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[2019] Laisse-moi chanter

Nitem
Invité
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Rp abandonné (tout public)
Mar 26 Mar - 20:23
Nitem
Nitem Shiro
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Laisses-moi chanter


Silence. Calme. Paix.
Il fait noir. Il n'y a rien, plus rien autour de moi. Que le silence, la douceur d'un oreiller, la chaleur d'une couverture, le confort des draps... Moi et le noir, le rien. Parfais. Rien pour me faire chié... Ou presque. Soudain, comme une claque dans la gueule, je sens une vive chaleur brûlante sur ma joue. Me levant d'un bon, je me retrouve éblouis par une lumière indésirable... Quel idiot ! J'ai oublié de fermé les volets. Me glissant hors du lit côté ombre, je me traîne jusqu'à la fenêtre pour fermer en vitesse les rideaux. Cela fait, je soupire lourdement, serrant encore le tissus opaque entre mes mains. La chaleur est encore palpable sur ma joue, je suis un peu essoufflé par l'effort, la panique et l'énervement. Planté devant la fenêtre, je reste ainsi, essayant de me calmer, les yeux clos. J'ai mal... Je sens mes poing trembler à force de les serrer si forts.

" Calme-toi... Calmes toi... "

Marmonnais-je en exécutant quelques des exercices de respirations que m'avait conseillé la psy. Inspirer profondément. Bloquer pendant cinq seconde. Expirer par la bouche. Recommencer. Bien faire gonfler le ventre en inspirant, puis tout vider en expirant. Recommencer. J'arrive même pas à tenir cinq secondes... Ni à respirer aussi lentement qu'il le faudrait... Je continue de me parler à moi-même, m'ordonnant un calme qui se refuse obstinément à moi.

" MAIS CALMES TOI PUTAIN ! "

En hurlant je lâchait les rideaux pour aller cogner le mur à côté de la fenêtre. Restant figé un moment, je pris ensuite mon poing dans mon autre main, gémissant de douleur... Quel con ! J'oublie tout le temps que les murs sont solides ici et moi... Moi j'ai pas autant de force que ce que je voudrais. Moi je suis pas aussi robuste que ça. Et moi, comme un con, emporté par cette rage indescriptible et omniprésente, je fous un coup de pied dans le mur comme pour répliquer à la douleur qu'il m'avait infligé -alors que c'est ma faute-, mais je me fais mal au pied cette fois. Me laissant tomber sur le lit, je soupire en fixant le plafond. Mes voisins de chambre doivent en avoir marre de m'entendre m'énerver comme un fou tout seul. Mais de toute façon, tout le monde est fou ici.

Après avoir enfin réussi à me calmer -soit en restant à fixer le plafond pendant des heures jusqu'à oublier pourquoi j'étais fâché- j'allais dans la salle de bain. Dans le miroir, j'observais du peu que je voyais ma gueule dans le miroir. Ma joue était un peu rouge et ça m'inquiétais... Je ne savais pas combien de temps j'avais été exposé à ce putain de soleil avant de capter qu'il était là. Je saisissais donc un pot de crème pour apaiser les brûlures et j'en appliquais sur ma joue. Cela fait, je pouvais enfin m'habiller. Comme chaque jours, je m'encombre pas. Un haut gris, un jeans et c'est parti. Pour mes cheveux, un petit passage entre mes doigts et hop, coiffés. Enfin, à peu près, mais je m'en fous.

La journée a été aussi ennuyeuse que les autres. J'ai rien compris aux cours et vu comme la matinée s'était passé, j'ai préféré zappé le cours de soutien plutôt que de gueuler sur tout le monde comme un hystérique. Je me suis plutôt dirigé vers la sale de musique que je savais libre. J'avais mémorisé les vides de l'emploi du temps pour pouvoir m'isoler quand j'en avais besoin.
En ouvrant doucement la porte, j'observais cet endroit qui me faisait étrangement du bien... La musique m'était très libératrice. Bien plus que ce que j'aurais pensé avant de venir ici. Et vide, sans emmerdeurs, la sale était vraiment belle... Comme un rêve. Doucement, je m'avançais vers les instruments qui avaient été rangés dans un coin. Je pris la guitare -je savais même pas si elle était à l'école où à quelqu'un, rien à foutre, j'avais pas les moyens d'en avoir une à moi-. Je m'asseyais sur une chaise en vérifiant qu'elle était accordée, puis commençait à jouer quelques accords avant d'entamer une chanson. Doucement. Pour une fois, pas de rock ou de métal. Juste un truc calme, posé. J'étais seul, jouant, étant moi. Vraiment moi ? Je ne sais pas trop ce que c'est, moi. Quelque chose d'abstrait. Mais j'étais comme libéré d'un poids constant et de la négativité qui m'entourais. En fait, je n'étais plus. J'étais devenu la musique. Une mélodie... Tout se passait bien, pour une fois, j'avais le sentiment que rien ne viendrait troubler cet instant... Rien que moi, la musique, ma voix...

