À droite, l'école et ses élèves normaux, comme tout le monde.À gauche, le centre de redressement pour jeunes dangereux.Maintenant réunis, pour le pire.
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Pour les anciens membres qui souhaiteraient s'inscrire à la V2, c'est par ici → https://indare.forumactif.com/ Pas mal de choses ont changé donc pensez à lire tous les sujets. J'ai aussi listé le plus gros des modifications dans le MP général envoyé pour l'ouverture.
Depuis quelques heures, je suis sur les nerfs. Mon appartement est rangé, propre, aéré. Bon. Qu’il soit aéré on s’en fout parce que je viens d’allumer un joint. La commande pour l’italien est prêt. J’ai prévenu Ryan de venir à la maison. J’étais motivée pour aller au restau, j’en ai même trouvé un tout mignon qui a l’air cool. Mais à nettoyer mon appartement correctement, dégager les cartons et monter ma dernière bibliothèque… Et bien je me suis ruinée le genou. Encore. Alors crème, médicament et attelle. Et annulation de restaurant. Bah oui. Déjà être en public me dérange depuis le Japon…. Mais alors en ville, avec lui, boitant? Non. Jamais. Je refuse.
Bon par contre, j’ai assez mal pour ne pas m’être changé. Un pantalon de yoga, un t-shirt large et une attelle par dessus le pantalon. J’ai l’air con. Comme si je m’étais blessée durant le week-end. Bah… De toutes façons, je dois tout lui dire. Ça ne sert à rien de me cacher. Je soupire. Et je fume doucement. Le vin dans le frigo. Des bouchées apéritifs sur le côté. Quelques plats japonais de réservé. Entre autre parce que j’adore ça. Les Edamame? Ah ma vie. C’est bon, c’est doux, c’est bio… Ça me manque…
Midori - Bon… L’alcool c’est ok. La bouffe arrive dès qu’on lance la commande. J’ai tout rangé. J’ai pris mes médocs, j’ai un joint. Ouais… Je suis prête.
Non bien sûr. Je ne suis pas prête. Je ne suis pas prête à le revoir, je ne suis pas prête à lui en parler, je ne suis carrément, pas, prête! Je n’étais pas prête quand je me suis blessée, je ne suis toujours pas prête actuellement. Surtout pas lui. Mon coeur se serre. Il va pas tarder. Ryan n’est pas en retard. Enfin, mon Prince d’enfance n’est pas en retard… Ça me fait mal de me dire qu’il a autant changé. Je ne suis pas sûre de vouloir voir mon premier amour changer. Je ne suis pas sûre de le supporter. C’est son image qui m’a aidé à pas devenir folle. Nos photos. Nos souvenirs. Mais s’il a tant changé que ça… Ça peut me détruire. Je le sais. C’est déjà un miracle que je sois toujours “debout”.
20H30. J’attends toujours à la fenêtre, fumant tranquille. J’ai mal à la jambe. Et bientôt, je poursuis ma fumette avec un livre, dans mon canapé. Je surélève ma jambe en grognant, tentant de masser un peu mon genou, en vain… Je soupire. Forcément. C’est toujours une douleur que je déteste. Et encore, je n’en pleure plus. C’est déjà pas mal non?
Je peux me souvenir de moi, dans le lit alors que ma mère me lisait mes histoires.
Maman! Je serais une princesse un jour? Peut-être ma chérie. Je t'espère de trouver, un jour, ton Prince Charmant. Comme Papa pour toi? Exactement ma chérie. Et bah… Mon Prince c’est Ryan! C’est avec lui que je veux me marier plus tard!
