À droite, l'école et ses élèves normaux, comme tout le monde.À gauche, le centre de redressement pour jeunes dangereux.Maintenant réunis, pour le pire.
Venez participer à la journée d'introduction des clubs ! Nourriture et activités pour tout le monde ~
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◘ ◘ ◘ - partons en voyage Les élèves de toutes les classes de première année partaient en voyage à la mer. Un week-end, avec des chambres partagées à trois et séparées entre garçons et filles. Robin s'y était inscrit autant parce que la mer lui manquait que parce que sa mère avait insisté sur le fait que ça "l'aiderait à se faire des amis". D'accord, peut-être, mais ça pouvait aussi l'aider à se faire des ennemis. Combien de choses pouvaient se passer en un week-end qui risquaient de lui poser problème ? Déjà, ça impliquait de se mettre en maillot de bain. Est-ce que les gens le trouveraient bizarre s'il gardait un t-shirt ? Mais s'il n'en mettait pas, on risquait de juger son apparence... Il se frotta frénétiquement la tête pour essayer de chasser son stress. Il devait se dépêcher de finir sa valise.
Comme à son habitude, Robin vérifia quatre fois qu'il avait bien tout emporté, en surlignant sa liste de beaucoup trop de couleurs différentes. Il alla se coucher encore nerveux, peina à s'endormir, grommela quand son alarme sonna extrêmement tôt pour un samedi matin. Il avait de l'avance, beaucoup trop d'avance, mais c'était mieux que d'être en retard. Sa mère l'attendait dans la cuisine et l'assit presque de force à table pour qu'il prenne un petit-déjeuner.
« Mais je dois... »
« Tu as le temps. Mange.
« Mais... »
« Mange, Robin. Tu ne seras pas en retard et si tu voyages le ventre vide tu vas être malade. »
Il renonça à protester : elle ne lâcherait pas l'affaire, de toute façon. Résigné, il s'installa plus confortablement et avala un peu trop vite ses toasts et son jus d'orange, ce qui fit grogner sa mère.
« Prends un peu ton temps ! »
« Je vais prendre ma douche ! »
« Tu... »
Finalement, elle soupira, et Robin fila dans la salle de bain. Quand il sortit de la douche et termina son maquillage, sa valise était déjà à côté de la porte, et il avait plus d'une demi-heure d'avance sur l'heure à laquelle ils étaient censés quitter l'appartement. D'accord, elle avait peut-être raison.
« Et maintenant que tu as trente minute à tuer, tu vas faire quoi ? »
Elle se moquait gentiment, mais il commençait déjà à regarder autour de lui pour trouver quelque chose à faire.
« Je vais revérifier ma valise ! »
« Robin, arrê... »
Nouveau soupir. Il recompta chaque objet, s'assura qu'il n'oubliait pas sa guitare, ni son accordeur, ni son maillot de bain, ni son maquillage qu'il était partie récupérer dans la salle de bain, ni des serviettes, des vêtements, des...
« Respire, tu as tout. Allez, mets tes chaussures, je vais t'emmener. Tu me stresses trop, à tout vérifier dix fois. »
Il ne mit pas longtemps à être prêt, passa sa guitare sur son dos et suivit sa mère jusqu'à la voiture en continuant d'énumérer tout ce qu'il était censé emmener, ce qui la rendit très vite folle. Elle finit par poser un doigt sur ses lèvres.
« Fais ça dans ta tête. »
Il acquiesça en faisant la moue, fourra sa guitare et sa valise dans le coffre et alla s'asseoir à l'avant. Au final, Robin ne parvint à se détendre que lorsque sa mère mit de la musique, qui détourna son attention des embouteillages de début de journée, des bosses sur la route qui risquaient d'abîmer ses affaires, de la mèche rebelle qui refusait de s'aplatir. Il était nettement plus calme lorsqu'ils atteignirent enfin le point de rendez-vous à l'arrêt de bus d'Indarë. Et il était le premier élève arrivé, évidemment. Il avait encore une quinzaine de minutes d'avance sur l'heure prévue.