[[ Tenohira Wonderland - cover by Panaman la chanson chantée, mais Nitem n'a pas du tout une voix comme ça, sa voix ressemblerait plus à celle du chanteur de Get Scared quand il chante ]]





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Invité
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Sam 30 Mar - 19:38
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Eri Tanaka
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TAILLE / POIDS : 1m67 / 60 kg
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« Laisse-moi chanter»

ft. Nitem Shiro, le 26 mars 2019
"La musique chasse la haine chez ceux qui sont sans amour. Elle donne la paix à ceux qui sont sans repos, elle console ceux qui pleurent."  Pablo Casals

Une douce journée qui commence. C'est con, j'aurais pu l'apprécier. Être réveillée par une faible lumière, avoir le temps de m'étirer, m'habiller sans honte, grommeler comme tous les matins. Rien qui ne viennent m'emmerder... Enfin... Pas avant les cours j'entends. Pour l'instant, je fais mes étirements, je danse silencieusement alors que l'heure passe. Je continue mes danses jusqu'à entendre le téléphone de mes colocataires. Déjà l'heure d'arrêter ? Bon...

Mon corps s'arrête, mes pas attrapant une serviette et une trousse de toilette. Il est temps de prendre une douche. Je traverse l'endroit où les âmes se réveillent et me retrouve rapidement dans les douches. À cet instant, je me laisse retirer mon survêtement – très utile pour les entraînements matinaux – et file me jeter sous le jet d'eau. D'abord glacé puis chaud, je sens lentement mes muscles se détendre avant que je ne soupire. Je me lave, rapidement, m'essuyant grossièrement avant de rentrer dans ma chambre. Mon uniforme m'attend sur ma chaise, prêt à être enfilé. Ce que je fais sans attendre.

En cours, je tente de me concentrer en anglais. C'est ennuyeux. La littérature c'est intéressant... Mais chiant... Ensuite j'ai géographie – basique -, physique – comment on peut aimer ça?-, sport -courir pendant une heure c'est amusant y paraît... Et on termine avec français. Alors... C'est pas que je suis mauvaise... mais avant de venir ici, je n'avais jamais parlé un mot français... Hors les mots « standards » que je pouvais entendre au Japon. Vous savez « Moulin Rouge », « Tour Eiffel », « Fromage ». Ce genre de notion. Je vous laisse imaginer la tronche que j'ai tiré quand le prof a commencé ce qui est ma première leçon. « Les genres et nombres ». Non mais franchement... à quoi ça sert d'avoir un genre pour un objet ? C'est encore plus stupides que les lettres qui se prononcent pas.

14H30, enfin je suis sortie ! Enfin cet enfer se termine. J'erre doucement dans les couloirs, grimpant les escaliers sans réellement savoir quoi faire. Je n'ai pas faim. Je ne mangerais donc pas. Une fois de plus. C'est pas grave. J'ai l'habitude. Je chantonne doucement avant d'entendre quelques notes. Je m'arrête, hausse le visage tel un petit chat en tendant l'oreille. Des notes ? Quelqu'un... joue ?

Mes pas me retournent, je grimpe de nouveaux les escaliers pour atteindre le second étage. Mes paupières se ferment pendant que mes jambes se dirigent vers ce que je sais être la salle de musique. Doux endroit calme. J'aime cet endroit. J'aime le fait de pouvoir chanter et jouer sans qu'on m'ennuie. Ou juste m'y reposer. Personne ne vient normalement. Ou pas aux mêmes heures que moi...

Quand j'arrive, la porte est ouverte. Je passe mon visage dans l’entre-bâillement et dévisage un jeune homme que je n'ai pas souvenir d'avoir déjà vu. Cheveux en bataille, blancs, il joue de la guitare. Je l'écoute, incapable de rester en dehors de la pièce, entrant doucement. Je prends un temps infini à me mouvoir, préoccupée par mes pas qui – je l'espère – ne rompront pas la douce mélodie. Il chante bien. C'est doux. C'est... triste. Je me laisse bercer par la musique, finissant par m'asseoir derrière le piano. Je connais cette musique. Sans que je ne me rende compte, ma voix chuchote. Je chantonne très faiblement, juste avant que mes doigts se laissent appuyer sur les notes, l'accompagnant doucement.  

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Nitem
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Dim 31 Mar - 20:27
Nitem
Nitem Shiro
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Laisses-moi chanter


