À droite, l'école et ses élèves normaux, comme tout le monde.À gauche, le centre de redressement pour jeunes dangereux.Maintenant réunis, pour le pire.
Venez participer à la journée d'introduction des clubs ! Nourriture et activités pour tout le monde ~
Forum fermé. Indarë rouvre ses portes à une nouvelle adresse.
Si vous étiez partenaires et que vous souhaitez revenir dans notre liste, vous pouvez : - Ajouter votre fiche parmi nos partenaires en passant par cette page : https://indare.forumactif.com/h20- - Changer notre fiche et nos boutons pour les remplacer par ceux-ci : https://indare.forumactif.com/t84- - Changer le nom du forum en "Petits secrets d'Indarë"
Pour les anciens membres qui souhaiteraient s'inscrire à la V2, c'est par ici → https://indare.forumactif.com/ Pas mal de choses ont changé donc pensez à lire tous les sujets. J'ai aussi listé le plus gros des modifications dans le MP général envoyé pour l'ouverture.
Salut, c'est Davian, c'est bientôt l'heure de la rentrée. J'espère que les entraînements du MI6 n'ont pas été trop rudes durant les grandes vacances parce que le mercredi 5 Septembre sera ton premier jour sur le terrain. Je te détaillerais au mieux la mission lorsqu'on sera ensemble à Fantasyland, mais pour résumer : Les services Britanniques ont intercepté une communication du Cartel House, un émissaire a un petit rendez-vous avec l'un de ses acolytes à Fantasyland. Apparemment, ce type doit lui livrer un paquet important. Notre but dans un premier temps est de les suivre et les espionner discrètement. Puis par la suite, il faudra trouver un moyen pour leur piquer discrètement le paquet. C'est seulement à ce moment-là que les agents du MI6 et la police pourront intervenir pour les intercepter et les mettre hors d'état nuire. Les flics ne peuvent pas chopper précipitamment ces types, au risque qu'ils détruisent ou fassent disparaître le fameux colis. Ce truc est notre objectif principal. Je t'en parlerai mieux lorsqu'on sera à Fantasyland, je te laisse. À plus tard Roxanna.
– Messagerie du téléphone portable de Roxanna Middleton. MMS envoyé par un « Anonyme » le Samedi 1er Septembre.
Mercredi 5 Septembre, 10 heures 30
« Bien ! Maintenant rassemblez-vous ! Du calme, s’il vous plaît, s’exclama à haute voix un professeur de l’institution Indarë. »
À bord d’un un bus dépêché par l'école pour emmener tous les participants à l’école, nous finîmes par débarquer et poser pied vers la porte d’entrée du fameux parc d’attraction Fantasyland. À peine, nous sortîmes du bus, on pouvait entendre l’un des profs crier aux élèves ses instructions. Tandis que la majorité des élèves sortirent précipitamment du bus tout exciter de pouvoir s’amuser dans le parc d’attraction et quelques-uns qui tiraient une sale tête en débarquant dans le parc d’attraction. Marchant lentement, mais sûrement je finis par sortir en dernier du véhicule. En même temps avoir une attelle à la jambe, ça n’aide pas à la marche.
Vous vous demandez sûrement comment je me suis fait ça ? C’est une longue histoire, mais pour vous résumez, c’est dû à un « petit incident. » Le genre de petit incident où on se fait kidnapper par une étrange jeune fille. Le genre d’incident où on se retrouve réveillé dans un pays étranger à l’autre bout du monde. Le genre de petit incident où on a dû traverser près d’un tiers des pays de la planète. Le genre de petit incident où on se fait poursuivre par une organisation qui veut votre peau et occasionnellement celle de vos compagnons. Le genre de petit incident où on se prend 4 balles, dont deux dans le dos, une dans la jambe gauche et une autre dans le bras droit.
J’ai pu enfin revenir au Royaume-Uni suite à ce long périple, mais j’ai dû rester au moins deux semaines à l’hôpital. Les médecins et les chirurgiens sont parvenus à me soigner, mais maintenant me voilà dans un sale état. J’ai désormais un bandage sur la joue gauche, un plâtre dans le bras droit et un bandage qui recouvre pratiquement une bonne partie de mes épaules. Fort heureusement, je pouvais encore marcher, mais je ne pouvais pratiquement plus courir. En même temps, j’avais une attelle sur la jambe gauche pour stabiliser ma jambe.
Malgré ces blessures, j’avais l’obligation de participer à la mission, elle avait une importance capitale pour mettre en difficulté le Cartel. Bien sûr et fort heureusement, la haute hiérarchie du MI6 n’est pas constituée entièrement d’idiots. Du coup pour m’assister et me remplacer dans cette mission, des agents d’ombres étaient postés et dissimulés dans le parc d’attraction. Ces derniers avaient avant tout pour objectif d’assurer plus ou moins nos arrières et surtout d’agir au bon moment. Même si je ne pouvais pas physiquement participer activement à la mission, mon rôle (désormais secondaire) était de faire du repérage et de communiquer avec Gordon à distance, ainsi que ses agents « dormants » dans le but de trouver l’émissaire du cartel et son acolyte.
Cependant, pour rapprocher de ces individus, il fallait quelqu’un de particulièrement discret et qui n’éveillerait aucun soupçon de leur part. Vous l’avez deviné, c’est là qu’entre en scène notre nouvelle recrue, la dépressif Roxanna Middleton.
Par ailleurs, lorsque toute la classe se regroupa et que les profs commencèrent à faire les appels. Me rapprochant doucement vers notre jeune « héroïne », je pris une voix qui se voulait amicale, mais qui en réalité cachait des intentions derrières :
« Salut Roxanna, j’espère que tu as pu à peu près passer d’agréable vacance. »
Alors que l’essentiel des élèves passèrent leur temps à discuter de tout et de rien. Aussitôt, je profitais de cette situation pour prendre pendant un bref instant un visage plus sérieux à l’égard de la jeune fille :
« Je suppose que tu as lu le texto. Comme tu peux me voir, je ne pourrais malheureusement t’assister seulement à distance et à l’arrière au cours de cette sortie. »
Commentaires/Citations : Face à un échec inéluctable, certains pleurent, certains s'accrochent, certains renoncent. Moi, je souris. Accorde-moi d'échouer et je t'aimerai à jamais.
Jeu 24 Jan - 20:54
Roxanna Middleton
5 Septembre 2018
Bienvenue à Fantasy Land
Davian Dupont
La semaine d'intégration n'était pas quelque chose qui l'intéressait particulièrement. Outre le fait qu'il n'y en avait pas eu lors de sa première année, elle connaissait maintenant assez l'école pour ne pas avoir voulu s'y inscrire et, de toute manière, le but de ce genre 'événement étant de "s'intégrer", ce n'était pas vraiment sa place. Elle avait mieux à faire que de chercher à se lier d'amitié avec des gens qui n'avaient aucun centre d'intérêt commun avec elle – ou même avec ceux qui en avaient, à vrai dire. Et pourtant elle était là aujourd'hui. Pas pour se gaver de barbe à papa (même si elle le ferait quand même) et la sentir lui tourner l'estomac après un manège, mais pour une mission. D'ailleurs, son ticket pour Fantasy Land ne venait même pas d'un de leurs "sacs d'intégration", vu qu'elle n'en avait pas commandé. Il venait du MI6. De son travail. L'idée était beaucoup trop plaisante pour ne pas lui tirer un petit sourire, qui tira à son tour une réaction surprise à sa voisine de siège.
- Est-ce que... tu viens de... sourire ? Toi ? - Qu'est-ce que ça a de si surprenant ?
Une question posée d'un ton neutre à laquelle elle n'écouta pas la réponse. Plus la fille se ferait d'idées sur les raisons de sa présence ici, mieux ça serait. Les rumeurs rendraient la vérité bien plus difficile à deviner... peut-être même impossible. Elle n'était pas à proprement parler soupçonnable de ce genre d'activités, malgré son intelligence. Son comportement en soit n'avait pas changé, elle était la même depuis la rentrée qu'elle l'avait été avant les vacances, du moins aux yeux du monde. Elle passa le reste du voyage à ignorer consciencieusement les babillages de sa camarade, plongée dans la nouvelle série de SF qu'elle avait dégotée à la médiathèque du coin. Rien de transcendant, mais c'était suffisant pour l'occuper le temps du trajet.
