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Et rien ne sera plus pareil... [Hannah]

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Dim 22 Oct - 13:09
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Hannah Wayne
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Et rien ne sera plus pareil...

Feat. Alix Scarønson


Un son d'inspiration. Devant moi, il inspirait longuement, profondément. Il ne devait pas savoir comment réagir... On pouvait au moins lui laissait ça. Il se contrôlait bien. Il n'avais ni hurlé, ni arborait de mine dégoûtée. Il ne se moquait pas non plus. Mais je ne doutais pas une seconde que mentalement, je me faisais lyncher. La grosse différence venait du fait qu'effectivement, à cet instant, son regard ne disait rien. Et moi, je restais devant lui, à souhaiter mourir vite. Bien. Consciencieusement.

Dans la pièce que tu viens de quitter, il y a une fille qui a essayer de poignarder un nouveau-né, un gars qui a fait exploser un bureau avec quelqu'un à l'intérieur, et une qui a vendu de l'héroïne à des gosses de douze ans. Si je me trompe pas, un type de ma classe a tué un mec à mains nues.



Ah... Un frisson. Le dégoût revenait. C'était logique. On ne pouvait pas aimer quelqu'un qui tuait. C'était impossible. Il resserra son manteau contre lui. Je supposais qu'il semblait avoir froid. Le froid des tueurs. Il devait espérer que Médée ne sorte pas et ne le tue. Alors qu'elle était si calme actuellement... Ah... J'aurais dû me taire. J'aurais dû courir retrouver le calme qui m'étiole peu à peu.

Si tu penses que c'est la seule chose qui te définit, tu as tort.

 

Il n'y a pas que ça



Je n'avais pas la prétention de penser que seul le passé était important. Mais il y avait tant de choses qu'il ignorait. Tant de paramètres qu'il ne pouvait pas prendre en compte... Il ne les connaissait pas...

Ici... Les gens mentent. Déforment. Enjolivent. Dans ma classe une fille se vantait d'avoir pijonné des vieux contre de l'argent. Dans les faits, c'était un viol. Et elle prend... les bonnes choses? Un garçon se faisait complimentait d'avoir volé plusieurs maisons, un Lupin-bis. Dans les faits, ce sont ses parents qui l'ont mit ici. Il n'est qu'un cleptomane parmi tant d'autres. Mais ici... Les plus monstrueux sont les plus idolâtrés.



J'inspirais à mon tour, expirant d'un soupir. Ça y est. J'en avais encore marre. Toujours expliquer les choses qui me semblaient basiques... Peut-être qu'il m'écoutera. Peut-être qu'il ne m'écoutera pas. Je vais encore parler pour rien... J'avais l'impression de ne pas devoir être là... J'étais encore devant la psy. Je réexpliquais toujours ce que je lui avais dis... Sans changement, sans émotions. J'étais morte de toutes façons. J'allais flétrir lentement, j'allais me dessécher jusqu'à ne plus supporter. J'allais me laisser mourir. J'allais subir ma punition. Et quand je ne pourrais plus avancer, quand marcher me sera insupportable, quand je serais complètement vide, sans rien d'autres... Je tuerais une nouvelle fois. Mais je doutais d'avoir à faire appel à Médée... Non... Pour une fois, je mettrais de côté ma lâcheté en étant au paroxysme de la faiblesse...

Je refuse d'être adulée. J'ai passé quatre ans à mentir, trahir, manipulé. Tout ça pour quoi? Pour arriver ici? Et quand j'ai enfin l'espoir d'être au calme... Je me retrouve avec des mensonges, des regards, des jugements, des hypocrites? C'est con. Je pensais que mon Enfer avait déjà commencé.



J'avais un sourire aux lèvres. Un sourire triste, sans saveur. Juste une réaction physique. Il n'y avait plus rien d'important...

Ce qui me définit hein...



Mon bras gauche se releva une première fois pour que je coince ma mèche derrière mon oreille et il se tendit. Mes jambes m'ont rapproché de lui. Ma main se ferma. Mes index et majeur tendus pour reproduire fictivement le pistolet que j'avais ce soir-là, je les lui collais sur le torse. C'était comme refaire les gestes de cet instant, comme si c'était hier. J'avais sourire. J'avais changé mon visage. Beaucoup plus... Médée que moi. Un sourire charmant, doux, tendre, un regard amusé.

Je suis rien de plus qu'un fantôme, qu'une âme parmi tant d'autre. Je ne mérite ni parole, ni regard. Tu veux savoir? Je l'ai chassé. J'ai nourrit Médée à chaque seconde qui passait. J'ai appris beaucoup de choses juste pour le retrouver. J'ai traversé le pays pour le trouver. Et puis... Pan. Pan. Pan.



Ma main se relève par soubresauts trois fois. Je continuais d'être si... visuellement parfaite. Une adolescente si parfaite... Quelle connerie.

Et tu veux plus de vérité? Je n'ai jamais regretté d'avoir tiré.



J'avais regretté de ne pas pouvoir me calmer, j'avais regretté de ne pas pouvoir oublié. J'avais regretté de respirer, de m'être rendue ou d'essayer d'avancer sans mes parents. Mais le tuer n'a jamais fait partit de mes erreurs.

©NÉMÉSIS
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Alix Scarønson
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Alix Scarønson
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Orientation sexuelle : Bisexuel
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Famille : Frère jumeau de Rikissa, grand frère de Naev
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Dim 5 Nov - 22:17
Alix Scarønson

1e Octobre
2015
Et rien ne sera plus pareil...

Hannah Wayne

- Il n'y a pas que ça

Alix rassembla son attention, les mains toujours enfoncées dans ses poches. Bien sûr qu'il n'y avait pas que ça. Oh, oui, on pouvait arrivé à autant de solitude intérieure juste par la culpabilité d'avoir tué quelqu'un, mais Médée était si... extrême. Si elle parlait pour elle, exprimait ce qu'Hannah avait gardé en elle pendant des années ou peut-être même craignait,  il y avait forcément plus en elle que de la simple culpabilité.

- Ici... Les gens mentent. Déforment. Enjolivent.

Il écouta ses exemples en hésitant entre sourire et soupirer. La fille en question se donnait un rôle de force pour contrer une honte qu'elle devait contenir et refusait de montrer à la face du monde. Le garçon essayait de justifier sa présence ici pour ce qui lui semblait probablement une injustice. Lui cultivait le mystère pour éviter la pitié. Ils avaient tous, à leur manière, une façon de se cacher des autres ou d'eux-mêmes. Hannah aussi, quoi qu'elle en dise et même sans le vouloir : Médée la protégeait des autres et d'elle-même.

- Bien sûr qu'ils enjolivent. Personne n'a envie d'être là. Certains trouvent ça injuste, on n'a pas l'impression d'y avoir notre place. D'autres ont trop mal ou honte pour admettre ce qui les a amenés ici, alors on invente. Ceux qui assument et affirment ce qu'ils ont vraiment faits ou vécu, sans exagérer ou diminuer les événements, sont rares. La vérité est très loin d'être absolue.

Le "on" était venu tout seul. Il n'avait pas sa place ici, pas pour une addiction qui ne lui faisait courir aucun risque – comme si une partie de cartes pouvait le tuer – et il avait bien dissimulé les circonstances aggravantes au monde entier, et comptait le faire jusqu'à sa mort. Il n'était pas sûr d'avoir vraiment honte de ce qu'il avait fait pour gagner autant d'argent, en tout cas il n'en faisait pas de cauchemar ou de crises existentielles, mais il pouvait comprendre le sentiment.
Mentir, trahir, manipuler. C'était ses verbes et sa façon d'être, à lui, ce qui avait toujours défini sa vie, et ça sonnait presque impardonnable dans la bouche de la jeune fille. Sans doute que ça l'était, au moins un peu.

- Ce qui me définit hein...

Alix baissa les yeux sur la main qu'elle avait collé sur son torse, pliés sans aucun doute possible sur ce qu'ils représentaient. D'autres questions s'accumulèrent dans son esprit : comment s'était-elle procuré un flingue, pourquoi avait-elle fait les efforts nécessaire pour en obtenir un, qui avait-elle pu tuer ? Il se contenta d'attendre. D'écouter. Stoïque comme à son habitude, ne remontant pas les yeux de l'arme fictive braquée sur sa poitrine.

- Et tu veux plus de vérité? Je n'ai jamais regretté d'avoir tiré.
- Vraiment ?

Sa voix disparut dans la nuit, baissant avant même qu'il n'ait terminé son mot. La réponse était visible dans son regard, trop visible pour que sa question ait un sens. Oui, vraiment. Elle ne regrettait pas. C'était autre chose qui la tourmentait.

- Pourquoi tu l'as fait ?

Il sortit finalement les mains de ses poches, en posant une sur les doigts d'Hannah pour les écarter en douceur de son torse.

- Ne me dis pas que c'est parce que tu es mauvaise. Ou un monstre ou je ne sais quoi. J'ai rencontré des tueurs, de ceux qui l'ont fait par plaisir ou sans raison particulière. Tu n'en fais pas partie.