« Tu veux que j'attende avec toi ? »
« Non ! Tout le monde va se moquer de moi si tu fais ça ! »
Elle haussa un sourcil mais ne dit rien. Elle avait l'habitude de ce genre de comportement de sa part. Ce fut même elle qui s'assura qu'il n'y avait aucun autre adolescent en vue avant de lui faire un bisou sur la joue pour lui souhaiter bon voyage. Il récupéra ses affaires et rejoignit l'arrêt de bus et le personnel chargé de les accompagner. Il ne connaissait pas tant que ça les élèves des autres classes. Kim, Naev et Billie, ça allait. Les autres, il ne les avait pas vus si souvent que ça.
On part en voyage ! Ça va me faire bizarre, c'est la première fois que je pars en week-end sans ma famille. Mais je suis prête. Je suis une lycéenne maintenant, et puis c'est un week-end à la plage, donc je pourrais me reposer ! Enfin, pour l'instant il faut surtout que je me lève tôt. Hmpf. Heureusement que j'ai beaucoup d'affaires à l'école, ça m'évite d'avoir dû rentrer chez mes parents pour avoir de quoi remplir mon sac. Alors... Vêtements et sous-vêtements, maillot de bain, serviette, peluche, une robe de plage parce que j'ai pas envie de me promener en maillot ou en habits lourds tout le temps, lunettes de soleil, mon oreiller... et un deuxième, un troisième. Et des chaussures. Il n'y a absolument plus de place dans mon sac, j'ai même du mal à le fermer. Bon, je vais sortir... euh... un oreiller, je l'utiliserai pour dormir dans le bus. Voilà, tout rentre maintenant. Je devrais peut-être aussi prendre un gilet au cas où il ferait froid la nuit, même pas besoin de le mettre dans le sac je peux l'enrouler autour de ma taille. Voilà. Dix minutes top chrono, et je suis pile à l'heure.
Je passe mon sac trop gonflé sur mon épaule et je sors de ma chambre en m'efforçant de ne pas réveiller mes colocs. Après tout, pour elle, on est samedi, je vais pas les réveiller aussi tôt quand même ! Le sommeil, c'est sacré. Je marche sur la pointe des pieds, puis je ferme la porte derrière moi et là, seulement, je mets des chaussures. Bon, elles font pas vraiment de bruit, mais on sait jamais.
Je descend les escaliers un peu moins discrètement. On devrait pas m'entendre, de toute façon. Ils ont dit rendez-vous où, déjà ? À l'arrêt de bus, il me semble. Je cours donc jusque là. Je suis pas en retard, normalement, mais au cas où. Il n'y a pas encore grand monde. Bon bah je suis à l'heure, parfait.
- Salut Robin !
Je me demande si Kim et Billie vont venir aussi. J'ai complètement oublié de leur demander.
Ⓒ Naev paroles en #2E5324
HRP:
J'ai poke un peu tous les première année (potentiels participants) si vous voulez venir, mais si des employés veulent se joindre à nous ou si des gens veulent jouer des PNJs en première année pour participer, vous êtes les bienvenus !