- Je sais pas comment tu fais pour lire dans les transports, moi ça me donne mal au cœur. Au fait, tu savais que...
Roxanna leva les yeux au ciel et concentra tout son attention sur le texte. C'était clairement plus intéressant que cette fille, en tout cas. Heureusement pour ses oreilles et sa patience, leur bus finit par atteindre sa destination et sa voisine se précipita dehors avec les autres, lui laissant un peu de calme. C'est avec ce même calme qu'elle rangea son livre dans son sac à dos et rejoignit le reste des élèves, se mêlant au groupe "de bonne humeur mais moins surexcité" qui formait la deuxième vague à sortir du bus. Davian ne tarda pas à s'approcher et elle le dévisagea un instant, un peu surprise mais pas choquée outre mesure. Bon, elle ne s'attendait pas à ce qu'il soit dans cet état, mais elle savait aussi qu'ils l'avaient envoyé en mission cet été sans avoir eu plus de détails.
- Ça allait... Qu'est-ce qui t'est arrivé ?
Jouer le jeu et faire bonne figure, il avait de toute façon sûrement une histoire bien rodée pour expliquer ses blessures et c'était sans doute mieux, au cas où quelqu'un les écouterait. Très vite, les conversations des élèves se diversifièrent et se détachèrent un peu d'eux, et elle laissa volontairement passer quelques personnes extérieures devant elle quand ils se rendirent à la file d'attente pour être un peu plus à l'écart de ses camarades, histoire qu'ils aient encore moins de chances de les entendre. C'est ce moment que choisit Davian pour lui parler du texto et elle hocha la tête. Oui, elle l'avait lu, et elle l'avait aussi supprimé après coup, parce qu'elle connaissait l'infaillibilité de sa mémoire autant que la probabilité que son portable tombe entre de mauvaises mains. Autant éviter les risques.
- A distance à quel point ? Tu ne vas pas entrer ?
Seule pour sa première mission ? Elle ne savait même pas que c'était légal et, à vrai dire, elle aurait préféré que ça ne soit pas le cas. Elle avait un peu de mal à passer pour une fille normale quand elle était seule, parce que la banalité de son style et de son apparence ne suffisaient pas toujours. Elle avait des manières d'agir qui tranchaient parfois avec celles des autres personnes de son âge, pour ne pas dire tout le temps, et c'était plus facile à cacher quand on avait quelqu'un d'un peu plus normal ou d'un peu plus accoutumée à la chose avec soi.
« C’est une très longue histoire … Je ne pense que ça soit le lieu idéal pour en parler. »
Ouais, une longue histoire que je n’avais nullement envie d’expliquer en largueur … Lorsque je lui annonçais ceci avec un bref regard qui se voulait sérieux et ferme :
« Je suppose que tu as lu le texto. Comme tu peux me voir, je ne pourrais malheureusement t’assister seulement à distance et à l’arrière au cours de cette sortie. »
Roxanna me demanda instinctivement d’une voix totalement neutre :
- A distance à quel point ? Tu ne vas pas entrer ?
Alors qu'on laissait la majorité des gens passés l'entrée du parc d'attraction de Fantasy Land, je pouvais y lire dans le visage de Roxanna un certain doute pour la mission. Ainsi, sortant de ma poche deux petites oreillettes que je montrai discrètement à ma camarade, je lui répondis par la suite d'une voix détendue et particulièrement calme :
« Ces petits trucs seront très utiles pour qu'on reste en contact à distance. Je serais à tes côtés dans un premier temps. C'est lorsqu'on aura localisé la cible qu'on va devoir se séparer et encore, je serais juste derrière toi à quelques mètres pour couvrir tes arrières. Je pourrais cependant les occuper et les distraire pendant quelques instants pendant que tu te faufiles derrière eux. Ce ne sera pas moi qui me chargera de leur voler le colis, c'est toi qui vas jouer ce rôle. »
M'arrêtant juste un instant, je lui montrai également en l'espace de quelques instants un autre petit appareil situé sur mon tee-shirt sous mon blouson noir et ma veste, cette petite chose n'était d'autre qu'un micro suivi et utilisé par les agents du MI6. Cachant aussitôt le minuscule objet sous mes habilles, je repris à nouveau de la même intonation :
« Ce petit truc ce sera d'une grande aide, l'agent Gordon, le gars qui t'as interrogé, se cache et nous surveille au loin. Des agents du MI6 sont également de la partie, ces derniers sont cachés parmi la foule du parc d'attraction. Lorsque tu auras chipé discrètement le colis et t'éloigner d'eux, les agents du terrain pourront intervenir pour arrêter et coincer ces types. J’ai également amené ceci au cas où. »
Jetant un bref regard pour savoir si on une ou plusieurs personnes nous observaient, je lui montrai également le mini glock sous ma veste, je repris par la suite (après avoir rangé mon arme) constant qu'aucune menace ne pesait sur nous :
« Si ça dérape, tu cours et tu te casses. Ne joue pas les héroïnes, le plus important est que tu restes en vie, mais surtout que tu ne sois pas capturé. Sinon ça risque réellement de mal finir. Néanmoins, si t’arrives à te la jouer discrète et à suivre les ordres, ça devrait bien se passer. Bref, est-ce que t’es prête ? »
Une fois que la jeune fille répondit, nous entrâmes finalement à l’intérieur du parc avec le reste de notre classe après un bref contrôle des agents de sécurités de nos sacs à dos. Me faisant passer pour un jeune garçon hospitalisé accompagnant les élèves et les professeurs. Nous suivîmes notre classe tel de bons petits écoliers obéissants et modèles. Dans un premier temps, les professeurs nous firent un bref briefing et récapitulatif des règles à respecter. Lorsque nous eûmes quartiers libres, nous décidâmes de nous séparer des autres. Marchant juste quelques minutes à travers le parc, nous finîmes par arriver à proximité du point de rendez-vous. Cependant, les hommes que nous recherchions, n’était pas encore arrivé sur place. Tournant mon regard en direction de Roxy, je lui dis d’une voix un peu plus détendue :
« Bien, nos amis ne sont pas encore arrivés, est-ce que ça te dit qu’on aille acheter une glace en attendant ? »
Par la suite, prenant une voix plus sérieuse pour murmurer pendant un bref instant dans les oreilles de ma camarade :
« C’est juste pour la couverture, fait mine de faire ta tête habituelle. »
Commentaires/Citations : Face à un échec inéluctable, certains pleurent, certains s'accrochent, certains renoncent. Moi, je souris. Accorde-moi d'échouer et je t'aimerai à jamais.
Ven 22 Fév - 18:25
Roxanna Middleton
5 Septembre 2018
Bienvenue à Fantasy Land
Davian Dupont
Ses explications la rassurèrent un peu. Bon, elle pourrait essayer d'imiter son attitude pour avoir l'air normale au début, et s'ils ne se séparaient qu'au moment clef, ça irait. Et visiblement, elle ne resterait pas totalement isolée. Si ce n'était que voler quelque chose discrètement, ça irait. Elle ne l'avait jamais fait mais elle avait un bon esprit d'analyse et elle était certaine de pouvoir repérer le moment parfait pour ne pas se faire prendre. Avec un hochement de tête rassuré, elle accepta l'oreillette tout en assimilant les informations. Elle aurait dû se douter qu'elle ne serait pas seule et que tout serait bien sécurisé, mais l'espace d'un instant, elle avait eu un doute. Elle avait encore du mal à réaliser qu'elle participait à une opération nationale. Comme quoi changer de ville avait eu du bon, mine de rien.
- Si ça dérape, tu cours et tu te casses. Ne joue pas les héroïnes, le plus important est que tu restes en vie, mais surtout que tu ne sois pas capturé. - C'est pas mon genre, répondit-elle avant qu'il poursuive.
Ensuite de quoi elle hocha la tête. Oui, elle était prête. Aussi prête qu'on puisse être pour affronter une situation de ce genre mais, dans le cas de Roxanna, le stress n'était pas l'émotion centrale. Pour la première fois depuis longtemps, elle sentait son sang pulser dans ses veines. L'attente et l’expectative. Avait-elle jamais eu un jour un défi de ce type ? Sans doute était-elle faite pour ça, dans le fond. Les choses extrêmes et dangereuses. Eh bien, elle était plutôt bien tombée.