Ce n'était même pas une question. Même Médée, aussi prompte soit-elle a émasculer ou péter les os de quelqu'un qui l'approchait de trop prêt, lui semblait flirter avec cette ligne sans jamais la franchir.
Il se rendait à peine compte que la question était indiscrète, trop plongée dans sa vie privée. Intrusive. Il se sentait prêt à endurer le retour de question, peut-être même à y répondre honnêtement si elle pouvait vraiment lire dans son regard si facilement. Ce qui en ferait la première personne au monde à savoir la vérité. Une inconnue rencontrée à une soirée qu'il avait poursuivie dans la nuit sans raison apparente. Étrange décision.
© Alix
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Mar 7 Nov - 20:12
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Hannah Wayne
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Et rien ne sera plus pareil...

Feat. Alix Scarønson


Bien sûr qu'ils enjolivent. Personne n'a envie d'être là. Certains trouvent ça injuste, on n'a pas l'impression d'y avoir notre place. D'autres ont trop mal ou honte pour admettre ce qui les a amenés ici, alors on invente. Ceux qui assument et affirment ce qu'ils ont vraiment faits ou vécu, sans exagérer ou diminuer les événements, sont rares. La vérité est très loin d'être absolue.

 

Personne hein...? Pourtant, il leur donnait tous l'impression de bien évoluer dans cet univers-là. Ce n'était qu'une impression... Je ne le connaissais pas assez pour porter un jugement, mais rien qu'avec son regard... Les autres devaient savoir qu'il n'était pas à sa place non? Peut-être que la façon de penser d'ici demandait à ignorer ce genre de soucis. Faire comme si tout allait bien... Peut-être que c'était ainsi que tout le monde survivait dans cet enfer...? Seulement... Je n'étais pas comme eux. Je ne pouvais pas ignorer le regard aussi... vivant. Tout l'inverse du mien en sommes... Enfin... Ce n'était pas comme s'il n'y avait que mon regard qui était mort...

Je retenais que la vérité était loin d'être absolue. Je ne pouvais qu'être partagée. C'était vrai... Et faux en même temps. Si j'annonçais que j'étais orpheline, c'était biologiquement parlant vrai. Si j'annonçais avoir tué quelqu'un, il ne pouvais pas me contredire, je l'avais fais. C'était un fait. Immuable.

Sa main attrapa mes doigts pour les éloigner de son torse. Ce que j'avais fais était dérangeant, je pouvais comprendre ça.

Pourquoi tu l'as fait ? Demanda-t-il avant de continuer. Ne me dis pas que c'est parce que tu es mauvaise. Ou un monstre ou je ne sais quoi. J'ai rencontré des tueurs, de ceux qui l'ont fait par plaisir ou sans raison particulière. Tu n'en fais pas partie.



Médée souriait, presque tendrement. Ce jeune homme n'était pas idiot. Ce qui l'enchantait. Ce qui me déplaisait. Je n'aimais pas ça. Il posait trop de questions, trop personnelles. Et j'avais une bonne éducation, en plus de ne jamais mentir. Mes sourcils se froncèrent alors que mon bras retomba mollement le long de mon corps.

Parce qu'il m'a tout prit.



J'avais murmuré. Il avait tout détruit. Ce que j'étais, ce que je désirais. Il avait détruit mon passé. Mon avenir. Il avait prit mes repères, mes proches, mon éducation, mon amour. Il avait charcuté ce que j'étais, dégommé ce que j'aspirais à être... Je n'avais pas envie de tout lui dire. Je n'avais pas envie... Dire les choses m'étaient difficile. Alors j'ai sorti mon téléphone, me connectant pour retrouver un article qui en parlerait bien plus que moi. Rien que revoir mon ancien domicile ternit mon regard. J'avais pourtant lu et relu l'article des dizaines de fois... Et l'odeur ambiant du sang me revenait à chaque fois en tête. Sous la photo, un gros titre scandait: "Cambriolés, un couple décède à Melbourne"

"Ce samedi, alors qu'ils étaient en pleine après-midi, un cambrioleur força la mauvaise porte. Au lieu d'aller chez les voisins absents, il fit face à un couple surprit. Lui-même surprit en vint à commettre l'inévitable. Les policiers arriveront plusieurs heures plus tard, appellé par l'enfant du couple. Comment cette gamine, de neuf ans, a pu les contacter? Comment a-t-elle survécue? Toutes nos pensées vont à elle qui devra surmonter cette épreuve pour grandir. En attendant, une enquête a été ouverte pour retrouver l'auteur de ce double meurtre."

L'article continuait un peu plus. Mon regard évita mon écran alors que je lui tendais mon téléphone en observant la résidence derrière lui. On donnait mon prénom. Kate. J'avais presque oublié que c'était mon premier nom... Sur l'imagine, mon nom de famille écrit sur mon ancienne boîte aux lettres trônait. Ça me brisait. Je restais dans mon silence, lui laissant le temps de lire, finissant par chuchoter.

Je ne suis ni méchante, ni mauvaise. Je n'ai pas pris de pl... Si un peu. Seulement... Je ne suis pas une tueuse en série. Mais tu ne peux pas dire que je ne suis pas un monstre.



Ce n'était qu'un fait. J'avais ôté une vie, peu importait mes raisons. Si les tueurs étaient des monstres, alors j'en ai un depuis quelques années.

Pareil... Tu disais qu'on n'avait pas l'impression d'être à notre place... Alors dis-moi... T'as fais quoi pour te retrouver ici? Si ta place n'est pas ici... Où est-elle?



Si lui n'avait juste pas l'impression d'être à sa place, moi j'avais la certitude de pas l'être. Encore fallait-il qu'il me réponde. Honnêtement. Mais ça... Ce n'était pas à moi d'en décider. S'il me mentait... Je le saurais. Et je n'aurais qu'à l'ignorer. Peut-être qu'il se taira sous la haine de mon regard. Peut-être qu'il s'en fichera et qu'il ira dire à tous à quel point je suis une atrocité vivante... Et malgré tout, j'espérais qu'il soit honnête, franc. Et qu'il soit un minimum ouvert...

©NÉMÉSIS
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Alix Scarønson
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Mar 14 Nov - 0:32
Alix Scarønson

1e Octobre
2015
Et rien ne sera plus pareil...

Hannah Wayne

La façon dont elle s'affaissa à sa question, comme frappée par le poids de souvenirs trop lourds, lui fit regretter sa curiosité. Bien sûr, il voulait la connaître, la comprendre, peut-être la rassurer sur sa propre existence, mais l’indiscrétion dont il faisait preuve le frappa quand elle lui répondit. Dans un murmure. Un murmure qui trahissait toutes ses émotions, autant dans son ton que dans son sens.
"Tout pris". Voilà, tout était là. Une vengeance. Qu'est-ce qui aurait pu mieux motiver quelqu'un à presser la détente ? Alix se contraignit au silence, les dents serrées. Il s'en voulait de sa curiosité trop insistante mais maintenant qu'elle avait commencé, il ne savait pas comment elle prendrait qu'il l'interrompe. Si elle avait décidé de lui en parler, c'était sûrement bien pire de la couper maintenant. C'était sûrement déjà trop tard pour les souvenirs, de toute façon – ils avaient refait surface, ils y resteraient. Il savait comment ça fonctionnait.

Il parcourut rapidement l'article des yeux, ne souhaitant pas s'y attarder trop longtemps pour qu'elle n'ait pas, elle, à supporter les réminiscences plus que nécessaire. Comment avait-elle survécu mentalement à l'horreur de cette séparation ? La question trouva sa réponse presque aussitôt et il se traita mentalement d'idiot : Médée. L'esprit de sa vengeance, la force qui l'avait aidée à tenir debout.
Il fronça légèrement les sourcils en voyant le nom mentionné dans l'article, mais les traits de la petite fille sur la photo dans un petit coin de l'article ne laissaient aucune doute. Kate... avait-elle changé de nom après l'incident parce qu'il était associé à de trop mauvais souvenirs ?

- Désolé... Je n'aurais pas dû poser la question. Je ne voulais pas te rappeler tout ça...

La faire souffrir était loin d'être dans ses intentions. Son sang chauffait dans ses veines. Une petite fille... seule. Qui n'aurait pas sombré dans les rêves de vengeance ? Qui n'aurait pas rêvé jour et nuit de retrouver le responsable et de l'envoyer en enfer ? Comment pouvait-elle seulement considérer ça comme monstrueux ? C'était une forme de justice, en remplacement de celle qu'on ne lui avait sûrement pas rendue. Parce que pour en arriver à prendre une arme, il faut que la loi n'ait pas fait son travail. Quelqu'un devait bien le faire à sa place.  La peine de mort était toujours légale dans de nombreux pays, après tout. Quelle différence cela pouvait bien faire que ce soit elle qui ait pressé la détente, et pas un bourreau derrière le bouton d'une chaise électrique, ou le levier d'un échafaud ? Une seule : le bourreau n'était pas puni après coup.