Sexe : Age : 15 ans Nationalité : Américo-Japonaise Famille : Aaron Salazar - Frère Côté coeur : Célibataire
❝ Déjà le mal de mer ❞
« Kiara, j’ai entendu dire de la part de la direction qu’un voyage scolaire était prévu. Je sais que tu n’es pas du tout à l’aise avec le monde qui t’entoure et que tu préfères de loin rester cloîtrer dans ta chambre tout l’été mais je suis là pour t’aider à affronter la vie et faire en sorte que tu puisses profiter de cette dernière un maximum. Et je pense sincèrement que cette sortie à la plage pourra t’aider grandement à t’ouvrir aux autres et éventuellement à accepter un peu plus ton corps et tes différences. J’ai déjà eu la validation de ta tutrice qui t’encourage grandement à participer à cette sortie. Bien évidemment, il y aura un staff compétent pour vous accompagner. Qui sait ce sera peut-être l’occasion de te faire des amis ! Tu verras, le monde a vraiment beaucoup à t’offrir à partir du moment où tu trouves le courage d’ouvrir les yeux. »
Un frisson se fît ressentir dans tout mon corps. Son discours sonnait comme un conseil, mais c’était presque clairement une obligation. De toute façon, je commençais à avoir l’habitude d’être privé de mon libre arbitre. Je suis une rature dans une famille parfaite. Je peux voir le bon côté des choses, la mer est un bon moyen de mourir …
Se noyer, se trancher les veines avec un caillou ou un coquillage érodés par le temps, se cogner brusquement la tête contre un rocher, s’étouffer par inadvertance. Peut-être qu’au final, ce sont de bonnes raisons d’y aller. Personne ne sera triste de mon départ. Enfin si, mon frère, mais il est fort, il pourrait surmonter ça facilement. Il n’est pas comme moi. Je suis faible, fragile comme une fine couche de verre. Une pichenette suffit à me briser et il espère que je me fasse des amis. Quelle bonne blague.
D’un autre côté, j’espère. Peut-être me dira-t-on que mes yeux sont jolis, qu’ils ne sont pas une malédiction, que je ne suis pas un enfant du démon. Peut-être pourrais-je rire, m’amuser, enfin enlever ce sweat étouffant sans qu’on me juge pour mes cicatrices autant internes qu’externes. Cependant, mes rêves ne se réalisent jamais, ma vie n’est qu’un cauchemar dont je n’arrive pas à me réveiller, et à trop chercher à atteindre les étoiles, on ne finit que par s’écraser lamentablement au sol et à finir comme une crêpe. Tien rajoutons-le à la liste. Sauter du haut d’un bâtiment et finir par ne faire qu’un avec le goudron.
Mes yeux se relevèrent enfin vers la personne me faisant face, souligné par des cernes si profondes qu’on a l’impression que je suis née avec. Je n’arrive pas à dormir, dès que je ferme les yeux, je revois tout ce qui m’effraie le plus, mais pour une fois, mon cerveau hésite à laisser ses démons me ronger sans les affronter. Ma voix se fit presque inaudible, tel un murmure se demandant s’il doit vraiment atteindre les oreilles de son interlocuteur « D’accord … J’essaierais … » De cette simple phrase je venais peut-être de sceller une mauvaise route de mon destin. Ou peut-être avais-je enfin construit celle qui mettrait fin à ma souffrance.
Est donc quelques jours plus tard je me retrouvais en train de faire une valise, quasiment vide pour l’instant parce que mon dieu, on est censé mettre quoi dans son sac quand on part en vacances ? Pire, on prend quoi quand on va à la plage en fait … Je ne suis jamais allé à la plage moi ! Je ne suis même jamais allé en vacances ! Bon déjà de quoi se changer, ça me semble assez logique, mes pulls risquent de prendre beaucoup de place, mais bon, ce n’est pas comme si je pouvais me mettre en maillot de bain … Je devrais en prendre un au cas où mais il me sera très probablement inutile de toute façon, je préfère encore me baigner en short et en anorak plutôt que de mettre un maillot de bain et que tout le monde se moque de mes marques. Enfin bref, il me faut aussi de la crème solaire, histoire que mon visage et mes jambes ne crament pas au moindre rayon de soleil. Mais que c’est compliqué de s’organiser …
