[FB] Ta place est auprès de moi, la mienne auprès de toi.

Il s’ennuie. Il ne sait pas pourquoi les médecins le garde ici… Soi-disant pour garder un œil sur son évolution depuis l’ouragan. Apparemment, ce serait le problème respiratoire qu’il a eu, et qu’il a encore parfois quand il repense à ce moment, qui les inquiète. C’est bizarre. Il a plutôt l’impression que c’est l’effet d’un petit trauma passager. Rien de grave… Mais c’est vrai que ça l’arrange de rester… Il aurait pu demander à Cordelia de rester avec lui, le temps que sa fracture du tibia guérisse, mais il ne voulait pas lui donner tant de responsabilité. Surtout quand elle vient pratiquement tous les jours pour le voir. Ça lui fait du bien, il aime voir son visage, et chaque fois qu’il la voit, ses mots lui reviennent en mémoire.

« Je tiens trop à toi, t'as pas le droit de me laisser tomber maintenant. J'aime quand tu me rends folle mais pas de cette manière. Pas folle d'inquiétude. Alors rouvre ces putains de beaux yeux que tu possèdes. »

Un sourire étire ses lèvres et il tourne la tête vers la fenêtre de sa chambre pour regarder à l’extérieur. Est-ce que c’était une déclaration d’amour ? Est-ce qu’elle serait amoureuse de lui ? Elle a dit qu’elle tenait trop à lui… Puis a complimenté ses yeux… Donc la logique voudrait que ce soit ça. Mais il ne sait pas. Il n’est pas l’habitude à ce genre de chose. Il a toujours rejeté ce genre d’avances. Et pourtant, il se souvient que sur le moment, il était très heureux, et qu’il voulait faire des efforts pour elle.
Et puis, il sait aussi que ses sentiments pour elle ont changés. Il n’arrivait pas à mettre de mots dessus mais, il doit avouer que l’entendre a provoqué un déclic chez lui. Pendant un moment, il a hésité à lui en parler, par fierté sûrement, mais aussi parce qu’il ne sait absolument pas comment s’y prendre. Doit-il le dire d’une manière spécifique ? Ou juste… Laisser parler son cœur ?

Sa main vient frotter l’arrête de son nez, embarrassé. Il n’aurait jamais imaginé penser ce genre de chose un jour… C’est ridicule. Elle le rend ridicule. Et c’est cette situation ! S’il n’était pas dans cette chambre d’hôpital à s’ennuyer, jamais il ne prendrait le temps de laisser son esprit vagabonder vers ce type de pensée… Mais il est là, seul avec lui-même, et il ne peut que réfléchir à sa vie et ses sentiments.
Mais soudain, son cœur manque un battement quand il entend cogner à sa porte. C’est elle. Il le sait. Pourquoi le sait-il ? Aucune idée…

▬ Oui ?

Quand il voit son visage passer la porte et son sourire, il sent son cœur battre un peu plus vite. Tous les jours, il attend sa visite. C’est ce qui éclaire ses journées. Il adore lui parler. Il adore jouer avec elle. Et… quand elle doit partir, il a souvent cette petite douleur dans la poitrine qu’il ne comprend pas bien. Mais maintenant, il sait pourquoi. Il l’aime. Il est amoureux d’elle. Elle hante ses pensées.
Elle s’approche du lit et il lui sourit doucement, content de la voir.

▬ Hello. Comment ça va aujourd'hui ?

▬ Salut toi~ Comme d’habitude. Je comprends pas pourquoi je suis toujours là. Mais on fait avec.

Même si c’est pratique d’être ici, parce qu’on s’occupe de lui, c’est un homme indépendant, qui déteste dépendre des autres. Alors, aussi agréable cela soit-il, il préfèrerait rentrer chez lui, même avec sa fracture. Il veut reprendre le travail… Ses patients l’attendent, il le sait et il n’aime pas compter sur ses collègues qui ne connaissent pas bien les élèves. C’est égoïste, il ne dit pas le contraire, mais il se considère plus compétent, et le seul à connaitre assez ses patients pour ne pas faire de gaffe. Mais ici, ce sont les médecins qui font la loi… Et il doit s’y plier.