- Pareil... Tu disais qu'on n'avait pas l'impression d'être à notre place... Alors dis-moi... T'as fais quoi pour te retrouver ici? Si ta place n'est pas ici... Où est-elle?

Qu'avait-il fait ? Au regard de tous ceux qui l'entouraient, entre les criminels et ceux qui avaient sombré trop loin pour être repêché un jour, ses problèmes semblaient insignifiants. Une raison de plus pour qu'il soit persuadé que sa place n'était pas ici. Il n'était pas malade.

- Quelque chose d'insignifiant... je crois. Je suis juste un sale gosse accro aux jeux d'argent... enfin officiellement.

Il soupira en rajustant sa capuche sur sa tête. Officiellement, oui, on l'avait trouvé en pleine crise violente dans un sous-sol, abandonné par tous les autres joueurs – compréhensible – après qu'il avait volé l'argent de ses parents. Alors certes, le manque et la panique pouvaient lui causer ce genre de réaction, potentiellement dangereuse, mais est-ce que c'était une raison pour l'envoyer dans un monde où tout le monde avait vécu ou fait bien pire ?

- Disons que les moyens que j'avais de récupérer de l'argent n'étaient pas toujours légaux... Pas du tout en fait, mais personne ne le sait. Ils n'ont pas assez fouillé avant de m'envoyer ici. Ils savent juste que j'en ai volé... une fois.

À ses parents, mais avec les révélations qu'elle venait de lui faire, il n'évoqua pas ce détail. Trafic et vol n'étaient que la partie émergée de l'iceberg. Et il avait beau savoir que la jeune fille ne serait pas du genre à aller colporter des rumeurs là-dessus, la partie immergée était beaucoup plus difficile à exprimer et à laisser sortir. Peut-être que sa famille s'était dit que ça finirait par le discipliner – ses piercings amateurs et son tatouage clandestin n'avaient pas vraiment fait l'unanimité, il était même encore en procédure d'effacement. Il n'en restait déjà plus grand chose, mais certains traits étaient encore visibles.

- Disons que... la fille dont tu parlais tout à l'heure, j'ai fait un peu la même chose. Mais plus... professionnellement.

Il détourna le regard pendant un moment. Inutile de lui demander de garder le secret, il sentait qu'elle le ferait. Mais même s'il avait eu besoin de cet argent, même si aucun souvenir ne venait hanter ses rêves et ses cauchemars, il n'était pas fier de ce qu'il avait fait. De cette année passée dans les bras et les draps d'inconnus juste pour pouvoir jouer. Jouer sans s'arrêter. Il serra le poing pour lutter contre l'envie qui essayait de s'insinuer sous son crâne.
Peut-être qu'il était un tout petit peu malade, malgré tout.
© Alix
paroles en #9E1A12
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Mar 14 Nov - 15:53
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Feat. Alix Scarønson


Kate! Chérie, tu n'es pas encore prête!


Non Mamaaaaaaan!


Allez file choupette! Nous t'attendons. Mais ne sois pas trop longue!


Ouiiiiiiiiii



Je pouvais entendre le rire simple et doux de ma mère. J'avais sautiller pour enfiler l'une des robes qu'elle aimait voir sur mon corps enfantin. Mon père parlait avec elle, de trajet, d'affaires à emporter... Nous allions... Chez une amie de ma mère, si j'avais bon souvenirs... Ça faisait mal d'y repenser. Et... Quelque part... Ça me faisait du bien. Cet instant où je pouvais réentendre ma mère. Comme si rien ne pouvait la retirer de mes pensées.

Désolé... Je n'aurais pas dû poser la question. Je ne voulais pas te rappeler tout ça...

 

Evidemment. Je me doutais bien qu'il n'avais pas eu cette intention. Sinon, il y aurait été plus méchamment. Là... Je n'avais qu'une personne curieuse en face de moi. Et cette personne se laissait me répondre doucement à ma question. Curiosité pour curiosité... Je n'étais que dans mon droit. Il avait posé une question... Tout aussi intime mais beaucoup moins gênante que de me demander mon tour de poitrine. Quoi que...

Quelque chose d'insignifiant... je crois. Je suis juste un sale gosse accro aux jeux d'argent... enfin officiellement.

 

Hein? Mon sourcil se haussa. Il était où le rapport? Je veux dire... Aimer les jeux d'argent n'était pas un crime... Mon regard détaillait ce qu'il me montrait. Il semblait avoir les mêmes tics que moi... Si ce point nous était commun... Il voulait se cacher. Il y avait donc quelque chose d' "officieux" qui le dérangeait bien plus que l'officiel. Comme tout le temps. Je n'avais pas honte d'avoir tué. J'avais honte de tout le reste...

Disons que les moyens que j'avais de récupérer de l'argent n'étaient pas toujours légaux... Pas du tout en fait, mais personne ne le sait. Ils n'ont pas assez fouillé avant de m'envoyer ici. Ils savent juste que j'en ai volé... une fois.

 

Mon cerveau semblait en ébullition. Les moyens illégaux de récupérer de l'argent? Automatiquement, sans que je n'ai réellement voulu de réponses, certains mots arrivèrent dans mon esprit. Drogue. Prostitution. Chantage. Meurtre. Vol. Blanchiment d'argent. Mafia. C'était surtout à ça que je pensais. Qu'il ait volé n'avait rien de grave comparé aux autres idées que j'avais eu. C'était une banalité sans nom. Il ne pouvait pas s'en vouloir juste pour quoi? 50 dollars? Impossible de finir ici pour si peu. Mon regard se posa sur sa joue. C'était... quoi? Un tatouage? Non... Si?

Disons que... la fille dont tu parlais tout à l'heure, j'ai fait un peu la même chose. Mais plus... professionnellement.

 

Hum?



Et alors?



Mon regard grisé se plantait dans le sien. Je ne comprenais pas. Où était le soucis? La prostitution est mal vue, soit. Mais il n'avait pas l'air d'en être désolé. Et s'il était concentant... Où était le mal? S'il avait été forcé, le soucis deviendrait autre. Mais là... Ce n'était pas ce genre de situation. Je le savais.

Alors on t'a foutu ici pour si peu?



Je me demandais à quel point son addiction pouvait être forte. S'il n'avait rien fait d'autre... Alors il devait être accro. Irrémédiablement. Mais il me semblait si... innocent. Je veux dire... Je suis une tueuse. Solitaire, silencieuse. Une meurtrière. Et lui, il est à côté de moi, juste pour aimer jouer?? Je ressemblais au vilain loup qui approchait le petit mouton ingénu. L'incompréhension supperposée à l'image que j'avais de la scène en kigouroumi me fit rire. D'aussi loin dont je me souvenais, j'avais oublié que je pouvais rire de cette façon-là. Mes mains se relevèrent à mon visage. La droite cacha ma bouche, la gauche attrapa ma capuche pour me cacher un peu plus pendant mon rire.

Excuse-moi... Je ne me moque pas... Juste... Tu l'as dis, tu n'es qu'un sale gosse. Un peu extrême. Mais tu ne fais que jouer non? Tout le tem... Bah c'est pas important. Mais bon, je trouve ça stupide qu'on t'ait mit ici.



Ma main s'avança vers lui, se laissant lui mettre une petite pichenette sans douleur sur le front. Les pensées fluctuaient, tourbillonnaient. Mais plus j'y pensais, plus je ressentais de la douceur pour lui. Comme s'il était seul. Abandonné de tous. Un peu comme moi...

Qu'un sale gosse hein...? Vraiment? Chuchota ma voix avant que je ne m'en rende compte.



©NÉMÉSIS
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Mer 29 Nov - 0:31
Alix Scarønson

1e Octobre
2015
Et rien ne sera plus pareil...

Hannah Wayne

La souffrance teintée de nostalgie qu'il lut dans son regard ne fit que le convaincre davantage de l'importance de ses excuses, même si elle sembla les ignorer pour lui retourner la curiosité. Tandis qu'il lui exposait les raisons de sa présence à l'IRS, il n'osait pas guetter sa réaction. Pas qu'il craigne un jugement quelconque, d'autant qu'elle avait affirmé un peu plus tôt ne pas apprécier ce genre de choses, mais il imaginait aisément qu'elle penserait comme lui : qu'il n'avait pas sa place ici. Qu'à côté de tous les autres élèves de cette école, même dans son propre programme, il faisait office de petit agneau égaré. Et il n'avait pas spécialement envie de lire un semblant de comparaison entre eux sur son visage.

- Et alors ?

Il reporta son regard sur elle. Elle venait de balayer en deux mots le semblant de honte qui revenait parfois le frapper quand il pensait à ses actes. Il sentit une pièce dans le fond de sa poche. Sans valeur, celle qu'on n'avait même pas pris la peine de lui retirer, et il commença à la faire rouler entre ses doigts, par réflexe, tandis qu'elle reprenait :

- Alors on t'a foutu ici pour si peu ?
– J'ai dû perdre... 6000 ? 8000 livres en un an ? Sûrement plus. J'en ai gagné au moins autant, mais bon, pour eux c'est une raison suffisante.

