Alix - Hannah

Savez-vous d'où vient cette expression ? Vôtre hôte l'a régulièrement utilisée, et jamais vous vous ne vous êtes demandé comment et pourquoi...
Il y a longtemps de cela, un homme pour l'amour d'une femme a créé ce lieu afin d'expérimenter des choses sur les liens qui unissent deux êtres, qu'ils soient du même groupe sanguin, de la même origine, ou bien de sexe semblable ou opposé. Cette expression était comme un rituel, un credo, un slogan de l'entreprise Eva Corporation.
Pourquoi cet endroit se trouve à côté du manoir, dans cette forêt sombre, reculée de la ville ? Dans quel but ? Ce sera à vous de le découvrir.

Vous vous réveillez dans cette pièce close où sur le mur s'inscrit en très grosses lettres de métal, comme dans un bloc opératoire, D24 pour vous Hannah, et D28 pour vous Alix.

Vous n'êtes pas seul(e), mais pas accompagné pour autant, vous n'êtes qu'en communication avec vous même,à travers le reflet des divers miroirs, vous avez la sensation d'être aspirés dans un tourbillon sans fin, comme s'il n'y avait aucune issue. Solitaire, face à vos propres inquiétudes, vous vous demandez très certainement où est votre moitié pas vrai ? Est-elle en vie, est-elle captive quelque part. Une chose est certaine, il n'y a pas d'échappatoire. Il vous faut trouver une clé, ou bien quelque chose capable de vous frayer un chemin. Des bruits sinistres se propagent autour de vous, des cris, des pleurs...sans que vous n'en comprenez leur provenance.
Un crépitement, et vous entendez soudainement la voix de votre hôte s'adresser à vous.

» Mes chers sujets, nous y voici...ce moment tant attendu où vous allez vivre une expérience hors du commun...Je vais vous expliquer en quoi elle consiste. Je vous ai préparé quatre épreuves, dans lesquelles vous allez devoir montrer que votre lien avec votre binôme est plus fort que tout...Ne pensez pas qu'elles sont simples et banales, faciles à résoudre et réussir, vous risquez d'être surpris...Si vous êtes prêts à relever le défi, alors dans ce cas...je vous attends au bout de votre périple...Bonne chance...

La porte est toujours verrouillée, mais vous percevez qu'une dalle du sol, semble s'être déplacée...

Il y a à l'intérieur de cette cachette, un petit coffre, ou se tient une énigme sur un bout de parchemin.

Une Saint Valentin pas comme les autres

J'ouvre les yeux. J'ignore où je suis. Récapitulons. Je m'appelle Hannah. Kate. Hannah. Wayne. Et j'ai Médée avec moi. Je suis dans un manoir à la con et j'étais avec Alix... Mon corps tourne sur lui-même. Ok. Je suis toute seule. Alix n'est pas là. Et il n'y a que des miroirs. Alors alors. On se calme. L'autre idiot parle. Déjà, le fait qu'il m'appelle « sujet » ne me plaît pas des masses. Il parle de quatre épreuves qui sont « compliquées ». Ouais. Moi là, tout ce que je veux, c'est sortir de cette pièce. Trouver Alix. Sortir du manoir. Avec un peu de chance je pourrais lui éclater la tronche à cet enculé de kidnappeur. Bien. J'ai mon plan. C'est une bonne chose.

J'inspire longuement. Il s'est passé quoi avant que je ne perde connaissance. La fille dans ma classe... Lucia ? Elle a dit que la dame était la sœur d'Eva. Eva a parlé de « contrecarrer » ses plans. Alors Elle est le kidnappeur ? Hum. Ils sont sûrement plusieurs. On était beaucoup. Et si on est tous enfermés comme je le suis... Elle n'a sûrement pas la force. Après... Tout dépend combien de temps on est resté évanouit.

Lentement, des bruits morbides semblent m'entourer. Je me laisse fermer les yeux, m'agenouillant pour réfléchir. On se calme. Tout va bien. J'entends des choses... Et je suis seule. Bon. Bon. BON. Qu'est-ce que j'ai ? J'ai un type à frapper qui me dit que je vais devoir réussir une épreuve et j'ai un papier. Alors. Briser l'armure ? Hum. Étouffer le jumeau...

