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[2018] Réaliser

Melody
Invité
Anonymous

Rp abandonné (tout public)
Dim 23 Sep - 20:39
Melody
Melody Williams
Ancien membre
Réaliser
Nostalgie


C'est la nostalgie sans doute qui vint guider mes pas une fois que j'eus fini de m'entretenir avec mon amie Lucia sur ses aventures amoureuses dans le cocon plaisant de sa résidence surveillée. En effet, je venais encore de temps à autre la rejoindre dans ses appartements, pour, officiellement, la soutenir dans son apprentissage de la littérature même si, la plupart du temps, nous laissions de côté les histoires d'amour romanesques des écrits passés pour débattre des nôtres. C'est d'ailleurs cet échange qui fit resurgir cette bouffée de nostalgie chez moi : la voir ainsi sourire et s'ouvrir sans fard désormais alors que notre première rencontre était toujours aussi fraîche dans mon esprit, fit écho avec mes propres souvenirs.

Moi aussi, j'étais entrée ici, le cœur lourd, persuadée qu'aucune rédemption et aucun bonheur ne viendrait à moi, quelque soit les efforts déployés par l'un ou l'autre de mes proches ou de mes enseignants. Moi aussi, je pensais, naïvement, que j'étais l'unique cause de tout mes tracas et que rien ne viendrait résoudre les divers troubles qui m'agitait alors. Pourtant, au gré de multiples histoires, j'avais su trouver le chemin de la "guérison". Guérison n'est pas le terme. J'avais fini par m'accepter et comprendre que le problème ne venait pas uniquement de moi mais aussi de la dure réalité de la vie, d'une vie parfois trop cruelle et destructrice pour certains. Certains comme la jeune fille que j'étais. Comme Sam sur lequel j'avais essayé de veiller comme on peut veiller sur une sœur, sans pour autant jamais comprendre sa blessure, son addiction ou même la lancinante douleur douce-amère que je pouvais lire dans son regard. Comme Ombrage, dont le cœur n'était plus qu'un champ de ruines et à qui j'avais tenté d'inculquer l'amour. Comme Lucia pour qui la vie n'avait été qu'une totale désillusion et une prison sans barreau, une prison dans laquelle nombre de personnes mal-intentionnées avaient tenté de démolir tout ce qu'il y'a de beau dans la petite italienne. Sommes-nous toutes en paix? Je ne saurais le dire mais désormais mes cauchemars ont disparus. Peut-être pas totalement mais du moins en partie.

C'est en repensant à tout ça que mes pas m'avaient conduits à explorer la quasi-totalité des recoins de mon ancien lycée, un léger sourire aux lèvres, le regard pleins de souvenirs positifs comme négatifs. Cette fenêtre que j'avais brisé avec une chaise pendant le bal, ce coin dans lequel je discutais souvent avec Sam en profitant de l'ombre des arbres, ce mur où Jack était venu m'importuner plus d'une fois pour me sommer de laisser Naomi tranquille ou me draguer avant cela ou encore le toit de notre première rencontre. Finalement, je finis par atterrir au gymnase. Ce dernier était toujours comme avant. Rien n'avait changé. Je restais un instant à contempler cette pièce où j'avais dû me forcer à courir ou jouer alors que le cœur n'y était pas ou encore les vestiaires où je devais me changer alors que je ne pouvais qu'imaginer les regards envieux sur mon physique et les coups d’œils curieux sur ma cicatrice . C'était si loin..

Je revenais à moi pour constater que je n'étais pas seule dans la pièce et qu'un cours était en cours : si dans un premier temps, j'eus peur qu'on me demande de m'en aller, n'étant pas élève, je fus simplement accueilli par un sourire du professeur en fonction -sûrement devait-il me connaître ou m'avait-il eu en tant qu'élève mais la distance m'empêchait de l'identifier formellement- aussi je vins m’asseoir sur l'une des estrades libres, regardant avec une certaine tendresse les élèves qui s’évertuaient sous mes yeux. J'avais été à leur place et j'espérais qu'ils se rendaient tous compte, du moins autant que moi, de la chance qu'ils avaient d'y être.




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Praise
Invité
Anonymous

Rp abandonné (tout public)
Mer 26 Sep - 15:26
Praise
Praise TheLight
Ancien membre
Le sport. Cours ne dérangeant pas tant que ça Pri-pri - de toutes manières rien ne sera jamais aussi lourd que l'histoire à son oeil - car elle y est assez bonne, mais lui posant de grave problème. Pour n'en citer que deux, les vestiaires et la sueur. La borgne met bien trop de temps à se changer, laissant donc son corps frêle à la vue de tout les regards de dégoûts du monde, elle détestait ça, ses cicatrises sont SES cicatrices, ceux qui n'en ont pas le droit n'ont pas à les voir ! Cela n'aurait pas été un problème si elle n'en avait que une ou deux, mais elle en avait une bonne dizaine sur tout l'abdomen et le bassin, sans doutes sur les hanches également. Les cacher alors qu'il faut se changer ce n'est donc pas possible pour notre gourde en chef. s'il n'y avait que ça, ça aurait été chiant, pas lourd, car souvenez vous : Praise est la reine de la maladresse, non c'est même LA maladresse ! à chaque séance elle trouve le moyen de se retrouver la face rougeoyante ou en pls, parfois même les deux. "Oups le crochet de mon soutien-gorge à sauté", "attention ça glisse !" "désolé j'ai pas fait exprès de te faire un croche-patte, fais attention", croyez-moi qu'elle les a entendu ces phrases ! Oh que oui ! Le monde est trop cruelle pour elle vous ne trouvez pas ?

Malgré ça cela ne reste que l'un de ses problèmes avec le sport, un problème mineur en comparaison avec la sueur! C'est simple, Praise fait tout ses exercices avec panaches, donc elle finit en nage, et donc la encore qu'est-ce qu'il se passe lorsqu'un liquide salé se glisse sur une plaie que Pri-prie ne laisse pas cicatriser lors de ses dépressions éclairs et ses bras recousues ? Oui oui, elle douille comme pas permis par le comité d'éthique sur la douleur. Comment ça ce comité n’existe pas ? Quoiqu'il en soit ça coupe très souvent les mouvements de notre borgne, c'est en partie pour ça qu'elle n'a pas la note maximale, et à cause de sa sous-nutrition aussi.

