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Apprendre l'originalité [Timaé]

Roxanna Middleton
Univ |:| Licence 1
Roxanna Middleton
Sexe : Femme
Identité de genre : Féminin
Orientation sexuelle : Hétéro lithromantique
Messages : 174
Age : 18
Taille / Poids : 1m56 / 40kg
Né(e) le : 03/07/2005
Date d'inscription : 08/06/2018
Pays d'origine : Angleterre
Nationalité : Anglaise
Famille : Fille unique
Situation amoureuse : *shrug*
Personnage sur l'avatar : Misaka Mikoto
Couleur(s) de parole : #330099
Doubles comptes : Alix, Martel, Nick/Ellia, Jesse, Chelsea, Alwyn, Naev
Commentaires/Citations : Face à un échec inéluctable, certains pleurent, certains s'accrochent, certains renoncent. Moi, je souris. Accorde-moi d'échouer et je t'aimerai à jamais.
https://indare-division.forumactif.com/t1497- https://indare-division.forumactif.com/t2140-trophees-de-martel

Rp terminé (tout public)
Dim 31 Mar - 3:35
Roxanna Middleton

9 janvier
2019
Apprendre l'originalité

Timaé Amber

"Un talent indéniable mais vous manquez parfois d'originalité, tutorat conseillé." Non mais... Un tutorat ? C'était quoi, cette prof ? Roxanna avait fait à la perfection tout ce qui lui avait été demandé, pourquoi est-ce qu'elle se retrouvait à devoir suivre un tutorat ? L'idée qu'un élève encore plus vieux qu'elle par rapport à la moyenne de sa classe puisse essayer de lui inculquer des leçons de couture lui faisait un tantinet grincer des dents. Elle avait passé les vacances à ruminer cette idée débile et puis finalement... Finalement il y avait eu la rentrée, et aujourd'hui elle avait ce fichu tutorat. Un élève dont elle ignorait jusqu'au nom était censé lui "enseigner l'originalité". C'était presque antinomique.

Elle avait passé sa matinée à marmonner dans son coin. Aussi blasée qu'à son habitude, elle avait subi ses cours en jouant avec un stylo pour essayer de combler un ennui invincible. Pourquoi le quotidien devait être aussi ennuyeux ? Pourquoi est-ce qu'elle ne pouvait pas juste travailler tous les jours, vivre des trucs un peu enrichissants, des choses qui contestaient son intelligence. Roxanna reposa sa tête sur la table en fermant les yeux. Combien d'heures avant la fin des cours ? Une. Combien avant qu'elle puisse prendre une douche froide et se rouler en boule dans son lit en attendant la prochaine journée ennuyeuse ? Probablement beaucoup trop.

Avec un soupir, elle monta au deuxième étage du bâtiment A, son sac posé sur les épaules, et elle rejoignit la salle d'art. 14h30... Son après-midi d'habitude vide était devenu deux heures de cours particuliers de couture, et elle n'avait pas la moindre idée du nombre de semaines où elle devrait se coltiner cette idée ridicule. Pour l'instant, la salle était fermée. Roxanna fronça les sourcils. Oui, tiens : ils étaient censés entrer comment ? Sa carte étudiante ne lui offrait pas la possibilité d'ouvrir les salles d'art sans présence d'un professeur ou d'un membre du personnel. Du coup... à moins que la personne que sa stupide prof avait désignée pour souffrir à ses côtés ne soit en Gifted, les choses risquaient de se compliquer très vite.

S'asseyant contre le mur, elle retira son sac pour le poser par terre à côté d'elle, appuyant sa tête contre le placo. Elle n'avait pas envie d'apprendre à être originale. Ce n'était pas sa marque de fabrique et c'était ennuyeux d'avoir de l'inspiration artistique quand le monde était un amas de cendres sans saveur. Elle connaissait les techniques et elle était parfaite à ce niveau. Si elle avait voulu être originale, elle aurait pu, mais on leur avait demandé de la personnalité. Et sa personnalité, c'était de vouloir ressembler aux autres. L'originalité était à l'exact opposé de ce qu'elle cherchait à atteindre.

Roxanna jeta un œil à sa montre. En théorie, vu l'heure, son "professeur" ne devrait pas tarder. Elle soupira à nouveau. Chaque petite cellule de son corps mourrait d'envie d'être n'importe où sauf ici. Qu'aurait-on pu lui apprendre, de toute manière ? Il ne tarderait pas à s'en rendre compte, aucune technique n'avait de secret pour elle. Elle avait tout appris dans sa jeunesse, dans l'un de ses nombreux jours d'ennui, et elle n'avait qu'à appliquer en pratique toute la théorie qu'elle avait emmagasinée. Rien de sorcier. En entendant des pas, elle releva la tête. S'appuya d'une main sur le mur pour se remettre debout. C'était un garçon, un peu plus grand qu'elle, probablement plus vieux qu'elle, à peu près aussi heureux d'être là, visiblement. Eh bien les deux heures qu'on leur imposait promettaient d'être longues...

- Bonjour.

Voix atone et visage fermé. Elle n'était pas méchante, mais elle n'avait pas beaucoup d'émotions de base et elle n'avait aucune envie d'en inventer juste pour ses beaux yeux.
Roxy
paroles en #330099
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Timaé
Invité
Anonymous

Rp terminé (tout public)
Mar 2 Avr - 23:43
Timaé
Timaé Amber
Ancien membre

Loin de chez soi

Ah la la la la... Indare... et son amas de déchets... Une véritable décharge... Une usine à merde mélangée à une prison pour demeurés et immenses imbéciles sans aucun intérêt. Comme toujours, je ne suis guère enchanté d'être ici et comme toujours, le monde entier s'est visiblement concerté pour me faire chier. Je veux bien qu'il puisse y avoir quelques coïncidences, mais là, c'est un peu trop fort pour que ça soit le simple jeu de l'aléatoire.

Nous sommes actuellement en Janvier et fidèle à elle-même, l'Angleterre rayonne continuellement par son mauvais temps. Gris est le ciel par son tas de nuages, froide est l'atmosphère qui règne sur tout le pays et piquant est l'hiver qui s'est bel et bien installé depuis maintenant quelques mois.

Les "vacances", si on peut véritablement appeler ça des vacances, sont terminées et les cours reprennent. Ah, Mercredi... quelle horrible journée... Je crois que malgré sa courte durée, elle reste la pire de toutes pour la simple et bonne raison que j'ai math et que je déteste cette matière, mais qu'en plus, par la suite, je me tape cette putain de prof en "arts de l'aiguille" ainsi que pour ma spé... Je vous jure... y a pas pire comme emploi du temps... ainsi que comme enseignante...

Pourquoi ? Ha ! Tout simplement parce que c'est une connasse. Disons que cette pimbêche s'amuse étrangement à me prendre en grippe depuis le début de l'année, me titillant par tous les moyens, mais surtout n'importe quand. Je ne sais pas, il est peut-être écrit "venez m'emmerder" sur mon front ou alors ma tronche ne lui revient pas, mais je n'ai rien demandé à personne. En soi, ce n'est pas le pire, parce qu'à la limite qu'elle me critique juste moi, que ça soit mon caractère ou mon physique, j'en ai un peu rien à foutre. Ça serait trop facile, et surtout pas assez conséquent ou constructif dans le bulletin de note du trimestre pour pouvoir me déstabiliser ou me démonter. Non, cette grosse salope me fait clairement comprendre que mon travail, c'est de la merde. Il n'y a rien de plus compliqué à comprendre. D'ailleurs, suffit d'aller lire son dernier commentaire sur mon bulletin, faut pas aller plus loin ! Oh et puis c'est continuellement la même chose, elle ne change pas de disque, jamais.

"Monsieur Amber, vous ne mettez pas assez de votre personnalité !" "Monsieur Amber, soyez plus moderne !" "Monsieur Amber, cessez de ressortir les modèles du passé..." "Monsieur Amber, je ne sais pas quoi penser de votre travail..."

Et sinon, d'aller te faire foutre, t'en penses quoi ? Ça y est, parce que madame a eu son diplôme en tant que conceptrice de mode et qu'elle nous est hiérarchiquement supérieure, elle se croit tout permis ? Toutes les réflexions lui sont permises et ses avis sont paroles d'évangiles ? Pas avec moi. Certainement pas. Je ne me laisse déjà pas marcher sur les pieds par mes propres parents ou même ma propre famille ! Ce n'est pas une parfaite inconnue qui, en plus d'être hautaine au possible, complètement stupide et dont les goûts sont à désirer, me fera reculer ou ne serait-ce que tentera de me soumettre à ses idées toutes plus grotesques les unes que les autres. "Percer dans le moderne", why not, je n'ai rien contre l'idée, mais c'est sa vision du moderne qui me gêne, m'horrifie, me débecte. Si pour elle, fabriquer du moderne c'est s'incliner face à la tendance déplorable du manque total de style du monde actuel dans lequel nous vivons, c'est pas avec moi qu'elle ira s'écraser toute seule devant les foules. Ça manque trop de chic, de glamour et de respect pour les mannequins qui porteront ces immondices pour que je puisse sortir ça de ma machine à coudre.

