[Saint-Valentin 2021] A jamais vôtre

14 février
2021

A jamais vôtre

PNJ

Sa première année de master ne se passait pas vraiment comme il l'avait prévue, même si ses résultats ne l'étonnaient pas tant que ça. Ne réussir que dans ses cours de littérature et échouer aux autres, ça lui semblait presque trop logique. Il ne comprenait pas la moitié des choses qu'on essayait de lui enseigner en social parce qu'ils impliquaient trop de sous-entendus et de détails qui échappaient à son entendement. Même en passant des heures dans la bibliothèque de l'université à analyser ses textes de cours, c'était trop flou pour lui.
Et, comme aujourd'hui, il finissait toujours par dériver sur des livres qui n'avaient rien à voir.

Il était plongé dans un livre depuis deux bonnes heures quand, en tournant une page, il tomba sur une enveloppe. Alwyn fronça les sourcils et posa le livre sur la table, retenant le numéro de sa page avant d'ouvrir la lettre sans un instant considérer la possibilité que ça ne le regarda pas. Il déplia la feuille trouvée à l'intérieur et parcourut le texte plusieurs fois, intrigué. C'était clairement une lettre d'amour, mais pourquoi l'avoir mise là ? Ça lui semblait assez improbable qu'elle lui soit destinée. Cependant... il était certain qu'elle n'était pas là quand il avait pris le livre et il s'était absenté quelques minutes, donc quelqu'un avait dû la déposer là pendant ce temps. Quelqu'un qui l'avait vu et l'avait donc mis là volontairement ? Bizarre.

Il soupira. À vrai dire, il s'en fichait un peu, qu'elle lui soit destinée ou non. Il la posa sur la table et reprit sa lecture, totalement indifférent à cette histoire jusqu'à ce qu'il atteigne la dernière ligne du dernier chapitre. Puis son regard se reposa sur la feuille et il fit la moue, en pleine réflexion. Ça valait peut-être le coup de voir de qui il s'agissait. Pas qu'il ait spécialement envie que quelqu'un s'intéresse à lui de cette façon - il ne connaissait pas grand monde dans cette université et aucun n'avait eu cet effet sur lui - mais il n'avait rien de mieux à faire pour l'instant et il ne tenait pas à se remettre à ses cours normaux. Il était censé rendre un essai en Lois et systèmes d'adoption, et ça le soulait déjà d'avance.

Alors il reprit la lettre et la relut, considérant ça de la même manière que le jeu de piste auquel il avait participé en septembre. Chercher des indices dans le texte pour essayer de trouver la personne qui l'avait écrite... c'était toujours plus intéressant que ses cours de social.

La bibliothèque ! Un lieu où tout type de savoir y est soigneusement conservé. Attirant par monts et par vaux les plus valeureux adeptes de connaissances, voir les plus déjantés. C’est d’ailleurs pas de chance, parce que vous allez tomber sur l’un de ses profils aujourd’hui. Il faut en effet croire que la Saint Valentin peut parfois rendre les gens fous. Connaissez-vous Miss Clems ?  

C’est une jeune demoiselle connue pour être le plus grand rat de bibliothèque de tout les temps. Si elle n’a pas finie en potion, c’est uniquement grâce à sa réussite scolaire, mais croyez moi qu’elle avait tout pour…

Enfin vous verrez bien !
Tandis que vous êtes plongé dans votre réflexion, quelqu’un regarde par-dessus votre épaule, et vous fait peur !

» Incroyable ! Tu viens de faire une découverte sensationnelle ! Salut toi ! Je m’appelle Stephanie Clems, française de souche ! Et toi c’est quoi ton petit nom ? T’as quel âge bro ? T’es en quelles année ? C’est quoi ton orientation sexuelle ?

Envahissante n’est ce pas ?
Et encore vous n’êtes pas sortis d’affaires si elle décide de vous aider.

