À droite, l'école et ses élèves normaux, comme tout le monde.À gauche, le centre de redressement pour jeunes dangereux.Maintenant réunis, pour le pire.
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Waaaa, la journée avait vraiment été épuisante ! Tout simplement épuisante. Peut être que la jeune femme qui se trouvait aux côtés de Zoey en avait marre aussi, mais ça, la jeune femme ne pouvait pas le savoir car elle ne se trouvait pas dans l’esprit de Nia. Le courant était plutôt bien passé entre ces deux là, peut être grâce à leurs quelques points communs. C’était sans doute ça, il ne devait pas trop en avoir, de doutes justement. Jetant un coup d’œil vers la jeune femme, Zoey croisa les bras derrière la tête, levant le nez vers les nuages. Parfois, la jeune femme se demandait comment Nia faisait pour la supporter. C’était vrai, elle était tout le temps à s’amuser en cours, le dérangeant parfois lorsqu’elle ne tenait plus du tout en place. Oui, cela lui arrivait un peu trop souvent ces dernier temps mais la concentration n’était plus présente. Même lorsqu’elle fait du sport elle ne peut pas être trop concentrée ces derniers temps.
Regardant le ciel sans dire le moindre mot quelques secondes, elle orienta finalement ses pupilles noisettes vers la jeune femme, Zoey prit la parole.
- Dis, tu ne trouve pas que les journées semblent de plus en plus longue… ?
Soit les journées paraissaient plus longues, soient son esprit était bien trop occupé a essayer de trouver une occupation quelconque et, mis à part regarder dehors un moment, regarder ses camarades ou essayer de jouer avec ses crayons et stylo… Elle n’arrivait pas à faire grand-chose d’autre pour ne pas dire rien du tout. Enfin, c’était la vie qu’elle menait et s’y était résignée depuis quelques temps déjà.
Tandis que les deux jeunes femmes marchaient dans les rues tranquillement, quelques bruits attirèrent l’attention de Zoey qui chercha la provenance de ces derniers.
- T’entends ? On dirait que quelqu’un se prend la gueule dans la rue…
Du genre à se mêler à ce qui ne la regardait pas, Zoey était naturellement attirée par cette source de bruit qui ne semblait pas être la plus agréable et la plus amicale. Enfin, cela pouvait parfois lui attirer de nombreux problème. En temps normal, cela ne lui pose pas de problème mais entrainer Nia dans ce genre d’embrouille pour, peut être, pas grand-chose.
La fin des cours approche, les étudiants sont de moins en moins attentifs en classe pour la plupart et d'autres, ils continuent de rester assidus en cours. Je fais partie de ceux qui étudient encore et qui parviennent à supporter les moins studieux même lorsque ceux-ci perturbent les cours. Parfois je me demande comment je fais et dans ces cas-là, je me dis que si je peux supporter mes boulets de géniteurs, des élèves turbulents c'est une partie de plaisir.
Aujourd'hui n'est pas plus calme. On sent que les vacances d'été approchent à grands pas. La plupart oublient juste qu'avant d'avoir congé, on aura les examens. Et il faut bosser si l'on veut éviter de redoubler ou de devoir suivre les cours d'été. Enfin ils se démerdent. Moi j'ai un objectif et je compte bien l'atteindre. Heureusement pour moi, je ne suis pas facilement déconcentrée lorsque je suis dans mon mode « études ». De ce fait, les élèvent agités ne me dérangent pas plus que ça.
Durant une balade que l'on a voulu faire ensemble, Zoey me parle de son ressenti vis-à-vis des journées. Plus longues ? Possible. C'est le coup classique quand on attend impatiemment quelque chose. Les jours passent lentement. Puis les heures et enfin les minutes. C'est souvent une torture selon ce qui est attendu. Ici ce sont les vacances alors oui, les jours passent bien plus lentement. Ils le seront jusqu'aux examens puis on pourra embrasser la liberté et voir les jours repasser de plus en plus vite.
- Quand on sera en vacances tu diras l'inverse, que les jours passent trop vite.
Un petit rire narquois s'échappe de mes lèvres suite à cette petite boutade. Le sérieux est toutefois à nouveau au rendez-vous lorsque des sons suspects parviennent à nos oreilles. Comme si une bagarre avait éclaté. Ou une dispute plus ou moins violente. En tout cas, ce ne sont pas des bruits positifs.
