Est-ce l'heure de manger ? [PV Praise]

La dalle, Praise avait la plus grosse des dalles, plus grosse encore que c'elle d'un lapin n'importe-quoi-vore blanc et à tâche noire. Cela faisait quoi, quelques jours qu'elle avait avec subtilité évité les heures de repas en se contentant d'un dessert ? Sans doutes quelque chose comme ça, pas de la faute des cuisiniers, mais depuis un sale coup qu'on avait fait à la balafrée, elle ne mangeait plus que ce qu'elle cuisinait sauf les desserts, car elle ne sait pas les faire. Sale coup tellement ancrée dans son esprit qu'elle frissonna rien qu'en y repensant ... Anyways comme diraient les anglais, il était temps pour Praise de faire valoir son talent innée pour chourave des trucs, après elle n'a pas précisé qu'elle pouvait les voler sans se faire prendre sur le fait hein. Elle se dirigeait donc vers la cafétéria, pour essayer de prendre quelques trucs pendant que le club de cuisine était occupé à se nettoyer suite à la préparation d'un nombre hallucinant de neuf pizzas, il n'y avait que dans ce court instant qu'une IRS pouvait rentré en cuisine sans se faire accuser de vouloir voler un couteau. Elle farfouilla dans les placards, sûre d'être seule jusqu'à trouver un petit paquet de biscuit boudoir dans le placard. C'était léger, mais ça fera l'affaire pour le moment ... Du moins si la malchance légendaire de Praise s'était tenue tranquille.

Quelque pas derrière elle, un bruit de toux suivi d'un "je peux vous aider ?" se fit entendre, faisant se crisper l'empotée qui fit volte-face à une vitesse surhumaine ... trop surhumaine car elle en perdit l'équilibre et elle se retrouva dans une positon qu'elle connaissait bien : les 4 fers en l'air et le cul par terre. Problème, elle tenait un paquet de boudoir, second problème, sa malchance s'était déjà abattue sur elle donc comme sa malchance suis une logique implacable et exécrable, le paquet de boudoir tomba sur le sommet du crâne du prétendu cuisinier, ou membre du club de cuisine, renversant son contenue sur le sol dans un "Nyuh" de désespoir de la balafrée.

- D-désolé j-je voulais pas voler un couteau promis ! J'avais juste faim !.. Laissez je vais nettoyer ma cata !

Une pizza ? Qui n'aimait pas les pizzas ? Sans doutes les aliens à tête de clou car aucun humain ne peut détester les pizzas. Aussitôt proposée que Praise répondit oui à la proposition, qui oserait refuser une pizza ? Cependant elle rechigna purement et simplement que le blond nettoie à sa place, c'est elle qui avait fait tout ce bordel, à elle de nettoyer ! Elle saisit donc la pelle et la balayette pour nettoyer tout son foutoir de miette, sans pour autant l'arracher des mains, mais avec assez de force pour le faire lâcher prise, c'est assez contradictoire en faite. Une fois tout mit à la poubelle, elle se replanta devant le blond aux yeux blonds pour lire son tablier ... Bon déjà c'était d'assez mauvais goût, les films rambo laissant la borgne bandée complètement indifférente, mais ça lui permis en plus d'apprendre que le cuisto était français. C'était bien le premier français qu'elle voyait dans le coin, et la tentation de faire une blague sur le fait qu'un français soit cuisinier lui brûlait la gorge, mais ce serait être raciste envers sa propre nationalité non ? Elle toussota donc, puis pris son plus beau ton français, d'un français un poil trop français, je répète beaucoup trop de fois le mot français non ?

- Et quand tu n'es pas la cuisine tu es quoi gold-boy ? Moi c'est Praise ! Enchan-nyuh !

Comment ça elle ressemblait à une gamine de faire ça ? Vous n'avez aucune preuve de ce que vous avancez. Bon je vous accorde que remuer ses bras comme un personnage d'animé n'aidait pas à la chose, mais l'idée d'une bonne pizza la motivée beaucoup trop,il fallait relâcher ce surplus de hype.

- T'es français toi aussi ?! t'es le premier que je croise ici ! Il n'y a que des anglais qui savent pas articuler trois phrase de suite ici ... Même les expressions française sont massacrés par leurs accents ! Comme "déjà vu" par exemple ! Et puis ils ont un humour douteux en plus ! à peine j'arrive en classe qu'on pose du pain et un béret sur mon pupitre ! et et (etc)

La faim rendait Praise plus pipelette qu'un comic relief dans un film d'action apparemment ... Et si elle s'envolait à force de battre ses bras je ne serais pas étonné.

Des restrictions sur les objets coupants, c'était plutôt évident que Praise en ait une, ce n'est pas comme si la première phrase qu'elle avait dite démontré qu'elle en avait une, mais soit. D'un petit geste de la tête elle confirma son interdiction et balaya la salle du regard, l'odeur des pizzas au four la faisant légèrement saliver. Sans plus attendre elle se mit dans un coin pour ... Attendre, en faite rien ne nécessité cette hâte soudaine, mais la balafrée était une véritable gamine pleine de vie et de non-vie, c'était vraiment dur de dire que là tout de suite elle pourrait foutre sa vie en l'air sur un coup de tête, mais elle était comme ça, joyeuse en façade et profondeur, mais avec une attirance vers le pas de trop.