Rien. Que moi. Moi et la musique.
Je chantais, me laissant porter par mes propres notes, douces, mélodieuses, suivant le rythme de cette chanson un peu triste. Les yeux clos, je n'étais plus ébloui par cette foutue lumière qui me filait des migraines. Tout était sombre et cela me convenait très bien. C'était comme si j'étais dans un autre monde... Une autre réalité. Loin de tout. Tout... Tout devenait alors abstrait et la seule chose qui existait réellement c'était la mélodie, le son de la guitare et ma voix, ces paroles prononcées dans ma langue natale et cette obscurité étrangement rassurante. C'était comme si mon corps dormait et laissait parler mon âme.
Ainsi, je n'avais pas entendu la porte s'ouvrir plus qu'elle ne l'était déjà. Je n'avais pas vu cette... Intruse s'approcher du piano à quelques pas de moi. Je ne l'avais pas vu hésiter maigrement avant de poser ses mains sur les touches... Je ne l'avais pas tout de suite entendu rajouter ces notes sorties de nul part. C'était comme naturel, comme si c'était un rêve... Mais je fini vite par comprendre que quelque chose clochait. Ouvrant les yeux, de suite éblouis par la luminosité naturelle, je distinguais faiblement une ombre, j'en entendais surtout la voix. Que j'arrête de jouer ne semblait pas la faire de suite réagir, mais je ne lui laissait pas vraiment le temps de capter que ma colère naturelle, cette rage qui bouillait constamment au fond de moi, parler.

" Eh ! Tu fous quoi là ?! Non mais ça va pas de te taper l'incruste comme ça ?! Tu te prends pour qui au juste ?! "

Commençais-je a crier, posant la guitare pour ne las pas la casser à force de serrer les poings. Je me redressais alors pour me rapprocher d'elle, en rogne. Pour une fois que j'avais la paix! Que je me sentais bien et que j'avais l'impression qu'on viendrait pas me faire chier... Fallait que cette intruse sorte de nul part et se tape l'incruste sur ma chanson !
Bon. En soit, je savais que c'était excessif. Mais elle n'avait rien à faire ici. Elle pouvait à la limite m'écouter derrière la porte j'en avais mais alors rien à foutre ! Par contre, qu'elle se croit permise de venir chanter avec moi, sûrement pas ! Je la laissais à peine balbutier quelques mots que je reprenais de plus belle, ne voulant pas la laisser s'en tirer comme ça.

" Non mais sérieux ! T'es pas la reine du monde ! Quand tu vas voir un concert tu montes sur la scène pour taper l'incruste aussi ? C'est pas possible de pareille emmerdeuse ! J'étais bien là et faut que tu vienne tout gâcher à te prendre pour je ne sais quoi ! "

Oh oui j'étais en rogne ! Pour pas changer j'ai envie de dire. Je lui faisais face, m'étant rapproché mais restant à une distance raisonnable, les poings serrés. Ne pas taper... Ne pas taper... C'était dur ! J'avais envie de la frapper si fort ! Mais non, je ne devais pas faire ça. Je devais me retenir. Prendre sur moi... C'était si fatiguant de faire ça !
Bon. Respire. Respire. Calmes-toi. Ne fais pas une scène.
C'est mort j'étais trop en colère. Pas moyen de me calmer. Elle avait juste intérêt à s'excuser et à se faire toute petite, rien de plus !  






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Dim 31 Mar - 23:06
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Eri Tanaka
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« Laisse-moi chanter»

ft. Nitem Shiro, le 26 mars 2019
"La musique chasse la haine chez ceux qui sont sans amour. Elle donne la paix à ceux qui sont sans repos, elle console ceux qui pleurent."  Pablo Casals

La musique m'a toujours transporté. D'aussi loin d'où je puisse me souvenir, j'ai toujours aimé partir dans d'autres mondes. Par les livres ou la musique. Surtout la musique, c'était plus simple de se reposer sous du son que sous de la lecture. Encore aujourd'hui, je ne réalise pas tout de suite que les cordes ne sont plus grattées. Il m'avait semblé être dans son monde, moi dans le mien. Deux univers, réunis par la même musique. Nos voix, nos instruments ne sont pas les mêmes... Et pourtant nous jouons la même chose... C'était une jolie preuve de ce qu'on appelle un « travail collectif » non ?

Non. Il faut croire que non.

- Eh ! Tu fous quoi là ?! Non mais ça va pas de te taper l'incruste comme ça ?! Tu te prends pour qui au juste ?!

Je sursaute, ma voix s'arrêtant. Pas mes mains. Non... Mes mains continuent, comme indépendantes, remuant sur les touches noires et blanches, laissant mon esprit se calmer sous sa voix qui tonne. Effectivement, je n'aurais pas dû l'interrompre ou même entrer. Néanmoins... Je ne suis pas en tord. Je n'ai pas cours, la salle est libre. J'ai autant le droit d'être là que lui. Mon sourcil se hausse lentement alors que je l'observe se rapprocher de moi. Il serre ses poings, et j'ouvre les lèvres pour répliquer quelque chose. Mais avant que les sons ne sortent de mes lèvres, il me coupe. Sous ses mots je ferme mes lèvres. Et je ferme mes paupières, sans m'arrêter de jouer. La chanson change petit-à-petit. Je passe sur des sonorités plus douces, plus lentes. Sur une musique bien plus calme.

- Non mais sérieux ! T'es pas la reine du monde ! Quand tu vas voir un concert tu montes sur la scène pour taper l'incruste aussi ? C'est pas possible de pareille emmerdeuse ! J'étais bien là et faut que tu vienne tout gâcher à te prendre pour je ne sais quoi !