Ma mère avait ri. Je m’étais endormie. J’y croyais. J’y ai cru jusqu’à ce qu’il parte dans son école. Jusqu’à me retrouver toute seule, au Japon. C’était mon choix, je le sais. Mais… Mais il me manquait. Sa voix me manquait. J’ai passé tant de nuits à espérer qu’il soit libre, tant de journée où j’ai voulu l’appeler… Et je ne pouvais pas. Ma mère me vantait ses notes, son comportement… Je devais être… à sa hauteur. Et lui, il ne se plaignait jamais…
Midori - Si je n’avais pas été amoureuse… J’aurais peut-être été plus douce… Peut-être que je danserais encore…
Enfin enfin! Attendons Ryan. Et on verra si ce soir je suis soulagée, en larmes ou heureuse. Ou les trois. Ou rien de cela. Ⓒ 2981 12289 0
Se voir au présent, se parler du passé, se porter dans l'avenir
Je suis revenue hier de mission. Elle n'avait pas été très difficile, mais pour le coup on avaient pas dormis durant les deux jours. On avait du faire sortir un mec de chez lui qui prenait le bâtiment en otage en Écosse. Enfin bref zéro blessé et on avait maîtrisé le forcené. J'avais pas eu de news de Midori depuis notre échange en SMS et sa validation pour un Italien chez elle. Ça m'arrangeait, après une mission en général j'aime pas voir du monde. J'avais passé ma journée à dormir, j'avais même pas pris la peine de me changé. Je portais encore mon treillis noir, mes bottes de service et mon blouson portant l'écriture de mon unité. Lorsque mon réveil sonne à dix-huit heure, je le coupe en râlant et je me rendors. Je sais pas comment, mais quelque chose me réveille et rapidement j'essuie ce filet de bave de ma bouche pour prendre mon téléphone et voir l'heure.
« Hé merde ! »
Le seul soir où je dois sortir je suis pas foutus d'être à l'heure. Je tape un SMS rapide à Midori pour lui dire que je vais être un peu en retards. Je jette mon téléphone sur le lit et je me déshabille en cinq secondes chrono. Le temps de prendre ma douche, sécher mes cheveux et d'enfiler un jean noir, un t shirt blanc et un sweat qu'elle connaît bien...car c'est celui de mon école de police et je suis prés à partir. Ce sweat elle le voyait souvent quand on se faisait des visio, c'est celui que je porte quand je glande chez moi. Une fois dans ma voiture, je soupire en murmurant.
« J'aurais peut-être dû...mettre quelques chose de plus classe ... »
J'ai plus le temps de toute façon alors hop je mets le contact et je prends la route. J'arrive avec seulement quinze minutes de retards donc ça. Je monte à son appartement et je sonne encore essoufflé car j'ai pris les escaliers. Lorsque la porte s'ouvre, j'inspire un grand coup et je la salut .
« Salut. Désolé du retards je...j'ai pas entendu mon réveil »
L'excuse bidon, c'était d'ailleurs ma préférée quand j'arrivais en retards au collège, mais la pour le coup c'était une vraie excuse. J'entre chez Midori et rapidement je m'assoie sur le canapé en soupirant.
« Enfin un canapé confortable... »
J'observe autour de moi et je la félicite
« C'est plus agréable que la dernière fois...Sympa l'ambiance de chez toi. CA change de...ma chambre de service »
Oui j'avais juste un lit , un coin douche et un micro onde. D'un côté je faisais que dormir dans cette piaule.
C’est terrifiant. Attendre. Surtout lui. J’ai attendu. Longtemps. Pour plein de trucs. Des castings, des répétitions, des concours. J’ai attendu pour mes entretiens, pour… Un peu tout. J’ai toujours l’impression d’être en attente ou en retard. Peut-être que je suis trop lente? Tiens, ma mère me disait ça “Être à l’heure, c’est déjà être en retard”. Et effectivement, j’ai l’impression d’avoir toujours été en retard, sur tout. J’ai mis trop longtemps à comprendre que j’aimais Ryan. J’ai mis trop longtemps à comprendre que ma famille comptait plus que ce que je pensais. J’ai mis trop longtemps à comprendre que… Je mets trop de temps en fait. Trop à comprendre ce que je suis.
Et maintenant que je le sais un peu, j’ai déjà perdu Ryan et la danse. Je suis bien avancée. J’aime un homme que je n’ai plus le droit d’avoir et je vis pour une passion que je ne peux plus faire. Je suis heureuse d’avoir compris ça. Maintenant que je me connais, je me déteste. Trop. Bien.
Mon tel vibre et mon regard me montre un texto de Ryan. Il va être en retard. Il était occupé? Avec quelqu’un peut-être. Ça me fait mal. Mais. Mais! Ça fait dix ans. Il a le droit d’avoir quelqu’un. C’est logique. Il le mérite. Ça n’empêche que l’imaginer me fait mal. Comme il est en retard, je continue de fumer, je me sers une bière que je laisse tourner pendant l’attente. Dans un coin de ma chambre, une béquille. Je ne l’utilise jamais mais je l’ai toujours. On sait jamais. Si un jour mon genou arrête de se plier… je serais heureuse d’avoir ma béquille. Même si je vais avoir du mal à l’utiliser. Ma fierté n’en sortira pas indemne.
