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Je commençais à détester les périodes de noël. C'était toujours le même bordel. Des films de noël et d'amour qui passent chaque jour et parfois les mêmes trucs passaient deux jours de suite. Ou même deux semaines à la suite. Cela pouvait être sur la même chaîne comme sur une autre. Les mêmes musiques passaient en boucle à la radio aussi. Ca me tapait sur le système à la longue. C'était bien les rares musiques où on ne me verrait pas danser joyeusement dessus. Si je pouvais les éviter, je le faisais. Néanmoins, il y avait tout de même une personne en dehors de Lizzy à qui je comptais faire un cadeau. Les cadeaux étaient la seule raison pour laquelle je me cassais encore le cul à faire quelque chose à noël.
C'était le soir, je venais de finir une petite répétition pour une prochaine chorégraphie. Je marchais tranquillement dans les rues dans l'intention de rentrer chez moi. Du moins, jusqu'à ce que je me fasse interpeller. C'était Jagger, un homme que j'avais croisé une fois et qui m'avait fait bonne impression. Enfin si je me fixais que sur une bonne impression, je ferais confiance à n'importe quel con qui passait.
- Bonsoir. Je rentrais juste du boulot et vous ?
À bien y réfléchir, j'avais la réponse. Je ne m'étais pas rendue compte que je passais devant le bar irlandais. Du coup c'était tout à fait logique qu'il y soit.
- Oubliez, je viens d'avoir la réponse toute seule en fait.
Je voulais lui poser une autre question mais il ne m'en laissa pas le temps avant de me proposer une pizza. Cela me surprit, je ne m'attendais pas à être invitée à manger chez lui ou au pub. Ca répondait aussi à la question que je voulais lui poser. Il n'y avait apparemment pas un seul client vu qu'il était au repos. Je réfléchissais un peu, hésitant. Après tout pourquoi pas ?! Je n'avais pas encore prévu un souper et si cela me permettait d'en savoir un peu plus sur lui, autant en profiter.
- Pourquoi pas. J'espère que je ne vous attirerai pas d'ennuis cette fois.
Indirectement c'est ce que j'avais fait lorsqu'il était venu me sauver la dernière fois. Je le suivis donc chez lui et observai un peu comme une curieuse. La déco était très différente de chez moi, ce qui est normal, mais c'était pas mal. J'aimais bien. Je le suivais dans le salon et je m'installai sur le canapé. Il était assez confortable. Même plus que le mien.
- Comment se fait-il que vous ayez deux pizzas si vous ne comptiez pas les manger toutes les deux ? À moins qu'en fait vous espériez secrètement me voir et que vous aviez prévu volontairement deux pizzas en voyant que j'arrivais près de chez vous.
Un petit sourire était apparu tandis que je le taquinais un peu. Ce n'est pas parce que je n'avais pas vraiment confiance en lui, que je ne pouvais pas me permettre de le taquiner.
Il souriait et semblait ravi mais j'avais du mal à savoir si c'était pour le fait que je ne faisais que rentrer du boulot ou si c'est parce que j'avais accepté son invitation. Peut-être les deux. Je le suivis donc à l'intérieur, observant en même temps la décoration du bar. C'était sympa. Il faudrait que je revienne un jour mais pour boire cette fois. Après avoir monté les escaliers, j'arrivais dans le salon où la déco changeait pas mal avec celle du bar. Ca passait vraiment du professionnel au personnel. De plus l'ambiance n'était plus du tout la même. On voyageait sans réellement le faire. Je m'installai sur le canapé et profitai de le taquiner pendant qu'il posait les pizzas sur la table. Au fond, j'étais simplement curieuse de savoir pourquoi il se retrouvait avec deux pizzas s'il comptait manger seul.
- Du vin, s'il vous plaît.
Méfiante mais pas impolie pour autant. Pendant qu'il allait chercher les boissons, je continuais d'observer un peu autour de moi. Ce n'était pas très grand mais il travaillait. Il était même le gérant d'un bar. Ca ne voulait rien dire mais si je ne me fiais qu'à ça ainsi qu'à l'impression qu'il me donnait, il n'avait pas l'air d'être le genre de type à courir après le fric. Pas comme l'autre abruti. Néanmoins, je préférais rester sur mes gardes. Sait-on jamais.
Je me remis correctement sur le canapé lorsqu'il revint avec les boissons et qu'il m'expliquait pourquoi il avait deux pizzas. Une pizza offerte pour une achetée. C'était un peu con si la personne était toute seule et qu'elle n'avait pas une très grosse faim. Je pris le verre de vin qu'il me tendait tout en l'écoutant.