14 février
2021

A jamais vôtre

PNJ

La lettre ne lui apprenait pas grand-chose, en tant que telle. Il n'y avait pas de nom, d'âge, de date, de localisation, bref rien qui permette d'identifier la personne l'ayant écrite. Peut-être que le style aurait pu être un indice mais, pour ça, il aurait fallu qu'il connaisse la manière d'écrire d'autres étudiants et ce n'était pas vraiment sur leur style qu'il se concentrait au quotidien… enfin à moins que l'un d'eux ait écrit un des livres qu'il lisait, mais ce n'était pas vraiment la question.

Il sursauta en entendant une voix beaucoup, beaucoup trop près de lui et, instinctivement, se décala un peu sur sa chaise pour poser de la distance.Sauf circonstances appropriées, il n'aimait pas vraiment qu'on le colle, et cette fille se permettait un peu trop d'envahir son espace vital. Il la fixa d'un air sceptique pendant qu'elle déblatérait toutes ces paroles. Bien, il regrettait déjà de ne pas avoir laissé cette lettre où elle était.

- C'est toi qui a mis ça dans mon livre ?

S'il venait d'ignorer absolument tout ce qu'elle avait dit, politesse et questions comprises ? Totalement, mais il ne s'en rendait pas vraiment compte. Les formules basiques étaient le genre de choses auxquelles il prêtait déjà peu attention de base mais elle était arrivée avec un timing trop précis pour qu'il ne se pose pas la question. Et si c'était juste une fille lambda qui avait mis une enveloppe dans son bouquin pour lui faire perdre son temps, il avait encore moins envie de discuter avec elle. Quant à ses questions... Elles ne le choquaient pas tant que ça. Il n'avait pas assez de notions de pudeur et de social pour y voir un mal.
Il verrait ça plus tard.

Miss Clems, vous n’avez encore jamais croisé son chemin n’est ce pas ? Une fille complètement extravertie qui n’a aucun savoir vivre. Plus connu sous le nom de « Princesse Tu-tu » à cause du scandale infernal qu’elle a fait au bal de fin d’année il y a de cela 2 ans. Pauvre cavalier qui voit arriver sa cavalière dans une tenue de danseuse de ballerine d’opéra. En tout cas autant dire que cela l’aura bien refroidi, peut être un peu comme vous qui est réticent à sa proximité envahissante ?

Que vous répondiez à ses questions ou non, elle ne le remarquera guère. Même si cette fille a soif de connaissances, elle ne cherche pas des réponses absolument vous concernant ou concernant l'individu, mais aime se lancer des aventures loufoques. A-t-elle un grain ? Peut être un peu oui…

» Moi ? J’écris pas des trucs comme ça voyons ! Mais si tu veux mon avis d’experte détective, je dirais qu’un professeur l’a mis dans ce livre pour qu’un élève le trouve. Reste à savoir pourquoi et qui ? Elle parle de quoi la lettre…fais voir…beurk une lettre d’amour. Boooon c’est encore une affaire pour Sherlock Clems !

Tout en s’extasiant sur la découverte, elle avait posé ses deux mains sur vos épaules, les tapotant avec rythme.

» On va bien s’amuser tu vas voir ! Allez mon cher Watson ! Que nous dis ton instinct mon jeune apprenti détective ? Hephephep mon bon monsieur on ne s’enfuit pas !

Vous ayant vu vous relever, elle venait de vous faire vous rasseoir sur votre chaise. J’ai le regret de vous dire que vous êtes coincés avec elle jusqu’à la fin de l’affaire.

14 février
2021

A jamais vôtre

Stéphanie Clems

Quelle drôle de fille... Et on dit que c'est lui qui est bizarre ? Elle a l'air beaucoup trop à fond, à un point presque effrayant, surtout en contraste avec le calme constant d'Alwyn. Jouant avec le coin d'une page, il observe la fille pendant qu'elle s'emporte dans son délire. Une professeur l'aurait mis là pour qu'un élève le trouve ? Pour quoi faire ? Non, si quelqu'un a mis ça là, c'est sûrement un autre élève pour faire une blague. Si ce n'est pas elle, c'est sans doute quelqu'un d'autre. Quelqu'un qui le visait précisément.