Finalement il sonne et je vais lui ouvrir en boitant. La douleur commence à peine à s’estomper. Mes médicaments sont pas loin, au besoin j’en reprendrais… Mais en lui ouvrant, je ne peux m’empêcher de sourire sous son sweet. Il peut toujours le mettre. C’est assez surprenant. C’était il y a un certain temps. Il a dû prendre du muscle. Alors soit le sweet était trop grand à l’époque. Soit il n’a pas prit autant que ce que j’imagine. Bah. Il est toujours aussi beau. Ça reste mon Ryan. Non. Ça reste Ryan. Je n’ai plus le droit de dire qu’il est mien.
Ryan - Salut. Désolé du retards je...j'ai pas entendu mon réveil
Midori - Toujours? Et bien et bien. Tu as cru qu’on était en vacances et que tu n’avais pas cours de maths?
Je ris. Une blague. Parler d’autres choses. Les vrais sujets arriveront après. Plus tard. Je pense. Quoique… Ryan voudra peut-être en parler de suite. Je ne sais pas…
Midori - Tout va bien. Madame Dross ne va pas te coller.
Madame Dross. Une prof affreusement ennuyante. Très pédagogique et pas méchante. Mais moi je me faisais chier comme un rat mort dans ses cours… Je le laisse entrer et referme la porte, le rejoignant en tentant de ne pas tomber ou trop plier mon genou. Je m'assois sur le canapé, tentant de tendre ma jambe. Je grommelle un peu.
Midori - Tu n’as pas de confort chez toi? Je le trouve pas particulièrement cool. Il est sympa hein. Mais je me souviens du fauteuil de ton père. Celui qu’il posait dans son bureau. Tout doux, tu fondais dedans! J’aimerais tellement avoir le même!
C’est vrai… Le fauteuil de son père, je me cachais sous une veste et je m’endormais, blottie dans cette sorte de nuage. Qu’il était bien ce fauteuil…
Midori - Ta chambre de service? Tu n’as pas d’appartement? Genre un logement de fonction? Tu veux une bière? La commande est prête, on peut la lancer quand tu veux. Ah d’ailleurs, tu as ta soirée? Ou demain tu bosses?
Se voir au présent, se parler du passé, se porter dans l'avenir
L'ambiance était moins tendue qu'il y a quelques jours. Midori avait même sue rire de la situation. C'est vrai que cette prof me rendais créatif. A chaque retards je lui sortais une excuse et elle y croyait. Enfin bref L'appartement de Midori est devenue bien plus accueillant et pour être honnête si on redevient amis comme avant, y a de grande chance que je squatte son canapé et ses bière de temps en temps. Mon visage se ferme quelques secondes quand Mido parle du fauteuil de mon père. Il est mort depuis longtemps mais j'ai toujours autant de mal à parler de lui ou des souvenirs de lui. Je me passe la main dans les cheveux pour effacer le visage de mon père qui me tiraille au fond de la tête et je reprends mon sourire en l'écoutant parler suite à la mention de ma piaule. Je lui réponds en tentant d'être un peu évasif. Ma chambre c'est un peu la honte et j'invite jamais personne dedans. C'est peut-être pour ça que je suis toujours célibataire en fait, en Amérique j'avais le même style de chambre et le peu de fois où je m'entendais bien avec une fille, elle ne comprenait pas que je refuse de l'inviter chez moi.
« T'as pas changé...tu balance toujours trente miles question à la seconde »
Je me redresse un peu pour être assis plutôt qu'avachie et je lui réponds. « J'ai pas le temps de me poser devant un film ou de lire un bouquin dans le canapé alors...Mon studio se résume à un lit, une douche et un micro onde... »
Je me lève et je passe à côté d'elle pour aller voir dans sa bibliothèque, quels genre de livre elle lit maintenant en répondant à ses questions.
« Je reviens de mission alors j'ai 48h de repos sauf si y a une urgence donc ouais je veux bien une bière et qu'on lance la commande »
Je pose mon doigt sur un bouquin et le sort de la bibliothèque pour le feuilleter. Ce livre me parle, je me demande si c'est pas un bouquin qu'on avait été obligé de lire en cours. A la fin du livre je tombe sur mon nom ce qui me fait sourire. J'avais trois ans de plus qu'elle alors en général vu que nos familles n'étaient pas riches, je donnais mes livres de cours à Midori afin qu'elle ai pas besoin d'en acheter un. Je me tourne vers Mido et je lui montre le livre.
