À droite, l'école et ses élèves normaux, comme tout le monde.À gauche, le centre de redressement pour jeunes dangereux.Maintenant réunis, pour le pire.
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Le 24 décembre, le jour du réveillon de Noël et un jour de service plutôt ardu pour moi. Certains passaient leur réveillon en famille, d'autres dans un restaurant de qualité. Pour ceux de la seconde catégorie, je devais leur servir le vin qui leur correspondrait le mieux. Je me sentais un peu coupable d'avoir laissé Cassy seule pendant que moi je travaillais. C'est pas faute d'avoir insité pour rester à la maison, mais elle voulait absolument que je pense à ma carrière professionnelle. Au moins, elle avait l'air d'aller bien donc je pouvais partir l'esprit serein. Ce soir, il y avait beaucoup de services mais je travaillais avec du matériel de haute qualité. Chaque verre valait une fortune, et il était hors de question d'en gaspiller ne serait-ce qu'une goutte. Certaines personnes qui étaient avec moi étaient des habitués, on avait plusieurs fois travaillés ensemble et connaissaient ma situation. C'est donc avec rapidité qu'un de ceux-ci vint me voir, téléphone en main, me disant que c'était Cassy qui m'appelait. Servant les clients, je vins dès que possible prendre le téléphone, soufflant un peu. Je l'écoutais alors et rapidement, l'expression de mon visage se changea.
-J'arrive tout de suite!
Aussitôt, le téléphone raccrocha et je me tournais vers mes collègues, leur expliquant la situation.
-C'est ce soir. Elle va accoucher. Il faut que j'y aille.
Si certains râlaient un peu à cause du monde, d'autres, dont le patron, étaient compréhensifs et je pus quitter les lieux, non sans quelques applaudissements et encouragements. La naissance d'un enfant, c'était quand même une excuse suffisante pour quitter son travail, non? Je sortis alors de l'établissement, prenant ma voiture et me rendant le plus vite possible à l'hôpital pour ne pas laisser Cassy seule pour son accouchement. J'étais stressé, mais aussi excité, non seulement car j'allais devenir père, mais aussi parce qu'avec tout ce qui s'est passé durant cette grossesse, tout pouvait arriver. Je tentais néanmoins de penser à autre chose sur la route, afin de ne pas foncer dans le décor perdu dans mes pensées.
J'arrivais donc à l'hôpital, la voiture légèrement de travers sur la place de parking, mais j'étais encore dans ma place, donc ça allait. Je me rendais à l'accueil, demandant à voir ma petite-amie. Je donnais alors mon nom et mon prénom, afin de vérifier si j'avais le droit de rentrer. Après vérification, on me communiqua le numéro de la chambre et l'étage où se situait Cassy. Me dépêchant, je pris l'ascenseur, alors qu'on me donnait une tenue adéquate pour pénétrer dans les lieux sans répandre les microbes de l'extérieur. Entrant dans la pièce, je vis la jeune femme sur un ballon, me demandant pourquoi elle n'était pas allongée. Je me mis alors près d'elle, la questionnant.
-Ça va aller? J'ai fait aussi vite que j'ai pu. Racontes moi tout.
J'étais un peu perdu face à tout ça. J'avais bien suivi quelques cours pour les hommes concernant la maternité, mais entre la théorie et la pratique, ce n'était pas la même chose, on ne pouvait pas forcément penser à tout quand ça arrive. Je repris alors mon souffle, attendant de voir ce qui allait se passer, ce qu'allait dire les sages-femmes à Cassy et les instructions qu'elles allaient nous donner.
Le bébé allait arriver d'une minute à l'autre et voir Cassy dans cette position, ça me perturbait. Tout allait si vite, et quand elle m'expliqua rapidement la situation. Pendant l'accouchement, elle risquait donc de venir grossière et de devenir une toute autre femme. Elle va souffrir et la seule chose que je pouvais faire, c'était de lui masser le bas du dos. Soudain, elle se mit à grogner de douleur, prenant ma main d'une telle force que je me demandais si elle n'était pas possédée. Encore un peu, et je m'attendais à la voir flotter dans les airs en parlant en latin. Étrangement, j'aimerais éviter ça, donc mieux vaut ne rien dire et la soutenir en lui massant le bas du dos, c'est tout ce que je pouvais faire de toute manière. Je faisais tout mon possible pour la soulager, mais ça restait encore très douloureux pour elle. Entre deux contractions, elle continuait de discuter avec moi, s'inquiétant à mon égard, ce que je trouvais adorable. Elle avait mal, mais elle se souciait encore de moi, j'avais fait le bon choix en terme de femmes.
-T'en fais pas, ils ont pu me libérer, ils savent pourquoi. Je suis de tout coeur avec toi, tu vas y arriver chérie.
Je continuais à masser jusqu'à ce que les contractions s'arrêtent, laissant un peu l'actrice souffler. C'est que tout ça, c'était intense, et j'étais particulièrement nerveux face à cet accouchement. Pour Abel, c'était pas simple non plus, avec ce qu'il avait subit lors du kidnapping, son cœur était particulièrement fragile. C'est ainsi que je répétais l'opération toutes les deux minutes, alternant massages du bas du dos et repos, ce qui devait être particulièrement éprouvant pour elle. Bon, je venais de sortir du travail pour aider ma femme à accoucher, mais c'est pas moi qui accouche, et si elle ne se plaignait pas, je n'avais aucune raison de faire de même. C'est notre enfant, on devait tout assumer ensemble, sans rechigner. Au bout d'une heure, la sage femme arriva pour venir prendre des nouvelles et vérifier le col de Cassy. On m'avait prévenu qu'en fonction de l'état du col, soit l'accouchement commencera, soit ils feront le nécessaire pour accélérer l'accouchement. Et moi dans tout ça, qu'est ce que je pouvais faire? J'allais devoir insister, impuissant à cet accouchement? Je lui pris de nouveau sa main, ne craignant pas de me la faire broyer.