La petite référence à Sherlock Holmes, cependant, parvint à lui tirer un petit sourire. Il avait passé trop de temps dans la littérature pour ne pas en avoir lu la totalité et, même si cette fille s'avérait déjà un peu fatiguante, elle agissait déjà un peu comme le personnage auquel elle prétendait s'identifier. Sherlock avait effectivement cette tendance à passer d'un comportement distant à celui d'une puce surexcitée dès qu'il entrait dans une enquête, et elle lui évoquait clairement la deuxième situation. Enfin, c'était probablement une coïncidence qu'elle ait ainsi collé au personnage, elle n'avait dû le mentionner que parce qu'il était le détective le plus célèbre de la littérature anglaise.

- Pour l'instant, mon instinct me dit que tu dois enlever tes mains de mes épaules.

Ce qu'elle avait pris pour un geste visant à se lever était en vérité un mouvement de recul assez similaire qui visait à écarter ses mains, et il fronça les sourcils en la sentant appuyer pour le forcer à rester assis. Bon, soit. Si elle voulait qu'il rentre dans son jeu et si c'était la meilleure manière de retrouver sa tranquillité, pourquoi pas après tout ? Même s'il était, lui, très loin de ressembler à l'acolyte dont il se trouvait affublé du surnom.

- Si tu insistes...

Il déplia complètement la lettre, la lissa et la posa sur la table. Déchiffrer des sous-entendu et des sens cachés dans les textes était en partie son métier, ou en tout cas l'aurait été s'il n'avait pas dû renoncer à cette partie de sa vie, mais puisqu'elle voulait jouer les Sherlocks, il ne dit rien au début. Il se contenta de réfléchir seul à ce qu'il avait sous les yeux.

Chaque matin, idylle impossible, la peur de le dire en face... Ça pouvait concerner littéralement n'importe qui. un prof à un élève, un élève à un prof ? Déjà, il savait que ça ne lui était pas adressé - il n'était pas ici depuis assez longtemps et il ne connaissait pas assez de monde pour qu'on lui écrive un texte pareil.

- Alors, quel sont vos conclusions primaires, Sherlock ?

C'était toujours mieux que de travailler sur ses cours.

Les aventures comme celle d’Indiana Jones, les enquêtes comme celle de Sherlock Holmes, tout ce qui donne un attrait au frisson et à l’aventure à toujours plu à Miss Stephanie Clems ! Toutefois c’est sûrement parce qu’elle est beaucoup trop spontanée et extravertie que tout le monde l’évite ou essaye de ne pas la croiser. En d’autres termes, vous allez vous la coltiner longtemps….TRES LONGTEMPS. Et la preuve en est qu’elle ne vous laissera pas fuir. Cependant, elle retire ses mains de vos épaules comme c’est votre demande, mais gare à vous ! Si vous tentez de fuir, le prédateur n’hésitera pas à vous sauter dessus

» Ho mais c’est élémentaire mon cher Watson. Nous avons clairement affaire à une relation secrète cachée dans cette école. Toutefois, il est encore trop tôt pour en décrire sa nature. Mais mon instinct me dit que c’est forcément d’une ou un professeur à un ou une élève. Le contraire m’étonnerait grandement n’es-tu pas d’accord ? Seulement nous allons devoir faire preuve de déduction car comme tu l’as sûrement constaté, la lettre ne dispose d’aucun genre qui permet d’identifier son écrivain. C’est donc une affaire très sérieuse ! Il est de notre devoir de résoudre cette énigme !  

Bon la voilà lancée et plus rien ne l’arrête telle une tornade un peu trop dévastatrice.

» Je pense qu’il va être temps de lancer notre investigation ! Suis-moi Watson ! Nous allons interroger quelques élèves de cet établissement.

Dont elle est…elle-même élève ? Mais il faut croire qu’elle tient bien son rôle…un peu trop même

14 février
2021

A jamais vôtre

Stéphanie Clems

"Elémentaire, mon cher Watson". Alwyn eut un petit sourire un peu prétentieux et dut ravaler son commentaire pour ne pas lui expliquer que cette phrase n'était, en vérité, jamais apparue dans les livres, aussi célèbre soit-elle. De toute façon, elle ne l'écoutait pas du tout et s'était lancée dans une tirade dont il ne garda que les informations principales : ils avaient eu la même idée pour la possibilité d'un lien professeur-élève, même s'il n'était pas entièrement d'accord avec elle sur un point.