Bref, si la vie dans cette misérable Institution n'était déjà pas à l'apogée de ce qu'elle pouvait me servir de pire avec ça, c'est sans compter sur l'annonce de cette cruche que je pense avoir définitivement touché le fond... Donner des cours de soutiens ? MOI ? C'est une blague... Non, non, mais attendez, là, faut que j’emmagasine bien l'information pour être certain de convenablement comprendre ce qu'on est en train de me dire. Moi... Timaé Amber... aller gâcher mon après-midi pour aller jouer à la baby-sitter du soutien scolaire un mercredi après-midi ? Alors, comment dire... j'sais actuellement pas si je dois rire, pleurer, désespérer, hurler, encastrer quelqu'un dans un mur ou pourquoi ne pas tout appliquer en même temps ? En plus avec son sourire hypocrite se mêlant à une douce pointe de sadisme, je lui cracherais bien à la gueule, là, actuellement. Un bon mollard sur sa sale tronche juste avant de me barrer de sa classe à deux balles et, par la même occasion, de ce bahut de merde.

- C'est drôle, vous me demandez d'aller donner un cours de soutien à une jeune élève, mais vous n'arrêtez pourtant jamais, que ça soit en cours ou sur mes bulletins de note, de me lyncher en critiquant sans cesse mon travail. Un peu médiocre le tuteur sélectionné par vos soins, vous ne trouvez pas ? A moins que votre unique passe-temps dans votre pauvre vie soit de littéralement me les briser ?

Et voilà comment empirer mon cas... Mais je m'en contre fous. De toute façon, depuis mon arrivée ici, j'enchaîne conneries sur conneries en défiant l'autorité et en foutant volontairement le bordel donc... continuons gaiement sur cette voie empruntée depuis maintenant plusieurs mois ! Entre les heures de colle que je me suis prises pour lui avoir fait ravaler son rictus de pétasse mal baisée et la détention que je me tape cet aprèm, me voilà bien dans la mouise. Rah, je vous jure... c'est toujours pour ma pomme. Déménagement, pays à la con, école de merde, camarades qui saoulent, profs incompétents, colocataires plus qu'irritants et encore un nombre incalculable de choses qui sont extrêmement énervantes, j'ai juste la sensation que le monde entier s'acharne sur moi par pur sadisme.

En attendant, l'heure défile et les cours se terminent, me retrouvant désormais, sans issue possible, face à ma destinée, le moment de rejoindre la classe de couture ainsi que l'élève que je vais devoir accompagner, épauler, aider, guider durant quelques heures. La joie se lit sur mon visage tandis que je grimpe les escaliers, à mon aise, je dirais presque en trainant les pieds, pour finalement arriver à l'étage correspondant. Assise par terre, à côté de la porte, se trouve une fille que je ne zyeute que très succinctement tout en lâchant un soupir lourd, se démontrant par le théorème que vous préférez le plus, que mon ennui est à son max et que mon énergie s'est juste vidée durant le trajet. La demoiselle me salue et à en entendre l'intonation employée, elle semble tout aussi enchantée que moi de se retrouver dans une telle situation. Elle se relève, mais je ne lui adresse pas un seul regard. Oh non, faire le gentil et ami/ami, simulant un quelconque engouement pour ce qui va suivre, non, c'est pas trop mon fort.

Grâce à ma carte d'étudiant en Gifted, j'ouvre la porte, donnant une vue sur cette classe qui, malgré son horrible propriétaire, est encore un des rares endroits dans lequel je peux mettre les pieds sans forcément y aller à reculons... enfin... sans que la prof soit là, soyons d'accord. N'allez pas croire que ça puisse, l'espace d'un instant, m'enchanter de participer à ses cours, hein !

Je dépose mes affaires sur une table et "l'invite" à faire de même afin de ne pas s'encombrer inutilement tout en me calant contre le bureau de la classe.

- Bon... ni toi, ni moi sommes enchantés d'être ici. Ça se voit et ça se ressent. Soyons clairs tout de suite, la seule et unique chose que j'ai besoin de savoir, c'est pourquoi cette grognasse... euh, la prof t'envoie à ce "cours de soutien".

Tout en continuant de blablater, j'ouvre les diverses armoires et sort le matériel mis à disposition dont nous pourrions avoir besoin ; bobines de fils de diverses épaisseurs et couleurs, des aiguilles, des épingles, des élastiques... enfin, vous voyez, quoi... ce genre de choses.

- Éprouves-tu des difficultés à coudre un appliqué ? A poser un biais ? A coudre une boutonnière ? Un bouton à la machine ? Une fermeture à glissière ? Invisible ou non ? Poser un élastique ? Faire des fronces ? Un ourlet simple ? Ou, je ne sais pas, moi, de manière plus générale, à élaborer une veste, un t-shirt, un pantalon, une chemise, une robe... enfin, tu vois, quoi, je ne vais pas tout énumérer, non plus !

Je ne la regarde toujours pas allant et revenant entre les bancs, d'une armoire à la table où elle se trouve, déposant au fur et à mesure ce que je déniche d'intéressant ou surtout d'indispensable. Je veux bien que je sois parfois catégorisé comme étant un cancre, que l'idée et le cadre ne m'enchantent pas, mais il s'agit tout de même de ma passion alors dès qu'il s'agit de s'armer d'une aiguille et de jouer avec les différentes matières, couleurs ou encore avec les styles, je reprends directement goût à la vie... ou au moins à ce que je fais !

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Roxanna Middleton
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Rp terminé (tout public)
Jeu 4 Avr - 17:45
Roxanna Middleton

9 janvier
2019
Apprendre l'originalité

Timaé Amber

L'expression dans leur regard et sur leur visage en disait long sur leur motivation. La voix de Roxanna n'était pas mieux, en terme de motivation. Ça leur faisait au moins un point commun - c'était d'ailleurs probablement le seul qu'ils se trouveraient, à supposer qu'ils tiennent plus de cinq minutes dans ce travail scolaire imposé. C'était effectivement un Gifted, remarqua-t-elle lorsqu'il ouvrit la porte avec sa carte étudiant, leur permettant à tous les deux d'accéder à la salle de couture. Elle entra à sa suite, posa négligemment son sac sur la table à côté du sien avant d'y déposer aussi son écharpe et sa veste, puis elle soupira. Elle n'avait pas fait trois pas dans cette salle qu'elle en avait déjà marre. Pas contre lui, mais c'était deux heures qu'elle aurait pu passer à chercher un défi plus intéressant. Quand il commença à parler, elle grimaça. Au moins il était assez observateur pour remarquer qu'ils n'avaient aucune envie d'être là, ni l'un ni l'autre, et le qualificatif qu'il utilisa pour désigner la prof en disait très long sur son opinion.

Ça ne l'empêcha pas de sortir tout le matériel nécessaire pour une leçon de couture. Agacé mais résigné. Elle ne pouvait pas vraiment le juger là-dessus, elle était venue bien qu'elle ait passé la journée à ruminer contre ça. C'est qu'elle était aussi résignée que lui à suivre ce fichu tutorat. Mais bon, au début, elle n'avait pas la moindre idée de la personne sur qui elle allait tomber. Il aurait suffi que ce soit un gars propre sur lui qui serait aller rapporter son absence à la prof, et elle se serait mangé des heures de colle. Très peu pour elle, elle passait assez de temps comme ça dans les salles de cette école.

Elle l'écouta énumérer les choses comme il aurait fait une liste de courses. Toutes les possibilités de couture, et aucune ne lui était étrangère. Techniquement, elle savait tout faire, elle aurait pu lui nommer tous les points et toutes les choses nécessaires pour chacune des opérations qu'il évoquait. Alors Roxanna se contenta de soupirer, d'afficher une grimace agacée et de prendre une voix qui l'était tout autant. Pas contre lui, contre... comment il l'avait appelée, déjà ? "Cette grognasse".

- Non, je sais faire tout ça. Elle trouve juste que je "manque d'originalité".