C'était plus ou moins vrai : les crises d'épilepsie provoquées par le manque étaient des raisons un peu plus valables, même s'il trouvait stupide de le mettre en état de manque, du coup. Il n'était même pas sûr de la somme qu'il venait d'indiquer. Elle lui semblait énorme mais bien faible à la fois, considérant ce qu'il gagnait par nuit de travail. Il n'avait jamais vraiment pris la peine de compter : il jouait pour la sensation, pour le risque, pas pour les gains. Sinon il aurait arrêté bien avant.

Le rire soudain de la jeune fille le fit sursauter. Un autre aurait pu se vexer qu'elle éclate de rire ainsi juste après sa "révélation", mais cette possibilité fut atrophiée avant d'avoir le temps d'effleurer son esprit. Au lieu de cela, tout ce qui parvint à l'atteindre fut la douce sonorité de son rire et la façon adorable qu'elle eut de se cacher. Il laissa poindre un petit sourire, un peu attendri, qui vint flotter sur ses lèvres pendant qu'il la regardait se calmer doucement.

- Excuse-moi... Je ne me moque pas... Juste... Tu l'as dis, tu n'es qu'un sale gosse. Un peu extrême. Mais tu ne fais que jouer non? Tout le tem... Bah c'est pas important. Mais bon, je trouve ça stupide qu'on t'ait mit ici.

Alix eut un léger temps de réaction après sa pichenette pour remettre son cerveau sur les rails. Quelque chose dans ce geste de familiarité l'avait perturbé, ou peut-être que c'était le léger changement dans sa manière de le regarder, ou dans sa façon à lui de la regarder, elle. Dans son sourire qui n'était pas encore décider à s'effacer, ni même à simplement vaciller. Il cligna des yeux plusieurs fois pour se forcer à retourner à la conversation. Qu'est-ce qu'elle avait dit ? Qu'elle trouvait stupide qu'on l'ait mis ici ? Oui, il ne pouvait qu'approuve. Mais en même temps, il aurait pu finir en désintox plutôt que dans une simple école spécialisée. A cause de son épilepsie, le manque pouvait lui cramer le cerveau, et personne n'avait été d'accord avec sa solution : continuer de jouer pour ne jamais être en manque. C'était pourtant une solution viable tant qu'il avait de l'argent à mettre dans la balance, non ?

- Qu'un sale gosse hein...? Vraiment ?

Sa voix, en chuchotant, avait quelque chose d'apaisant. Ou peut-être que c'était de la voir perdue dans ses pensées comme ça, dans un monde un eu distant mais, vu ses paroles, si proche. Son sourire s'accentua légèrement alors qu'il la regardait, jusqu'à ce qu'il se rende compte qu'il s'attardait un peu plus qu'avant sur ses yeux, sur ses lèvres... Il secoua discrètement la tête pour reprendre contact avec la réalité et son visage reprit une expression plus ou moins neutre.
Peut-être que Médée avait fait plus de dégâts qu'il l'imaginait en l'embrassant. Peut-être que c'était le moment de retourner à sa soirée ou mieux, d'aller se coucher et d'oublier tout ça, de la laisser renter comme prévu dans sa résidence pour se complaire dans sa solitude, mais...
Mais la dernière fois qu'elle avait voulu rentrer "chez elle", il avait dû lui courir après pour espérer continuer de lui parler, alors il n'était pas prêt à la laisser partir à nouveau.

- On est tous des sales gosses ici, c'est l'étiquette que nous colle l'uniforme bleu.

Il avait à peine chuchoté cette phrase, principalement parce qu'elle lui semblait sans intérêt. C'était seulement pour ne pas laisser s'installer un silence qui lui aurait donné envie de s'en aller, mais il commençait à avoir du mal à aligner deux phrases cohérentes ne serait-ce que dans sa tête, alors alimenter une conversation...
Finalement, après un silence pas aussi pesant qu'il ne l'avait craint, son instinct finit par parler sans lui demander son avis.

- Dis... si je te laisse rentrer comme tu l'avais prévu... j'ai une chance de te revoir ?

Il n'était pas certain de sa réaction si elle lui disait "non". Peut-être qu'il trouverait le moyen de continuer à discuter avec elle jusqu'à ce qu'elle change d'avis, ou peut-être qu'il chercherai le moyen de la revoir malgré tout... Il ne savait même plus pourquoi. Curiosité ? Peut-être. Au moins une forme d'intérêt.

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Parlons économie deux minutes. Je n'ai pas de diplôme dans ce domaine et je n'ai jamais été une réelle fanatique des mathématiques. Pourtant... 1 + 1 = 2, ça c'est bon. Reprenons un peu plus sérieusement. S'il a dépensé... Arrondissons à 10 000 livres en un an... Alors 10 000 livres... C'est... Environ un an de salaire "standard" si je puis dire.  Mais s'il en a gagné "au moins autant" alors les bénéfices ont été là. Je doutais qu'il ne joue que pour les gains. Sinon il aurait été beaucoup plus précis dans ses chiffres.

Encore une fois je me faisais la réflexion qu'il y avait forcément quelque chose d'autre. Encore une fois je ne comprenais pas pourquoi il était enfermé ici. Ni pourquoi il était si seul. Je me demandais si je devais le lui demander.

On est tous des sales gosses ici, c'est l'étiquette que nous colle l'uniforme bleu.



Je n'étais pas d'accord. Lui était un sale gosse. Pas moi. Les "adultes" ne me regardaient pas comme une simple sale gamine. Leurs regards étaient durs, froids, distants. Je n'étais qu'une menace. Certains devaient se demander pourquoi j'étais juste enfermée ici et non pas en prison. Pourquoi ne m'avait-on pas jugé comme une adulte? La réponse était simple. J'avais pressé la détente alors que je n'avais que quatorze ans. C'était "ce qui m'avait sauvé". Mouais. Je ne voyais pas d'où j'étais sauve maiiiiiiis bon.

Malgré mon désaccord, je n'avais rien répondu. J'avais haussé un sourcil. Et rien d'autre. Il n'y avait rien à répondre. Il y avait les innocents, les sales gosses. Et les autres. Encore une fois, je pouvais percevoir la différence de traitement entre nous. Mon regard s'abaissa sur sa cheville. La sienne était libre. Le poids de la mienne me pesait un peu plus chaque jour. Et j'avais soupiré. Faiblement. Trop pour être entendu, je supposais.

Et puis...

Dis... si je te laisse rentrer comme tu l'avais prévu... j'ai une chance de te revoir ?



Hein? Pourquoi voulait-il me revoir? Ça n'avait pas de sens. Je n'étais que la curiosité d'une soirée. Il n'y avait pas d'autres raisons logiques. J'y réfléchissais. Un silence s'installa. Un autre. Plus long. Lui devait attendre ma réponse. Moi... J'y pensais. Je n'avais pas vraiment envie de "perdre" le début de contact que j'avais. D'un autre côté... J'allais m'attacher et souffrir. Comme d'habitude. Et je n'allais faire que l'embarrasser...

J'essayais d'imaginer la journée du lendemain. Au mieux personne ne saurait qu'il m'avait parlé. On nous laisserait tranquille. Ça pourrait devenir une sorte de secret. Au pire... Au pire demain serait bien plus infernal encore.

Ça... ça dépendra de demain.



Si les gens allaient le voir pour le harceler à mon sujet... Il ne voudra pas me revoir. Et l'inverse était réciproque. Si les autres me cassaient les noix parce que je m'étais rapprochée de lui... Je refuserais de le voir.

Demain je serais sur un des bancs, dehors, pendant la pause déjeuner.



Je retenais le "comme d'habitude" qui allait sortir. C'était un bon compromis. Si on le gavait, il ne viendrait pas. Il allait devoir me chercher. Et peut-être qu'on ne se croiserait plus. L'institut était grand. Et des endroits calmes que j'appréciais... Il y en avait peu. Je ne fermais pas la porte. Je lui proposais un chemin. Avec un peu de chances, il m'aurait oublié. Ou alors il se vanterait de pouvoir m'approcher. Ce qui me donnerait une bonne raison pour l'ignorer et ne plus tenter de me rapprocher. J'en venais à espérer d'être trahie pour rester seule.

A toi de voir si tu peux venir. Ou si juste tu en as envie. Mais bon... Je n'ai rien à t'apporter tu sais.



Mes mains se calèrent dans mes poches et mon regard l'observait sans ciller. Ouais... Avec un peu de chances, la nuit allait lui porter le saint conseil de ne plus s'approcher de moi. Quant à moi... Je n'irais plus dans ce genre de soirée... C'était une mauvaise idée...

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Alix Scarønson
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Rp terminé (tout public)
Jeu 7 Déc - 12:10
Alix Scarønson

1e Octobre
2015
Et rien ne sera plus pareil...