- Merci. Et le tutoiement ne me dérange pas mais dans ce cas, je vais en faire de même histoire qu'on soit quittes.
Dès qu'il s'assit, je l'écoutais parler tout en sirotant mon verre de vin. Ca me faisait bizarre de me retrouver à nouveau en tête à tête sur un simple canapé en buvant un truc. Autant dire en prenant même un repas. Ca faisait longtemps que je ne n'avais plus été en tête à tête avec qui que ce soit à part Lizzy quand nous avions nos pauses.
- Non, aucune et ça me va très bien. Je ne suis pas pressée de le revoir. Ah ouais ? J'peux vérifier ?
Je n'attendais même pas sa réponse. Je posai mon verre sur la table et pris le droit de vérifier sa blessure en relevant légèrement le t-shirt là où la cicatrice était censée être. Effectivement ça semblait bien cicatriser. Les fils avaient été retirés, la plaie était propre malgré le fait qu'il se soit soigné à la sauvage. Ca me rassurait. Je m'en voulais quand même un peu qu'il se soit blessé en voulant m'aider. Je remis finalement le vêtement en place et commençai à manger à mon tour. Heureusement que je ne faisais pas attention à ma ligne. La pizza aurait eu raison d'elle.
- Je suis danseuse. L'agence de base n'est pas dans ce quartier normalement mais on devait apprendre une nouvelle chorégraphie dans une salle qui se trouve pas loin.
Je n'en disais pas plus. De toute façon, s'il regardait la télé, les concerts et certaines comédies musicales, il aurait très vite la réponse dans quel genre de lieu je faisais mon job. Je repris une part de pizza et la mangeai tranquillement.
- Tu vis depuis longtemps à Londres ? Et t'es irlandais alors ?
Il était reconnaissant pour l'aide que je lui avais apportée avec sa blessure. Je voulais vérifier son état et je ne me gênais pas pour lui soulever un peu le t-shirt. Normalement je ne devrais pas le faire, j'avais quand même été éduquée à ne pas faire des trucs pareils mais tant pis. Personne à par lui serait témoin de ce manque d'éducation dont je faisais preuve pour le coup. Cela n'avait pas l'air de réellement le déranger de toute façon. Il m'aurait fait une remarque ou il m'en aurait empêchée dans le cas contraire.
Après cette petite vérification, nous nous mîmes à manger tout en continuant de discuter. Je répondais à sa question au sujet de mon métier et par la même occasion, la raison de ma présence dans le quartier. Ce fut ensuite à mon tour de le questionner. Je commençais par ses origines. Puisqu'il tenait un bar irlandais, je me disais qu'il l'était aussi mais cela pouvait être trompeur. Dans mon cas, je ne me trompais pas. Il était bel et bien irlandais. Il m'expliqua en même temps combien de temps il avait passé en prison et depuis combien de temps il était à Londres.
- Sans vouloir te vexer ou paraître hautaine, ton ex-copine est une garce.
Si elle l'aimait vraiment elle aurait attendu. Ou elle lui en aurait parlé durant une visite en taule pour l'avertir qu'elle était tombée amoureuse d'un autre. Le faire sans rien dire à l'autre, c'est juste du foutage de gueule. Enfin mon avis n'était peut-être pas objectif vu la mauvaise expérience vécue en amour.
Avant même que je ne puisse lui demander quoi que ce soit de plus, il me parla des raisons pour lesquelles il s'était retrouvé en prison. À croire qu'il lisait dans mon esprit... Je me contentai juste d'un petit sourire discret en mangeant ma part de pizza. Dès que je l'eus terminée, je pris mon verre pour boire une petite gorgée avant de reposer celui-ci sur la table. Je pris ensuite une autre part de pizza et m'apprêtais à croquer dedans quand il me posa sa question. Cela me stoppa dans mon geste, gueule ouverte prête à croquer, action qui ne se termina pas.
- Ce n'est pas à cause de toi, j'te rassure. Je suis comme ça avec tout le monde. Je ne sais plus faire réellement confiance aux gens, j'me méfie d'eux.
Etant donné que j'avais régulièrement droit à l'éternelle question du pourquoi, je m'empressai de faire comme lui. Je répondais aux éventuelles questions qu'il pouvait se poser avant même qu'il ne me les demande réellement.
- Et avant que tu me poses la question, la raison est tout simplement que je me suis faite berner par une personne et je ne veux plus que ça arrive.