Tout ça pour dire qu'aujourd'hui, c'est sport libre. Les élèves ont donc prestation libres. Certains font du football, d'autre du basket, les filles papotent et Praise ramène du matériel, beaucoup de matériel. Des tatamis, du talc ou autre truc pour éviter d'avoir les mains moites qu'elle disposait près des barres, quand la borgne avait une idée en tête rien ne l'arrêtait. Elle resserre le bandage sur sa tête et  fait un double nœud à l'arrière pour que ça soit un poil joli. Elle remet ses cheveux à l'arrière de sa tête puis sous le regard de la salle commence à tournoyer habilement sur les barres.

(la première performance)

Tout se passe plutôt bien, la borgne n'a que très peu perdue la main en gymnastique artistique. Pas de bourde à l'horizon, la pirouette finale la faisant atterrir sur le sol c'est donc passer sans accro aucun. Finalement la salle entière s'était arrêté pour laisser la borgne faire sa spécialité, oups ? Praise déteste être au centre de tout surtout dans une tenue aussi légère que celle de la gym. Sa réponse à cela ? Un repli vers les vestiaires alors que le cours libre n'était que de moitié entamé, tant pis ça lui fera des points en moins sur sa participation ou elle ne sait quoi encore. Elle n'en avait cure, ce qu'elle avait besoin c'est d'un douche là tout de suite et elle l'aura.
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Invité
Invité
Anonymous

Rp abandonné (tout public)
Sam 29 Sep - 11:50
Invité
Melody Williams
Ancien membre
Réaliser
Conversation intimiste en approche


Après un bref examen de la scène qui se déroulait sous mes yeux, j'eus tôt fait de comprendre qu'il s'agissait d'un cours libre pour entamer l'année de manière douce. J'avais eu la chance d'en faire quelques uns lors de ma première année entre ces murs mais je dois avouer ne pas en avoir garder un souvenir transcendant : la faute à mon isolement de l'époque. Je crois même que j'avais passé la plupart de mon temps à chercher une âme charitable pour jouer au ballon avec moi sans jamais vraiment oser demander et l'autre partie a y jouer seule contre un mur. J'esquissais un petit sourire en pensant au chemin parcouru. Après tout, j'avais briguer la présidence du conseil des élèves l'année suivante avant d'être élue de peu et je m'étais ensuite fait une place indiscutable auprès de mes camarades, des autres élèves aussi bien que des enseignants. Un doux souvenir et une évolution dont j'étais fière.

Je restais pensive un moment, à observer les allers et venues des élèves, un peu absente, en me demandant si j'avais eu la chance de croiser ces jeunes âmes ou même d'interagir avec eux dans le cadre de mes fonctions lorsqu'un événement particulier me fit sortir de mes rêveries. En effet, une jeune fille qui devait avoir quelques années de moins que moi s'affairait dans son coin depuis un petit moment et pour cause, elle venait d'installer une véritable petite scène de gymnastique et si la plupart des élèves avait eu tendance à ignorer ses agissements autant que la jeune fille en question, les choses étaient tout autre désormais.

Les regards étaient rivés sur elle depuis qu'elle  s'était lancé dans une démonstration impressionnante de gymnastique artistique. Je dois admettre être une parfaite inculte dans le domaine du sport et plus encore dans celui-ci mais en tant qu'ancienne mannequin, j'avais pour moi de savoir reconnaître l'élégance et la grâce lorsqu'elle se présentait à moi et je pouvais admettre sans fard et sans trembler que cette prestation n'en était évidemment pas dénuée.

Le temps semble alors s'interrompre un instant et tout les regards se posent sur l'athlète tandis que les souffles se coupent, l'espace d'un instant, comme pour respecter le grandiose et la sacralité de la scène qui se déroule sous nos yeux. Finalement les pirouettes aériennes de la jeune fille finissent par s'interrompre et si les regards ne se détachent pas de l'inconnue, les respirations reprennent sans tracas.

La réaction de la demoiselle, criblée de la sorte par tant de regards, ne se fait alors pas attendre : sûrement troublée par tant d'attentions, elle se dirige sans tarder vers la sortie des élèves tandis que le brouhaha typique de la salle de sport reprend ses droits. Je comprends parfaitement la réaction de la jeune fille : il devait s'agir d'une jeune femme qui souffrait du regard autres. Moi-même j'avais été longuement mal à l'aise lorsque mes camarades s'adressaient à moi ou m'observaient, je m'imaginais sans cesse les messes basses que pouvaient proférer chacun d'entre eux, les jugements qui pouvaient traverser leurs yeux. J'avais, d'autant plus, pour moi le fait d'être une habituée des feux de la rampe, ce dont je doutais concernant la fugueuse. Il me fallait agir pour le mieux. Il n'en fallut pas plus pour que je me lève, levant la main assez haut pour que le professeur en exercice de ses fonctions, me remarque alors qu'il hésitait visiblement à intervenir et s'absenter pour rattraper l'élève. Je lui adressais un signe de la tête entendu auquel il répondit de la même manière. J'allais gérer le problème. Ce n'est pas très professionnel de sa part de confier une élève à une parfaite inconnue mais puis-je dire que j'en suis véritablement une?

Heureusement que je m'étais chargée de la chose : non contente, d'avoir fui le cours, la jeune femme semblait s'être réfugiée dans les vestiaires. Un endroit où je doute que le professeur puisse explorer à loisir. C'est ainsi que je me dirigeais vers les vestiaires réservées aux femmes, parcourant un chemin que je connaissais par cœur. Je me trouvais très vite à l'entrée de ce dernier et, ne voulant pas heurter la pudeur ou la sensibilité de la demoiselle, je m'adossais contre le mur juxtaposant l'entrée, les bras croisés avant de prendre un premier contact avec elle.