Je veux juste retourner dans mon trou et ne jamais en sortir. Je commence déjà à regretter d’avoir dit oui pour participer à cet événement de Satan. Je suis sûr que leur but est de me faire cuire pour pouvoir me dévorer à la petite cuillère une fois que je ne pourrais plus bouger à cause d’un malheureux coup de chaud. Ou alors on se servira de moi comme porte-monnaie vivant pour acheter les glaces et boissons de tous les élèves du voyage. Cette sensation de stress constante est désagréable …
Mes ongles s’enfoncèrent dans ma peau jusqu’au sang pour m’aider à me détendre, alors qu’on venait de toquer délicatement à ma porte. L’ouvrant tout doucement pour découvrir un géant, bien bâti avec les yeux perçant et une crinière noire de jais. Mon frère. « Tu as fait ta valise c’est bon ? Tu vas être en retard pour le bus si on ne se dépêche pas »
Mes yeux s’écarquillèrent grandement à cette annonce plus ou moins non attendue. Je pensais que Ryo allait m’accompagner, j’étais prête à subir le supplice et la honte d’arrivée en limousine en dans un SUV semblable au FBI ! Mais clairement pas à faire de la route dans un BUS ! Signifiant donc être probablement assise à côté de quelqu’un, être entouré de mondes, dans un brouhaha total, à la lumière du jour et sous le regard d’inconnu…
« Le quoi ?! C’est une mauvaise blague… Dis-moi que c’est juste une blague … je suis loin d’être prête pour ce genre d’événement aussi important dans ma vie … Tu crois qu’ils m’autoriseront à me cacher dans la soute à bagages ? Ou que je peux passer pour un porte-manteau si je me cache dans mon pull complètement. Ou même un caillou si je me roule en boule au milieu du couloir non ? Je ne peux pas… je ne peux clairement pas… »
Mon corps tout entier se mit à trembler, c’était quelque chose d’impossible pour moi. Mon frère posa doucement sa main sur ma tête avant d’ébouriffer mes cheveux, en me souriant de façon rassurante. Une de ses mains suffisait à couvrir les deux miennes, et sa douce chaleur m’aida à me détendre un peu. Mauvaise pioche, c’était le pire piège que pouvait me faire mon cerveau. Me faire croire que tout irait bien alors qu’Aaron ne serait clairement pas avec moi lors de ce voyage …
Le lieu de rendez-vous était bien évidemment l’air de Bus d’Indarë, ou quelques personnes étaient déjà présentes. J’étais visiblement un peu en avance le bus n’étant pas encore là.
« Bon, je te laisse amuse-toi bien, et si jamais quelqu’un essaye de te marcher dessus, envoi moi un message, Ryo et moi on sera là en un battement d’œil pour s’occuper de lui » Enfermant ma tête dans une capuche avant d’en resserrer les attaches le plus possible pour ne laisser voir que mes yeux et mon nez, j’acquiesçais lentement aux dires de mon frère en le voyant s’éloigner. Essayant de me persuader que tout irait bien. Puis le froid de la solitude me frappa de plein fouet sans crier gare. J’étais seule, peu de personnes étaient déjà présentes mais j’avais l’impression de sentir le regard et le poids du monde sur mon dos. Mon estomac se tordait lentement, mon corps prenant un malin plaisir à me faire souffrir. J’avais envie d’avoir mal, de couper ma chair avec une lame pour ne plus penser à tout ça, mais je n’avais rien à disposition. Mais ongles s’enfoncèrent dans mes poignets déjà marqués pour essayer de faire disparaître mon anxiété, mais je ne pus empêcher les larmes de commencer lentement à couler sur mes joues, je n’étais définitivement pas prête pour ça …
Les yeux fermés, je venais de réussir à visualiser un futur plus joyeux ou j’arrivais enfin à sortir avec ma famille, et prenant mon courage à deux mains les joue encore humide, je lançais faiblement aux deux personnes déjà présentes. « Ex-Excusez-moi … C’est bien ici le départ du voyage scolaire … ? » Non pas que je ne fais pas confiance à mon frère, loin de la même, mais on ne sait jamais.
