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Ven 24 Sep - 12:35
Kae Obara
Avec Lawrence Castello
Le coup de la panne
Kae réfléchissait à sa proposition. L’Italien faisait tapis qu’il disait. Valait-elle vraiment cette prise de risque ? C’était étrange que quelqu’un qu’elle connaissait à peine l’estime autant. C’était la première fois qu’on lui accordait un tel crédit, un tel potentiel. Au fond elle se sentait flattée. Bien-sûr Chris l’estimait lui aussi mais c’était différent, il ne l’avait pas prise sous son aile que pour le potentiel qu’il voyait en elle. Il voulait la sauver. La sauver de ceux qui pourrait lui faire du mal à nouveau et puis d’elle-même, de sa colère. Et elle ne voulait plus se sentir victime de qui ou de quoi que ce soit. Elle n'était plus une petite chose faible dans sa bulle en plastique à l’hôpital.
- D’accord, je marche.
Qu’est ce qui pouvait mal tourner ? Il lui suffisait d’être loyale non ? Et ça loyal elle l’avait été, peut-être même un peu trop. Cette fois au moins ce serait un choix qu’elle aura fait elle-même. Qu’allait-il se passer maintenant ?
Ça ne changeait toutefois rien au fait que les deux Forge étaient toujours coincés dans cet ascenseur et la chaleur devenait vraiment étouffante. La japonaise sentait son maquillage destiné à couvrir ses brulures visibles malgré l’uniforme couler le long de son cou. Foutu pour foutu, la lycéenne prit des mouchoirs dans son sac pour tout enlever. Elle risquait de tacher le col de son uniforme sinon et ce genre de taches partaient très mal au lavage. Et puis ça risquait d’attirer l’attention sur cette partie de son corps que la jeune brune préférait cacher.
Son comparse avait enlevé sa chemise et elle était plus que tentée de faire pareil. Du coin de l’œil Kae remarqua ses cicatrices. Elle hésita.
- Ta cicatrice là... Qu’est ce qui t’es arrivé ? Elle s’empressa d’ajouter. T’es pas obligé de m’en parler si tu veux pas.
Ⓒ Martel
Kae parle anglais en #663366, japonais en #990033
Lawrence Castello
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Ven 24 Sep - 13:10
Lawrence Castello
« Coincé »
Ft. Kae
Le coup de poker avait marcher, et sont apis était donc rentabilisé. Il ne savait pas vraiment jusqu'où la loyauté de la femme irait mais... Il n'avait pas trop à s'en faire à ce niveau, après tout il avait toujours moyen de la punir, ou rectifier le tir au minimum. Il avait déjà eût des trahisons dans sa vie, donc ce ne serait pas vraiment quelque chose de nouveau du point de vue du jeune mafieux. Enfin, il n'en restait pas moins surpris, pour être franc, il s'attendait à ce qu'elle demande un peu plus de temps pour réfléchir ou quelque chose de ce style. Enfin, bien sûr il ne montrait pas sa surprise, ça foutrait un peu en l'air son coup de poker si c'était le cas.
- Eh bien, bienvenu dans la famille Castello en ce cas, Kae.
Elle demanda par la suite d'où venait la cicatrice, alors qu'il passait doucement le bout de ses doigts dessus, souriant légèrement. Elle ne voulait pas le forcer à en parler s'il ne voulait pas, hein ? C'était sympa de sa part, mais elle connaissait son plus gros secret, donc parler de cette cicatrice en comparaison, ce n'était pas grand chose, un jeu d'enfant même. Il ferma un peu les yeux, soupirant légèrement toutefois. Même si c'était facile, ça l'était moins qu'il ne l'aurait crû, car il se remémorait sa stupidité d’antan qui lui avait valu cette marque indélébile sur son corps.
- Cette cicatrice là ? Une bêtise que j'ai fait par le passé qui m'as valu une balle dans l'épaule, et le premier meurtre que je regrette. Pour faire simple, je faisait confiance à une personne, et cette personne m'as poignarder.. Ou plutôt fusiller dans le dos. Amusant n'est-ce pas ? Fort heureusement pour moi, il faisait sombre et par conséquence, son tir à rater les points vitaux. Je me suis retourner et j'ai tirer à mon tour avant qu'il n'ai le temps de presser la détente de nouveau. Lui n'as pas eût la même chance par contre.