Mais avant ça, il fallait prétendre être normale. Ne rien laisser paraître. Elle entra à la suite de ses camarades, franchissant le portail du parc et écoutant d'une oreille distraite ce que disaient les professeurs. C'était trop difficile pour elle d'être attentive : ce genre de choses ne l'intéressait déjà pas en temps normal, et elle avait des préoccupations qui, pour une fois, éveillaient son intérêt.
Ils s'éloignèrent du reste du groupe et Roxanna se contenta de suivre le mouvement, aussi peu bavarde qu'à son habitude, jusqu'à ce que Davian s'arrête, visiblement à l'endroit où ils étaient censés arrivés. Si c'était le cas, leurs cibles n'étaient pas encore présentes. Sa proposition lui tira un haussement de sourcil, mais il lui expliqua assez vite de quoi il retournait. Ah, pour la couverture. C'est vrai que l'idée qu'il lui offre une glace comme ça lui semblait un peu bizarre. Cela dit elle ne disait jamais non à une glace.
- Oui pourquoi pas, ça fera passer le temps. J'espère qu'ils en ont à la fraise.
Elle espérait aussi qu'elle n'aurait pas à s'en débarrasser avant de l'avoir finie. Mais bon, la mission passait avant. Elle parcourut l'endroit du regard jusqu'à repérer un glacier, pas très fréquenté (du moins pour le moment). Elle l'indiqua à son camarade d'un signe de tête et attendit d'être sûre qu'il viendrait pour avancer dans cette direction.
- Oui pourquoi pas, ça fera passer le temps. J'espère qu'ils en ont à la fraise, déclara Roxanna à mon égard.
Affichant juste un bref sourire, nous allâmes vers le premier marchand de glace qui se situait dans une rue du parc dédiée aux petites boutiques de confiseries et de boissons de toutes sortes. Après avoir attendu pendant quelques minutes dans une longue file d’attente, le vendeur qui n’était d’autre qu’un jeune homme âgé dans la vingtaine d’année nous demanda :
« Bien le bonjour vous deux, c’est une belle journée pour s’amuser entre amoureux. Dites-moi quel parfum souhaitez-vous ? »
Lorsque celui-ci prononça le mot « amoureux », j’étais à la fois pris de quelques mauvais souvenirs, mais surtout d’un profond malaise et d’une gêne que j’avais du mal à cacher. Néanmoins, ne voulant pas que Roxanna remarque cette attitude, je repris aussitôt mes habitudes habituelles. Soupirant pendant un bref instant, je lui dis d’une voix calme et légèrement grave :
« Bien, vous avez quoi comme parfum ? »
« Oh ! Nous avons vanille, chocolat, fraise, citron et bien d’autre encore, répondit le marchand avec un petit sourire au bout des lèvres. »
« Bien, je prendrais une boule de glace vanille et une autre au citron, ça me suffira. »
Laissant Roxy faire sa commande, le marchand nous donna peu de temps après nos cornets. Après avoir payé l’addition (la mienne et celle de ma camarade) pour 4 livres sterlings, nous décidâmes de nous asseoir à proximité des tables et des chaises en bois qui étaient à disposition pour les invités du parc d’attraction. Une fois assis et léchant les contours de ma glace, je scrutais juste quelques instants les environs pour faire du repérage et pour trouver bien évidement nos deux suspects. Même si nous étions partis commandés des glaces, ceci n’était en réalité qu’une couverture pour nous faire pour des adolescents comme les autres. Prenant une voix calme et posée, je demandais à Roxanna avec juste un petit sourire au bout des lèvres :
« Bien, comment c’est passé tes vacances ? La rentrée, la famille et tout ça ? »
Alors que je venais à peine de poser ces quelques questions plutôt assez inhabituelles de ma part, je lui annonçais d’une tonalité plus silencieuse pour qu’elle puisse suffisamment m’écouter sans que des oreilles suspectes puissent en parallèle nous écouter :
« Fait mine de parler et de faire comme si on était de vieux amis, observe aussi les environs pour faire du repérage et pour trouver nos deux bonhommes. »
Une fois le message passé, sortant rapidement mon téléphone portable pour écrire un rapide texte, je repris à nouveau (après avoir rangé mon smartphone dans ma poche) d’une voix décontractée :
« Je suis parti en Miami avec mon père, je t'ai envoyé quelques photos de nos vacances. Si t’as l’occase d’aller là-bas, n’hésite pas ! La plage, le soleil, le sable, les gens, ça vaut vraiment le coup. »
Recevant un nouveau texto sur son téléphone, j’affichais à l’égard de Roxy juste pendant un bref instant un regard qui se voulait sérieux et ferme. Bien évidemment, ces vacances de Miami n’étaient que purs mensonges, un prétexte pour qu’elle puisse jeter un coup d’œil à son téléphone. Il est vrai que j’ai envoyé un texto avec deux photos, mais ce n’était en aucun cas la plage et le sable de Miami, mais plutôt le portrait de deux individus avec une brève description :
Le Texto:
Ce sont nos suspects que nous recherchons et qui détiennent le colis.
Strauss Karn, cadre de l’entreprise pharmaceutique « Walls Land. »
Sergeï Chekov, terroriste et lieutenant du Cartel House.
C’est Strauss Karn qui doit donner le colis dans une petite valise à Sergeï Chekov. Tu dois voler la valise discrètement à Strauss Karn, l’échanger avec un faux et déguerpir par la suite avec la vraie.
En parallèle, je sortis de mon sac également une espèce de petite valise noire pour la montrer à Roxy. Continuant d’interpréter mon personnage, je déclarais en parallèle :
« Au fait, voici un cadeau, prend-le, je l’ai ramené de Miami, je ne te dis pas ce que c’est, c’est une surprise. »
Commentaires/Citations : Face à un échec inéluctable, certains pleurent, certains s'accrochent, certains renoncent. Moi, je souris. Accorde-moi d'échouer et je t'aimerai à jamais.
Mar 19 Mar - 0:06
Roxanna Middleton
5 Septembre 2018
Bienvenue à Fantasy Land
Davian Dupont
La file d'attente s'était agrandie avant qu'ils l'atteignent. Mais ce qu'on obtient, quand tout dans la vie est d'un ennui mortel, c'est une patience tout aussi mortelle, même quand il y avait des glaces en jeu. Alors elle regarda la file défiler devant elle, stoïque et calme comme à son habitude, laissant son regard dériver aux alentours. Au fond, elle étudiait le terrain, mais son air blasé habituel ne quittait pas ses prunelles. Elle était assez intelligente pour savoir qu'elle devait agir "normalement", et la normalité pour elle n'était clairement pas d'être aussi souriante et joyeuse que les filles qui la précédaient dans la file et lui jetaient des regards hautains. Un tel changement dans son attitude aurait été trop bizarre, trop voyant. Finalement, ce fut leur tour, les dernières personnes s'étant éloignées avec des glaces qui avaient légèrement fait gargouiller son estomac. Le sucre, la seule chose capable de faire naître une émotion chez elle.
Enfin... le sucre et la remarque bizarre du glacier. "C’est une belle journée pour s’amuser entre amoureux." Roxanna le fixa un moment, les yeux légèrement écarquillés et clignant dans le vide et beaucoup trop de fois en l'espace d'une seconde. Comment ça, entre amoureux ? A quel moment avaient-ils l'air d'un couple ? Elle était tellement sous le coup de la surprise qu'il fallut que Davian passe sa commande pour qu'elle réagisse. Quand elle parla, sa voix comme son visage avaient retrouvé leur neutralité habituelle, avec la pointe d'enthousiasme trop mal dissimulée qui se faisait une place quand sa nourriture préférait entrait en jeu.
- Je vais prendre deux boules de fraise, s'il vous plaît.
Ensuite de quoi ils furent servis et Davian paya les glaces. Quand ils s'assirent, tout souvenir de l'étrange malaise provoqué par le glacier avait quitté son esprit. Elle était trop focalisée sur les deux choses qui l'intéressaient : sa glace et sa mission. Le petit soupçon d'adrénaline dans ses veines était trop rare pour ne pas être savouré. Avant même qu'il le lui conseille, elle observait déjà les environs, cherchant à repérer une personne suspecte. C'était comme les livres policiers qu'elle avait abandonné il y a longtemps, sauf que rien n'avait été écrit d'avance... donc rien n'était facile et logique à démêler.