Hannah Wayne

Peut-être qu'il présumait un peu en disant qu'ils étaient similaires. Elle était en Forge, lui en Potion ; même en étant dans la même école, ça marquait une différence certaine entre eux aux yeux du reste du monde. Il était juste considéré comme instable, addict, dangereux pour lui-même. Elle était vue comme une criminelle, et même les raisons qui l'avaient poussée à presser la détente ne changeaient pas ça pour la justice. Étrange justice qui ne punissait pas l'assassin mais la victime. C'était peut-être ça que voulait dire son haussement de sourcil, et l'air sceptique qui ne quittait pas son visage. Toutes les explications du monde ne suffirait pas à la faire comprendre pourquoi il avait atterri ici. Lui-même ne le savait pas, comment aurait-il pu l’expliquer à quelqu'un d'autre ?

Le doute fut remplacé par la surprise sur le visage de la jeune fille quand il posa finalement la question qui l'empêchait de partir. Alix essaya en vain de décrypter la série d'expressions qui passa sur son visage alors qu'elle réfléchissait. Peut-être qu'il aurait dû garder ça pour lui. Peut-être qu'elle n'avait pas envie de lui parler, de le revoir, qu'il devenait juste un gros lourd de plus comme il en avait vu des centaines dans cette école ou dans la rue. Il n'arrivait pas à savoir si sa question lui avait fait plaisir, peur, ou si elle l'avait juste dérangée.

- Ça... ça dépendra de demain.

De demain ? À cause du fameux proverbe "la nuit porte conseil" (qu'il trouvait stupide, d'ailleurs) ? Ou bien était-ce une autre raison ? Il pensa à la fille qui s'était collée à lui en lui disant de ne pas traîner avec n'importe qui, à tous ceux qui lui avaient dit de se méfier, au type qui s'était pris un coup de genou dans les côtes. Est-ce quelle avait peur – non, peur n'était pas le mot, mais il n'en avait pas d'autre – qu'il accorde assez d'importance à son image pour que tous ces gens l'empêchent de l'approcher ? Ou est-ce qu'elle craignait juste qu'ils viennent la harceler, elle ?
L'idée même qu'on s'acharne sur elle lui était extrêmement désagréable. S'il lui causait plus de problèmes que ce qu'elle semblait déjà vivre...

- Demain je serais sur un des bancs, dehors, pendant la pause déjeuner.

Il sortit aussitôt de ses pensées. C'était une... invitation ? Non, juste une information pour répondre à sa question. Il ménagea un peu ses espoirs de peur qu'elle ne dise ça que pour qu'il consente à la laisser partir. Mais étrangement, il la croyait. Elle serait là. Elle n'aurait peut-être ni envie de le voir, ni envie de lui parler, mais elle serait là. Et le lieu indiqué avait beau être vague, s'il avait envie de la voir, il la trouverait.

- A toi de voir si tu peux venir. Ou si juste tu en as envie. Mais bon... Je n'ai rien à t'apporter tu sais.

Rien à lui apporter ? C'était faux. Il n'avait jamais rencontré qui que ce soit qui puisse ne serait-ce qu'un seul instant prétendre le comprendre, et ça faisait déjà beaucoup. Et elle titillait une partie de lui qu'il gardait souvent caché derrière son regard inexpressif : son enthousiasme et son intérêt naturel. Il avait envie la part de ce monde qui ne l'avait pas rejetée, de lui faire comprendre qu'il y avait aussi du beau et du magique dans le monde réel. Il voulait lui montrer que fuir n'était pas l'unique porte, qu'on pouvait aimer ce monde malgré toutes ses injustices. C'était la raison même de sa passion pour la science sous toutes ses formes : découvrir, et prouver à tout le monde qu'il n'y avait pas besoin de magie fictive pour attiser la curiosité et l'émerveillement.

- Je serai là.

C'était une promesse même s'il ne le formula pas ainsi. C'était un "si tu veux bien" sous-entendu. Il sourit légèrement, un sourire d'un genre assez rare chez lui, doux et compréhensif. Il n'insisterait pas si elle le chassait, demain, mais il espérait vraiment pouvoir lui faire voir la vie autrement qu'à travers les barreaux à sa fenêtre.

- À demain, alors...

Il avait simplement murmuré ça, comme un signe qu'elle pouvait partir si elle en avait envie. Un simple chuchotement parce qu'il ne savait pas quel ton mettre dans sa voix, parce qu'il n'arrivait pas à définir s'il était triste qu'elle parte ou content d'avoir une chance de la revoir.

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Sam 16 Déc - 16:42
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Et rien ne sera plus pareil...

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Je faisais une erreur. Ne me demandais pas pourquoi. Mais c'était ce que je ressentais. Le fait d'être allée à cette soirée, de l'avoir rencontré, de lui avoir dit... C'était... C'était forcément une erreur.

Je l'avais vu. Ce petit étincellement lorsqu'il m'a annoncé être là. Oui il le sera. Il fera tous les bancs pour me voir. Pourquoi? Pourquoi tenait-il tant que ça à être avec moi? J'avais noté sa phrase, ses sous-entendus, son sourire. J'aurais aimé que ce souvenir ne reste pas dans mon crâne. Et dès que je l'avais entendu... Dès cette fraction de secondes... Dès lors que mon regard s'ouvrit sous ses propos...

Je serai là.



Dès que je l'avais vu... J'avais su. Je n'oublierais pas. Je n'oublierais pas ses traits détendus, le bord de ses lèvres relevés doucement. Je n'oublierais pas la chaleur qu'il dégageait, la quiétude. Un peu comme s'il me rassurait. Comme s'il ... me comprenait. Non. Plutôt... Il me faisait l'effet d'une couette enroulée autour de moi. Cette couette qui m'avait longtemps protégé du monde. Et recueilli mes larmes. Il semblait vouloir être cette couette... C'était... pas possible hein?  

À demain, alors...



Un chuchotement... Sans intonation, sans rien à entendre... Ma voix resta bloquée dans ma gorge quelques secondes qui semblèrent durer éternellement. Mon visage s'était hoché lentement alors que ma main réajustait la capuche sur mon crâne. Je me cachais de nouveau derrière ma mèche, mes mains se lovant dans mes poches de mon sweet.

À demain Alix.



Il ne savait pas. Mais je n'appellais que peu de personnes par leur prénom. Ceux pour qui j'avais de l'estime. Et dans cet établissement, je sentais que j'allais pas vraiment faire une distribution de confiance. Ce qui me convenait. Mes pas tournèrent mon corps alors que je me dirigeais vers les dortoirs sans un mot. Je ne me retournais pas, ne ralentissais pas. Je marchais droit devant moi, retrouvant la chaleur de mon lit rapidement. Je me suis douchée et couchée, tentant d'ignorer son sourire qui semblait se complaire derrière mes paupières...

---------------------------------------------------------

Le lendemain, après une nuit... agitée dira-t-on, je n'ai pas sentis de réels changements avec ma routine matinale. Routine qui ne dura que le temps que je sorte des dortoirs. Je ne m'attendais pas à voir trois ISS se pointer devant moi. J'ai haussé un sourcil circonspect alors que je reconnaissais la blonde alcoolisée de la veille. Elle attrapa ma veste d'uniforme pour que je me rapproche d'elle, son visage se transformant sous la colère.

Tu vas arrêter de lui tourner autour pétasse! T'as cru qui s'intéressait à toi? On est trop bien pour qu'il fasse attention à toi! On sera tous en train de nous foutre de ta gueule quand il nous racontera ce qu'il s'est passé!



Médée bouillonnait alors que je ne réagissais pas. C'était une possibilité. Réalisée à présent. Je ne soupirais pas, je ne grinçais pas des dents. Mon regard était aussi vide que possible, aussi las et absent qu'à l'accoutumée.

Et donc – parce que tu as aussi peu confiance en toi - c'est pour ça que tu me vois comme une menace ?



Je sentis une douleur sous ma joue juste après que le bruit de la gifle résonnait. Ok. Je l'avais cherché. Seulement je ne m'attendais pas à ce que ses "potes" me griffent le bras ni ne me cognent la cuisse. J'ai crié. Je crois. Et ... Médée. Pour une fois, je ne l'ai pas arrêté. Je l'ai laissé mettre un poing à la blondinette, tourne le poignet d'une des inconnues, gifflant la dernière.

Sache qu'ici t'es pas en terrain conquis choupette. Derrière toi il y a une caméra. Fais trèèèèès attention à ce que tu diras pour ton oeil enflé... Tu finirais par te faire punir~ Maintenant dégage, j'ai vraiment pas la tête à te voir.



Elle les ignora pour se rendre en cours, notant les regards dédaigneux, les gamineries qui nous "plaisent" tant. Elle me laissa suivre les cours, se demandant si elle devait sortir pour le déjeuner. Nous nous mîmes d'accord sur le fait de me laisser faire. On m'embêterait peut-être pas tant que ça, après tout, celles qui me méprisait allaient être prêts de lui non?  