Il tapota son front du bout des doigts par la suite, avant d'imiter un tir et la tête qui part en arrière. Lui n'avait clairement pas eût cette chance oui, lui, était mort sur l'instant.
- Une balle en pleine tête, mort sur le coup. Le plus chiant après c'était la retombée. J'avais fait que me défendre, mais c'était pas aussi simple que ça. Je le voyait comme un ami, un allié, et il as tenter de me tuer, pour finir lui-même tuer de mes propres mains. En y repensant aujourd’hui j'en rit, je me dit que j'ai pas à m'en vouloir pou ses conneries, mais à cette époque... Je m'en voulait d'avoir pris sa vie. J'étais dans le déni, jme disais qu'il avait ses raisons, que la famille rivale avait kidnapper sa famille et contraint à faire ça ou une connerie du genre. Mais non, rien de tout ça, c'était sa soif de pouvoir qui l'avait mener là. Il s'était mis dans le crâne qu’en me tuant et en faisant porter le chapeau sur mon frère, il aurait pût prendre sa place, d'une pierre deux coups.
Manque de chance, son plan ne s'était pas vraiment dérouler comme il l'avait prévu, et non seulement avait-il foirer, mais en plus de ça Law avait fait massacrer toute sa famille. Dans sa rage et sa tristesse, il ne pouvait pas se contenter de la mort de ce traître. Non, il devait montrer un exemple, afin que ça ne se reproduise pas. Mais ça, Kae n'avait aucunement besoin de le savoir, oh que non, ni elle, ni personne. Il désigna ensuite les marque de brûlure sur elle d'un mouvement de tête.
- Et toi, c'est quoi son histoire ?
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Kae Obara
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Ven 24 Sep - 14:11
Kae Obara
Avec Lawrence Castello
Le coup de la panne
Alors comme ça même les mafiosos pouvaient avoir des regrets. La manière dont Lawrence parlait de cette histoire était différente de ses remarques précédentes sur les traitres et la façon dont il fallait s’en occuper. Était-ce différent parce qu’il s’agissait d’un ami ? En même temps on était toujours trahis que par ceux à qui on faisait confiance. La japonaise n’avait jamais eu d’amis proche. Jamais au même endroit assez longtemps pour être intime avec qui que ce soit. Cependant elle peinait à comprendre comment quelqu’un pouvait tenter de tuer son ami pour quelque chose d’aussi trivial qu’un peu de pouvoir.
Et puis comment on vivait avec le meurtre de son ami sur la conscience ? Même si c’était tuer ou être tué. L’italien venait de lui avouer son deuxième meurtre de la journée et pourtant, à cet instant, elle avait de la compassion pour lui. Elle ne dit rien, pensive, et se contenta d’opiner du chef. Lorsqu’il mentionna ses brulures, elle eut un mouvement de recul, la stupeur se lisait clairement dans son regard.
« Merde ! Comment il… »
Non, il était certes retourné mais pas aveugle. Il avait dû l’apercevoir dans sa vision périphérique ou tout à l’heure quand elle lui avait proposé une sucrerie. On ne pouvait pas franchement dire que le rouge cramoisi de ses brulures était très discret. La Forge soupira. Après tout il s’était confié à elle, elle devait bien pouvoir en faire autant. Ne serait-ce que pas respect pour la confiance qu’il lui avait accordé.
- Vitriolage.
Le mot était sorti avec dégout et amertume. Ça lui faisait mal d’en parler mais un petit peu moins mal qu’avant. Depuis que les vannes s’étaient ouvertes avec Naev il y avait quelques mois, c’était un peu moins douloureux. Six mois de thérapie imposée par l’institution n’avait strictement rien changé mais cette fois-là au club de sieste, ça avait un peu apaiser la tempête de colère et de douleur qui bouillait en elle dès qu’elle repensait à cet épisode pas si lointain de sa vie.
- Un taré a balancé de l’acide sulfurique au visage de ma mère parce qu’elle a refusé ses avances. J’ai fait la connerie de m’interposer. Résultat brulures chimiques sur 70% des membres supérieurs et mes bras ressemblent à la tronche de Double-Face, voilà.