- J'ai passé mes vacances en famille, comme d'hab. Le fils de ma voisine m'a encore soûlée tout du long avec ses histoires ennuyeuses.
Beaucoup trop grande part de vérité dans cette histoire. Son quotidien quand elle rentrait chez elle se résumait à des journées en famille où elle essayait de trouver de quoi s'occuper sans que son cerveau ne commence à fondre, et des après-midi dehors où le fils de sa voisine revenait lui mettre le grappin dessus pour discuter avec elle, comme s'il n'avait pas bien compris le message quand ils étaient enfants et qu'elle lui avait très clairement dit de la laisser tranquille parce qu'il était ennuyeux. Agaçant. Et même si elle n'était pas rentrée toutes les vacances, cette année, elle n'avait aucun mal à imaginer ça et à afficher l'air vaguement agacé que lui évoquait ces souvenirs.
- J'aurais préféré venir avec toi. Miami, ça a l'air quand même plus intéressant que Plymouth.
Et ça, c'était plus ou moins un mensonge. Elle n'avait jamais spécialement aimé l'été, encore moins les plages et la mer, et elle ne voyait pas ce qui pouvait y être intéressant. Mais bon, s'il fallait faire la conversation, autant la faire jusqu'au bout, aussi peu douée soit-elle pour ça. Elle s'en sortait bizarrement mieux quand ce n'était pas une vraie discussion. Entre deux phrases, elle prit le temps de sortir son téléphone pour voir le véritable message qu'il lui avait envoyé, se doutant bien qu'il ne s'agissait pas de photos de voyage.
- Joli, souffla-t-elle. C'est quand même très différent de chez nous.
Elle enregistra le visage des hommes et les figea dans sa mémoire. Oui, ils n'échapperaient pas à son regard même s'ils ne pointaient leur tête qu'entre deux murs à bonne distance. Un petit sourire étira le coin de ses lèvres juste avant qu'il lui tende la valise, remplacé aussitôt par une expression vaguement perplexe qu'elle s'efforça de changer en une sorte de... surprise contente. Quelque chose comme ça.
- Merci. Je peux l'ouvrir maintenant ?
Jouer un rôle, on a dit. A vrai dire, ce n'était pas spécialement son genre de poser des questions. En temps normal, elle analysait juste ce qu'elle avait sous les yeux pour deviner ce qu'elle devait faire, mais il fallait prétendre être deux amis qui se retrouvent après des vacances alors... eh bien autant prétendre jusqu'au bout. Personne de leur classe ne traînait dans le coin pour voir les légères différences avec son comportement ordinaire, et de toute manière personne ne l'avait jamais vue avec un ami. Ils ne pouvaient pas prévoir comment elle agissait.
Jouant le jeu, Roxanna fit mine de jouer son rôle. C’était bizarre de la voir sourire, mais si je savais que c’était pertinemment faux et qu’elle ne faisait que jouer un personnage. Voir quelqu’un sourire qui habituellement faisait la gueule et trouvait que la vie n’était qu’une expérience ennuyeuse, ça fait tout de même un certain choc. Alors que je le lui envoyais les quelques photos et que je lui présentais la valise noire avec laquelle, elle devait échanger. Celle-ci me demanda par ailleurs avec un sourire au coin du visage (ce qui était plutôt troublant) :
- Merci. Je peux l'ouvrir maintenant ?
« Oui vas-y, je t’en prie, lui dis-je avec le sourire au visage tout en scrutant et en jetant de rapides coup d’œil discret autour de nous. »
Ouvrant la valise, la jeune Roxanna découvrit à l’intérieur un objet quelque peu spécial … Au premier coup d’œil, il s’agissait d’un simple parfum d’une marque de luxe. La réalité est qu’il y avait un petit bout de papier accroché celui-ci. Jouant le jeu, je lui dis toujours de cette voix amicale avec ce faux sourire :
« Voici ton cadeau, j’ai écrit aussi un petit mot d’ailleurs. »
En découvrant le bout de papier, la jeune Roxanna comprit que ce bout de papier était loin d’être un poème :
« C’est un spray en poivre en réalité, si les choses dégénèrent, n’hésite pas l’utiliser sur l’ennemi pour l’aveugler, avant de partir. »
Tandis que je venais de lui offrir ce « drôle de cadeau. » À quelques minutes plus tard, voilà que je pris soudainement une voix bien plus sérieuse et plus discrète pour lui annoncer directement :
« Les voilà, ils sont à ta gauche. »
En effet, un homme en costard noir et plutôt en surpoids attendait depuis un banc, ce dernier était par ailleurs occupé au téléphone dans un appel. Ces traits grossiers, ces joues boursouflures, ces rides, ce visage gras, cette calvitie, ces lunettes rondes, aucun doute, il s’agissait bien Strauss Karn. D’ailleurs, la fameuse valise était déposée sur le banc à côté de lui.
Projetant un rapide regard à Roxanna pour lui annoncer que les choses sérieuses allaient désormais commencer, je repris finalement et tranquillement mon jeu d’acteur (une fois le message passé) :
« Bien, je vais devoir te laisser, je vais aller aux toilettes, je reviens dans un instant. Oh quoi que ! J’ai un dernier cadeau, ce n’est pas de moi, mais de ma mère. »
Sortant aussitôt une petite boite, Roxanna découvrit à l’intérieur tout simplement deux paires d’oreillettes. Prenant discrètement la première oreillette, je fis un dernier commentaire à l’égard de ma camarade, avant de me lever et de m’éloigner de quelques pas pour prendre mes distances surtout par rapport à ma cible.
Finalement, prenant position à l’abri des regards derrière une terrasse de café, j’observais non loin d’ici dans l’ombre ma camarade, ainsi que Strauss Karn qui fut par la suite rejoindre par un homme plus costaud, aux traits et au regard plus sévère. Aussitôt, utilisant l’oreillette que je portais à l’oreille, j’annonçais à Roxanna :
« Voici Sergeï Chekov, nos deux bonhommes vont discuter pendant quelques instants. Désormais, c’est à toi de jouer, je couvre tes arrières, mais je vais surtout distraire le public pendant que tu vas te faufiler à leur insu et piquer la mallette pour la substituer à la nôtre. Bonne chance. »
Rangeant le petit appareil de ma poche, je finis par sortir de l’ombre. Marchant de quelques pas, je fis mine de bousculer discrètement un serveur pour tout simplement faire passer ça pour un accident. Tombant à terre et prenant toutes les boissons sur la gueule, le serveur inquiet et voyant que j’étais quelque peu handicapés avec mes plâtres et mes blessures sur le corps, déclara en tenant de me relever :
« Je suis désolé, j’aurais dû vous voir plutôt. »
Alors que presque tous les regards étaient tournés vers moi, ce simple incident était en réalité un signal pour Roxanna pour passer à l’action.
Commentaires/Citations : Face à un échec inéluctable, certains pleurent, certains s'accrochent, certains renoncent. Moi, je souris. Accorde-moi d'échouer et je t'aimerai à jamais.
Mer 1 Mai - 0:51
Roxanna Middleton
5 Septembre 2018
Bienvenue à Fantasy Land
Davian Dupont
Roxanna attendit son feu vert pour ouvrir la valise. A l'intérieur, un flacon de parfum. Elle n'eut pas besoin de lire l'étiquette pour se douter que ça n'en était pas vraiment un, mais elle regarda le mot malgré tout, d'autant plus qu'il avait souligné son existence, donc il y avait sûrement quelque chose d'important. Un spray au poivre. Intéressant. Au moins elle n'était pas totalement démunie si elle faisait une erreur. Même si elle n'était pas dupe : la probabilité qu'elle fasse une erreur était assez loin dans le négatif. Leur cible était là. Elle tourna discrètement les yeux dans la direction de l'homme, mémorisa les traits de son visage, repéra la valise à côté de lui. Sa véritable cible, c'était ça. Un simple objet à échanger le plus discrètement possible, en évitant toute possibilité d'être repérée. Faisable. Même seule. Même avec pour seul soutien l'oreillette qu'il venait de lui donner. Elle n'avait jamais eu besoin de personne pour réussir quoi que ce soit, après tout, ce n'est pas aujourd'hui qui allait changer ça.