-Tu as besoin de quelque chose? Un truc qui pourrait t'aider? En tout cas, je ne quitterai pas cette pièce avant la fin de cet accouchement. Je reste avec toi quoiqu'il arrive.
Je lui embrasse rapidement le front, attendant le verdict de la sage femme. Si je m'attardais trop sur le baiser, je risquais soit de devenir à cause de ses cris proches de l'oreille, soit de me prendre un coup par inadvertance, et ça serait dommage qu'on se fasse mal, déjà qu'elle souffrait beaucoup à l'heure actuelle, c'est pas le moment de rajouter des blessures supplémentaires.
J'écoutais donc le verdict que la sage femme allait donner. Fort heureusement, Cassy n'avait besoin de rien, juste que je reste à ses côtés. J'entends alors qu'ils allaient devoir ramener Cassy au bloc, que tout ne se passe pas comme prévu. Mon ventre se serra alors, comprenant que cela pouvait être plus grave. J'écoute alors les explications et j'appris que l'actrice allait devoir faire une césarienne. Ça allait laisser des marques, mais c'était nécessaire. J'étais inquiet pour le bébé, je ne savais pas s'il allait s'en sortir ou non, mais les infirmières avaient l'air optimistes, je devais le rester aussi, c'est un événement important. Tout est allé si vite, c'est à peine si j'avais eu le temps de cligner des yeux que l'actrice était déjà partie. Je me dirigeais donc vers le couloir, à attendre, non sans crainte, cet heureux événement. Ça se passait toujours comme ça, les accouchements?
À la salle d'attente, je pouvais voir quelques médias se faire refouler par les infirmières et les gardes du corps qui étaient venus ici. Je devais être discret, moi aussi, sinon, on allait m'interviewer. Je me mis alors dans un coin, envoyant des messages à mes proches pour leur faire part de mon ressenti. Cordélia aussi, allait accoucher, je me demande bien comment ça va se passer pour elle aussi. L'heure tourne et je n'avais toujours aucune nouvelle, ni comment ça se passait du côté de Cassy. C'est sûr qu'elle avait plus d'actions que moi en ce moment, mais je n'aimerais pas être à sa place, juste à ses côtés. Mon attente s'arrêta finalement quand je vis une sage femme arriver. Je me levais alors, me précipitant vers elle.
-Alors, comment va-t-elle? Et l'enfant? Tout va bien?
On me montra une photo de l'enfant, me disant que son coeur était faible mais qu'il était pris en charge par le meilleur cardiologue du pays. Ce qui me fit sourire, c'est qu'on m'avait présenté Cassy comme étant ma femme. Ce n'était pas le cas, mais je devais avouer que cette idée m'avait traversé l'esprit plusieurs fois. On a un logement commun, le bébé qui est né, la prochaine étape, c'était le mariage, mais suis-je prêt pour ça? Pour le moment, mes pensées se focalisaient sur l'actrice et Abel, et alors que j'entends "qu'elle chute", je me retrouvais de nouveau seul, mon sang ne fit qu'un tour. De quoi parlaient-ils? De la tension du bébé, de celle de Cassy? Ça pouvait être n'importe quoi! On m'autorisa alors à aller dans sa chambre au bout d'une bonne heure. Soufflant un peu, je trouvais ma compagne endormie dans son lit.
-Sa tension a baissé, elle est en train de se reposer. Vous pouvez rester ici, le bébé se porte bien, on va vous l'apporter, il est encore fragile et devra rester à l'hôpital quelques semaines supplémentaires pour être sûr. Félicitations, c'est un garçon. Comment voulez-vous l'appeler?
Tant d'informations, je devais me remettre de mes émotions, j'observais Cassy allongée dans le lit, et je balbutiais alors quelques mots, chamboulé par le fait que je venais de devenir père.
-Abel... c'est le prénom qu'on avait prévu...
L'infirmière hocha la tête et la couveuse fut amenée dans la chambre. Je pouvais donc regarder pour la première fois le fruit de mes entrailles au travers de la couveuse. Il n'avait pas l'air si mal que ça, et du peu que j'ai vu, il avait les yeux de sa mère. Je pris une chaise afin de m'asseoir et de regarder le petit, ému et souriant.
-Hey, coucou toi... Bienvenue dans notre monde petit gars. Tu sais que t'es un vrai guerrier?
Rapidement, une larme vint sur mon visage, heureux de pouvoir regarder mon fils. Je continuais à lui parler, d'une voix basse pour ne pas réveiller sa mère et pour cacher le ton de ma voix qui changeait sous l'émotion.
-T'en as fait du chemin Abel... et comme ta mère et moi, tu n'as pas abandonné. Alors je ferais tout ce que je peux pour être un bon père. Que tu ne manques de rien et que tu ais une belle éducation. Ton grand-père, c'est ce qu'il a fait, jusqu'à son dernier souffle. Et je n'ai jamais pu le remercier. Je t'aime ... mon fils.
J'essuyais mes joues, tentant de garder mon sang-froid. Je devais être quelqu'un de fort pour rassurer Cassy. Je me dois de rester debout, non pas en tant qu'homme, mais en tant que nouveau père. L'image que je dégagerai à partir de maintenant influencera Abel tout au long de sa vie et je veux qu'il soit fier de moi, autant que moi, je suis fier de lui.