« C'était mon livre...Sûrement le seul que j'ai bien aimé lire »
Je suis Midori jusqu'au frigo pour la bière et cette fois-ci je lui demande mais d'une voix plus douce qu'il y a quelques jours.
« Alors ? Tu comptes me dire ce qui c'est passé ? L'autre jour on a parlé de notre coupage de pont mais...Je te rappel que je suis flic, je sais observer. Tu boites, tu te drogues et tu sembles...stressé à l'idée de sortir de chez toi »
Je me doute qu'elle ne va pas vouloir me répondre alors je décide de faire comme je faisais avant...Je prend la main de Midori et je l'aide à se tourner pour la forcer à me regarder. Si elle ne le fait pas j'utiliserais mon autre main pour relever son menton
« Tu sais que tu peux me faire confiance ? Même après tout ce temps tu es toujours ma Mido »
Des Retrouvailles MaladroitesRyan & Midori“Il en va souvent ainsi, c'est dans le silence que se retrouvent les gens qui s'aiment si fort que leur amour, au moment des retrouvailles, devient un monde à part entière.” [Thomas Day]
Ses premiers mots me disent que je n’ai pas changé. J’aurais apprécié. j’aurais aimé ne pas changé. Non… Avant j’avais toujours plein de questions. Aujourd’hui je compte les questions et je les dose. Pourquoi il y en a beaucoup? Parce que je veux cacher ma gêne. Et repousser le plus possible l’instant où je vais devoir repenser au passé pour le lui en parler.
Midori - Un lit, une douche et un micro-onde…? Mais… Mais comment te nourris-tu?
Quand j’ai emménagé au Japon, je savais à peine cuisiner des pâtes. A habiter seule, aussi longtemps, j’étais devenue une cuisinière acceptable. Je n’étais pas encore au niveau de nos mères… Mais je mangeais bien. Rarement mais équilibré. A défaut de manger suffisamment, au moins je mangeais correctement… Enfin, je l’observe se rapprocher de moi pour observer ma nouvelle bibliothèque. Un instant, il me semble sentir son parfum. Cette seconde me donne envie de l’enlacer. Alors je porte mon joint à mes lèvres pour ne faire quelque chose… Quelque chose dont je rêve mais qu’il ne doit pas désirer. J’en viens à me lever pour m’éloigner de lui, usant du prétexte de la bière. Sa vie a l’air compliqué. Avec peu de temps de repos. Comment peut-il support… Hum. J’ai supporté aussi épuisant au Japon. D’accord. Question stupide.
Midori - Exact. On l’a étudié en littérature. Il m’a permit d’avoir mon diplôme. J’ai fais un oral dessus. J’ai eu un A.
J’entends ma voix être fière lorsque je lui fais part de ça. Il est parti lors de ma dernière année. Il n’était probablement au courant que du fait que j’ai mon examen. Sûrement pas de comment je l’ai eu… Pourtant ma fierté passagère se dissipe lorsqu’il se rapproche de moi. Il reprend ses mots et son ton est plus doux… Comme lorsque je lui confessais une bêtise étant gamine. Il me reparle de ça. De ce qu’il veut savoir… De ce que je ne veux pas dire… Je soupire. Je n’ai pas esquivé le sujet pour lui en parler si facilement. Je ne suis même pas sûre d’y arriver.
Comme à l’époque, il sait ce qui m’affaiblit. Il attrape ma main pour me forcer à me tourner. Je baisse la tête. Je ne suis pas sûre de vouloir voir son regard… Alors il attrape mon menton… C’est unfair. Unfair as fuck. Il n’a pas le droit de jouer avec moi comme ça… Non seulement ce n’est pas bon pour mon coeur mais en plus je ne pourrais pas lui mentir… Pourquoi… de tous! il fallait que je l’aime lui…?
Midori - Tricheur.
Ma voix grommelle. Unfair vous dis-je! Je suis sur que c’est un coup bas! Et je reprends mes mauvaises manies de gamine. Quand il faisait quelque chose de déloyal, je l'ai toujours accusé de "tricher". Ca ne change pas. Il triche avec moi. Et je ne comprends pas pourquoi il se permet d'être ainsi mais qu'avec moi...
Midori - Ta Mido…? Je ne suis pas sûre que la Midori que tu connaissais existe encore. Enfin… Pas totalement… Et d’abord, je ne suis pas stressée à l’idée de sortir. Je n’aime pas sortir avec mon attelle. C’est différent.
Je lui sors une bière et ouvre la mienne en buvant une gorgée.