C’était dit. Kae resta silencieuse, mal à l’aise. Ses brulures recommencèrent à la démanger.
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Sam 25 Sep - 11:03
Lawrence Castello
« Coincé »
Ft. Kae
Le mafieux se contentait d'écouter, il n'avait rien à dire, et elle s'ouvrait à lui sur un sujet visiblement sensible. Il se serait bien retourner pour lui mettre une main sur l'épaule mais c'était au risque de se prendre une droite dans la tronche dès le moment où son regard se poserait sur elle. Enfin, d'un autre côté, il s'était déjà fait tirer dessus... Deux fois. Donc ce n'était pas un coup qui le foutrait en l'air. Il lâcha un faible soupire et se retourna, déposant une main sur l'épaule droite de la femme en hochant simplement la tête.
- Je ne peut pas dire avec certitude que je comprendre le regret de s'être interposer pour quelqu'un qui n’en vaut visiblement pas la peine, en vue de ta présence ici et le détachement avec le quel t'en parle. Enfin, ça me confirme une chose en tout cas, je n'ai pas à m'en faire pour ta loyauté. Et puis de toi à moi... Double-face est probablement mon vilain favori. Tout le monde ne jure que par le Joker, mais double-face à ce petite plus que je ne saurais t'expliquer en détail. Puis, ça te donne un certain style les brûlures. Le genre ''me faîtes pas chier, j'en ai vu que vous verrez jamais de votre vie''. Enfin, j'apprécie que tu m'en ai parler, même si clairement tu as du mal avec ça.
Il ferma les yeux un bref instant, sur ce point, il comprenait que trop bien la réaction de Kae. Lui-même n'aimait pas vraiment parler de cette blessure par balle à l'épaule. Il se remis debout par la suite en s'étirant, abaissant très légèrement son pantalon pour lui montrer un autre impact de balle juste au niveau de la hanche du côté droit, pas très loin du ventre pour le coup.
- Moi aussi, j'ai ce genre de blessure. Je l'ai eût en voulant potager ce fameux ami lors d'une fusillade dans les bas quartier de Florence. Jdevais avoir.. Quatorze ans je crois ? Sa couverture était foutue, j'ai donc voulu m'interposer en le poussant hors de la trajectoire d'un tir de mitraillette. Manque de bol, j'ai pas réussi à tout esquiver, et j'ai failli me prendre une balle dans la troisième vertèbre. Jsuis passer à quelques centimètre d'une paralysie partielle à vie. Pour un connard qui as fini par me poignarder dans le dos. Ironique pas vrai ?
Ses deux blessures par balles étaient de parfaits opposées, et pourtant, les deux était dans le dos. La première était pour sauver la vie de son ami, la deuxième avait résulter en sa mort. C'est fou ce que la vie peut être salope des fois. Tu accorde ta confiance à un homme, tu lui sauve la vie, et lui, en remerciement, attente à la tienne.
- C'est depuis ça que j'ai une philosophie très simple.. Accorde ta confiance, mais soit plus méfiant encore. Si ta confiance est finalement trahi, bouge en premier, et fait payer le prix fort avant que tu ne soit celui qui le paie. J'ai regretter une fois de tuer un ami pour me protéger.. Je ne le regretterais pas deux fois.
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Kae Obara
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Lun 27 Sep - 13:43
Kae Obara
Avec Lawrence Castello
Le coup de la panne
Lorsque le jeune mafieux se retourna, Kae eut un bref mouvement en avant qu’elle stoppa net. La colère mêlée à de la surprise brillait dans son regard. Elle dut fournir un gros effort pour ne pas lui assener un coup et ce mouvement interrompu se lisait dans chaque fibre de son corps. Au lieu de ça, elle le regarda approcher, méfiante. Sentant la main de l’Italien se poser sur son épaule, la lycéenne eut un mouvement de recul irrépressible mais le laissa faire. Son geste ne transpirait pas la pitié, il semblait dire « je comprends ».
- Faut croire pourtant que je ressemble plutôt au joker non ? Tarée et défigurée. Dit-elle avec un petit rire sarcastique, amer. Tu parles d’un style… Là où j’ai grandi, tout n’est que beauté et paraitre et maintenant j’suis juste un putain de monstre cramé. La vie est vraiment une chienne parfois, hein ?