- L'inverse n'est pas forcément à exclure. Il suffit que ce soit un élève cherchant à impressionner un professeur par sa qualité d'écriture.

Ou un étudiant en littérature particulièrement noyé dans le style des auteurs qu'il étudiait. Dans un cas comme dans l'autre, l'élément clé était le secret de la relation en question ; autant dire que trouver l'auteur de la lettre ne serait pas si facile que ça. le principe des relations secrètes était généralement que les gens tenaient à les garder... secrète. Mais peut-être qu'ils n'étaient pas aussi discrets qu'ils l'auraient voulu.

Rentrant dans le jeu, parce qu'il n'avait de toute façon pas bien le choix, Alwyn se leva et récupéra la lettre en laissa le livre sur la table. Il y avait quelqu'un ici dont le travail était de ranger les bouquins sortis par les étudiants, après tout. L'objectif était donc d'aller interroger des gens en espérant que quelqu'un aurait assisté à une relation interdite entre un professeur et un de ses étudiants ?
D'ailleurs, était-ce encore illégal si celui-ci était majeur ? Il avait du mal avec cette notion. Au pire, ils pourraient poser la question à leurs suspects une fois qu'ils les auraient sous la main.

- Et toi, tu n'as jamais vu de comportement suspect entre un élève et un professeur ?

Après tout, s'ils étaient censés interroger des étudiants, autant commencer par la première qu'il avait sous la main.

Elémentaire mon cher….hm pardon ! On s’y prend à ce jeu, miss Clems a le don pour appâter la galerie plus que pour l’épater. Votre hypothèse n’est pas à exclure, pourquoi en effet cela ne viendrait pas d’un élève à un professeur, le contraire en effet est totalement plausible, mais perchée sur son idée, Miss Clems n’a qu’une oreille ! ET c’est bien le soucis chez cette demoiselle complètement déjantée !

Enfin elle a quand même écoutée votre théorie et c’est déjà pas mal, mais arpentant les couloirs tel la parade de Tom Sawyer, elle n’a pas eu le temps d’écouter votre question qu’elle se met à agresser un élève !

» TOI LE MANDARIN ! HEU NON MALANDRIN !   

Le pauvre jeune homme à l'aspect asiatique qui n’a rien demandé, un caïd de surcroît se retourne à la voix et prend peur quand il voit la terreur qui s’est adressée à lui, en se mettant à courir et dire je cite« Ho non pas elle »
Il s’est enfuit à toute hâte, mais plus rapide que lui car maîtresse de la vitesse Miss Clems, le rattrape et lui fait un plaqué contre le mur.

» Pourquoi tu t’enfuis comme ça c’est louche ! C’est toi l’auteur de la lettre ?

Complètement à côté de la plaque, le pauvre élève vous supplie du regard de faire partir cette furie. Réajustant ses lunettes comme pour dire qu’elle avait trouvé un grand mystère, elle traine sa victime en la tenant par le col jusqu’à vous.

» Regarde Watson cet homme est suspect ! A ton avis pourquoi vouloir fuir de la sorte si ce n’est d’avoir quelque chose à se reprocher ? Des comportements suspects j’en croise tout les jours pour une raison qui m’est totalement inconnue ! Sont-ils tous des suspects dans l’affaire ?

Le caïd supplie qu’on le laisse partir et qu’il n’a rien à voir avec tout ça, mais il s’agit de Miss Clems. Plus barj' que elle dans cette école, ça n’existe pas !