-"Coucou toi. Jolie performance je dois dire.. bon je dois dire que je n'y connais pas grand-chose mais de l'extérieur c'est très jolie.."

L'honnêteté.. C'était peut-être une introduction un tant soit peu maladroite, compte tenue des événements, mais elle avait pour elle d'établir un premier pont entre la jeune femme et moi-même tout en ne la posant pas sur la défensive. Du moins, j'espère.. Je crois que j'aurais tout de même eu une certaine méfiance si j'étais encore à sa place mais je ne peux le certifier : la Melody que j'étais alors n'est plus qu'une vague réminiscence désormais. C'est tout ce que je souhaitais à cette jeune fille qui ne me semblait pas mieux dans sa peau que je ne l'étais.

-"Je peux entrer? Je viens juste discuter. Je sais que tu as toute les raisons du monde de te méfier d'une parfaite étrangère mais si ça peut te rassurer, il y'a des chances que tu me connaisse si tu aimes le mannequinat ou simplement que tu étais ici l'année précédente.."

J'avais appris au cours des années que ma célébrité retentissante n'avait pas forcément atteinte toutes les oreilles et je préférais désormais ne plus tabler sur cette dernière, d'autant plus pour ce genre de conversation que j'espérais être un succès.




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Praise
Invité
Anonymous

Rp abandonné (tout public)
Sam 29 Sep - 21:25
Praise
Praise TheLight
Ancien membre
A peine le temps de dire nyuh que Pripri était déjà sous la douche, bon dieu que ça fait du bien. Elle ne cependant pas s'attarder sous l'eau, une fille normale aurait bien prit son temps pour faire soigner la moindre de ses mèches de cheveux, mais de une Praise en a strictement rien à faire de ses cheveux, de deux elle était en sport, pas chez la coiffeuse, de trois, un "coucou toi" lui a fait tellement peur qu'elle s'est ramassé la tête sur le carrelage de la douche en l’entendant. Oui, il faut vraiment ne pas être dégourdie pour se ramasser à cause d'un sursaut alors que quelques minutes plus tôt elle était une véritable acrobate de cirque. C'est donc en vitesse qu'elle se changea pour renfiler ses fringues, oubliant un instant son bandage.

- O-oui oui rentrez y a pas de soucis !

Oui la question était bien la seule chose que Praise avait retenu, ne lui en demandez pas trop non plus hein elle venait de se casser le crâne sur le carrelage, de l'extérieur on pourrait croire qu'elle s'est cogné la tête contre le mur en faite. C'est en tâtant la blessure faite d'ailleurs qu'elle remarqua l'absence de son bandage, un nyuh d'effroi se glissa escorté d'un cri de panique hors de ses lèvres tandis qu'elle attrapa le tissu pour le nouer rapidement, faisant la boucle sur le coté de son visage cette fois-ci. Puis elle remit ses manches tranquillement en regardant l'ex-mannequin, Praise étant tout sauf cultivée en sociologie de ce bahut - au point que l'on pourrait la mettre devant la directrice qu'elle ne la reconnaîtrait même pas - elle ne voyait pas où elle voulait en venir avec le "tu dois me connaitre si tu étais ici l'année dernière". Mais d'abord, le plus important aux yeux de Pripri, c'est de s'excuser pour ne pas avoir mit son bandage. D'une part car ça la ronge de l'intérieur avec un marteau-piqueur, de l'autre car voir un oeil à l'iris blanchit et aux contours ouvert se déplaçant en retard par rapport à l'autre dois faire pas mal flipper.

- Désolé pour .. ça, je sors de la douche et j'ai pas eu le temps de le cacher.

elle fit une petite pause pour respirer correctement, puis repris le regard fuyant.

- Nan, ce n'était pas du tout une bonne performance. Si la "moi" d'il y a quelques années m'aurait vu aussi raide sur les barres elle m'aurait arraché les ongles, à juste titre.

Un léger sourire glissa sur ses lèvres, cela lui arrivait souvent en repensant à comment elle était avant, en gymnastique du moins. Elle se sentait au dessus du monde, imbattable, chaque mouvement s'enchaînés à la perfection, rien n'était laissé au hasard. Elle avait ce sentiment de fierté lorsqu'elle regardait les enregistrements des concours et tournois auquel elle avait participé. Aujourd'hui ça la fait pleurer ou sourire, la barre ne lui faisait plus que souffrir, ses plaies s'élargissant à chaque rattrapage. Qu'est-ce qu'elle ferait si elle pouvait voir une version plus jeune d'elle, une d'avant le miroir .. Elle ne la laisserait jamais partir sans doutes.

- Je ne vous ai jamais vu ici, vous êtes quoi au juste ? Une assistante ? Une nouvelle psy peut-être ? la dernière s'est déjà lassée ?
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Invité
Invité
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Rp abandonné (tout public)
Dim 30 Sep - 20:20
Invité
Melody Williams
Ancien membre
Réaliser
Un électrochoc nécessaire


Je n'eus pas le temps de m'adresser de nouveau à la jeune fille pour m'identifier plus clairement qu'elle m'enjoint alors à pénétrer dans les vestiaires. Je me décollais donc du mur qui me servait de dossier avant d'entrer dans la pièce. Cette dernière était semblable en tout point à mes souvenirs de celle-ci : toujours le même carrelage, les mêmes murs blancs, les mêmes bancs de bois sombres. J'étais encore assise ici il y'a moins de six mois et pourtant ça me semblait déjà être une éternité. Naomi ne m'a pourtant jamais fais part de cette Je suis sûrement plus attachée à Indare que la plupart des autres anciens élèves. Peut-être parce que j'y ai trouvé un nouvel élan? Un léger sourire s'afficha en tout cas sur mes lèvres et ce dernier ne fit que s'agrandir lorsque je vis que la fuyarde avait, du moins semble t-il, récupérer la place que je briguais lorsque j'étais incapable d'affronter le regard d'autrui. Il faut croire que cette place était la plus apte à passer inaperçue ou bien qu'elle attirait les élèves en quête de maîtriser l'art d'être invisible. Tiens en parlant de la petite demoiselle.. Je tournais le regard vers le visage de la jeune fille pour constater qu'elle venait de chuter et aussi remarquer la blessure qui était la sienne.

