Les mystères de la ville - Groupe 7

J'avançais donc en prenant le couloir, puis j'arrivais à une embrochure avec plusieurs chemins différents. Le chemin du milieu m'avait réussi la première fois, mais je doute que ça soit toujours le cas, ça serait trop facile sinon. Réfléchissant quelques instants, je décidais de prendre le chemin qui se situait à ma droite. Je le sentais bien, celui là, mon instinct me poussait à aller vers ce chemin. Pendant ce temps, ma partenaire me demanda si jamais on pouvait foncer directement jusqu'à la sortie, maintenant qu'on avait presque la réponse à l'identité de l'autre ou presque. L'idée était tentante, mais ça risquait d'être ennuyeux pour l'autre, non? Enfin, pour ma part, je savais que j'étais avec Velvet, par conséquent, il ne me restait plus qu'à foncer, mais elle? N’aimerait-elle pas que je continue à lui parler? Après tout, nous étions partenaires, donc autant jouer le jeu jusqu'au bout, à moins qu'elle en avait marre et qu'elle voulait se dépêcher.

-Techniquement, je peux rusher jusqu'à la porte de sortie, mais ça ne serait pas très marrant pour toi, si? Oh je sais, on va jouer à un jeu. Si je tombe sur une question, je la déformerai pour que tu puisses y répondre autrement, t'en penses quoi?

Si les questions ne servaient plus à rien pour moi, autant que je m'amuse un peu en proposant un divertissement original. Bon par contre, qu'elle ne fasse pas de même de son côté, elle avait sûrement besoin d'une réponse convenable pour trouver qui je suis.  

Codage par Libella sur Graphiorum

"Bah... tu connaîtras déjà les réponses. Mais on peut faire ça si tu veux. Moi aussi je serai bientôt assez sûre de moi pour répondre directement aux portes ! Si on fonce comme des flèches on va tous les battre. Tu crois qu'ils donnent une couronne ? On devrait demander un chapeau de cowboy."

Bien, mon labyrinthe continuait d'avancer. J'avais eu raison, alors : le plus proche, vu la tête du plan, faisait probablement demi tour. Je m'étais donc épargné une perte de temps considérable en prenant celui que j'avais emprunté. Eh bien, j'étais plus douée en calcul que ce que je pensais, je devrais peut-être appliquer la même méthode en cours de géographie. Ou en philo. Dans quel cours c'était le plus utile de savoir se repérer dans l'espace et trouver le meilleur chemin ? Peut-être juste en maths, en fait.

Bref, j'arrivai donc à progresser dans mon labyrinthe, et j'en étais très contente. Bientôt, je me retrouvais à nouveau dans une intersection. Mais cette fois, je n'avais pas du tout de manière de savoir quel chemin serait le mieux à emprunter. Il fallait que j'aie pris au moins une route avant de pouvoir recommencer à calculer la meilleure manière de continuer à avancer. "Je suis à une intersection, je vais choisir au hasard." Alors... Au hasard... Droite ou gauche Je mis mes deux mains devant moi, fermai les yeux, puis commençai à les tourner en moulinant et en comptant mentalement jusqu'à dix. Quand je rouvris les yeux, ma main droite était la plus proche de moi. D'accord, donc chemin de droite ! Mes parents auraient dit que j'avais vraiment de drôle de manière de prendre des décisions quand je me retrouvait devant un choix impossible, mais j'aimais bien. je trouvais ça bien plus aléatoire qu'un pouf pouf : avec cette technique-là, aucun moyen de savoir d'avance. Alors qu'avec la plus "populaire", eh bien ça dépendait de celui par lequel on commençait ! Pas du tout aléatoire, donc ! "Chemin de droite, me voilà !"

Codage par Libella sur Graphiorum

Ma partenaire avait visiblement la rage de vaincre!  Elle était d'accord pour notre petit jeu, tant que je restais dans le cadre des règles. Ceci dit, elle n'avait pas tort, je connaissais déjà les réponses, par conséquent, c'était de la perte de temps. Elle n'avait visiblement pas envie d'en perdre, surtout qu'elle voulait gagner et être la première. Bon, après réflexion, le mieux serait qu'on aille vite pour que l'on finisse réellement les premiers. Je lui annonçais donc un changement de plan.

-Haha, finalement, tu as raison, autant aller le plus rapidement possible. J'espère juste que tu t'ennuies pas avec moi. Qui sait, un chapeau de cowboy, ou un séjour avec vue sur la mer! Ça changera des ouragans. Il a tellement plu ce jour-là que j'aurais pu prendre un tuba.

Autant essayer de relativiser sur ce triste jour et d'en rire un peu. Si seulement, je pouvais oublier tout ce qui s'était passé là-bas, au moins, je trouverai réellement ma blague drôle. Elle annonça alors qu'elle avait pris le chemin de droite, et vu que je ne savais pas trop quoi faire face à mon intersection, je décidai alors de faire de même.

-Tu sais quoi? Je vais te copier. Allez, chemin de droite, nous voilà!

Je m'engageais alors vers le chemin de droite, espérant tomber rapidement sur la porte de sortie. Peut-être qu'on allait réellement recevoir une récompense! Qui sait, peut-être même qu'on aura le droit à une somme d'argent suffisamment grande pour que je puisse repayer ma maison, mais je pouvais toujours rêver.