L’appareil fixé à son oreille, elle regarda le deuxième homme qui s'approcha, retenant là aussi chaque détail de son apparence. Ça n'était pas censé lui servir, mais son attention était tellement focalisée sur les deux hommes qu'elle ne pouvait s'empêcher de mémoriser leurs traits, leur carrure, les petites particularités. Sa concentration ne l'empêcha évidemment et heureusement pas, d'entendre le bruit soudain non loin d'elle, le serveur qui se faisait percuter, le bruit des boissons qui se fracassaient au sol et de son ami qui subissait le même sort.
Vive comme l'éclair, elle profita du laps de temps où les regards commençaient à tourner pour se lever, valise en main. Elle n'était pas assez rapide pour faire l'aller-retour sans être repérer, elle était parfaitement consciente de n'être ni un super-héros, ni un personnage de jeu-vidéo, mais elle avait eu le temps de réfléchir un peu pendant que Davian se levait. Elle profita de sa petite taille pour se faufiler près des deux hommes, qui regardaient encore le serveur, naturellement attiré par le bruit. Elle se permit tout de même un regard vers eux pour s'assurer que leur attention ne revenait pas sur elle avant d'échanger les valises, profitant de sa mémoire visuelle parfaite pour placer la remplaçante exactement de la même manière. Puis elle se décala un peu pour n'avoir par l'air de venir de leur banc et, quand elle fut sûre d'être globalement assez loin, elle accourut vers son camarade.
- Davian ! Ça va ? Tu t'es fait mal ?
Elle avait la mallette en main mais, avant de se lever, elle avait aussi pris soin de prendre celle contenant son "cadeau". Au final, elle avait juste l'air d'une fille qui s'inquiétait sur son ami mais qui avait tout de même eu la présence d'esprit de ne rien laisser sur son banc. Prudente, mais pas suspecte. En tout cas elle l'espérait. Pour accentuer cela, d'ailleurs, elle posa les deux valises avant d'arriver jusqu'à Davian. Pas très loin, à peine un ou deux pas pour les avoir à l’œil, mais assez pour ne pas avoir l'air d'y accorder plus d'importance qu'à l'état du jeune homme. Elle se pencha vers lui, faisant mine de l'aider à se lever pour pouvoir lui parler sans suspicion.
- C'est fait.
Elle avait chuchoté, sachant qu'il l'entendait grâce à leur oreillette, puis comme lui un peu plus tôt, elle reprit son rôle. Elle leva la tête vers le serveur, la rebaissa vers Davian, le regard toujours résolument tourné vers ses valises malgré tout.
Alors que le serveur venait de me relever, Roxanna se précipita vers moi pour me demander "inquiète" :
« Davian ! Ça va ? Tu t'es fait mal ? »
« Ça va, je suis juste tâché, mais rien de mal. »
Alors qu’elle me relevait, celle-ci déclara discrètement grâce à l’oreillette :
« C'est fait. »
Parfait, la mission principale était désormais accomplie. Continuant de jouer notre rôle respectif, Roxy me demanda :
« Qu'est-ce qui s'est passé ? »
« Cet idiot m’a bousculé sans même m’avoir remarqué. »
« Je suis encore désolé, déplora le serveur. »
« Bah, tant mieux que vous soyez désolé. Estimez-vous heureux que je n’ai rien de casser. Mais, bon ce n’est pas grave, je ne vous en veux pas, je veux juste me débarrasser de mes fringues pour pouvoir les changer, l’idéal serait de trouver des WC. »
Finalement, nous finîmes par nous éloigner de la foule après avoir jeté un regard empreint d’une certaine rancune à l’égard du serveur, histoire que ce dernier nous laisse tranquille, mais également pour rendre bien plus crédible notre numéro de « comédie. » Nous éloignant respectivement de la foule, mais gardant toujours un certain visuel sur nos deux hommes qui échangeaient de leurs côtés, je lui demandais d’une intonation discrète et à nouveau sérieux :
« Bien, ça c’est fait. Je vais aller avertir Gordon et les autres agents cachés dans le parc pour passer à la suite. »
Sortant mon téléphone portable pour tapoter rapidement sur l’écran tactile :
« Davian : On a la valise. Gordon : Bien, lorsque vous me croiserez, donnez-la-moi. Davian : Après ? Gordon : Suivez Strauss Karn quand il quittera le parc, je veux que vous le photographier, je veux savoir où il va pour qu’on puisse coincer au bon moment. Davian : Compris. Mais, pour Chekov ? Gordon : D’autres agents vont s’en occuper. Davian : Très bien. »
Montrant les messages sur mon tel à Roxanna, nous décidâmes d’attendre quelques instants en faisant mine de discuter un peu de tout et n’importe quoi que ça soit nos vacances, l’école, les goûts, etc. Peu importe si les propos révélaient la vérité ou non, le but étant de jouer respectivement comme d’habitude le rôle de simples étudiants venus s’amuser dans ce parc. Au bout de quelques minutes, Gordon finit par débarquer, ce dernier vint nous voir pour nous demander la valise. Se faisant passer pour un surveillant, j’invitais Roxy à lui donner la mallette histoire de ne pas être gêné dans la suite des opérations. S’éloignant de nous avec la mallette en main, c’est à ce moment-là que nos deux hommes se saluèrent une dernière fois, avant de partir chacun de leur côté.
Regardant Roxanna dans les yeux, je lui dis :
« Okay, c’est le moment. »
Nous levant pour suivre discrètement et un peu au long Strauss Karn qui partait en direction de la sortie du parc, je dis discrètement à ma camarade :
« Okay, si jamais, il nous remarque, il va falloir jouer les amoureux. Je n’aime pas ça aussi, mais les gens ont plutôt tendance à détourner leurs regards se sentant gênés quand ils voient un couple faire des gâteries ou s’embrasser. »
Cette annonce allait sûrement déranger Roxanna et moi-même cette stratégie me dérangeait. Cependant, si on voulait que la mission porte ses fruits, on n’avait pas trop le choix. Peut-être que ma camarade avait sûrement une bien meilleure idée, mais je n’en voyais pas d’autre.
Nouveau thème:
Alors que l’on venait à peine de quitter le parc et que l’on commençait à longer les quartiers marchands de Brixton. Soudain, à notre plus grande surprise, à proximité d’une petite bifurcation sur la droite (qui menait en direction d’une ruelle étroite), un individu plutôt étrange adossé sur le mur interpella Strauss Karn d’une voix grave :
« Bien le bonjour monsieur Strauss Karn. »
Claquant, tremblant et suant, le cadre pharmaceutique déclara en bégayant face à ce mystérieux personnage sortit de nulle part :
« Euh … qu’est-ce que … qu’est-ce que vous me voulez ? J’ai donné ce que votre chef voulait, j’ai payé ma dette pour la maison. Maintenant laissez-moi tranquille … je vous en prie. »
Camouflé par sa mystérieuse capuche rouge, l’individu ne put s’empêcher d’afficher un petit sourire ou plutôt un rictus à son égard pour lui annoncer en même temps :
« Je viens de recevoir un appel de monsieur Chekov. Apparemment, vous vous êtes moqué de lui en lui donnant une valise ... vide. »
« Mais, pas du tout, il y avait … »
Prenant immédiatement l’homme par le col sans même lui laisser le temps de terminer sa phrase, le mystérieux personnage sortit immédiatement de sa manche une petite lame s’apparentant à un scalpel pour l’égorger vif. Tombant à terre complètement sans vie, une femme se mit soudainement à paniquer voyant sous ses yeux ce spectacle plutôt macabre. Immédiatement, un vent de panique souffla dans tout le quartier. Avant même qu’on ait eu le temps de s’enfuir, le mystérieux personnage sortit aussitôt son revolver sous sa veste. Pointant son arme sur nous, le type déclara :
« Bien, vous allez me suivre, si vous êtes sage les amoureux, rien de mal ne vous arrivera. »
Commentaires/Citations : Face à un échec inéluctable, certains pleurent, certains s'accrochent, certains renoncent. Moi, je souris. Accorde-moi d'échouer et je t'aimerai à jamais.
