AccueilAccueil  Rps et newsRps et news  The Wiesel DenThe Wiesel Den  CalendrierCalendrier  RechercherRechercher  Dernières imagesDernières images  MembresMembres  GroupesGroupes  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  


Votez pour le forum

Venez participer à la journée d'introduction des clubs ! Nourriture et activités pour tout le monde ~
Forum fermé. Indarë rouvre ses portes à une nouvelle adresse.

Si vous étiez partenaires et que vous souhaitez revenir dans notre liste, vous pouvez :
- Ajouter votre fiche parmi nos partenaires en passant par cette page : https://indare.forumactif.com/h20-
- Changer notre fiche et nos boutons pour les remplacer par ceux-ci : https://indare.forumactif.com/t84-
- Changer le nom du forum en "Petits secrets d'Indarë"

Pour les anciens membres qui souhaiteraient s'inscrire à la V2, c'est par ici → https://indare.forumactif.com/
Pas mal de choses ont changé donc pensez à lire tous les sujets. J'ai aussi listé le plus gros des modifications dans le MP général envoyé pour l'ouverture.


-29%
Le deal à ne pas rater :
PC portable – MEDION 15,6″ FHD Intel i7 – 16 Go / 512Go (CDAV : ...
499.99 € 699.99 €
Voir le deal

[2017] Une main tendue

Melody
Invité
Anonymous

Rp abandonné (tout public)
Mar 5 Déc - 20:37
Melody
Melody Williams
Ancien membre
Une main tendue
A chacun sa chance


Je venais de rentrer de mes pseudos-vacances en Ecosse pour revoir l'ensemble de ma famille, vacance qui avait été marqué d'un événement des plus joyeux et c'est pourquoi je revenais à Indare, le sourire aux lèvres, prête à reprendre mes multiples activités : mes cours en tant qu'élève de dernière année, ma responsabilité de présidente du club de mannequinat ainsi que celle plus prestigieuse de présidente du conseil des élèves. C'est d'ailleurs cette charge qui me menait dans le bâtiment du District Est qui contenait les IRS réputés "dangereuses". Bien que pour moi, l'appellation dangereuse n'était pas vraiment justifiée. J'avais par exemple failli me retrouver dans l'un de ses appartements autonomes. Étais-je réellement dangereuse? Oui peut-être mais je refusais de voir les choses ainsi et des personnes comme Hannah m'avait fait prendre conscience - si tant est que j'en avais besoin - que les choses sont plus complexes que ce qu'il semble. Je laissais de côté mon débat philosophique pour suivre le chemin me menant à l'appartement dans lequel je devais me rendre. En effet, une nouvelle venait d'arriver en troisième année et elle semblait avoir quelques problèmes à étudier de part une affliction physique ou à une restriction nécessaire à son traitement. Les professeurs avaient donc pris l'initiative de me mander pour l'aider dans ses révisions en prenant en compte que j'étais une ancienne IRS,ma connaissance des programmes de 3 ème année, que je connaissais donc bien les lieux, ainsi que mon statut de présidente du conseil. Certes je n'étais pas la meilleures des élèves voire l'une des pires en mon temps mais j'allais y mettre tout mon cœur. Comment pouvais-je refuser de donner un coup de main lorsque ma réussite ne provenait que d'une main tendue?

Après quelques minutes de vagabondage à la recherche de l'habitation de la demoiselle je finissais par reconnaître son nom sur la plaque d'une des portes : "Lucia Valentini". Je vérifiais une fois de plus que je ne faisais pas erreur en donnant un coup d’œil à la feuille qu'on m'avait donné et je toquais timidement une première fois avant d'inspirer profondément et de toquer de manière plus assurée deux fois de plus.

Il ne fallut que peu de temps pour que la porte ne s'ouvre et qu'apparaisse une jeune femme plutôt jolie aux cheveux d'un blond tellement clair qu'ils semblaient blancs - à moins qu'ils ne le soient vraiment? - et d'une taille semblable à la mienne, chose notable quand la plupart des filles de l'Institution vous regardent d'en bas. Je remarquais aussitôt le bandeau qui cachait ses yeux et la raison de ma venue me devint plus clair encore. En dehors de ce détail anodin, il en aurait fallu de peu pour que je pense qu'elle soit de mon corps de métier mais je laissais là mes considérations pour éclaircir la demoiselle sur les raisons de ma venue au cas où elle n'aurait pas été prévenue.

-"Bonjour, je te dérange pas? Je suis Melody Williams, la présidente du conseil et on m'a demandé de venir t'aider à t'habituer à ta vie ici et à apprendre..

Je me sentais un peu bête de me présenter de la sorte, en un bloc comme une machine mais je ne pouvais faire autrement au vu des conséquences. Je me voyais mal lui proposer d'aller boire un café ou un thé pour ensuite rentrer dans le vif du sujet. J'embrayais pour éviter que la situation devienne plus gênante encore.

-" J'espère qu'on t'avait prévenu au moins.. Je peux entrer?"

Il y'avait peu de chances qu'elle refuse mais je voulais établir les meilleures conditions possibles pour que nous devenions amies et non pas juste deux élèves qui travaillent ensemble par obligation, d'autant que je savais d'expérience qu'il était difficile parfois de s'intégrer dans une nouvelle école et d'autant plus avec l'étiquette IRS qui transparaissait de part l'uniforme. Je devais ma chance à Naomi et je comptais bien donner sa chance à la dénommée Lucia à mon tour.


Revenir en haut Aller en bas
Lucia Valentini
Univ |:| Licence 3
Lucia Valentini
Sexe : Femme
Identité de genre : Féminin
Messages : 371
Age : 23
Né(e) le : 24/12/2000
Date d'inscription : 18/11/2017
Pays d'origine : Italie
Nationalité : Italienne
Situation amoureuse : Est très certainement amoureuse...même si c'est compliqué
Personnage sur l'avatar : Yorha no.2 type b (Nier Automata)
Doubles comptes : Lily Cullen
Commentaires/Citations : Que la vie soit une mer, alors notre raison, nos passions mêmes, soufflent assez pour nous porter où nous voudrons ; mais l'éloquence est une tempête, un ouragan qui nous déroute.

- John Donne -
https://www.twitch.tv/nocthys https://indare-division.forumactif.com/t1009-un-grain-de-sagesse-acheve-un-fou-parfait

Rp abandonné (tout public)
Jeu 7 Déc - 14:54
Lucia Valentini
[2017] Une main tendue 240195rp2
▬ Une main tendue ▬
feat Mélody Williams & Lucia Valentini



Trois jours que j'étais arrivée ici à Indäre, et bordel que j'en pouvais déjà plus. Pourtant je pensais que les pressions et corrections que m'infligeait psychologiquement et physiquement mon père étaient surement les pires expériences de ma vie. J'avais tort. Dans le genre on te regarde comme si tu es un animal sauvage que personne n'arrête hormis des barreaux...Enfermée H24 sous surveillance, la seule chose qui me permettait de ne pas l'être - et encore c'était minime - étaient les cours que je devais suivre par obligation...Quelle plaie cette prison ! Comment est-ce que j'allais y trouver un havre de paix, quand j'ai l'impression que chacune de mes actions a constamment un regard qui les suivent ? Autant enfermée dans ma chambre à Florence, je n'avais pas de caméra donc j'étais en "quelque sorte" libre, autant ici j'avais toute la panoplie du parfait psychopathe qu'on inspecte : Caméra de surveillances, Bracelet à localisation et avec son petit supplément electrochocs. Et devant la résidence des cas comme moi, des bon gros balourds qui au moindre écart te pousse et te met une baigne. Je vais finir par prendre la grosse tête et me dire que je suis une vedette.

Je n'ai d'ailleurs même pas eu l'occasion de rencontrer mes autres partenaires pensionnaires chez les cinglés de service. Ouais parce que c'est écrit en gros sur nos portes et nos dossiers qui on est, comme si c'était un peu des loges. Autant voir les choses sous cet angle si on ne veut pas péter un plomb...Une des personnes de l'administration était venue me voir pour m'avertir qu'on allait me mettre sous assistance scolaire. En d'autres termes qu'une personne allait m'aider à m'intégrer et à étudier comme j'ai de la difficulté à percevoir comme il faut les notes ou les écrits sur les tableaux. Cela ne faisait malheureusement pas partie de mon entrainement.

Le psychologue m'a d'ailleurs dit que c'était normal, car mes sens et mon cerveau assimilaient les objets mais pas quand les mots. Donc lire, écrire relevait de l'impossible avec mon bandeau sur les yeux. Et ils s'en étaient vite rendus compte de cela. A quoi sert donc d'y aller si je ne peux rien écrire, rien voir ? Et c'est justement là que cette assistance intervient ! Puisqu'elle va me faire étudier et me permettre de tout rattraper. En tout cas c'est son objectif. Assise sur mon lit dont le matelas était beaucoup trop ferme à mon gout, je tentais de décerner l'heure sur la pendule de ma chambre, mais j'avais beaucoup de mal. Tant pis rien ne m'empêche de me préparer et de préparer à accueillir cette personne qui va m'aider ?

Après une bonne douche des plus désaltérantes, j'enfilais l'uniforme qui marquait mon appartenance au groupe IRS - du moins si j'avais bien compris - je n'étais pas fan des couleurs, heureusement que la veste était sobre, mais la chemise blanche et la jupe bleue me dérangeait un peu. J'avais d'ailleurs bien mis mon temps avant de trouver le courage de quitter mes jolies robes noires et de le porter...Je n'aime pas être ici, et enfiler cet attirail me donnait l'impression de m'intégrer alors que je n'en avais nullement envie. Je regardais la théière en train de bouillir, j'avais mis un thermomètre pour contrôler la température de l'eau ! En italie et surtout chez les Valentini on m'avait éduquée à "bien accueillir ses hôtes" et ça commençait par faire les choses parfaitement. Alors que l'eau était prête, j'eus un petit soubresaut en entendant quelqu'un frapper à la porte. Surement la visite que j'attendais ? Enfin il y avait tellement de monde qui passait par là que ça pouvait encore être quelqu'un de l'administration ?