Je comprenais un peu mieux sa peur des autres et si elle vint à s'excuser de suite en remettant à la hâte un bandage sur son œil invalide, je n'eus aucune remarque à ce propos pour ne pas l'intimider plus que de raison ou remuer un couteau que je savais toujours profondément ancrée en elle. Un peu comme il avait le cas lors de mes propres années dans cette école. Je me contentais donc de sourire et d'écouter attentivement les quelques mots qu'elle venait de m'adresser au sujet de son spectacle.

- Nan, ce n'était pas du tout une bonne performance. Si la "moi" d'il y a quelques années m'aurait vu aussi raide sur les barres elle m'aurait arraché les ongles, à juste titre.

Je ne relevais qu'à demi les protestations de la demoiselle avant de sourire et de remuer un doigt devant moi tout en répondant à sa remarque le plus légèrement possible. Autant éviter toutes sources de conflits possibles.

-"Tu auras beau dire, je ne changerais pas d'avis sur la question. Il y'a de grandes chances que ce soit car je n'y crois strictement rien mais tout compliment est bon à prendre tu sais? Tu peux me croire à ce sujet, je m'y connais plus que tu ne le crois"

Je n'eus que le temps de lui adresser un clin d’œil joueur et de m’asseoir sur le banc avant que la jeune femme ne reprenne la parole en ces mots.

- Je ne vous ai jamais vu ici, vous êtes quoi au juste ? Une assistante ? Une nouvelle psy peut-être ? la dernière s'est déjà lassée ?

Je croisais alors les jambes et les bras tout en observant le plafond pendant un court instant, sans mot dire, après que la demoiselle eusse posé sa question puis un léger sourire vint se ficher sur mon visage.

-"Je comprends mieux.."

La situation m'était désormais bien plus claire même si mon attitude étrange devait sûrement l'intriguer. En effet, il me paraissait évident de part ses dires que la petite inconnue ne côtoyait que peu de monde et ne s'intéressait pas vraiment aux choses qui les entourent pour ne pas reconnaître l'ancienne présidente du conseil des élèves mais il me paraissait aussi que si la jeune fille avait choisi la solitude, elle la cultivait à sa manière avec cette attitude revêche et ce manque de respect latent envers le corps enseignant. Rien de bien grave en soi après tout.

Je me levais donc pour me rapprocher de la demoiselle sans la perdre du regard de mes dix centimètres de plus ni perdre mon sourire tendre et je m'adressais alors à elle pour éclaircir un peu mes précédents propos cryptiques.

-"Premièrement, je ne suis ni une assistante, ni une psychologue et sans vouloir être méchante, je ne pensais pas faire aussi vieille.. d'autant que je ne crois pas que les psys de l'école s'embêteraient à venir voir une élève pour si peu, je me trompe?" exprimais-je en riant à demi puis je reprenais sans laisser la possibilité à la demoiselle de s'exprimer au sujet de ma dernière supposition."Mais revenons au sujet véritable...Ce que je comprends c'est que dirais que tu es partie de ton côté parce que tu ne supportes plus les regards sur toi et particulièrement sur...ça?" fis-je en désignant du doigt son œil incapacité.

Je dois admettre que la méthode pouvait manquer de tact et que je savais pertinemment qu'elle avait de grandes chances de s'énerver mais.. Je savais mieux que quiconque qu'il fallait un électrochoc pour sortir du déni et de la spirale dans laquelle je devinais enfermée cette jeune femme.

Je souriais un instant avant de faire un pas en arrière et de jouer avec mes cheveux comme pour montrer que je ne craignais en rien de m'attirer les foudres de cette petite demoiselle. Je ne m'arrêtais cependant pas là et je continuais de m'exprimer pour me présenter en bonne et due forme tout en lui exprimant une part d'espoir.

-"Pour répondre à ta question, je m'appelle Melody, Melody Williams et j'étais assise sur ce banc il y'a moins de deux ans avec les mêmes craintes que tu me crois ou pas.. Je sais de quoi je parle et je sais mieux que beaucoup d'autres ce que c'est d'être à ta place."

Je lui tendais alors une main chaleureuse,espérant qu'elle la prenne comme j'espérais qu'elle comprendrait l'opportunité que j'essayais de lui offrir par le biais de cette simple conversation.


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Praise
Invité
Anonymous

Rp abandonné (tout public)
Dim 30 Sep - 21:09
Praise
Praise TheLight
Ancien membre
Quelle étrange personnage, dire que Pripri pensait avoir trouvé le gratin de la bizarrerie avec Will. Ce n'était qu'au fond d'elle, mais une étrange impression bourgeonnait dans la tête de la borgne. La chassant d'un signe de tête, elle s’asseye sur le banc et laissa parler Melody, interrompre quelqu'un n'étant pas dans sa nature.

-"Je comprends mieux.."

Comprendre mieux quoi ? Praise était tellement larguée qu'on pourrait presque voir flotter des points d'interrogations au dessus de sa tête, du moins jusqu'à ce qu'elle la voit se rapprocher. Par réflexes, Pripri tenta de reculer, ce qui eut juste pour effet de coller son dos au mur de béton froids derrière elle, finalement elle regrette un peu de s'être assise. Elle joue donc avec sa mêche rosée, s'attendant inconsciemment à se faire ou rabaisser, ou humilier par habitude. Son regard fuit bien vite celui de la plus grande tandis que son corps se crispait au plus elle se rapprochait.

-"Premièrement, je ne suis ni une assistante, ni une psychologue et sans vouloir être méchante, je ne pensais pas faire aussi vieille..


Aille, ce n'était pas du tout l'intention de la borgne que de sous entendre ça, à croire qu'elle est aussi maladroite avec les mots qu'avec son corps. Elle voulu se fondre en excuse - ou s'enterrer six pieds sous terre - mais la grande repris bien vite.

d'autant que je ne crois pas que les psys de l'école s'embêteraient à venir voir une élève pour si peu, je me trompe?"

