Jude Evans

Tout commença par la rencontre d'une femme et d'un jeune homme dans un bar, l'homme à peine majeur voulut fêter un examen dans un bar et tomba sur une jeune femme, les deux burent plus que de raisons et finirent par avoir une aventure d'un soir. La femme qui avait la trentaine tomba enceinte, mais elle ne s'en rendit pas compte, faisant clairement un déni de grossesse.

Elle continua de boire et de fumer pendant sa grossesse, ne se rendant pas compte du mal qu'elle pouvait faire à son enfant. Un jour, alors qu'elle allait voir sa mère elle sentit de grosses douleurs dans son ventre, sa mère appela les urgences et les médecins lui apprirent qu'elle était enceinte et qu'elle en était à son septième mois, malheureusement elle était déjà entrain d'accoucher et son bébé allait naître prématuré.

Ainsi, l'enfant fit son apparition, il semblait si petit et si fragile. La mère était toujours sous le choc, elle passait de jeune femme à mère en une journée, elle ne se remit jamais vraiment de ce choc. L'enfant resta sous surveillance deux semaines, il n'eut pas de complications, juste qu'il était plus petit que la moyenne. Elle repartit avec chez elle, sans rien pour élever un enfant.

Elle tenta de joindre le père mais elle savait très bien qu'il ne pourrait pas élever un enfant à son âge. L'enfant commença donc à grandir sans père et la mère s'en sortait à peine. Sa mère prenait régulièrement un verre ou deux, pour mieux supporter sa vie et petit à petit elle tomba dans l'alcoolisme. On passa de deux verres, à trois, puis quatre puis une bouteille complète chaque soir. Et à chaque fois qu'elle était ivre morte et que son regard croisé celui de l'enfant responsable de son malheur, elle réalisait qu'elle le détestait de plus en plus.

Jude n'était âgé que de 5 ans quand sa mère commença à être violente, au début, c'était des mots, des insultes contre lui, son père, puis c'était une claque et des coups trop réguliers. Jude s'interrogeait tout le temps, se demandant ce qu'il faisait de mal, pourquoi se faisait-il frapper alors qu'il faisait de son mieux pour être sage et gentil ? Il ne comprenait pas.

Ce manège dura bien trop longtemps, deux années, deux années horribles où il cherchait désespérément l'amour des autres. Sa maitresse apprit que l'enfant était battu lorsqu'ils commencèrent à aller à la piscine, elle voyait le corps de l'enfant rempli de bleus et d'hématomes en tout genre, elle s'empressa d'appeler les services sociaux en se maudissant de n'avoir rien vu plus tôt. On confisqua la garde du petit à la mère, quand les services sociaux vinrent le prendre, il retint une chose, les mots de sa mère et son expression faciale, un visage rempli de colère "Je te hais, tu as gâché ma vie" qu'elle criait, il ne s'en remit jamais.  

Le petit garçon était persuadé qu'on allait l'emmener dans une super famille, avec un papa et une maman, comme tout ses amis, qu'il irait à la même école et qu'il allait enfin être normal et aimé. Malheureusement pour lui, tout ne se passa pas comme il l'imaginait, il fut envoyer dans une famille d'accueil strict, l'homme était aussi méchant que sa mère et la dame était aigrie comme pas possible. Il comprit assez vite qu'il allait être seul toute sa vie, les vols commencèrent à ses 9 ans, il piqua tout ce qu'il put et il les mit automatiquement sous son matelas, un vrai petit butin, il donnait souvent aux autres enfants qui n'avait pas grand chose, il se sentait aimé, même si c'était juste parce qu'il leur donnait quelque chose.

Les années passèrent et Jude continua sa petite vie, il se disait qu'il valait sûrement être mieux seul que mal accompagné. Il volait toujours de tout, même ses profs parfois, mais un jour ça ne lui suffisait plus, il n'y avait pas d'adrénaline, aucun amusement. Alors il se mit à voler dans les magasins, il revendait souvent ce qu'il avait à un groupe de personnes plus âgées qui savait s'y prendre. Il fuguait souvent de chez lui et la police l'avait changé régulièrement de famille d'accueil mais ça se passait toujours mal, il était trop têtu et n'aimait pas les ordres et il détestait quand on l'engueule.

Ses résultats scolaires étaient affreux, il était toujours absent ou alors il dormait et bavait sur ses interros au lieu de travailler. Il ne redoubla pas une fois, s'en sortant toujours lors des dernières semaines, c'était plus un manque de motivation et de travail qu'un manque de connaissance.

Un jour, on lui proposa, un grand coup, cambrioler une maison, les hommes à qui il revendait ce qu'il volait pour avoir un peu d'argent de poche avaient détecté un potentiel chez ce petit garçon qui avait de l'or au bout des doigts. L'enfant savait déjà crocheter les serrures, il avait apprit en s'entraînant sur les casiers du lycée, il hésita un long moment mais finit par accepter. Le cambriolage se passe plus que bien, il ne déclencha aucune alarme et sut rapidement identifier où étaient les biens de valeurs.

Jude devint donc membre de ce groupe de cambrioleurs, il manqua de se faire serrer pas mal de fois mais il réussissait toujours à fuir grâce à sa rapidité et à sa petite taille. Il se fit pas mal de thunes, il essayait d'aider les autres, il se voyait comme Robin des bois mais il n'était rien de plus qu'un voleur qui cherchait du soutient de quelqu'un. Il finit par se faire un ami, il se pensait en confiance et il finit par lui avouer tout ses méfaits. Son meilleur ami s'empressa de le dire à la police et Jude finit par être embarqué en maudissant le jeune homme.

Il attendait le jugement en se disant qu'il ne devait pas avoir grand chose sur lui, que le dossier n'était pas grand. Encore une fois, il se trompait, ils l'avaient rattaché à pas mal de cambriolages, avait retrouvé des empreintes digitales et des cheveux roux, il décida de plaider coupable en expliquant son parcours et en disant que ce n'était pas de sa faute s'il était devenu ce qu'il était devenu, le juge fut plutôt juste et Jude fut envoyer à Indare, se demandant si ça valait vraiment la peine qu'on tente de changer ce qui ne pouvait pas l'être. Il n'est toujours pas aussi appliqué en cours et vol toujours autant.