Vin et Macaron [Christian]

Mon baiser n'avait pas laisser la jeune femme indifférente. Cependant, allait-elle fuir, maintenant que j'avais commencé à l'embrasser? Nos regards ne se quittèrent plus, et son corps, comme le mien, bouillonnaient au point où l'on pourrait croire que c'était nos corps eux-mêmes qui produisaient la vapeur de la pièce. Si tout à l'heure, j'étais gêné, cette fois, je me sentais étrangement bien. Pour rien au monde, je ne voulais oublier cette sensation. Petit à petit, je fis le vide dans ma tête, ne gardant en tête que le visage et les gestes de Cassy. Quoiqu'il en soit, j'avais franchi un point de non-retour et soit elle voudra s'en aller, soit ... soit. J'étais incapable de prévoir la suite. Lentement, elle ôta mes mains de ses hanches, et se prononça. Elle ne voulait pas que je change le lendemain. Pensait-elle que j'allais l'abandonner au bout d'un soir? Après ce qu'on a vécu? Je ne voulais pas l'abandonner, depuis quelques temps, je sentais comme un rapprochement entre nous, une connexion, une envie, un désir. Tout devenait clair désormais. Cette gêne, ce début de jalousie envers Hans, le fait de le voir proche d'elle, qu'il la traite comme un objet. Je ne voulais plus de tout ça. C'était plus que de la volonté, c'était un aveu à moi-même. Ce que je désirais se situais dans cette pièce, contre moi, et me faisait perdre la tête. Cette sensation, je voulais qu'elle dure, qu'elle ne s'arrête jamais.

Doucement, elle enleva son haut, étant tout aussi nue que moi, mon regard plongé dans le sien. Je rapprochais mon visage du sien, mes mains se posant de nouveau sur ses hanches tandis qu'elle s'agrippait à ma nuque. Je lui murmurais ces quelques mots, avant d'agir.

-Comme si je voulais t'abandonner...

Mes lèvres se posèrent contre les siennes, reproduisant le schéma de notre première soirée. Cette fois-ci, aucun défi n'avait été imposé, seule une envie commune était présente. Ce baiser était encore meilleur que le premier, plus intense et enivrant. Les minutes devenaient des secondes pour moi, et ce baiser, comme les suivant, me semblaient trop courts. Je serrais de nouveau l'étreinte contre son corps, l'embrassant de nouveau dans le cou. Son prénom résonnait dans ma tête, ne pensant plus à rien d'autre qu'elle. Je ne voulais plus attendre, j'avais trop attendu dans ma vie, c'était mon défaut principal et je voulais y remédier. La chaleur était montée encore d'un cran, mais l'eau qui s'écoulait n'avait pas changé de température, tandis que mon cœur lui, s'accélérait. Mes mains descendirent encore un peu, la gardant toujours contre moi. Je me rapprochais de son oreille, lui susurrant quelques mots d'une voix suave.

-Maintenant, tu me connais entièrement.

Par la suite, je ne savais pas trop quoi faire, c'était la première fois que je me retrouvais dans ce genre de situations. Je l'embrassais de nouveau, avec plus de fougue et de passion, l'un contre l'autre au fur et à mesure que certaines pensées me tournoyaient dans l'esprit. Je sentais tout son corps et elle pouvait sentir toutes les parties du mien. Ses baisers me rappelaient à quel point elle embrassait bien, comment ai-je fait pour ne pas vouloir le faire plus souvent? Maintenant que tout était clair, je savais que je voulais que cette sensation continue. Jusqu'à la fin de cette douche, toute la nuit, toute la vie. Elle m'avait choisi, et je l'avais choisi et ce soir, je voulais déposer ma marque sur l'actrice et rendre cette soirée inoubliable.

Codage par Libella sur Graphiorum

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Nous étions au paradis, chaque mouvement me procurait des sensations incroyables, un plaisir sans pareil. Nos voix accompagnaient les bruits d'eau qui formaient une mélodie plaisante. Les baisers continuèrent quelques instants, avant que ceux-ci disparaissent. Nos fronts se joignirent alors, mes yeux au plus près des siens. Les yeux de l'actrice sont si beaux, si profonds, comment ai-je fait pour ne pas les admirer plus souvent que ça. Ses mots avaient eu un effet que je ne saurais expliquer sur moi. Mon coeur était rassuré et heureux, mais j'étais aussi atteint d'une fougue qui m'avait revigoré. Je me sentais ... invincible, je pense que c'est le mot. Cette sensation que rien de mal ne pouvait m'arriver dans cette douche, avec Cassy contre moi. Je sentais de nouveau ses lèvres explorer mon cou, ce qui me fit lâcher un autre gémissement de ma part. Elle me faisait perdre la tête, c'était si bon, si intense.