Kae regarda la cicatrice sur sa hanche. La mafia était vraiment un autre monde. Un monde plein d’armes, de trahisons et de dangers. Comment un gamin pouvait-elle se retrouver sous des tirs de mitraillette ? Ca paraissait irréel, pourtant la cicatrice ronde était sans équivoque.
- Ce que tu as fais à l’époque, vouloir sauver un ami, s’exposer au danger à sa place et en payer le prix, c’était honorable. Même si c’était un connard qui t’as finalement trahi. T’es plus loyal que tu le laisse entendre en fait.
Elle soupira. Elle revoyait encore le visage de l’homme vociférant contre sa mère, cet instant où elle avait aperçu la bouteille ouverte qu’il tenait à la main. Elle se souvenait avec une clarté insensée de cette fraction de seconde où elle avait décidé de se glisser entre la mère et lui. Les traits de la Forge se fermèrent, ses poings aussi.
- Si au moins j’avais eu ce courage moi aussi, peut-être que je dormirai mieux la nuit. Mais non, j’ai juste été conne. D’une stupidité abyssale même. J’ai cru que c’était de l’eau. J’ai ça uniquement parce que j’avais peur que ça fasse couler son maquillage. T’en connais des raisons plus débiles ?
La jeune femme ne savait pas si elle devait rire ou pleurer. Tout ça lui semblait n’avoir que si peu de sens. Pourquoi avait-elle été là ce jour-là déjà ? Pourquoi ce gars avait-il fait une fixette sur sa mère ? Comment avait-il réussi à passer la sécurité ?
- C’est logique. Mais tu fais quoi quand ce qui te tombe dessus n’a aucun sens ? dit-elle en prenant un des bouquins de développement personnel à coté d’elle. Elle l’observa un instant et le jeta plus loin. Comment ne pas être en colère quand la merde qui te tombe dessus n’est qu’un putain de hasard ?
Ⓒ Martel
Kae parle anglais en #663366, japonais en #990033
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Mar 28 Sep - 14:58
Lawrence Castello
« Coincé »
Ft. Kae
Le mafioso écoute les propos de la femme, soupirant un peu à ses dires. La loyauté, l'héroïsme... tout ça dans le fond ça servait à quoi, hein ? Au final, il avait été trahi, au final, il avait failli mourir pour quelqu'un qui n'en avalait aucunement la peine. Et surtout, s'il en était mort, qui cela aurait intéressait de savoir que c'était en sauvant quelqu'un ? Quand tu meurt c'est fini, game over. Alors dans le fond, à quoi bon ? Il ferme un peu les yeux et secoue la tête.
- C'est si important que ça dans le fond ? Je l'ai sauvé et au final ça s'est retourner contre moi, c'est tout ce qu'il y as à retenir, que parfois, jouer les héros n'en vaut pas la peine. T'as voulue le faire pour ta mère, et tu le regrette, sur ce point, on est pareil.
Elle disait ensuite que certaines chose en pouvaient s'anticipait, c'était un fait, il n'était pas omnipotent, et encore moins voyant, mais il pouvait au moins se préparer aux pires situations. Il hausse alors les épaules à sa question, soupirant quelque peu en ouvrant les yeux de nouveau, pour reprendre la parole calmement par la suite, autant qu'il réponde à sa question, de tout façon il n'y avait pas vraiment mieux à faire, vu l'état statique de l'ascenseur.
- Comme l'as dis quelqu'un une fois.. Prépare toi au pire mais espère le meilleur. De cette façon... Au pire des cas, tu seras prêt, au mieux, tu seras agréablement surpris. C'est impossible de prévoir tous les scénario, j'en suis conscient, mais qu'importe après tout ? Si tu survit à cet imprévu, tu n'en ressort que plus fort et mieux préparer pour le futur. C'est pour ça que je n'ai pas honte de mes cicatrices, elles sont la preuve que j'ai survécu à ces épreuves, et que j'en suis ressorti grandit, voilà tout. Tu devrait en faire de même. Et puis pour être franc, ça te donne un certain charme. Il n'y as que deux types d'hommes qui n’aiment pas les femmes ayant des cicatrices.. Les fils à papa et les play-boys. Je ne suis ni l'un ni l'autre.