- Je suis désolée si je t'ai dérangé. Néanmoins, je n'ai pas entendu dire que la salle était réservée. Ta musique m'a attiré et je me suis dis qu'un duo était bien plus intéressant qu'un solo.

Mon regard s'ouvre et le cherche une seconde avant de se planter dans le sien. Je lui souris avant d'arrêter de jouer. Mon corps se lève et je m'incline, aussi respectueusement que ce qu'on m'a inculqué.

- Je m'appelle Tanaka Eri. Ravie de te rencontrer... Et toi, tu es... ?

Je me rassois lentement, remettant ma jupe en place sous mes cuisses. J'évite de lui dire que je n'ai pas besoin de m'incruster dans un concert, vu que j'ai plutôt l'habitude d'être celle qui est sur scène. Ça ferait prétentieux, bien que vrai. Et je n'ai aucune envie de recevoir un coup de poing d'un type énervé, visiblement bien avant que je n'intervienne.

- Si tu veux, j'essaie d'arrêter de jouer et de chanter. Je me contenterais de t'écouter. Par contre, je ne suis pas sûre que j'y arriverais. J'apprécierais également que tu ne me frappes pas pour quelques mesures et paroles, c'est un peu dérisoire comme raison, ne trouves-tu pas ?

 

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Nitem
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Lun 1 Avr - 0:33
Nitem
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Laisses-moi chanter


Respire. J'ai mal aux mains à force de serrer les poings. Pas moyen de me calmer.
Cette nana... Je me masse les tempes en l'écoutant, essayant tant bien que mal de m'apaiser. Ses arguments sont en quelque sorte  juste, mais la logique foireuse de ma colère n'écoute rien. Qu'est-ce que je vais faire ? Je dois me calmer. Comme si de rien, elle défend son droit d'être ici avait de se présenter comme si je lui avait pas adressé la parole en l'engueulant. Non mais c'est quoi ce délire ?

" Moi on s'en fout ! Je remets pas en cause ton droit d'être là et d'écouter, mais merde d'où tu décide de faire un duo sans me consulter ? Non c'est pas mieux ! Je m'en sors mieux seul sans petite emmerdeuse qui se croit tout permis ! Si j'avais voulu faire un duo, j'aurais cherché quelqu'un pour le faire ! "

C'était à peu près tout ce que je pouvais lui reprocher, mais pour un idiot de bipolaire comme moi c'était suffisant pour taper une crise. Stupide. Ridicule. Elle s'incline même en se présentant... Pour ma part ça faisait longtemps que j'avais supprimé cette pratique pourtant traditionnelle de mon attitude. Je la fixais simplement, résolut à ne pas lui dire mon nom. Je posais cependant une main sur le piano, pas n'importe laquelle. Celle qui était ornée au poignet de ce bracelet rouge. Je voulais pas la menacer, non. Mais qu'elle se rende compte de la situation et qu'elle calme ses grands airs de petite pétasse. Je prenais ainsi appuis, arrivant doucement à calmer partiellement mon énervement. J'étais calme. Je commençais à l'être. Mais il avait fallu qu'elle en rajoute en disant à quel point c'était dérisoire...

" Traites-moi de con pendant que t'y es ! "

Pestais-je en détournant distraitement le regard, ma main se tendant sur le piano tandis que l'autre... Je ne savais pas trop quoi en faire de l'autre. Je l'avais posé sur ma hanche, puis je m'étais dis que ça faisait gay alors je l'ai laissé retombé. Au final, par habitude, mon poing s'est refermé. Mon regard se tournait ensuite à nouveau vers elle. Entre temps j'avais pu la voir plus nettement. Une petite brune au regard espiègle -peut-être malgré elle-. De toute façon, j'aimais pas les gens en général et je trouvais les femmes insupportables les trois quart du temps. Je me penchais un peu, la main toujours sur le haut du piano -pas sur les touches-.

" Tu apprécie également la musique ou tu apprécie d'être au centre de l'attention ? Nan parce que, savoir fermé sa gueule c'est le premier truc qu'on apprend pour pas être trop chiant. Je veux bien qu'il y en a qui ont du mal mais là si c'est pas juste que tu veux faire ton intéressante je vois pas. "

Je me redressais ensuite, m'étirant. Étrangement, m'étirer me détendait légèrement. Je fis mine de l'ignorer, regardant ailleurs. Mes yeux se posaient sur la fenêtre, me rappelant terriblement à quel point la lumière du dehors m'éblouissait. J'eu une petite grimace avant de regarder ailleurs, retenant un soupire.

" De toute façon tu m'as coupé l'envie de chanter ! J'avais enfin un moment à moi où on me faisait pas chié et... T'es venue. "

Progressivement, je devenais plus ennuyé qu'énervé. Mais comme toujours, tout ne tenait qu'à un maigre fil... Je ne savais plus trop quoi faire. J'étais bien, moi, de base là. Mais elle avait tout gâché et maintenant je ne savais pas si j'avais envie de rester et tenter de chanter une chanson qu'elle ne connaîtrait pas pour qu'elle ne puisse pas m'accompagner ou partir. Car rester et l'écouter faire son intéressante, c'était juste hors de question. Fallait que cette fausse reine redescende à sa place !