Les guillemets étaient perceptibles autant dans son intonation que dans l'expression de son visage. Elle trouvait ça ridicule. Ridicule et exaspérant. Être jugée sur son originalité passait encore, elle n'avait jamais été faite pour avoir de la personnalité, mais qu'on estime qu'à cause de ça, elle avait besoin d'un prof... Elle avait toujours appris d'elle-même, et elle restait sur sa première opinion : on ne pouvait pas enseigner l'originalité. Elle voulait quoi, que Roxy s'imprègne de sa méthode de travail ? Qu'elle l'imite ? N'était-ce pas l'opposé total de l'originalité ?

- Je ne sais pas ce qu'elle veut. Elle m'a juste dit que j'avais besoin de cours comme si j'étais incapable de faire quoi que ce soit.

Oui, elle était légèrement blessée dans son orgueil. Pas au moins de se vexer, mais ça lui était tellement resté en travers de la gorge, de voir ça sur son bulletin de note. Les "essayez d'être un peu plus impliquée", elle y était habituée, et elle ne le niait pas. Se prendre un commentaire sur son talent c'était... crispant. Crispant, injuste et insupportable. Heureusement que cette idiote ne lui avait pas dit ça en face.
© Roxy
paroles en #330099
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Timaé
Invité
Anonymous

Rp terminé (tout public)
Sam 27 Juil - 22:49
Timaé
Timaé Amber
Ancien membre

Loin de chez soi

Alors que je lui énumère gentiment, parce que bon... j'aurais très bien pu les lui faire faire, ces techniques de coutures sans lui demander son avis, madame souffle, montrant une désinvolture totale alors que la gamine est pas plus haute que trois pommes et que si elle est venue ici, c'est qu'il y a une raison. En l’occurrence, une confirmation quant à sa nullité dans le domaine dans lequel j'excelle le plus et ce avec aisance. Alors si la petite princesse est pas contente, bah elle peut toujours se casser ou aller se faire foutre, c'est du pareil au même et c'est pas plus compliqué que ça. Non seulement, je me farcis sa présence qui est loin de m'enchanter, mais en plus de ça elle décide de me casser les couilles ! Bah ma cocotte, t'es tombée sur la mauvaise personne, ça je peux te le garantir !

A mes questions, elle répond, mais je dois avouer que je n'écoute qu'à moitié étant donné que ça ne m'intéresse que moyennement et que celles-ci ont, en vérité, été posées par pure politesse et non par réel intérêt auprès de "miss rabat-joie". Et alors que je suis en train de me dire que ce cours de soutien de mes deux risque d'être long et chiant avec une petite prétentieuse, je sais mieux que tout le monde, je tique sur un mot que sa prof lui aurait balancé à la gueule. Les mains plongées dans les boites à bobines de fils et autres ustensiles, je reste un moment interdit, silencieux, inactif et finis par machinalement relever la tête vers cette demoiselle qui m'explique toute sa vie inintéressante et le pourquoi du comment elle se retrouve là, en se plaignant comme toutes les fifilles de son âge savent le faire, en s’imaginant certainement que leur problème minable est insurmontable alors qu'il y a bien pire dans la vie.

- Q-quoi ?! Pardon... ? M-manque de... d'originalité ?

Chaque voyelle, chaque consomme, chaque infime petite lettre est décortiquée avec lenteur, formant le mot ou plutôt cet ensemble précis de mots impossibles à avaler. Oh oui, je la connais cette remarque. Je la connais même trop bien, si vous voulez mon avis. Donc, en fait, si je résume bien, cette salope de prof m'envoie ses putains de bambins d'années inférieures pour que je leur apprenne quelque chose que l'on apprend pas, mais que l'on possède, à sa place tout en m'ayant fait cette réflexion à la con, à moi aussi ?! Oh la connasse... oh la connasse ! Donc en fait, elle a vraiment décidé de me faire chier jusqu'au bout, c'est ça l'histoire ? C'est ça l'histoire ?! Ma tronche ne lui revient pas, je suis franc donc je lui ai dit ma façon de penser maintenant elle se décide de se venger, c'est ça ? Là, je ris jaune... très jaune... Clairement, je l'ai mauvaise. Ah, là, là ! Là, ça me reste en-travers de la gorge. Je déteste qu'on me prenne pour un con et je déteste qu'on me la fasse à l'envers surtout en profitant d'un vulgaire statut de supériorité ou d'un quelconque pouvoir.

Mes mains tremblent... de colère... d'énervement... sous le point d'exploser. Ce foutage de gueule... ce foutage de gueule... Je fixe cette élève qui doit se demander ce qui me prend et soudainement, tout en faisant claquer mes mains sur le banc derrière lequel je me trouve, j'hurle mes prochaines paroles.

- Oh, mais quelle pute ! Oh, mais quelle salope ! Oh, la traînée ! Je suis coincé là avec... avec une enfant qui dégage joie et bonheur, qui visiblement sait tout faire et... et... en fait ! Ouh... calme... calme...

Je me perds dans mes pensées, je n’emmêle les pinceaux dans mon discours tant ça me frustre de m'être fait avoir comme ça par une putain d'enseignante à la con qui ne sait même pas donner cours et qui n'est, elle-même, pas capable de confectionner un vulgaire t-shirt de A à Z sans que ça soit du vu et du revu ou cliché ! On me fait perdre mes journées, mes après-midi pour rien... puisque visiblement mademoiselle sait tout faire donc ! Oh, ce sentiment amer qui s'écoule actuellement en moi est aussi intense qu'indescriptible que je ne sais même pas y mettre les mots ou les formes. Ça me gave, honnêtement, ça me gave... Cette femme, cette pourriture est sur le point de me dégoûter de ma passion... du seul élément positif de cette école... de cette ville... de ce pays... Sans la couture, je suis quoi, moi, hein ? Que deviendrais-je si un jour je me réveille dans ce dortoir minable en plein cœur de Londres et que je n'ai plus cette flamme qui brûle en moi pour ce domaine de mode ? Ah non, ça, il en est hors de question ! On ne me retira pas ça en plus ! Déjà que j'ai perdu mon pays et mes amis, je refuse qu'on m'ôte ma passion !

Tout en m'appuyant sur un banc, je souffle un bon coup, faisant redescendre la pression ainsi que toute cette rancœur qui est nichée en moi. Là, la seule chose que j'ai envie de faire, c'est de me barrer... me barrer de cette classe, mais ça ne servirait à rien... puisque j'enchaînerai heures de colle sur heures de colle... Non, le seul et unique moyen serait de m'enfuir de l'école... pour toujours.

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Roxanna Middleton
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Ven 2 Aoû - 17:19
Roxanna Middleton

9 janvier
2019
Apprendre l'originalité

Timaé Amber

Fidèle à elle-même, Roxanna ne s'embarrassa pas de longs dialogues et de phrases compliquées. Je sais le faire, et la prof trouve que je manque d'orignalité. Elle le vit tiquer. Ah, visiblement, elle n'était pas la seule à avoir une dent contre cette idiote de prof. Tellemnt qu'il sembla buguer, et qu'ele faillit ravaler sa seconde phrase sans la prononcer. Mais bon, autant être honnête. Et la vérité, c'est que la prof avait décidé d'associer les deux personnes les plus incompatibles du monde pour leur demander d'améliorer quelque chose qui ne s'apprenait pas. Aussi doué soit-il, et elle ne doutait pas qu'il l'était, l'originalité n'était pas quelque chose qui s'enseignait. Alors quand il reprit ses mots, elle se contenta de hausser les épaules.

Lui, par contre, il avait l'air hors de lui. Son niveau d'indignation surpassait de loin celui de Roxanna, qui était déjà relativement en colère. Ça lui restait en travers de la gorge mais lui... Même s'il ne disait rien, pour l'instant, elle le voyait fulminer. Trembler légèrement. Non, pas légèrement, trembler tout court. Si bien qu'elle s'attendait à le voir exploser, et qu'elle n'eut même pas la décence de sursauter quand il le fit. De toute manière, elle n'était pas la source principale de sa colère. Il la déchargeait juste sur elle parce qu'elle était la seule présente, et que c'était elle qu'il devait se coltiner à cause de sa prof.

Elle s'adossa contre un mur de la salle pendant qu'il laissait éclater sa colère, croisant les bras, plus ou moins indifférente à ses commentaires sur elle. Ils étaient criants de vérité, de toute manière. Une enfant qui dégage joie et bonheur, l'ironie à son paroxysme. Quant à savoir tout faire... oui, c'était l'idée, et c'était le problème. Enfin bon, elle n'avait aucune raison de lui répondre, d'envenimer sa colère, ni d'essayer de le calmer. Déjà, il semblait déterminé à le faire tout seul, et elle était à peu près sûre d'avoir l'effet inverse sur lui si elle tentait sa chance.

