Nia Alaput

Nia est née dans une famille très aisée financièrement. En effet avec une mère qui est une ancienne mannequin et un père chirurgien avec un gros héritage, la petite fille ne risquait pas d'être dans le besoin. Du moins c'est pour le côté financier. Au niveau relationnel, c'était plutôt l'inverse. Avec leurs jobs respectifs, aucun des deux parents ne pouvaient réellement s'occuper de l'enfant. À ce stade on peut se demander pourquoi ils en ont eu un. La réponse est simple. Accident collatéral qu'ils assument presque. Oui. Un accident collatéral. C'est bel et bien comme ça que la venue de Nia est vue par ses parents. C'est une femme qui s'occupa de la jeune fille. La gouvernante de la famille. Cela permettait aux parents de continuer leurs activités tandis que la gamine devait occuper ses journées comme elle le pouvait. La gouvernante s'occupait d'elle surtout pour l'éducation, tout ce qui était scolaire, etc... Pour le reste, la jeune fille se démerdait seule.

En grandissant, la relation qu'elle entrenait avec ses parents ne s'arrangeait pas vraiment. Toujours occupés par leur travail, ils ne portaient que peu d'attention à leur enfant. Les seuls instants où l'un d'eux faisait enfin attention à elle, c'était lorsqu'elle devait leur montrer son bulletin de note. Et encore, elle devait ramener d'excellentes notes pour espérer avoir ne serait-ce qu'un simple « bravo » ou encore « nous sommes fiers de toi ». Cependant même avec ça, rien n'y faisait. Ces mots qu'elle souhaitait tant entendre, elle n'y avait pas le droit. Elle se résigna donc à ne plus chercher la reconnaissance de ses parents et se trouva des loisirs en dehors de l'école.

Elle se découvrit une passion pour tout ce qui touchait à la mécanique et plus particulièrement à l'automobile après avoir vu une émission sur ce sujet. Ses passe-temps furent consacrés à trifouiller divers petites choses mécaniques. C'était comme un don. Elle profitait d'acheter ou de récupérer divers objets pour s'entraîner tout en étudiants les diverses techniques à utiliser grâce aux bouquins et évidemment à internet. Elle allait aussi dans les vieilles casses, là où elle pouvait s'en donner à coeur joie pour trifouiller les diverses voitures même si elles ne pourraient jamais rouler. Elle n'en parla toutefois pas à ses parents. Tout fut gardé secret. Ce n'était pas assez bien pour ses parents qui voulaient que son futur job soit reconnu. Un boulot qui rapporte plus qu'un simple mécanicien.

Nia avait toutefois un autre loisir. Quelque chose de plus artistique. La peinture. Bien sûr elle était loin d'égaler Picasso. Elle était même plus douée pour dessiner les formes plutôt que pour accorder les couleurs mais à force d'entraînements, son niveau s'améliora bien vite. Constatant que leur enfant possédait un talent exploitable, ils décidèrent d'inscrire Nia à l'Institution Indarë pour qu'elle puisse parfaire ses talents de dessinatrice et améliorer ses techniques de peintures. Elle n'oublia toutefois pas sa première passion et continua à emporter des petits trucs pour s'occuper quand elle n'a rien d'autre à faire.