À droite, l'école et ses élèves normaux, comme tout le monde.À gauche, le centre de redressement pour jeunes dangereux.Maintenant réunis, pour le pire.
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L'Encre est le sang d'une pageThomas Lynch et Charlie Lochlainn
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C'était le soir. Il était 19h et Thomas se tennait dans la salle commune du dortoir. A cette heure, il pouvait être relativement tranquille. Pas grand monde le remarqueraient dans ce grand espace. Ils viennent souvent avec des amis pour regarder quelquechose ou jouer, parfois juste discuter. Le jeune garçon se tenna assis sur une chaise un peu isolée des autres. Dans ses mains était un carnet vert et gris à carreaux. Il y écrivait avec un stylo bic noir. Ses mains glissèrent sur le papier comme sur de la glaçe, il tressait les paroles ensemble comme des fils de soie. Cela le calmait, il y trouvait une sérénitée tranquille qui le détachait du monde autours de lui.
Et c'est de ce son qu'on reconnut l'infamie devant nous. La brûme était épaisse comme de la neige et les sirènes chantaient. Devant nous se dressait une forme étrange à peine visible. Je me suis avancé sur les devants du petit navire pour mieux y voir. Le silence de l'équipage était étouffant, ils étaient tremblants de peur, comme s'il s'agissait de Jorgumond devant eux. J'ai reniflé l'air, rien de bon dans les parages. C'était l'odeur de mort.
La forme perça la brûme comme une lance perce la glace. Les boucliers peints avec les couleurs danoises ont confirmé les craintes de mes compagnions de voyage. C'était bien Sigmund "Mauvais-Oeil". Il terrassait les côtes de Friese depuis des mois, ignoré par le roi qui était trop occupé par ses fêtes. Je me suis pressé de courir chercher ma mère, oh tendre mère. Elle venait de sortir de la calle pour voir ce qu'il se passait. Je me suis jetté sur elle pour la protéger, une lance me perça l'épaule droite. Derrière moi se tenaient 3 guerriers en armure, ils avaient des haches et moi une simple dague. Je me suis retourné pour affronter ces hommes, bloquant à peine leurs coups succesifs. Autours de moi, l'équipage du navire tombaient un par un ou se rendaient. Ils étaient trop nombreux pour nous. Les danois eurent aucune pitiée, tranchant la gorge des vaincus. Un coup de hache me brisa le bras. La douleur était immense, j'ai mordu ma lèvre pour rester éveillé. Deux autres se rajoutèrent à mes enemis, je n'allais pas m'en sortir.
Dans un vent de couardise ou de survie, je me suis jetté par dessus bord. Etais-je donc fou? Pourquoi me nier une mort valeureuse et fermer les portes du Valhala? Je ne savais pas à ce moment, mais les dieux en voulurent autrement. Le brouillard noir s'épaissit autours de mes yeux...
Ainsi continuait le manuscrit sur lequel ouvrait Thomas. Son héros était un homme venu du Nord dénommé Alaric Thorgson. Il partait vers le continent avec sa mère et l'histoire se passait en 812.
Alors qu'il écrivait, il s'arrêta un instant, regarda autours de lui et constata l'absence de gens. Il soupira et souleva son cache-oeil pour pouvoir voir des deux yeux. Son oeil droit était similaire à l'autre mais doté d'une particularitée. Le bas de l'oeil était d'une couleur différente, d'un orangé presque doré. Thomas était très gêné quand d'autres personnes regardaient son oeil et donc il le cachait avec cet accesoire.
C'est alors qu'il replongea dans une trance d'écriture profonde. Chaque ligne suivait la prochaine comme les fils d'un tissu.
Soudain, un bruit le fit sursauter. Il releva la tête pour voir d'abord une poitrine puis le visage d'une fille. Elle avait un nez court et des yeux en amandes, cela évoquait dans l'esprit de Thomas une sorte de chat curieux et attachant. Les joues du garçon devinrent rouges. Il se précipita de cacher son oeil droit. Elle était trop proche pour le goût de Thomas. Il reculait autant que possible dans sa chaise et détourna la tête. De temps à autre, il jettait un petit regard pour observer la curieuse créature devant lui.