Ouvrant délicatement la porte, après avoir vérifié que je portais bien mon bandeau sur les yeux, j'entendis une voix féminine douce, se présenter à moi. On m'a carrément envoyée la présidente du conseil des élèves ? Je sais pas si je devais être honorée ou inquiète...Sans esquisser un sourire, mais ne voulant pas la mettre mal à l'aise, je décidais à lui répondre car elle semblait un peu décontenancée par la situation.

▬ Non j'attendais ta venue justement. Je suis Lucia Valentini, entre je t'en prie.

Je n'ai pas pour habitude d'accueillir chaleureusement, d'ailleurs je sais même pas mettre de sentiments dans mes paroles. Je voyais plutôt sa venue comme une visite de courtoisie ou parce que c'était pour elle un devoir. Je préparais alors deux tasses de thé après l'avoir invitée à s'installer à sa convenance et ramena ces dernières en déposant la sienne juste devant elle.

▬ Je suis désolée, je n'ai trouvé que du earl grey dans le placard.

J'espérais qu'elle aime ça, je ne dirais pas que je n'en suis pas fan, mais disons que je vais éviter de faire la difficile et ne pas rendre mon séjour ici encore plus pénible qu'il ne l'était déjà.



Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous

Rp abandonné (tout public)
Jeu 7 Déc - 16:15
Invité
Melody Williams
Ancien membre
Une main tendue
Tu peux me parler


Je restais un instant à attendre sa réponse, un peu inquiète par un silence qui semblait durer des heures de part la gêne qui était la mienne mais j'eus tôt fait de m'assainir en attendant la demoiselle se présenter et m'inviter à entrer.

- " Non j'attendais ta venue justement. Je suis Lucia Valentini, entre je t'en prie. "

Je soupirais de soulagement en entendant que j'étais bien attendue et que je ne m'étais pas trompée de résidence. Il aurait été assez gênant d'aller sonner chez une pauvre inconnue pour l'embêter. J'attendais que la demoiselle déserte l'encadrement de la porte pour m'engouffrer à sa suite sans oublier de fermer derrière moi. Question de sécurité impose.

Je n'avais pu mettre les pieds dans une résidence Forge auparavant de part mon manque de liens avec aucuns d'entre eux et ma curiosité m'avait poussé à imaginer à quoi cela pouvait ressembler. Curiosité renforcé par le fait que j'avais failli côtoyer ses murs. Si le tribunal n'avait pas été aussi compréhensif et Martel si arrangeante cette chambre aurait pu être la mienne. Je ne serais pas la même je crois. Je n'aurais pas connu Naomi déjà. Une perte intolérable à mes yeux tant une journée de cours loin d'elle était souvent insoutenable pour l'une comme pour l'autre. J'en veux pour preuve qu'elle vient me chercher chaque soir après mes diverses activités. C'est aussi grâce à Martel que je la connais d'ailleurs. Peut-être que je devrais la remercier ? Je mettais cette idée dans un coin pour plus tard dans mon esprit avant de m'attarder sur la disposition des lieux.

Beaucoup des autres élèves, surtout des filles, avaient tendance à décrier le fait que les Forges jouissent d'une chambre individuelle et d'une intimité plus forte que celle des autres élèves - mis à part les privilégiées qui ont droit aux cabines privés comme moi, même si je ne vis plus ici - cependant devant l'austérité des lieux je me voyais enchantée d'avoir dû partager mon quotidien. L'endroit n'était pas des plus petits mais il ne se composait que du strict minimum : salle de bains, lit, cuisine ainsi que quelques objets et meubles que j'identifiais rapidement comme appartenant à a propriétaire des lieux. D'ailleurs pourquoi Lucia s'affaire à la cuisine? Je suivais cependant son instruction précédente et vint m’asseoir sur l'un des sièges libres en attendant son retour. Retour qui arriva plus tôt que prévu car quelques instants après, elle déposait une tasse juste devant moi. Elle venait de préparer du thé... Cette fille était très bien élevée et adorable apparemment, très loin de ce que m'avait dépeint mes instructions. Je souris à la jeune fille, ne sachant pas si cette dernière pouvait le percevoir, avant de l'écouter attentivement.


-" Je suis désolée, je n'ai trouvé que du Earl Grey dans le placard."

J'agitais une main devant moi tout en riant légèrement. Décidément cette fille me faisait trop d'honneur. Était-elle ainsi avec tout le monde ou bien était-ce mon statut d'invitée, celui de personne connue ou celui de présidente du conseil des élèves qui lui donnait envie de faire de son mieux pour m'accueillir? J'étais déjà intriguée mais je gardais mon questionnement pour plus tard, entreprenant déjà de rassurer la demoiselle au sujet de cette histoire de thé.

-"Ah mais ne t'en fais pas, j'adore le thé et particulièrement le Earl Grey : ma grand-mère ne jure que par ce thé là alors ne t'inquiète vraiment pas Lucia, enfin si je peux t'appeler par ton prénom?"

Je n'ai jamais vraiment été douée pour établir le contact de manière volontaire : il suffit de voir les gens qui sont les plus proches de moi : Naomi que j'ai connu grâce à son "vol" à mon encontre, Nia qui a eu le mérite d'établir le contact en venant ouvrir ma cabine de douche et Sam, ma meilleure amie, avec qui je n'ai fait connaissance que par le hasard de mes errances musicales. Je ne forçais en rien le fait de discuter avec la demoiselle mais je dois admettre ne pas savoir comment présenter les choses en dehors des carcans de l'obligation. Je ne veux pas qu'elle pense cela.

Je me saisissais de ma tasse et prenais une gorgée tout en observant un peu plus autour de moi à la recherche d'une manière de détendre cette situation quand une idée germa, une idée qui renverse souvent les barrières : la franchise. Je reposais lentement ma tasse avant de prendre la parole le plus naturellement possible.

-"J'ai crû comprendre que tu avais quelques petits problèmes avec tes cours mais en soit ce n'est pas ma première inquiétude.." Je fixais mon regard dans ce qui aurait été le sien si un bandeau ne me le dérobait pas avant de reprendre "Tu te sens mal ici je présume? Déracinée? Plus mal encore qu'ailleurs? Un monstre de foire? Si c'est le cas, je sais c'est ce que c'est.. Tu peux m'en parler même si tu n'auras sûrement pas envie de te confier à une inconnue mais si je peux me permettre de te donner une raison d'y réfléchir, sache que j'ai été à ta place...enfin je n'ai pas la même histoire que toi je suppose, j'ai sûrement eu plus de chances que toi.. ou moins je n'en sais rien mais j'ai porté ton uniforme.. alors si tu as besoin de parler sans avoir crainte que j'aille tout répéter.. sache que je ne dirais rien."

Je laissais un court instant avant de reprendre sur un ton un peu plus léger, histoire de ne pas laisser un certain malaise s'installer, tout en gardant un ton suffisamment neutre pour qu'elle puisse m'interrompre au besoin.

-"Je suis aussi ouverte à parler cours si tu préfère t'y tenir même si je n'ai pas été la meilleure des étudiantes l'année dernière..."

Belle euphémisme pour dire que j'étais passée de peu grâce à l'amélioration de mon état et l'aide de ma camarade de chambre dans tout les domaines avant les examens.



Revenir en haut Aller en bas
Lucia Valentini
Univ |:| Licence 3
Lucia Valentini
Sexe : Femme
Identité de genre : Féminin
Messages : 371
Age : 23
Né(e) le : 24/12/2000
Date d'inscription : 18/11/2017
Pays d'origine : Italie
Nationalité : Italienne
Situation amoureuse : Est très certainement amoureuse...même si c'est compliqué
Personnage sur l'avatar : Yorha no.2 type b (Nier Automata)
Doubles comptes : Lily Cullen
Commentaires/Citations : Que la vie soit une mer, alors notre raison, nos passions mêmes, soufflent assez pour nous porter où nous voudrons ; mais l'éloquence est une tempête, un ouragan qui nous déroute.

- John Donne -
https://www.twitch.tv/nocthys https://indare-division.forumactif.com/t1009-un-grain-de-sagesse-acheve-un-fou-parfait

Rp abandonné (tout public)
Sam 30 Déc - 18:11
Lucia Valentini

Excuse:

Faire preuve d'hospitalité était quelque chose de naturel quand on accueillait quelqu'un chez soi, mais je ne connaissais pas réellement l'impact que cela pouvait avoir, moi qui n'a jamais fait preuve d'amabilité avec les autres. En même temps quand on ne connait que des êtres humains qui crachent dans votre dos, et qui vous bizute au point où quand vous respirez vous avez l'impression d'être misérable. On ne peut pas dire que ma première approche avec le monde, et la sociabilité, soit quelque chose qui se soit passé sur le fil. Pourtant là aujourd’hui, j'ai décidé de faire preuve de bon sens, et de ne pas sauter à la gorge de cette pauvre jeune femme qui n'avait pas de chance d'avoir été assignée au morceau de glace que je suis. Cela dit, j'étais ravie que l'Earl grey lui convienne car je me serais sentie bien embêtée si ça n'avait pas été le cas. Elle me donna même quelques anecdotes de sa vie, en disant que sa grand mère ne jurait que par ce thé. En vérité, j'étais satisfaite que ce soit le seul dans cette chambre silencieuse, car c'est celui que j'appréciais le plus également, avec le thé au fruits, et le thé vert bien évidemment. La dénommée Melody donc, me demanda si elle pouvait m'appeler par mon prénom. Un peu comme si elle attendait que je lui donne la permission.

▬ De là où je viens, on a l'habitude de se nommer par nos noms de famille, mais comme je veux oublier cette époque, tu peux m'appeler Lucia si tu le souhaites...