Après avoir répondu à sa question, je me remis à manger tranquillement. Le fait qu'on se soit joué de moi n'était pas un secret. J'évitais d'en parler en général mais ça ne me gênait pas vraiment d'avouer que je m'étais faite rouler dans la farine. Je n'en étais juste pas fière.
On apprenait à nous connaître dans le calme. Il me disait quelques trucs personnels, j'en faisais autant envers lui. Et comme si nous lisions dans les pensées de l'autre, nous répondions à certaines questions avant même qu'elles ne soient posées. Je fis toutefois la moue lorsqu'il tapa en partie dans le mille. Effectivement il s'était tapé une autre gonzesse mais le contexte n'était pas tout à fait comme Jagger le pensait.
- Cet enfoiré de première m'a complètement dupée. Il sortait avec une autre nana en même temps qu'avec moi. Ce connard n'a jamais eu le moindre sentiment pour moi, il ne s'était mis avec moi que pour mon fric. Si je le recroise un jour, je lui fais sa fête, il va comprendre sa douleur...
Repenser à lui avait le don de me faire rager. Chaque fois que je devais parler de lui ou ne serait-ce qu'y penser, la réaction ne se faisait pas attendre. La colère devenait très vite palpable. Le ressentiment était encore bien présent. Jamais je ne pourrais le revoir en restant calme. Nos éventuelles rencontres se termineraient toujours pareilles. Je me défoulerais contre lui, le frapperais, l'insulterais et laisserais toujours libre cours à ma colère.
Je me calmais toutefois et me détendis au mieux lorsque Jagger reprit la parole. Au moins, il me disait cash que c'était un coureur de jupons. Libre à lui de fourrer tous les trous de la ville s'il le souhaitait tant qu'il était célibataire. Lorsqu'il ouvrit la fenêtre, je ne me fis pas prier pour prendre le plaid là où il l'avait indiqué. Sous la table. Je m'enroulai dedans pour éviter d'avoir froid et pris mon verre de vin tout en écoutant la suite des paroles du barman.
- Je m'en doute un peu sinon tu serais déjà en train d'essayer de me faire boire pour me rendre pompette et essayer de coucher. Ou alors tu serais plutôt en train de me dire des paroles affreusement clichées pour me draguer. Ou encore tu tenterais déjà les contacts physiques et surtout intimes.
C'était un peu une preuve que j'avais un semblant de confiance en lui. Je n'avais pas suffisamment d'estime envers lui pour lui dévoiler tous mes secrets mais j'en avais assez pour me dire qu'il n'allait pas tenter de m'avoir dans son lit sans mon consentement. Je sirotais encore mon verre de vin et le posai à nouveau sur la table avant d'ouvrir le second carton de pizza. Je me repris une nouvelle part et zieutai Jagger avec une petite mine faussement inquiète même si mon petit sourire trahissait mon amusement.
- Dis monsieur le fumeur, tu reviendras manger avec moi après hein ? Tu ne vas quand même pas laisser une frêle jeune femme manger toute seule. J'me trompe ?
Okay, je me foutais légèrement de sa gueule mais c'était en toute amitié. Je ne le faisais pas méchamment, je ne faisais que le taquiner.
Un homme franc, non romantique, qui ne saoulait pas les femmes pour les avoir dans son lit. C'était presque l'homme parfait. Même pour fumer il allait à la fenêtre. Peut-être une simple habitude pour éviter d'avoir l'odeur dans son appartement. Pendant qu'il faisait sa pause clope, je continuais de me défouler sur la pizza. Je le narguais aussi évidemment. Je ne savais pas du tout si sa clope signifiait la fin de son repas ou s'il comptait continuer après. Ma taquinerie était un moyen détourné d'avoir ma réponse en plus de faire ami-ami avec lui et de voir son niveau d'humour. Le trois en un.
- Euh juste depuis midi. Et je mets toute cette bouffe dans mon estomac, juste ici.
Je lui tirais la langue tout en pointant mon ventre. Je continuais de le taquiner dans mes réponses. Je ferais peur à un nutritionniste s'il voyait ce que je mange et surtout, la dose. Toutes les cochonneries y passaient et certaines à grosses doses. Jagger pourrait presque avoir peur aussi en fait vu sa réaction pour mon appétit avec une simple pizza.