Midori - Tu veux savoir quoi? Ce qui s’est passé quand t’es parti? Pas grand chose tu vas voir. J’ai eu mon diplôme. J’ai été prise dans une école japonaise. J’allais partir cinq, sept ans pour devenir une danseuse agréée. Et je serais partie danser. En faire mon métier. Mais j’ai trop forcé. Je me suis blessée. Je ne peux plus danser ou trop utiliser ma jambe sous prétexte de perdre mon genou.
J’hausse des épaules.
Midori - Je me drogue pour avoir moins mal. Et maintenant que j’ai remboursé mes parents pour ma première année, et bien je ne peux pas leur faire face. Leur dire qu’ils se sont endettés pour que je foute tout en l’air? Certainement pas. Et puis après j’ai bossé au Japon. J’ai déménagé pour raison personnelle. Et me voilà. Tu vois, pas grand chose.
Mensonge par omission. Si c’était ma mère, elle l’aurait vu et m’aurait cuisiné tel un poulet à Thanksgiving. Quoique.... Est-ce que Ryan est plus aveugle que ma mère sur ça…? J’en sais rien… Ⓒ 2981 12289 0
Se voir au présent, se parler du passé, se porter dans l'avenir
Ce qui est sur c'est que l'ambiance était moins tendue qu'il y a quelques jours entre et moi. Peut être parce que j'étais passé à autre chose que ma rage d'avoir perdu ma meilleur amie de vu ou peut être parce que Midori s'est fait à l'idée que j'étais de retours et que cette fois je partirais pas. Je reste donc au prés d'elle et je commence à la questionner. Dommage pour toi belle Midori, mais je suis flic et donc un pro de l'interrogatoire. Puisqu'elle tente de me fuir du regard, je lui prends la main en la tournant vers moi. Le visage bas elle continue de m'ignorer du regard alors je me saisis doucement de son menton et je la force à me fixer. Tricheur...elle disait toujours ça quand je gagnais face à elle. Un petit sourir s'affiche sur mon visage alors que je la dévore littéralement du regard sans m'en rendre compte. Je l'invite à se confier à moi en lui rappelant qu'elle est toujours ma Midori...
[Flash back] Les coups volent, du sang arrive et la prof m'agrippe pour que je lâche ce misérable que je tabasse au milieu de la cour de récré. Le verdict tombe dans le bureau du proviseur...je suis renvoyé une semaine malgré les mots de ma mère pour me défendre. Ce soir là je m'assois sur le trottoir dans la rue et Midori sort de son jardin pour venir me parler. Sèchement je lui réponds les larmes aux yeux.
« Je l'ai frappé parce qu'il raconte partout qu'il va te sauter ! T'es Ma Midori ! Je laisserais personne te traîner dans la merde » [Flash Back]
J'ai toujours été fou de Midori, je l'ai toujours aimé dans l'ombre. La nuit où elle m'a demandé d'être sa première fois, je ne voulais pas mais j'ai pas pus résiste et quand son père m'a mis dehors il a été clair...Je serais un obstacle à ses rêves de danseuse et c'est là que j'ai décidé de devenir flic, de réaliser mes rêves aussi et d'arrêter d'être en colère contre le monde à cause de la mort de mon père. Je prends la bière qu'elle me donne et je l'écoute parler... J'avais l'habitude des mauvaises nouvelles alors je savais tenir mon visage. Je ne laisse aucune émotions apparaîtres. J'ouvre ma bière en relâchant son menton et je bois une longue gorgée. La suite je la comprends vite, elle à honte vis-à-vis de ses parents. Mais je sais qu'elle me cache quelque chose, sa pupille est hésitante , c'est le genre de geste que je sais repérer. Je continus de la fixer et je lui dis.
« Je sais que tu me caches un truc...Je suis flic je te rappel. Mais je vais pas te forcer à en parler. »
Vu qu'elle m'a parler de son passé, c'était à moi maintenant. Elle ne me l'avais pas demandé, mais je trouvais que c'était normal de le faire. « J'ai fini major de ma promotion...Je suis parti en Californie, mais ça tu le sais on était encore en contact. Un jour je suis intervenue dans l'attentat du centre commercial dans le Michigan...Tu te souvient de cette histoire ? »
Ça avait fait le tour des infos du monde, il y avait eu énormément de mort et la police à eu du mal à faire sortir les kamikazes.