Dans sa tête, mille milliards de scénarios catastrophes tournèrent en boucle. Que devait-il faire? Etais-ce sa chaise? L'avait-il accidentellement provoqué ou insulté? Venait-elle juste pour le harceler? Il avait l'impression que sa tête allait exploser sous la pression d'un océan d'inquiétude. s'il pouvait fondre, il le ferait sûrement à cet instant, comme un glaçon dans un micro-ondes.
Il était comme paralysé, la voix ne sortait pas de sa gorge malgrès ses efforts, il ne pouvait que bouger les yeux.
Puis, il décrocha, il tourna les pages de son carnet, prit la dernière et écrivit avant de tenir les mots devant le félin, bras tendus et tremblottants.
L'Encre est le sang d'une pageThomas Lynch et Charlie Lochlainn
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Thomas vit la fille utiliser un journal à elle pour répondre de la même façon. Il ne le prit pas bien, c'est moqueur. Il retira son carnet de vue, le prenant dans ses bras pour cacher ce qu'il écrivait, ses joues gonflant pour montrer son mécontentement. Il tirait légèrement la langue, langue qui ne sortit qu'à peine avant de rentrer à nouveau. Enfin, il réussit à avoir la force de dire quelques mots, mots qui restaient bloqués dans sa gorge et sortaient comme un chuchotement.
J...Je....j'ai....j'av.....C'es.....C'e.... Il se perdait dans les phrases à dire, incapable d'en commencer une sans immédiatement trouver mieux, hésitant en permanance avant de finalement lacher un bon coup. C'est pas fini! Il essayait de retenir des petites larmes, il ne pleurait pas completement mais quelques petites goutes se formaient déjà. C'...c'...c'est....c'est une histoire d'aventure.....J'ai pas fini.... Thomas détournait le regard, essayant de pas regarder la personne devant lui. Interieurement, il l'analysait déjà pour s'en inspirer pour un personnage. Elle était en pyjama, en pyjama! Thomas rougissait, sachant qu'il pouvait presque voir toutes les courbes, juste suffisament pour suggerer mais pas trop pour ne pas briser le charme. C'est toujours plus erotique de voir une personne habillée qu'une personne carrément nue. Il n'y a pas le pouvoir de l'imagination quand les choses vous sont déjà révélés.
T....t....tr........trop près.
La proximitée de l'inconnue le génait fortement. Et si elle avait vu son oeil? Après tout, il avait retiré son cache! Allait-elle aussi l'humilier, se moquer de lui, jetter des ordures à sa tête? Thomas se recoquevilla lentement, remontant ses genoux et se mettant petit à petit en position foetale, les yeux fermés, ses joues toujours gonflés, poussant un petit gémissement comme un chien appeuré.
L'Encre est le sang d'une pageThomas Lynch et Charlie Lochlainn
Thomas Lynch
Charlie Lochlainn
Thomas voyant les efforts de la part de son interlocuteur, essaya de reprendre son courage à deux mains et de tenir une conversation. Alors qu'il se retourna et ouvrit la bouche, il se trouvait incapable de faire sortir le moindre son. Tout était coincé au fond de sa gorge, refusant d'aller voir le jour. Il ferma sa bouche, honteux, et puis essaya de reprendre, doucement mais sûrement. C.....C'est un truc que j'ai commencé hier. Suis pas trop sûr si c'est bien ou non. Il fit retomber sa tête quand il réalisa qu'il ne connaissait pas le nom de la personne en face de lui, et elle non plus ne connaissait pas son nom. Elle est jolie, son nom devrait l'être aussi, non? N'est-ce pas le cas de tous les personnages de romans d'avoir un nom qui les reflète? Comme un mirroir secret? J.....Je m'...... Il avait du mal à parler. Les mots sortaient pas. Mots qui s'écoulaient tellement naturellement quand il écrivait ou quand il était avec sa famille. Surtout sa grand-mère. Oh Grand-mère, que faisait-tu dans une école comme celle-ci? Comment as-tu rencontré un homme comme Grand-père dans ce lieu aussi étrange? Qui étais-tu avant tout cela? Tous ceux qui sont ici semblent avoir tant de secrets. Comme une caverne trouvée au bord de la mer, entouré de sable et avec tant de gravures à l'interieur. Je suis Thomas. Thomas Lynch, comme la pendaison qu'attendait les criminels, une sentence qui arrachait l'âme rapidement avec une chûte soudaine dans les abysses, le corps demeurant sur terre, retenu par un fil. Fil qui peut-être était leur seul salût face à leurs péchés contre les hommes. La phrase s'était écoulée naturellement, comme une rivière descendant d'un glacier haut dans les montagnes. Les yeux du jeune homme étaient illuminés pendant ce court instant, rempli de vie alors qu'il faisait ce qu'il aimait: raconter ses sensations par des mots. L'encre était comme le sang des livres, et l'écrivain en était le coeur battant. Un coeur absent, et pourtant toujours là. Il rougit fortement, garda tête basse. E.....Et....et toi? Il disait cela en chuchotant, avec un peu de doute à la fin rappellant sa peur des autres. Il tremblait nerveusement comme un chiot, instable comme un roseau.