Après un reportage passé à la télé, Jagger me proposa de passer la nuit chez lui. C'était soit ça, soit il me raccompagnait chez moi. Dans un cas comme dans l'autre, il refusait catégoriquement de me laisser seule ce soir. D'un côté, j'aurais un garde du corps si je rentrais. D'un autre côté, si je restais j'avais droit au café comme dans un hôtel. Le choix n'était pas simple.
- Ben euh...si ça ne te dérange pas et que ça peut te rassurer, j'veux bien passer la nuit ici.
De toute façon, je n'avais pas l'impression qu'il avait réellement envie de sortir. J'avoue que si j'avais été chez moi, je n'aurais pas été très motivée à ressortir juste pour raccompagner une personne chez elle pour ensuite devoir revenir chez moi.
Son coude se heurta ensuite à moi, ce qui fit renverser le vin sur Jagger et sa réaction ne se fit pas attendre. Ni une, ni deux, il reposa son verre sur la table, retira son t-shirt et alla le mettre à laver. Durant ce temps, je terminais de manger et de boire mon vin. C'était lui ensuite qui me narguait. Hors de question que je me fasse battre à ce jeu-là.
- Comment ça « je » te renverse le verre dessus ? C'est toi qui te l'es renversé tout seul ! Avoue, c'était juste pour avoir l'excuse de te retrouver torse nu devant moi.
Et moi je pouvais me rincer un peu l'oeil, je l'avoue. Se méfier des autres ne voulait pas dire que je ne profitais pas de la vue quand celle-ci en valait la peine. Je posai finalement le plaid sur le torse de Jagger pour le couvrir. Non la vue de son corps ne me gênait pas du tout, bien au contraire. La raison de mon acte était tout autre.
- Tiens tu vas attraper froid. T'as ouvert la fenêtre y a peu de temps alors le froid n'a pas encore pu totalement partir. Ce serait dommage de devoir bosser en étant malade.
Je pris ensuite ma tasse de café et bus un peu. Il m'avait dit que j'en aurais un meilleur demain mais je trouvais déjà pas mal celui que je buvais.
- J'viens d'y penser mais si j'dors ici.... Tu auras quand même assez chaud au salon ? Le plaid tient un peu chaud mais ça va quand on est réveillé, pas quand on dort.
Etonnemment, je m'inquiétais un peu pour lui. Surtout qu'il serait sans doute en boxer ou même nu contrairement à moi qui serais habillée. Ce serait peut-être mieux qu'on fasse l'inverse. Lui dans sa chambre et moi au salon.
Mince. Je m'attendais à ce qu'il confirme ma connerie et qu'il dise volontairement qu'il avait fait exprès mais sa réponse fut tout autre. Il me fit bien comprendre qu'il se serait mis en caleçon si l'envie l'avait pris. Il aurait pu, ça ne m'aurait même pas gênée. Je savais à quoi ressemblait un homme et j'en avais déjà vu nus alors il ne m'aurait pas traumatisée.
Je lui mis finalement le plaid dessus pour qu'il n'attrape pas froid. Le chauffage se remettrait sans doute en route comme il le dit mais je préférais éviter cette éventualité. Je voulais mon café du matin. S'il était malade je n'aurais pas mon café matinal. Et puis même s'il n'avait pas fait le bébé en se recousant la blessure, rien ne me disait qu'il ne l'était pas quand il était malade.
Il se releva au final après avoir fini son café. Il m'abandonnait un moment pour aller prendre sa douche. Il passa cependant dans la chambre pour prendre ses affaires et revint juste me donner un t-shirt. J'étais assez surprise sur le coup. Je pensais dormir soit complètement habillée, soit en sous-vêtements mais s'il me prêtait un t-shirt c'était encore mieux. Sur moi son habit ressemblerait à une chemise de nuit.
- Merci...
Il s'en alla ensuite à la douche, me laissant seule pour quelques minutes. Pendant son absence, je terminai mon café puis me rendis dans la chambre afin de me changer. Encore une fois, la déco me prit au dépourvu. Je ne me concentrai pas dessus et me changeai, troquant mes vêtements contre le t-shirt de Jagger. Comme je le pensais, sur moi il faisait chemise de nuit. Je me mis ensuite à fouiner un petit peu dans la chambre. Ce n'était pas très poli et je n'aimais généralement pas le faire mais parfois on en apprenait plus de cette manière.
J'ouvrais doucement les tiroirs de la commode l'un après l'autre en jetant de temps en temps un coup d'oeil derrière moi. Je vérifiais que Jagger ne vienne pas. Je devins vite très curieuse en voyant ce qui se cachait dans le dernier tiroir. Je prenais les dossiers et je les feuilletais avant de les remettre en place. Au moins maintenant je savais qu'il ne m'avait rien caché. Je commençais à me dire que je pouvais lui accorder un peu plus de confiance. Au moins sur le plan amical.