Mer 19 Juin - 22:10
Roxanna Middleton
5 Septembre 2018
Bienvenue à Fantasy Land
Davian Dupont
Le pauvre serveur ne savait plus où se mettre. C'est vrai que Davian était plutôt véhément, dans son rôle ; mais ça collait à un gars déjà blessé et plâtré qui venait soi-disant de se faire bousculer par un serveur maladroit et inattentif. Elle resta dans son rôle en l'aidant à se relever, avant de secouer doucement la tête. Bon, au moins il avait sorti le pauvre homme de son embarras en affirmant que ce n'était pas grave, même si le regard qu'il lui lança disait plutôt le contraire. Elle ne savait pas trop sur quel pied danser. jouer la colère, ou l'amie un peu embarrassée par le comportement de l'autre ? D'un côté, son attitude était justifiable, non ? Au final, elle resta neutre, préférant se concentrer pour aider le jeune homme à s'éloigner du restaurant et de la petite foule qui s'était regroupée. Personne ne chercha à les arrêter, on s'éloigna simplement sur leur passage.
Leur mission ne s'arrêtait pas à l'échange de mallettes. Elle s'en doutait, mais elle le comprit vraiment lorsqu'il lui montra son téléphone. Suivre l'un des deux hommes qu'ils avaient dupés, hein ? Était-ce une bonne idée ? Elle ne voulait pas contester un ordre direct, loin de là, mais elle avait peur que revoir la même gamine finisse par le rendre suspicieux. Ils rendirent la valise à l'agent Gordon avant de regarder les deux hommes se séparer. Le suivre, alors... Très bien. Il suffisait d'être discrète. Facile, avec sa taille et sa carrure, sans compter la banalité écrasante de son apparence, elle se fondrait dans la masse dans difficulté. Par contre...
- Les amoureux ?
Euh... comment on faisait ça ? Est-ce qu'elle était censée... l'embrasser ? C'est bien ce qu'il venait de dire, non ? Les gens se sentent gênés quand ils voient un couple s'embrasser... Elle essaya de se représenter mentalement l'image, de s'imaginer embrasser quelqu'un, et tout ce qu'elle reçut en échange fut un frisson. Pas du genre agréable, plutôt un genre d'appréhension et de vague malaise. Elle n'était pas sûre de vouloir faire ça... Mais est-ce qu'elle avait le choix ? Elle ne pouvait pas mettre en péril la mission pour un caprice d'enfant. Mais elle n'avait jamais été attirée par personne, encore moins aimé quelqu'un, et elle n'avait pas la moindre idée ni de ce que faisaient les couples, ni de comment on embrassait. Même pour faire semblant...
- D'a...ccord.
Elle aurait dû être plus attentive en cous de théâtre... ou au cinéma. Elle étudierait la technique, pour être plus crédible la prochaine fois. En espérant qu'il n'y en aurait pas.
Ils le suivirent à l'extérieur du parc jusque dans les rues de Londres, où il finit par se faire alpaguer par un type tout sauf recommandable.Ces mots tirèrent un léger frémissement à Roxanna. Et s'il faisait le lien ? S'il la voyait, reconnaissait une gamine qui était passée près de lui et réalisait qu'elle était sûrement responsable de sa situation périlleuse ? Mais l'angoisse disparut vite, remplacée par une autre. Son regard resta fixé sur le sang qui maculait le sol et elle se retrouva figée, presque tétanisée. Quelqu'un venait de se faire tuer sous ses yeux.
Elle devrait s'y faire, non ? Elle savait que ce genre de choses arrivaient, avec un job pareil. Mais même en le sachant, même en pensant qu'elle n'en aurait rien à faire, comme du reste, elle n'arrivait pas à détacher ses yeux du liquide carmin qui coulait sur le bitume. Même quand elle entendit une arme se pointer dans sa direction. Elle était résolument incapable de relever la tête, et pourtant elle percevait les mots qui venaient d'être prononcés. Rien de mal ne vous arrivera ? L'homme qui gisait non loin d'elle témoignait du contraire. Elle frémit, résista à la pulsion qui lui hurlait de s'enfuir, déglutit, serra la main de Davian dans la sienne. Il avait l'habitude, lui, non ? Il saurait lui dire comment réagir. Là, tout de suite, elle était prête à le suivre aveuglément jusqu'au bout du monde. Par miracle, elle trouva la force de hocher la tête. Au moins elle n'avait pas à jouer de rôle pour avoir l'air d'une pauvre gamine terrifiée par la vue du sang et de la mort. Avait-elle vraiment les épaules pour ce genre de choses ?
« Bien, vous allez me suivre, si vous êtes sage les amoureux, rien de mal ne vous arrivera. Donnez-moi vos portables d’ailleurs ! Ça évitera que vous alertiez les flics. »
Cette phrase n’inspirait clairement guère confiant, j’ignorais quel était les intentions réelles de notre homme, mais on ne pouvait pas se permettre de jouer les héros surtout au vu de mon état et de l’arme qu’il pointait sur nous. En tout cas, son apparition spectaculaire n’était clairement pas prévue dans le programme, moi qui m’attendait à ce que cette mission soit juste un vol à la tire et une rapide filature.
À côté de moi, je voyais Roxanna complètement tétanisé de peur, je ne l’avais jamais vu dans un tel état, ça aurait été intéressant de la voir plus émotive au-delà de son masque de pierre, mais pas dans une telle situation. Je pouvais également sentir la peur qui la traversait à travers sa forte poignée main, elle n’arrêtait pas de fixer ce couteau empli du sang frais de Strauss Karn. Lorsqu’on est confronté à la mort pour la première, nos souvenirs et notre âme sont immédiatement marqués au fer rouge. Il a fallu que ça soit sa première mission pour que Roxy soit confronté et en fasse l’expérience. Bien, j’espère qu’elle allait rapidement surmonter cette épreuve, car ce n’était non seulement pas facile de la franchir, mais en plus il ne faudrait pas qu’elle perde la raison (surtout en plein milieu d’une mission secrète).
Toutefois, notre homme nous demandait nos portables, merde je ne pourrais pas donner le mien, les messages et les communications avec Gordon, on risquait de se faire allumer. Heureusement, j’ai pu profiter d’un bref instant de répit, au moment où la vigilance de l’assassin était occupée ailleurs, pour enlever rapidement ma carte SIM. Au moins, même si je lui donnais mon portable, il ne pourrait pas l’utiliser. Alors que la foule avait quitté les lieux, notre homme, d’une voix grave, s’exclama de nouveau à notre égard :
« Bougez ! Ou vous finissez sur le trottoir au côté de ce gros-lard ! »
Sans plus attendre, Roxanna et moi-même, nous décidâmes de suivre notre malfaiteur qui gardait toujours son arme pointée sur nous, tout en restant vigilant et à l’affût du moindre bruit. Après avoir longé quelques ruelles étroites, nous finîmes par arriver à proximité d’un garage complètement laissé à l’abandon.
« Bon ! C’est simple ! Vous allez entrer à l’intérieur et vous allez rester bien sage ! D’accord ? Déclara l’assassin encapuchonné d’une voix bien plus posée, mais toujours intimidante. »
Alors que l’on fit (malheureusement) ce que notre ravisseur nous ordonnait, je ne pouvais m’empêcher de me dire que la voix qu’il portait, me semblait assez « familière. » Cependant, l’individu faisait en sorte de cacher son visage, mais sa tonalité et cette manière me rappelait étrangement quelqu’un, quelqu’un que je connaissais bien …
Fermant la porte du garage, nous étions, moi et Roxy, enfermé dans ce trou à rat, il y avait une odeur qui empestait à l’intérieur, un mélange explosif entre la crasse, l’huile et le gaz. Fouillant rapidement mon blouson, je sortis une boite d’allumettes, dont je m’empressais d’allumer. Ce n’était certes pas suffisant pour éclairer ce lieu clos, mais c’était amplement suffisant pour se repérer et ne pas attirer l’intention de notre ravisseur. Bon, maintenant notre objectif primordial est de survivre coûte que coûte et que l’on ne se fasse pas repérer. Le ravisseur pense que nous sommes de simples civils, on peut en profiter.