L'étrange sensation de déjà-vu ne fit que se renforcer pour Pripri qui redressa enfin les yeux. Elle n'arrivait pas à dire comment ou pourquoi, mais elle était sûre d'avoir déjà connu quelqu'un comme elle, avec cette même démarche assurée, ces paroles sans retenus et l'impression constante qu'un gouffre séparait elle du reste des mortels.

"Mais revenons au sujet véritable...Ce que je comprends c'est que dirais que tu es partie de ton côté parce que tu ne supportes plus les regards sur toi et particulièrement sur...ça?"

Tout faux, ce n'est pas l'oeil de Praise qui lui pose problème, mais Praise, évidemment ça elle se gardait de le dire à qui que ce soit, sauf à Willow évidemment, si elle lui demande. Praise soupire en instant avant de regarder vers la porte, qu'est ce qu'elle brûlait d'envie de partir quit à être au centre de l'attention, ça lui éviterait d'avoir de nouveau à subir un interrogatoire, celui de sa prof d'italien lui avait largement suffit. Son regard retourna sur la bleutée une fois qu'elle reprit la parole.

-"Pour répondre à ta question, je m'appelle Melody, Melody Williams et j'étais assise sur ce banc il y'a moins de deux ans avec les mêmes craintes que tu me crois ou pas.. Je sais de quoi je parle et je sais mieux que beaucoup d'autres ce que c'est d'être à ta place."

Un sourire s'installa sur les lèvres de la balafrée, la voilà cette impression de déjà vu, tout chez elle, sa démarche, son air détaché, sa confiance en soi, Praise avait la même avant.

- Je comprends mieux ~

La borgne retraça la couture sur son bras gauche avec son index droit, c'est ce qu'elle faisait pour éviter qu'une situation semblable avec celle de sa prof d'italien ne se reproduise, ça l'aidait à réfléchir un peu mieux et l'empêcher de se faire saigner inconsciemment en donnant un ordre à sa main. Décidément aujourd'hui était le jour sous le signe de la nostalgie, d'abord la barre, ensuite cette femme ressemblant trait pour trait à celle qu'elle était avant, à se demander si le karma de Praise n'avait pas dépasser un stade de la négativité.

Elle regarda un long moment la main qu'on lui tend, pourquoi devrait-elle la prendre après tout ? Si c'est pour se faire abandonner de nouveau autant souffrir seule, c'est bien plus supportable. Elle se leva dans le but de partir, mais son sac qu'elle avait juré avoir mis sous le banc est là pour la faire tomber en avant. elle se rattrapa sur un pas, puis deux pour finalement totalement tomber sur la bleutée. ayant perdu tout ses repères physique à cause de ce sac du diable - ou des anges - Praise mit un bout de temps à comprendre qu'elle était tombée dans les bras de la bleutée. Sur le coup, elle la confondit avec elle même, les cheveux plus longs, le visage semblant avoir était façonné dans de la porcelaine et les deux yeux brillants d'un vert de jade. C'était sans doutes la fatigue qui avait fait penser ça à Pripri, mais sur le coup elle fondit silencieusement en larme en agrippant le dos de la bleutée et murmurant des excuses étant plus destinées à elle même qu'à la victime de sa chute.
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Invité
Anonymous

Rp abandonné (tout public)
Dim 7 Oct - 17:04
Invité
Melody Williams
Ancien membre
Réaliser
You are not alone


Je restais droite, la main tendue, lorsqu'un doute me prit quant à la décision potentielle de mon interlocutrice. Fallait-il que je retire ma main pour ne pas la brusquer plus encore? Peut-être avais-je été un tant soit peu trop directe et qu'un tel geste serait vu comme pour une énième agression d'une fille suffisante qui pensait tout savoir d'une inconnue? D'un autre côté, retirer cette offre désormais ne pouvait être vu que comme un abandon, sensation dont j'étais certaine, il valait mieux préserver la jeune adolescente qui me faisait face. Il était de ma responsabilité désormais d'assumer aussi bien mon attitude que mes paroles. C'est donc dans ce climat d'incertitude que je vis un message, un signe s'imposait sous mes yeux. Un sourire vint se dessiner sur les lèvres de la petite fugueuse. Un sentiment particulier, à mi-chemin entre la fierté et la reconnaissance vint se loger au creux de moi tandis que sa voix s'élevait pour me destiner quelques paroles.

- Je comprends mieux ~

Je me contentais de me taire tandis que de nouvelles questions venaient se présenter au portique de mon esprit. Je n'eus cependant pas spécialement de répondre à ces nouvelles interrogations que la demoiselle fit mine de s'enfuir. Je n'essayais en aucun cas de la retenir : ça n'aurait aucun intérêt. Je savais mieux que personne qu'il est impossible de changer quelqu'un ou de forcer quiconque à accepter une opportunité si tout son être se complaît à refuser l'aide offerte. J'avais longuement entendu Naomi me dire que je n'avais rien fait de si mal lorsque j'étais encore obsédée par les actes que j'avais commis mais c'était comme si les mots n'étaient que des simples idées qui glissaient sur ma peau sans jamais laisser aucune trace ni dans mon esprit ni dans mon cœur. J'allais donc laisser la petite jeune femme à ses tracas sans chercher à m'imposer lorsque le destin vint modifier les plans de cette jeune fille comme les miens. En effet, dans un instant de distraction, l'adolescente se prit le pied dans la boucle de son sac et si elle essaya tant bien que mal de se retenir de quelques manières que ce soient, elle n'y parvint pas. C'est ainsi que je tendis les bras pour lui éviter une chute et une potentielle blessure et qu'elle vint à atterrir contre moi. Je baissais doucement le regard vers elle avec un sourire tendre, un peu comme une mère avec sa fille ou comme lorsque, plus jeune, Victoria tendait à commettre le même genre de faux pas. Mon regard croisa le sien tandis que j'essayais de m'assurer qu'elle ne s'était en aucun cas fait mal mais je n'eus pas l'occasion d'en faire plus. Les larmes se mirent à perler sur ses joues tandis que ses bras vinrent resserrer leurs emprises sur moi. Son visage vint s'enfouir contre ma poitrine et je passais, d'un geste presque maternelle, mes doigts dans sa chevelure, pensive et douce, sans prêter attention aux excuses qui fusaient de manière confuse. Ça n'importait que peu.