Si tu me touches ça va mal se finir.

Hannah ∞ « Je vais rien te faire. Mais par contre... Si on touche à Rikissa... Je vais devenir dingue. »

Ne devenir plus qu'un et laisser résonner l'écho... Je reste assis, en boule, au milieu de cette pièce. Ne pas regarder mon reflet. J'ai l'impression de me juger, c'est déroutant. Briser... Briser... Ya pas grand chose à briser ici. Les miroirs au mieux. Ceci étant... est-ce que mon reflet n'est pas considéré comme mon jumeau ? J'espère... Ça veut dire que je dois défoncer les miroirs.

Ça je peux le faire !

Et ensuite... ? Ne devenir plus qu'un... Et bah si je n'ai plus de reflets je serais « seule ». Si on excepte Médée. Un écho... Je vais devoir crier ? Hum... Je ne perds rien à essayer. De toutes façons, je dois garder mon calme. Je n'ai pas le choix. Lentement, je me relève et sent la haine de cet inconnu me prendre. Mes poings se serrent et finissent par détruire, un à un, les miroirs qui m'entourent. Je n'ai pas de rage. Enfin. Si. Mais je la garde. Je vais en avoir besoin après ces quatre épreuves de merde. Je ne m'arrête que lorsque les murs n'ont plus de miroirs, mes poings en sang. Et j'attends. L'écho du verre brisé est-il suffisant ? Sinon, j'hurlerais.

14 février
2019

Une saint-valentin pas comme les autres

Sujet général

Une douleur au front le tira d'un sommeil qu'il savait tout sauf naturel. Il essaya de remettre ses idées en place. Comment était-il arrivé là ? Et où était-il ? Et où était Hannah ? C'est cette dernière question qui le fit se redresser d'un coup, malgré la barre qui lui frappa les tempes. Des miroirs, autour de lui. Un... code ? sur le mur. Quelque chose dans le sol, aussi. Il fronça les sourcils et se baissa pour ramasser ce qui semblait être un morceau de papier.
Et les mots inscrits dessus n'avaient pas le moindre sens.

Briser l'armure...
Etouffer le jumeau...
Ne devenir plus qu'un...
Et laisser résonner l'écho...

Qu'est-ce que c'était censé vouloir dire ? Il n'avait rien contre la logique et la réflexion, mais il n'aimait pas ce genre d'énigmes tirée par les cheveux. Il soupira, observa atour de lui. Le mot "jumeau" l'avait fait serrer les dents, mais il doutait que ça ait un rapport avec Rikissa. Personne ne pouvait avoir enquêté sur eux aussi vite, si ? À moins que ça ne soit vraiment un coup de Jenny. Mais était-elle vraiment assez idiote pour faire une chose pareille ?

Il soupira. S'il devait briser des choses, il n'en voyait pas cinquante mille. Et même si le mot "armure" lui évoquait plus des os que ce qui l'entourait, il n'avait pas envie de tester. Un miroir était plus facile à briser. Quitte à se manger sept ans de malheur, il avait fait sa part à l'avance. Combien d'années de malheur avant qu'il retrouve Hannah ? Deux. Il ne lui en resterait que cinq à purger, non ? Bah, tant qu'il était à ses côtés, n'importe quel malheur serait tolérable.
Et puis il n'y avait que les idiots (et sa sœur) pour croire à ce genre de choses.

Du coup, autant commencer par là, non ? Au mieux il aurait mal, quoique s'il gérait bien il pouvait ne pas se blesser. Après un instant de réflexion, il retira son tee-shirt et l'enroula autour de sa main avant de prendre une grande inspiration. Normalement, il ne se couperait pas.
Normalement.

Il serra le poing, fixa son reflet dans le miroir. Ah, le jumeau, peut-être. Eh bien, si ce n'était pas ça, au moins il aurait moins l'impression d'être observé. Son poing s'écrase dans la première vitre, qui vole en éclats. Il grimace lorsqu'il sent quelque chose se planter dans sa joue. Pour le prochain, il rabaisse sa capuche devant son visage, quitte à ne rien voir. Et il continue de frapper. Au mieux, ça lui calmerait les nerfs.