Je me couchai finalement dans le lit avant de l'entendre ressortir de la douche. Je ne savais pas ce qu'il trafiquait ensuite au salon mais pendant un instant je n'osais pas bouger. Au bout d'un moment, je n'entendais plus rien. Plus aucun bruit. Je finis donc par m'endormir et passai la nuit bien au chaud dans le lit. Le matin, j'eus du mal à émerger. Beaucoup de mal. Je ne m'étais même pas réveillée en fait. Heureusement que je n'avais rien prévu pour la matinée sinon je serais déjà en retard. Huit heures, toujours endormie. Dix heures, pareil. Je restais étalée sur le ventre, à moitié découverte. Le duvet s'était légèrement fait la malle durant la nuit. Malgré ça, pas moyen de me lever. Ca prouvait au moins que le lit était confortable et surtout que je me sentais suffisamment en sécurité chez lui.
J'avais rarement aussi bien dormi. J'en étais au point où je faisais la grasse matinée alors que je me trouvais chez un type que je connaissais à peine. Je ne me rendais pas compte que le soleil s'était déjà levé, ni même lorsque Jagger faisait son entrée dans la chambre. Je ne sentis même pas lorsqu'il s'installa à côté de moi sur le lit. Le moment où je commençais enfin à réagir et à émerger doucement, ce fut lorsque je sentis des caresses sur mon front. J'ouvris doucement les yeux, baillai et m'étirai un peu. Je ne réalisais pas immédiatement que Jagger était juste à côté de moi. Lorsque je percutai enfin sur ce détail, c'est lorsqu'il me parlait.
- Gné ?
Bêtement, je le détaillai un peu mieux. Il se tenait là, à côté de moi, aussi nu qu'un ver. Dès que mon cerveau fit le rapprochement entre sa phrase, sa tenue et sa présence à mes côtés, ma réaction ne se fit pas attendre. Je me relevai précipitamment, un peu trop même, et tombai au sol. J'avais des yeux tout rond. Je tombais dans le panneau sans même me dire que c'était juste une blague.
- On... On a vraiment... ?
Pourquoi je ne m'en souvenais pas dans ce cas ? Je me regardais plus attentivement et vis que ma tenue n'avait pas du tout changé. J'avais toujours le t-shirt et mes deux sous-vêtements. Je me relevai gentiment en comprenant qu'il venait de me faire une mauvaise blague. Je me ruai sur lui sans réfléchir et le frappai. Evidemment je ne le frappais pas assez fort pour lui faire mal. Il m'avait juste fait une blague encore gentille. Si nous étions réellement passé à l'acte et qu'il m'aurait droguée pour ça, là par contre je l'aurais frappé plus fort.
- Idiot ! J'ai eu peur, j'ai cru qu'on l'avait réellement fait !
Si ça avait été le cas, j'aurais dû filer à la pharmacie acheter ce pilule dégueulasse qui me rendait malade une bonne journée. La pilule du lendemain. Ca ne m'aurait pas du tout arrangée. Cette blague aurai au moins eu le mérite de me rappeler à l'ordre pour l'avenir. Je ne devais vraiment plus oublier de prendre la mienne. Ca m'éviterait les frayeurs si Jagger voulait me refaire une blague de ce genre.
Après l'avoir rué de coups non douloureux, je me calmai et fis plus attention à nos positions. J'étais assise à califourchon sur lui alors qu'il était encore nu comme un ver et moi en tenue légère. Bonjour la situation compromettante et pleine de quiproquos. De plus, je sentais une chose sous mon fessier et même si ce n'en était qu'au stade léger, ça restait actif. Je savais très bien ce qui commençait à se tramer avec le corps de l'homme. D'une certaine manière c'était flatteur, ça prouvait qu'on ne laissait pas totalement indifférent.
- Oh ben dis donc...je ne pensais pas que j'te ferais encore de l'effet après cette nuit soit disant torride !
Ca m'avait surtout laissé une occasion de le narguer aussi dès le matin. C'était aussi une manière comme une autre de me venger de sa blague. Le frapper ne m'avait pas suffi. Tous les moyens étaient bons pour assouvir mon désir de vengeance. Et pour essayer « d'achever » le barman psychologiquement, je me penchai sur lui et lui offrit un baiser sur le front avant de me remettre assise.