-"Je suis là.."

Nous nous connaissions à peine, nous n'avions rien en commun aux premiers abords ou pour qui ne sait regarder mais comment n'aurais-je pu être là? Comment aurais-je pu laisser un désastre pareil aux miens se perpétrer sous mes yeux sans agir? sans soutenir la malheureuse victime d'un destin par tant d'aspects trop cruels? s'il m'avait manqué quelque chose pendant cette année et demi de calvaire, c'était un geste comme celui-ci. Un geste de ma mère, de ma sœur, de quelqu'un qui pouvait comprendre. A la place, je n'avais essuyé que des moments de joie que je ne parvenais qu'à vider de leurs sens lorsque l'absence se faisait trop lourde, des jugements, des reproches, des sentences.. Je ne pouvais en aucun cas véritablement comprendre ce que la jeune femme pouvait endurer car je ne savais rien d'elle mais qu'importe. Tout ce que je voulais à ce moment, c'est lui offrir un espoir, un havre, un peu de chaleur humaine pour lui redonner, l'espace d'un instant, confiance en son prochain, et, effacer, l'espace d'un instant, l'ombre noire qui rôde au cœur de cette innocente demoiselle.

-"Tout va bien.. Ne porte pas tout sur ton dos .. Tu n'es pas seule.."

Un simple message qui pouvait paraître cliché mais qui n'était, à mes yeux, que l'expression sincère d'un cœur concerné.



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Praise
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Dim 7 Oct - 17:39
Praise
Praise TheLight
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La malchanceuse resta un petit moment hagarde du monde, ne pensant à rien de précis et n'arrivant pas à enchaîner trois mots cohérents l'un avec l'autre. C'est bien la première fois que ça lui arrive de craquer sans blesser ou se blesser, d'habitude en le faisant elle était un minimum consciente de ses actes, elle les regrettait mais en était consciente. Là, non, à part respirer avec une lenteur effarante son corps n'a pas envie de faire quoi que ce soit, sans doutes à cause de la tristesse ou de la fatigue, la borgne dormant peu.

Elle se redressa légèrement, décalant sa tête vers la droite pour respirer un peu mieux. Par la même occasion elle retira ses deux mains du dos de la bleutée pour s'appuyer sur le banc. Elle ramena ses bras sur son propre torse en se répétant en boucle "qu'est-ce que j'ai foutu moi ...".

-"Tout va bien.. Ne porte pas tout sur ton dos .. Tu n'es pas seule.."


Praise se sécha rapidement les larmes - ce qui au final fut inutile car elles ne cessaient pas de couler. Si c'est pour avoir des phrases aussi bateau, autant retourner parler à sa psy. Sauf que dans ce cas précis, les paroles de la bleutée avec le mérite de paraître un minimum sincère, elles en débordées de sincérité. C'est cette sincérité qui retint un peu plus longtemps Pripri dans cet espèce de coma éveillée.

- Je ... Non je sais que je ne suis pas ... seule ... mais peu peuvent vraiment m'aider ... et lorsqu'ils le peuvent à chaque fois je fais tout rater ..

La première et plus grande crise de nerfs - si l'on pouvait dire ça - restée dans son crâne et coeur gravée au fer rouge, et au verre également.
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Lun 15 Oct - 20:07
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Melody Williams
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Réaliser
Ton quelque chose d'unique

Il ne fallut pas plus que quelques mots pour aider la demoiselle à se ressaisir et à calmer - si on peut dire ça ainsi - les larmes qui coulaient sur ses joues. Je restais à observer le ballet de ses poings sur ses yeux pour chasser les larmes qui ne semblaient pas vouloir se tarir. Je comprenais que trop bien cet étrange sentiment et les mots de la demoiselle ne firent que confirmer mon impression à ce sujet.

- Je ... Non je sais que je ne suis pas ... seule ... mais peu peuvent vraiment m'aider ... et lorsqu'ils le peuvent à chaque fois je fais tout rater ..

Un sourire nostalgique vint transparaître sur mes lèvres tandis que des images ne cessaient de filer dans mon esprit. J'avais pensé longtemps être la cause de mes tracas. Après tout, je restais l'unique dénominateur commun reliant ces désastreuses aventures? Qui d'autre pouvait être l'instigateur de tout ça? Le destin peut-être? Je n'avais pas totalement tort en soi ni au sujet du destin, ni au sujet de mon implication mais je restais très loin du compte. Je passais d'un geste tendre mes doigts dans ses cheveux avant de lui faire part de mon analyse, fruit d'une année entière d'errance, de sanglots et de tristesse indiscernable.

-"Je ne te mentirais pas.. tu as ta part de tort.." entamais-je lentement sans penser à ménager la demoiselle dans une sorte de compassion factice.

Reconnaître ce fait n'était pas la chose la plus aisée dans la longue quête pour guérir. Si la culpabilité ne se gênait jamais pour venir briser les cœurs, elle épargnait souvent ces derniers en se dressant telle une barrière. C'était une forme de pénitence qui semblait parfois plus facile à vivre qu'une simple prise de conscience et il restait de mon devoir de m'en faire la messagère. Je ne m'arrêtais cependant pas à ces quelques paroles.

-".. mais tu te mens à toi-même si tu penses être responsable de tout tes échecs. Je vais t'apprendre quelque chose que tu sais pertinemment : la vie est parfois trop cruelle pour certaines âmes. Et même le destin n'est pas le seul à blâmer : la négligence des uns, l’égoïsme des autres.. Je crois que tu sais aussi bien que moi qu'il est plus simple de se détourner des souffrances des autres pour continuer de jouir de son propre bonheur plutôt que de le mettre en péril en venant tendre la main à un ami, une connaissance, un inconnu. Ainsi sont les choses. Je ne me prétends pas meilleure. J'ai déjà fais du mal pour mon simple bonheur, j'ai déjà profité du malheur de certains pour aller bien.."