Oui oublier le passé n'était pas chose facile, mais il fallait bien commencer quelque part, et la première façon de procéder était de se libérer des premières attaches éthiques. Assise de nouveau face à elle, je l'observais, se demandant comment elle pouvait être physiquement. Seulement enlever mon bandeau là tout de suite, alors que j'étais aussi tendue et stressée, n'était clairement pas une bonne idée. J'avais peur que mon côté schizophrène ne reprenne un peu le dessus, et que j'entende à nouveau cette voix murmurée, me demander de faire des choses que je ne voudrais commettre. Alors pour sa sécurité et pour la mienne, je préfère rester dans l'ignorance de son aspect, même si je pouvais me la décrire rien qu'au son de sa petite voix étincelante. Cela devait être une fille plein de bon sens, et d'amour pour les autres.

J'avais eu juste, puisque voilà qu'elle essayait de me sonder, qu'elle essayait de me toucher par des paroles que je n'aurais jamais cru entendre, me faisant rougir quelque peu. Devrai-je lui raconter ? Je ne sais pas trop, elle pourrait prendre peur....mais elle disait qu'elle avait été dans la même situation, qu'elle avait porté mon uniforme non ? C'est qu'elle pourrait peut être me comprendre....seulement c'est si je n'étais pas cette espèce de placard de marbre qui ne ressent presque rien. Enfin je pouvais bien lui parler au moins des faits, car après tout si nous étions destiné à rester un bout de temps ensemble ne serait ce que dans l'aide du cadre scolaire, il fallait au moins qu'elle sache à qui elle a affaire.

▬ Il y a plusieurs choses qui me gêne ici en effet, mais être prise pour une bête de foire, ne change pas de l'endroit d'où je viens, alors ce n'est pas ce qui fait le plus défaut...C'est juste que je ne sais pas vraiment ce qui m'arrive, et je ne sais pas si on peut m'aider....Mon principal crime est d'avoir tué beaucoup d'innocents dans une académie d'arts...Un côté hystérique de moi...C'est à cause de cet part de ma vie, que je porte ce bandeau...je ne peux pas l'enlever pour ces raisons, car à la moindre panique, je deviens folle...

Je le regardais après cette révélation, se demandant comment elle réagirait, mais je me permettais d'ajouter quand même un autre détail.

▬ Tu as raison d'avoir peur tu sais, moi même j'aurais été effrayée si j'avais été quelqu'un de normal.

Me relevant pour prendre mes cahiers et mes livres sur l'étagère, je n'en oublie quand même pas la raison de sa venue, et elle se devait d'accomplir son devoir après tout.


Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous

Rp abandonné (tout public)
Mar 9 Jan - 10:09
Invité
Melody Williams
Ancien membre
Une main tendue
Avancer sans oublier


Je restais un instant à attendre de recevoir une réponse qui viendrait interrompre le silence qui régnait dans la pièce depuis quelques secondes. Ma déclaration semblait avoir fait son effet et je restais dans l'attente de cette réaction que je savais salvatrice. Je tentais durant ce temps de deviner ce qui pouvait se passer dans l'esprit de ma camarade, malheureusement, sans pouvoir inspecter son regard pour y parvenir. Cet instant de flottement ne dura cependant pas et lorsqu'elle reprit la parole j'eus comme l'impression de pouvoir respirer de nouveau, comme si je me l'étais interdit pour laisser le silence intact, et laisser la jeune femme réfléchir à loisir.

- Il y a plusieurs choses qui me gêne ici en effet, mais être prise pour une bête de foire, ne change pas de l'endroit d'où je viens, alors ce n'est pas ce qui fait le plus défaut...C'est juste que je ne sais pas vraiment ce qui m'arrive, et je ne sais pas si on peut m'aider....Mon principal crime est d'avoir tué beaucoup d'innocents dans une académie d'arts...Un côté hystérique de moi...C'est à cause de cet part de ma vie, que je porte ce bandeau...je ne peux pas l'enlever pour ces raisons, car à la moindre panique, je deviens folle...

J'écoutais avec attention les faits exposés par la demoiselle, me concentrant sur chaque élément du déroulé de son histoire. J'avais le cœur serré d'entendre ces malheurs, non pas par angoisse ou peur d'elle. Je n'avais pas peur d'elle. En aucun cas. Je compatissais juste. Je compatissais à cette tristesse, à cette sensation d'être perdue que je connaissais si bien. Certes, je n'avais pas réellement d'expérience similaire finalement : je devinais en elle une douleur bien supérieur à la mienne. Quoi que.. Peut-être pas. Peut-être que c'est le temps qui a effacé mes blessures contrairement à celle ancrée dans ma peau. Je comprenais cependant, quelque soit l'ampleur des événements qui avaient contribués à ce destin, la réaction de la demoiselle. Nombres de personnes auraient regardés Lucia autrement suite à cette révélation mais je savais mieux que quiconque ce que la douleur et la tristesse pouvait faire. Si on ne m'avait pas arrêté, l'aurais-je tué? Sans aucun doute. Si je n'avais pas été aussi malheureuse et proche de l'abîme, les aurais-je tous fait payés? J'imagine que oui. Je l'imagine très facilement. Si Naomi n'avait pas été là, aurais-je fait du mal à certaines personnes, ici à Indare, je crois bien.. Comment pourrais-je seulement juger? Comment pourrais-je me détourner de la souffrance devant moi? Je ne peux simplement pas.

- Tu as raison d'avoir peur tu sais, moi même j'aurais été effrayée si j'avais été quelqu'un de normal.

Je secouais la tête, tirée subitement de mes pensées par les paroles de mon interlocutrice.

-"Ce n'est pas ça.."

J'observais ma camarade se munir de ses affaires tandis que j'essayais de formuler plus clairement ma pensée pour ne pas laisser traîner une quelconque ambiguïté dans mon discours. Je ne voulais pas qu'elle pense que je puisse la craindre. Lucia est Lucia. Quelque soit son passé. Certes, nous venions de nous rencontrer mais c'était une raison de plus pour laisser loin de nous nos histoires passées et effacer le tableau. Laisser un peu la vie nous reprendre. C'est ce que j'espérais. Pouvoir l'aider à rentrer de nouveau dans la valse de la vie. Aussi présomptueux que ça puisse être. Je finis par mettre des mots sur mes pensées tandis que je déposais sur la table mon livre et mes cahiers de l'année précédente.

-"Aussi stupide que ça puisse te paraître, je ne te juge pas et je ne te crains pas. Je pense que tu as tes raisons, que tu avais tes raisons et je ne commencerais pas à m'empêtrer dans les notions de bien et de mal : nous savons tout deux que ça n'existe simplement pas. Moi aussi, j'ai fais du mal à certaines personnes : est-ce qu'elles le méritaient? Je ne saurais vraiment te le dire mais qu'importe. Tu peux parler, ouvertement, de tout de rien. Tu peux aussi me demander de me taire avec mes grands discours si je t'embête ceci dit." dis-je en riant avant de reprendre plus sérieusement ' En tout cas, tu n'es pas seule et tu n'es pas un monstre : tu es Lucia Valentini et tu décides du reste. Ne laisse pas les autres choisir pour toi, aussi cliché soient mes paroles."

J'ouvrais mon cahier et mon livre avant de changer de sujet, sans m’embarrasser de subtilité, sans pour autant me fermer à la reprise de ce dernier.

-"Tu veux commencer par quoi?"



Revenir en haut Aller en bas
Lucia Valentini
Univ |:| Licence 3
Lucia Valentini
Sexe : Femme
Identité de genre : Féminin
Messages : 371
Age : 23
Né(e) le : 24/12/2000
Date d'inscription : 18/11/2017
Pays d'origine : Italie
Nationalité : Italienne
Situation amoureuse : Est très certainement amoureuse...même si c'est compliqué
Personnage sur l'avatar : Yorha no.2 type b (Nier Automata)
Doubles comptes : Lily Cullen
Commentaires/Citations : Que la vie soit une mer, alors notre raison, nos passions mêmes, soufflent assez pour nous porter où nous voudrons ; mais l'éloquence est une tempête, un ouragan qui nous déroute.

- John Donne -
https://www.twitch.tv/nocthys https://indare-division.forumactif.com/t1009-un-grain-de-sagesse-acheve-un-fou-parfait

Rp abandonné (tout public)
Mer 17 Jan - 20:45
Lucia Valentini

Par réflexe à cause de mes antécédents, j'avais serré la tasse entre mes mains, comme une excuse pour ne pas être frappée, attendant des paroles cinglantes comme toujours, et pourtant rien...non pire en faites ! C'était des paroles réconfortantes, bienveillantes qui avaient fait l'effet d'une bombe. Cela devait se voir à mon visage, mais la surprise fut grande...Cela change des coups, des insultes et j'en passe. Je ne pouvais m'empêcher de me demander si tout les gens de cet institut n'étaient pas un peu masochistes, car elle n'est pas la première à accepter la dangereuse personne que je suis...En faites ce n'est peut être pas moi qui suit tant folle que ça...haha...

Écoutant avec douceur ses paroles qui fondaient comme du miel sur mes lèvres, je me surpris à ne pas la couper une seule fois durant ses explications, même si ce n'est pas l'envie qui m'en avait manquée. Et là où je pouvais rire de ma stupidité, c'est le moment où elle expliqua que je pouvais décider de ma vie. Disons qu'à une époque j'avais tenté mais que je m'étais très vite ravisée. Les sensations de coups revenant faire surface, et ne parlons même pas de la famine dans laquelle j'ai été torturée...Quel parent irait couper les vivres d'un enfant hein ?...Il semblerait que c'est ceux qui n'ont aucun amour propre, ni même de sentiments pour leur progénitures. Mais qu'elle ne me juge pas, certes me surprend encore, mais surtout ravive mon cœur d'un semblant minime d'espoir, comme si quelqu'un m'apportait du réconfort sur un plateau moi qui l'ait tant réclamée dans les larmes de ma présomption.