Calme et indifférente, Roxanna le regard s'asseoir et respirer tandis qu'il essayait de se calmer. Au fond, elle avait autant hâte que lui de sortir de cette pièce. Elle n'avait pas envie de passer une heure de plus dans la journée à écouter les paroles et les cours de quelqu'un de moins intelligent qu'elle. Et surtout de quelqu'un qui, contrairement à elle, pouvait se passionner pour quelque chose. C'était encore plus agaçant avec cette donnée en tête.

- On a qu'à finir ça aussi vite que possible, qu'elle nous foute la paix. Elle aime quoi, cette prof ?

Question à mille livres, vu que ça semblait être la réponse qu'il lui manquait. Elle ferait un truc qui plaisait à cette stupide prof, qui penserait que les cours avaient porté leurs fruits, et basta. L'année prochaine, elle s'inscrirait à un autre cours que l'aiguille. De toute façon, elle savait déjà tout faire, autant essayer de découvrir un autre truc artistique qui la tiendrait occupée et intéressée pour la première semaine de septembre.

:copyright: Roxy
paroles en #330099
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Sam 25 Avr - 16:15
Timaé Amber

Apprendre l'originalité

Tout en passant mes mains sur mon visage, j'inspire et expire profondément. Il faut vraiment que je me calme et rapidement, sinon je sens que je vais tout envoyer valser et ce n'est pas ce qu'on recherche. Je n'aimerais pas en venir à soulever une table ou à jeter une chaise par la fenêtre. Pourtant l'envie y est... et très forte.  

Après avoir soufflé quelques minutes, je conserve toujours la tremblote, fixant mes doigts d'artiste se secouer en tous sens face à mon regard impuissant. Je serre les dents afin d'éviter de faire sortir une autre liste de noms d'oiseaux, sachant que, quand bien même cette mal baisée peut aller se faire enculer, plus nous retardons notre mise au travail, plus tard nous sortirons de cet enfer.

Enfermant un poing dans l'autre et les amenant à mes lèvres, je réfléchis longuement à ce qui peut être fait afin "d'apprendre" à miss ce qu'est la créativité. Non, mais, quelle connerie. Plus je le dis, plus j'y pense et plus j'ai envie de sévèrement me cogner la tête dans le mur tant je n'ai jamais entendu un tel degré d'imbécilité. Je savais bien que ça ne volait pas haut par ici, mais alors celle-ci on ne me l'avait jamais sortie. C'est comme si on se rendait chez Jean-Paul Gaultier et qu'on lui demandait comment il a fait pour avoir autant d'idées originales et farfelues. Encore une fois, la créativité, c'est comme l'originalité, ça ne s'apprend pas. Mise à part garder de vue l'idée que la base de ce concept réside dans le différent du commun, il n'y a pas de réelle ligne de conduite à suivre pour pouvoir perdurer dans l'original et le créatif. De toute façon, quelque part, nous le sommes un peu tous puisque nous avons des goûts, des couleurs et des idées qui seront d'office différentes. Et peu importe si les structures se ressemblent, il est pratiquement impossible que deux créations se ressemblent comme deux goutes d'eau.

Soudainement, mes pensées sont rompues par la petite voix de l'adolescente qui se trouve dans la même pièce que moi. "Elle aime quoi, cette prof ?". En voilà une bonne question. Et puis, pourquoi lui faire plaisir, à cette connasse ? Je ne suis pas vraiment du genre à aller sucer les boules de mes supérieurs afin de m'attirer leur grâce, alors ce n'est pas avec moi qu'elle risque d'effectuer des travaux allant dans la direction de certaines personnes, et encore moins pour ceux qui me les brisent. D'un blasé et agacé, je coupe court à ses idées.

- J'sais pas et je m'en contre fiche. Ses règles, tout comme ses goûts, ne valent rien. Ce qu'elle fait ou demande ne m'intéresse pas.

Attendez, on parle tout de même d'une femme qui me demande d'enseigner la créativité à une autre élève, rappelons-le ! C'est pour dire le niveau de la gonzesse. Elle ne sait tellement plus quoi inventer pour empiéter sur ma route, qu'elle commence à en devenir ridicule. Dans le fond, tant mieux, cela ne fera qu'une raison supplémentaire me permettant de jouer au cancre à son cours. Après tout, ce n'est plus mon problème si elle a décidé de devenir ridicule. Je suis de nature assez calme et bienveillant, mais si on commence à me chercher, on me trouve et dans ce cas-là, je ne m'octroie plus aucune limite.

- Ce qu'on va faire, choupette, c'est que tu vas m'aider. J'ai plusieurs vêtements à créer et je t'avoue que je suis complètement débordé. Tu peux prendre les croquis qui se trouvent dans ce carnet. Ceux qui t'inspirent et te motivent. Les dessins ayant une petite croix rouge faite au feutre sur le coin haut et droit sont déjà faits. Ceux ayant une croix orange sont en cours et ceux sans rien sont à faire. Après, si tu ne te sens pas à la hauteur ou que t'es trop démotivée, tu peux toujours te tourner les pouces, ça m'est complètement égal.

Sans forcément la regarder, j'extrais de mon tot bag un très gros carnet pour les dessins, à gros anneaux, dans lequel résident la plupart de mes créations sur l'année. Certaines sont personnelles, d'autres non, mais dans l'état, je m'en moque. Cette fille n'a de toute façon pas l'air d'une folle hystérique commère qui ira raconter à ses amis, qu'elle n'a peut-être même pas, les tréfonds et secrets du sac de Timaé Amber. Tout ce qui m'importe pour le moment, c'est que tout ceci se finisse et que je revois cette sale face de vipère, histoire que je lui fasse ravaler son petit sourire sournois d'hypocrite mal baisée.

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Roxanna Middleton
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Rp terminé (tout public)
Mer 29 Avr - 19:02
Roxanna Middleton

9 janvier
2019
Apprendre l'originalité

Timaé Amber

Mais pourquoi cette prof avait-elle tenu à mettre en tutorat la fille la plus blasée de sa classe et un mec qui, visiblement, la détestait ? Et vu la façon dont il parlait d'elle, détester était peut-être même un terme encore faible. Il n'avait peut-être pas tort, elle n'avait pas l'air bien maline. Roxanna devait bien admettre qu'elle n'était pas vraiment trop au courant. Son désintérêt pour les cours s'appliquait tout aussi bien à ceux qui les enseignaient, du coup à part le fait que la prof lui mettait des commentaires stupides et avait des idées qui l'étaient tout autant, elle ne savait rien de plus.

- Mouais... T'as raison. De toute façon même si je fais un truc qu'elle "aime bien", elle viendra quand même me lâcher que je suis pas originale.

Elle en avait de bonnes, elle. Il fallait qu'elle soit originale, mais il fallait qu'elle fasse ce qu'elle voulait. C'était complètement illogique comme mentalité. Enfin de toute façon, vu qu'elle avait choisi un mec qui n'en avait absolument rien à battre en guise de tuteur – une preuve de plus qu'elle n'avait pas forcément un système de réflexion extrêmement structuré – Roxanna ne pouvait pas faire grand chose. Comme elle s'en fichait pas mal, elle aussi, de l'avis de cette prof, elle n'irait pas insister.

Par contre, elle tiqua sur l'appellation. Choupette ? Vraiment ? Elle afficha un instant une expression un peu agacée dont il se fichait probablement, puis haussa les épaules. L'aider ? Mouais, pourquoi pas. Ça lui occuperait un peu cette heure inutile dans son emploi du temps. De toute façon, quitte à s'ennuyer, autant faire quelque chose pour que ça passe plus vite. C'était une mentalité qu'elle avait fini par développer, à force de trouver tout blasant à souhait. Elle s'approcha donc pour regarder le fameux carnet. Est-ce qu'il faisait ça pour ses cours de spé, ou pour lui-même ? Une pointe de jalousie se ficha dans sa poitrine. Il avait l'air doué, mais il avait surtout l'air passionné. Pourquoi avait-elle récupéré seulement le pire de ces deux qualificatifs, dans tout ce qu'elle faisait ?

Décidé à ne pas totalement perdre son temps, elle choisit donc au hasard une des créations pas encore faites et commença à réunir du matériel pour bosser dessus. Au mieux, peut-être que cette idiote de prof y verrait le signe que son idée tout aussi idiote avait fonctionné, mais bon, elle ne se faisait pas trop d'illusions. S'il la détestait autant, c'est probablement qu'elle critiquait souvent son travail. Mais pourquoi vouloir qu'elle fasse comme lui, alors ?