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Lun 1 Avr - 19:21
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ft. Nitem Shiro, le 26 mars 2019
"La musique chasse la haine chez ceux qui sont sans amour. Elle donne la paix à ceux qui sont sans repos, elle console ceux qui pleurent."  Pablo Casals

Hum... Il reste en colère... Mais il a conscience que c'est un peu... disproportionnée comme réaction ? Je l'écoute, calmement. Je ne vais pas rentrée dans son jeu. La colère attise la colère. J'ai bien appris ça. Rester calme est le meilleur moyen de réagir face à la fureur. Et, si je le compare à mes anciennes rivales ou mon photographe... Il n'est pas en colère. Il est à peine énervé. La vraie colère me fait peur. Là... Je ne comprends pas. Bon, lorsqu'il me dit que le duo se fait à deux, qu'il aurait cherché lui même son duo... J'accepte. Cet argument-là est valable. Effectivement, j'aurais dû demander... Néanmoins... J'oublie la vulgarité de ses propos. Je suis une emmerdeuse. Allons bon. Je suis calme et gentille... S'il veut vraiment que je joue l'emmerdeuse... Je le peux, soyons d'accord. Mais il va regretter, c'est une promesse.

Mon visage reste concentré sur le sien. Sa main, bien plus grande que la mienne, est presque impressionnante. Pour une raison obscure, je ne note que ce bracelet que je trouve bien loin de mes critères esthétiques.

- Traites-moi de con pendant que t'y es !

Mes lèvres s'ouvrent et je me force à les fermer. Question de rhétorique. Ça ne sert à rien de le provoquer. C'est tentant, il est vrai. Mais les enfants ne veulent pas vraiment être énervés. J'aurais répondu face à un adulte. Mais pas là. Ça ne servait à rien. Je me regarde détourner le regard et remuer sa main sans savoir quoi en faire. Il n'est pas prêt pour le vrai monde hein... Non mais là, je note les mêmes choses qu'un patron. Stress, insécurité, colère. Ma tête se penche. Qu'est-ce qui le met dans cet état ? Non mais ça ne peut pas être moi. Je n'ai rien fais qui mérite autant de rage envers ma personne. Ou alors il me connaît déjà et n'aime pas ce que je faisais. C'était possible aussi. Je soupire faiblement alors qu'il s'étire. Visiblement, il n'aime pas le soleil. Je me lève, attrapant les cordons pour abaisser les stores. J'en ferme trois sur les quatre fenêtres présentes. Et je retourne m'asseoir calmement.

- Tu as raison. J'aurais sûrement dû t'interrompre et te demander ton avis. Néanmoins, même si cela n'excuse rien, je n'aurais pas pu. Ta voix était bien trop belle. Je n'ai pas réfléchis. Je m'en excuse. Par rapport à la musique... Oui je l'aime. C'est pour ça que je n'ai pas pu me retenir. Quant à être au centre de l'attention... Tu risques de trouver ça prétentieux... mais je l'ai trop été.

Je lui souris doucement. Non pas pour me moquer. Juste pour cacher la tristesse que je ressens. Être vue est sympa. Mais je n'ai pas envie d'être vue plus que ça. Qu'à certains moments. Et, de préférence, pas au Japon...

- Je pourrais aussi te faire remarquer que celui qui gueule c'est toi. Tu m'agresses parce que tu es dérangé, ok. J'ai mal fais soit. Néanmoins... Celui qui veut être vu, là, ce n'est pas moi. Enfin, peu importe. Tu as le droit de t'énerver. Si je voulais faire mon intéressante, je t'aurais repris sur ta voix, tes accords ou que sais-je ? Mais non. J'ai préféré profiter. À ma façon j'en conviens. Mais vraiment, ta voix me calme. J'apprécierais vraiment qu'on chante à deux. A défaut de bien m'aimer, on pourrait créer quelque chose ensemble. Qu'en penses-tu ?

 

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Nitem
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Lun 1 Avr - 19:45
Nitem
Nitem Shiro
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Laisses-moi chanter


J'ai mal aux yeux. Mon crâne aussi. Fais chié.
Je la vois se lever et mon regard se tourne vers elle, intrigué. Elle va partir ? Me foutre la paix ? Non. Je plisse les yeux en la voyant s'approcher des fenêtres et fini par les détourner, cédant à la faiblesse de mon corps. C'est alors que je constate que la luminosité baisse. Intrigué et assuré de pouvoir y voir plus clair, je tourne mon regard à nouveau vers elle, pouvant cette fois la voir. Elle a fermé les rideaux ? Pourquoi elle a fait ça ? Je me détends, passant de l'énervement à la surprise. C'est alors qu'elle l'ouvre à nouveau pour reconnaître ses tords. Je la regarde, hautement surpris.