Kiara essaye de s'exprimer en #ff33cc Aaron parle en #000000
(c) sweet.lips
Velvet Ellusia
IRS |:| Quatrième année
Sexe :
Identité de genre :
Orientation sexuelle : Hétéro jusqu'à preuve du contraire
Sexe : Age : 14 ans Naissance : 2006 Famille : Sœur de Velvet
School's Out ☼
Ma sœur avait insisté. C'est la seule raison pour laquelle j'étais venue alors que j'avais encore des devoirs et des trucs à rendre. Je perdais un weekend entier de révision aussi près de la fin de l'année. Mais Velvet avait véritablement envie que je me fasses des amis, et j'avais un peu de mal à accepter de la contrarier. Avec ses médicaments, elle n'avait normalement plus de risques de faire des crises pour des détails minimes mais… certaines images ne s'ôtaient pas de la tête si facilement…
Je pris une grande inspiration en fermant ma valise. Même si mon père et ma sœur avaient voulu s'assurer que je ne prenne rien, j'avais réussi à embarquer certains de mes devoirs avec moi pour réviser et les faire dans ma chambre, ou même sur la plage. Je devais réussir mon année, même si je m'inscrivais aux cours d'été, je pouvais pas juste me contenter de la moyenne. Chaque contrôle devait être ma meilleure performance ! "Vicky ! On va être en retard !" "J'arrive !" Je récupérai ma petite valise avant de sortir de ma chambre et de courir jusqu'à la porte d'entrée.
"Je suis là !" "Tu as tout pris ?" "Yep ! Tout ce qu'il faut pour un weekend à la plage." "Et pas de cours ?" "Aucun." "Tu es sûre ?" Je hochais la tête le plus innocemment possible en faisant glisser ma valise vers lui pour qu'il n'ait pas l'impression que j'essaye de la garder pour moi. Il la prit avec lui pour l'amener à la voiture et je le suivis en souriant. Ni vue ni connue. L'avantage quand on passait autant de temps que moi plongée dans les bouquins, c'est qu'on apprenait des techniques utiles.
Nous nous mîmes en route jusqu'à l'école et je restai assise en dansant sur la musique et en gardant mon air innocent jusqu'à ce qu'on arrive à l'école. Puis je le laissai sortir la valise jusqu'à ce qu'il la ramène jusqu'à moi. "Merci, p'pa." Je lui souris une dernière fois et je pris ma valise, avant de lui faire un câlin et de rejoindre les autres à l'arrêt de bus. Je ne connaissais pas vraiment les autres, alors je me contentai d'un vague petit "bonjour" avant de reporter les yeux sur mon téléphone. Vraiment, si Velvet n'avait pas autant insisté...
Bien, c'était la journée de départ de la sortie des élèves de premières années, et j'avais acceptée de les accompagner car c'était une sortie scolaire, même si les élèves vont plus s'amuser qu'apprendre si j'ai bien compris. En fait, je n'étais même pas sure de savoir qui en était à l'origine mais ce n'était pas grave, l'important était qu'une groupe d'adultes venant des deux écoles, moi comprise, soit présent pour les surveiller. Mon sac de voyage était déjà prêt, avec des habits de rechange, un nécessaire de toilette et un de soin, une grande serviette et mon maillot de bain, même si j'ignorais si j'aurais le temps de l'utiliser. Après tout, on allait avoir plus d'une dizaine de jeunes gens à surveiller et on allait être peu nombreux à le faire.
Je mangeais rapidement, pris une douche rapide avant d'enfiler des habits simples : une jupe longue et un chemisier à manche courte. Puis, j'enfilais une veste, avec mes papiers dans la poche intérieure. Enfin, je pris une casquette, pour le cas où le soleil taperait fortement. Je pris dans mon frigo une bouteille d'eau fraîche pour le voyage, ainsi qu'un sandwich préparé la veille que j'enveloppais dans du papier aluminium avant de fourrer les deux dans mon sac.
Le sac de sport porté à l'épaule, je sortis de mon petit appartement de fonction et je me rendis au point de rendez vous, veillant à y arriver en avance. Après tout, certains parents étaient capables de poser leurs enfants et de repartir, soit par obligation professionnelle soit par je-m'en-foutisme. L'être humain est capable du meilleur mais plus souvent du pire. Je saluais d'un signe de tête poli les élèves déjà arrivés, posant mon sac près du panneau de bus ainsi que mon collègue de l'IRS déjà présent.