▬ Tu ne t'ennuies pas trop ici ? Si tu veux j'peux aller te chercher quelques affaires comme des livres ou des petits trucs pour t'occuper.

Doucement, il attrape sa main. C’est la première fois qu’il cherche du contact de cette manière. Habituellement, c’est plutôt par le sexe, pas par la tendresse. Mais, il éprouve bien de la tendresse pour elle. Il lui est reconnaissant, pour tout, d’être près de lui, de s’inquiéter comme elle le fait maintenant. Il sent son cœur se gonfler d’un sentiment qui lui est encore très peu familier. Ses doigts serrent alors les siens et il inspire profondément.

▬ Ça va, reste… Je m’ennuie c’est vrai… Mais je suis content de te voir. J’en avais besoin.

Il est sincère, et il sait qu’il n’est pas connu pour dire ce genre de choses alors elle sera sûrement surprise, mais il s’en moque. Son séjour à l’hôpital ainsi que l’ouragan lui ont ouvert les yeux, et il ne veut pas regretter à cause de sa fierté bien trop mal placée. Il la veut. Il veut qu’elle soit sienne, et ne veut surtout pas la perdre.

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Il sait tout ça… Il n’est encore à l’hôpital que pour d’éventuelles observations. Mais ça fait plusieurs jours qu’il n’a pas eu de rechute ! Alors il commence à sérieusement penser qu’il est là pour rien. Il pousse un soupir alors qu’elle se propose pour aller chercher de quoi s’occuper, mais il la retient. Il ne veut pas qu’elle s’en aille. Si elle pouvait, il voudrait même qu’elle reste la nuit. Mais il ne peut pas lui imposer ça. Ils ne sont pas ensemble après tout… Et même s’il pense en avoir de plus en plus envie, et qu’elle lui a justement dit quelque chose qui se rapproche d’une déclaration, il est étonnamment pris de doutes. Ian est confiant en général, il a conscience de son charme, mais il n’en a usé quand dans le but de relation éphémère… Et là… C’est différent, et il ne sait pas s’il est vraiment fait pour ce genre de chose. Mais si c’est avec elle… Peut-être qu’il pourrait essayer ?

Alors il lui demande simplement de rester, de ne pas bouger et de rester avec lui, prenant sa main dans la sienne pour appuyer ses dires. Son cœur bat un peu plus rapidement alors qu’il plante ses yeux verts dans les siens, aussi bleu que l’océan. Il a envie de la toucher…de caresser sa joue et glisse ses doigts dans ses cheveux d’or. Il n’avait jamais eu d’élan de tendresse pour elle auparavant. Du désir oui, bien sûr, mais cette tendresse… C’est tout nouveau, et il peut dire que cette tendresse s’est manifestée pour la première fois quand elle lui a parlé, alors qu’il était inconscient.

▬ Je t'en apporterai quand même demain quand j'viendrai te dire bonjour. Ca te sera utile quand je ne pourrai pas venir ou le soir.

Il sourit doucement et quand il la sent entremêler ses doigts aux siens, il baisse les yeux pour observer leurs mains, perdu par la sensation que ça lui procure. Quelque chose se serre dans son ventre, lui tord les boyaux, mais ce n’est pas désagréable, au contraire.
Il ne veut pas qu’elle parte… Il voudrait la voir tous les jours même… et ne pas penser aux moments où il se retrouve seul dans ce lieu froid et aseptisé.

▬ Au fait, la nourriture est pas trop dégueu, ça va ? J'espère qu'elle n'est pas très bonne comme ça j'aurai une excuse de plus pour oser venir ici. J't'apporterai de la bonne bouffe !