▬ Il fut un temps où j'ai essayé de ne vivre que pour moi même et non parce que j'étais la marionnette de mon père....cela m'a été plus que fatal...c'est en partie à cause de cette erreur que je me suis retrouvée à tuer des gens...

Un frisson parcourut ma peau, je ne voulais pas y repenser. Le passé est sombre, et Mana guette toujours là où elle le souhaite. Je ne veux donner aucun crédit à ma personnalité vengeresse, ni même d'approbation. Je sais là tout de suite, qu'elle me hurle de me débarrasser de Melody, que je ne dois pas faire de sentiments car je ne ressens rien...Hormis l’amertume d'un monde qui m'effraie et m'écrase. Maintenant que j'avais mes affaires, je pouvais décemment me focaliser sur les cours, même si ce n'est pas ce qui m'intéresse le plus. Non elle avait attiré ma curiosité en expliquant qu'elle même aurait pu tuer et faire du mal...Avait-été t-elle comme moi ? C'est difficile à y penser, je ne souhaite à personne ce que j'ai vécu...même si ce serait mentir de dire que je ne souhaite pas le malheur des gens. Si moi je souffre pourquoi ne souffriraient-ils pas eux aussi ? Cela n'a pas de sens ! Je ne suis pas un punching-ball, et encore moins un bouc-émissaire. Du moins j'ose à peine vouloir le croire.

▬  Les langues si ça ne te dérange pas....étant de souche italienne...j'ai beaucoup de mal avec l'anglais...

C'est vrai que venir ici était très compliqué...je le comprenais un peu grâce à mes cours basique à domicile à l'époque où j'étais encore une Valentini, mais parfois j'avais l'impression de me retrouver dans un monde qui m'était inconnu...Je ne comprenais pas ce que disait les professeurs, et encore moins les discussions de certains élèves. Je me souviens même qu'on a essayé de s'adresser à moi et que n'ayant pas pu déchiffrer les paroles, j'avais tout simplement cherché à fuir...créant donc un sentiment de malaise.


Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous

Rp abandonné (tout public)
Jeu 18 Jan - 19:17
Invité
Melody Williams
Ancien membre
Une main tendue
Un peu comme une grande soeur


Je dois avouer que je m'attendais un peu à tout : ma déclaration pouvait avoir eu l'effet escompté comme elle pouvait avoir manqué sa cible, elle avait pu paraître innocente ou intéressée, elle pouvait paraître aussi bénéfique et touchante que je le désirais mais aussi irritante voire empli d'une pitié déplaisante cependant la réaction de Lucia parvint cependant à me tirer un air étonnée et un léger sourire. Il semblait que j'avais tapé juste, que j'avais su prodiguer les paroles justes : sûrement un héritage de mes longues sessions de discussion avec ma cadette pour comprendre les troubles qui pouvaient l'assaillir au début de son adolescence. Des troubles par lesquels j'étais passée comme chaque femme avant moi. La situation n'était pas si différente : j'avais navigué sur le torrent de regards méprisants, d'insultes et de rires dans le dos avant mon interlocutrice. J'avais subi l'oppression que je pouvais décrypter derrière le fait d'être considérée comme un animal de foire. Il semblait qu'une fois encore, j'avais su me placer en grande sœur et établir un contact avec ses émotions. A ce moment, j'étais envahie par une certaine fierté : la fierté d'avoir su aider quelqu'un. Partiellement, sans rien résoudre mais aider. Je cessais cependant mes congratulations lorsque sa voix perça dans le silence.

Je dois dire que ses paroles vinrent taquiner ma curiosité, une curiosité que je tâchais de réprimer aussitôt sans y parvenir tout à fait. Comment une simple erreur, une simple décision pouvait-il mener à une telle extrémité? Je n'étais pas certaine d'avoir les clefs pour saisir : j'avais eu beau en arriver à faire du mal à une amie qui m'était chère, une amie que je reniais désormais, ce n'était que la conséquence inéluctable d'un lot d'événements et de brimades. Pas un incident isolé. J'avais beau y réfléchir, je n'étais pas certaine d'avoir franchir le cap de la violence et du traumatisme si ça n'avait été que John. Je me retenais cependant d'aborder le sujet, préférant laisser la jeune femme prendre le temps de réfléchir à la chose et de se confier si elle me jugeait suffisamment apte à détenir sa confiance. Je sais à quel point accorder sa confiance peut-être difficile pour certains : c'était mon cas.

-"Je vois.. Je ne sais pas ce qui t'a fait céder.. je ne prétends pas comprendre parfaitement ce que tu as vécu mais vraiment , n'oublie pas, tu peux m'en parler si tu le désires."

Je m'abstenais de lui montrer un quelconque signe de compassion trop ostentatoire de peur qu'elle ne le prenne mal et je reprenais le sujet qu'elle venait de m'évoquer. La jeune femme avait vraiment de la chance : l'anglais faisait partie des rares matières où mes notes ne frôlaient pas la moyenne pour la raison simple que j'étais une native de la Grande Bretagne. Mon accent posait parfois problème mais il s'était drastiquement atténué au cours de mes années de mannequinat, sans pour autant disparaître. Pour ce qu'il s'agit de mes capacités d'analyses littéraires et le reste, je n'excellais pas sans pour autant sombrer dans les abysses. C'était déjà un bon début.

-"Alors allons-y pour l'anglais! Je me disais bien que tu avais un accent mais ça va ne t'en fais pas, d'ailleurs si le mien t'empêche de comprendre parfois, n'hésite pas à me reprendre d'accord?"

Je lui adressais un sourire radieux avant de prendre le livre de lecture obligatoire pour les troisièmes années et l'ouvrir à la bonne page avant de lui demander plus spécifiquement de me détailler les problèmes qu'elle avait avec ce texte-là.

-"Essaye de me lire ça et dis moi si tu as un souci pour comprendre ou analyser ce dont il est question s'il te plaît"

J'étais assez contente de voir que je parvenais sans trop de mal à établir le contact et à l'aider malgré mes craintes premières et j'avais hâte intérieurement de pouvoir l'aider plus en profondeur, d'en apprendre plus à son sujet et la voir réussir. Oui je suis un peu sa grande sœur. Je suis sûrement impliquée car je sais ce qu'elle peut traverser mais l'important c'est qu'elle puisse s'envoler et rayonner dans le futur.



Revenir en haut Aller en bas
Lucia Valentini
Univ |:| Licence 3
Lucia Valentini
Sexe : Femme
Identité de genre : Féminin
Messages : 371
Age : 23
Né(e) le : 24/12/2000
Date d'inscription : 18/11/2017
Pays d'origine : Italie
Nationalité : Italienne
Situation amoureuse : Est très certainement amoureuse...même si c'est compliqué
Personnage sur l'avatar : Yorha no.2 type b (Nier Automata)
Doubles comptes : Lily Cullen
Commentaires/Citations : Que la vie soit une mer, alors notre raison, nos passions mêmes, soufflent assez pour nous porter où nous voudrons ; mais l'éloquence est une tempête, un ouragan qui nous déroute.

- John Donne -
https://www.twitch.tv/nocthys https://indare-division.forumactif.com/t1009-un-grain-de-sagesse-acheve-un-fou-parfait

Rp abandonné (tout public)
Ven 19 Jan - 16:21
Lucia Valentini

Dans sa grande sympathie, je voyais bien qu'elle voulait m'aider. Et même si j'ignore sa situation d'antan, je ne suis pas résolue à pouvoir en parler. En faites ce n'est pas par peur d'être jugée, c'est par crainte de moi même. Comme si, j'essayais de me persuader que tout ceci n'était jamais arrivé, que j'étais toujours dans un rêve. Que je ne suis pas née, et que je projetais mon existence. C'est plutôt par peur que la réalité m'atteigne de nouveau, et me brise. Qui sait cela évoluerait peut être un peu au fil de la discussion ou alors au fur et à mesure que la confiance s'installerait ? Je ne l'accordais plus à personne depuis si longtemps. Elle a été source de mon malheur, alors comment pourrais-je apprendre à l'accorder à quelqu'un à nouveau. Parfois je me déteste d'être si peu émotive au point ou blesser les autres m'indiffèrent. Un coeur de glace, une poupée sans émotions sans sentiments. C'est comme ça que dans l'Academia dell'Arte on me qualifiait. Pas étonnant que les gens prenaient un malin plaisir à m'écraser, me blesser. C'était pour eux comme une victoire.

Secouant légèrement la tête alors que je reposais ma tasse de thé, je prenais mon ouvrage d'anglais. Les mains encore un peu tremblantes, tentant de faire le vide en moi, je relevais mon bandeau pour le poser sur mon front, posant alors un premier regard sur mon interlocutrice. Je ne me l'étais pas imaginée ainsi, mais maintenant que je voyais son visage, je comprenais la douceur de ses paroles de tout à l'heure. Ce genre de filles devaient vraiment plaire aux garçons, du genre mignonne, insouciante, et débordant de gentillesse. Tout pour faire chavirer les coeurs. Avec mes cheveux blancs, ma tête de fatiguée, pas étonnant que les gens me fuient...C'est que je dois vraiment faire peur. Reportant mon attention sur la tâche qu'elle m'incombait, je lisais avec mon accent déterminé, à voix posée, bien qu'un peu maladroite, le petit paragraphe de quatre lignes.

▬ We will always remember our first love of young with nostalgia. And how the learning of love could be strewn with pitfalls, but also pleasures and indescribable joys. Until the moment when the rare pearl arrives and we make the big jump: we promise to love each other forever, for better and for worse.

J'avais l'impression que c'était malhabile, pas forcément bien prononcé mais je faisais du mieux que je le pouvais, et par contre le sujet....ça parle bien d'amour ? Mais de quoi est-ce que ce paragraphe parlait....C'est quoi le premier amour ? C'est quoi la perle rare ? Qu'est-ce qu'aimer ?....