Elle regardait le club s'affairait, les comparants à des petites fourmis travailleuses, pas d'insulte là dedans, juste que c'était amusant de les voir tous travailler ainsi. Puis le moment tant attendu arriva, la fin de la cuisson des pizzas, mais laquelle prendre ? Il y en avait tant, c'est comme se voir offrir une montagne de bonbon et de ne pas savoir par lequel commencer tant ils ont tous l'air délicieux. Cependant, la balafrée affichait quelque réserve, elle ne voulait pas toucher aux plats que d'autres ont cuisinés, même si l'invitation du blond était loin d'être fourbe, elle ne pouvait juste pas. Elle jouait donc avec ses couteaux, anxieuse, puis se leva de table et regarda Victor.

- Désolé ... Je peux pas ... Je vais m'en aller, merci de l'invitation et encore désolé ...

Comme sa réponse à ma question était positive, je lui installais une petite assiette à l'endroit qu'elle se choisis, avec un couteau et une fourchette en plastique, si elle désire s'en servir. Je reconnais que les gens ont le droit de manger leurs pizzas avec les mains, cela m'arrive très occasionnellement à moi aussi. Cela dit, étant le fils d'un vrai cuisinier, ayant vécu dans un restaurant une partie de ma vie, pas la plus longue je vous rassure, je tiens à ne faire cela que lorsque que je suis seul et trop fatigué pour sortir les couverts.

Vint le moment de sortir les pizzas des fours et je rejoignis mes camarades de club, donnant mon petit avis sur la cuisson de certaines. Comme il y avait plusieurs d'entre nous qui avaient des restrictions sur les objets coupants, je me suis dévoué pour couper leur oeuvre culinaire, utilisant une petite roue coupante pour ce faire plutôt qu'un couteau. Je trouve qu'elle tranche plus nettement et elle est aussi facile à nettoyer.

Je revins vers Praise pour voir si elle s'est fait un choix sur ce qu'elle veut goûter mais..

- Désolé ... Je peux pas ... Je vais m'en aller, merci de l'invitation et encore désolé ...

Je ne compris pas la raison de son revirement, surtout que son regard indiquait qu'elle était plutôt intéressée. Cela me chagrina un peu vu que ce genre de moment est justement fait pour être partagé, pour permettre à des gens de constater ce qu'est le club de cuisine et, peut-être, de donner envie de le rejoindre. Je fis un petit sourire à ma compatriote en lui répondant.

"Si c'est ce que tu désires. Donne moi juste quelques instants."

Je pris son assiette et me dirigeait vers ma pizza. Avec une petite pelle à tarte, je pris une part, une généreuse, que je déposais sur le plastique blanc que je tenais. J'attrapais aussi deux serviettes en papier et je revins vers l'intriguante élève de l'Institution Reformary School, lui tendant le tout, m'inclinant légèrement comme le ferait un serveur professionnel. J'ai de l'entraînement, aussi.

"Voici une pizza façon bolognaise que le chef vous propose d'emporter, en souvenir de votre passage en ce lieu."

Je lui fis un petit clin d'oeil, un air coquin-amusé sur le visage. Oui, je suis parfois du genre théâtral, surtout avec les demoiselles. Elle ne pourra, vu le regard du surveillant, emporter ses couverts mais, comme je l'ai dit, une pizza peut se manger sans, ce que quelques-uns de mes "élèves" étaient en train de prouver.

"Accepte là en excuse de ma part pour avoir fait échouer ta chasse aux biscuits. Et, si un jour tu es intéressée à apprendre à cuisinier, ou tout simplement à te préparer ton petit repas du soir toi-même, n'hésite pas à revenir nous voir. Nous sommes là tous les mercredis, hors vacance scolaire."

En effet, nous "fermions" pendant les vacances, certains ne restant pas à l'école à ces moments là. Moi, par exemple, j'en profitais pour revenir en France, chez moi, parfois seul, parfois avec mon père. Les grandes vacances approchaient, d'ailleurs. Vu la tension avec le brexit, mon paternel n'aura pas beaucoup de temps libre et je crains qu'il ne passera même pas dix jours en Dordogne. Cela est un peu triste pour nos amis, nos clients et employés... Enfin, j'irais quand même un peu aidé à "l'Eau Douce" tout en profitant de mes vacances et j'écrirais probablement à quelques-unes de mes amies. Et un ou deux de mes amis. Peut-être...

Concernant Praise, bien sur, si elle décidait finalement de rester manger ma petit pizza ici, elle reste la bienvenue, bien sur. On ne chasse que ceux qui sont là pour faire leurs intéressants et gâcher notre plaisir.[/i]

Praise se sentait un peu mal de refuser de ne pas manger avec eux, elle avait l'impression de les snober, mais elle ne pouvait pas et allait pas non plus se forcer à s'en faire vomir, pas aujourd'hui, il fait trop chaud pour ça. Ainsi elle regarda avec appréhension la part que lui tendait le blond avant de légèrement pousser l'assiette avec son doigt.

- Je préférerais ne pas en prendre ... Mais j'aimerais bien venir cuisiner la prochaine fois !

En disant ça elle sautilla et fit un aurevoir de la main avant de prendre la direction de sa chambre, quand même déçu de ne pas avoir pu choper ses biscuits et de devoir jeûner par cette chaleur, faire des plats l'excitait un peu elle devait se l'avouer, ce sera tellement bien avec un chef comme le Richard pensait-elle, elle pourrait même manger presque normalement grâce à ça, si ce n'est pas chouette. Par contre elle allait devoir faire attention à ses bourdes car faire tomber des plats lui arrive presque tout le temps, sur la tête des gens encore plus, mais chaque chose en son temps.

A peine avait-elle tournée qu'elle s'était ramassé le visage sur le sol, la tête en avant et donc le front rougit de cette chute, elle essaye de se relever et résultat des courses elle glisse une second fois et se cogne à nouveau la tête, foutu karma.

- Ce n'est pas ma journée moi ... Nyuh ...