« Roxy, je peux te demander un truc, c’est important pour qu’on sorte de cette merde. Tu peux aller écouter ce connard et me dire ce qu’il est en train de faire ? »
Cependant, il n’y avait nul besoin de tendre l’oreille, sans doute au téléphone, l’assassin s’exclamait à haute voix :
« Si vous vous ramenez ! Je bute les otages, une simple allumette et le petit couple finit carboniser ! »
En parallèle de ces paroles, on pouvait sentir une forte odeur d’essence se dégager vers la porte du garage. En dessous, il y avait de l’essence qui s’engouffrait, on pouvait d’ailleurs entendre notre homme avec un bidon d’essence, en foutre partout sur la porte. Merde ! Si les flics font un seul faux pas, on finit carboniser ou intoxiquer par les flammes. On était clairement dans la merde ! Fouillant rapidement l’intérieur de ma veste, je jetais finalement mon dévolu vers Roxanna :
« Je sais qu’on est dans la merde, mais j’ai … peut-être une idée pour qu’on s’en sorte. Occupe-toi de lui, attire son attention et si t’y arrive, fait en sorte qu’il ouvre à nouveau la porte. Après, je me charge de lui. Sinon, fait au moins en sorte de gagner du temps. À moins que t’as déjà une petite idée pour qu’on se tire d’ici ? Annonçais-je d’une voix discrète, mais laissant transparaître mon angoisse. »
Sortant mon revolver qui était caché au fond de mon blouson, j’attendais tapis à l’ombre au fond du garage. On n’avait que peu de temps, mais on avait au moins une chance de survivre. Alors que dans ma tête, diverses pensées traversaient et harcelaient ma tête pour savoir et comment, on pourrait se tailler d’ici. Je me demandais si Roxanna avait les capacités surtout mentales pour garder un minimum la tête froide, malgré la tension de la situation. Dans tous les cas, la suite de l’opération allait dépendre d’elle.
[Nous sommes proches du dernier acte du rp, les actions et les paroles de ton personnage vont influer sur la tournure du scénario et en déterminera sa fin. PS : Ne t’inquiète pas, il n’y a pas de fin dans laquelle, les personnages finissent carboniser x)]
Commentaires/Citations : Face à un échec inéluctable, certains pleurent, certains s'accrochent, certains renoncent. Moi, je souris. Accorde-moi d'échouer et je t'aimerai à jamais.
Lun 8 Juil - 20:35
Roxanna Middleton
5 Septembre 2018
Bienvenue à Fantasy Land
Davian Dupont
Le choc passait lentement. Il s'évaporait petit à petit, chassé par la présence de Davian, la main dans la sienne, le fait de n'avoir à prendre aucune décision. Elle n'avait pas le choix, de toute façon ; c'était suivre le mouvement ou mourir. Et aussi lassée soit-elle de son existence, elle n'était pas pressée de goûter à la mort. Elle suivit l'homme sans lâcher la main de son camarade, comme s'il pouvait la sortir de là en claquant des doigts. Elle n'était ni naïve, ni idiote, elle savait bien que ce n'était pas le cas. Mais au mieux, ça renforçait leur rôle, elle n'allait pas se priver. Le lâcher maintenant aurait été suspect, de toute manière.
Et c'est comme ça qu'ils se retrouvèrent enfermés dans un garage miteux au milieu de nulle part. Roxanna déglutit. Maintenant qu'elle n'avait plus le cadavre sous les yeux, sa tétanie était passée, mais elle gardait un goût amer dans la bouche. L'obscurité s'étendait autour d'eux mais, à part se demander si cet endroit était assez désaffecter pour abriter des armes d'araignées, elle ne se sentait pas spécialement effrayée par cette configuration. La présence de l'homme de l'autre côté du mur était nettement plus préoccupante. Une petite flamme finit par percer les ombres. C'est vrai qu'il leur avait simplement pris leur téléphone mais, comme il les avait pris pour un simple couple, il n'avait pas pris la peine de les fouiller. Malheureusement, Roxy n'avait pas grand chose de spécialement utile pour elle actuellement. Elle avait manqué de prévoyance.
Le hurlement de leur ravisseur à travers la tôle la fit froncer les sourcils. Il comptait vraiment mettre le feu ? Il était idiot, ou quoi ? A moins qu'il connaisse cet entrepôt comme sa poche, il négligeait totalement la possibilité d'explosion. Il y avait une odeur de gaz dans l'air, après tout. Enfin pour elle ça ne changeait rien, elle n'avait l'intention de mourir ni dans un incendie, ni dans une explosion. Mais s'il mettait le feu, il y avait une grande chance que lui-même ne s'en sorte pas vivant. C'était pourtant élémentaire, de ne pas mettre de grosses flammes dans ce genre d'environnement, non ?
Attirer son attention et de préférence le pousser à ouvrir la porte. C'était ça, le plan ? Ça impliquait de jouer sur des aptitudes de théâtre dont elle n'était pas sûre de disposer, mais d'accord. Elle n'avait pas beaucoup d'autre choix, de toute manière. Elle s'avança vers la porte, réfléchit une seconde, frappa de toutes ses forces.
- Eh ! Eh ! Aidez-moi ! Je... Je crois qu'il est tombé dans les pommes, ou quelques chose. On étouffe ici. Il fait trop chaud !
Evidemment, ça ne marcherait pas. Elle se doutait pas qu'il n'ouvrirait pas pour si peu. Sauf qu'il était au téléphone avec la police et, si elle hurlait assez fort, eux pourraient l'entendre. Les forcer à leur donner de l'eau sinon ils ne négociaient pas. Quelque chose comme ça. Non ? Ca valait le coup d'essayer.
- Apportez-nous au moins un truc à boire, on va se dessécher là-dedans...
Elle attendit un instant, pour voir s'il réagissait. Dans le doute, elle s'écarta de la porte en courant, en tapant assez fort des pieds pour qu'il l'entende. Puis elle laissa s'installer un silence. S'il ouvrait maintenant, tant mieux. S'il ne le faisait pas, elle pousserait un cri paniqué avant de revenir vers la porte et de prononcer ces quelques phrases :
- Il... Il ne respire presque plus ! Je... Je crois qu'il a vraiment pris un coup de chaud, que cet endroit l'a aggravé ! S'il vous plaît, juste un peu d'eau...
Si ça ne marchait pas, au moins elle avait gagné un peu de temps, non ?
- Eh ! Eh ! Aidez-moi ! Je... Je crois qu'il est tombé dans les pommes, ou quelques chose. On étouffe ici. Il fait trop chaud ! - Ta gueule pétasse ! Je suis au téléphone !
Malgré les (faux) appels à l’aide, notre homme ne bougeait pas d’un pouce, il continuait d’échanger quelques mots et menaces à l’égard de la police sur son téléphone. Bordel, le temps presse, il fallait se dépêcher, à n’importe quel moment, ce taré pouvait foutre le feu. Alors que Roxy fit mine de jouer son rôle en insistant de plus en plus : - Apportez-nous au moins un truc à boire, on va se dessécher là-dedans...
J’en profitais pour jeter quelques coups d’œil à l’intérieur de ce garage crasseux, puant l’huile de moteur et l’essence. Observant attentivement les environs, je n’avais malheureusement que de petites allumettes pour éclairer les lieux. Tandis que Roxana s’exclama une dernière fois en balançant un cri couplé d’un vent panique : - Il... Il ne respire presque plus ! Je... Je crois qu'il a vraiment pris un coup de chaud, que cet endroit l'a aggravé ! S'il vous plaît, juste un peu d'eau...
Je remarquais une forme distingue du côté gauche d’un mur, il y avait une barrière métallique et cette barrière n’était d’autre qu’un conduit d’aération. Enfin, une porte de sortie ! Alors que je retournais mon regard en direction de celui de Roxanna. Soudain, excédé par les cris détresses de ma camarade (qui n’étaient qu’un numéro de comédie), le ravisseur rétorqua en s’exclamant : - Ferme-là ! Tu vas moins chialer quand toi et ton petit copain finiront par être carbonisés !
Très vite, chuchotant à l’oreille de ma camarade, je lui annonçais en lui montrant le conduit d’aération : - Tu vois ça, ce sera ton ticket sorti.
Alors que le ravisseur continuait de proférer diverses insultes à notre égard derrière la porte du garage, je continuais toujours de la même lancé, en faisant mine d’ignorer les propos de l’autre taré : - Bon, on va faire un truc simple, tu vas prendre ce conduit d’aération, tu vas tirer d’ici et tu vas ramener les renforts. Compris, ça te va ?