Vous la sentez n'est-ce pas ? Cette similitude.
Vous la voyez n'est-ce pas ? Cette mobilité, cette agonie qui vous ronge.
Vous ne la supportez pas, vous avez compris que vous étiez seuls face à vous même, devant pour cela briser une part de votre être fin de chercher l'issu.

Vous avez vu juste, étouffer le jumeau afin de vous laisser baigner tout comme dans ce miroir, dans la solitude la plus tenace. Vous êtes magnifiques, vous avez participé à ce jeu de passe-passe des plus alléchants, vous êtes passés par la première étape de votre ignorance. Le soi

Êtes vous capable de supporter jusqu'au bout votre propre image ?

Eva aussi se regardait souvent dans un miroir, elle voulait paraitre la plus belle pour lui, se laisser happer par les apparences et briser le naturel.

Votre première étape est couronnée de succès, et comme si cela avait été le reflet de la réalité, le miroir unique que vous n'avez pas brisé, disparait sous vos yeux, pour vous permettre de voir un interrupteur. Surement celui de la porte verrouillée.

Vous actionnez ce dernier, vous rendant compte que vous allez pouvoir sortir de cette pièce de l'oppression.
Si vous sortez de cette dernière, vous tombez sur un couloir, sombre, faiblement éclairé, et vous avez la sensation que les bruits morbides sont plus proches.

Serez vous capable de partir à l'inconnu et sortir ?
Ou bien trop peureux vous déclarez que votre courage n'est pas suffisant pour poursuivre cette aventure ?

Une Saint Valentin pas comme les autres

J'ai passé un long moment, plus essoufflée que ce que j'imaginais, à observer mes poings en sang. Des fois, je suis d'une stupidité sans nom. Je me suis laissée retirer mon sweat et mon débardeur pour remettre le sweat. J'ai caché mes cheveux sous ma capuche et j'ai déchiré mon haut. Doucement, j'ai enroulé mes poings après avoir retiré les morceaux de verres que je voyais. Quand mon souffle s'est calmé, j'ai pu relever le visage pour observer un dernier miroir... « disparaître ». Et rapidement, j'oublie cette disparition pour détailler un interrupteur. L'information est bien plus importante que le miroir magique. Je me laisse appuyer sur le bouton, attentive à n'importe quel bruit qui pourrait arriver. J'entends un « clic » qui semble venir de l'unique porte.

Je soupire avant d'aller ouvrir cette putain de porte. C'était juste ça la première épreuve ? Facile. Espérons que les trois autres le seront tout autant.

Lorsqu'elle s'ouvre, je ne peux m'empêcher de me demander ce que « D24 » signifie. J'observe le couloir devant moi. Non mais j'aime bien. J'ai l'impression de vivre un de mes cauchemars. La même ambiance malsaine, la même luminosité, la même solitude... Je n'ai pas plus peur que ça. Étonnamment. Le plus inquiétant sont... ces bruits. Ces sons que j'entends et qui semble ne venir de nulle part. Ces voix qui parlent, qui chuchotent... De temps en temps je crois m'entendre pleurer. C'est comme dans mes cauchemars. J'ai l'impression d'avoir vécu cette scène des dizaines de fois. Et à chaque fois, j'avançais.

Ça va aller ?
Sûrement pas. Mais tu es là. Et ma priorité, c'est Alix.
Normal. Et après c'est à moi de sortir. Et de fracasser quelques mâchoires.
Oui.

Non mais il fallait. C'est quoi ce loupé dans un truc en rapport avec la Saint-Valentin ? Non mais je sors d'une pièce remplie des morceaux de verres – dont certains avec du sang - pour avancer dans un couloir sombre aux bruits suspects. L'ambiance amour et love love, je vous avoue, je l'ai pas. Enfin. Cela ne m'empêche pas d'avancer dans ce couloir de film d'horreur.

14 février
2019

Une saint-valentin pas comme les autres

Sujet général

Les miroirs brisés s'étendaient autour de lui. Avec une grimace, il retira le bout de verre qui s'était planté dans sa joue. Et maintenant ? Un silence, un dernier miroir qui disparut, en laissant qu'un interrupteur. Il s'approcha, actionna l'interrupteur en espérant qu'il ne se jettait pas dans un nouveau piège, mais ça ne fit qu'ouvrir une porte. Une porte vers un long couloir vide. Alix serra les poings. Hannah n'était pas là.