J'avais attendu la sonnerie, me faufilant discrètement pour acheter mon sandwich et sortir de cet enfer, sac à l'épaule. Je m'arrêtais prendre un café chaud sucré disponible au distributeur, m'asseyant dans un coin silencieux. Après le parc, on pouvait trouver un léger chemin entre deux arbres. Un ancien banc trônait là, en pierre. Il passait non loin d'une rivière, sans pour qu'on puisse la voir. J'aimais assez cet endroit. Personne ne m'avait jamais ennuyé ici. Si lui pouvait venir... Alors soit. Mais tant que les groupies d'Alix m'en voudraient – de quoi d'ailleurs? - Et bin je n'irais que là. Au moins j'étais au calme.

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Rp terminé (tout public)
Ven 22 Déc - 12:24
Alix Scarønson

2 Octobre
2015
Et rien ne sera plus pareil...

Hannah Wayne

Il l'avait regardée s'éloigner pendant un long moment, avec un léger pincement au cœur inexplicable. Elle ne s'était pas retournée dans sa direction, mais il ne s'était pas attendu à ce qu'elle le fasse, il aurait même trouvé ça surprenant. Lui, en revanche, n'avait fait volte-face pour rentrer dans sa chambre que lorsqu'il l'avait perdue de vue.

Ses pas l'avaient porté jusqu'à l'autre quartier des résidences, qu'il devait traverser pour atteindre les dortoirs, et il était passé dans l'indifférence la plus totale devant celle où avait lieu sa soirée, entendu qu'on l'appelait sans y répondre, et il avait quitté la section confinée de l'école. Ses colocataires dormaient déjà lorsqu'il avait rejoint sa chambre et il s'était glissé dans son lit, le regard fixé sur les barreaux à sa fenêtre. Ils n'étaient pas là pour lui, mais pour les autres, les possibles Forge et Potion qui pourraient partager des chambres sans être assez dangereux pour les résidences. Il savait qu'il avait plus sa place de l'autre côté du parc, chez les ISS, mais là, tout de suite, il ne pouvait que se demander comment faire voler en éclats ceux qu'Hannah avait placés autour d'elle.

••••••

Alix fut réveillé par le soleil, constatant au passage qu'aucun de ses colocs n'avait pensé à fermer les rideaux la veille. Il grogna un moment, se réfugiant dans les couvertures, mais la vibration de son téléphone le poussa à sortir de sa cachette, juste le temps de consulter son message et de voir l'heure. 10h. Ce n'était pas qu'ils avaient oublié de fermer les volets, ils les avaient simplement ouvert en allant encours et lui, il était à la bourre.
Génial.

Il s'habilla sans trop réfléchir, réalisa qu'il n'avait pas remis son uniforme, se changea, sortit de sa chambre sans se presser et arriva devant sa salle de classe pile pour l'avant-dernier cours de la matinée. 10H45, ça lui faisait un peu moins de deux heures avant la pause déjeuner.
Assis à sa table, Alix mit un moment à réagir à la main qui lui tapotait sur l'épaule. C'était la fille qui l'avait collé au début de la soirée dans l'espoir de coucher avec lui et qui faisait visiblement la gueule – elle avait vraiment dû parier qu'elle y arriverait et perdre pas mal d'argent. Parlant de ça, elle lui tendit des billets.

- Ton fric pour les paris d'hier. Trois paris, trois victoires.

Il haussa les épaules et pris les billets en les fourrant à la va-vite dans la poche de son pantalon. Il allait se retourner pour faire semblant de suivre le cours, mais elle le retint.

- On t'as pas revu hier soir. Tu as disparu après être allé "prendre l'air".

Pas besoin d'être un génie pour savoir sur son excuse n'avait pas tenu cinq minutes. Trop proche du départ d'Hannah, déjà, et puis il était repassé devant la fête sans les calculer pour aller se coucher. C'était suffisant pour que la corrélation se fasse.

- J'étais fatigué, lâcha-t-il avec un haussement d'épaules, plus destiné à dégager sa main qu'à montrer son indifférence.
- Tu étais avec elle. Alors, c'est un bon coup ?

Il se crispa. C'était ça, que les gens s'imaginaient ? Qu'il était partie de la soirée pour aller coucher avec elle ? Peut-être qu'ils s'attendaient à ce qu'il ne l'ait suivie que pour raconter ensuite qu'elle était nulle au lit et rajouter une couche de ragots aux précédentes.

- Ton cerveau est peut-être entre tes jambes, mais ce n'est pas le cas du mien. Je me suis simplement excusé pour le comportement des trois abrutis, puis je suis parti.

C'était faux, ou du moins pas toute la vérité, mais elle n'avait pas besoin de connaître sa soirée en détails. Il vira définitivement sa main pour écouter le cours, et il l'entendit marmonner quelque chose. Il ne l'écoutait déjà plus.
La deuxième heure fut aussi longue que la première, mais elle eut au moins le mérite de ne pas être interrompue par une pimbêche insupportable. Enfin, elle essaya, mais il l'ignora ostensiblement, profitant qu'elle n'était pas derrière lui dans cette salle. Ça n'empêcha pas la fille de le coller pendant tout le temps qu'il lui fallut pour s'acheter un sandwich à la cafet et balayer la cour du regard à la recherche d'Hannah.

- Bon, tu comptes me lâcher un jour ?

Il avait repéré la jeune fille, ou en tout cas une silhouette encapuchonnée et solitaire qui lui ressemblait, sous un arbre bien isolé, et il n'avait aucune envie que le pot de colle d'hier continue de le suivre.

- Je pensais manger avec toi...
- Je n'en ai pas plus envie que j'avais envie de coucher avec toi hier.
- Et quoi, tu comptes manger tout seul ?
- Peut-être bien, ça me ferait des vacances.

Elle fit la moue, visiblement choquée et déçue, et se retourna vers un petit groupe de filles en haussant les épaules. Toutes les trois semblaient être le genre de teignes qu'il n'avait aucune envie de côtoyer, mais c'est seulement à ce moment-là qu'il remarqua un bleu qui commençait à apparaître sur le visage de la blonde. Elles avaient dû faire chier la mauvaise personne. La satisfaction de voir qu'elles s'étaient fait remettre à leur place se disputait avec un pointe d'inquiétude. Si elles étaient venues lui chercher des noises à cause de lui, est-ce qu'Hannah voudrait encore le voir ?
Alix profita que les trois filles semblaient encore en pleine incompréhension pour s'éclipser, faire deux ou trois détours au cas où l'une d'elle aurait décidé de le suivre du regard, disparaître de leur vue un moment derrière un mur pour qu'elles pensent qu'il s'était arrêté là, puis se glisser jusqu'au banc où Hannah s'était installée.

- Salut.

Il souriait légèrement, mais d'un sourire teinté d'une teinte d'angoisse. Il avait peur qu'elle lui dise simplement de dégager, qu'elle ne voulait pas être la victime du fan-club naissant dont il se serait bien passé.
© Alix
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Je sentais mon bras palpiter sous la légère douleur que je ressentais. Ma jambe allait avoir un bleu. Je m'entendais soupirer faiblement. J'allais devoir supporter ça, tout ça parce que j'avais discuter avec Alix? C'était quoi leur problème? On a juste parlé, tranquillement. On ne s'était même pas touché! Sérieusement, à quel moment ça posait un problème? J'avais poser mon sandwitch à côté de moi, touillant mon café inlassablement en me mordant la lèvre. J'allais devoir aller à l'infirmerie... En attendant, pour éviter de salir ma chemise, j'avais usé d'un mouchoir pour temporiser l'écoulement de sang. En attendant, mon bras n'était qu'à moitié caché, le tissu relevé, enroulé, laissant mon peau à l'air libre.

Salut.



Je n'ai pas réagis de suite, perdue dans mes pensées. Je ne comprenais pas leur comportement, ni même la raison, l'existence même de la chose. Je n'arrivais pas à comprendre. Et puis, tournant la tête vers lui, je sursautais en l'observant. Contrairement à d'habitude, je portais une barrette sombre qui retenait ma mèche – ordre de mon professeur. Ce sont donc mes deux yeux gris qui se posèrent sur les siens.

Salut.



Je portais le gobelet à mes lèvres, silencieusement, détournant le regard pour contempler l'environnement autour de nous. Mon corps se décala, comme une invitation à s'asseoir. Je me laissais inspirer, fermant lentement les yeux, faiblement. Entre le goût du café qui imprégnait mes papilles et le léger vent qui raffraichissait mon visage. J'avais noté le malaise qu'il avait de me voir. Peut-être qu'il se forçait et qui n'en avait plus envie. Peut-être qu'il avait prit le temps de se rendre compte que c'était une mauvaise chose. Peut-être.

J'aime le calme... de cet endroit je veux dire...



J'aimais aussi le naturel et la douceur de l'endroit. Mais le calme primait sur tout le reste. J'inspirais une nouvelle fois, rouvrant gentiment mes paupières. J'en oubliais ma jambe qui me lançait faiblement, mon bras visible. Je lui laissais le temps d'en profiter. Je trouvais cet endroit reposant. Relaxant. Comme si je pouvais me régénérer. Comme si je pouvais tout supporter tant qu'on me laissait cet endroit. Et puis, après avoir bu la moitié de mon café, je reprenais doucement.