▬ Melody....je ne suis pas sûre de comprendre....C'est quoi exactement l'amour....?

Je n'en ai jamais eu, donc comment pourrais-je le savoir n'est ce pas ? Je pense que j'ai besoin d'analyser le coeur du problème, le manque de connaissances à ce sujet.


Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous

Rp abandonné (tout public)
Ven 19 Jan - 18:59
Invité
Melody Williams
Ancien membre
Une main tendue
Leçon d'amour


Je n'attendais en rien que la demoiselle ne m'expose le cœur de ses problèmes au premier regard, au premier échange, au premier rendez-vous, aussi je ne sourcillais pas en voyant la demoiselle cherchait le texte en question sans s'ouvrir davantage ni s'épancher plus sur son passé. Il n'était pas toujours évident d'ouvrir une fenêtre sur un événement douloureux, un événement qui vous marque corps et âme surtout lorsque ce dernier pose un poids, une marque indélébile sur le jeune cœur dans votre poitrine. Je le savais d'expérience. J'avais eu la chance, ou le désarroi de m'en rendre compte lors de ma première rencontre avec ma petite amie actuelle ou même lorsque, un soir, j'avais pris mon courage à deux mains après lui avoir évité d'agresser une rivale, je m'étais confiée sur mes sentiments. Ce sentiment de fragilité, de vulnérabilité n'était pas toujours facile à gérer, je le savais que trop bien. Je quittais ma réflexion pour l'écouter lire ce texte. Je fus un peu étonnée de la voir ôter son bandeau pour se consacrer à la lecture mais en rien apeurée malgré sa remarque sur ce sujet. Au contraire, je pris un instant pour me faire une idée du visage de ma camarade. Elle était plutôt jolie. Elle arborait de jolies yeux, des traits fins et une certaine élégance propre aux Italiennes - du moins de celles que j'avais pu croiser lors de mon défilé à Milan. Après cette courte inspection, je finis par focaliser de nouveau mon attention sur notre texte pour éviter de gêner la demoiselle dans sa lecture. Certes, elle n'était pas trop complexe mais comportait certains mots difficiles pour une novice, aussi je me concentrais particulièrement sur ces moments là dans son énoncé.

- We will always remember our first love of young with nostalgia. And how the learning of love could be strewn with pitfalls, but also pleasures and indescribable joys. Until the moment when the rare pearl arrives and we make the big jump: we promise to love each other forever, for better and for worse.

J'écoutais avec attention, relevant chaque petite erreur afin de mieux pouvoir cibler mes interventions. Bien sûr, je faisais abstraction au maximum de son accent pour ne pas fausser mon jugement mais dans l'ensemble, même si ça ne semblait pas des plus naturels , le texte était assez fidèlement retranscrit et les axes d'améliorations étaient assez anodins. Je dois même dire qu'au vu du panorama qu'elle m'avait fait de sa pratique de l'anglais, je m'attendais à pire que ça. Je lui adressais un petit sourire, une sorte d'encouragement avant de reposer mon regard sur le texte et m'apprêtais à lui adresser quelques conseils lorsque sa voix vint à se diffuser à nouveau dans la pièce.

- Melody....

Je détournais mon attention du livre à nouveau en entendant mon prénom. Je croisais alors son regard et l'observait dans l'attente de son questionnement ou de sa remarque.

- Je ne suis pas sûre de comprendre....C'est quoi exactement l'amour....?

Je dois avouer ne pas m'attendre à une telle question. Je restais interdite pendant quelques secondes devant ce questionnement. Comment cette jeune femme que je connaissais à peine pouvait-elle attendre de moi une réponse à une question si importante? C'est à dire.. Étais-je la meilleure personne pour répondre? Peut-être pas mais j'allais tâcher d'essayer. Après tout, je savais ce qu'était le véritable amour depuis un an déjà et je le vivais complètement depuis peu. Au moins, mes affres serviraient à quelqu'un. Je rassemblais mes pensées pour les organiser avant de sourire doucement, un sourire entraîné par le souvenir de Naomi, Naomi qui devait s'impatienter que je finisse les cours en ce moment même. Je finis par prendre la parole avec la plus grande humilité et honnêteté possible.

-"Je ne suis pas certaine d'être la mieux placée pour t'enseigner ça.. mais je vais tâcher de t'en donner un bref aperçu.." entamais-je tout en chassant une mèche de cheveux rebelles de mon visage. "L'amour c'est un sentiment très profond, un sentiment puissant qui te dévore de l'intérieur, un sentiment qui détruit tout sur son passage, qui envoie tes certitudes aux quatre vents, quelque chose qui occupe ton cœur et tes pensées à tout heure de la nuit et du jour..."

Les images de mon année passée auprès de ma camarade de chambre s'imposèrent à moi comme une évidence ainsi que les pensées qui avaient commencées à germer à chacun de ces événements. Je me souviens encore de cette instant où j'ai pris conscience de mes sentiments pour elle, ce moment de calme dans mon bain après une agression, une agression où j'avais failli mutiler mon agresseur juste parce qu'il s'était permis de la frapper. Une décision si violent pour une fille calme comme moi. Un rappel d'une nature instable. Je vais mieux désormais, du moins je le pense sincèrement.

-"Tu vois Lucia.. Tu te sens perdue.. mais à la fois dans une plénitude totale.. c'est comme si un tsunami venait détruire ton cœur pour ensuite reconstruire un monde tellement plus beau.. Le monde autour de toi paraît plus vivable.. Même te regarder dans un miroir parvient à être supportable.. Tu n'as plus qu'une envie : voir les choses à travers l'être aimé et que celui-ci ne voit le monde qu'à travers ta présence.. une sorte d'interdépendance.. une dépendance douce et agréable.. réconfortante même.. Tu as envie d'être à cette personne.. qu'elle soit à toi.. tu as envie et besoin de protéger l'autre autant que tu deviens dépendante de sa protection.. Tu as juste besoin de l'aimer et d'en faire ton objectif à chaque seconde.. D'aimer quelqu'un corps et âme jusqu'à lui céder le plus petit bastion de ton cœur sans même y poser une quelconque résistance.. Jusqu'à lui céder tes instants les plus précieux et les plus intimes avec l’unique condition de partager ceux de cette personne.."

Je devais sûrement rougir légèrement car les images de ma première nuit d'amour commune avec Naomi me revenaient au fil des mots que je prononçais, emplissant chacune de mes paroles d'un sens profond. Je ne tentais en rien de lui bourrer la tête de clichés mais de lui montrer ma vision de l'amour profond, celle que Naomi m'avait inculquée. D'ailleurs..

-" Je ne suis pas certaine de t'avoir vraiment aidée mais.. moi cette forme de l'amour c'est ma petite amie qui me l'a apprise.. je me suis battue un an pour avoir son cœur.. pour lui montrer ce dont mon cœur déborder.. Je pense simplement que tu ne pourras totalement comprendre que lorsque quelqu'un t'aimera comme je l'aime.. C'est ainsi qu'elle a compris.."

Je réfléchissais un peu à mon discours avant de me mettre à rire légèrement. Peut-être étais-je trop innocente et enfantine, idéaliste même? Oui idéaliste était le meilleur mot mais je pensais sincèrement ce que je disais. Spoiler : je le pense toujours.

-"Tu dois me trouver fleur bleue mais ce n'est pas grave. Je l'assume complètement. Je pense réellement que l'on ne comprends le véritable sens de son existence qu'auprès de quelqu'un, dans la dévotion auprès d'une personne qui nous comprend mieux qu'on ne se comprend soi-même." fis-je en esquissant un sourire doux et un clin d’œil complice.

J'avais trouvé cette personne : c'était Naomi. Je comptais bien vivre mon existence auprès d'elle, cette existence radieuse qu'elle m'avait offerte et je savais au plus profond de mon être que Lucia viendrait à trouver la paix de l'âme en quelqu'un.



Revenir en haut Aller en bas
Lucia Valentini
Univ |:| Licence 3
Lucia Valentini
Sexe : Femme
Identité de genre : Féminin
Messages : 371
Age : 23
Né(e) le : 24/12/2000
Date d'inscription : 18/11/2017
Pays d'origine : Italie
Nationalité : Italienne
Situation amoureuse : Est très certainement amoureuse...même si c'est compliqué
Personnage sur l'avatar : Yorha no.2 type b (Nier Automata)
Doubles comptes : Lily Cullen
Commentaires/Citations : Que la vie soit une mer, alors notre raison, nos passions mêmes, soufflent assez pour nous porter où nous voudrons ; mais l'éloquence est une tempête, un ouragan qui nous déroute.

- John Donne -
https://www.twitch.tv/nocthys https://indare-division.forumactif.com/t1009-un-grain-de-sagesse-acheve-un-fou-parfait

Rp abandonné (tout public)
Mar 23 Jan - 11:37
Lucia Valentini

La question pourrait paraître compliquée. C'est parce qu'en réalité, elle l'est. L'amour a plusieurs formes, il est jaloux, il est agressif, il peut être doux, et parfois maternelle. Seulement peu importe son aspect, son allure, jamais je n'ai goûté à l'une d'entre elles. Et on peut dire que c'est triste oui, mais c'est parce que ça l'est également. Je n'ai jamais eu la chance inestimable d'avoir une mère qui me borde le soir, à me chanter des chansons pour me montrer son amour. Je n'ai jamais eu des amis pour qui j'aurais surement donné beaucoup. Je n'ai jamais vu un homme aller vers moi et me dire que je lui plaisais. Et surtout je n'ai jamais aimé moi même...Alors c'est quoi l'amour ? Le vrai ? Melody décrit cela métaphoriquement comme quelque chose de douloureux mais à la fois agréable. Une vague dans le coeur, un soulèvement de montagnes pour l'être aimé. Tant de mots, tant de lettres posées, alors que le mot clé n'en contient que sept. Quelque chose qui occupe nos pensées ? Dans ce cas là plutôt quelqu'un...Est-ce que ça m'arrivera un jour ? Je l'ignore, c'est bien trop beau pour être vrai à dire vrai....Les personnes de ma tempe ne mérite que solitude et désolation, c'est ce que m'a dit mon père, terme par terme.