Il se fichait des épreuves, il se fichait des tests, des expériences ou de ce que ce taré s'amusait à essayer de faire. Il voulait retrouver Hannah et Médée, et sortir d'ici. Ou juste les retrouver, ça suffirait. Après une légère hésitation, il attrapa un bout de verre un peu plus grand que les autres et le garda en main, profitant de la protection de son t-shirt. Il avait peu de chances de croiser quelqu'un de dangereux, mais il se trouvait dans un laboratoire chelou, à première vu, ce n'était pas le genre d'endroit dans lequel on se promenait désarmé.

Il manquait de lumière. Il manquait de repères, aussi, à part ce numéro sur le mur. D28. C'était censé vouloir dire quoi ? C'étaient des pièces fermées ? Dans ce cas, où était celle d'Hannah ? Était-elle proche de la sienne, à l'autre bout ? Si c'était un test sur l'amour et que ce gars les connaissait un minimum, elle ne pouvait pas être loin...

- HANNAH !

Oui, il se mettait en danger, peu importe. Si elle était dans ce couloir, ou dans une des pièces proches, elle l'entendrait. Sinon, il l'appellerait dans le vide. Et si quelqu'un essayait de s'en prendre à lui, il savait parfaitement où frapper pour ne pas risquer de tuer qui que ce soit, mais s'en sortir indemne. L'avantage d'être bon en sciences.

Explorer, partir à la conquête de l'inconnu.
Un sentiment très humain, il suffit de rajouter un ton d'ambiance pour que cela se transforme en une expédition houleuse. L'être vivant est fascinant me direz-vous ?
Quel était le premier explorateur ? Christophe Colomb, et son amour pour sa patrie.

L'amour est plus fort que tout, il transcende même les dimensions.
Vous en voulez la preuve ?
Au bout de ce couloir, vous la trouverez.

Vous continuez à marcher sans même comprendre où vous êtes, mais ce qui vous pousse, c'est vos sentiments. Vous voulez revoir votre moitié, savoir si elle va bien, si elle est en vie. Et malgré les sons autour de vous, ce qui vous porte...c'est l'amour.
Vous distinguez une silhouette après quelques minutes de marche, une silhouette familière, puisqu'il s'agit de votre binôme. Mais quelque chose vous barre la route, des barreaux, vous empêchant de passer de l'autre côté, quoi que vu votre corpulence, il y a possibilité de passer outre ces derniers, ou bien de trouver une autre solution, un autre chemin...mais qui sait sur quoi vous allez tomber, si vous vous égarez de votre partenaire...

Votre amour sera t-il assez puissant pour ignorer la douleur et surmonter l'obstacle ?
Qu'il soit physique ou mental ?

Une Saint Valentin pas comme les autres

À chaque pas que je fais, je sens ma colère gronder et grandir. Comme à l'époque, je me laisse nourrir Médée sans interruptions. Plus elle sera rassasiée, plus j'aurais ma vengeance sur ce type. Appelons-le « Être X ». Je me connais. Je ne me laisserais pas souffler tant que mes phalanges n'auront pas gravé une partie de son corps. Dans le meilleur des cas, son visage. Mais je n'ai rien contre l'estomac, lui casser un bras, une jambe... ou l'entre-jambe. Peu importe. Je ne suis pas censée être gentille. Le seul qui peut me calmer... on me l'a enlevé. Payez maintenant.

Je ne dis rien. J'écoute. J'observe. Parce que je ne sais faire que ça. Surtout parce qu'actuellement, c'est la seule chose importante que je peux faire. Je n'ai qu'un but. Retrouver Alix. S'il lui est arrivé quelque chose... Si jamais il lui est arrivé malheur... J'ignore comment les gens vont me contenir. Mais ce n'est pas mon problème. Mon seul problème ne vient pas de moi. On me retire mon Alix. Le monde sera dévasté de ma main si on en profite pour lui faire du mal. C'est une promesse, une prophétie. Je laisserais Médée avaler Hannah mille fois si ça me permet de le retrouver.