Roxanna soupira, emportant les tissus qu'elle avait trouvés pour les poser sur une table, avant de faire rouler une bobine de fil entre ses doigts. Et ils étaient censés faire ça plusieurs fois ? Elle allait finir par devenir assistante couturière, à force, vu qu'il n'avait pas grand chose à lui apprendre en terme de technique. Peut-être que la prof espérait qu'à force de se côtoyer, elle finirait par assimiler sa personnalité et développer un peu d'originalité ? C'était un peu bancal comme idée...

Roxy
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Rp terminé (tout public)
Mar 5 Mai - 23:29
Timaé Amber

Apprendre l'originalité

Franchement, je déteste cette poufiasse et je m'impatiente de revoir sa sale tête afin de lui en faire voir de toutes les couleurs. On ne me fait pas des sales coups dans le dos de cette façon sans espérer ne rien recevoir en retour. Elle est décidée à me mettre des bâtons dans les roues et à jouer à la vicieuse ? Ne t'inquiète pas, chérie, tu n'es même pas consciente du quart de ce que je peux te faire subir durant toute l'année scolaire qui s'étend devant nous. Je ne suis pas du genre méchant, mais quand je suis mal luné, que je n'ai aucunement envie qu'on me les brise et qu'une petite emmerdeuse de première déclare les hostilités sans prévenir, j'ai tendance à sortir les griffes. De nature, je suis assez sympa, mais il ne faut pas non plus me prendre pour un parfait imbécile. Maintenant que je vois clair dans son jeu, il n'y a plus de limites. Et puis, dans le fond, je risque quoi ? Une exclusion ? Allez-y, je n'attends que ça.

Toujours perdu dans mes pensées, mais surtout ancré dans la montagne de sel et de haine que je me répète à moi-même, je ne fais presque pas attention à ce que mon "apprentie" est en train de faire. Certes, je la vois se lever, je sens sa présence auprès de moi lorsque cette dernière vient certainement chercher de quoi faire dans mon carnet, mais je n'y prête pas d'intérêt tout particulier. Si elle est décidée à ne plus tirer la gueule et à se mettre au boulot, tant mieux pour elle, ça m'empêchera d'avoir en visuel une gamine blasée qui nuirait totalement à ma concentration ainsi qu'à ma productivité. Parce que je mets quiconque au défi de tenter de travailler dans de pareilles conditions où joie et bonheur se sont clairement fait la malle.

Une aiguille à la main et les yeux rivés sur le tissu que je suis en train de rattacher, je perds durant un long moment toute notion d'espace et de temps. Désormais en tête-à-tête avec ma création, rien ni personne ne semble pouvoir m'extraire de ma bulle remplie de passion. De temps en temps, je fronce les sourcils lorsqu'une partie me donne du fil à retordre ou lorsque le travail demande une minutie extrêmement stricte. Parfois, un pincement de lèvres accompagne mes gestes qui se veulent rapides, mais précis tandis que mes yeux oscillent entre mon croquis, la matière que je manipule ou le début de création que je tiens en main ainsi que les outils qui glissent entre mes doigts. De légers murmures agrémentés d'insultes se glissent aussi dans mon monologue quand il m'arrive de me piquer ou de me tromper.

Ce n'est qu'en arrivant à la moitié de mon travail que je reviens à la surface de la Terre, m'octroyant alors une petite pause, constatant qu'une bonne heure s'est déjà écoulée entre le début de ce "tutorat qui n'en est pas un" et le moment où je me suis réellement mis au travail. Sans vouloir me vanter, j'avance vite et j'avance bien, mais il faut savoir prendre le temps de vérifier les moindres recoins afin d'éviter toute imperfection, qu'elle soit visible ou non. La couture, ça n'est pas fait pour les grossiers ou ceux qui n'ont pas le souci du détail puisque tout se joue justement dans le détail. Un pli trop grossier, une perle qui n'a pas exactement la même teinte que les autres, une couture légèrement décalée vers la droite, tout ça je le remarque en un seul coup d'œil et il n'y a rien de plus frustrant que de voir les travaux des autres bourrés de ces choses-là. Pour ma part, c'est justement ma partie préférée, celle où on repasse au peigne fin l'intégralité de la pièce que l'on vient d'achever, à la recherche de défauts qu'on aurait omis de rectifier.

Je relève les yeux et les pose sur ma nouvelle partenaire, détaillant sa méthode. La technique y est, c'est une évidence, mais elle semble toujours plus blasée qu'autre chose, de quoi me donner le tournis en sachant qu'elle s'attaque à ce que je chéris le plus. Délicatement, je me lève de ma chaise et me dirige vers elle, me postant derrière elle. Doucement, je me penche vers l'avant, fixant ses petites mains qui travaillent, lâchant soudainement un :

- C'est marrant, tu excelles dans le domaine et pourtant on lit clairement dans ton attitude que t'en as absolument rien à foutre de la chose.

Qu'elle se vexe ou pas, je m'en contre fous. De nature, je suis quelqu'un de franc et je ne vois pas pourquoi je ne devrais pas relever la chose sachant que de base je suis censé être ici pour lui apprendre des choses que, visiblement, elle maîtrise tout aussi bien que moi. Ce que j'ai désormais du mal à comprendre, c'est pourquoi on me l'a envoyée avec comme autre excuse son manque d'originalité et pourquoi elle s'est inscrite à ce cours si c'est pour certainement se tourner les pouces en classe.

- T'es toujours comme ça ou c'est simplement parce que tu tires la tronche de t'être faite envoyée en tutorat ?

Bon, qu'on soit clair, la petite m'interpelle. Je veux bien que la quasi-totalité du bahut me sorte par les trous de nez ou ne m'intéresse pas, mais il faut avouer qu'elle est bien intrigante, la petiote avec son comportement "je m'en foutiste" ou "désintéressée" de tout. Donc étant donné que nous sommes potentiellement aptes à plusieurs fois nous retrouver ici, autant chercher à faire connaissance. Si ça trouve, nous finirons par nous découvrir des points en commun ! Si ça se trouve, je finirai par comprendre pourquoi elle se retrouve ici, hormis le fait que l'autre pimbêche soit une connasse, bien évidemment.

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Lun 11 Mai - 19:52
Roxanna Middleton

9 janvier
2019
Apprendre l'originalité

Timaé Amber

Un instant, Roxanna se figea. Ses mains cessèrent de manipuler les tissus et les fils sans qu'elle s'en aperçoive, son regard se retrouvant rivé sur celle de son tuteur. Sur ses yeux, ses pincements de lèvres, la concentration dans ses gestes et l'éclat dans ses prunelles... Elle ne put en détacher le regard. Il avait l'air... dans un autre monde. Perdu totalement dans des pensées qui lui seraient à jamais inaccessible. Elle sentit son cœur se serrer à la fois d'admiration et de jalousie. Les gens comme lui... les gens passionnés, qui vivaient pour une chose et qui s'amélioraient dans le domaine qui rythmait leur quotidien, qui surmontaient des difficultés pour le simple plaisir d'aller plus loin. Elle les admirait, elle les enviait. Un petit sourire étira le coin de ses lèvres, adoucissant son expression maussade. Elle aurait aimé avoir le même regard, elle aurait aimé que son cœur puisse battre au rythme d'un rêve, d'une passion, de quelque chose qui la fasse se lever le matin, obnubile ses pensées et lui donne toute l'énergie de vivre chaque jour. Mais le monde l'avait dotée d'intelligence sans rêves. Même quand il insultait l'aiguille qui venait de se planter dans son doigt, même quand il grognait contre sa prof... réalisait-il la chance qu'il avait ? Avait-il conscience de l'éclat qu'il dégageait quand il travaillait ? D'à quel point il paraissait... apaisant ? Une vague de chaleur s'insinua dans sa poitrine et elle finit par détourner le regard pour reprendre le travail.
Malheureusement, elle n'aurait jamais rien de tout ça. Son monde aurait à jamais le goût de cendres...

Avec un petit soupir, elle reprit là où elle s'était arrêtée. Elle avait la technique, oui. Ça faisait partie des choses innombrables qu'elle saurait toujours faire, qu'elle avait apprises une fois pour ne jamais les oublier. Mais elle n'arrivait pas à s'ôter de l'esprit l'éclat passionné qu'elle avait vu dans ses yeux bruns et qui n'apparaîtrait jamais dans les siens. Les yeux brillants d'un artiste contre ceux, vides et sans âme, d'une génie qui n'a jamais demandé à l'être.

- C'est marrant, tu excelles dans le domaine et pourtant on lit clairement dans ton attitude que t'en as absolument rien à foutre de la chose.

