Ne m'appelez pas "madame" je ne suis pas mariée !

Après le physique et le caractère, l'histoire. Pourquoi voulez-vous savoir autant de choses sur moi, vous êtes psy ? Non ? Alors vous êtes juste de vilains curieux qui espèrent que je satisferai vos envies intellectuelles. D'accord, d'accord je le ferai. Mais c'est bien parce que je suis adorable. *cache la poêle qu'elle a utilisée pour assommer le fou qui disait le contraire*

Alors il était une fois... Quoi encore ? Vous vouliez une histoire, je vous en raconte une ! Vous êtes franchement pénibles à ne pas savoir ce que vous voulez ! Bon promis, cette fois je la raconte sérieusement. Si, si je le jure !

J'ai vu le jour à Milan, en Italie. Cependant je vis à Manchester depuis mes six ans. Ma mère est une photographe reconnue pour ses photos diverses et mon père, le chef de l'entreprise Calvelli. Tous deux m'ont toujours porté suffisamment d'attention bien que leurs métiers respectifs leur prenaient aussi du temps. Au début, c'était une nounou qui s'occupait de moi en journée quand mes parents n'étaient pas disponibles. Tandis que de mon côté, je commençais à suivre des cours dans une école privée jusqu'à ce que j'atteigne quatorze ans, l'âge où les hormones en pagailles commencent à nous faire faire tout et n'importe quoi. Vive l'âge bête.

Je n'ai pas fait exception à la règle. Je faisais l'école buissonnière, volais, faisais un peu trop la fête parfois. Même sans alcool on pouvait faire la fête je vous assure. Et un jour, ça a mal tourné. Tandis que je rentrais chez moi après une soirée, une voiture m'était rentrée dedans. Physiquement, je n'avais pas eu trop de dégâts. Une côte et une jambe cassées. Le plus gros souci fut psychologiquement. Cet accident m'avait mise quelques mois dans le coma et à mon réveil, je souffrais d'une amnésie partielle. Ce n'est pas toujours facile de vivre avec une partie de sa vie qui s'est effacée de sa mémoire. Et moi, j'avais assez mal supporté cette situation. C'est pour ça que je fus envoyée à l'institution Indarë pour finir ma scolarité. J'avais quinze ans à mon arrivée dans le groupe des Potions. Deux ans plus tard, j'avais pu aller à l'ISS avec les Traditions.

Dix-huit ans, début de la majorité et de la liberté pour la plupart. Ce fut mon cas. Enfin presque. J'avais terminé ma scolarité à Indarë et décidé de suivre des études pour devenir professeur et pour ça, j'étais restée vivre chez mes parents.

Durant ma formation, j'avais fait la rencontre d'un jeune homme qui avait à peu près mon âge. Il avait deux ans de plus que moi en fait. Au début, nous nous entendions comme chien et chat. Notre quotidien en dehors des cours, c'était dispute sur dispute. Les insultes fusaient, les coups volaient aussi parfois. Pas très mature pour deux personnes qui voulaient enseigner plus tard. Puis petit à petit, nous nous étions rapprochés, apprivoisés et...bref je n'ai pas besoin de faire un dessin pour la suite. Tout le monde sait ce qu'il se passe généralement quand deux personnes se rapprochent vraiment entre-elles. Oui. Nous sortions finalement ensemble. Une relation cachée qui était devenue à découvert vers la fin de mes études. J'étais alors âgée de vingt et un ans. J'avais toutefois pris une année pour ma parfaire dans le domaine. Une année de stage pour avoir plus de pratique. La théorie et les quelques jours de mise en pratique c'était bien beau mais j'avais préféré rajouter une année où je ferais que de la pratique. Matthew avait déjà commencé à bosser dans le domaine et quand nous pouvions nous voir, il me donnait quelques conseils pour m'aider à m'améliorer.

Cependant c'est bien connu, toutes les bonnes choses ont une fin. Je n'avais pas échappée à la règle. Ma relation avec Matthew avait pris fin le jour où je l'ai surpris au lit avec une autre femme. Apparemment, une ça ne lui suffisait pas... Je n'ai jamais su depuis combien de temps durait leur relation et je m'en fiche toujours. Ma formation étant finie, j'avais décidé de prendre mes cliques et mes claques et de filer à Londres. Pourquoi cette ville ? La raison est très simple, je comptais postuler à l'endroit qui m'avait permis de mieux accepter mon amnésie. Septembre 2017, c'est à ce moment-là que j'ai pris mes fonctions. J'enseigne dans les deux établissements même si j'avoue me sentir mieux à l'IRS. C'est là où j'ai débuté à Indarë, là où j'ai repris confiance en moi et je sais ce que c'est que de vivre avec mental instable. Aujourd'hui encore je vis avec mon amnésie. Même si je l'accepte, il m'arrive encore parfois d'avoir un coup de blues par rapport à ma mémoire manquante.