Le bus arriva une dizaine de minutes plus tard, à l'heure prévue. J'attendis que le chauffeur descende et ouvre les casiers-coffres de son véhicule puis je tapais dans mes mains pour attirer l'attention de nos protégés. J'attendis que toutes les têtes se tournent vers nous, vers moi qui était un peu nerveuse car on m'avait laissé gérer le départ, un truc de test surement pour voir si j'en étais capable. Une fois dans le bus, on s'occupera de gérer les moments de trop grande excitation, s'il y en a, à tour de rôle.
"Bien, Venez ranger votre valise dans le bus."
Je retins de justesse un "s'il vous plaît" mais le ton y était, ma voix restant courtois et pas très autoritaire. J'ai toujours un peu de mal à l'être, car je n'aime pas ça du tout. Je peux le faire, j'ai découvert cela, mais je préfère gérer la situation avec sympathie et empathie quand je le peux qu'en criant et en forçant les autres à agir comme je le souhaiterais. C'est surement pour ça que je suis vu comme incompétente par certains de mes collègues.
"Puis, vous me donnerez votre nom et vous irez vous installer dans le bus. Pour rappel, les deux sièges du devant, près de la porte, et ceux du milieu sont réservés pour nous, merci."
Cela leur laisserait tout l'arrière et le reste pour s'installer comme ils le souhaitent. Les positions que j'avais choisis sont stratégiques : celles du devant permettent de s'assurer que tout le monde est à bord au départ, et la position au milieu de surveiller l'arrière du bus sans y être, même si on s'attend à peu de soucis. Bon, après, c'était ma façon de voir les choses. Je sortis la feuille de présence du petit classeur contenant les papiers du voyage, que m'avait passé le collègue de l'IRS, et un stylo pour cocher les noms des élèves inscrits. Si j'avais demandé que les élèves se nomment, c'est bien parce que je ne les connais pas tous, vu qu'il y en a de l'IRS, mais mon collègue, et les autres adultes qui vont arriver, m'aideront à cela et, me connaissant, il me faudra peu de temps pour les identifier visuellement.
◘ ◘ ◘ - partons en voyage Naev était là. C'était rassurant, de savoir qu'elle venait. Il ne vit pas trace de Kim, par contre, ni de Billie. Donc ils ne seraient que deux à se connaître ? Peut-être que les autres étaient juste en retard. Dans le doute, il se rapprocha un peu de la petite blonde, d'autant que d'autres élèves commençaient à arriver et qu'il n'en connaissait absolument aucun. Comment avait-il pu ne rencontrer personne alors qu'il était ici depuis un an ? Peut-être que c'étaient des IRS. L'idée le mettait un peu mal à l'aise ; il se rapprocha encore d'elle et s'efforça de lui consacrer son attention.
« Salut, Naev ! Comment ça va ? Tu es toute seule ? ... C'est quoi ce sac ? »
Il rit en voyant le sac surgonflé qui lui servait de bagages et l'oreiller qu'elle tenait sous le bras. Elle aurait pu prendre une valise mais elle avait préféré remplir un sac jusqu'à ce qu'il soit sur le point d'éclater. L'oreiller ne le surprenait pas, il avait appris rapidement qu'elle dirigeait un club dont le but était seulement de dormir, et il en avait eu un petit aperçu, il ne s'attendait pas à autre chose de sa part.
« Il y a beaucoup de monde... »
Un peu trop à son goût, ou en tout cas trop d'inconnus. Il sursauta quand l'une des inconnues en question s'adressa à eux, mais reprit son calme de façade aussitôt. Être un peu maladroit devant Naev qui était une vraie reine de la timidité et des catastrophe était une chose, déjà compliquée pour lui, mais pas devant quelqu'un qu'il ne connaissait pas du tout.
