[L'Ouragan] Jason Carter, 32 Welford Place, Apt 3

Ce jour-là, Jason était en train de réviser à la maison. Hyper concentré, il ne remarqua rien jusqu'à que Sam se mette à crier. Il laissa son stylo de côté et alla prendre le bébé dans ses bras.
- Ouah ! C'est quoi ce temps ? Pas étonnant que tu te sois réveillé. Chut, tout va bien Sam, c'est juste un orage, ça va passer.

C'est alors que son père, James, toqua à la porte. Il avait son portable à la main.
- Jason, je vais chercher ta mère, avec un temps pareil...
Il avait laissé sa phrase en suspens pour appuyer sur la touche "appeler". Mais au lieu de la continuer pendant le bip, il fit une tête étrange.
- Je peux t'emprunter ton smartphone, il a un meilleur réseau ici que le miens.
Le fils débrancha l'appareil et l'alluma. Il l'avait éteint pour se concentrer. 16h35, pas d'internet ni de réseau. James, surpris, alla tenter le téléphone fixe sans plus de succès.
- Je vais voir chez les voisins.

En sortant l'adulte avait laissé la porte ouverte. Son fils entendait leur conversation. Ils n'étaient pas les seuls à avoir ce problème.
Jason berçait son enfant, sans réussir à le calmer. Quand soudain, les lumières s'éteignirent. Il entendit son père jurer. L'adolescent sortit immédiatement son tel pour mettre l'appli lampe torche. 16h40.

Il essaya de rallumer les plombs, en vain. La lumière ne revenez pas.
Il décida de rejoindre son père et les voisins qui commençaient à affluer pour comprendre ce qui se passait.
En franchissant le seuil, il percuta une voisine qui sortait brusquement. Jason lâcha son smartphone pour protéger le petiot. On entendit le bruit d'un sac qui tombait et se répendait sur le sol.
- Que personne ne bouge ! ordonna la personne en commençant à rassembler son trousseau à taton. Même pas un désolé, serieux...
Le bruit avant semble-t-il distrait Sam qui se calmait un peu. Jason ramassa son portable toujours allumé. 16h51.

Bientôt, une sorte de réunion s'installa dans le hall d'ascenseur. N'y manquant pas, un nouveau venu glissa sur le rouge-à-lèvre de la femme et faillit entraîner tout le monde dans la foulée. Heureusement un grand barrac le rattrapa et leur sauva la mise.

Un silence s'installa. On entendait plus que les cris du bébé, le vent et la pluie qui cognaient aux vitres.