Comment être coincé dans un gymnase ? [PV Lana]

Elle semblait avoir comprit sa petite blague. C'était rassurant, elle n'avait pas envie des les enchaîner et de les louper à chaque fois. Ce serait presque malaisant à force de faire des bides. La rouquine rigola doucement, s'imaginant pendant quelques secondes en tant que magicienne. Une grande robe, une grande cape, un grand chapeau avec une baguette dans les mains. Cette baguette avec une boule en cristal dessus. Et pourquoi pas une longue barbe rousse avec ? Ce serait juste parfait. Tient, elle proposerait ça à Alex en rentrant, ça va le faire rire.

Elle enchaîna alors sur toute cette histoire de travail, du fait qu'elle allait partir et les causes de ce fait. Et finalement, elle avait comprit, ce qui était un très bon point. Elle craignait tout de même qu'on pense qu'elle souhaite s'en aller à cause des IRS en particulier. C'était finalement plus à cause des gens plus que des forges ou des potions. C'est une erreur de parcours et elle se rassurait en se disant que tout le monde le faisait (ou presque ) et que ça ne signifiait pas la fin de sa carrière professionnel. Et oui, gérer des enfants sera moins fatiguant pour le moral. Emilie avait un certain instinct maternel comparé à ce qu'elle pouvait penser (en même temps elle avait tendance à se dénigrer). En fait, elle était vite protectrice. Et pouvait devenir agressive si on la secouait trop malgré le fait qu'elle avait fait beaucoup de progrès depuis son arrivé ici.

Finalement, Emilie lui demanda ce qu'elle comptait faire. Question assez classique d'un adulte (oui, oui) à un adolescent. Et là où beaucoup pouvaient être ambitieux ou bien répondre qu'ils ne savaient pas, elle dit quelque chose qui la surprit: chômeuse. Elle rajouta qu'avec ses multiples absences, elle ne pourrait certainement pas tenir un poste. C'est plutôt triste comme pensée et cela montrait un grand manque de confiance en soit. Elle reconnaissait ces signes là, après tout, son métier restait son métier bien qu'elle voulait s'en éloigner le plus possible quand elle était en dehors de ce bureau. Elle la regarda un moment puis sourit doucement. Mais elle n'eu pas le temps de répondre de suite qu'elle lui demanda de ne rien dire à Alexei, qu'elle ne voulait pas qu'il se fasse du souci pour elle. C'est vrai que sans sa parole elle aurait pu être tentée de lui en toucher deux mots. Mais si elle lui demandait, elle n'allait pas trahir la futur promesse qu'elle allait faire. La rouquine est une personne de parole.

-D'accord, je dirais rien au grand frère.

Toujours de son léger sourire, elle posa ses cartes un moment pour réfléchir puis la regarda pour dire:

-Mais c'est très pessimiste comme pensée tu sais. Il y a pleins de travails que tu peux faire directement à la maison et personne ne peut prédire le futur. Comment peux-tu être sûre que les problèmes que tu rencontres vont perdurer jusqu'à la fin de tes jours ?

Elle lançait une vague d'optimisme. Cette jeune fille le méritait certainement. Ce n'était pas juste à cet âge d'être en proie à la pensée de n'avoir aucun avenir. La rouquine continua alors:

- Juste, choisie une voie qui te plait et tu verras bien. Sois ambitieuse ! Bouscule un peu le monde autour de toi ! Même s'il pense que ça ne marchera pas ! Prouve le contraire  et au moins, tu seras allée au bout des choses, c'est le plus important. Y'aura toujours des choses qui paraîtront impossible. C'est là où il faut y aller.

Emilie aurait voulu penser comme ça à son âge et pas simplement avoir le résonnement: "Ma mère est folle. Je commence à me comporter étrangement aussi. Mais je ne veux pas être comme ma mère. Je vais faire un métier qui prouvera que je ne le suis pas. Les psychologues soignent les gens malades mentalement. Donc ils ne le sont pas". La rouquine fit alors un clin d’œil à la jeune blonde. La demoiselle voulait que les gens aillent au bout de leur rêve. C'était vraiment important pour le bonheur personnel et les remords étaient pire que tout.

-Il faut avoir du culot Lana

Elle rigola doucement. Puis d'un coup les portes tremblèrent et une voix résonna.

-Y'a quelqu'un ? Je suis un des surveillants des dortoirs ! On m'a dit qu'il y avait des personnes piégées  !

La rouquine avait sursauté en entendant cela puis avait vite fait présence de sa voix en disant qu'il y avait bien des gens. Elle fut rassurée, elles ne resteraient pas là toute la nuit. Et puis c'était certainement une part du destin d'enfermer les belles-soeurs dans le gymnase, 15 minutes, histoire qu'elles fassent connaissance. La jeune femme rangea alors le jeu de carte qu'elle mit dans son sac. Elle se leva, se secoua et tendit une main à la russe pour l'aider à se lever. en rigolant joyeusement.

-Les renforts sont là apparemment !