Nous continuâmes notre union douce et enivrante, et quand la jeune actrice me demanda d'y aller plus fortement, j'accélérais le rythme de mes hanches, sentant que l'apothéose allait bientôt arriver. Nos baisers étaient toujours là, mais la chaleur, les efforts, et les émotions rendaient les embrassades très brèves. Je n'avais que son nom en tête, mon corps avait imprimé chaque parcelle du sien et le goût de ses lèvres était devenu la saveur que je préférais le plus en ce monde. Mes mouvements continuèrent, jusqu'à ce que le plaisir atteint son paroxysme, ne pouvant plus cacher mon bien-être.

-Cassy... je...

Je n'eus le temps de terminer ma phrase. Je sentis mon corps se contracter entièrement, ressentant ce qu'on appelle la petite mort. Reprenant mon souffle, je déposais lentement celle qui était devenue mon amante au sol, mais restant contre elle pour lui faire un câlin et rester contre elle. Je coupais l'eau de la douche, afin que l'air devienne plus respirable. C'est dans ce genre de moment que l'on se sent revivre, et quel moment! Je souriais, embrassant Cassy sur le front, avant de la libérer, petit à petit.

-J'ai envie de revivre ce genre de moments avec toi. Je ne veux plus d'un monde sans ta présence et ton sourire. Ce que je veux, c'est t'aimer et être le meilleur homme possible pour toi.

Je ne pouvais plus le nier, je me sentais bien avec elle, et toutes mes questions concernant mon comportement à son égard s'étaient résolues. Oui, j'étais amoureux d'elle, et je ne comptais pour rien au monde la laisser partir. Sortant de la douche, je tendis une serviette à l'actrice, lui souriant.

-Tu veux que je te prépare quelque chose à manger? Ou à boire peut-être? Je t'avoue que j'ai un petit creux.

Je ne connaissais pas trop les habitudes de Cassy à ce sujet. En tout cas, maintenant qu'elle avait vu l'intégralité de mon corps, je n'avais plus de raisons de le cacher ou d'être intimidé. Joueur, je décidais donc de juste m'habiller avec un boxer et de sortir de la salle de bain habillé ainsi. Je n'étais pas frileux et elle pourra se délecter du spectacle que je lui offrais. Je n'avais pas le corps le plus parfait du monde, mais si le mien lui plaisait, alors je n'avais aucune raison de le lui priver. C'est après coup que je vis sa marque sur mon cou, irréfutable preuve de ce qui venait de se passer, mais je m'en fichais, car c'était la sienne, et celle de personne d'autre.

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L'actrice venait de me dire que mon voeu venait de se réaliser car elle aura du mal à rester seule dans son lit après ce qui venait de se passer. Cette nouvelle me faisait tant plaisir, j'étais heureux qu'elle souhaite rester avec moi. Rien que de repenser à ce que je venais de vivre, ça m'émoustillait. Je ne m'attendais pas à cette fin de soirée, mais qu'elle était agréable. Je lui demandais alors si elle avait un petit creux, et elle m'avoua qu'elle voulait des pancakes. Rien de très compliqué, j'en avais déjà fait, et par chance, je connaissais une recette qui ne nécessitait pas de temps de repos pour la pâte. Lui souriant, j'hochais la tête pendant que je me séchais. J'avais décidé de rester en sous-vêtements devant elle, après tout, je n'avais plus rien à cacher. Elle me demanda alors si elle pouvait me piquer un autre T-shirt, et j'avais un sourire en coin quant à la prochaine phrase que j'allais lui dire.

-Bien sûr, sers toi, sauf si tu penses que tu porteras le prochain T-shirt autant de temps que le précédent.

Maintenant que j'étais plus à l'aise, je pouvais la taquiner un peu. Mes cheveux étant encore un peu humide, je les avais séché rapidement avec ma serviette avant de sortir et de préparer les ingrédients pour les pancakes. C'est bien l'une des rares fois où je suis en boxer avec quelqu'un à l'appart. Bon, le plus exceptionnel, c'était sans doute qu'il y avait quelqu'un à l'appart, mais ça, c'était une autre histoire. Je continuais la cuisine, me demandant encore comment tout cela a pu arriver, quand je sentis Cassy contre mon dos. Sa peau était chaude, et sa voix douce était un véritable baume pour le coeur. Elle était soucieuse de ce début de relation entre elle et moi, et avant que cela ne devienne plus sérieuse, elle voulait être sûre de savoir dans quoi je m'engageais. Hochant la tête, je lui répondis d'une voix douce.

