Amelia White

C'est à York, située au nord-ouest de l'Angleterre que la jeune Amelia vit le jour. Elle naquit d'une mère anglaise et d'un père écossais, respectivement Maria et Richard White. Tous les trois vécurent une vie heureuse dans cette ville. Ils n'eurent pas à se plaindre. Il y eut des hauts et des bas comme dans toutes les familles mais ils arrivèrent toujours à s'en sortirent comme ils le purent.

Au début, Amelia était plutôt du genre timide. La première fois qu'elle mit les pieds à l'école, elle avait été mal à l'aise. Allait-elle vraiment passer toute la journée avec ses enfants qu'elle ne connaissait pas ? Du coup les premiers jours, elle restait dans son coin à dessiner ou à jouer avec les jouets que les autres enfants n'utilisaient pas. C'était dur. Et puis, un après-midi, encouragée par ses parents la veille, elle avait pris son courage à deux mains, s'était approchée de deux camarades et leur avait demandé si elle pouvait jouer avec eux. Quel soulagement quand ils dirent oui ! Depuis lors, plus les jours passaient et plus le sourire de la petite fille grandissait.

La période de la primary school se passa bien. Amelia était l'une des premières de sa classe et s'entendait bien avec presque tout le monde. Mais sur les centaines d'élèves faisant partie de son établissement, elle n'en considérait que deux ou trois comme étant des amis. Simplement, ses parents lui avait appris dès son plus jeune âge qu'il valait mieux se mettre le moins de gens possible à dos. Elle ne comprit pas tout de suite pourquoi. Son père lui avait dit que ce n'était pas grave et qu'elle comprendrait quand elle serait plus grande. Ils lui conseillèrent également de débuter des activités extrascolaires, afin d'élargir son monde comme ils disaient. Elle en essaya plusieurs mais c'est le patinage artistique et le dessin qui avaient retenus son attention. Elle n'était un génie dans aucun des domaines mais elle se défendait bien.

Puis arriva la première moitié de la secondary school. C'est avant d'y entrer que la famille White déménagea à Londres. La raison étant que Maria, décoratrice d'intérieur, avait souhaité créer sa propre entreprise il y a quelques semaines. Néanmoins, les seuls locaux qu'elle ait réussi à trouver pour pas trop cher étaient peu nombreux et la majorité situés dans la capitale. Elle avait longuement réfléchi avec son mari et elle s'était dit "pourquoi pas ? Tentons l'expérience".
Amelia entra donc au collège à Londres, où elle eut un peu de mal à s'habituer. Se retrouver dans une grande ville était nouveau pour elle et elle se sentait perdue. Les amis qu'elle avait à York n'étaient plus là donc, il fallait qu'elle se replonge dans une masse d'inconnus. Ce fut beaucoup plus difficile. Heureusement, quelques élèves acceptèrent de passer du temps avec elle et de lui faire visiter des endroits de la ville qu'ils connaissaient et appréciaient. Ils devinrent rapidement amis. Tout se déroulait sans encombre.

Cependant vint un jour où la jeune fille, alors âgée de 14 ans, devint une cible de jalousie et de moquerie d'une fille d'une classe voisine. Grâce à deux amies qui l'ont soutenue, elle n'y fit plus attention et avait même appris que la raison de son comportement était principalement dû au fait qu'elle craquait pour l'un de ses amis, un dénommé William. Seulement, ce dernier n'avait pas l'air de s'intéresser à cette "pimbêche" comme il l'appelait. Cette dernière finit par perdre la tête et fit une scène dans la cour où elle lança à Amelia tout ce qu'elle pouvait comme moqueries. Or, comme notre chère Amy n'y répondait pas, cela continua de manière crescendo et enfin, ce fut la phrase de trop. Pas pour Amelia mais pour William. Il sortit de ses gonds, prit la moqueuse par le col en lui lançant un regard noir et lui dit que si elle n'arrêtait pas de suite, il allait lui pourrir la vie. La jeune fille tomba des nus d'entendre cela de la bouche du garçon qui la faisait chavirer. Le choc fut si fort qu'on entendit plus parler d'elle ensuite. Elle s'était tenue tranquille.

Quelques jours plus tard, William annonça à Amelia que s'il avait agit ainsi ce jour-là, c'était parce qu'il était amoureux d'elle et qu'il n'en pouvait plus du mal qu'on lui faisait. Elle fut très touchée de cette révélation bien entendu. Après tout, c'était la première fois qu'on lui disait une chose pareille. Malheureusement elle lui répondit qu'elle ne le considérait que comme un ami, bien qu'elle acceptait ses sentiments et que ça lui faisait plaisir. Le garçon fut triste mais l'avertit qu'il n'abandonnerait pas et ferait tout pour que ses sentiments soient réciproques un jour. Cependant, le sort en décida autrement.

En effet, Richard White fut transféré à Edimbourg pour son travail. Il avait été choisis parmi ses collègues car il était originaire de là-bas. Étant donné que c'était pour une durée d'au moins deux voire trois ans et que sa mère avait décidé de le suivre – laissant sa boîte aux mains de son associée mais qu'elle continuera de gérer de loin –, il avait été convenu qu'Amelia rejoindrait une pension. Évidemment, cela n'avait pas fait plaisir à William mais il ne renonçait pas pour autant.

Le choix se porta sur l'Institution Indarë. D'abord sceptique quant au fait qu'elle comportait deux établissements, dont l'un abritant – de ce qu'elle avait lu – des élèves dangereux / à problèmes et qu'en plus les dortoirs mixaient les élèves des deux écoles, elle s'était finalement dit qu'il n'y avait pas de raison que cela se passe mal si elle avait la bonne attitude lorsqu'il le fallait. Cela ne lui ferait qu'une expérience en plus.