- Ouais c'est bizarre. Allons voir !
La curiosité est trop grande et puis, rien ne nous interdit de rester à distance. On pourra évaluer la situation et selon ce qu'il se passe, soit on intervient, soit on appellera la police. Enfin...autant être honnête, me connaissant je foncerai sûrement dans le tas. Peut-être que Zoey sera plus réfléchie que moi. J'entraîne alors mon amie en lui tenant la main et me dirige tout droit vers la zone de conflit. Arrivée à destination, je me stoppe en restant à distance pour observer.
- On dirait Loana et Bethy, non ?
Deux camarades de classe qui se disputent en ville. Elles n'ont pas choisi le meilleur endroit pour ça.
- On va les calmer ou osef et elles se démerdent ?
Je préfère lui demander avant. Honnêtement, moi-même j'hésite entre les regarder se disputer comme des gourdes – parce que c'est quand même marrant à voir – ou aller les stopper. Ou peut-être que je peux faire les deux. Les regarder un moment avant d'aller les calmer.
Peut être que cela sera le cas. Très certainement à vrai dire et Zoey attendait ça avec une certaine impatience ! Certes, elle passerait sans doute beaucoup de temps avec ses deux frères et son petit neveu. Ce dernier était né il y a seulement quelques mois mais il était déjà sacrément réveillé ! La seule chose que son père espérait, c’était qu’il n’ai pas le même comportement que Zoey… Sinon, il allait en voir de toutes les couleurs… Néanmoins, la jeune femme ne savait pas encore ce qu’elle ferait de ses vacances. Voyager ? Non. Rester enfermée à la maison ? Encore moins. Etudier pour se maintenir à niveau ? Pitié. Peut être qu’elle irait s’entrainer deux fois pour passer le temps ? C’était fort probable. Enfin, elle avait encore le temps pour y réfléchir et Nia avait raison : ce temps passerait trop vite. En espérant que l’hyperactive ne foire pas ses examens. C’était le seul obstacle potentiel qu’il pouvait y avoir.
Continuant de marcher tranquillement aux côtés de son amie, elle ne semblait pas avoir spécialement envie de continuer sa route et de passer à côté d’une potentielle personne dans le besoin. C’était contre sa nature. Elle est curieuse et hyperactive, parfois difficile à suivre mais elle n’en reste pas moins humaine. Avec des valeurs. Surtout que ces cries ne la mettaient pas plus en confiance que ça. Qui a pour idée de se prendre la gueule avec quelqu’un d’autre en pleine rue ?
Tenant la main de Nia, Zoey la suivit, sans chercher à cacher sa curiosité qui grandissait. A mesures que les deux comparses avançaient vers la source de la dispute, la sportive eut l’impression d’avoir déjà entendu ses voix mais il lui fut impossible de mettre un nom sur ces dernières pour une raison plutôt obscure.
En s’approchant encore un peu, Nia lui permit, enfin, lui donna les noms des deux pintades à l’origine de la dispute. Deux filles de leur classe qui se prenait la tête pour pas grand-chose peut être. Vous les connaissez, ces lycéennes qui s’engueulent pour un maquillage trop pétant ou ce genre de connerie ? Si Zoey pensait que c’était pour cette raison qu’elles se disputaient, elle se trompait sans doute lourdement. Bien qu’elle aurait fini par passer son chemin, intervenir pour que les choses ne deviennent vraiment importantes était sans doute la meilleure des choses à faire !
-Je pense qu’on devrait y aller. Si elles n’écoutent pas, on en prend une pour taper sur l’autre. T’en dis quoi ? Parce qu’on n’a pas de pop corn… Donc regarder une dispute sans ça, c’est pas agréable.
Et la jeune femme affichait un large sourire enfantin. Bien sûr qu’elle ne le ferait pas, elle n’est pas aussi stupide et prend quelques secondes pour réfléchir un minimum mais comme elle fonctionne plus facilement à l’instinct… Rien n’était garanti sur ce coup.
Lâchant doucement la main de Nia, la boxeuse s’avança prudemment vers leurs camarades. Bordel, ce que c’était bruyant.