L'Encre est le sang d'une pageThomas Lynch et Charlie Lochlainn
Thomas Lynch
Charlie Lochlainn
Le jeune homme releva la tête face aux mots d'encouragement, une petite étoile brillant dans l'unique oeil visible.
M....m...merci En......Enchanté Charlie....
Son coeur ralentit mais battait plus fort, comme une serie d'explosions dans sa poitrine. Il examinait chaque courbe de Charlie sans bouger, imaginant s'il retirait les vêtements, la peau, la chair. Que resterait-il d'une personne comme ça en dessous? Pourrait-ton reconnaître sa beautée une fois qu'elle disparaîtera à jamais. Sûrement, les os aussi ont une beautée à eux. Ses yeux innocents étaient destinés à être corrompus et brisés si elle fut dans une nouvelle. Une âme qui paraît si fragile, c'est comme contempler une sculpture en verre ou en crystal. Oui en crystal. Thomas était heureux de voir une personne qui admire son travail par une unique phrase aussi imparfaite et qu'il aurait jetté à la trappe s'il l'avait écrit. Ou au moins revisé. Il commença à lacher son carnet, tordu entre l'envie de lui faire lire pour satisfaire son désir d'être admiré ou de garder ses secrets. Son visage se déformait comme celui d'un enfant face à une décision qu'il n'aimait pas faire: vanille ou chocolat. Il tendit son carnet, ouvert à la première page de sa nouvelle. Je..... Je t'en pris...... dis moi ce que tu en pense.
Il regarda la figure si douce devant lui, la musique distordue commeçait à lui venir en tête. Peut-être un monde un peu futuriste, un aspect doll-punk dans un délirium neo-victorien. Il pourrait faire un monde de désirs incontrollés où serait un personnage innocent qu'il pourrait corrompre ainsi lentement. Chaque personne représentant un excès, un vice. Oh c'est une idée géniale. Thomas se le nota sur la main pour pas oublier, essayant de pas se faire mal et que ça ne bave pas.
La première page commença ainsi.
840 L'an de nôtre seigneur. Dans le monde demeurent les ruines d'un empire perdu, une civilisation qui un jour accomplit de grandes choses mais ne fut plus. J'entends la terre respirer, le ciel pleurer et la mer chanter dans son triomphe. Oui car c'est le nouvel âge: l'âge des hommes du nord. L'herbe dance sur les côtes d'Aegyland lors des premiers pas d'étrangers sur ces terres. C'étais pas les mêmes qu'autre fois, ils n'avaient pas la même stature, la même complexitée. C'était des guerrier d'un autre genre. Ils n'étaient pas des civilisateurs, c'étaient des raiders. Leur dieux demandaient le sang, et le sang ils l'auront.
Cette histoire commence par celle d'un enfant. Un enfant né dans les foins chaleureux de la terre Norvégienne. Alaric, fils de Thorg est son nom. Béni par Odin et Freya, il vivait sur une ferme au delà de l'influence grandissante du Christ et de son temple. Ce conte est le sien, celui d'un homme qui vécut tout dans le but de sauver son parent. Je me retire et laisse ainsi la parole au fantôme du guerrier qui hante les terres de Morgane, cherchant son amour.