" Euh ok... Mais ne pas contrôler des pulsions c'est... Comment dire, pas tout à fait normal. T'en a conscience ? "

Après tout, j'en savais quelque chose. C'était pas comme si frapper tous ces gens avaient été réellement un choix. Alors, je me retrouvais ici. Mais je prenais sur moi. Elle aurait bien pu faire pareil. 'Fin bref... Voilà qu'elle se la ramenait sur le fait qu'elle avait déjà été trop au centre de l'attention. Je soupirais en levant les yeux au ciel, me retenant de la traiter de petite princesse prétentieuse. Après tout, elle s'était montrer... Euh, gentille ? Il m'avait semblé. Puis elle avait reconnu ses tords, alors je pouvais garder mes remarques pour cette fois-ci.
Cependant, elle se ramenait sur ma colère. Ce que ça pouvait m'agacer... Comme s'il fallait que je me justifie ! Non mais sérieux... N'est-ce pas pas la pire chose à faire quand on est en tord que de faire des reproches à l'autre ?! Voilà que je me sentais obligé de me justifier maintenant... Mais je n'avais pas à le faire ! J'avais juste envie de partir sans rien dire, mais bon... Une autre partie de moi voulait s'expliquer alors, je commençais à parler avec un agacement plus que visible.

" J'ai des troubles du comportement. Voilà c'est dit, tu sais c'est bon ! Je me suis justifier ! Sérieux ? Tu veux me faire des reproches ! C'est toi qui es venu me faire chié et tu veux retourner la situation en me faisant des reproches ! "

Nan. Raté. Je m'étais énervé. Face à ce constant je serrais le poing que je rapprochais de mes lèvres en me retenant de me mordre de rage. Non vraiment non. Je ne pouvais pas rester calme. Fallait que des petites choses aussi stupides et insignifiantes fassent monter en moi une rage indescriptible. Fermant les yeux, je prenais une grande inspiration en tentant de reprendre mon calme. Les gens idiots m'énervaient. C'était chiant de devoir expliquer les choses quand elles semblaient évidentes. Puis, c'était quoi cette remarque ! Elle pensait quoi ? Que j'allais m'excuser d'être en rogne ! Non! Je ne devais rien à personne. Et sûrement pas des excuses ! Enfin, peut-être, mais je refusait de l'admettre. Puis, c'était plus fort que moi. Je n'avais aucun contrôle là dessus, quoi que j'essaie... Alors, je n'avais certainement ni besoin ni envie que l'on me remette à la face à quel point je m'énervais pour des choses inutiles et stupides ! Pour moi, ça revenait à me traiter de con et j'en avais assez d'être vu comme un idiot ! Je savais que j'étais pas futé, mais pas besoin qu'on me le dise !
Enfin, dans ma tentative de me calmer, je repensais à son idée de créer quelque chose ensemble et... Non en fait. Genre, non. Je venais de lui dire que j'étais mieux seul et qu'elle m'avait fait chié, elle s'attendait à quoi  au juste ? A ce que je change d'avis parce qu'elle s'était montrée gentille ? Faut pas pousser ! Puis elle avait fait une remarque idiote alors le peu de points qu'elle avait pu gagner elle les avait dépensés dans ce reproche.

" J'avais envie d'être seul et d'avoir la paix. A cause de toi, je n'ai aucun des deux. Alors non, j'ai moyen envie de faire un truc avec toi ! "

Répliquais-je, calmé, mais d'une voix visiblement -ou plutôt... Auditivement ?- agacée. Au passage, une remarque idiote. Mais bon, je gardais mes pensées pour moi.





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Lun 1 Avr - 22:41
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« Laisse-moi chanter»

ft. Nitem Shiro, le 26 mars 2019
"La musique chasse la haine chez ceux qui sont sans amour. Elle donne la paix à ceux qui sont sans repos, elle console ceux qui pleurent."  Pablo Casals

Il me parle de contrôler ses pulsions. Et je m'entends ricaner. Ouais... Ouais je sais ce que c'est. C'est pour ça que je suis là... Alors ouais, c'est pas normal. Je crois... Je crois que je préférerais être en colère comme lui... Je ne bouge toujours pas et l'écoute longuement. Troubles du comportement ? Ouais, on peut dire ça de moi aussi. Un instant, je l'imagine, derrière moi, sans vêtements. Je l'imagine embrasser mon cou, me toucher, me prendre... Et ma tête se secoue rapidement. Ah non hein ! J'étais tranquille. Je veux pas penser à ça ! Ça se passait à peu près bien ! Je n'allais pas tout niquer maintenant !

- Je n'ai aucun reproche à te faire. Je n'en ai fais aucun.

Ce n'était pas important. Mais il participe à mon inconstance. Il ne s'en rend pas compte. Je le vois bien. C'est ça qu'est bien avec ceux qui ne savent pas... Mais il est trop proche, trop mignon, trop disponible... Nous sommes seuls... il pourrait se laisser aller et nous nous laisserions aller à la jouissance... Non ! Putain de non ! Faut que j'arrête ! Il faut. FAUT. Que ça s'arrête.