-Hey, si vous la fermiez et parliez calmement ? On dirait que vous allez vous étriper si vous continuez.
Zoey est impatiente d'avoir les vacances, moi je le suis moins. Beaucoup moins. Je pense que j'irai à l'université après mais si c'est bien le cas, il faut que je me renseigne si à ce moment-là je peux rester à l'Institution sans les cours. Au pire des cas, je prendrai des cours d'été juste pour rester. Cependant si je ne vais pas à l'université, il me faudra trouver un appartement. Et ces trucs ne se trouvent pas en un claquement de doigts. Je ne veux pas retourner vivre chez mes géniteurs même s'ils sont absents durant le trois quart de la semaine. Quoique... Maintenant que j'y pense, ils ont des logements prévus pour les étudiants qui quittent l'établissement. Dans le pire des cas je pourrai en demander un le temps que je me trouve un appartement. Ca me permettrait de ne pas retourner à la maison avec mes géniteurs. Bref je verrai en temps voulu.
Plus on avance, plus on entend clairement qu'une dispute a lieu. Telles les deux curieuses que nous sommes, on n'a pas pu s'empêcher d'aller jeter un oeil sur ce qu'il se passait. Juste deux de nos camarades de classe qui se chamaillent. Pendant un instant, on reste à distance afin de juger la situation. Mérite-t-elle qu'on s'en mêle ou on peut laisser couler et continuer notre route ? J'hésite. C'est drôle de les voir se disputer sur une histoire de maquillage, de vêtements ou que sais-je d'autre. Cependant ces deux gourdes ne sont pas connues pour être les plus raisonnables. Moi non plus cela dit. Avec elle, la moindre dispute peut durer des heures pour une simple broutille.
- Ouais j'avoue, sans pop-corn ça ne vaut pas la peine. Du coup j'en dis qu'on gagne d'en prendre directement une pour taper sur l'autre. Ces deux gourdes n'écoutent jamais rien de toute façon alors autant économiser notre salive et passer à l'action dès le départ.
Radical et beaucoup moins pénible. Et puis je n'ai pas envie de gaspiller ma salive pour deux cruches qui n'écouteront rien. Je m'approche donc des deux idiotes en compagnie de Zoey. Celle-ci leur fait rapidement comprendre que leur dispute emmerde le monde. Et l'une d'elles, Loana, nous fait comprendre à quel point on l'emmerde aussi.
Loana – Et toi, si tu te mêlais de ton cul pour voir ! - Calme-toi, elle veut juste te faire comprendre que vous emmerdez le monde à vous chamailler dans la rue. Si vous tenez tant à continuer votre dispute, allez dans un lieu moins public.
Ou mieux, qu'elles se jettent directement en bas d'une falaise. Elles ne manqueront à personne et débarrasseront la planète de deux idiotes sans cervelle.
Bethy – C'est elle qu'a provoqué cette dispute de toute façon. Elle a osé dire que Gucci c'était moins bien que Calvin Klein !
What ? Elles sont sérieuses là ? Elles se disputent vraiment juste pour des marques de vêtements ?!
- Des marques de....vêtements ? Sérieusement... ?
Sans que je ne puisse me contrôler, je leur colle une gifle à toutes les deux. Le sujet de leur chamaillerie est tellement CON ! Si à la limite c'était parce que l'une avait embrassé le copain de l'autre, pourquoi pas ? Mais pour des vêtements... C'est beaucoup trop stupide.
- Bordel on s'en fiche de savoir ce qui est le mieux ou non ! Vous foutez ce que vous voulez, qu'est-ce qu'on s'en branle de la marque que vous portez ?!!!
Quand je disais qu'elles pouvaient se disputer pour de la merde... Ca me désespère de voir qu'elles me donnent raison. Elles auraient vraiment pu trouver un sujet de dispute plus intelligent. Heureusement que c'est la dernière année que je les vois. Si je me souviens bien l'une veut partir suivre une formation dans un autre pays et l'autre veut travailler dans une boutique de grande marque. Bref pas d'université pour ces deux crétines, liberté dès la fin des examens. Si je vais vraiment à l'université, j'espère que les miss seront moins immatures.