Roxanna sursauta, brusquement interrompue dans ses pensées, et releva la tête en détachant une nouvelle fois son regard des tissus pour le poser sur lui. Est-ce que... Est-ce qu'il était vexé que sa passion ne soit pour elle qu'une activité comme une autre, et qu'elle n'est pas l'air spécialement intéressée ? Elle n'était pas si douée pour déceler les émotions, et elle ne savait pas trop quoi penser de son commentaire. Le suivant, par contre, la fit tiquer, et elle baissa un peu les yeux.

- Quand on excelle dans tout, on finit par n'être intéressé par rien...

Elle se mordit la lèvre. D'ordinaire, elle disait plutôt ça d'un ton blasé ou désabusé, mais elle se sentait un peu mal à l'aise face à son regard. Elle n'avait pas l'impression qu'il lui reprochait son absence d'intérêt, contrairement à la plupart des gens autour d'elle.

- Tu as de la chance d'avoir au moins une passion...

Elle ne savait pas pourquoi il semblait aussi remonté contre la prof – en dehors du fait qu'elle était insupportable – mais tout ça avait disparu dès qu'il s'était plongé dans sa création. Et ça... ça c'était une chance qui pouvait compenser bien des désagréments. Peut-être que sa propre intelligence lui aurait semblé moins handicapante, moins crispante, si elle avait eu une passion sur laquelle la concentrer.

Roxy
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Mer 13 Mai - 18:11
Timaé Amber

Apprendre l'originalité

Après m'être approché de la jeune fille à l'air blasé et m'être penché sur elle ainsi que sur son travail, je m'étonne quelque peu de la voir sursauter. Visiblement saisie par ma soudaine approche, je ne peux m'empêcher de lâcher un petit rire moqueur suite à cette réaction pour le moins inattendue. Elle détache ses yeux des tissus qu'elle était en train de travailler et les lève vers les miens. Nos regards se croisent tandis qu'un silence règne en maître. Par mauvaise habitude, j'essaye de lire à travers ses pupilles, cherchant à dénicher ce que pense ce petit bout de femme paraissant si renfermée. Moins qui ne suis pourtant pas le genre de personne à énormément m'intéresser à quiconque passe dans ma vie, cette fille a quelque peu attisé et attiré ma curiosité. Elle qui ne semble rien dégager de plus qu'un ennui mortel, elle qui ne semble rien dégager de plus qu'un état morose ou qui ne transmet rien de plus qu'une dérangeante sensation qu'elle se voit être obligée de porter le monde sur son frêle petit dos.

A la fois épris de compassion et d'interrogation, j'arque très légèrement les sourcils face à ce visage qui, de son côté, affiche très certainement une mine à la fois perdue et perpétuellement vide d'intérêt. Ma question, en plus de l'avoir sauvagement sortie de son état de travail, paraît comme étant une bombe larguée en plein dans son nid des pensées. Elle ne devait pas s'attendre à ce que je vienne checker ce qu'elle faisait, à ce que je m'intéresse un tant soit peu à elle et encore moins que je relance cette conversation qui, depuis tout à l'heure, est au point mort. Seulement, bien que la quasi-totalité de ce bahut ne m'intéresse pas, je suis plutôt du genre extraverti, à faire du bruit pour pas grand-chose et à dire tout ce qui me passe par la tête, sans forcément y réfléchir à deux fois avant de l'ouvrir. Il m'est donc impossible de passer l'entièreté de la session tutorat à ne rien dire. Ça, je peux le faire lorsque je ne suis qu'en tête-à-tête avec mon boulot.

Soudainement, à l'un de mes mots ou à l'une de mes phrases, la jeune fille dont je ne connais toujours pas l'identité baisse les yeux, de quoi me poser des questions et faire ressurgir le côté "bon pote" que je suis de nature. A cause de mon très fort caractère, beaucoup ont tendance à croire que je ne suis qu'un sale gosse qui se fiche de tout et de tout le monde. Pourtant, avant d'être un rebelle, je suis avant tout un garçon rempli de tendresses et de bonnes volontés. Il faut simplement arriver à creuser un peu ou à forcer le passage. Je ne suis pas volontairement méchant, sauf quand on le mérite ou qu'on m'a trop cherché, mais je suis surtout doté d'un cœur, aussi fou que cela puisse paraître ! Et je ne prendrai certainement pas comme malin plaisir d'enfoncer cette fille lorsque j'arrive à percevoir, que ce soit dans ses attitudes ou dans ses paroles, qu'elle n'est pas forcément bien. Et ses premiers nouveaux mots ne font que me confirmer le tout.

La petite se mord la lèvre tandis que de mon côté, je me recule légèrement afin de m'asseoir à même sur le banc, assez proche de ce qu'elle était en train de faire. Je ne décroche pas mon regard du sien que j'essaye tant bien que mal de soutenir. Le contact avec les yeux est important. Il permet, pour les plus habiles, de comprendre le fond des pensées des personnes que l'on fixe, de lire leurs sentiments cachés ou, dans certains cas, de desceller les mensonges que l'on ne saurait voir autrement. Puis, alors que je suis en pleine tentative d'analyse, un mot de sa part transforme mon expression curieuse. De quoi me parle-t-elle ? De chance ? Moi, je suis chanceux ? Parce que j'ai une passion ? C'est l'hôpital qui se fout de la charité ? Par automatisme, je serre les poings, fronce les sourcils et serre les dents, essayant tout de même de ne pas littéralement exploser sur elle, bien que je sois tout de même assez irrité pour la journée.

- Tu appelles ça de la chance ? Moi, je suis censé être chanceux ? Je connais peut-être effectivement la joie de se lever le matin en se disant que je vais pouvoir coudre ce que je désire, me laisser emporter par l'inspiration du moment... Si seulement la vie ne se résumait qu'à ça...

Mon regard perd en hauteur et vient directement tomber sur mes cuisses, puis sur mes paumes que je viens placées sous mes yeux, les agitant lassement alors que je m'emporte quelque peu dans un monologue qui ressasse toutes les épreuves que j'ai traversées et que je traverse encore actuellement. Ce combat que je mène contre le reste de l'humanité, baignant dans la colère et la rage issues d'un enlèvement pur et simple de tout ce que j'aimais, de tout ce que je chérissais le plus au monde.

- Tu ne peux pas t'imaginer ce que j'ai vécu ces derniers mois. Alors, certes, j'ai une passion qui me connecte encore un peu à la vie. Mais quelle vie ! Ma prof de spécialité me dégoûte petit à petit de la seule chose à laquelle je me permets de me raccrocher. A part ça, on m'a absolument tout pris... tu comprends... tout... Ce n'est pas avec une aiguille, quelques bonnes idées et plusieurs bobines de fils que je changerai ce qu'il s'est passé.

Petit à petit, je referme mes doigts, me saisissant par réflexe de la pièce qui se trouve à côté de moi, reprenant là où la jeune fille s'est arrêtée, cousant presque sans regarder ce que je suis en train de faire.

- Cette accumulation de stress. Cette tension qui, à chaque création, est de plus en plus forte par crainte d'atteindre la limite. Toute cette pression qui s'entasse, sachant que toute ton existence et que toutes tes qualités ne se regroupent que sur un domaine précis. Si je perds l'usage de mes mains, par exemple. Je ne suis plus rien. Alors que toi... Tu es un parfait génie. La seule chose que tu crains, c'est toi-même. Moi, c'est tout ce qui m'entoure.  Tout ce sur quoi j'effectue un contrôle ou non.

Un long soupir interrompt ma lancée, serrant le tissu contre ma poitrine en fermant les yeux, déglutissant pour tenter de laisser s'échapper la montagne de frustration présente au sein de mon cœur et qui tend à s'éparpiller un peu partout sur mon corps.

- Chaque jour, chaque heure, chaque minute, à l'instant même où je te parle, mon cœur saigne de douleur tandis qu'une larme invisible et insonore perle sur ma joue, pleurant et regrettant ma vie passée que je peine tant à retrouver. En arrivant à Londres, mon mode de vie, ma vie sociale et ma façon d'être se sont complètement métamorphosés. Mon existence, dans sa globalité, s'est alors entièrement détruite.

Ayant d'abord la tête penchée en arrière, je finis par la rabattre vers l'avant, soufflant presque les paroles qui vont suivre et dans lesquelles on pourrait presque entendre, si l'on s'y intéresse en tendant la bonne oreille, une pointe de souffrance qui découle dans mon timbre de voix.

- Alors, s'il-te-plaît, par respect pour moi et pour ce que j'endure... tu n'as pas le droit de t'apitoyer sur ton propre sort...

Un nouveau silence s'impose comme une évidence, le temps qu'elle se penche sur la question, mais aussi le temps que je ravale ma douleur, resserrant toujours plus ce tissu entre mes doigts désormais tremblants, avant que je ne reprenne doucement du poil de la bête. Et par la même occasion, la parole.