J'espère que tu es bien rentré hier. Comment as-tu trouvé cet endroit?



Je parlais toujours de l'endroit. Après tout... S'il était là et vu sa tenue, soit il n'avait pas été en cours volontairement. Soit non. Et dans le second cas, j'en déduisais qu'il avait dû traîner au lit, endormi ou non. Je n'allais donc pas lui demander comment c'était passé sa nuit, sa soirée. Et puis les cours... Encore une fois, il n'y avait pas été. Alors autant parler pour dire quelque chose.

T'as cru qui s'intéressait à toi? On est trop bien pour qu'il fasse attention à toi!



Qu'il s'intéresse ou non à moi, je m'en fiche un peu. Mais si elles m'étaient supérieures... J'aimerais savoir en quoi. Peut-être que si on en parle... Il m'expliquera en quoi. Mais bon... Si j'en avais vu trois... Combien y en avait-il? Combien étaient-elles? Il n'était pas moche à regarder, loin de là. Il attirait le regard. Je l'avais déjà pensé la veille... Mais si Alix était quelque chose, c'était une lumière. Moi j'étais plutôt ombre. Alors même s'il était là... Il allait se lasser. Et finir par ne plus me voir.

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Alix Scarønson
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Mar 26 Déc - 1:11
Alix Scarønson

2 Octobre
2015
Et rien ne sera plus pareil...

Hannah Wayne

C'est seulement après l'avoir salué qu'il remarqua son bras, sorti de sa chemise, et ce qui semblait être un mouchoir qui en dépassait. Pas immaculé. Il grinça des dents. Ces trois nanas méritaient vraiment de s'en prendre une, et il espérait que le bleu qu'il avait vu sur le visage de l'une la défigurerait un bon moment. Rassuré par son accueil, et coupé de ses pensées vengeresses simplement en croisant son regard, il s'assit en silence sans lui faire remarquer la blessure qu'il devinait sous sa manche. Son cerveau s'était un peu perdu en voyant qu'elle avait écarté sa mèche de ses yeux. Ses pensées l'absorbèrent un instant quand elle regarda ailleurs, son regard s'attardant sur les contours de son visage, sur le bord de son gobelet, et il secoua la tête pour reprendre contact avec la réalité.

- J'aime le calme... de cet endroit je veux dire...

Il sourit légèrement, sortant son sandwich pour qu'elle ne remarque pas l'air rêveur qu'il effaçait peu à peu de son visage, et pour, lui, reprendre un peu une contenance. Pas qu'il ait été transporté dans un autre monde non plus, mais il avait eu un moment d'absence qu'il préférait garder pour lui. Alix s'adossa tranquillement sur son banc, évitant de trop regarder dans sa direction pour l'instant. Profiter du calme dont elle venait de parler. C'est vrai que c'était agréable de ne pas trop entendre les bruits de la cour et de n'avoir personne pour le harceler par-dessus son épaule.

- J'espère que tu es bien rentré hier. Comment as-tu trouvé cet endroit?
- Je t'ai aperçue de loin. J'ai dû faire plusieurs détours pour ne pas me faire suivre mais ça valait le coup, c'est vrai qu'on est bien, au calme ici.

Il réajusta sa capuche sur sa tête, plus par réflexe que pour cacher quoi que ce soit. Il prit le temps de laisser le fameux calme s'installer, fermant les yeux à son tour pour profiter de l'air frais du début d'octobre. Après sa courte nuit et sa longue matinée, ça faisait effectivement un bien fou. Cependant, il finit par se redresser et poser sa main sur son bras, effleurant le rebord de sa manche.

- Qui t'a fait ça ?

Il le savait, au fond de lui. Il avait vu la fille en question, son bleu et ses copines. Il avait dû supporter ses remarques stupides et son jugement prétentieux, il n'osait même pas imaginer ce qu'elles avaient pu faire pour qu'Hannah soit blessée, même si elle rendait les coups. Il serra les dents en retirant sa main, de peur de la mettre mal à l'aise.

- Je suis désolé... Je ne voulais pas t'attirer d'ennuis.

Mais il était content qu'elle n'ait pas considéré ça comme une raison valable de ne plus jamais lui adressé la parole. Beaucoup de filles, beaucoup de personnes même, à sa place, aurait décidé que ça ne valait pas la peine de subir ça pour parler à un type qu'elle n'avait vu qu'une fois. Il aurait compris, surtout après leur conversation de la veille. Elle était déjà jugée de tous les côtés, et il venait en rajouter. Il mordit dans son sandwich, s'attendant à tout moment à ce qu'elle lui dise qu'elle avait eu assez d'ennuis à cause de lui. Inquiet ? Oui. En colère aussi. Il avait envie de retrouver ces trois filles et de leur faire passer l'envie de le mettre sur un piédestal.  
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Et rien ne sera plus pareil...

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Je me demandais ce qui pouvait se passer dans son crâne. Je ne comprenais pas pourquoi il s'intéressait autant à moi. C'était quelque chose qui était assez compliqué à comprendre... il était connu, adulé, les demoiselles le désiraient. Alors pourquoi me regardait-il? Comment se faisait-il qu'il me voyait? Et ... Pire encore... Il voulait me parler, me... connaître?

Alors que les questions semblaient aller et venir sans relâche, je finis par sursauter lorsque sa main effleura mon bras.Instinctivement, je relevais mon regard vers lui en haussant des épaules.

Je ne connais pas son nom.Ce n'est pas de ta faute et ce n'est pas grave non plus. J'ai l'habitude.

 

Je ne faisais pas partie des gens qui se complaisaient dans la dénonciation. Une part de moi ne voulait pas non plus l'inquiéter. Qu'il oublie... Et qu'il me laisse. Je finirais par supporter. Si lui n'y prêtait pas attention, je pourrais me soigner dans ma chambre. Ce soir donc...

Je suis désolé... Je ne voulais pas t'attirer d'ennuis.


Ce n'est pas de ta faute et ce n'est pas grave non plus. J'ai l'habitude.

 

Les menaces n'étaient qu'une partie de ma vie. J'avais déjà pris le pli. Tant que ça ne s'emplifiait pas, je pouvais m'y habituer, supporter, garder en moi. N'était-ce pas ce que je faisais depuis des années..? Qu'il en soit le sujet ne changeait pas les choses. J'hochais une nouvelle fois, comme pour affirmer cette mauvaise habitude.

Mes mains se laissaient ouvrir mon sandwitch, mordant dedans avant de pencher la tête vers lui. Son regard semblait noir, énervé sans que je ne comprenne pourquoi. Je me laissais libérer une main appuyer vaguement sur le pli nouvellement formé entre ses yeux avant de lui mettre une pichenette – pour la seconde fois depuis la veille – au même endroit; alors que je dégustais le pain aux céréales. Je l'observais. Sûrement trop proche, trop franche, le regard dans le sien. J'aimais ses yeux. J'aimais lire dans ses yeux... Je lisais tellement de choses...

Dis... Tu ... Tu attends quoi? Qu'est-ce que tu cherches à être là, avec moi?



Les suites logiques de questions avaient leur chemin dans nos esprit. J'ignorais si tout le monde pensait comme moi ou non, si ma logique m'était personnelle ou si c'était commun. Qu'il suive mes divagations ou non, cela n'était pas important. Mais là, si près de lui, j'avais l'impression de tout lire. Que si ses lèvres ne prononçaient pas, ses yeux me le diraient. C'était prétentieux. Mais j'étais happée par ses iris. Il y avait mille et une questions, un... scintillement que j'avais perdu il y a des années.

Quelque part, dans ma voix, dans ma position, peut-être dans mes yeux, j'aurais pu rajouter un "sincèrement". Comme une demande de sincérité. Une volonté. Une prière aussi. Pourtant, je reprenais, tentant d'être aussi objectivement que possible.

N'as-tu personne pour parler? Je me demande à quel stade de solitude tu dois en être. Comprend-moi bien, il est assez inconcevable pour moi de faire la moitié de ce que toi, tu fais. Je ne pourrais pas garder autant de personnes à mes côtés alors que cela m'ennuie. Je ne pourrais pas non plus jouer autant avec mon regard. Toi tu joues à être joyeux. Moi... J'ai oublié la date de mon dernier fou-rire. Mais à être entouré d'autant de personnes... N'y a-t-il pas une personne assez intelligente, assez observatrice pour lire en toi?



Je m'intéressais trop à lui. Je voulais le comprendre. Et je n'aurais jamais dû avoir ce genre de curiosité. Pourquoi ses yeux brillaient autant que ça...  Que se demandait-il? Que voulait-il? Comment...? Comment je pouvais faire pour briser ce masque. J'aimais les gens vrais. Ceux qui pleuraient quand ils étaient tristes, ceux qui riaient quand il le désirait. L'exact opposé de lui et de moi aussi...