Son sourire s’élargit et il finit par rire. Cordelia et son amour pour la bonne nourriture~ Ce n’est pas compliqué de lui faire plaisir pour un anniversaire ou pour la Saint Valentin. À cette pensée, il se fige. Est-ce qu’il était vraiment en train de s’imaginer passer la fête de l’amour avec elle ? Oui. Il ne peut pas le nier, et il ne peut pas non plus nier le fait que ça lui plairait. Mais où est passé Ian, l’ancien Ian. Comment a-t-elle pu le changer aussi drastiquement ? Maintenant qu’il y pense… Ça fait longtemps qu’il n’a pas fait les bar !!
Il pousse un soupir, perturbé, et finit par sourire, serrant ses doigts dans les siens puis murmure.

▬ Effectivement… J’aurais besoin de quelque chose de meilleure qualité… Fais ce qui te plait~ Je ne dirais pas non. Mais… Est-ce que… Est-ce que ça te dirait, qu’on sorte dîner ? Un soir ? … Quand je serais sorti de l’hôpital bien sûr.

Il baisse les yeux, soudainement légèrement intimidé par cette proposition plutôt, inhabituellement, venant de lui. Boire un verre, c’est récurrent. Et en général, ça finit par aller chez l’un ou l’autre. Mais un dîner, dans un restaurant, ce n’est vraiment pas dans ses habitudes, et Cordelia le sait sûrement. Mais le pire… C’est l’attente de sa réponse. Qu’est-ce qu’elle va dire ? Est-ce qu’elle va dire oui ? Il aimerait qu’elle dise oui. Il aimerait se retrouver en tête-à-tête avec elle, et pas dans une situation comme celle actuelle. Il voudrait être avec elle dans un cadre plus… romantique ? Ce qui… ça aussi… est surprenant venant de lui. Mais bon, visiblement, il est un homme nouveau depuis l’ouragan. Alors, cet élan de tendresse toujours présent en lui, il lève les yeux vers elle pour la regarder puis glisse sa main sur sa joue, murmurant, et essayant de reprendre un peu de sa confiance légendaire.

▬ J’aimerais vraiment qu’on se retrouve dans un cadre plus… adéquat. Si tu vois ce que je veux dire.

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Ce sourire qu’il a provoqué, simplement en lui proposant un restaurant, lui fait reprendre un peu confiance. Il n’arrive plus à réprimé cette envie de tendresse. C’est tout nouveau pour lui. Il peut être tendre, il l’a déjà été, mais rarement dans ce genre de situation. Être tendre en dehors du sexe… C’est perturbant… Mais pas désagréable. Il lui sourit alors qu’il l’observe en silence, attendant sa réponse. Elle va dire oui, non ? Elle a souri ! C’est qu’elle veut bien, non ? Il est complètement perdu, perturbé par ces sentiments naissants qui maltraite son cœur et sa confiance en lui.

▬ On se fera un resto quand tu voudras dès ta sortie d’hôpital et on se retrouvera dans des cadres plus intimes, plus joyeux, plus…

Romantiques ? Il aimerait que ce soit romantique. Il ne sait pas si sera très doué pour ce genre de chose, il n’a jamais essayé, mais il y a une première fois à tout, non ? Son cœur bat à toute vitesse alors qu’il la regarde s’installer doucement contre lui. Elle s’allonge, et son odeur envahit ses narines, le faisant chavirer. Depuis quand sent-elle aussi bon ? C’est certain qu’elle a toujours eu cette odeur, mais pourquoi parait-elle encore plus divine qu’avant ? Il ne le comprendra sûrement jamais.

▬ J’essaierai quand même de corrom….de négocier avec ton médecin pour que tu puisses sortir plus tôt. J’pense que si tu te reposes chez toi ça ne posera pas de problème. Et si j’reste pour veiller sur toi, il acceptera peut-être plus facilement. Je ne suis pas médecin mais je pense que tu te remettras plus vite sur pieds si tu peux te reposer dans un lieu où t’es à l’aise. En plus on serait déjà plus tranquilles qu'ici.