14 février
2021

A jamais vôtre

Stéphanie Clems

Aucune réponse. Prenant ça pour un "non", Alwyn s'élança à la suite de son étrange acolyte. Elle avait beaucoup trop d'énergie pour qu'il espère véritablement la suivre, mais il s'efforça d'avoir une distance raisonnable, du moins jusqu'à ce qu'elle se mette à courir après un mec pour le plaquer contre un mur. D'accord. Il chassa rapidement la pensée parasite qui lui avait donné, l'espace d'une seconde, envie d'être à la place de cette fille parce que le gars en question était plutôt mignon, et il les rejoignit. Elle était en train de l'interroger et sa victime roulait des yeux paniqués.
Manque de chance pour lui, Alwyn n'avait jamais été réceptifs aux messages non verbaux et il ne capta pas vraiment la supplication du pauvre étudiant qu'elle traînait par le col. Jusqu'à ce qu'il commence à supplier à voix haute, bien évidemment.

Un instant, il observa les deux protagonistes de cette histoire invraisemblable. Des comportements suspects tous les jours ? D'un côté, si elle se comportait avec tout le monde comme avec lui, même lui était capable de comprendre pourquoi les gens partaient en courant.

- C'est parce que tu leur fais peur.

Franc et direct comme à son habitude. La pauvre victime de sa pseudo-sherlock avait juste l'air de vouloir s'en débarrasser et, surtout, ne cessait de clamer son innocence. Comme tous les suspects dans toutes les affaires. Le meilleur moyen de tester sa culpabilité serait... hm... Il réfléchit jusqu'à se souvenir de quelque chose qu'il avait lu un ou deux ans plus tôt.

- Arrête de faire semblant, on sait que c'est toi qui a mis cette lettre de menace dans la bibliothèque.

Il agita la lettre fermée sous le nez de l'étudiant. Basique : si le gars était vraiment innocent, il se défendrait par rapport à une lettre de menace. Alors que s'il ne l'était pas, il réagirait bien d'une manière ou d'une autre en reconnaissant sa lettre. Enfin... sûrement. Il n'était pas persuadé d'avoir appliqué la théorie correctement.

» Ho ! Ho ! Ho ! Moi faire peur ? Impossible Watson, je suis la douceur incarnée 

Dit-elle après avoir plaqué violemment un gars contre un mur ? Enfin bon le soucis c’est que débattre avec Miss Clems ne vous apportera qu’une fatigue étonnamment forte ! Cette dégénérée est inépuisable ! ET JE PESE MES MOTS !
Le malandrin asiatique qui certes n’est pas quelqu’un de tout blanc, peut jurer, promettre que cette fois il n’a rien fait. Mais Miss Clems ne le voit pas de cet œil ! C’est alors qu’il abdique…

» Je vous jure que je ne sais pas à qui elle appartient ! Mais puisque vous parlez d’une bibliothèque ! J’ai vu une femme en déposer une dans un livre il y a de cela plusieurs jours !
» Une femme ? Blonde, Brune, Rousse ? PARLE JACKIE CHAN !
» Je ne sais pas ! Elle est partie vite et il faisait tout noir !
» Tout noir ? L’aurait-elle déposée la nuit… ? Mais aucun élève ne peut avoir accès la nuit à la bibliothèque ! Ha moins que cette fille soit assez folle pour s’y enfermer ?
» Tu veux dire comme toi ?
» Qu’est-ce que t’as dit BRUCE LEE ? TU VEUX TE BATTRE ?

« La douceur incarnée nous disions » ?

Toutefois ce petit interrogatoire vous aura fait glaner quelques informations intéressantes, et votre cœur de cible semble un peu moins vague.

14 février
2021

A jamais vôtre

Stéphanie Clems

Il ne semblait pas reconnaître véritablement la lettre, ou en tout cas il n'eut pas ce réflexe qu'ont parfois les gens de clamer "mais ce n'est pas une lettre de menace" et de se dénoncer tous seuls en tenant à corriger la personne qui les accusait. Dans la même catégorie que le classique "avoue que tu as des sentiments pour elle" "non je suis pas amoureux de X" "mais j'ai jamais dit que c'est d'elle que je parlais", qui revenait régulièrement dans pas mal d'œuvres de fiction.