-Je te connais depuis suffisamment longtemps pour comprendre que ce n'est pas facile, comme vie... mais je ne regretterai jamais de rester avec toi.

Je sentis ses doigts dessiner contre mon ventre. Ils étaient si agréables, on pourrait croire que ses mains sont faites de soie. Ce genre de moments, aussi doux et innocents soient-ils, étaient tout aussi bons que ceux passés dans la douche. Un bonheur simple, un bonheur réconfortant, Cassy était une femme que je pouvais déjà qualifier de parfaite. Elle me décrivit alors son quotidien et ses risques, que j'écoutais attentivement. J'en profitais pour retourner le pancake d'un geste habile de la poêle. Son corps me quittant pour aller s'adosser contre un meuble, elle continua. Je sentais qu'elle était nerveuse, elle redoutait vraiment cette conversation. Si ce n'était pas facile de sortir avec une actrice, certes, mais pour une actrice qui devait sortir avec quelqu'un de plus ordinaire, cela devait l'être encore moins. Laissant la préparation cuire dans la poêle, je vins vers Cassy pour la rassurer de la plus belle des manières, la prenant dans mes bras.

-Je comprends. Prends ton temps alors, je sais que ce n'est pas facile pour toi. Quoiqu'il arrive, je serais avec toi, et j'accepterai tes conditions pour sortir avec toi. Je ne peux pas revenir en arrière sur ce que je ressens Cassy, celle que j'aime, c'est toi.

Je la regardais dans ses magnifiques yeux, passant une main dans ses cheveux avant de l'embrasser d'un baiser tendre. Il n'était pas aussi intense que sous la douche, mais il était tout aussi évocateur de ce que je ressentais pour elle. Le premier pancake était prêt et je m'arrêtais de l'embrasser pour éviter qu'il ne brûle.

-On dirait bien que la première tournée est prête. Je te prépare les suivantes.

Je déposai le premier pancake dans une assiette, et je m'attelais aussitôt au second. Cette fois, c'était mon tour de poser des questions à l'actrice.

-Et toi, ça t'ira de sortir avec moi? Je n'ai pas un passé des plus glorieux, j'ai grandi dans la rue et je ne voudrais pas que ça ait un impact sur toi. Je ne suis peut-être pas l'homme le plus parfait du monde, mais je ferais tout pour être le meilleur petit-ami possible.

Et un bon petit-ami respectera toujours sa moitié et ne la violentera jamais. Je me montrais doux avec elle, l'embrassant sur le front et lui souriant. Je voulais qu'elle se sente rassurée avec moi, autant que je me sentais bien avec elle.

Visiblement, le baiser que j'avais échangé avec Cassy et les paroles qui ont suivi juste derrière l'a rendu pensive, au point qu'elle ne m'avait pas suivie à 100% quand je parlais. Je riais légèrement quand je vis sa réaction, c'est fou comment je pouvais trouver ça mignon dans ce genre de circonstances. Je la regardais ensuite se régaler en mangeant un pancake. Parfait, j'arrivais encore à faire la recette, j'avais peur qu'avec le temps, je n'arriverais plus à faire la recette aussi bien qu'avant. On avait chacun nos croix à porter, moi, c'était mon passé, pour elle, c'était le fait d'avoir tournée nue dans des films.


Cependant, elle sortit d'autres arguments qui pourraient rendre mon passé préjudiciable, comme les journalistes. Elle continua son monologue en caressant mon corps, montrant qu'elle était particulièrement à l'aise avec moi. C'est bien, on avait des habitudes de couples alors que l'on venait de se mettre ensemble. Elle tenta ensuite de poser ses lèvres sur mon cou, ce qui allait de nouveau me faire de l'effet, mais, glissant du meuble, elle s'agrippa à mon cou pour ne pas tomber. Cassy avait le sens de l'humour, rajoutant qu'elle était maladroite. Je rapprochais son corps du mien, tant que la situation s'y prêtait et que nous nous étions de nouveau très proches. Je souriais, la gardant contre moi.