Son sourire s’élargit alors qu’elle déblatère. Que se passe-t-il ? Elle a toujours été aussi bavarde ? Non, pas autant que maintenant… Elle est bavarde. Mais là, elle a l’air… Mal à l’aise ? Perturbée ? Peut-être qu’il se trompe, mais il trouve ça… adorable.

Je veux l’embrasser…

Cette pensée le surprend en plus. En général, il veut embrasser quelqu’un lorsqu’il y a une certaine tension sexuelle… Et pourtant, il n’y a rien de tout ça actuellement. Il veut juste… L’embrasser. Glisser ses doigts dans ses cheveux et la serrer contre lui, de la manière la plus simple qui existe.
Quand elle glisse ses doigts dans ses cheveux, il est pris d’un petit frisson alors que son regard se plante dans le sien. Elle a toujours été aussi belle ? Il la dévore du regard alors qu’elle observe autour d’elle, regardant tous les recoins de la chambre d’hôpital. Et lui, il détaille ses traits… Ses pommettes… Les lignes de son nez… Ses lèvres, très légèrement gercées par le froid extérieur… Ses cils qui bougent en fonctionne de la direction de son regard… Puis ces yeux bleus qui le sondent… Il frissonne encore, et quand elle parle, il ne tient plus. Sa main se glissent dans sa nuque et il l’approche de lui pour joindre ses lèvres aux siennes, fermant les yeux.
Il l’embrasse, venant la serrer contre lui, et délicatement sa langue vient se glisser entre ses lèvres pour joindre la sienne. Il se sent bien… Son cœur bat à toute vitesse. Il ne sait pas comment lui dire ses sentiments… Peut-être que les actes suffiront ? Il ne sait pas. Pour l’instant, la seule chose qu’il sait, c’est qu’il veut qu’elle reste contre lui, qu’elle ne s’éloigne pas. Qu’elle lui sourisse encore. Qu’elle parle… Qu’elle rit… Et qu’elle l’enlace. Ses doigts se glissent dans ses cheveux alors que, doucement, presque à contrecœur, il éloigne ses lèvres des siennes. Il ne sait pas vraiment s’il est d’humeur à avoir du sexe joueur… Il la désire, c’est certain… Mais de manière beaucoup plus douce… et tendre. Alors il se contente de chuchoter, non loin de ses lèvres, le regard rivé au sien.

▬ Si seulement je n’avais pas cette fracture… Je t’aurais fait l’amour tout en te gardant contre moi…

Il est sérieux… Il n’y a aucune once de jeu dans son regard. Elle ne peut y lire que désir, tendresse et… amour ?

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C’est un sentiment qu’il n’a pas encore apprivoisé. Il est un peu perdu, mais une petite voix lui chuchote de se laisser aller, de le laisser venir à lui et de l’embrasser complètement. Il n’a pas si peur que ça. En temps normal, il aurait eu peur, car cela signifie un engagement, et l’engagement n’est pas quelque chose qui lui ressemble. Il aime sa liberté, il ne sait pas s’il veut vraiment faire une croix dessus cependant, l’idée que Cordelia soit touchée par quelqu’un d’autre, qu’elle se love dans d’autres bras, embrasse d’autres lèvres, lui plait encore moins. Cordelia… ou sa liberté… ?
Au fond, il connait déjà la réponse. Car, si c’est à elle, ça ne le dérange pas d’être enchaîné. Il l’observe, son regard passant de ses yeux azur à ses lèvres pulpeuses et alléchantes, et ainsi de suite, dans l’attente de ses douces paroles. Laisser le temps à son corps… Elle a raison, il le sait. Mais quand elle est si proche… à portée… C’est une véritable torture. Il veut l’embrasser encore, la toucher, la faire doucement gémir pour lui… Il faut qu’il se retienne. Mais elle lui a tellement manqué…
Soudainement, il sent sa main, glisser, se faufiler, loin d’être innocente. Elle s’approche dangereusement de son sexe et quand elle l’atteint, il inspire profondément. Mais qu’est-ce qu’elle fait au juste ? Elle l’éveille ? Alors qu’ils sont dans un lieu public ? Avec des infirmières qui peuvent entrer à tout moment ? Honnêtement, il n’est pas déçu d’elle, ça ne l’étonne pas tant que ça, mais quand elle retire sa main, c’est un véritable supplice qu’elle lui fait subir.

