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Je croyais ne plus jamais ressentir quelque chose d’aussi fort avec une femme. Passer cette nuit d’amour auprès de Freja me prouvait le contraire. Je retrouvais des sensations oubliées, en découvrais de nouvelles, prenais un plaisir fou à en donner à ma partenaire qui ne manquait pas de l’exprimer. C’était bon, si bon que je voulais les vivre à nouveau avant même que tout soit fini. Je m’emballais, ne maîtrisais plus mon corps entremêlé à celui de la demoiselle. Une chaleur intense émanait de nous, la couverture finit très vite au bout du lit. Je ne me lassais pas d’embrasser son cou et ses lèvres, d’inspirer son souffle tandis que sa langue caressait la mienne. A l’écoute de ses moindres désirs, je me mouvais au rythme de ses gémissements, des tressaillements de son bassin, de ses mains qui parfois appuyaient sur le bas de mon dos pour m’inciter à redoubler de vigueur. La notion du temps m’échappait complètement, comme le passé, mes problèmes psychiatriques, tout ce qui pouvait m’empêcher de profiter de ce moment au maximum. C’était loin quelque part au fond de ma tête. Seuls mon cœur et mon corps se prononçaient et je ne pouvais que suivre mon instinct. Je ne voulais pas que ça s’arrête. Et en même temps, j’avais hâte d’entendre Freja arriver au point culminant de son plaisir. Quand le moment arriva, elle se cambra si fort qu’elle déclencha aussi l’extase de mon côté, et j’enfouis mon visage dans son cou tandis qu’elle s’accrochait à mes cheveux en poussant ses derniers soupirs. Nos respirations haletantes brisaient le silence qui était tombé dans la chambre. Doucement, je me détachai du corps encore tremblant de la jeune violoniste, lui volant un baiser au passage. Je me penchai pour récupérer la couverture et m’allongeai en nous couvrant. Je me tournai vers elle, elle fit de même et je la serrai contre moi, dégageant quelques mèches de ses cheveux derrière elle pour caresser sa joue, l’embrasser encore un instant, échanger un long regard rempli d’amour. J’avais extrêmement soif et j’imaginais que ce devait être également son cas. Alors, à voix basse, je lui demandai de rester au lit et me levai. J’enfilai mon pantalon à la va-vite, sortis de la chambre. Je me rendis d’abord à la salle de bain, histoire de me débarrasser d’un encombrant en plastique, et allai chercher deux verres d’eau à la cuisine. Je les ramenai dans la chambre, en donnai un à Freja qui s’assit, la couverture remontée sur sa poitrine.
Two worlds clickFreja & Meyer Nouvel an « Une seconde famille pour les fêtes» Cette sensation était tellement bonne, j’en perdais presque la tête, cela devait être normal je suppose, surtout lors de la première fois. Quoi qu’il en soit je me sentais à présent totalement à l’aise et n’avais pas peur de montrer à l’homme de ma vie que j’aimais ce qu’il me faisait, à un point inimaginable! Nous n’arrêtions pas nos baisers langoureux, il faisait tellement chaud que la couette finit très vite au fond du lit et pourtant j’avais l’impression de toujours être une bouillotte. J’aimais tellement ça, j’aurais voulu que cela dure toute une vie mais, il y aurait toujours d’autres fois avec lui, c’était certain! Bien que ça ne serait pas comme cette fois ci, qu’importait tant que j’y prenais du plaisir… Et je savais que ce serait toujours le cas étant donné ce que j’éprouvais pour Meyer. Il me rendait folle, folle de désir. Je n’en pouvais plus et après un certain temps ce fut le moment de l'extase totale. Je me cambrais fortement en gémissant beaucoup plus fort que ce que j’aurais pensé mais après tout, qui s’en souciait?
Et apparemment nous avions fini en même temps et c’est seulement nos respirations saccadées qui brisaient ce silence alors que je m’étais tournée en même temps que lui pour le regarder. Je souriais en ayant mes yeux dans les siens alors qu’il me serrait dans ses bras après avoir récupéré et remonté la couverture sur nos deux corps. Il me dit ensuite de rester allonger pour qu’il aille chercher à boire et une fois qu’il fut levé je fermai un instant les yeux comme pour imprimer un peu plus ce qu’il venait de se passer et j’en étais tellement heureuse qu’un nouveau sourire se dessina sur mon visage. Meyer revint quelques minutes plus tard et me fit m’asseoir pour me mettre dans les mains un verre d'eau que je bus presque d’une traite. Ça faisait un bien fou mais cela me donna une folle envie de faire pipi. Je posais donc le verre sur la table de nuit et y allais en le prévenant. Une fois cela fait, je revins en éteignant la lumière et m’allongeais à ses côtés en me positionnant comme d’habitude, à moitié sur lui.
«J’ai vraiment aimé… Merci Amour.» Murmurais-je à son oreille.
Elle but rapidement, je fis de même, soulagé de pouvoir me rafraîchir. La demoiselle se leva, prétextant devoir aller aux toilettes. Je profitai de ses quelques pas jusqu’à la porte pour contempler son corps, ses longs cheveux qui se balançaient dans son dos. Elle était si belle… Je déposai mon verre vide à côté du sien, attrapai mon jean et en sortis mon téléphone portable. Pas de message, j’en concluais que tout allait bien pour Janna. Elle devait dormir depuis longtemps à cette heure-ci. Je m’allongeais quand Freja fit son retour. Elle me rejoignit en éteignant la lumière et se blottit contre moi. La chaleur de sa poitrine nue contre mon torse fit bondir mon cœur.
- J’ai vraiment aimé…chuchota-t-elle à mon oreille.Merci, Amour.
Je passai ma main sur sa hanche et l’embrassai. C’était plutôt à moi de la remercier. Nous nous fréquentions depuis seulement deux mois, elle n’avait jamais connu les plaisirs charnels de l’amour, et elle acceptait de m’offrir son corps. Ce n’était pas rien pour elle, j’en avais pleinement conscience. Je ne le disais pas mais cela me faisait énormément plaisir d’avoir été choisi pour passer cette étape de sa vie. En quelque sorte, j’en avais passé une aussi. Retomber amoureux, être capable de faire l’amour à une autre femme que Mary marquait pour moi le début d’une nouvelle vie. Vie que j’espérais voir durer aussi longtemps que possible aux côtés de Freja. Ce fut dans ces pensées positives que je serrai la jeune femme contre moi et fermai les yeux. Pour une des rares fois depuis le décès de Mary, je fis une nuit sans cauchemars, reposante, apaisante. Et je me réveillai le lendemain avec le parfum de fleurs de ma nouvelle compagne, douce fragrance qui me chatouilla les narines, me donna d’agréables frissons. Freja me tournait le dos. Je m’approchai et me collai contre elle, déposant quelques baisers dans sa nuque en laissant balader ma main le long de son flanc jusqu’à sa cuisse. Elle se réveilla, pouffa légèrement de rire, sûrement parce qu’elle devait sentir ma virilité matinale dans son dos. Puis elle tourna la tête et posa sa main à l’arrière de mon crâne pour m’embrasser. La suite… pas vraiment besoin de la détailler. Mais nous passâmes encore un bon moment l’un contre l’autre, nos corps entremêlés et unis. Après une bonne douche ponctuée de baisers supplémentaires, nous nous habillâmes et vint l’heure de m’en aller. Je n’en avais pas du tout envie mais Janna m’attendait. En quittant la jeune violoniste, je me surpris à penser qu’elle me manquait déjà.
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