La conversation entre l'étudiante et sa victime n'avait pas beaucoup de sens, mais il parvint à en extraire l'essentiel. Quelqu'un était donc entré dans la bibliothèque la nuit. Donc à moins qu'il ne s'agisse d'une personne ayant volé la clé, étant donné que la salle était fermée à partir d'une certaine heure, peut-être que sa théorie d'un professeur amoureux d'un élève n'était pas si loin de la vérité, finalement. Ce qui l'intriguait, par contre, c'est qu'il était persuadé de n'avoir pas vu la lettre quand il avait pris le livre... Il n'avait sûrement pas fait autant attention qu'il ne l'imaginait.
Au moins, maintenant, il était certain que ce message n'était absolument pas pour lui, que ce soit sérieux ou une blague.

- C'est peut-être un des professeurs de l'université, répéta-t-il comme il l'avait déjà proposé précédemment. Ils ont la clé.

C'était un des rares endroits de l'université qui ne fermait pas avec une carte magnétique, donc les personnes possédant la clef devaient être plus rares... ou mieux encore, peut-être qu'ils devaient l'emprunter et qu'il y avait un registre d'utilisation des clefs quelque par.

Presque comme un air victorieux, Miss clems voit qu’ils se rapprochent de la vérité ! Ainsi donc un professeur aurait glissé cette lettre la nuit ! Tiens tiens tiens ! QUELLE COINCIDENCE ! En tout leur interrogation comme à porter leurs fruits, même si la déjantée ne laissera toujours pas fuir sa victime ! Ha c’est vrai il a dit qu’il ne savait rien !

Finalement elle décida de relâcher le suspect !

» Qui aurait crû que les évènements prendraient ce tournant hohoho ! C’est ça l’aventure ! Allez Watson, nous touchons au but, mon instinct ne manque jamais ! Je propose donc qu’on aille voir dans la salle de professeurs et les interroger !

Même si certains ne les prendront vraiment pas au sérieux…

» A chaque conversation, nous analyserons leur paroles comme nous l’avons fait pour Jackie chan ! Je suis persuadée qu’avec ton intellect et le mien, nous saurons trouvé le coupable ! et APRES ON L’ENFERMERA DANS LES CACHOTS !

Et voilà elle est repartie de plus belle…

» Allons y ! Le mystère n’attend pas !

La timbrée attrape le bras de son congénère probablement déjà soulé de sa présence, avant de se remettre à marcher comme Tom Swayer jusqu’à la salle des profs !

» En tout cas merci d’animer ma journée Watson et de participer à cette affaire avec moi !

Elle semble soudainement sérieuse et bizarrement attachante.

14 février
2021

A jamais vôtre

Stéphanie Clems

Le garçon alpagué par l'apprentie Sherlock finit par être libéré, et s'enfuit sans demander son reste, comme s'il craignait qu'elle ne se jette à nouveau sur lui, ce qui était probablement le cas. Heureusement pour lui, elle ne semblait pas décidée à le poursuivre et préféra se tourner à nouveau vers Alwyn pour présenter la suite de ses théories. Interroger les profs ? Il n'avait rien contre, mais si elle comptait sur lui pour repérer les menteurs, elle risquait d'avoir du mal. la question était surtout : comptait-elle véritablement passer par tous les bureaux de tous les profs dans le bâtiment administratif ? Parce que ça aillait prendre un moment. Mais si elle y tenait.

Il suivit la jeune femme en silence jusqu'aux portes du bâtiment, puis à travers la cours pour rejoindre le bâtiment administratif où se trouvaient les bureaux des professeurs. Elle avait une énergie impressionnante pour une étudiante universitaire - mais était-elle vraiment étudiante ? - et elle semblait extrêmement déterminée à aller interroger tous les professeurs un par un. D'accord. Cela dit, ils pouvaient déjà éliminer les hommes de la liste : le gars qu'ils avaient interrogé avaient précisé qu'il s'agissait d'une femme, après tout. Quand elle le remercia, il haussa les épaules.

- J'avais pas grand chose d'autre à faire.

À par son devoir de social, mais il préférait encore parcourir toute l'université et revenir bredouille plutôt que se pencher là-dessus. Il ne réalisa même pas que sa réponse pouvait paraître froide, voire cruelle, et se contenta de réfléchir à la suite des événements avant d'ajouter :

- On devrait passer par les secrétariats d'abord, ils ont peut-être un registre de l'utilisation des clefs de la bibliothèque.

Ça éviterait de faire tous les bureaux un par un ; ils pourraient centrer leurs recherches.

Une chose est sûre…Stephanie Clems est un personnage atypique complètement à part de la société, si bien que personne n’aime avoir à faire avec elle, donc le simple fait que vous êtes resté l’aider prouve qu’au fond de vous, vous avez bon cœur quand bien même votre réponse peut paraître froide, elle n’en sera nullement choquée, ni même bouleversée. Tandis qu’elle sort sa loupe pour regarder absolument tout les coins, et recoins, son attention se porte de nouveau sur votre personne. Finalement elle n’est pas mécontente de vous avoir pris comme assistant à cette enquête.

» Bonne idée Watson ! On réduira le nombre de personnes à interroger comme ça ! EN AVANT TOUTE !

Elle reprend votre bras pour vous trainer jusqu’au secrétariat où celle qui est à son bureau commence à voir flou en vous voyant tous les deux arriver !

» Miss Clems ! Que faites vous ici ? Vous n’êtes pas autorisée à…enfin peu importe…ce n’est pas comme si je vous l’avais déjà répété 100 fois ! dit la jeune femme blasée

Rappelez vous, débattre avec Miss Clems dépend de votre vie, et de votre temps et la femme du secrétariat n’a pas autant de temps à perdre à expliquer qu’il est défendu pour les lycéens d’être dans l’établissement de l’université.

» Aboule le registre Sarah Connor !
» Pardon ?  
» Tu m’as très bien entendue !  
» Dis donc Miss Clems ! Déjà que vous n’êtes pas autorisée à être à l’université vu que vous n’êtes pas une étudiante, je vous demanderais de rester courtoise si vous ne voulez pas que je prévienne vos professeurs pour qu’il applique une sanction !
» Rien ne me fais peur et je suis sur une affaire de la plus haute importance ! Alors tu vas coopérer ma grande !

Faites quelque chose, elle est en train de tout faire foirer au secours…

14 février
2021

A jamais vôtre

Stéphanie Clems

Alwyn se laissa entraîner sans prendre la peine de souligner qu'elle n'avait pas besoin de l'attraper aussi souvent pour qu'il la suive. Elle avait l'air déterminée à le faire et il n'avait pas envie qu'elle se remettre à débattre en criant d'enthousiasme démesuré, ce qui semblait être sa réaction primaire à chaque fois qu'on soulignait l'une de ses attitudes. Il es contenta donc de récupérer son bras dès qu'ils eurent atteint le secrétariat et de le croiser à l'autre pour éviter - du moins l'espérait-il - qu'elle le choppe à nouveau au passage quand elle déciderait de repartir comme une tornade à travers les couloirs.

Il assista à l'échange sans émettre le moindre commentaire. Visiblement, la secrétaire ne s'avérait pas très coopérative. Peut-être qu'elle n'avait pas légalement le droit de leur donner ces informations ? C'était quand même compliqué pour pas grand chose, ils voulaient juste des noms, pas des informations personnelles. Pourquoi les gens se prenaient autant la tête pour des formalités ? Ça le dépassait complètement.

- Quelqu'un a oublié un truc à la bibliothèque. On veut savoir qui c'est, mais on sait juste que c'est une prof et qu'elle y était hier soir.

Abrupt et direct, sans la moindre formule de politesse à l'horizon. Il ne comprenait ni l'intérêt, ni le fonctionnement de ce genre de choses et cela faisait un moment qu'il avait renoncé à essayer. Ils étaient venus là pour avoir les registres et pouvoir trouver la prof en question, pourquoi chercher plus loin ? La pauvre femme n'avait décidément pas face elle les deux personnes les plus susceptibles de la traiter avec respect dans cette école.