Finalement, après un temps que je n'ai pas mesuré, je finis par reconnaître sa silhouette. Mes pas accélèrent jusqu'à le voir. Je veux aller dans ses bras. Je veux l'embrasser et ne plus me séparer de lui. Je finis par le voir. Distinctement. Et je ne peux pas réaliser mes envies. J'observe les barreaux. Sans me voir, je sais que mon regard s'est durcit. Je ne trouvais pas ça rigolo de base. Mais là, l'humour a disparu. Qui a fait cette horrible blague ? Non... Après. On y pensera après. D'abord...

Hannah ∞ « Qui t'a blessé ?» questionne ma voix alors que je tends le bras pour caresser sa joue blessée.

J'écoute sa réponse avant de soupirer faiblement. Rien de grave. Juste une grosse colère. Et pour le coup, je ne peux pas dire quelque chose... J'ai fais exactement la même chose... Je me laisse observer la pièce avant de soupirer.

Hannah ∞ « Je sais pas qui a prévu tout ça... Mais je partirais pas tant que je lui aurais pas collé mon poing en pleine tronche. »

Je m'assois face aux barreaux, devant ma moitié – QUE JE NE PEUX TOUJOURS PAS ENLACER HEIN !- et je réfléchis. D'abord à comment sortir d'ici. Ensuite, assez insidieusement, j'en viens à me dire que cette situation aurait pu être pire. J'aurais pu être vraiment derrière les barreaux. Ou lui. À cause d'une seule fille... Lentement, ma haine pour Jenny revient. Si elle n'avait pas été là... Tout serait tellement plus simple ! Tout. Alix n'aurait pas cette étiquette de violeur qui n'a rien à faire dans son dossier.

Hannah ∞ « J'aurais du la tuer. Au moins il y aurait eu une vraie raison à ces barreaux... »

14 février
2019

Une saint-valentin pas comme les autres

Sujet général

Il l'avait vue. Entendue approcher, avant tout. Il reconnaissait sa façon de marcher, le son même de ses pas. Ca faisait partie des multiples choses que sa mémoire avait enregistrées pour garder l'omniprésence d'Hannah.

Ils étaient séparés par des barreaux. Des barres de fer qui l'empêchait de la serrer contre lui, de l'embrasser. Son premier réflexe fut de tendre la main à travers, attraper celle d'Hannah qui ne s'était pas posée sur sa joue. Face à son inquiétude, il secoua la tête.

- Ce n'est rien. Juste un miroir qui a provoqué la mauvaise personne.

Et en même temps, il voyait l'état de ses mains, à elle. Le sang sur ses phalanges. Il les prit délicatement dans les siennes en essayant de ne pas toucher les blessures qui s'y étaient tracées. il avait mal rien qu'en un regard. Il posa sa tête contre les barreaux pour la rapprocher de la sienne.

- Ne dis pas n'importe quoi. Ces barreaux ne nous retiendront pas longtemps. Des vrais l'auraient faits. Je n'aurais pas supporté que ce soient des vrais. Toi non plus.

Il n'a pas besoin de poser la question, il le sait. Hannah aurait sombré dans une folie nettement plus dangereuse et destructrice si on avait osé l'enfermer. quant à savoir si elle l'aurait été pour elle-même ou pour les autres, il était plutôt content de ne pas avoir la réponse.

- Tu ne peux pas passer à travers ? Ils ont l'air assez larges...

Dans le pire des cas, il essaierait. On le qualifiait de "maigrichon", autant que ça lui serve à quelque chose un jour, non ? De toute manière, il n'avait aucune envie de s'éloigner, de revenir sur ses pas. Pas maintenant qu'il lavait retrouvée, qu'elle était près de lui, qu'il pouvait la toucher. Il caressa doucement sa joue.

- Je reste près de toi. On ne nous séparera pas plus...

Il étaient déjà trop séparés à son goût. Beaucoup, beaucoup trop. S'ils se retrouvaient plus éloignés encore, c'était lui qui risquait de devenir dangereux.

Une Saint Valentin pas comme les autres

Alix ∞ « ... Je n'aurais pas supporté que ce soient des vrais. Toi non plus. »

Encore une fois, je ne peux le contredire. De vrais barreaux entre lui et moi nous aurait brisé. Plus qu'actuellement en tous cas. Je serais de nouveau partie en chasse. Et elle aurait été bien plus mortelle que celle de mon adolescence.