La question la plus existentielle pour moi c'est...
Et si un jour je la rencontrais cette personne, que ferais-je ? Lui donnerais-je la possibilité d'entrer dans mon coeur ? Enfin bon c'est inutile de me poser la question maintenant, vu que ça n'arrivera pas...haha...

En tout cas ma vis à vis, elle, on peut dire qu'elle est vraiment amoureuse de sa petite amie. Tiens j'avais oublié, c'est vrai que l'amour avait aussi la forme d'inconditionnel. On peut aimer un homme, comme une femme...On peut même aimer n'importe qui, un peu comme mes parents qui sont du même sang, à savoir frère et soeur...L'amour est d'un compliqué....Pourtant la demoiselle avait réussi à poser tellement de verbes et d'adjectifs sur ce sentiment étrange, et qui s'avéraient être tellement vrai...Enfin je ne l'ai pas ressenti pour dire que ça l'est, mais de la pièce théâtrale que je connais le plus, la semblance qu'elle possède en est quasi-totale.

Je devrais peut être relire ce livre qu'un des commerçants m'a conseillé quand j'étais à Florence. Cette histoire d'amour interdite entre un homme et une femme venant de famille différente.

▬ N...Non ne t'en fait, tu as le droit de l'être, c'est juste que n'ayant jamais rien connu de tout ça, j'ai du mal à me visualiser...Je n'ai jamais eu par exemple l'amour de ma famille, ni même aucune figure d'amour existante.

J'esquisse un léger sourire, alors que je relis dans ma tête la fin du texte.

▬ Mais ça a l'air chouette en tout cas....je ne sais pas si un jour je connaîtrais ça, mais ça donne envie....

Un rouge se posa sur mes joues, et je m'éclaircissais la gorge ayant l'impression d'avoir un peu dépassé mes pensées.

▬ Quoi qu'il en soit...heu...merci de me l'avoir expliqué...c'est un peu plus précis dans mon esprit, même si ça reste flou quand même...

Flou est un bien faible terme, si je ne connaissais donc pas l'amour comment pourrais-je réellement le comprendre comme l'a dit précédemment la jeune femme. Reprenant donc ma lecture, j'essayais de lire le plus précisément possible, même si j'avais parfois mon accent italien qui me trahissait un peu....Au moins la demoiselle n'en riait pas et respectait cela, ce qui me mettait beaucoup moins mal à l'aise et m'aidait à continuer de progresser en ce sens. Alors que nous arrivions au bout de la lecture, le paragraphe sur l'amour se référença au fameux livre dont je parlais tout à l'heure. L'histoire de Roméo et Juliette, d'après William Shakespeare est une des œuvres théâtrales les plus connues du monde, cette histoire ayant fait l'éloge. Je me souviens avoir vu une représentation italienne style opéra de cette dernière d'ailleurs.

▬ C'est par rapport à l'histoire de Roméo & Juliette que tu dis que l'amour peut parfois faire mal ? En quoi est-ce qu'un sentiment aussi beau comme tu me l'a décris, peut devenir des affres de douleur ?

J'avoue être bien curieuse, et peut être qu'elle pourrait m'en dire plus, elle qui semble avoir l'expérience du domaine.



Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous

Rp abandonné (tout public)
Mar 23 Jan - 14:18
Invité
Melody Williams
Ancien membre
Une main tendue
L'amour et L'Amour


Je restais un instant silencieuse après cette déclaration épuisante mais révélatrice de mes pensées les plus intimes sur l'amour. Certes, j'aurais pu éviter la question comme y répondre par de simples clichés mais si je voulais gagner sa confiance, je n'avais d'autre choix que d'être la plus honnête possible. Et.. Au fond de moi, je ne pouvais taire ce que je ressentais pour Naomi. Ça me paraissait tout simplement infaisable dans ce genre de situations. Naomi avait forgé, elle et les événements pour être la plus précise possible, la femme que j'étais devenue. Une femme dont je pouvais être fière. Une princesse parmi un royaume d'amour, ce même royaume et ce même amour qui m'avait donné des ailes au point d'envisager la vie sans le mannequinat, d'envisager de briguer la présidence. Je ne pouvais donc rester insensible au manque visible d'amour de quelqu'un en lui refusant une porte, une perspective, une possibilité qui avait suffi à me rendre le sourire malgré mon passé douloureux. Ça n'avait pas toujours été facile mais me battre pour elle avait été la meilleure des décisions possibles. Je finis par m'extraire de mes pensées, constatant que j'avais dû omettre quelques brides de la conversation avant de me focaliser de nouveau sur cette dernière pour ne pas réitérer cet oubli.

- Mais ça a l'air chouette en tout cas....je ne sais pas si un jour je connaîtrais ça, mais ça donne envie....

Chouette? Était-ce réellement le mot? Était-ce, ne serait-ce qu'un iota,approprié à la sensation que procure de véritables sentiments? Je ne crois pas mais je ne pouvais en vouloir à la demoiselle. Il est difficile de se figurer à quoi ressemble la vue d'un hublot d'un avion avant d'avoir eu la chance d'observer les pays des cieux. Il était aussi difficile de se représenter l'amour sans savoir ce qu'il implique, voire bien plus difficile tant il diffère d'un individu à un autre, tant il est intangible. Je me contentais donc de sourire alors qu'elle me répondait, un peu comme pour lui faire comprendre que me remercier était inutile. Je n'avais rien fait d'autre que de parler de moi, de moi et de Naomi. Je n'avais pas vraiment pu éclairer sa lanterne ni répondre à ses questions, j'en étais certaine, je n'avais fais que battre le terrain pour qu'un jour venu, elle ose se poser cette question si commune à chaque fille, à chaque garçon : Est-ce que je l'aime?.

La lecture reprit donc calmement tandis que, je dois l'avouer, mon esprit vagabondait au gré de mes pensées. Ne vous y trompez pas : je ne négligeais en rien mon travail d'aide à l'apprentissage mais je laissais le texte et la voix de Lucia bercer mon imaginaire, un imaginaire qui me renvoyait très très très souvent à ma blondinette adorée tout en relevant ça et là les divers points à améliorer dans sa diction et sa prononciation. Je n'eus cependant pas à continuer bien longtemps car Lucia me posa de nouveau une question sur le sujet du texte, plus personnelle encore.

- C'est par rapport à l'histoire de Roméo & Juliette que tu dis que l'amour peut parfois faire mal ? En quoi est-ce qu'un sentiment aussi beau comme tu me l'a décris, peut devenir des affres de douleur ?


Je restais un moment sans rien dire, pensive, le regard dans sa direction. Je dois avouer que je ne m'attendais pas à un pareil tournant et que ce dernier me déstabilisait. Certes, je ne voulais en rien lui cacher quoi que ce soit même si nous n'étions pas les meilleures amies du monde au demeurant mais je m'interrogeais surtout sur ma qualité à retranscrire quelque chose d'aussi personnelle. Doublement personnel même, tant cela faisait référence à John qu'à mon histoire de rivalité avec Jack. J'en avais fais part avec un certain brio à Naomi un an auparavant mais c'était la tristesse et le soulagement qui était parvenue à abaisser mes barrières. Je n'avais pas dû le faire depuis lors. Pas une seule fois. Peut-être avec Nia et je n'en suis pas sûre moi-même. Du moins pas dans sa globalité. Serais-je capable de le faire? C'est le souvenir de son propre aveu, un aveu aussi difficile voire plus que le mien,qui vint me décider à m'ouvrir à elle.

-"C'est un peu compliquée.." dis-je en un soupir qui en disait long sur la pesanteur des faits que j'allais évoquer avant de reprendre sur un ton neutre - après tout ça ne m'affectait plus autant désormais- et en jouant avec mes cheveux." Disons que je n'ai jamais lu Romeo et Juliette, je connais les grandes lignes mais non ça n'est pas vraiment la raison.. Si tu veux une explication courte je suis ici à cause de l'amour. J'étais mannequin, ce que je suis encore pour quelques mois, et j'avais un petit ami que je connaissais depuis le collège et une meilleure amie quis e trouvait être une de mes collègue à l'agence. Mon copain était... hmm porté sur la chose si tu vois ce que j'entends par là. Ce n'était pas mon cas donc je n'ai jamais accepté de coucher avec lui.D'un autre côté, ma meilleure amie a vu un contrat lui passait sous le nez à mon profit.. Je crois ne pas avoir à te faire un dessin.."

Certes, mon interlocutrice n'avait aucune expérience de l'amour mais je doutais que l'acte mentionné lui soit inconnu ne serait-ce que de nom et si j'avais un recul suffisant sur la chose pour en parler sans trop de complexes ou de craintes, je ne tenais pas à m'infliger un nouveau visionnage de cette scène gravé dans ma mémoire en me la jouant explicite. Je n'interrompais pas mon récit pour autant, gardant mon regard tourné vers elle.

-" Pour faire simple, je suis rentrée dans MA chambre et je les ai surpris. Ça a était la goutte d'eau qui a fait débordé un vase trop plein. J'étais harcelée depuis trop longtemps par d'autres mannequins et du coup ça m'a fait "pété un fusible". J'ai agressé cette fille, presque tuée et j'ai tenté de mettre fin à mes jours en me plantant un couteau dans le foie. Pourquoi là? Je ne sais pas. Peut-être que j'étais inconsciemment incapable de conclure tout ça." achevais-je en souriant timidement.

Je passais ma main dans mes cheveux avant de m'étirer et d'exposer le but de mon histoire, ma réponse à sa question.