Nia et Zoey étaient d’accord sur le fait que le pop corn en moins rendait tout de suite la scène beaucoup moins intéressante ou palpitante et que passer à la manière forte leur ferait faire des économies de temps et de salive. Mais bon, il valait tout de même essayer de voir au début ce qu’il clochait, non ? C’est sans doute pour ceci que la boxeuse avait ouvert sa bouche mais Loana n’était pas franchement d’accord avec la remarque de la jeune femme. C’était terriblement prévisible mais bon… Nia répondit à cette pimbêche, comme beaucoup doivent les désigner dont elle la première, qu’elles faisaient véritablement chier tout le monde. Zoey balbutia, comme pour essayer de se convaincre de ce qu’elles venaient juste d’entendre. Après tout, n’importe qui aurait pu être totalement désemparé en entendant la raison, ô combien idiote, de leur dispute et du bordel qu’elles foutaient en pleine journée.
-Gucci, moins bien que Calvin Klein… ? Sérieusement ? Bordel, mais vous avez quel âge au juste pour vous chamailler comme deux gosses ?
Ne laissant personne prévoir le geste, Nia leur colla une tarte à toute les deux ce qui eut le mérite de les calmer. Au moins quelques instants car ce geste n’allait pas leur plaire, à juste titre mais c’était tellement bon ! Zoey avait éclaté de rire. Simple et efficace, voilà ce qu’était ce geste ! Et elles ne l’avaient clairement pas volé ! Les joues ayant reçu la gifle avaient déjà commencé à rougir de manière significative ce qui accentua le rire de Zoey qui se tenait presque les côtes.
-Vous l’avez pas volé celle là. Fais-moi penser à t’offrir un truc à manger Nia !
Non, elle n’avait pas honte de dire ça comme ça. Et puis, c’était franc ! Par contre, le fait qu’un des sacs, toujours tenu par sa propriétaire visait clairement Nia ne lui plaisait pas énormément. L’attrapant sans la moindre hésitation, elle abordait un large sourire avant de le renvoyer au visage de la lanceuse, ou aussi appelée Bethy.
-Apprend à lancer quelque chose avant de vouloir attaquer quelqu’un avec ton sac. Qui n’est même pas un vrai.
Inutile de dire qu’il s’agissait de provocation pure et dure. Zoey ne pouvait bien entendu pas discerner un vrai sac d’une contrefaçon. De toute façon, ce n’était pas la vie qu’elle avait décidé de mener. Un vrai sac, une reproduction, elle s’en battait les ovaires, tant que le dit sac remplissait bien sa fonction de sac, elle était la plus heureuse au monde ! Un sac, c’est un sac. Un débardeur également. A ses yeux, la marque peu, certes amener une petite qualité en plus dans certains cas, mais c’était surtout un moyen de raquer un maximum de pognon. Rien de plus et rien de moins. Néanmoins, bien que le sac avait été très mal lancé et n’aurait pas réellement fait beaucoup de mal, la lanière et le bout de métal aurait pu faire quelques dégâts.
-Par contre, c’est pas vraiment une raison de lui balancer ton sac à la gueule. Donc maintenant, vous allez toutes les deux partir de votre côté, sans faire d’histoire avant que Nia ne décide de vous remettre une tarte chacune. Je pense qu’elle serait heureuse de le faire, je me trompe ?
Un simple regard extrêmement amusé de la part de Zoey fut adressé à son amie. D’ailleurs, elle était même sûre et certaine que d’autres citoyens auraient aimé faire la même chose sans véritablement ose à cause du fait qu’ils étaient adultes. Mais bon, heureusement que Nia avait sauté le pas et les avait giflé !
Les adolescentes sont parfois – souvent – de vrais casse-têtes pour moi. Elles se disputent pour tellement peu de choses. Pour du vernis soi-disant plus joli qu'un autre, pour un mec, pour un vêtement, pour des chaussures, pour du maquillage et j'en passe. Cette fois c'est pour une simple marque à la con. Et ma réaction s'est faite automatiquement. Je n'ai pas pu contrôler mes gestes, laissant ma main s'écraser violemment contre la joue des deux filles. Sérieusement elles me désespèrent. C'est comme si Zoey et moi on se disputait pour une simple part de gâteau. Ou pour n'importe quoi d'autre d'aussi banal. Mon geste a eu le double mérite de calmer un peu les deux idiotes et de faire rire mon amie.