▬ C-Cordelia…

Elle l’enlace et son cœur bat à tout rompre dans sa poitrine. C’est malin… Il a envie maintenant… Et ferme ses yeux au contact de ses lèvres. Ses bras viennent lui rendre son étreinte, et il la serre contre lui, devenant de plus en plus conscient de sa présence, à mesure que son envie monte. Elle rompt le baiser, vient se blottir contre lui, enfouissant son visage dans son cou et il inspire profondément pour se détendre, fermant les yeux. C’est fou comme il se sent bien avec elle…

▬ Je t’aime Ian… C’est pas du tout pareil les journées sans toi.

Son cœur manque un battement et il ouvre les yeux. Elle l’a dit… Elle l’a véritablement dit. Dans la réserve, elle l’avait sous-entendu mais là, elle l’assume totalement et ça ne le laisse pas insensible, au contraire. Un sourire étire ses lèvres alors que son regard s’éclaire. Seigneur, ce qu’il a envie d’elle. Il veut tout d’elle. Son corps… Son cœur… son âme… Son amour… Tout. Il a besoin d’elle… Il s’en rend compte à présent. Doucement, sa main vient sous son menton pour redresser son visage et croiser son regard. Il sourit tendrement, son cœur ne se calmant pas dans sa cage thoracique.

▬ Je n’ai jamais dit ce genre de chose… et pourtant… C’est, il me semble, ce qui se rapproche le plus de ce que je ressens pour toi.

Oui. Il l’aime. Ce n’est pas plus simple, ni plus compliqué. Juste de l’amour. Un sentiment qui lui est encore inconnu mais qu’il accueille à bras ouverts. Si c’est elle, il peut se le permettre. Délicatement, il approche son visage du sien pour finalement ravir ses lèvres avec tant de désir. Il veut qu’elle le touche encore… Dès qu’elle le touche, il s’éveille, sans pouvoir se rendormir… C’est une torture… Et elle est son seul remède. Son baiser se fait plus passionné et ses mains se glissent dans ses cheveux pour la maintenir contre lui. C’est seulement quand son corps quémande de l’air, qu’il rompt le contact, pour murmurer, haletant, son sourire naturellement séducteur revient sur son visage à mesure qu’il parle.

▬ Je t’aime Cordelia… Et j’ai envie de toi… Tu m’aides… à prendre une douche ?

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Ta place est auprès de moi, la mienne auprès de toi

Ian commence à manquer de patience, ça se sent. Je le comprends. Ca rendrait fou n’importe qui de devoir rester à l’hôpital sans rien faire alors qu’on sent en forme. Je lui rappelle tout de même que dans son état, il faut qu’il prenne réellement le temps de se reposer. Moi aussi j’aimerais qu’il puisse rentrer chez lui, reprendre le boulot et pouvoir reprendre ses activités comme avant. J’aimerais pouvoir me retrouver à nouveau dans ses bras et passer des moments torrides contre lui. Mais on doit attendre.

Pour le motiver à être patient, je lui fais gentiment comprendre ce qui l’attendra à sa sortie d’hôpital. Sauf que je crois que sans le vouloir, j’ai surtout réussi à le rendre encore plus impatient. Oups. Ce n’était pas mon intention. Enfin pas tout-à-fait  mon intention. J’avoue qu’une part de moi a envie de pouvoir lui faire une gâterie déjà maintenant et savoir que son corps réagit déjà à une simple caresse, c’est assez satisfaisant. L’entendre prononcer mon prénom aussi.