« Je suis le flic qui a abattu le dernier mec, mais ça personne le sais. Il menaçait un gosse de cinq ans avec un fusil. Le petit est vivant et moi je suis encore en proie à des cauchemars la nuit. Ce soir-là j'avais besoin de te parler mais tu répondais pas et..;On s'est jamais re parlé »
Je bois une nouvelle gorgée et je précise une chose.
« J'ai pas changé mais intérieurement je suis un autre...J'ai très peu d'émotions et je les montre encore moins qu'avant. Mais vis-à-vis de toi...je reste le même et peut importe ce qui t'a fais déménager du Japon, je suis là si tu as besoin de quoique ce soit »
Des Retrouvailles MaladroitesRyan & Midori“Il en va souvent ainsi, c'est dans le silence que se retrouvent les gens qui s'aiment si fort que leur amour, au moment des retrouvailles, devient un monde à part entière.” [Thomas Day]
Ryan - Je sais que tu me caches un truc...Je suis flic je te rappel. Mais je vais pas te forcer à en parler.
Midori - Tch.
Je n’essaie pas de me cacher. Oui il me connaît bien! C’est emmerdant à la fin! Pourquoi je devrais tout lui dire? Il a beau être flic, mon ex reste mon soucis. Et je sais qu’il va y foutre son nez. Je le sais aussi certainement que je connais mes sentiments pour lui. Je suis si stupide… Pourquoi je suis toujours amoureuse de lui hein? Je n’ai plus quatorze ans! Et… Et il est toujours aussi beau. Toujours aussi sexy. Toujours aussi adorable. Saloperie de Ryan.
Pourtant je me tais. L’heure est à son histoire. Major de promo hein? Oui ça ne m’étonne pas. Il est intelligent mon ryry. Et vite, la discussion se détourne un peu. L’histoire du Michigan? Oui. On en a tous entendu parlé. J’ai été mise au courant grace aux articles qui en parlaient. 2015. Mauvaise année pour nous tous visiblement. J’hoche de la tête pour lui répondre. Oui je m’en souviens. Sale affaire. Le fait de le savoir là-bas me tord le ventre… Et en l’écoutant, mon esprit se focalise sur une phrase. “Ce soir-là, j’avais besoin de te parler mais tu ne répondais pas.” Ce soir-là, je n’étais pas là. Ce soir-là… Je sais très bien où j’étais et ce que je faisais. Comme tous les soirs de l’année 2015. Je sens mon regard s’attrister. Ses mots me font mal. C’est pour ça qu’il ne devait pas me revoir. Je ne suis pas bien pour lui. Il devrait se trouver une gentille fille, qui sera là pour lui, qui lui fera à manger et qui l’aimera tendrement. Mais cette fille, ce n’est pas moi. Je n’ai plus le droit.
Midori - Je n’aurais pas pu répondre. Je n’avais pas mon téléphone. En 2015 je préparais un concours. Pour un job. Danseuse, dans une comédie musicale. C’était LE truc. En mars, je suis admise à l’hôpital. J’y ai passé presque un an. Dépression. Ligature des tendons. Sous-nutrition. J’étais comme morte. Et je suis restée. Je voulais me faire opérer. Ça coûtait trop cher. On a tout essayé. Limité les dégâts. Je n’ai eu aucun contact cette année-là.
C’était un fait. Ça n’excuse rien j’en conviens. Mais c’était les faits. Après ma sortie de l’hôpital…
Midori - Je regrette que tu ai été ce héros sans nom qui tue pour la justice. Tu l’as sauvé. C’est une très bonne chose. Tu as bien fais Ryan.
Je n’ai probablement pas à le dire. Bien sûr qu’il a bien fait. Et oui Ryan, je sais qu’au fond, tu n’as pas tant changé que ça. Tu le dis toi-même, avec moi tu restes toi. Je suis égoïste. Ça me va. Qu’il change avec les autres, il est et restera mon Prince.
Midori - Ce n’est pas non plus une jolie histoire. J’en ai peu d’ailleurs, des histoires. Surtout des jolies. Mais… Rien d’inhabituel. Après… ma première fois loupée dirons-nous sourit ma voix. J’ai eu quelques amourettes. Rien de sérieux. Une semaine. Deux. Quelques jours. Des passades. Ça ne s’est pas arrangé quand t’es parti. Mais… Après ma blessure… J’ai rencontré quelqu’un. Ça c’est… mal fini. Mais plus tard veux-tu? Nous avons le temps… Et j’ai pas vraiment envie d’en parler de suite… Je sais que c’est… égoïste de demander ça… Mais est-ce que je peux avoir un peu de temps… Je sais que ça a toujours été un enfer ma vie amoureuse… Mais ces dernières années… C’était plus… costaud qu’avant… Je te raconterais. Je peux te le promettre. Mais pas maintenant. C’est trop… Trop tôt… Tu… veux bien…?