Je suis Alaric Thorgsson, père de Oroth et Mathilda, mari d'une déesse déchue et fils d'une mère violée et d'un père trahi. Les flammes fûrent ma maison et seront mon lieu de sommeil éternel. J'erre ces terres à la recherche de ce que j'ai perdu et dans l'espoir qu'on me pardonne mes crimes.
Tout commença dans un hivers froid comme le Ragnarock qui viendra...
L'Encre est le sang d'une pageThomas Lynch et Charlie Lochlainn
Thomas Lynch
Charlie Lochlainn
Thomas remprit son carnet. Il rougissait encore, cette fois plus gêné par l'admiration porté à son égard que la présence d'une personne.
C'....c'est pas si bien que ça.... Il essayait de lutter contre le sourire qui se formait sur son visage. On lui a rarement complimenté son écriture. Par contre il se doutait que Charlie devait exagérer, il n'était pas un si bon écrivain que ça. s'il l'était, il aurait pu être dans la section Gifted, pas en Tradition. Peut-il aquérir le droit d'y entrer? Ce serait le plus beau cadeau. Toutes les portes vers l'avenir seraient ouvertes s'il pouvait avoir ne serais-ce qu'un cheveux dans cette section élitiste. Il lui faudrait beaucoup d'efforts et de persistance.
J'ai commencé à apprendre avec ma grand-mère. Ses mots commençaient à être plus fluides, il s'habituait à la présence de Charlie. Après j'ai surtout pensé que c'était un petit truc sur le côté, je n'y prétait pas plus d'intention que ça. Sa voix se mit à frémir. Et puis..... Et puis ma grand-mère est morte..... Je savais pas quoi faire donc je me suis enfermé dans ma chambre. J'ai passé des jours à ne faire qu'écrire, donc je pense que ça a aidé. Il jetta un regard à son carnet. Je sais pas si c'est vraiment ce que je veux faire. Mais il faut beaucoup d'efforts. Il faut lire, lire, lire. Puis écrire jusqu'à ce que tu ais envie de vomir. Continuer jusqu'au bout, jusqu'à ce que tu sentes plus tes doigts. Pour trouver les idées....
Il faut se regarder dans un mirroir, regarder les autres, comprendre. L'idée viendra toute seule.
Il la regarda droit dans les yeux.
Pense à..... Cherche ce qui..... non...je sais......
Que désire tu, mais tu ne peux pas avoir.
Réfléchit-y, torture toi avec la question jusqu'à ce que tu ais un vrai monde à raconter.
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Thomas Lynch
Charlie Lochlainn
Thomas rougit encore et se gratte l'arrière de la tête, le sourire jusqu'aux oreilles. Il baissait un peu la tête, son regard dans le vide. Puis, lentement, il releva son regard au niveau de la fillette. Et, sinon..... Tu aimes faire quoi en général? Il commençait à pouvoir discuter normalement, il voulait donc pas que ses efforts soient réduits à néant par un départ soudain. Et puis, le couvre feu est dans 4 heures. Il a le temps. [color:72e7=##9DCFFF]J'ai.... beaucoup de mal à parler aux gens. C'est un peu à cause de mon oeil. J'aime pas quand on le regarde. Il pointe le cache-oeil couvrant son coté droit. C'était pas un spécialement orné, il était assez simple et peut-être de mauvaise qualitée. C'est pas celui que je porte d'habitude. Le mien s'est abimé dans le train donc j'ai dû en demander un à l'école. C'était assez difficile de naviguer l'administration sans que son dossier face tâche. Il voulait pas finir dans l'IRS avec tous les gens bizarre. Il n'est pas bizarre! Juste.... Inhabituel! Thomas se souvient encore du regard porté sur lui par ceux qui ont touché à son dossier. Ce regard qui essaye de cacher le dégout, la peur, ou un quelquonque sentiment pas très agréable. Cette tentative ne faisait qu'intensifier la chose, la rendre plus marquante et poignante. Mais devant Charlie, Thomas essaya d'en rire. J'ai un oeil très bizarre, donc on ne m'a pas toujours aprécié. Ma grand-mère avait le même oeil que moi. Peut-être qu'elle veille encore sur moi comme un ange guardien. Cette pensée honnête fit que Thomas mit une main comme pour prendre son rosario sous son uniforme. Il devait le cacher, moins par obligation mais plus par décence. L'angleterre n'est pas un pays laïque après tout, mais cela n'empèche pas qu'on soit poli. Néanmoins, la forme se faisait plus visible par cette action, annonçant ses croyances à ceux qui avaient un regard assez attentif. Elle disait que la pluie, c'était les larmes des gens qui nous manquent. Ils pleurent pour nous, avec nous, dans nos peines et nos souffrances. C'est le câlin chaleureux qu'ils tentent de nous donner, eux qui n'ont plus de chaleur dans leur corps à offrir. Thomas ecarquilla les yeux, sortit de son état second et retourna à la conversation. Je suppose, que tu as aussi quelqu'un à qui tu tiens à qui tu ne peux plus parler? C'est comme une douleur dans la poitrine, comme si cent-mille couteaux poignardaient d'un coup. Je crois entre-appercevoir la douleur de César, alors qu'il était à terre, mourrant et sanglant. Mais c'est rien face à la joie que j'ai eu d'avoir été avec elle. Comme si un doux été s'était posé ainsi sur soi, comparable à un matelas. Si c'est ça que d'aimer sa famille, alors je n'ose imaginer le confort de l'amour.