Me retournant une dernière fois vers la porte du garage, je terminais tout simplement en concluant : - Il faut quelqu’un qui reste, je peux pas grimper là-haut avec cet état, mais toi, tu peux.
Mes plâtres et mes blessures m’empêchaient d’effectuer certains mouvements, j’avais dû mal à me déplacer, je n’avais pas les capacités et la force physique pour escalader jusqu’à ces conduits d’aérations. Maintenant, tous mes espoirs se reposaient désormais sur les épaules de la jeune Roxy, c’est beaucoup pour une première mission, surtout que pour elle, ce fut la première fois qu’elle a la mort sous ses yeux, mais la gamine savait dans quoi elle s’engageait, quand elle nous a rejoint …
[HRP] À partir de là, tu as carte blanche pour la tournure du rp, c’est à toi de décider si Roxy va avertir les autorités, si elle va au contraire « botter le cul » du ravisseur, s’enfuir, etc.[HRP]
Commentaires/Citations : Face à un échec inéluctable, certains pleurent, certains s'accrochent, certains renoncent. Moi, je souris. Accorde-moi d'échouer et je t'aimerai à jamais.
Jeu 3 Oct - 21:52
Roxanna Middleton
5 Septembre 2018
Bienvenue à Fantasy Land
Davian Dupont
Roxanna grinçait légèrement des dents. L'un des seuls côtés "normaux" de sa personnalité était qu'elle avait un peu de mal avec les insultes, et "pétasse" n'était clairement pas le genre de mot qu'on a plaisir à entendre. Mais elle s'efforça de continuer à jouer son rôle. Tout ce qu'elle voulait, c'était gagner du temps, peu importe comment, mais de préférence en évitant de se prendre une balle dans le crâne. Mais au fond, ce type ne l'écoutait pas, il ne savait que lui dire de la fermer. Alors elle garda les yeux fixés sur Davian, un peu avant qu'il lui offre enfin une option pour fuir.
Le seul moment où elle le lâcha des yeux fut celui où il lui indiqua le conduit d'aération. Fuir par là ? Vu sa taille et sa corpulence, c'était effectivement l'option la plus efficace. Elle était assez petite pour se faufiler partout, et comme le gars ne semblait pas décidé à ouvrir cette porte, il ne remarquerait pas son absence. Au mieux, il serait persuadé d'avoir réussi à la faire taire et il serait content de lui. Un homme satisfait est statistiquement moins susceptible d'effectuer une action violente.
- D'accord. Je m'en charge.
C'était parfaitement dans ses cordes, comme beaucoup de choses. Donc, sortir d'ici, puis appeler des renforts. Elle n'avait pas vraiment d'idée de comment contacter directement le MI6... à moins que...
- Donne-moi ta carte sim, chuchota-t-elle.
Ensuite de quoi, elle s'avança vers le conduit d'aération. Ça ne pouvait pas être bien compliqué de s'orienter là-dedans, il suffisait d'avoir une assez bonne notion des points cardinaux. Elle n'eut d'ailleurs pas trop de difficulté autre que physique – à cause du métal douloureux sous ses articulations – pour trouver un chemin vers l'extérieur. Son cœur battait la chamade. Elle n'avait pas vécu ça depuis... depuis trop longtemps pour s'en souvenir.
Quand elle se retrouva dans la rue, elle mobilisa toute sa mémoire pour pouvoir retrouver l'endroit sans problème. Personne ne gardait cette partie du bâtiment. Avec un petit soupir de soulagement, elle s'éloigna, et ne commença à courir que quand elle fut assez loin, et sûre que personne ne prêterait attention à elle.
C'est essoufflée qu'elle arriva au commissariat le plus proche, sous les yeux ahuris d'un homme tranquillement assis à l'accueil. Elle ne savait pas s'ils étaient ceux en communication avec leurs ravisseurs, mais peu importe. Elle avait juste besoin d'un téléphone portable dans lequel mettre la carte sim empruntée à Davian.
Jouant sur son âge et son apparence vulnérable, elle réussit à convaincre l'homme de lui prêter temporairement le sien pour "appeler son père", glissa la carte dedans et s'isola du mieux possible pour envoyer un message. Une description succincte de ce qui leur était arrivé et d'où il pourrait trouver Davian pour lui venir en aide. Elle prit une longue inspiration. Les choses avaient pris une tournure dramatique assez rapidement, et elle n'était pas cent pour cent sûre de pouvoir tout gérer. Et bon sang, qu'est-ce que ça faisait du bien.
Rapidement, Roxanna retira la carte sim, s'assura de n'avoir laissé aucune trace de sa communication sur le téléphone, puis le rendit à l'agent de police un peu perplexe. Ensuite de quoi elle afficha un sourire relativement "soulagé".
- Il va venir me chercher au coin de la rue. Merci.
L'homme hocha juste la tête, une manière comme une autre de lui dire "tant mieux, maintenant fille", et elle attendit de s'être retournée pour lever les yeux au ciel. Pouvait-on être plus mauvais que lui dans son travail ? Elle quitta le commissariat pour revenir sur ses pas. Quoi qu'il se passe là-bas, elle voulait se rapprocher. Être sûre que les choses se passeraient bien.
Les flammes commençaient à jaillir. Bordel ! Le garage devenait un véritable four, si je reste encore longtemps ici, je vais finir par carboniser et il ne resta plus que mes os. J’espère que Roxy va se dépêcher parce que si je reste ici encore quelques minutes, je vais y laisser définitivement ma peau. L’air vient à manquer, je ne fais que tousser, c’est insupportable ! Mes poumons deviennent lourds, il me faut de l’air, vite ! Si les secours mettaient trop temps à arriver, alors mon seul espoir résidera seulement en cette bouche d’aération, mais au vu de sa hauteur, ça risque d’être presque, voir même quasi impossible surtout dans l’état dans lequel je suis, notamment avec ses cicatrices et ses fractures.
Pendant que je tentais au mieux de m’accrocher à la vie, Roxy réussit le coup de force de quitter les lieux, elle finit par débarquer au sein d’un commissariat. Jouant son apparence de jeune fille innocente, elle contacta aussitôt Gordon et l’avertit du pétrin dans lequel j’étais plongé. Puis, elle quitta aussitôt les lieux pour se rapprocher au mieux du garage. Longeant les rues et les ruelles, elle arriva vers le quartier où elle et moi, rencontrèrent pour la première fois ce meurtrier. En parlant du quartier, ce dernier était entièrement bouclé par la police et divers agents de sécurités. Ces derniers empêchaient tous passants, journalistes ou simples curieux de pénétrer dans la zone. A peine, elle était arrivée sur les lieux, voilà qu’une voiture noir pointa le bout de son nez. Se garant sur la première place disponible, un individu en noir sortit du véhicule. Aussitôt interceptés par les agents de police, ces derniers s’éloignèrent, lorsque l’homme en question montra sa carte d’identité aux agents de police qui s’éloignèrent et l’autorisèrent à entrer.
Cet homme qui n’était d’autre que Gordon, ordonna aux agents de police d’amener la jeune Roxy qui put enfin autoriser de pénétrer dans le périmètre. Afin d’éviter tout soupçon, Gordon l’invita à discuter dans un coin à l’abri des caméras des journalistes et du public qui s’était massé. Prenant sa voix sérieuse, celui-ci enchaîna rapidement : - Bon, il n’y a pas une minute à perdre. Un groupe d’intervention va intervenir pour traquer ce fumier. Toi par contre, tu vas m’emmener vers le conduit d’aération où tu t’es échappé, compris ?
[HRP]Ce RP dure depuis un bon bout de temps et l’inspiration me manque, je te laisse faire ton dernier poste. Tant qu’à moi, je bouclerai le rp avec la conclusion. [HRP]
The Wiesel Den 
![Bienvenue à Fantasyland ! [PV Roxanna Middleton] Straun10](https://servimg.com/r/9819199969/straun10.png)
![Bienvenue à Fantasyland ! [PV Roxanna Middleton] Sergei10](https://servimg.com/r/9819199969/sergei10.jpg)
![Bienvenue à Fantasyland ! [PV Roxanna Middleton] Tbab](https://zupimages.net/up/21/15/tbab.png)