- Alors non, j'ai moyen envie de faire un truc avec toi !

Mes lèvres s'ouvrent. Et je les referme une nouvelle fois. Je peux lui donner envie de faire beaucoup de choses... Mais non. Je ne vais pas ruiner ma thérapie. Elle a l'air de bien avancer... je ne peux pas tout ruiner comme ça. Je n'ai pas le droit. On se contrôle Eri. On inspire. Bloque la respiration. Expire. Longuement. Putain j'ai envie... Mon buste se redresse et je souris. Reste assise ! Ne t'approche pas ! ASSIED-TOI PUTAIN ! Non. Comme à chaque fois que j'ai trop envie, je n'arrive pas à me contrôler... Il n'y a que « lui » avec qui je n'ai rien fais. Peut-être que le manque m'a détourné. Ou peut-être que... Peut-être qu'on s'en fout. Les faits sont là. Je n'ai rien fais avec lui. Bref. Ce n'est pas important.

Mon corps s'avance alors que je lui hurle mentalement de s'arrêter. Mon bras l'attrape alors que je souris. Je n'aime pas ce que je suis. J'ai peur de moi. J'ai peur de... Oh mon dieu ! Mes lèvres se posent sur les siennes, rapidement, brièvement. Il a les lèvres douces. Plus. J'en veux plus ! Ma langue passe sur mes lippes et je retiens son goût.

- Je me présente à nouveau. Eri Tanaka. Ancienne mannequin, ancienne idole. Ici pour nymphomanie. J'aimerais te dire que je suis désolée mais ce serait qu'à moitié vrai. Je suis malade. Je suis venue ici pour jouer, oublier qu'à travers mes yeux, vous êtes tous des gens que je veux dans mon lit.

Je m'éloigne de lui. Mes mains tremblent et je soupire, longuement.

- Ça te dérange si je me remets à jouer ? Je n'ai pas foncièrement envie de faire plus... Bien que ça soit tentant... Alors... Je dois m'occuper.

Je retourne m'asseoir, croisant les jambes comme pour m'empêcher de me lever. Mes doigts caressent les touches longuement alors que j'essaie de me calmer. De retrouver une normalité...
 

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Nitem
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Mar 2 Avr - 0:06
Nitem
Nitem Shiro
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Laisses-moi chanter


Doucement, mais sûrement, la tension retombait. Doucement, mais sûrement.
Enfin. Je ne savais pas que la tension se remplaçais par une toute autre pour elle. Mais de mon côté, je me calmais. Même si je ne savais toujours pas vraiment quoi faire. Au moins, j'y voyais vraiment clair. La migraine était toujours là, mais elle finirait bien par s'en aller pour me foutre la paix. Puis cette Eri... Elle disait me faire aucun reproche ? Cela me fit... Rire. J'aurais pu m'énerver mais non, j'ai ri. Enfin, un rire excédé mais un rire tout de même. Peut-on considérer cela comme du progrès ? Peut-être bien. Je croisais les bras face à cette réplique à nouveau plutôt stupide.

" Bien sûr. Alors dire à quelqu'un qu'il s'énerve pour rien c'est quoi si ce n'est un reproche ? "

C'était tellement absurde. Mais elle semblait persuadé de ne m'avoir balancé aucun reproche. Je ne savais pas si c'était de la naïveté ou de la stupidité pure et dure ! En tout cas, je restais ainsi avant de la voir s'approcher de moi de façon... Etrange. Je la regardais, sans comprendre, n'ayant pas vraiment le même cerveaux que les gars normaux. Je crois que, n'importe qui aurait compris. Mais pas moi. J'étais trop con. Elle s'approchait doucement jusqu'à être trop proche. Mais j'avais pas eu le temps de réagir qu'elle posait ses lèvres sur les miennes.
Une seconde.
Temps de réaction : une seconde.
Puis je l'ai poussé.
J'ai réussi à me retenir. Je l'ai pas poussé trop fort et elle est retournée s'asseoir après s'être représentée. Je tremble. J'ai faillis lui faire mal. Je tremble. Je ne comprends pas ce qui se passe. Mes joues sont rouges. Gêne ou colère ? Les deux. Je me sens mal. Une femme m'a embrasser. Je me sens mal. C'était mon premier baiser. Je me sens vraiment mal. Pourquoi ça me fait un effet si négatif ? Quelque chose ne va pas. Pourquoi je me sens sale ? Quelque chose ne va vraiment pas.
Elle est là pour nymphomanie. Et elle a rien trouvé de mieux que jeter son dévolu sur un gars qui pourrait lui casser la gueule à n'importe quel pas de travers.
Je me sens sale.
C'est quoi mon problème ?! Aucune nana ne trouve grâce à mes yeux ! Mais de toute façon je sortirais jamais avec une tarée pareil. Puis, j'y peux rien si elles sont toutes insupportables. Mais je me sens mal à cause d'elle.

Du coup, je dis rien. Et elle parle. Elle dit qu'elle pourrait s'excuser, mais le fera pas car elle est pas vraiment désolée. Elle veut ensuite recommencer à jouer, expliquant qu'en gros, elle se retient de faire plus. Quoi ? Elle veut me violer ou quoi ?!