Il se redresse calmement ensuite pour se mettre debout, soupirant un peu en s'approchant du panneau de l'ascenseur appuyant une nouvelle fois sur les boutons. Bien sûr, rien en se passait, et il commençait sincèrement à s'ennuyer. Parler c'était bien joli, mais lui, c'est un homme d'action plus que de mots. Enfin bref, il s'adosse au bord en regardant sa nouvelle associée.
- Tiens, puisqu'on bosse ensemble maintenant, j'ai deux questions qui s'imposent. La première, est-ce que tu me suivras en Italie quand j'y retournerais ? Ne te préoccupe pas de la prison et ce genre de truc, j'en fait mon affaire. Second point, est-ce que l'idée de tuer quelqu'un te dérange ? Car je ne te mentirais pas, ça risque d'arriver à un moment ou un autre, mais ça tu doit t'en douter, pas vrai ? Si ça peut te rassurée.. Tu te retrouveras jamais à devoir flinguer un innocent. Je devrais peut-être t'apprendre à te servir d'une arme, d'ailleurs...
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Kae Obara
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Jeu 30 Sep - 14:12
Kae Obara
Avec Lawrence Castello
Le coup de la panne
Du charme ? La japonaise n’y croyait pas un seul instant, ça ne pouvait être que des mots prononcés sous l’effet du whisky ça. Ne plus avoir honte de ses cicatrices… L’idée était séduisante mais elle n’était pas prête pour ça. C’était trop difficile. C’était encore douloureux d’y penser alors de le voir dans le regard des autres, c’était carrément insupportable.
Kae prit ses gants et les remit. Elle remonta le col de sa robe pour couvrir une partie de son cou et détacha ses cheveux pour dissimuler le reste. Sa chevelure d’ébène flottait autour d’elle en une cascade de soie tandis qu’elle remettait sa veste malgré la chaleur toujours oppressante. La lycéenne ne parvint quand même pas à se résoudre à reboutonner sa robe. Après tout avec ses cheveux libres, on ne voyait presque plus ses brulures.
- Mouais, s’il n’y avait qu’eux… De toute façon les hommes je m’en fous.
Des femmes aussi cela dit. Autant les histoires d’amour des autres la rendaient très curieuse, autant ce n’était pas quelque chose qui intéressait l’adolescente pour elle-même. Et puis elle avait du mal à comprendre qu’on puisse l’envisager sous ce prisme-là. Mais son orientation sexuelle n’était pas la question. Et des questions, l’Italien en avait encore quelques-unes.
- L’Italie ou ailleurs, ça n’a pas d’importance. Et puis ça me fera bosser mon italien. Enfin à choisir je préfèrerai quand même éviter Milan.
Elle prit un instant pour réfléchir à sa deuxième question.
- Je ne sais pas, je n’ai jamais tué personne. J’ai tiré avec un flingue une fois mais c’était sur un vase chez un millionnaire défoncé, je ne suis pas sûre que ça compte. J’imagine que je pourrais vraiment te répondre quand l’occasion se présentera.
La Forge se souvint de l’altercation qui avait entrainé son incarcération. Si on ne l’avait pas arrêté, elle aurait surement fini par tuer une des gamines qui l’avait humiliée. Elle n’avait pas particulièrement éprouvé de plaisir à les faire souffrir, non juste du soulagement lorsque les railleries s’étaient tues et que l’assistance, choquée par son déferlement de violence, avait enfin détournée son regard d’elle.
Ils étouffaient dans cet ascenseur. Kae n’était visiblement pas la seule à en avoir marre d’être ainsi coincée, Lawrence aussi commençait à prendre patience. Agacée, la jeune femme balança un coup de pied dans les portes en métal dans une vaine tentative de calmer ses nerfs. Un bruit étrange se fit entendre et dans un mouvement inattendu, les portes s’ouvrir.
Une jeune fille qui passait par là leur jeta un coup d’œil et s’en alla en gloussant. Deux Forges enfermés dans un ascenseur surchauffé, l’un torse nu, l’autre décoiffée, le visage rougi par la chaleur et chemise ouvert, il n’était pas difficile d’imaginer quels films l’adolescente était en train de se faire. Kae ramassa ses livres, indifférente.
The Wiesel Den 