Depuis que je savais que ce ne serait pas lui, j’ai abandonné l’idée d’être en couple. Les autres hommes ne m’intéressent pas vraiment. Il n’y a que lui qui m’ait intéressé. Que lui. Mais… Mais s’il apprend… Surtout s’il est toujours le même… il ne va pas aimer… Et je ne veux pas qu’il s’emmêle… Plus tard. Peut-être… Ⓒ 2981 12289 0
Se voir au présent, se parler du passé, se porter dans l'avenir
C'est le moment des révélations. Devant un film j'aurais râlé en disant qu'ils vont trop vite, qu' y a pas de suspense, mais soyons honnêtes Midori et moi on ne s'est jamais rien caché depuis qu'on est gosse alors c'est pas maintenant qu'on va créer une intrigue. Elle a besoin de connaître ma vie, j'ai besoin de connaître la sienne et on aime pas canaliser nos vies. J'écoute alors avec attention ce que me révèle mon amie. Je comprends rapidement que le jour où j'ai eu besoin d'elle, elle avait aussi besoin de moi et aucun de nous deux n'étaient là pour l'autre. J'avale avec difficulté ma salive en restant attentif à tous ça.
Voila le passage redouté, la vie amoureuse de Midori. En ce qui me concerne, à part prendre mon pied après une mission pour décompressé, j'ai rien eu de sérieux. J'ai toujours fuie les relations sérieuses et les filles bien pour ne pas les faire souffrir. Le début des révélations de Midori ne me dérangeais absolument pas, elle était seule et il fallait bien qu'elle se change les idées. Je reste déçu par son père, car je ne serais pas la première fois de la jeune femme. Soyons honnête elle aurait passé un bon moment, je me serais plié en quatre pour son plaisir ce soir-là. Mais le destin en a voulus autrement. La suite me fait un peu tiqué. Apparemment elle avait rencontré quelqu'un mais cela ne c'est pas passé très bien. Elle me demande alors de ne pas chercher plus loin et de lui laisser le temps pour en parler. J'inspire un grand coup et instinctivement le petit Ryan revient. Je passe un bras protecteur derrière la nuque de Midori et doucement je la rapproche de moi pour l'enlacer. Je pose mon menton sur sa tête et je murmure doucement.
« J'attendrais que tu veuilles en parler, mais tu dois me promettre un truc »
Je dirige ensuite ma tête vers son épaule et doucement je cache mon visage dans son cou en murmurant.
« Au moindre soucis tu m'appelles ok ? »
Je la garde dans mes bras encore quelques secondes. Je sais que ça l'apaise, mais cela m'apaise beaucoup aussi. Je la relâche finalement à contre cœur même si encore une fois je ne laisse rien paraître et je lui dit.
« Tu passe commande ? Je vais juste passer un coup de fil au boulot pour être sûr que y a pas besoin d'informations de ma part pour la rapport »
Je la laisse faire ce qu'elle a à faire puis, je m'isole dans le salon pour téléphoner. Cela ne prend que quelques secondes, je fais toujours bien mon boulot alors le rapport est déjà en cours et j'ai donné toutes les infos qu'il fallait. Je m'installe ensuite dans le canapé avec ma bière et j'attends Midori en cogitant sur tout ce que la jeune femme m'a dit. Je décide ensuite de détendre l'atmosphère.
« Au fait ! Ton vieux me déteste toujours autant ? J'ai eu des news de ta mère, de la mienne mais ton père jamais »
Des Retrouvailles MaladroitesRyan & Midori“Il en va souvent ainsi, c'est dans le silence que se retrouvent les gens qui s'aiment si fort que leur amour, au moment des retrouvailles, devient un monde à part entière.” [Thomas Day]
Doucement, son bras se passe autour de mon cou et il me rapproche pour poser son menton sur ma tête. Lentement, ses mots viennent réchauffer mon coeur et je l’enlace pendant qu’il décale son visage dans mon cou. Son souffle me fait frissonner et je n’arrive pas à répondre de suite. J’aimerais le lui promettre. Innocemment. Comme quand j’étais gamine… Mais… Mais s’il me retrouve… Je ne veux pas l’embarquer là-dedans… Le fait qu’il ait tué l’a marqué… Je n’ai pas envie qu’il re-presse la détente pour moi…
- J’essaierais. J’essaierais de t’appeler. Mais j’ai un peu changé… Je ne sais pas si j’oserais… Mais je promets d’essayer…
Il s’éloigne, un peu lentement comme s’il ne le voulait pas. J’aimerais… J’aimerais avoir raison. Alors j’attrape la perche qu’il me tend avec la commande. Je lui souris avant d’attraper mon ordinateur. Je m’asseois et lance la commande. Je me laisse prendre un verre de whisky, doucement. Et je souris quand il me parle de mon père.