Je profite de l’étreindre en douceur avant de lui murmurer plus clairement ce que je ressens pour lui. Je l’ai déjà sous-entendu le jour de l’ouragan mais je ne dois pas me voiler la face, ce jour-là je ne pensais pas que ce serait si fort. Que j’en serais au stade où je ne me sentirais pas « bien » sans Ian à mes côtés, dans ma vie. Puis quitte à ce que ce ne soit pas réciproque et qu’ensuite notre relation soit un peu bizarre, autant que je sois totalement honnête avec lui. Autant lui dire tout haut ce que je pense tout bas.

Je ne m’attendais pas à voir un sourire sur son visage. Je ne l’ai jamais vu en couple, je crois même que cette idée ne l’a jamais effleuré alors j’ai pensé qu’il ne serait pas du genre à avoir une relation sérieuse. Et du coup, que ma déclaration lui fasse plus peur qu’autre chose. Pourtant il sourit. Alors les doutes que j’ai depuis tout à l’heure sont avérés ? Oui. Je le comprends à travers ses mots. À travers ses gestes. À travers son sourire redevenu séducteur mais qui lui va si bien. Et le coup fatal. La phrase que je rêvais d’entendre au fond de moi.

- Je t’aide à faire tout ce que tu voudras.

Un sourire séducteur et taquin est apparu ur mon visage. Je me lève ensuite et l’aide à en faire de même. Enfin il y arrive seul mais je reste tout de même aux aguets au cas où un mouvement est encore compliqué pour lui dans son état. Je prends aussi ses produits de douche. Normalement il y a déjà une serviette dans la salle de bain et la tenue d’hôpital…je ne crois pas qu’ils fournissent à volonté. Je crois qu’ils en donnent une tous les jours ou tous les deux jours. Je ne sais pas trop.

Je viens avec Ian dans la salle de douche, restant proche de lui au cas où il souhaiterait avoir un appui pour marcher. Une fois à destination, je pose ses produits et abaisse le siège situé dans la douche pour les patients ayant besoin de s’asseoir. Ian ne voudra peut-être pas s’asseoir durant le lavage mais je ne lui laisserai pas le choix. Je viens ensuite face à lui en gardant mon sourire et lui retire gentiment sa tenue d’hôpital. Soit ça lui a donné des idées, soit il avait déjà prévu le coup depuis sa demande d’aide. Toujours est-il qu’il n’est pas le seul à voir voir le tissu le quitter. Ma peau se retrouve de plus en plus dénudée, quittée par ma robe et mes sous-vêtement. J’observe au passage son corps, passant une main sur son torse puis ses côtes et enfin le ventre. Je ne peux pas m’empêcher de repenser à ce jour où il s’est retrouvé coincé sous l’étagère. Ce jour où j’ai cru le perdre.

- C’est pas moi qui suis censée me laver, beau gosse.

Mon sourire trahit cependant mon amusement face à la situation. Prendre une douche avec lui ne me dérange nullement.

-  Ce serait dommage de mouiller ces si jolis vêtements.~

Je ricane face à cette réponse tandis que mes lèvres viennent finalement se poser sur son cou pour un doux baiser. Il est maintenant temps pour lui de se laver. Je détache mes cheveux afin de changer la coupe, passant de couettes à un simple chignon un peu bordélique. Ca m’évitera d’avoir les cheveux trop mouillés. Ceci étant fait, je pousse doucement Ian dans la cabine de douche et surtout vers la chaise dépliée. J’allume le jet d’eau et le dirige gentiment vers Ian lorsque l’eau est à bonne température.

- J’espère que la vue plaît au patient.