Codage par Libella sur Graphiorum

Un tuba hein... Je dus me mettre la main sur la bouche pour ne pas réagir à ce commentaire. Dire que j'avais fait ça... avec un stylo... Ouah, quand la maladie décidait de reprendre le contrôle, je faisais vraiment n'importe quoi. Apparemment, j'avais parlé d'un complot aux pompiers venus nous récupérer dans les dortoirs après la tempête. Heureusement que je ne faisais pas de crises si souvent que ça. Merci les médocs. Et puis comme pour tout le reste... mieux valait en rire. Je me mis donc à rire. "Un tuba ? Il faut vraiment être dingue pour faire une chose pareille." Je l'assumais, de toute façon : j'étais folle. Quoi que disent les psys sur le fait que ce mot était "péjoratif", il était surtout vrai. Et je m'en fichais.

Nous partîmes tous les deux dans nos chemins de droite respectifs après ma magnifique décision aléatoire et j'avançai dans le couloir en sautillant, ayant déjà oublié toute cette histoire de tuba. De toute façon, je n'avais pas pris un tuba mais un stylo, nah ! Et il n'était pas censé le savoir. C'était une coïncidence amusante, rien de plus. Et moi ça me faisait une histoire folle de plus à raconter.

Ah, tiens, parlant de raconter des choses ! "J'ai une nouvelle porte ! La E. Et ça me demande quel sens tu garderais entre la vue, l'ouïe et le goût ou le toucher. Les deux sont mélangés c'est bizarre. Il manque pas l'odorat dans la liste ? Ou personne l'a choisi et ils le mettent même pas sur la porte ?" Personne ne voulait garder son odorat ? C'était marrant, ça. Ou peut-être qu'il était en deuxième position dans les choix de certains ? Mais comme il ne fallait en garder qu'un... je devrais peut-être faire un sondage là-dessus. Ça serait amusant. Ah, j'avais failli oublier ça. "Ah ! Et tu as pas le droit de dire sens, vue, voir, ouïe, entendre, écouter, goût/er, toucher, contact, sensation, regarder, manger". On n'allait quand même pas se faire avoir par les mots interdits si près de la fin !

Codage par Libella sur Graphiorum

Je continuais donc mon aventure dans ce labyrinthe, jusqu'à tomber sur une porte, la F. Au moins, ma blague avait rire Velvet, en même temps quelle idée de prendre un tuba dans ce genre de moments. C'était une porte rouge, mais peut-être qu'elle tombera sur la même porte que moi! Espérons le! Quand elle m'adressa de nouveau la parole, elle m'annonça la prochaine question, en précisant bien qu'elle était sur la porte E. Je commençais donc à faire demi-tour, jusqu'à ce que j'entendis la question. Et quand me vint l'idée de réponse, je marchai plus lentement, comme si cela me faisait réaliser ma situation actuelle. Je pris une voix plus grave, plus sérieuse, plus triste. Il fallait que je trouve comment répondre à la question sans dire mon métier.

-J'ai toujours adoré le vin. Sachant que l'odorat n'est pas dans la liste des propositions, je te laisse deviner quelle est la bonne réponse.

Je soupirais légèrement. Cette réponse m'avait fait mal au coeur, car j'avais soudainement réalisé que j'avais perdu tout ce qui comptait pour moi en une seule journée. Désormais, mon seul objectif dans la vie était de sortir en premier de ce fichu labyrinthe. Je me hâtais pour prendre l'autre chemin parmi mes deux choix précédents, consultant mon livret sur la route.

-Apparemment, personne n'a l'odorat, c'est pour ça qu'il n'est pas dans les choix de réponses. Sinon, je vais faire demi-tour et prendre l'autre chemin qui était disponible pour moi, j'aurais peut-être plus de chance. J'avais une porte rouge, mais la F, donc ce n'était pas ta question.

Revenant sur mes pas, je pris l'autre chemin, en espérant que cette fois-ci, le chemin dans lequel je m'engageai était plus favorable

Codage par Libella sur Graphiorum

Le vin... Ma mère aussi adorait ça. Quand elle venait voir mon père, où quand Vicky et moi on allait chez elle et sa nouvelle femme, elle se servait très souvent un verre de vin, même si le reste de la table ne buvait que de l'eau. Pas bien compliqué de savoir pourquoi : la couleur et le son n'étaient pas franchement plus beau que ceux de n'importe quelle autre boisson. Et puis bon, on parlait de quelque chose d'alimentaire. S'il avait voulu souligner autre chose, il n'aurait pas donné cette réponse. J'appuyai donc sans hésitation, malgré mes réflexions encore tirées par les cheveux et marinées de souvenirs, sur la case "Goût/toucher".

"J'espère qu'on touche au but. J'ai tellement marché que j'ai les jambes en compote." J'avais fait un sacré sprint de marche rapide en ligne droite. Et puis rien qu'à regarder le plan, je pouvait voir à quel point mes pauvres petites jambes avaient été sollicitées. C'était un labyrinthe pour les gens de deux mètres, pas pour ceux d'un mètre cinquante !

En tout cas, cette question mettait fin aux miennes. Je pus barrer la dernière personne de ma liste, le président du conseil, pour ne garder qu'un seul nom. Un inconnu, en fait, donc probablement pas quelqu'un de l'école. Je me demandais quelle était son histoire. J'aimais beaucoup connaître les histoires et les anecdotes que les gens avaient à raconter, voir les émotions dans les regards où sur les visages quand ils évoquaient des souvenirs. Ca permettait d'écrire de belles chansons.

Codage par Libella sur Graphiorum