« Oui, c'est là. »
Il avait l'air parfaitement sûr de lui, si on excluait la main qui triturait ses boucles d'oreilles par un réflexe qu'il était incapable de contrôler malgré tous ses efforts. Une autre fille arriva sur les yeux, câlinant son père sans la moindre gêne avant de plonger dans son téléphone, totalement indifférente. D'autres élèves deux deux écoles et de toutes les classes continuèrent d'arriver, les uns après les autres, entrecoupés de membres du personnel, jusqu'à ce que le bus fasse son entrée à son tour.
Il fut parmi les premiers à monter. Même s'il avait mangé, il avait tendance à être un peu malade et il voulait se placer un peu à l'avant sans avoir l'air de le faire exprès et de s'y précipiter. il espérait sincèrement que Naev, si elle s'asseyait avec lui et pas avec Billie, ne voudrait pas l'entraîner vers le fond du bus : il se savait incapable de dire non et il n'avait pas envie de se retrouver malade et de devoir chercher des excuses. Parce que le mal des transports, c'était quand même vachement ridicule à admettre. Il s'assit donc sur un siège à l'avant où il pouvait voir la route sans avoir trop l'air d'être là pour ça. Ça ferait l'affaire...
Robin Bardel @Kim Dawson @"Sunniva C. O'Brien" @"Kelsei O. Bass" Billie MacPherson + volontaires
Comment ça "c'est quoi ce sac" ? Il est très bien mon sac, d'abord ! Y a toutes mes affaires dedans, et j'avais pas envie d'avoir une grosse valise pour un weekend, c'est trop cliché ! Toute façon, tant que j'ai mes oreillers, j'ai pas besoin de beaucoup de trucs
- Y a quoi dans ta giga valise ?
Lui, c'est totalement l'inverse, il a une valise remplie. je me demande ce qu'il arrive à mettre dedans. Ce qu'ils arrivent à mettre dedans, en fait, parce que presque tout le monde a une valise. Pour un weekend ! Les gens sont fous. ou alors c'est juste moi qui ai l'habitude de voyager léger. Avec tous les déménagements qu'on a eu, c'est pas trop mon genre d'embarquer tout un tas de machins.
En tout cas, il a raison : y a plein de monde. Je savais même pas qu'il y avait autant de classes à Indarë, avec l'IRS et l'ISS. On était carrément moins nombreux pendant les cours d'été ! Une fille arrive et je réponds à sa question en hochant la tête ; c'est Robin qui donne de la voix. C'est toujours Robin qui donne de la voix, en fait, il est plus à l'aise que moi pour parler en public. Comme...
- Naev ! Robin !
... Billie. Je me disais bien qu'elle allait venir. Elle se précipite vers moi pour me faire un câlin avant même que j'ai eu le temps d'analyser sa présence, puis elle se tourne vers Robin en ouvrant les bras. Pourquoi à lui elle lui demande et pas à moi ? Mystère. Elle doit savoir que j'accepte souvent mais quand même, c'est pas une raison pour m'attaquer comme un bulldozer !
On finit par monter dans le bus peu de temps après, sous la surveillance des adultes qui ont été chargés de nous accompagner pendant le voyage. Robin monte assez vite pour que je le perde de vue. Quand j'arrive dans le bus, il s'est assis à l'avant. Hm, d'accord. Je m'installe derrière lui - parce que je sais que Billie va bouder sinon - et j'attache ma petite ceinture. Billie s'accroche direct par-dessus le siège, sans mettre la sienne.
- Vous avez hâte d'y être ? J'ai trop hâte d'y être. Ça fait trop longtemps que je suis pas allée à la mer !
Comment elle fait pour avoir autant d'énergie aussi tôt ? Moi j'ai déjà besoin de ma première sieste de la journée. Je prends mon oreiller pour le poser contre la vitre pendant que tout le monde s'installe. Elle parlera avec Robin ou avec d'autres s'il viennent s'asseoir près de nous, moi j'ai sommeil pour l'instant.
The Wiesel Den 
![[2021] School's Out Tbab](https://zupimages.net/up/21/15/tbab.png)