Quand on voit "le peu" que t'as fait à Jenny ~

La voix endormie de Médée me parvient lentement, attirant un bref sourire sur mes lèvres. Elle a raison. J'ignore ce que je serais devenue... Mais certainement pas quelqu'un capable de sourire. C'est presque une certitude... La voix d'Alix me rappelle à lui alors qu'il me propose de passer à travers. Lentement, je m'éloigne un peu – sans être à portée de main, détaillant la largeur entre les barreaux. Si je retirais mon sweat... Ça passerait ptêtre ? Mon sourcil s'arque pendant que milles et unes questions me traversent l'esprit. Jusqu'à sentir ses doigts sur ma joue. Un doux sourire vient sur mes lèvres avant que je n'hoche la tête. Bien sûr qu'on reste ensemble. Hors de questions que je ne puisse le toucher, le voir.

Hannah ∞ « Toujours ensemble ~ Bon ! Je vais tenter de passer. »

Mes doigts se relèvent pour caresser lentement sa nuque et je finis par complètement me redresser. Je retire mon sweat sans aucune pudeur. Il n'y avait que le regard d'Alix qui m'importe. Et si le taré me mate... Et bien je lui crèverais les yeux. C'est aussi simple que ça. Je laisse le vêtement près des barreaux et inspire longuement. Je passe une jambe de l'autre côté et un bras, soufflant longuement. Je ne suis pas pressée par le temps... Ce n'est pas le genre d'exercice que je m'amuse à faire les samedis matin par de douces journées ensoleillées. Je me suis rarement dis « et si j'essayais de m'évader aujourd'hui ! Chouette ! Une bonne activité à faire en famille ! ». Pitié.

J'inspire longuement avant de pousser vers la cellule d'Alix. Je sens les barreaux qui compressent ma cage thoracique, ma poitrine m'handicapant un peu. Pourtant j'insiste. Barreaux ou non, rien ne devrait être entre lui et moi. Je finis par me dégager trop vite. Je perds l'équilibre pour tomber à genoux, une grimace au visage.

Hannah ∞ « Ok... Deux coups... Je ferais pas ça tous les jours par contre... »

Quel tableau magnifique ! Vous et votre moitié vous vous retrouvez enfin
Et alors que le jeu passe au delà de ce qu'il est censé être, voilà que vous réussissez la première étape sans trop de difficulté....enfin ça dépend pour qui !

Et maintenant que faire ? Par ou sortir ? Par où aller ! J'ai bien peur que vous n'allez être contraint de me suivre, mais ne vous en faites pas il ne vous arrivera rien...du moins pour l'instant. Les bruits tout autour de vous continuent comme pour se mettre dans une ambiance cinématique.

Vous décidez d'avancer après que vous et votre binôme formiez enfin une paire parfaite. Il y a cette porte, et oui encore, qui vous donne l'impression d'une issue de secours, mais loin de là car vous ne faites qu’atterrir dans une nouvelle pièce, toujours rien d'apparent...sauf peut être ce coffre poser sur l'espèce de bureau qui vous indique votre deuxième épreuve.

Les limites du corps
Source inépuisable
Alors que se tort
Le vice bestial....

Et c'est après avoir lu ces quelques mots que vous entendez un grognement au loin. Se dresse devant vous une bête féroce, un tigre d'une taille plus imposante que la normale, mais pour une raison qui vous semble peu connue, il est croisé avec un humain, comme une sorte de créature génétiquement modifiée...vous invitant même à une danse furibonde dans le sang, la sueur et les larmes.

14 février
2019

Une saint-valentin pas comme les autres

Sujet général

Alix la regarda franchir les barreaux avec une grimace. il avait mal pour elle, tant ils semblaient lui comprimer la poitrine, mais elle parvint à traverser. Quand elle tomba par terre, il se précipita pour la rattraper. Un peu trop tard, mais il l'aida tout de même délicatement à se remettre debout. Décidément, le responsable de tout ça marquait peu à peu des points négatifs. Il risquait de ne pas aimer la rencontre finale.

Sans trop savoir où aller, ils avancèrent dans les couloirs. Alix serrait la main d'Hannah dans la sienne, incapable de se résoudre à la lâcher maintenant qu'ils étaient réunis. Il se doutait que ça ne s'arrêterait pas là. Que le tordu qui avait tout mis en scène ne partirait pas si facilement. La pièce dans laquelle ils finirent par entrer avait l'air relativement normale - vide, même, en dehors du coffre qui s'y trouvait - mais c'était louche. Rien n'était normal dans cette baraque.