La douceur doit être comparable à la douleur quand on la perdra, alors j'espère ne pas écrire une fin à une telle histoire.
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Thomas Lynch
Charlie Lochlainn
Thomas resta statique alors qu'il entendit la petite voix de Charlie prononcer d'aussi beau mots. Il bougea soudainement, saissisant les mains de la fille et se rapprochant, descendant de son fauteuil pour être devant elle, avec un sourire immense, la bouche ouverte, les yeux illuminés. Ça! Ça c'est magnifique! Ça c'est de l'écriture!
Ses yeux brillaient comme des étoiles avant qu'il commence à lâcher Charlie et à se reposer plus normalement, toujours au sol avec elle. Désolé, je m'emporte parfois. Elle avait du potentiel, il le sentait. Sous un aspect impulsive il y avait un coeur logique et raisonable, difficile à accéder pourtant présent. Cela couplé avec son attitude était l'essence d'une artiste. Elle pourrait faire n'importe quel Art et il y aurait une essence particulière, Thomas en était sûr.
Si c'est le chemin qu'elle choisira, il viendrait volontiers à ses expositions un jour.
Thomas redescend sur terre, se rattachant aux chaînes abimés qui le retiennent. Tu aimes quoi en général? Je veux savoir plus sur comment tu fonctionne, si tu m'en donne le droit. Chaque personne est le dieu de son propre univers, et chaque univers est interessant à découvrir. Thomas avait un soudain désir d'en décortiquer le sien, d'explorer chaque recoin et d'en comprendre l'être qui vit dedans.
Comprendre les autres, une qualitée et un défaut. Sans cela, l'on ne peut être un bon auteur ou un bon orateur. Mais avec cette malédiction, on ne pourra plus jamais regarder ces personnes d'un air innocent. On saurait tous ce qu'il ont fait et tout ce qu'il feront. Une fois que la Machina d'une personne est révellée, alors le destin se présente comme il est: inévitable.
Quelle chance qu'il n'existe pas un pouvoir qui permet cela. De voir les liens et les désirs qui unissent les personnes. Un tel pouvoir ne ferait que les isoler plus.
L'Encre est le sang d'une pageThomas Lynch et Charlie Lochlainn
Thomas Lynch
Charlie Lochlainn
Thomas écouta et essaya de s'imaginer Charlie dans son lit avec un livre d'histoire d'amour. Son frère a l'air d'être une personne très importante pour elle. Comme sa grand-mère fut pour lui. Thomas espère un jour être aussi important pour quelqu'un. Face à la question de Charlie, il détourna le regard un instant et sortit un dé à 6 faces ordinaire. Il montra la face avec le 3, retourna le dé rapidement et afficha un 5. Il revient sur le 3, retourne le dé à nouveau et révelle un 4.
J'aime bien la magie aussi. Les petits tours comme ça.
Il range son dé dans sa poche.
J'aime aussi le théatre, le cinéma et l'art en général. C'est là qu'on trouve ce que pense, ce que vit vraiment une personne. C'est une autre façon de parler, plus intime.