-"Tu vois, je l'aimais. Je croyais l'aimer plutôt. En soit, je ne l'aimais pas. Pas comme j'aime Naomi. C'était un amour adolescent. Il était mignon, gentil, drôle et ça me suffisait. J'avais 14 ans quand on s'est mis ensemble alors je crois ne pas avoir vraiment réalisé que les choses changeraient, surtout avec ma carrière florissante en devenir. J'ai construit mon monde autour de lui quand les choses ont commencé à devenir insupportable et j'en ai payé le prix. J'ai été malheureuse des mois durant. Oui l'amour peut détruire, pas uniquement en se terminant d'ailleurs. J'ai aimé ma copine des mois entiers sans oser lui dire, de peur de souffrir, qu'elle ne m'insulte de monstre, de lui faire du mal parfois et lorsque j'ai enfin surmonté ça, il était trop tard. Un garçon avait pris la place que je convoitais. Une nouvelle souffrance prenait la place de l'ancienne, me rongeait chaque jour mais j'étais heureuse quand même de partager son quotidien, de lui montrer la dévotion dont je faisais preuve.. C'est un peu complexe mais j'espère que tu vois ce que je voulais dire."

Je lui adressais un sourire bien plus franc que le précédent avant de ajouter quelques mots à mon joli discours, comme un conseil à la moi d'avant autant qu'à la Lucia d'aujourd'hui.

-"L'amour fait mal parfois mais il vaut la peine d'être vécu et personne n'aurait idée de repousser quelqu'un pour ses errances passées, pour ses parts sombres lorsque tu montres le plus beau de ta personnalité à celui ou celle qui enchantera ton cœur, car ce jour arrivera, du moins personne si c'est un véritable amour."



Revenir en haut Aller en bas
Lucia Valentini
Univ |:| Licence 3
Lucia Valentini
Sexe : Femme
Identité de genre : Féminin
Messages : 371
Age : 23
Né(e) le : 24/12/2000
Date d'inscription : 18/11/2017
Pays d'origine : Italie
Nationalité : Italienne
Situation amoureuse : Est très certainement amoureuse...même si c'est compliqué
Personnage sur l'avatar : Yorha no.2 type b (Nier Automata)
Doubles comptes : Lily Cullen
Commentaires/Citations : Que la vie soit une mer, alors notre raison, nos passions mêmes, soufflent assez pour nous porter où nous voudrons ; mais l'éloquence est une tempête, un ouragan qui nous déroute.

- John Donne -
https://www.twitch.tv/nocthys https://indare-division.forumactif.com/t1009-un-grain-de-sagesse-acheve-un-fou-parfait

Rp abandonné (tout public)
Lun 12 Fév - 13:01
Lucia Valentini

Vaguement dans mes souvenirs, je me souvenais d'avoir vu une pièce de Roméo et Juliette quand j'étais plus jeune. J'avais trouvé cela triste, tragédique, mais surtout particulièrement méprisable. De voir que les familles, par leur haines communes ont mené leur enfants à la mort, n'était que le reflet du monde d'aujourd'hui qui ne vit que par mensonge, hypocrisie, haine. Pour se sentir vivant, l'être humain a besoin de se contempler dans une chose avide, les plaisirs du matérialisme ou même pour certains aller chercher réconfort dans la foi de Dieu. Où me plaçais-je dans tout ce joyeux bordel ? Je fais parti de ceux qui rejettent tout ce que le monde peut apporter, car j'ai été la souffre douleur d'un trop plein d'égocentrisme. Mieux encore, je fais partie des malheureux que la vie n'épargne pas même pour un sou. Pas étonnant qu'une personnalité se réveille en moi après cela. Alors quand Melody vint répondre à ma question en me racontant son histoire, j'ignore pourquoi mon coeur se serra comme si j'étais éprise d'émotions que je ne devais pas ressentir. La compassion, la pitié, toute ces choses là qui montrent encore l'humanité chez quelqu'un.

J'écoutais sa tragédie digne d'un roman et en nota quelques précieuses lignes sur mon carnet. Ce petit journal m'accompagnait partout, il me permettait de prendre essentiellement des notes pour ne pas apprendre à faire d'erreurs, mais aussi à étancher ma soif de connaissances. Il contient depuis enfant, de précieuses transcriptions pour apprendre à me connaître. Je l'ai caché à l'administration, car je refusais qu'on m'interne à nouveau dans un hôpital psychiatrique. L'amour a une forme merveilleuse, mais il est donc le bouc émissaire de la corruption. La jalousie, le désarroi que la jeune fille avait du ressentir pendant ce temps où cet homme qu'elle pensait aimer, lui avait brisé le coeur. Pouvait-on vraiment casser une mécanique si complexe ? Je l'ignore, je n'ai jamais ressentie de douleur dans ce muscle battant, en faites, j'ai même appris à me fermer à toutes émotions pour ne pas vivre ce que ma camarade avait vécu. Pour ne pas connaître la tristesse, la dépression. Un robot, oui on pouvait me qualifier ainsi, beaucoup aimait même me pendre pour un monstre, et je riais de leur pathétique méprise.

Pourtant aujourd'hui j'avais envie de changer un peu, de montrer que je pouvais être une sorte d'amie, de soutien, c'est alors qu'après son récit des plus penseurs, je prenais délicatement sa main dans la mienne, comme une maman qui voudrait montrer à son enfant qu'elle est là, et esquissa un très léger sourire. Avec mon bandeau, elle ne pouvait voir mon regard sincère, mais j'espérais qu'elle en ferait fi et me ferait simplement confiance. Enfin je suis un peu égoïste de demander cette dernière moi qui ne l'accorde pas aux autres. Dans mes notes, on m'avait expliqué une fois que dans une relation amicale, c'était du donnant-donnant ! L'échange devait être équivalent et il n'y avait pas qu'une seule personne qui devait faire des efforts.

▬ Je suis désolée de te rappeler de mauvais souvenirs, et j'espère que tu me pardonneras mon geste déplacé

Je parlais bien sûr de la main, que je relâchais gentiment avant de me pencher sur le paragraphe. Au fond de moi j'espérais ne pas vivre une tragédie comme Roméo et Juliette, voir même ne jamais tomber amoureuse, sauf que c'est un sentiment qui aime frapper quand on s'y attend le moins. Etant donné qu'il faisait un peu froid dans la pièce, je repartais pour faire du thé, en demandant à ma camarde si elle en re-voulait, et fit chauffer la théière de nouveau. C'était mon seul moyen de réchaud dans la froideur de cette pièce désolée. Je n'ai jamais aimé la couleur du marbre des meubles, ni même l'agencement, mais je n'étais pas une très bonne décoratrice, enfin plus précisément je n'avais surtout pas envie de rendre cette pièce plus vivante, car j'avais peur d'y prendre tout simplement gout. Hors plus vite je me redressais, et plus vite je pouvais sortir d'ici. j'étais juste loin d'imagine que mon père orchestrerait surement diverses méthodes pour me faire subir la peine capitale que l'on devait m'infliger.

▬ Me connaissant, cela m'étonnerait qu'un jour l'amour vienne frapper à ma porte, je ne suis pas jolie, pas attirante, et aussi froide qu'une porte de prison. Quel garçon voudrait d'une fille pareille, je me le demande bien.

C'était risible, mais c'était surtout la vérité.

▬ Si aujourd'hui tu es heureuse avec ta petite-amie, c'est l'essentiel ! Je ne peux que te le souhaiter, je suis désolée, j'ai beaucoup de mal avec les sentiments humains, mais je fais beaucoup d’efforts....

Rien que les accepter, en était un en soit.




Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous

Rp abandonné (tout public)
Ven 16 Fév - 13:25
Invité
Melody Williams
Ancien membre
Une main tendue
Amitié et promesses


Je restais un moment pensive après avoir exposé mon histoire. Je m'étais peut-être un peu laisser emporter. Beaucoup connaissaient les raisons de mon entrée en IRS de part mon statut de célébrité et les médias qui avaient relayés la rumeur de l'agression que j'avais commise ou celle de ma tentative de suicide, cependant, peu connaissaient les vicissitudes de mon histoires et les raisons d'un tel déferlement de violence de la part d'une jeune fille si douce d'accoutumée. Hormis les principaux intéressés, dont une ne serait plus jamais en mesure de raconter cette histoire, il n'y avait que Naomi et Sam dans la confidence. Est-ce que c'était une erreur de m'être exposée de la sorte? Non, je ne crois pas. Je n'en avais pas l'impression. Je ne regrettais pas mes paroles, au contraire, je souhaitais établir une relation de confiance avec la jeune italienne et lui rendre la confiance dont elle avait fait part à mon égard, autant en m'interrogeant sur l'amour qu'en m'exposant des brides de son passé, était tout naturel pour moi. C'est plongée dans mes pensées, que je sentis ses doigts se refermaient sur les miens. Je relevais la tête sans trop savoir quoi penser, ne m'attendant pas à une telle marque d'affection, croisant ce que j'imaginais être son regard pendant un léger instant. Je n'avais pas besoin de voir ses yeux pour comprendre ce qu'elle ressentait en ce moment. Ça peut paraître stupide mais Lucia était bien plus expressive que la plupart de mes camarades, et même sans s'en rendre compte semble t-il, et ceux malgré le bandeau qui cachait au monde les vitraux de son âme.

- Je suis désolée de te rappeler de mauvais souvenirs, et j'espère que tu me pardonneras mon geste déplacé

Un geste déplacé? Non, ça n'en était pas un. Au contraire, je me sentais presque émue de sentir la compassion que dégageait cette simple étreinte de mes doigts. Je laissais ce détail de côté avant de répondre à ses excuses par un sourire. Je ne ressentais plus grand-chose à propos de ces événements de ma vie. Certes, ils ne m'inspiraient en rien de la joie ou de la nostalgie mais la tristesse n'était plus la même. Ce n'était plus qu'une ombre au tableau et plus un voile qui recouvrait chacune de mes actions, de mes pensées. Le voyage empli de culpabilité, de tempêtes, de cris et de pleurs avait touché à sa fin pour laisser place à une mer calme et un soleil à toute épreuve.