Malheureusement pour lui, le monde semblait vouloir lui donner raison. Alors qu'il s'était approché du bureau pour lire le message présent dans le coffre, il entendit un grognement. Trop inhumain, mais aussi trop lourd pour être celui d'un simple chien. Quand il tourna la tête, ses yeux lui renvoyèrent des informations que son cerveau refusa d'accepter.

Ça n'existe pas. C'était forcément autre chose. Un hologramme, un animatronic, un costume même, peut-être, mais les hybrides entre hommes et animaux n'existaient pas. Personne n'était encore assez fou, ni assez doué, pour créer une chose pareille.
Sa respiration s'emballa. Son esprit cynique et réaliste se heurta à la scène qui se déroulait sous ses yeux. Ça n'existe pas, ça n'existe pas, ça n'existe pas. Il y avait forcément une autre explication, quelque chose de rationnel. Sa main se crispa sur celle d'Hannah. Elle était en danger. Plus encore que la logique de son propre esprit. Mais il n'arrivait pas à bouger. Il n'arrivait pas à penser.
Ça n'existe pas...

Une Saint Valentin pas comme les autres

Sa main sans la mienne m'aide à rester calme. J'essaie de ne pas céder à la panique qui me prend. Médée se tient prête. Nous entendons toujours divers cris que je n'arrive pas à assimiler. Je ne sais pas d'où ça vient. Je les entends pourtant. Parfois, je crois que j'entends ma mère qui hurle. Parfois. Mes doigts se resserrent un peu plus contre les siens. Ça va aller. Tout va bien se passer. Je suis avec Alix. Je suis enfin à ses côtés, sans barreaux, sans personne entre nous. C'est une très bonne situation. Le mauvais c'est qu'on est toujours enfermé, il y a toujours un connard qui s'amuse avec nous. Et je n'oublie pas que je veux lui mettre mon poing dans la bouche.

Et le mien ! Surtout le mien !

Nous arrivons dans une pièce. Une pièce banale. J'observe une sorte de bureau alors que le coffre ne m'intéresse pas. C'est trop normal. Beaucoup trop alors qu'on m'a endormie, enfermée. Je me suis approchée pour lire, toujours liée à ma moitié. Dans l'ambiance creepy que je vivais avec les sons que j'entends continuellement, je ne m'inquiète pas d'un grognement supplémentaire. Mon regard mémorise le poème, le lisant à voix haute.

Hannah ∞ « "Les limites du corps / Source inépuisable / Alors que se tort / Le vice bestial..." »

Alors si on espère nous voir nus... C'est. Mort ! Que ça soit clair de suite. Je ne coucherais avec mon copain uniquement en ayant la certitude que personne ne peut nous voir ! Médée commence à gueuler aussi, se rangeant de mon côté. Jusqu'à entendre une sorte de cri guttural, dégueulasse, immonde. Mon regard se relève pour observer … le truc là ! Non mais c'est quoi ? Un homme-tigre... Mais vraiment loupé. Je n'ai pas le temps de réagir que Médée sort. Elle pousse Alix pour le forcer à reculer, attrapant le morceau de miroir qu'il a.

Médée ∞ « Recule.»

 

Naturellement, elle fait face au monstre. Elle ne compte pas reculer. Protéger Alix. Elle n'a que ça en tête.

Médée ∞ « Sweety. T'es fort en bio non ? Alors explique-moi vite ce qu'est cette abomination avant que je l'égorge. »

Sa voix est sèche, son regard ne se détourne pas du danger. Son dos se courbe faiblement, ses nerfs à vif. S'il bouge elle l'embroche. S'il les attaque... Elle le tue. Et déjà elle réfléchit aux meilleurs façons de faire.

14 février
2019

Une saint-valentin pas comme les autres

Sujet général

Il n'arrivait pas à reprendre ses esprits. Son cerveau logique et scientifique s'était heurté à la situation improbable qu'il avait sous les yeux et il restait figé, le regard dans le vague. Il réagit à peine au mot de Médée, se laissant pousser et voler son morceau de miroir en restant toujours aussi silencieux et figé. Médée continue de parler, et il continue de rester stoïque, jusqu'à ce qu'une partie de sa conscience revienne sur les rails, simplement pour lui poser une question à laquelle il n'avait qu'une réponse.