- Des passions, tu peux t'en forger. Peu importe que tu saches faire telle ou telle chose sans même réviser. Peu importe que tu arrives à reproduire n'importe quelle œuvre en l'ayant analysée 10 minutes. Tu possèdes le talent d'exceller dans tout. Des millions de personnes tueraient pour être à ta place. Trouve-toi autre chose, d'autres défis que même les plus grands génies ne parviennent pas à résoudre. Donne-toi des défis. Fais-toi des amis, ça n'a pas l'air d'être ton fort. Ça t'occupera un moment.

Moi qui m'étais promis de rester serein ou, du moins, de ne pas être blessant, c'est un peu loupé. Cependant, peut-être que demeurer franc et légèrement la secouer lui permettra de lui faire comprendre que nous sommes tous dans le même bateau. Certains ont, certes, de plus gros soucis à gérer, mais ce n'est pas en restant à se lamenter qu'on se relève et qu'on avance. C'est même pire. La leçon de morale que je lui permets de lui balancer à la gueule, je la prends aussi pour moi. Il est désormais temps de mettre mon plan à exécution. Quoi qu'il puisse m'arriver, je me promets de retourner au Canada, par n'importe quel moyen !


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Mar 19 Mai - 12:34
Roxanna Middleton

9 janvier
2019
Apprendre l'originalité

Timaé Amber

Était-elle seulement capable de compassion et d'empathie ? Elle avait conscience de l'avoir blessé – pas besoin d'être une experte en émotions humaines pour le comprendre – mais elle n'arrivait pas à tout appréhender. Le stress, la tension, les regrets... Lui, au moins, pouvait penser à une période où la vie avait un sens. Une période qui le blessait peut-être aujourd'hui mais qu'il avait vécu avec enthousiasme, avec énergie, avec tout ce qu'elle ne trouvait nulle part, quoi qu'elle fasse, quoi qu'elle entreprenne.

- Le génie n'a rien de parfait, souffla-t-elle sans détourner le regard.

S'il y avait bien un fait absolu que la vie lui avait appris, c'était celui-là : il n'y avait rien de bon à être plus intelligent que les autres. On était enviés par ceux qui ne comprenaient pas à quel point l'ennui était pesant, à quel point la sensation d'échec était importante pour construire une personnalité, à quel point il était douloureux de ne jamais rien trouver qui fasse monter un peu d'adrénaline, un peu d'énergie. Elle le regardait craquer et, elle aussi, ses poings se serraient. Pas le droit ? Pourquoi ? Parce qu'on avait décidé qu'elle n'apprécierait jamais rien ? Qu'elle ne s'amuserait jamais ? Que son monde serait éternellement fade et vide ?

- Ce n'est pas un talent. Et les gens qui l'envient n'ont pas la moindre idée de ce que ça fait.

Sa voix tremblait légèrement. Elle baissa la tête, serrant un instant la mâchoire avant de relever les yeux pour les planter dans les siens.

- As-tu déjà eu l'impression que le monde autour de toi n'avait aucune saveur ? Aucun intérêt ? Que tout était vide, fade, qu'il n'existait rien ni personne qui sache retenir ton attention plus de cinq minutes sans t'ennuyer à mourir ? La sensation que tous ceux qui t'entourent sont stupides, inutiles, inintéressants ? Que tu es incapable d'apprécier quoi que ce soit ? D'avoir le moindre semblant d'énergie ? Est-ce que tu t'es déjà réveillé en te disant qu'aujourd'hui encore, tu allais vivre une journée comme un zombie, sans trouver quoi que ce soit qui puisse réveiller ton cerveau plus de cinq minutes ?

Sa gorge se serra et elle sentit une larme rouler sur sa joue. L'ignora.

- Ce que tu vis depuis que tu es à Londres, c'est toute ma vie. Le dégoût, le désintérêt, l'impression de n'être rien. Sauf que moi, je n'ai pas de passé à regretter, avant ça. Pourquoi je n'aurais pas le droit de mal le vivre, mais toi si ? Parce que je suis intelligente ? Je donnerai tout, tout pour m'en débarrasser. Pour connaître ne serait-ce qu'une seconde la sensation d'échouer. Ou même la peur d'échouer. Des défis ? Tu as bien la chance de savoir ce que c'est.

Sa voix se brisa et elle se recroquevilla un peu, avant de secouer la tête.

- Tu penses que je n'ai jamais essayé de le mettre à l'épreuve, ce cerveau "parfait" qui me pourrit la vie ? En primaire, j'apprenais les choses que tu apprends maintenant pour essayer de combler mon ennui. J'ai arrêté de manger pour essayer de trouver quelque chose, n'importe quoi, qui fasse plus que "m'occuper un moment". C'est facile de s'occuper. Mais si je te demande de passer toutes tes journées à coller des enveloppes, tu seras peut-être occupé, mais je suis à peu près sûre qu'il n'y aura pas de grande différence entre ça et ne rien faire. On ne se forge pas de passion dans l'ennui, pas si rien ne te mets à l'épreuve, pas si rien ne fait envie. Exceller dans tout n'est pas un talent, c'est une malédiction. C'est dans les défis qu'on se forge, pas dans la facilité.

Roxanna secoua la tête, essuya ses yeux. Ça ne servait à rien. Quoi qu'elle fasse, on lui disait toujours la même chose. "Beaucoup de gens rêveraient d'être comme toi", ces gens étaient stupides. "Essaye de faire quelque chose que tu n'as jamais fait", c'était son quotidien, et ça ne changeait rien. "Tu es parfaite, alors", non. Non, non non ! Elle était tout sauf parfaite !

- Qu'elles viennent, les millions de personnes qui tueraient pour être à ma place. Je leur donne tout ça quand elles veulent pour le goût de l'échec. Pour une difficulté, pour une chose, une seule, qui mettra mon cerveau à l'épreuve. Pour une chose que je suis incapable de faire.

Elle inspira pour calmer les tremblements de sa voix. Ça ne lui faisait pas de mal, de temps en temps, de se souvenir qu'elle avait des émotions. De le rappeler aux autres, aussi, qui avaient tendance à se laisser abuser trop facilement par l'air blasé de son regard. Combien l'avaient pensée insensible ? La seule émotions qu'elle ne maîtrisait pas, c'était l'enthousiasme.

- Je ne te dis pas que tu n'as pas le droit d'aller mal juste parce que tu as une passion, alors ne me dis pas que je n'ai pas le droit juste parce que je suis intelligente...

Roxy
paroles en #330099
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Timaé Amber
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Rp terminé (tout public)
Mer 20 Mai - 15:08
Timaé Amber

Apprendre l'originalité

Règle n°1 : ne surtout pas faire d'efforts sous prétexte qu'il est soi-disant temps de mettre un peu d'eau dans son vin.

Complètement ébahi par ce que la petite qui est en face de moi me dit, mon cerveau est, quant à lui, littéralement en train d'entrer en ébullition, laissant peut-être bientôt place à une véritable éruption. Les paroles que cette fille est en train de me sortir, je les entends, je tente de les comprendre, mais je n'arrive pas à m'imaginer ce qu'elle ressent au fond d'elle. En même temps, je ne suis pas là pour ça. Visiblement, elle aussi atteinte d'un profond mal-être encore plus puissant et pesant que le mien. A côté de ça, elle dévoile enfin ses sentiments qui semblent se mêler à une frustration, mais aussi à une colère qu'elle déverse malencontreusement presque contre moi. Elle semble agacée par ce que je lui ai dit. Alors dans ce cas, nous allons être deux, parce que je ne supporte pas qu'on me morde le bout du nez tandis que j'essaye, certes maladroitement, mais j'essaye tout de même d'un peu la secouer et de lui montrer que je porte un semblant d'intérêt à son égard. Oui, un semblant, parce qu'au final, elle ne demeure rien, ni personne pour moi, au même titre que les autres tocards de cette école. Les seules et uniques raisons qui ont fait que je me suis penché sur son cas sont sa démotivation flagrante ainsi que le motif de son inscription forcée à ce tutorat qui commence sérieusement à me courir sur le haricot. Donc, non seulement, l'autre grosse salope est véritablement décidée à me pourrir la vie jusqu'au bout en me forçant à être tuteur, mais en plus de ça on m'impose une élève qui, en plus d'être désintéressée de tout et de n'être qu'une surdouée, se permet de me donner des leçons de moral.

Au moment où elle commence à me déblatérer toute sa vie tout en étant victime de ses propres émotions, la preuve en est par la larme qui s'écoule le long de sa joue, je détourne le regard, mimant une concentration exacerbée sur la création sur laquelle je suis en plein travail. Elle m'agace. Je ne saurais pas expliquer exactement pourquoi, mais elle m'agace. Je ne peux pas lui rétorquer le fait qu'elle ait tord puisque je ne possède pas la capacité de me mettre à sa place et personne ne l'a. Seulement, le fait que miss se permette de monter sur ses grands chevaux en essayant de m'attaquer, parce que pour moi ses paroles sont de la provocation, ou du moins une forme d'attaque, je ne l'accepte pas. J'ai d'ailleurs presque envie de mettre mes oreilles sur off et de la laisser dans son monologue parce que ça me saoule, clairement. Ou de lui demander de bien vouloir fermer sa gueule, mais ça serait trop méchant. Cela reste tout de même une enfant. Tous ne sont pas prêts à recevoir une telle cruauté de parole sans remettre l'intégralité de leur vie en question.

Je continue donc de coudre, écoutant néanmoins avec intérêt ce qu'elle a à me dire, me fiant à son intonation pour tenter de percevoir la frustration de la colère ou de la tristesse, me rendant petit à petit compte que ce n'est qu'une gamine complètement déboussolée ainsi qu'en proie à un profond sentiment d'incompréhension. En même temps, c'est assez normal. Les génies dans son genre ne se trouvent pas à tous les coins de rues et peut-être que tous ne vivent pas cette "particularité" comme elle l'entend, c'est-à-dire comme une étant une sorte de malédiction.

Une fois la robe terminée, je descends du banc sur lequel j'étais assis, regardant presque sous toutes les coutures ce qui vient d'être fait, fronçant les sourcils tout en me pinçant la lèvre. Après quoi, je soupire, fatigué par toutes ces histoires, ne comprenant même plus pourquoi il y a eu ce genre de conversation. Ah si, ça me revient, tout ça à cause de ma curiosité. Ça m'apprendra à réfléchir à deux fois avant d'agir, sachant pertinemment que ça n'est pas mon fort et que je suis plutôt du genre à foncer tête baissée sans jamais vraiment me soucier de ce qu'il y a autour, des répercutions sur les autres ou sur moi et ainsi de suite.

Avec lassitude, je retourne vers le bureau sur lequel je travaillais initialement, piochant dans mon sac mon paquet de mouchoir afin de le lui apporter sans vraiment la regarder. Je ne suis pas un monstre et il est certain que ça ne me laisse pas indifférent de voir cette pauvre petite dans tous ces états à cause d'une chose que malheureusement personne ne peut "arranger" et qui, en plus, a ressurgi en partie à cause de moi.

- Allez, allez. Je ne disais pas ça pour que t'en viennes à pleurer. Cependant, il est vrai que beaucoup croient que c'est parfaitement génial d'être super doué et intelligent. Si c'est l'impression que j'ai donnée, ça été maladroit de ma part.

Une fois le paquet en la possession de la petiote, je tourne les talons et reviens vers mes affaires, me laissant tomber sur ma chaise en poussant un énième petit soupir, maudissant une fois de plus cette prof que je juge entière responsable de ce genre de situation, puisque rappelons-le, c'est à cause d'elle que nous sommes tous les deux réunis ici. Oui, mon accusation est facile, oui, mais je n'en ai rien à battre, cela ne fait qu'une raison de plus d'autant plus la haïr.

Doucement, je commence à ranger le matériel de couture se trouvant sur mon bureau, ne rêvant que d'une chose, c'est de me barrer. En plus de ça, je ne peux même pas espérer trouver un havre de paix dans ma chambre étant donné que j'ai des colocataires, l'un d'eux étant Dan Maxwell, qui plus est.

- Tu peux partir, si tu veux, je m'occupe de ranger la classe. Ah et, concernant le tutorat, je pense qu'il est évident que tu n'en as pas besoin. Je verrai donc avec elle pour arrêter les séances de torture inutiles.

Mon ton est assez froid parce que je n'ai aucunement envie de faire d'efforts, que ce soit en jouant aux hypocrites en m'excusant mille fois tandis que j'estime ne rien avoir fait de mal ou en simulant une parfaite joie or que je me serais volontairement passé de cet après-midi. Lorsque la classe est rangée, je prends mes affaires, éteins la lumière et ferme la porte derrière-moi, soulagé que ça soit enfin terminé tout en espérant que l'autre idiote comprendra que cette élève n'a rien à foutre à ce cours et que son pseudo argument elle peut se le carrer au cul. De toute façon, en tant que "tuteur", je veillerai personnellement à ce que cette pimbêche n'ose plus mettre de bâtons dans les roues de cette jeune fille, auquel cas je me mettrai réellement en colère.


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Roxanna Middleton
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Rp terminé (tout public)
Dim 7 Juin - 22:39
Roxanna Middleton

9 janvier
2019
Apprendre l'originalité

Timaé Amber

Tu te fatigues pour rien. Elle le savait, mais elle en avait marre. Marre qu'on lui dise qu'elle était parfaite, meilleure que les autres, qu'elle aurait dû s'estimer heureuse. Alors même si elle n'était pas sûre qu'il l'écoute, et globalement certaine qu'il n'en avait rien à foutre, elle n'arrivait pas à s'arrêter de parler. Elle avait juste envie de pleurer et de tout laisser tomber. Ce tutorat qui n'avait aucun sens, cette école, ce pays... Peut-être qu'elle aurait dû accepter de sauter des classes, finalement ? Laisser le lycée de côté à douze ans et essayer de trouver une université, quelque chose, n'importe quoi qui sache tenir son cerveau en respect. Mais au fond, elle savait que, où qu'elle aille, elle entendrait toujours la même chose. Elle serait toujours "une supposée génie qui répète à plusieurs reprises qu'elle intelligente parce qu'on ne le sait pas déjà assez." Comme si elle se vantait. Les gens ne comprenaient vraiment rien.

Son poing se crispa sur le paquet de mouchoirs qu'il venait de lui donner. Elle pouvait lui reconnaître qu'il ne s'excusait qu'en partie. Au moins, il était honnête. Il ne rejetait que l'intention de ses paroles, mais pas le reste. Pas d'excuses, pas de compassion ou de pitié.  C'était mieux comme ça. S'il y avait une chose qu'elle détestait autant que d'être incomprise, c'était d'être prise en pitié par des gens qui avaient juste peur de la blesser mais qui, au fond, ne la comprenaient pas plus que les autres. Au début, elle le regarda simplement ranger, l'esprit perdu dans le vague. Elle s'était déchargée d'un trop plein d'émotions et elle peinait à trouver comment combler le vide. L'histoire de sa vie.

Pourtant... pourtant quand il reprit la parole, elle sentit quelque chose qu'elle avait presque oublié. Une petite pointe de déception. Elle qui ne s'attendait jamais à rien avait fini par ne plus vraiment ressentir cette émotion. Après tout, on ne peut être déçu si l'on a aucun espoir, pas vrai ? Mais son cœur se serra légèrement. Il allait parler à la prof pour arrêter les tutorats. Elle aurait dû être contente, non ? Après tout, c'était une perte de temps pour elle comme pour lui, d'autant plus qu'elle n'avait pas l'intention de continuer dans cette matière l'année prochaine, et il suffisait de voir comment s'était passée la séance d'aujourd'hui pour se douter de comment seraient les suivantes. Mais... mais elle était déçue. Pourquoi ?

- D'accord...

C'était n'importe quoi. Ça l'arrangeait de ne plus venir ici perdre son temps pendant deux heures chaque semaine ! Deux heures ? Vraiment ? Depuis quand le temps passait-il si vite ? Non, ils avaient dû arrêter plus tôt... sa montre ne lui en confirma qu'une. Mais même une heure... Elle lui avait semblé bien plus courte que d'habitude. Était-ce pour ça qu'elle ressentait ça ? Parce que le temps... s'écoulait plus rapidement ? Elle releva les yeux vers le garçon qui était toujours occupé à ranger ce qu'ils avaient sorti. Une part de sa colère et de sa détresse sembla s'apaiser, et elle cligna des yeux à plusieurs reprises, incertaine.
Cette crise l'avait vraiment épuisée... C'était sûrement juste ça.

Détournant le regard, Roxanna se dirigea vers la porte. Elle aurait pu l'aider à ranger. Elle aurait peut-être dû. Mais elle ne se sentait pas spécialement à l'aise dans le silence qui s'était installé depuis qu'elle avait perdu son calme. Sa main se serra sur l'encadrement de la porte alors qu'elle tournait la tête une dernière fois. Il ne la regardait pas. Tant mieux. Elle se remit les idées en place en agitant un peu ses cheveux, puis s'éloigna dans le couloir.
Elle était fatiguée.
Excessivement fatiguée.
Uniquement fatiguée ?
Roxy
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