- Mon père? Hum… Ça fait un moment que j’ai pas eu de nouvelles. Quand je suis partie au Japon ouais, il t’en voulait. Mais je crois qu’il a surtout eu peur de me voir grandir trop vite. Le fait de voir sa fille avec quelqu’un… Je passais de “petite fille” à “jeune femme”.
Je bois une gorgée avant de soupirer.
- Mais il n’avait pas à rentrer sans prévenir, à t’expulser comme ça. Il a été idiot.
L’adolescente que j’étais ressort un peu quand je parle de lui. Ma première fois quand même. MA PREMIERE FOIS! Merde quoi!
- Et de ton côté? Je veux dire… T’es parti dans ton école pas longtemps après… On en a jamais parlé. Il s’est passé quoi? Tu as ressentis quoi? Tu étais en colère et vexé il me semble… Tu t’es calmé comment? Tu veux bien me raconter en attendant l’italien? Ⓒ 2981 12289 0
Se voir au présent, se parler du passé, se porter dans l'avenir
Assis dans le canapé, je joue avec le fond de mon verre en écoutant Midori me parler. Le sujet de l'école de police fait enfin surface. Il est vrai que j'ai disparue peu de temps après cette histoire. J'inspire un grand coup et je lui fais signe de me rejoindre. J'avais un sale tic depuis toujours quand elle me posait des questions intrusives...je lui papouillais la tête pour me calmer. Enfin bref à elle de poser sa tête sur mes jambes ou simplement de rester assise à côté de moi. Je lui explique alors calmement.
« Bah y a rien à dire. J'avais fais mon dossier pour faire plaisir à ma mère. Le lendemain de cette...soirée, j'ai réussis la validation et je me suis préparé pour la rentrée. J'ai pas vraiment eu le temps de comprendre et comme ton père faisait tout pour te tenir loin de moi j'ai juste pus te dire au revoir le jour J »
Je termine ensuite mon verre en caressant ce que j'ai à porté de main et qui fait partie du corps de Midori. Je tourne la tête vers elle en souriant et j'attends d'avoir son avis. Plus j'observe Midori plus je me rends compte qu'elle a pas changé. Elle est toujours la même , le temps à fait son travail, elle est plus mure dans sa tête , mais elle a toujours ce petit caractère. Doucement je pose ma main sur sa joue pour l'apaiser et je garde ensuite le silence afin de profiter de ce moment de calme. Ce genre de moment est tellement rare chez moi. Ma vie est toujours mouvementé alors forcement ce soir je me sent assez Zen.
Au bout de quelques minutes la sonnette raisonne et c'est sûrement l'Italien alors je la laisse se lever pour gérer le livreur. Je sors mon téléphone de ma poche en attendant pour scroller un peu mes mails. Forcement on me demande de gérer la garde demain matin...C'est pas comme-ci j'étais de repos mais bon. De toute façon je comptais pas dormir ici donc après la soirée j'irais bossé directement c'est pas grave. Voyant que ça dure un peu devant la porte, je me lève et je me poste derrière Midori en fixant le livreur qui apparemment profitais du paiement pour la reluquer discrètement. Je pose mon bras autour de la taille de Midori et je fixe le livreur d'un regard froid que la jeune femme ne peut pas voir. Celui-ci termine sa livraison et salut Midori avant de se tirer en courant. Je relâche Midori et à la blague je lui dis.
« Je vais devoir reprendre mon rôle de garde du corps à ce que je vois...il pourrait être discret au moins quand il te matte »
Je la laisse tout installer pour ensuite aller prendre place avec elle afin de manger tranquillement. Je lui raconte quelques anecdotes de l'école de police et je l'écoute me raconter ses anecdotes aussi. On a du temps à rattraper après tout.
The Wiesel Den 
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