Oui. Je suis sûre qu’elle lui plaît. Il ne m’aurait pas retirée ma robe sinon. Je prends ses produits et le lavage débute enfin. Mes mains se déplacent avec douceur sur son corps, effectuant des caresses sensuelles et m’attardant sur les zones érogènes. Ce serait dommage que son désir disparaisse aussi vite.

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C’est un sentiment qu’il ne connait que depuis peu, et pourtant, il le guide de manière tellement naturelle, comme si c’était inné. Ça l’est sûrement. Mais ça reste tout de même étrange pour lui. Les mouvements lui viennent sans qu’il n’ait à réfléchir. Il caresse tendrement sa joue, partage ses sentiments, et quand son regard croise le sien, il se sent bien. Et la lueur séductrice qu’il y voit lui plait d’autant plus.

▬ Je t’aide à faire tout ce que tu voudras.

Son sourire s’élargit, répondant à la taquinerie de l’italienne. Bien sûr qu’elle le ferait, c’est Cordelia après tout. Elle se redresse et Ian essaye de bouger lentement pour sortir à son tour du lit, faisant attention à ne pas se faire mal à la jambe. Boitillant, il la suit jusqu’à la petite salle d’eau de sa chambre d’hôpital. Déjà que c’est compliqué de marcher avec une fracture, mais c’est encore pire avec une érection… Il sert les dents mais finit par réussir à atteindre la destination. Il déteste être estropié… Il déteste être celui qu’on aide… Mais il doit faire avec…

Elle pose les produits et rapidement, abaisse le siège, mais le psychologue ne s’y installe pas encore. Il se content de se tenir au lavabo pour rester debout. Il préfèrerait rester debout et se laver comme ça, pour pouvoir la serrer contre lui mais il n’est pas assez têtu et stupide pour ça, il s’assiéra quand il commencera à se laver. Elle vient devant lui, et lui retire sa robe d’hôpital. Mmh… En vrai… Il pourrait s’y habituer. Ce n’est pas désagréable d’être sous ses petits soins, d’autant plus quand elle se laisse déshabiller devant lui. Bordel… Il la débarrasse de sa robe… Suivi de près par ses sous-vêtements.
Pendant que sa main caresse son corps, et Ian se met à frissonner. C’est tellement agréable…

▬ C’est pas moi qui suis censée me laver, beau gosse.

Certes… Il fait un petit sourire en coin, se donnant un air innocent. Mais comment peut-il se laver quand elle est en tenue d’Ève devant lui ? Impossible. Il tend les mains, essayant d’attraper ses hanches pour l’attirer à lui.

▬ Ce serait dommage de mouiller ces si jolis vêtements.~

C’est vrai, non ? Elle n’a pas de vêtements de rechange, elle. Non ? Il ne faut donc pas les mouiller ! Elle rit, faisant sourire d’autant plus le psychologue, et il ferme les yeux quand il sent ses lèvres venir explorer son cou. Mais elle finit par s’écarter, pour changer de coiffure. Ian se contente de l’observer faire, la trouvant tellement belle, sous le charme. Puis elle le pousse doucement, l’invitant à s’assoir et, s’aidant de la rambarde accrochée au mur, destinée aux handicapés, le psychologue obéit, faisant attention à ne pas se faire mal.
Pendant qu’elle s’occupe du jet, Ian se contente de la dévorer du regard en souriant. Vraiment, il pourrait s’y habituer. Elle commence à le mouiller et Ian ne cache pas son regard insistant.

▬ J’espère que la vue plaît au patient.

▬ Mmh… Je devrais me fracturer la jambe plus souvent ~

Il lui fait un clin d’œil, alors qu’elle récupère ses produits de douche et commence à le savonner. Ian se laisse faire, s’adossant au mur carrelé et froid, sans la quitter des yeux. Il a envie… Plus ça va, plus il la veut… Et encore plus quand elle s’attarde sur certains points qu’elle connait bien. Son regard devient de plus en plus embrumé, désireux…

▬ Cordelia… Je suis sérieux. Je te veux. Je ne vais pas pouvoir jouer longtemps.