- C'est pas tombé dans l'oreille d'une sourde ça, Zoey !
Et j'ai même déjà ma petite idée sur ce que je lui demanderai. Sans que je n'ai pu suivre quoi que ce soit de plus, Zoey attrape le sac de Bethy la pisseuse pour le lui renvoyer à la figure. Et ce lancer a été dans le mille.
- Dans la figure je crois que ça vaut cinquante points !
Ce n'est pas dans mes habitudes mais pour une fois, je me lâche un peu dans la provocation. Elles l'ont cherché. Elles se chamaillent pour de la merde, elles tentent de nous agresser, il fallait bien s'attendre à ce qu'on réplique sans nous retenir.
Bethy – Tseuh t'y connais rien du tout ! C'est un vrai, je l'ai payé plus de 400 balles figure-toi !
Je rêve ou elle est fière d'avoir éclaté dix fois trop d'argent pour un truc qui doit valoir à peine 20 euros ?! C'est aussi cher qu'un ordinateur ou un téléphone portable.
- Tu rigoles ? Je serais même plus qu'heureuse de le faire ! J'ai les poings qui démangent à chaque fois que je croise des pisseuses. Loana – Soyez sûres que mon père sera averti de ça. Il a des relations, vous êtes mal ! - Oulàlà j'ai peur...
Ou pas.
- Vas-y cafte tout si ça te chante. C'est bien la preuve que vous êtes des pisseuses sans cervelle qui ne méritent qu'un jet du haut d'une falaise.
Des idiotes qui ne comptent que sur l'aide de leurs parents et de leurs relations pour les sortir d'une situation banale. Ces filles sont pourries gâtées depuis la naissance et je suis sûre que personne n'a osé leur rentrer réellement dans le cadre par peur des représailles. Elles sont mal tombées avec Zoey et moi. On n'est pas du genre à se laisser facilement impressionner. Voyant que sa menace ne fonctionne pas sur nous, Loana décide finalement de s'en aller en embarquant Bethy avec elle. Elles se réconcilient vite ces deux imbéciles à ce que je constate. Bouarf peu importe. Au moins elles ne nous emmerderont plus. Je regarde ensuite Zoey avec un petit sourire.
- On était réellement censées avoir peur au fait ?
Un large sourire s’était dessiné sur les lèvres de la boxeuse, ayant parfaitement conscience du fait que ses dires ne passaient pas inaperçue, et ne tomberait pas dans l’oreille d’une sourde lorsqu’elle les disait à Nia. Enfin, cela faisait plaisir, cela serait également un bon moyen de rire encore un peu. Surtout vu les événements de la journée. C’était clairement drôle mais le sac de la pisseuse qui avait volé avait fait apparaît une brève lueur de colère, qui passa cependant inaperçue pour la plupart des personnes présentes. Sauf pour Nia, accessoirement. Mais la boxeuse ne cachait pas la vive fierté qui parcourait ses veines. Un beau coup dans le mille, il n’y avait pas de doute là-dessus !
-T’as vu ça ? Mais 50 points ne permettent pas de gagner. Zoey se tourna vers les deux filles. Dites, vous ne voulez pas renvoyer un sac ? Qu’on améliore nos scores !
Etait-elle véritablement sérieuse ? Peut être pas, enfin, pas totalement ! Néanmoins, Zoey manqua de s’étouffer en entendant le prix. Sérieusement ? Aussi chers pour un putain de sac ? Un simple sac ? Bordel, mais même pour son équipement, même pour des trucs qui sont moins dispensables, cela ferait clairement chier Zoey de dépenser autant. C’est sans doute pour ceci qu’elle lança un regard emplie de désespoir et d’incompréhension.
Etre fière de dépenser autant de pognon était quelque chose qui passait clairement au dessus de la tête de la jeune femme. Après tout, elle ne pouvait tout simplement pas comprendre comment des personnes pouvaient accepter de balancer de l’argent par les fenêtres pour le dernier sac d’une marque, pour le dernier téléphone portable…. Bref, elle ne les comprenait pas et ne le pourrait sans doute jamais.
-Honneur à toi, je pense que je préfère lancer les sacs de mon côté !