Pourtant ma voix continuait, comme une évidence:

Ce n'est pourtant pas compliqué. Il suffit de te regarder deux secondes pour voir que tu es avide de connaissances. Tu as l'air de te poser milles et une questions... Dis-moi... Tu penses à quoi?



Je voulais savoir. Je voulais vraiment savoir. Comprendre. Je voulais qu'il ouvre une porte pour que je le comprenne. Si je pouvais, j'aurais adoré contrôler un pouvoir de télépathie. Pour écouter ses questions. Pour peut-être y répondre... Qui sait?

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Dim 14 Jan - 16:43
Alix Scarønson

2 Octobre
2015
Et rien ne sera plus pareil...

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- Ce n'est pas de ta faute et ce n'est pas grave non plus. J'ai l'habitude

"L'habitude". Ça ne rendait pas ça moins rageant, et ça ne rendait pas non plus moins déculpabilisant d'en être la cause. C'était même... légèrement pire. D'énervé contre les trois nanas d'un peu plus tôt, il était passé à énervé contre toutes les possibles personnes qui avaient pu mener à cette habitude - c'est à dire probablement une dizaine d'inconnus qu'il ne rencontrerait jamais. La colère la moins productive du monde.
Il la regarda manger un moment, en silence, en se demandant ce qui pouvait pousser les gens à la harceler. Est-ce que c'était parce qu'elle était l'une des rares à ne pas cacher la véritable raison de sa présence ? Parce qu'elle ne faisait pas partie du monde populaire pseudo-rebelle auquel ils appartenaient ? Par jalousie parce qu'elle était jolie ? Par peur du bracelet à sa cheville ? Aucune de ces raisons ne lui semblait valable, mais elles étaient malheureusement toutes vraisemblables.

- Dis... Tu ... Tu attends quoi? Qu'est-ce que tu cherches à être là, avec moi?

Cherchait-il seulement quelque chose de précis ? Bien sûr, depuis la veille, il avait cette envie de lui monter le monde à travers un autre prisme que celui des regrets ou de l'isolement. Ce monde qu'il trouvait enthousiasmant, intéressant, magnifique malgré certaines des personnes qui le peuplaient. Il y avait tant de choses à apprendre, à découvrir, et il trouvait dommage qu’elle s'en prive à cause de quelques abrutis. Pourquoi elle, alors ? Peut-être parce qu'il avait perçu de la curiosité dans sa voix et dans son regard. Peut-être parce qu'elle avait su lire son ennui là où les autres n'avaient vu que sa neutralité habituelle. Peut-être parce qu'elle avait éveillé sa curiosité. Peut-être même tout ça à la fois.
Il ne trouva pas la réponse à sa question et se contenta d'écouter la suite. Il ne se reconnaissait pas dans tout ce qu'elle disait sur lui, mais il appréciait d'entendre un commentaire différent de ce qu'on lui disait habituellement. "Pourquoi tu es aussi inexpressif" arrivait souvent en tête, et elle balayait ça avec nonchalance, sans se rendre compte que c'était exceptionnel.

- Je ne fais pas semblant d'être joyeux, pas spécialement. Même mes parents ont du mal à lire dans mon regard, ma sœur n'y arrive que parce qu'elle a eu le même pendant un moment. Les gens mettent l'émotion qu'il veulent sur mon visage et dans mes yeux parce qu'ils n'en affichent aucune. A force ils ont fini par ne plus se demander quelles sont les vraies.

Il n'était pas sûr que ce soit la vraie raison. Même lui, quand il se regardait dans le miroir, ne voyait qu'un ado indifférent et blasé. il avait toujours eu cet air détaché et il l'avait entraîné pour jouer, pour mieux tromper ses adversaires, au point qu'il avait fini par l'adopter en permanence sans s'en apercevoir.

- Peut-être que ce qui te permet de mieux y voir, c'est que tu n'attendais rien de moi, donc tu n'as rien eu à superposer à mon regard.

C'était une explication comme une autre, la seule qu'il avait pour l'instant. Ça n'expliquait pas l'intérêt qu'il avait eu pour elle, du moins pas complètement, mais il aimait trouver des réponses, même partielles, à ses questions.

- Ce n'est pourtant pas compliqué. Il suffit de te regarder deux secondes pour voir que tu es avide de connaissances. Tu as l'air de te poser milles et une questions... Dis-moi... Tu penses à quoi?
- Je pense à trop de choses pour toutes les lister. Les gens se perdent dans des livres et des mondes imaginaires comme si le nôtre n'avait pas assez de réalités intéressantes. Tout un tas de questions, tout un tas de choses et de personnes à découvrir. Certaines sont plus belles que d'autres.

Cette phrase et le sourire qui allait avec étaient sortis avant qu'il n'ait le temps de le réaliser et il détourna un instant le regard, un peu gêné d'avoir prononcé une phrase pareille sans y réfléchir. Il finit par détourner un peu l'attention de son commentaire, ou en tout cas essayer.

- Enfin... je me pose tout le temps des questions sur tout, le monde est une mine de connaissances et trop de personnes le laissent de côté...
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Mer 17 Jan - 18:54
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Même mes parents ont du mal à lire dans mon regard



Ah bon? Du coup... J'étais quoi? Une alien? Je ne comprenais pas ce qu'il disait. Se demander quelle émotion il avait dans le regard... C'était... Stupide non? Enfin... Moi je lisais. Simplement. Je n'avais pas besoin de mettre une émotion alors qu'il en avait tant...

Peut-être que ce qui te permet de mieux y voir, c'est que tu n'attendais rien de moi, donc tu n'as rien eu à superposer à mon regard.



Peut-être. Peut-être que je n'avais pas eu le courage de chercher plus loin que ce que je voyais. Après tout... Je ne comprenais pas grand chose. Quand je comparais ce que les autres pensaient et ce que moi, je pensais... Il était évident que je me trompais. Je n'arrivais à pas grand chose, je n'étais pas dans le même état d'esprit que les autres... Pourtant... Pourtant je n'arrivais pas à les imiter. J'en suis venue à ne pas vouloir les imiter. Et lui... Lui il n'était pas comme eux. Il n'avait pas eu peur de moi. Il n'avait pas juger Médée. Enfin... Pas de prime abords.

Je pense à trop de choses pour toutes les lister. Les gens se perdent dans des livres et des mondes imaginaires comme si le nôtre n'avait pas assez de réalités intéressantes. Tout un tas de questions, tout un tas de choses et de personnes à découvrir. Certaines sont plus belles que d'autres.



Je me forçais à ne pas relever la dernière phrase. Je n'étais pas dans les belles personnes à découvrir... J'étais noire. Morne. Fade. Il n'y avait rien à voir chez moi. Rien à envier, rien à retenir. Je pouvais entendre une nouvelle fois une famille d'accueil qui m'avait dit que j'étais déjà morte. J'avais hoché la tête. J'étais morte depuis tellement de temps... C'était presque un miracle que je n'ai pas appuyer sur la détente une fois de plus, contre ma tempe. Un miracle? Non. J'étais lâche. En plus de tout le reste...

Les livres ont l'avantage de ne pas te juger. Ils ne te critiquent pas, ne parlent pas derrière ton dos. La fantaisie est sûrement l'une des meilleures façons de vivre quelque chose. Tout le monde ne trouve pas ce monde merveilleux. Certain le trouve atrocement douloureux et sadique. Comme si être vivant était synonyme d'Enfer.



Je remballais le reste de mon sandwitch. Comme à mon habitude, je ne finissais que rarement mes plats. Je mangeais peu. Trop peu sûrement... Aujourd'hui... J'en avais mangé un quart? C'était peu, même pour moi.

La connaissance efface l'indifférence et l'ignorance. Si tu sais quelque chose, tu ne peux pas l'ignorer. C'est pour ça que les idiots parsèment le monde tels des parasites. Ceux qui savent sont généralement comme moi. Déjà morts. Ou alors ils espèrent mourir. Vite de préférence.



Je ne savais pas trop si cette phrase me concernait particulièrement ou pas. C'était ce que je pensais. Lorsque l'on se rendait compte de l'horreur de ce monde... Comment pouvait-on l'ignorer? Maintenant que j'avais été dans l'un des coins les plus sombres de la race humaine... Il était impossible que je revienne avec eux. Dans cette lumière candide. Si j'y retournais... Je n'arriverais pas à la supporter. Déjà que les ombres étaient douloureuses...

J'espère que tu ne verras jamais ça. Il est des choses qui sont sûrement bien trop horribles pour nos esprits. Et le plus drôle... C'est que pour moi, le plus atroce, le plus laid, le plus douloureux et inhumain... Ce sont nous. L'Être Humain n'est et ne sera jamais rien. Hors une nuisance, un insecte. Pire... Un parasite. Que ça soit eux... Ou moi.



J'y croyais. Vraiment. La Terre se porterait mieux sans Nous. Mais ma phrase n'était pas finie. S'il pouvait lire dans les pensées, il pourrait entendre que la pire... La plus laide, douloureuse, atroce et inhumaine... C'était sûrement moi...  

©NÉMÉSIS
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