C’est difficile de résister… maintenant qu’il est aussi guidé par l’amour qu’il lui porte.
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Ta place est auprès de moi, la mienne auprès de toi

Il est temps de faire prendre la douche au psychologue. Non pas qu’il pue mais quand même un petit peu. Et puis ça lui fera du bien, ça le détendra. Ou je le détendrai. Ou les deux. À la salle d’eau, le déshabillage se passe en douceur pour tous les deux. Lui plus que moi. Je reste très attentive à ce que je fais pour ne pas risquer de lui faire mal. J’en suis même venue à déplier la chaise dans la douche pour qu’il puisse s’installer tout à l’heure. Je ne lui laisserai pas le choix. Soit il s’assied de son plein gré, soit je m’arrangerai pour qu’il pose son cul sur la chaise contre son gré.

Notre petit jeu de séduction continue mais je n’oublie pas l’objectif principal pour autant. Je le pousse donc doucement sous la douche et mets l’eau à bonne température pendant que le patient s’assied. C’est bien, il l’a fait de son plein gré. Tant mieux. Ca m’aurait fait chier de devoir l’y obliger.

- Si ce n’est que ça, je peux venir prendre des douches plus souvent avec toi.

Je ricane même si le sous-entendu est très sérieux. Je ne dirais pas non à être sous la douche ou dans un bain avec lui, à se laver mutuellement et à avoir les bonus qui font du bien. En parlant de ça, mon lavage le titille – en même temps c’était un peu le but – mais peut-être trop. Je m’installe doucement sur lui en faisant bien attention à ne pas écraser une zone douloureuse, liant nos deux corps dans le même temps puis m’approche de son oreille pour lui murmurer quelques mots.

- T’en fais pas, on ne va plus jouer. Promets-moi juste de ne pas me cacher si la suite accentue tes douleurs.

Parce qu’à choisir entre prendre du plaisir mais qu’il souffre ou être frustrée mais qu’il n’ait pas mal, mon choix est vite fait. Je prends la deuxième solution sans hésiter. Notre « sport » commence alors. Tranquillement. Mes mains posées sur les épaules de mon partenaire. Je reste attentive au moindre signe qui pourrait indiquer que ça ne va pas. De toute façon je ne resterai pas sur lui pendant tout l’ébat. Le final se fera d’une autre manière…


Ca m’avait manquée. Être contre lui, vivre un moment plaisant avec lui, m’amuser avec lui. Tout m’avait manquée. On n’a fait que s’adonner aux plaisirs de la luxure dans cette douche et pourtant j’ai l’impression que cette fois ce n’était pas pareil. Non en fait, ce n’est pas qu’une impression. Ce n’était vraiment pas pareil. Le plus drôle est que la seule fois où j’ai été en couple, la luxure n’avait jamais été aussi bien qu’en cet instant. C’est ce qui arrive quand on rencontre LA bonne personne ? Je regarde un instant Ian, agenouillée devant lui avec un petit air inquiet.

- Comment tu vas ?

Je n’ai pas l’impression que ses douleurs aient été accentuées durant l’acte mais je préfère m’en assurer. On a pu aller jusqu’au moment ultime mais je n’ai pas oublié ce qu’il s’était pris durant l’ouragan. Restant encore à genoux, je viens me caler entre ses jambes et pose ma tête contre son ventre, passant mes bras autour de la taille de l’homme. J’aimerais tellement pouvoir accomplir le miracle de le guérir de toutes ses blessures. Stupide ouragan. Un sourire se dessine tout de même sur mon visage en repensant à ce qu’on vient de faire dans ce lieu dédié aux soins.

- En tout cas, ce n’était vraiment pas pareil que d’habitude. Il y avait un truc en plus et c’était encore plus plaisant.

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