Un large sourire provocateur et un clin d’œil adressé à Nia, et voilà que les deux pouffes s’apprêtait à partir, Loana les menaça, clairement. Et c’est ce qui fit approcher Zoey de la fille.
-Parce que tu n’es pas assez grande pour te défendre toute seule ? Moooh, c’est triste. Pourtant, tu sembles assez grande pour te disputer au sujet d’une marque, mais pas pour te défendre ?
Pathétique, mais bon, ça et les dire de Nia, cela devrait suffire pour les remettre à leur place. Et voilà, elles parents ensembles, comme si elles ne s’étaient pas pris la tête pour une simple marque. Elles s’éloignent et la boxeuse leur faisait un petit mouvement de la main, clairement moqueur avouons-le.
Faisant de nouveau face à son amie, le comportement de Zoey sembla légèrement changer, comme si ce qui venait de se passer n’était pas arrivés.
-Boff, je pense pas. Elle n’a pas les couilles de le faire, trop honte je pense. Après tout, elles ont dégustées en l’espace de quelques minutes ! Tu veux que je te t’offre quoi à manger ?
Un clin d’œil complice, Zoey ne reviendrait pas sur ce qu’elle avait dit et même promis d’une certaine manière.
Zoey veut m'offrir un truc à manger pour avoir claqué la joue d'une idiote. Je ne dis pas non. Je ne dirai même jamais non à de la bouffe. Il faudrait que je sois vraiment malade pour refuser de la nourriture. Puis la seule chose que j'ai pu suivre ensuite, c'est le sac dans la figure d'une pisseuse. Et Ca m'a donnée envie de transformer ça en jeu à points. Plus on vise bien, plus notre score est haut. Zoey est vite prise dans le délire en plus. Elle en rajoute même une couche. Sa réplique a le don de titiller les deux andouilles qui s'énervent encore un peu. Elles ne relancent tout de même pas leur sac. Si elles l'avaient fait je me serais posées des questions. Néanmoins Bethy tente de garder la tête haute en nous annonçant le prix de son machin. Un montant bien trop élevé à mon goût. J'ai largement de quoi me payer tout ce que je souhaite mais bordel, jamais je n'éclaterai autant de fric pour un putain de sac ! Elles me désespèrent.
- Vous êtes vraiment graves, sérieux...
On essaie alors de les motiver à décamper, les menaçant ouvertement de leur coller une nouvelle raclée. Je serais très heureuse de pouvoir le refaire, je l'admets sans la moindre honte. Loana tente de contrer notre menace mais c'est peine perdue. Elle n'est pas la seule à avoir des relations. Et puis une pisseuse qui compte sur le soutien de son père et ses relations pour s'en sortir, elle ne mérite pas d'avoir plus de considération de ma part. Elle n'obtiendra aucun respect. Ni de moi, ni de Zoey qui en profite pour se foutre de sa gueule. Je déteste les gens pourris gâtés qui ne savent pas se démerder tout seuls.
Elles finissent tout de même par partir – enfin – et je me retrouve donc à nouveau seule et tranquille avec mon amie. Retour au moment de paix. À ce moment s'ajoute aussi celui de se foutre encore un peu de la gueule des deux pouffiasses. Elle n'a pas tort. Ces deux connes doivent avoir trop honte. Elles ne diront rien. Ou si elles le font, elles tourneront les phrases pour que la situation soit à leur avantage. Elles n'iront jamais répéter le fait qu'elles ont été remises à leur place par deux autres filles. Ni le fait qu'elles se sont prises un sac dans la tronche ainsi que des claques.
- Une part de gâteau à la fraise !
Oh oui, à la bouffe !
- Il y a une pâtisserie pas loin qui en fait des super bons !
Je me mets donc en route et prends la direction de la boutique en question. J'adore aller acheter les gâteaux là-bas. Je ne sais pas comment ils s'y prennent mais ils sont doués. Très doués. Peut-être même trop. Si je devais me droguer, ce serait à leurs gâteaux. En plus leurs prix sont plutôt bas. Zoey ne risquera pas de se ruiner.
- Faut reconnaître un truc bien chez les deux autres gourdes. Elles ont animé notre journée.
The Wiesel Den 
![[2019] Aux grands maux les grands remèdes Tbab](https://zupimages.net/up/21/15/tbab.png)