" Ah mais tu peux vouloir ce que tu veux espèce de folle ! Mais tu ne me touche pas c'est mort ! Tu crois peut-être qu'il y a moyen que ce soit réciproque ? Tu me touche pas, tu m'approches pas ! Joue si tu veux ! La salle est toute à toi, à toi SEULE ! "

Je suis en colère. Mais pas après elle. Enfin si. Enfin non. Enfin je sais pas. J'en ai marre de moi ! Je suis en colère et je sais même pas contre qui ou quoi. Elle, moi, la terre entière ! Je sais pas ! Je me dirige vers la porte. Je sais même pas où je vais aller mais je veux pas laisser cette folle avoir je ne sais quel fantasme avec moi ! ça me dégoûte... Pourquoi d'ailleurs ? Y'en a qui se sentiraient flattés... Une ancienne mannequin et idole qui veut... Ouais bah pas moi ! Trop superficielle ce genre de nana. Trop chiante. Ouais c'est ça ! C'est juste ça. Rien d'autre. C'est pour ça que ça me plait pas. Mais pourquoi je me sens sale ? Ah j'en ai marre !





:copyright: Mellusa ~


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Mar 2 Avr - 3:01
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Eri Tanaka
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ÂGE : 16 ans
TAILLE / POIDS : 1m67 / 60 kg
CLASSE : 3°A



« Laisse-moi chanter»

ft. Nitem Shiro, le 26 mars 2019
"La musique chasse la haine chez ceux qui sont sans amour. Elle donne la paix à ceux qui sont sans repos, elle console ceux qui pleurent."  Pablo Casals

J'aurais pu lui répondre. Lui dire que c'était un constat et non un reproche. J'aurais pu mais non. J'ai préféré l'embrasser. Connasse de maladie. Enfin, je suis aussi coupable. J'aurais du me retenir. J'aurais du m'en aller et ne pas m'approcher de lui. Jusqu'à ses propos. Une seconde, je l'observe, sans bouger, sans un souffle, sans un clignement de paupières.

- Ah mais tu peux vouloir ce que tu veux espèce de folle ! Mais tu ne me touche pas c'est mort ! Tu crois peut-être qu'il y a moyen que ce soit réciproque ? Tu me touche pas, tu m'approches pas !

Je l'observe toujours lorsqu'il part, furibond. Et moi, je reste seule. Je ne réalise pas. Je comprends à peine.

Mais qu'est ce que tu... ?!

La voix de Chris arrive dans ma tête. Mes coudes font sonner le piano d'un « blam » qui semble être un retour parfait de ce que je ressens. Ma tête semble lourde. Mon regard fixe les touches sur lesquelles les larmes s'accumulent. Lentement, je pleure. Lui aussi... Lui aussi doit me prendre pour une folle. Est-ce que j'ai cru que ça allait être réciproque ? Non. Je voulais quoi ? Je pensais... Qu'il comprendrait. Comme lui avec son bracelet. Je pensais qu'on se comprendrait... Je pensais... Qu'un autre malade me comprendrait...

Tu crois que tout ce que tu fais s'efface d'un claquement de doigts ? Que ça ne laisse pas de traces ? Que ça ne compte pas ?

J'ai mal. Mon cœur se serre. Je souffre. J'ai envie. J'ai envie d'être prise. J'ai envie de mourir. Qu'est-ce que j'ai fais ? Qu'est-ce que... J'ai fais!? Pourquoi moi... Pourquoi je suis comme ça... Je me haïs... Je suis monstrueuse. Oui... C'est ça. Je suis un petit monstre caché derrière une tronche de poupée... Je suis immonde. Je suis affreuse... Faites que je meurs. Vite. Me laissez pas vivre...

Je me mords la lèvre jusqu'à sentir le sang dans ma bouche. Mes mains se serrent. Je sens mes ongles entrer dans ma peau. Mes mains se retirent des touches du piano. Lentement, je sens une petite douleur poindre sur mes paumes. Je me suis ouverte... Je dois saigner... Ce n'est pas grave. Je n'ai pas besoin de sang. Je n'ai besoin de rien...

Qu'est ce que tu vois, Eri ? QU'EST CE QUE TU VOIS ?! 

Je vois une gamine. Seule. Affreuse. Immorale et à vomir. Je vois quelqu'un qui ne devrait pas vivre. Je vois une affreuse personne. Je vois une fausse poupée.

Mon corps se lève et je rejoins les toilettes où j'observe mon reflet. Et je me vois sourire tristement.

Je vois une enfant qu'on veut voir adulte. Je vois une mannequin en déclin, une idole morte. Je vois une vivante qui est déjà morte. Je vois... Je vois quelque chose que je ne devrais pas voir. Je vois un monstre. Je ne vois plus que ça. Un monstre. Je suis même pire que ça. Il l'a dit. Je ne suis qu'une chose.

« Folle ».

 

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