-Oh tu sais, ce genre de maladresses ne me gêne pas. En tout cas, je compte bien continuer à te faire des pancakes, je crois qu'il y a même assez de pâte pour en avoir demain au petit-déjeuner. Pour être honnête, c'est la première fois que je prends une douche de la sorte, mais certainement pas la dernière.


Je l'embrassais tendrement sur les lèvres avant revenir vers la cuisson des pancakes. J'avais entamé une bonne partie de la pâte à pancake et j'en avais même pris quelques uns pour moi. Nous nous étions bien régalés et cette petite gourmandise après l'effort était très agréable. Je débarrassais les assiettes et après avoir proposé une boisson à Cassy, je pris un verre d'eau.

La nuit était déjà entamée et la fatigue commençait à se faire ressentir. Baillant légèrement, je fis signe à mon actrice favorite, posant une question qui n'avait visiblement plus lieu d'être posée.

-Vu notre situation, je pense que tu ne refuseras pas le fait qu'on dormes dans le même lit.

De toute façon, même quand on était pas ensemble, on le faisait déjà, je ne vois pas ce qui changerait d'habitude, excepté le fait que je pouvais dormir en sous-vêtements sans gêne, ou alors, que je vivrais désormais des nuits à la fois plus douces et plus agitées. Etant déjà en sous-vêtements, je me glissais dans le lit, invitant Cassy à me rejoindre d'un geste de la main et de quelques taquineries.

-Ne t'en fais pas, je ne mords pas, enfin, pas trop fort.

Je riais légèrement, rougissant légèrement. J'avais l'impression d'être de nouveau un ado avec ce genre de paroles, mais il n'y avait rien de méchant. Après tout, des petites provocations de ce genre, ça rajoutait un peu de piment dans les relations, non?

Cassy continua de me taquiner, en racontant que les gentlemens auraient pris le canapé et laissé le lit en entier pour elle. Si elle voulait prendre toute la place dans le lit, qu'il en soit ainsi, je n'aurais qu'à dormir sur elle, ou inversement. Nous allâmes ensuite dans la chambre, me glissant en premier dans le lit, toujours en sous-vêtements.  Je la regardais toucher son suçon, avant qu'elle me rejoigne, mais pas de la manière dont j'imaginais. Je la voyais s'installer, à califourchon sur moi, ne la quittant pas du regard. Je fus un peu surpris, mais pas gêné, affichant un sourire et des joues légèrement rouges. Elle se pencha sur moi pour l'embrasser et je lui rendis ce tendre échange avant que nous remettions le couvert, nous retrouvant de nouveau en tenue d'Adam et Eve. Mon coeur rebattait la chamade quand je la voyais, et malgré la fatigue, je voulais encore le faire avec elle, comme si mon corps entier en dépendait. Cette fois-ci, c'est elle qui dirigeait les actions, mais je ne restais pas passif pour autant.

Essoufflé et heureux, c'est avec le corps de Cassy contre moi que je m'endormis, lui caressant les cheveux, apaisé et sur mon petit nuage. Quelle nuit agréable, quelle femme, quelle vie de rêve...


Le lendemain, je me réveillais, me demandant encore si tout cela n'était qu'un rêve. C'est en me voyant entièrement nu que je commençais à me questionner, mais dès que je vis la lettre avec un coeur et un C² dessus, je compris que non, tout ce que j'avais vécu était bien réel. Je cherchais Cassy dans l'appartement, mais sans réponses. Je savais que ce n'était pas un coup d'un soir, pas avec tout ce qu'elle avait dit sous la douche, pas après tout ces mois où l'on a parlé. La réponse la plus probable était qu'elle avait un tournage ou autre, je ne voyais que cela. Son odeur était sur mes draps, et je me suis rendu compte qu'en faisant le lit que sa fragrance me faisait tourner la tête, à moins que ça soit le simple fait de penser à elle qui me rendait si joyeux. Après m'être habillé et avoir fait mon lit, j'envoyais un message à Cordelia, étant d'une humeur plus que joviale.


Je me jetais directement dans la gueule du loup, mais il fallait que je lui parle de ce que je venais de vivre, ou plutôt, des conséquences. Je sais qu'elle attendait que ça pour me taquiner par rapport à Cassy, tout comme je l'ai fait avec Ian, alors plutôt que de faire le cachottier, je vais lui donner l'occasion de se moquer et de lui donner raison. Oui, j'étais d'assez bonne humeur pour tolérer ce genre de moquerie, mais pour une fois, depuis le début de cette année, j'avais l'impression que les choses allaient à la perfection dans ma vie.