Les visages filèrent devant mon regard pensif comme si je me repassais le fil de ma vie pour m’appesantir sur tout les visages que j'avais pu trahir, faire souffrir ou pire encore : Katie ainsi que d'autres mannequins dont le succès avait été éclipsé par le mien ; Victoria, ma sœur, dont j'avais préféré, inconsciemment, nier les sentiments jusqu'à lui déchirer le cœur malgré toute la tendresse que j'ai pour elle ou encore Jack, avec lequel je m'étais comportée comme une idiote et dont le malheur avait fait mon bonheur. Je hochais simplement et délicatement de la tête sans même éprouver une quelconque culpabilité à ses sujets. Mon bonheur était aussi important que le leurs. Je repris donc mon monologue en fichant mon regard noisette dans celui de la jeune élève.

-"L'important, là dedans, c'est que tu n'es pas responsable de tout. Ne cesse pas de te battre pour trouver ce qui te donnera envie d'avancer. Une raison. Qu'importe les hauts et les bas, les doutes qui te parcourront sûrement nuit et jour, tu finiras par trouver cette raison, cette personne, cette évidence. Je sais que tout ce que je te dis semble cliché. Tu serais en droit de le nier mais.." Je posais alors ma main face à elle pour la laisser voir la bague de fiançailles qui ornait mes doigts, non pas pour lui inspirer une quelconque jalousie mais simplement pour lui donner un signe d'espoir. "J'ai su trouver mon quelque chose d'unique.. et que tu me crois ou pas, je lis en toi que tu as des choses à offrir alors n'hésite pas.. Moi je peux t'aider et je ne te laisserais pas rater.."




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Praise
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Anonymous

Rp abandonné (tout public)
Mar 16 Oct - 17:29
Praise
Praise TheLight
Ancien membre
-"Je ne te mentirais pas.. tu as ta part de tort.."


Un énième soupir glissa hors des lèvres de la borgne, elle le savait bien qu'elle avait raison. Elle nota une énième fois que le tact et la bleutée ne font pas bon ménage et écoute la suite.

-".. mais tu te mens à toi-même si tu penses être responsable de tout tes échecs. Je vais t'apprendre quelque chose que tu sais pertinemment : la vie est parfois trop cruelle pour certaines âmes. Et même le destin n'est pas le seul à blâmer : la négligence des uns, l’égoïsme des autres.. Je crois que tu sais aussi bien que moi qu'il est plus simple de se détourner des souffrances des autres pour continuer de jouir de son propre bonheur plutôt que de le mettre en péril en venant tendre la main à un ami, une connaissance, un inconnu. Ainsi sont les choses. Je ne me prétends pas meilleure. J'ai déjà fais du mal pour mon simple bonheur, j'ai déjà profité du malheur de certains pour aller bien.."

Voilà une nouveauté qui fit redresser la tête de la borgne, ce n'est pas vraiment le genre de chose qu'on ose lui dire, d'habitude c'est "Tu vois le monde de manière trop négative il faut pas" et bla et bla et bla. C'est étrangement plaisant de voir une nouvelle approche de son problème, ou de sa vie, l'un allant avec l'autre. Son regard se figea quelques instant dans le sien avant de très vite repartir à l'autre bout de la pièce, Pripri ne tient jamais un regard après tout.

-"L'important, là dedans, c'est que tu n'es pas responsable de tout. Ne cesse pas de te battre pour trouver ce qui te donnera envie d'avancer. Une raison. Qu'importe les hauts et les bas, les doutes qui te parcourront sûrement nuit et jour, tu finiras par trouver cette raison, cette personne, cette évidence. Je sais que tout ce que je te dis semble cliché. Tu serais en droit de le nier mais.."

Elle montre à la borgne la bague ornant son doigt, arrachant un léger "ooh" d'admiration et deux petites étoiles dans l'oeil vert jade de Pripri. Le mariage, elle fantasme sans aucun doute ce que ça représente - la vision qu'en donne certain de ses œuvres préférés n'aidant pas - mais elle adorerait en voir un, en avoir un même peut-être. Voir tout ces visages remplis de joie, voir l'effort mis dans les décorations, toutes ces petites choses. Elle se remit donc à regarder la bleutée lorsqu'elle prononça sa dernière phrase.

"J'ai su trouver mon quelque chose d'unique.. et que tu me crois ou pas, je lis en toi que tu as des choses à offrir alors n'hésite pas.. Moi je peux t'aider et je ne te laisserais pas rater.."

La borgne resta silencieuse un petit moment, regardant le coin du banc, que répondre à ça ? Praise se le demanda un petit moment, jouant avec sa mèche rosée par la même occasion.

- Nyuh ... ... Comment je peux répondre à ça moi ...J'ai pas grand chose à offrir moi..

Hormis son expertise en langue, son don pour la gymnastique, ses talents de musiques ... En faites si elle avait pas mal de chose à offrir, encore fallait-il qu'elle s'en rende de nouveau compte. Les yeux toujours rivés sur l'anneau, elle le détourna progressivement vers ses propres doigts.

- Vous ... l'avez rencontrés comment ?
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Lun 22 Oct - 16:37
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Melody Williams
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Fenêtre sur l'espoir


Ce discours pouvait et devait sembler dérisoire, cliché, usé et pré-fabriqué mais il n'en était rien. Je le savais pertinemment et je soupçonnais que mon interlocutrice le sache tout aussi bien que moi. Son regard dans le vide et ses doigts vagabonds dans ses mèches me laissait penser qu'elle réfléchissait à ce que je venais de lui dire. Le prendrait-elle bien? Je n'avais pas été des plus tendres. J'avais même été assez dure dans mon propos initial mais je me refusais à auréoler la vérité et la travestir : il n'était pas facile de sortir de ces propres carcans et j'en savais quelque chose. C'était un travail de tout les jours et si on m'avait tendu la main, si le destin s'était décidée à venir éclairer mon chemin, m'aider dans ma quête, je savais que les événements n'étaient pas toujours aussi cléments pour d'autres. Je m’interrogeais donc sur sa réaction lorsque cette dernière me parvint sous la forme de quelques mots et d'une voix presque abattue.