- Ça n'existe pas.

C'était la seule phrase qu'il pouvait prononcer. Elle obnubilait son cerveau, chaque miette de pensée qui se frayait un chemin. Il ne comprenait pas comment cette chose pouvait se trouver dans cette pièce. Il aurait dû retenir Médée, l'empêcher d'égorger la chose, mais si elle la tuait, l'abomination n'existerait plus, et il n'aurait plus à comprendre comment elle avait pu se trouver là.
Mais si c'était un déguisement ? Un hologramme ? N'importe quoi du genre ? Elle ne pouvait pas tuer quelqu'un d'autre.

- Ça doit être un déguisement...

Il voulait s'en convaincre, se persuader que ça n'était pas réel, et il ne voulait pas prendre le risque que Médée et Hannah commettent un nouveau meurtre par accident. Qu'elle se retrouve encore en prison ? Hors de question. Plutôt mourir entre les griffes de ce monstre que de vivre ça.

- Ne le tue pas, blesse-le...

Histoire de voir s'il existe, histoire de voir si c'est un costume, histoire d'éviter de figer des menottes et des barreaux entre eux. Histoire d'essayer de remettre son cerveau sur les rails. N'importe quoi, tant qu'il pouvait se persuader qu'il n'affrontait pas réellement un hybride homme-tigre plus proche des mondes de Rikissa que du monde réel.

Une Saint Valentin pas comme les autres

D'abord j'aurais dû essayé de comprendre. J'aurais dû voir la situation dans son ensemble. Mais non. Je n'y suis pas arrivée. Je n'ai pas vraiment essayé non plus. Médée, première sur scène, ne voyait que le danger et n'essaie pas de comprendre. Elle comprend les tenants et aboutissants du monstre qu'elle détaillait. À aucun moment réfléchir de son existence réelle n'effleurerait son esprit. Elle voyait donc ça existait.

Médée l'écoute pourtant et je l'entends rire sèchement. Sa voix porte un peu plus qu'habituellement, accentuée par l'incompréhension et l'instant, l'amertume dans sa tonalité.

Médée ∞ « Si ça n'existe pas, je veux savoir ce qui rugit. Si c'est un déguisement, je veux savoir qui imite aussi bien un grognement. Quant à pas le tuer...»

 

Le tue pas. Je ne serais plus jamais séparé de lui. Plus. Jamais !
T'es mignonne. Comme si j'en avais quelque chose à foutre ? Ya que moi qui les entends les cris ? Les hurlements ? Les pleurs ?

Médée ∞ «  … je vais faire au mieux.»

 

Elle n'attaquerait pas. Elle attendrait. Mais s'il devait agresser quelqu'un, elle se défendrait. Il ne toucherait pas Alix. Je lui avais dis. C'était ma ligne rouge. Je suis sienne. Je pensais être un bouclier, ou une épée. Aujourd'hui je serais les deux. Cette monstruosité n'atteindra pas mon copain. Jamais. J'entends un bruit que je connais. Du verre sur le sol. Médée a lâché le monceau qu'Alix avait sur lui. J'imagine que c'est un bout de miroir, comme ceux que j'ai minutieusement éclaté.

Faire au mieux pour pas tuer hein ? Et bin va falloir prier pour qu'il ne tape pas fort.
Tu peux le faire ?
Je VAIS le faire. Parce qu'on a pas le choix.

Je regrette de ne pas avoir fait de sport. Quelque chose pour me défendre, pour me battre à main nue... Je connais quelques mouvements mais rien de spécifiquement utile dans le cas présent.

Hannah ∞ « Tant qu'il attaque pas ça devrait aller. »

Comme pour me donner tord, un rugissement se fait entendre et mon échine frissonne. Médée revient rapidement, plongeant son regard vers lui, tonnant – un peu comme pour intimider la bestiole.

Médée ∞ « Ta gueule le chat ! Tu empêches mon Sweety de réfléchir... »

 

Codage par Libella sur Graphiorum