Sora Langley

"Naquit le plus bel enfant qui eut foulé cette terre un mars, 14. Cette enfant aux charmantes pommettes roses fut une véritable bénédiction pour ce monde insipide et fade. Passons, le début de ma vie est certes passionnant à vos yeux mais je n'ai guère envie de m'éterniser la dessus. Je voulais simplement pointer le fait que j'étais magnifique, et que je le suis toujours à ce titre. Maman papa eurent le tragique destin de découvrir la brutalité du principe du transfert d'énergie cinétique à bord d'un véhicule motorisé à un très jeune âge dans ma vie. Quelle jolie façon de dire que je n'avais pas eu à aller à l'épicerie ce jour là pour voir de la purée. À partir de ce funeste jour, je fut envoyé dans un orphelinat puis très peu après, une famille d'accueil. Qui ne rêverait pas d'adopter un magnifique enfant de trois ans, se jurant de l'aimer et de le chérir comme si c'était le sien. Visiblement, pas mes parents adoptifs. Ceinture et sévisses étaient plutôt au rendez-vous pour moi. Papa savait manier la ceinture comme il savait manier l'ouvre bouteille qu'il usait pour ouvrir ses bouteilles de vins. Maman numéro deux, quant à elle a finit par vider une énième bouteille d'anti-déprime passagère  de trop et s'est retrouvé dans un sac mortuaire noire, qui je dois dire, allait très bien avec ses cheveux.

En attendant, j'étais coincé avec un dépravé violent qui prenait un malin plaisir à abuser de moi. Comme d'habitude, j'avais du régler ce problème par moi-même sans l'aide de quiconque. Les poings d'une adolescente d’une gamine n’étaient pas bien puissants mais enrobé d'une boucle de ceinture, ils savaient fracturer un nez, éclater une arcane sourcilière et briser une dents...et demi. On était donc venu me tirer de là pour me jeter dans une cellule à la place. Un espèce d'avocat zélé s'est imaginé se faire de la publicité sur mon dos et m'avait donc offert ses services gratuitement. Imaginez les titres, un avocat sauve l'orpheline des griffes d'un dépravé sexuel. En tous cas, j'avais réussi à éviter l'asile et la peine de prison de dix ans au profit d'un séjour dans ce trou à la con et de la mention atteinte de sociopathie...Dire qu’un idiot de psy allait devoir faire semblant de s’intéresser à moi. J'avais eu pour réflexe à mon arrivée d'effacer les moindres traces de faiblesse de mon passé à mon arrivée et marquer mon territoire. Les lentilles rougeoyantes savaient faire pleurnicher ces faibles du groupe "potion", les cheveux roses témoignaient de ma joie de vivre et tenait le psy à distance alors que mon regard dépourvu d'humanité tenait à distance les prédateurs du groupe "Forge". J'étais plutôt bien partie pour dominer le monde d'ici deux à trois ans ou tout du moins cette école à la con."