- Nyuh ... ... Comment je peux répondre à ça moi ...J'ai pas grand chose à offrir moi..

Dieu. On croirait m'entendre il y'a de ça une année. Ou ma sœur lorsque nous parlions garçons et que je m'étonnais - même si je sais désormais pourquoi - de ne pas voir des foules se dépêcher devant la porte de la maison familiale à Bathgate. J'esquissais dès lors une sourire tendre tout en ébouriffant ses cheveux comme le ferait une grande sœur.

-"Dis, tu en as d'autres des bêtises à dire? fis-je tout en laissant échapper un petit rire. "Ne va pas me dire que tu as moins à offrir que la plupart des gens.. Je ne vois pas en quoi tu serais inférieure aux autres.. Tu as un cœur, un cerveau, des jambes, des mains.. Des idées, des projets, des rêves et des passions.. Partage les comme toutes les histoires que tu as pu vivre.. Sinon qu'est-ce que j'aurais à offrir sinon un joli sourire parmi tant d'autres?"

Je lui adressais un léger sourire avant de m'étirer lorsqu'une demande émergea de la part de la demoiselle assise à ma droite. Elle semblait toujours perdue dans la contemplation de la bague qui ornait mon annulaire gauche encore une seconde auparavant mais elle regardait désormais fixement ses doigts et j'imaginais sans trop de difficultés les envies qui pouvaient se manifester en elle en ce moment même. J'avais moi aussi rêvé de cette bague à mon doigt, de ce bonheur maintenant mien lorsque je me trouvais coincée dans les mêmes abysses de méfiance, de désespoir et de solitude qu'elle.

- Vous ... l'avez rencontrés comment ?

Cette simple question fit se manifester de nombreuses images qui me tirèrent aussitôt un sourire. Notre première rencontre où nous nous étions presque ignorées. J'étais sa camarade de chambre mais j'étais alors trop craintive pour être apprivoisée. J'étais une statue de verre dans un prison de désespoir et de pierre et quiconque tentait de poser les mains sur moi risquait de me voir me briser pourtant.. pourtant elle avait su me faire m'ouvrir.. retirer l'enchantement.. Simplement en..

-"C'était dans les dortoirs.. C'était ma camarade de chambre et elle m'a volé mon casque.."

Un petit rire accompagna ma déclaration. Quelle rencontre peu banale .. Si j'avais cru rencontré mon âme sœur de la sorte... Pourtant il avait suffit de ce premier contact pour créer un lien entre elle et moi; et si pendant un temps assez long, je m'étais dressé auprès d'elle comme une ombre suit sa propriétaire, des sentiments véritables avaient su émergés.

-"Les choses n'ont pas été évidentes.. j'ai pris quelques râteaux dans l'affaire.. tu imagines refuser une fille comme moi? Il faut vraiment être aveugle.."

Je me laissais aller à rire. La conversation n'avait plus rien de ce qu'elle était quelques minutes auparavant. Elle semblait désormais porter les atours d'une simple conversation entre deux amis : les barrières des statuts, de la méfiance, et de l'âge me semblait désormais abaissées. Une bonne chose.

-"Enfin.. A force de persévérance, je suis arrivée à lui faire m'ouvrir son cœur. Il a fallu presque un an. Parfois, ça m'a semblé être une éternité mais.. maintenant un an auprès d'elle me semble une fraction de seconde et j'espère en vivre des dizaines d'autres auprès d'elle.."

Je secouais la tête pour éviter de me perdre dans mes souvenirs et je reprenais le sujet là où il semblait s'être arrêté.

-"Tout ça pour dire que si une fille comme moi peut trouver le bonheur pourquoi tu ne pourrais pas ?"




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Praise
Invité
Anonymous

Rp abandonné (tout public)
Lun 29 Oct - 17:23
Praise
Praise TheLight
Ancien membre
Une histoire d'amour qui finit bien, du moins pour le moment, mais Pripri garde cette remarque pour elle, si elles vont se marier c'est qu'elles sont amoureuses donc aucune raison que ça tourne mal, pour le moment. La borgne regarde dans le vides durant tout son récit, se reconstituant dans sa tête comment cela a pu se passer, sauf qu'il lui manquait un petit détail assez important.

- Hum ... Elle ressemble à quoi ?

bah oui, pour se refaire les scènes, il faut une description physiques de la seconde actrice principale ! Après, d'un autre coté, est-ce que la description de quelqu'un par quelqu'un allant la marier est vraiment objective ? La mine de praise passa de rêveuse lorsqu'elle le pensa. Il se peut qu'elle exagère certain point, qualité et autres, le mieux pour pripri serait d'avoir une photo, mais ce serait indiscret de demander pense-t'elle.

Elle écoute son double du futur en teinture bleu monologuer sur sa dulcinée, non sans aller de son petit commentaire, dans sa tête du moins. Praise se dit qu'elle devrait en dire plus sur elle, depuis le début de la conversation, elle entends plus parler la bleutée qu'elle et ne lui a même pas dit son nom. Prenant conscience de sa terrible boulette, son visage s'embrasa et elle mit ses deux mains dessus pour le cacher. Cela doit faire douter la bleutée de voir la fille rougir ainsi après une description physique de sa future femme, qui sait quelle sera sa réaction.

Après s'être mentalement insulté de tout les noms, elle retira ses mains, pour mieux jouer avec sa mèche rose, elle l'adore cette mèche. Dans de petits murmures et avec espacement, elle se mit à parler.

- Praise ... Je m'appelles Praise en faite ... Praise thelight. Ma mère avait dit ce prénom comme une blague, mais ... la sage-femme a pas compris et je me suis retrouvée avec ce prénom .. "Prît la lumière", on dirait une référence à un jeu ... Mais je l'aime bien .. Le prénom je veux dire .. Il rendra sans doutes mieux si je deviens musicienne par miracle ou gymnaste ...
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