-"Non mais ne t'excuse pas, j'ai trouvé ça adorable tu sais et puis ces souvenirs ne sont justement plus que des souvenirs, ils n'ont plus autant d'impact sur moi. Ils ne disparaîtront jamais mais ils n'ont plus aucun sens, ils ne guident plus mes gestes ou mes pensées. Ce sont des images à demi-effacées en quelque sorte" dis-je en lui offrant un sourire sincère avant de répondre à sa question "Oui je veux bien si tu es d'accord"

Je restais un instant à attendre,jouant avec une mèche de cheveux que je faisais tournoyer autour de l'un de mes doigts, que la jeune femme ne revienne avec nos boissons respectives. Je la remerciais d'un sourire avant d'écouter ses paroles.

- Me connaissant, cela m'étonnerait qu'un jour l'amour vienne frapper à ma porte, je ne suis pas jolie, pas attirante, et aussi froide qu'une porte de prison. Quel garçon voudrait d'une fille pareille, je me le demande bien.

Je prenais une gorgée de mon thé, profitant de la sensation de chaleur qui parcourait ma gorge et mon corps entier avant de sourire. En quelque sorte, Lucia me rappelait celle que j'étais. Cette phrase avait déjà dû m'échapper au cours de mon année ici, j'en étais presque certaine. J'étais aussi presque certaine de l'avoir dite lors de ma confession à Naomi. Il est donc si difficile de voir les évidences lorsque notre vision est faussée par des événements passées. J'avançais doucement l'une de mes mains pour saisir l'une des siennes à mon tour.

-"Ne dis pas de bêtises voyons! Tu es très jolie, tu es douce et le geste que tu viens d'avoir envers moi suffit à lui-même pour démontrer que tu es chaleureuse et loin d'être une porte de prison. Ne t'enferme pas. Est-ce que j'ai l'air mal à l'aise en parlant avec toi? Non, je te l'assure. Je suis passée par là et je ne comprenais pas comment on pouvait s'attacher à moi, en amitié comme en amour. Je pensais n'être qu'un poids mais je vais te dire un secret à notre sujet : Tu es une fille comme moi, une fille avec de l'amour à offrir et à recevoir alors ne te méprends pas Lucia d'accord? Il faut me promettre de ne pas te convaincre de ce que tu viens de dire et si un jour, l'amour toque à ta porte, je serais là pour t'aider d'accord?"

C'était une véritable promesse que je lui faisais là. Je considérais déjà en quelque sorte la demoiselle comme l'une de mes amies et je ne comptais pas l'abandonner à ses pensées noires. Je lâchais doucement sa main pour éviter de la rendre mal à l'aise devant un geste aussi cavalier, me fendant d'un petit " Désolée.." au passage puis je reprenais une gorgée de thé, prêtant l'oreille à ses paroles. Je lui adressais un petit sourire bienveillant avant de la rassurer.

-"Ne t'en fais pas Lucia, vraiment. Je sais que c'est difficile de s'ouvrir aux autres ou même de les comprendre quand on ne connaît rien de ce qu'ils vivent ou ont vécues mais je ne suis pas là pour te juger Miss.. Je suis là pour toi, pour t'aider à réussir ton année, pour réussir à te sentir mieux, pour t'aider à éclore, pour t'aider à aller mieux et même pour devenir ton amie si tu le veux."
dis-je en lui offrant un autre sourire sincère et en dégageant une mèche de mon champ de vision.

Mes paroles pouvaient paraître clichés mais j'étais persuadée en mon for intérieure que Lucia ne passerait pas à côté de mon élan du cœur, mon élan de sincérité et d'honnêteté car c'était encore une promesse que je ne comptais pas parjurer.



Revenir en haut Aller en bas
Lucia Valentini
Univ |:| Licence 3
Lucia Valentini
Sexe : Femme
Identité de genre : Féminin
Messages : 371
Age : 23
Né(e) le : 24/12/2000
Date d'inscription : 18/11/2017
Pays d'origine : Italie
Nationalité : Italienne
Situation amoureuse : Est très certainement amoureuse...même si c'est compliqué
Personnage sur l'avatar : Yorha no.2 type b (Nier Automata)
Doubles comptes : Lily Cullen
Commentaires/Citations : Que la vie soit une mer, alors notre raison, nos passions mêmes, soufflent assez pour nous porter où nous voudrons ; mais l'éloquence est une tempête, un ouragan qui nous déroute.

- John Donne -
https://www.twitch.tv/nocthys https://indare-division.forumactif.com/t1009-un-grain-de-sagesse-acheve-un-fou-parfait

Rp abandonné (tout public)
Mer 14 Mar - 18:45
Lucia Valentini

Cette personne, cette jeune fille était d'une douceur sans pareille. C'était la première fois de ma vie que je rencontrais quelqu'un qui ne me voulait ni mal, ni me jalousait. Un sentiment étrange parcourut ma poitrine, comme une sorte de vague, mais ce n'était pas la même, dont il était question pour définir la caractéristique de l'amour. De toute mon enfance, je n'ai connu que désespoir, jalousie, anéantissement, et méchanceté dans le cœur des gens. Et c'est parce que je ressentais cette noirceur de leur âme, que j'avais arrêté de fréquenter les écoles, et prit des cours à la maison. Sans compter que ma faible santé, et l'éducation forcée que voulait me donner mon paternel, était un bon prétexte pour ne pas être happée par les ténèbres et la malveillance environnante. Alors oui, croiser un cœur si pur comme celui de la jolie Melody, chamboula par force, le mien. Si en prenant sa main, j'avais fait preuve de compassion, j'avais encore beaucoup de mal à décerner les émotions sur le visage des gens, mais je me doutais que cela avait dû l’émouvoir un peu. Bien que mon but n'avait pas été de la faire pleurer, si c'était le cas.

Derechef, je lui faisais part de mes émotions, continuant à m'excuser sans cesse, car c'était une habitude propre que j'avais eu, et ce depuis que mon père me battait enfant. Je crois même que c'est au premier coup de bâton que le mot « désolée » est sorti de ma bouche. Un des premiers mots que j'ai prononcés dans mon silence immuable après les très usuels « Papa » et « Maman ». Seulement nous n'étions pas une famille comme les autre, pouvait-on même appeler ça "famille" ? Je n'ai jamais ressentie ce que je lis dans mes bouquins ou voit tout autour de moi. La famille Valentini est pour moi un fardeau, qui aujourd'hui n'aura de fin que le jour de ma mort. Car je savais pertinemment le destin qui attend les personnes de mon rang. L'amour, ressentir quelque chose pour quelqu'un nous est interdit. Nous aristocrates devons épouser par alliance ou mariage arrangé. Si à l'époque ce détail n'était optionnel, aujourd'hui il n'en était plus le cas, ayant enfin l'âge de 16 ans, l'âge pour devenir l'épouse d'un riche homme, comme le veut "padre"

Après toutes ces excuses, sentir la main de la jeune fille se resserrer sur la mienne, me fit avoir un soubresaut au coeur. D'après elle, je devais m'enlever toutes ces idées de la tête, que j'avais le droit à l'amour et de le ressentir. Si elle savait...

▬ En faites c'est un peu compliqué vois-tu mais...je viens d'une famille d'aristocratie italienne...et je suis déjà promise à un homme que je ne connais pas....

Je baisse le visage, un sourire triste aux lèvres. De ne pas être amoureuse arrange quand même bien les choses aujourd'hui, car si son coeur avait été épris de quelqu'un, elle aurait sans doute voulu se rebeller contre ce système, et surtout les lois italiennes. Et si un jour ça arrive ? Si jamais elle rencontre un garçon et qu'elle tombe vraiment sous son charme ? C'est bien pour cette raison qu'elle doit se garder de toute relations, et même de proximité avec les hommes. Beaucoup lui avait envoyé des lettres d'amours, les avaient glissés dans son casier, mais elle n'y avait pas répondu.Parce qu'elle savait le destin qui l'attendait.

La jeune Gifted me donnait vraiment l'impression d'être comme elle à l'époque et elle même ressentait cela. Je lui rappelais certainement les erreurs de son passé, ou même l'insignifiance avec laquelle la vie s'est joué d'elle. Peu heureuse de lui rappeler de mauvais souvenirs, elle répliqua que ce n'était pas le cas, et qu'elle était même prête si je l'accepte à devenir mon amie. Pourquoi est-ce les mots que j'ai toujours voulu entendre de la part de quelqu'un ? Des lacrymales perlèrent sur mes joues, que je cachais du mieux que je pouvais....

▬ Tes paroles me touchent énormément....merci...

C'était une façon d'accepter sa proposition en quelque sorte. Après tout, avoir une amie ne lui rendrait-il pas la tâche de supporter cet endroit plus facile ? Et encore elle était loin de se douter que ce ne serait pas la seule. Je souris doucement, j'avais retrouvé bizarrement le gout à certaines choses, à l'envie de connaître cette merveilleuse perle nacrée qui était en face de moi. Les cours me sortant même presque de la tête, je voulais en apprendre davantage, ne pas rester sur ma faim.

▬ Parle moi un peu de toi....Tu es dans un club ? Hormis être étudiante, qu'est-ce qui te passionne dans la vie ?

Je décidais de prendre le risque de m'ouvrir un peu, et d'attraper l'espoir qu'elle me tendait. On pouvait bien faire une petit pause après tout, cela faisait des heures déjà qu'on étudiait ensemble.



Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé

Rp abandonné (tout public)
Contenu sponsorisé
Revenir en haut Aller en bas
Page 1 sur 1
Sujets similaires
-
» *Lève la main* [3/3]
» [2017] I Know I am not Alone
» [2017] Wha-wha-what did you say~?
» [2019 - 2020] Un petit coup de main ?
» [2017] Oh God... Why ?!

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Institution Indarë :: Hors-jeu :: Archives :: Rps abandonnés-
Sauter vers: