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An ocean away [Melody] / Ottawa

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Dim 10 Déc - 1:23
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Melody Williams
Ancien membre
An ocean away

ft Naomi

ft Naomi


Quand il faut y aller..


Je sens Naomi devenir totalement rigide à mon étreinte et ce que je prends comme une certaine gêne des contacts physiques se rappelle à moi. Il est trop tard de toute manière. Le mal est fait et je ne saurais me séparer de cette étreinte tout de suite. J'ai besoin de ce moment de communion avec la femme que j'aime en secret -même si le secret est très mal gardé de part mes excès émotionnels - et je reste ainsi un instant à apprécier le contact simple de son bras autour de moi comme si elle m'offrait là le plus beau des cadeaux. Je pourrais rester ainsi à faire fi du regard des autres, des amis de Naomi autant que du personnel et des autres clients mais la voix de Naomi me rappelle que ce n'est guère son pas. Le fait de sentir son souffle sur mon oreille me murmurait mon prénom m'arrache cependant un léger frisson - grâce à Laura peut-être que j'entendrais trois mots succéder ce même prénom d'ici peu?-.

Melo...

Je murmure sur un ton suffisamment bas pour que personne aussi concentré soit-il ne puisse m'entendre quelques mots d'excuse.

-"Désolée j'avais oublié..."

Je ne suis pas certaine qu'elle a prêté attention à mon excuse tant elle semble peu affectée par cette dernière. Elle me "force" à m'écarter doucement et je me laisse faire sans résister. Certes, j'aurais préféré rester ainsi mais je respecte sa gêne et son mal-être suffisamment pour ne pas me montrer capricieuse. Après tout, je veux son bonheur avant le mien. C'est ainsi que l'événement gênant du repas prend fin même s'il semble avoir arrangé les affaires de Laura qui m'adresse de temps à autre un clin d’œil. Je ne comptais pas jouer le rôle de diversion ou étaler mon sentiment envers Naomi mais ce cadeau m'a prise au dépourvu je dois l'admettre. Je reste donc à table avec mes compères sans réellement prêter attention à ses derniers : seuls trois choses occupent mon esprit. En premier lieu, les futurs rebondissements de ma vie amoureuse avec Naomi que semble manigancer Laura comme un ange protecteur veillant sur mon bonheur. En second lieu, la conversation à venir avec Naomi que je veux bénéfique pour elle comme pour moi. Je sais que je vais marcher en eaux troubles mais qu'importe. Je dois y arriver. Je dois réussir à ne pas la braquer et lui faire comprendre que mes sentiments sont conscients, pleins et que si elle me respecte et qu'elle les respecte, elle doit cesser de me materner, de me penser incapable de prendre une décision ou de tenir seule. Arrêter de me voir comme une fille à son entière disposition, une fille qu'elle doit mettre sous une cloche en cristal pour la protéger de la vie elle-même. Qu'elle m'aime et me protège ou qu'elle ne m'aime pas et qu'elle cesse de me protéger comme si j'étais incapable de savoir ce qui est bon pour moi, égoïstement. Les deux sont incompatibles. Purement. Simplement. C'est trop douloureux d'être prise pour une enfant quand de tels sentiment si purs m'habitent. Je fixe cependant mon attention sur le dernier point : mon nouveau totem qui se dresse fièrement sur mes cheveux. Je joue avec ce dernier tout le reste du repas sans que quiconque ne m'interpelle réellement hormis quelques regards de Naomi auquel je répond par un sourire quasi extatique. Je veux qu'elle lise mon bonheur sur mon visage car ce soir l'orage dans mon cœur va craquer et je ne serais plus en mesure de sourire si facilement. Pourquoi? Car j'aurais peur de provoquer la fin de mon existence dans son cœur, car j'aurais peur de la perdre, peur de ne pas l'atteindre une fois de plus. J'observe ses lèvres un instant, pensive. Si seulement je pouvais.. elle comprendrait je le sais.. sans qu'un mot ne soit prononcé.. je continue à penser que nous sommes liées et que je peux la comprendre d'un baiser comme elle le peut, elle aussi.

Le repas passe puis nous rentrons au studio alors que cette conversation hante mes pensées. Elle continue insidieusement d'occuper mon esprit toute l'après-midi alors que je discute des détails de la soirée à venir avec Laura et que je regarde Naomi jouer le rôle de Melinda d'un air absente. Elle continue de faire son oeuvre tandis que nous reprenons la route en direction de l'hôtel, échangeant des banalités sans que rien ne présage de la suite. Nous pénétrons dans l'appartement, et j'erre comme une âme en peine, les pensées tournées vers notre conversation à venir.

-"Je vais me doucher je reviens.."

Je rentre dans la salle de bains et me réfugie sous la colonne d'eau chaude, le cœur déchiré par ce dilemme, ce numéro équilibriste à venir. J'aimerais tellement profiter du temps avec elle. J'aimerais que tout soit plus simple et avoir eu la force de lui annoncer mes sentiments, qu'ils aient été partagés et d'échanger un baiser, peau à peau sous cette douche. Rien que cette perspective m'arrache un frisson et me plonge un peu plus dans une certaine morosité. Je profite cependant de ce moment de quiétude pendant de longues minutes pour mettre de l'ordre dans mon discours, dans mes pensées avant de sortir de la cabine. Je ne me sèche pas et j'enfile un débardeur blanc et une culotte avant de reparaître dans la chambre. Je viens alors m’asseoir sur le bord du lit, une boule d'angoisse dans la gorge et la peur au ventre. Un peu comme ce soir de Mai. Je suis incapable de savoir si je ne vais pas me dérober et céder à la facilité voire même l'embrasser pour qu'elle comprenne. Je dois aligner mes mots. C'est presque aussi difficile que ce fameux soir mais étonnement plus simple. Quand il faut y aller...

-"Naomi tu peux t’asseoir avec moi.. je voudrais parler..."

Je la regarde s'installer avec un détachement qui m'étonne même si elle doit reconnaître l'un de mes tics nerveux et s'apprêter à une conversation importante. En effet, je ne parviens pas à m'empêcher de jouer avec mes cheveux.

-"C'est compliquée à t'expliquer.."

C'est compliquée.. C'est si bateau.. cependant un détail attire mon attention alors que j'essaye de ne pas être désarmée par ses deux émeraudes qui plongent dans mon regard.. elle semble inquiète. L'ai-je déjà vu inquiète? Oui ce fameux soir. J'ai mal au cœur rien que d'y penser.. Ai-je réveillée une peur auprès d'elle? Mince, il faut que je m'explique et vite.. Je saisis ses mains pour les prendre au creux des miennes et je décide de ne pas passer par quatre chemins.

-"Qu'est-ce que tu vois quand tu me regardes.. dis moi tout ce que tu vois..."

Certes ma phrase peut porter à confusion mais je suis aussi désarmée qu'elle à l'approche d'un tournant entre nous. Ce tournant primordial. Naomi ouvre moi ton cœur maintenant ou jamais nous ne pourrons être heureuse..



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Mer 13 Déc - 0:18
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Naomi Lawford
Ancien membre

09 Août
2017
An ocean away
Day Two

Melody Williams
Naomi Lawford

- Désolée j'avais oublié...

Oublié ? Comment ça oublié ? C'est pas comme si j'avais déjà dit ou montré quoi que ce soit à ce sujet... Bon, j'ai peut-être grimacé ou lâché quelques remarques acerbes en voyant des gens s'embrasser dans les couloirs comme s'ils allaient se déshabiller dans la seconde, mais rien qui définisse clairement les limites de ma réticence à "l'affection en public". Je ne crois même pas l'avoir laissé entendre ne serait-ce qu'une fois, même si c'est vrai qu'elle n'a jamais dû me voir physiquement proche de qui que ce soit. Même s'il y a quelque mini-exceptions à ça dans mon histoire, généralement quand très peu d'émotions sont impliquées.

Le repas semble s'étendre à l'infini. Au moins, Melody a l'air de meilleure humeur, j'aurais réussi à lui remonter le moral sans que mon rejet de son câlin ne le replombe juste après. C'est seulement en reprenant mon rôle que je me vide la tête. J'avais oublié à quel point c'était simple de rentrer dans la peau d'un personnage qu'on connaît par cœur. Je comprends pourquoi certains acteurs s'y perdent, que ce soit en jouant systématiquement le même type de rôle ou en finissant par le jouer dans la vraie vie. Enfin pour autant que j'aime Melinda et que la vie est simple quand je rentre dans sa peau – déjà parce qu'elle est écrite d'avance, ça évite le doute – je ne pourrais jamais me prendre pour elle. On est trop différentes, j'aurais peut-être eu plus de chance de me perdre dans mon rôle si j'avais joué Liz Harris. Ça fait du bien, de jouer un rôle, j'étais presque déçue que ça s'arrête. Déçue de redevenir Naomi.
Il faut vraiment que je dorme, mon cerveau a mal démarré ce matin. J'irai mieux demain, quand mes pensées auront repris un ordre normal et cohérent.

Le retour à l'hôtel n'est pas moins automatique que le trajet entre le café et le studio. J'essaye de faire attention à la route mais j'ai du mal à me concentrer. Plusieurs fois, je me suis rendue compte que je fixais juste la voiture devant moi sans rien checker d'autre. Bref j'étais plutôt rassurée d'arriver à destination, parce que conduire quand mon cerveau tient pas la distance, c'est pas top.
Je m'allonge un moment pendant que Melody est sous la douche – est-ce qu'elle vient de prendre deux douches dans la même journée, d'ailleurs ? Elle doit avoir chaud, j'imagine... Enfin bon... J'ai juste envie de rester là à fixer le plafond le temps que mes pensées arrêtent de ressembler à une bouillie informe. J'ai tellement la flemme de devoir manger ce soir – que ce soit sortir ou trouver un moyen de manger ici. Même commander une pizza est un effort trop épuisant. Rester là sans bouger, c'est très bien. Je redresse à peine la tête quand elle sort de la salle de bain mais bon, comme elle vient s'installer à côté de moi et qu'elle me demande de m'asseoir près d'elle, je fais un effort pour me redresser. Glisser un peu jusqu'à arriver à son niveau.

- C'est compliqué à t'expliquer...

Compliqué ? Comme m'annoncer qu'elle ne peut pas renoncer, finalement ? Ça serait plus prévisible que compliqué – évident, même. C'est pas comme si j'y avais cru une seule seconde, de toute façon. Enfin bon. Je ne sais même pas ce qui serait mieux pour elle. Renoncer, croire qu'elle peut renoncer, ou arrêter de croire qu'elle peut renoncer. Peut-être aucun des trois. Peut-être qu'elle aurait juste mieux fait de ne jamais me rencontrer, ça aurait été plus simple pour elle. J'ai beau ne pas être la fille la plus empathique du monde, je sais quand même que je lui fais du mal.
Elle me prend les mains et je finis par lever un peu la tête vers elle tout en ayant la certitude que j'avais raison, finalement. Déjà parce qu'elle prend mes mains, il n'y a pas plus "j'ai changé d'avis et je n'ai pas renoncé" comme geste. Ouais sauf que moi bah... j'ai pas changé. Comme j'ai failli lui dire hier et comme je n'ai pas envie d'avoir à le dire, parce que ça me fait mal de le répéter et de la blesser d'autant plus.

- Qu'est-ce que tu vois quand tu me regardes.. dis moi tout ce que tu vois...

Hein ? Euh... C'est censé vouloir dire quoi, cette question ? Comment ça, ce que je vois ?

- Bah euh... toi.

Oui c'est con comme réponse mais je n'en vois pas d'autre, en fait. Je n'ai pas la moindre idée de ce qu'elle veut que je lui dise. Ça n'a aucun sens, comme question – ou alors il m'échappe complètement. Qu'est-ce que je vois ? Melody, cheveux roses, yeux rose, 1m70 et quelques. Enfin ça lui apportera pas grand chose comme réponse, autant prendre un miroir. Enfin je me doute bien que c'est pas une description physique qu'elle veut mais vraiment... je vois pas.
:copyright: Naomi
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Mer 13 Déc - 18:21
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Melody Williams
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An ocean away

ft Naomi

ft Naomi


Essayer


Un silence s'installe pendant quelques instant et je sens déjà la pression envahir de nouveau ma poitrine comme si un étau venait étouffer mes inspirations et mes mots. Mon regard essayait de capter le sien, d’interpréter les pensées qui pouvaient passer par les soupiraux de son âme mais sans aucun succès : et pour cause.

- Bah euh... toi.

Sérieusement? Je crois que si la situation n'était pas si difficile pour moi, j'aurais éclaté de rire, d'un rire des plus sincères, nerveux devant l'idiotie de la réponse de ma comparse ou plutôt l'absence totale d'interprétation de Naomi. Soit ça, soit j'aurais pensé qu'elle se moquait ouvertement de moi s'il n'avait pas s'agit d'elle. Non elle ne m'aurait jamais fait ça. Elle n'est pas cruelle au point de venir rendre plus difficile encore mon discours qu'il ne l'est déjà. J'ai juste envie de plaquer ma main sur mon visage et de laisser tomber mais je n'ai pas le choix : je dois m'efforcer de continuer, pour elle, pour moi, pour ce que nous avons a construire, ce que nous avons en commun, ce que j'entrevois quand je la regarde. J'ai tellement envie de l'embrasser pour lui transmettre ce que j'ai sur le cœur. Ses lèvres sont si proches.. si lointaines à la fois. J'ai juste envie de m'abandonner à ce désir de l'embrasser mais je résiste tant bien que mal : n'envoyons pas tout en l'air pour un geste qui pourrait devenir si anodin entre nous. Il faut juste que je trouve les mots. Je me concentre sur ce fait avant de reformuler pour me faire mieux comprendre. Je vais devoir être plus directe.. tant pis.

-"Non, mais qu'est-ce que je représente pour toi? Une amie? Une adulte? Une femme non?"

J'attends quelques secondes une réaction. Je sais que la question soulève en elle des interrogations, du moins je le suppose. Une fois encore, je doute qu'elle comprenne où je veux en venir aussi je me limite au strict nécessaire en plongeant mon regard dans le sien. C'est le moment. Un moment suspendu qui peut tout détruire ou construire un pont entre nous. Allez Melody..

-"Pas une enfant je suppose?"

J'ai l'impression que ma dernière question a fendu l'air comme une lame et déchirer le silence qui régnait dans la chambre d'hôtel, tout ça pour en instaurer un second, plus sacral. Je glisse mes doigts sur sa joue pour mieux capter son regard alors que mes doigts caressent machinalement mais tendrement la courbe de son visage. Rien de trop franc pour ne pas la brusquer et je reprend doucement d'une voix douce espérant qu'elle comprenne ce que je veux lui dire, qu'elle comprenne que je veux simplement faciliter notre vie, nos échanges et en aucun cas lui faire du mal ou m'émanciper d'elle. Non je veux m'accrocher à elle comme si je risquais de mourir en son absence, comme si tout mes sens avaient besoin d'elle comme d'une boussole. Naomi comprends moi... Laisse moi t'atteindre une fois.. Tu ne peux pas me refuser ça après toute les fois où tu as fais la sourde oreille..

-" Si tel est le cas, cesse de vouloir me protéger de toi.. je t'aime et tu ne me feras pas fuir.. quoi que tu essayes.. Tu as peur pour moi? Alors cesse de me fuir pour ensuite penser que je serais toujours là pour toi.. je ne peux pas te laisser mon cœur ainsi à ta disposition.."
dis-je en lui adressant mon plus beau sourire et en continuant de lui offrir une vue parfaite sur mon regard, qu'elle y lise ma sincérité avant de reprendre, un ton plus bas ".. Ne te fourvoie pas, je ne renonce pas à toi.. j'en suis incapable.. quoi que j'en dise..  je veux juste que tu saches que... je ne veux pas que tu nous prives d'une chance parce que tu me penses incapable de tenir le coup, de pouvoir être à tes côtés ou que tu penses que je t'aime sans en saisir les conséquences.."

Mes doigts glissèrent dans ses cheveux et j'amenais sa tête contre mon cœur tout en déposant un baiser sur le sommet de son crâne tout en murmurant quelques mots doucement.

-"Je suis grande Naomi.. tu ne peux pas me briser..."

Avais-je su l'atteindre? Lui faire comprendre ce que je ressentais avec mon discours alambiqué? Mes gestes de tendresse avaient-ils été de trop? Avais-je ruiné mes chances? Des milliers de questions se bousculaient dans ma tête tandis que je regrettais déjà chaque virgule de mon discours, chaque mot trouvant un homonyme plus approprié.. J'aurais essayé... J'aurais essayé de tout mon cœur d'être aimé par cette blondinette..



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Dim 17 Déc - 23:49
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Naomi Lawford
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09 Août
2017
An ocean away
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Melody Williams
Naomi Lawford

- Non, mais qu'est-ce que je représente pour toi ? Une amie ? Une adulte ? Une femme non ?

Ah, d'accord. Posé comme ça ça a plus de sens, déjà. Pas beaucoup plus de réponses, cela dit. Une adulte ? Non, pas vraiment. Elle n'a que 16 ans, moi 18, on est très loin d'être des adultes et encore moins des femmes... Des jeunes adultes et encore, elle est plus proche de l'adolescence.  Enfin bon, au moins "amie" est proche. Un peu faible, mais proche. Le reste pas vraiment. Je ne la considère pas comme une femme, il faudrait au moins avoir l'âge de ma mère, peut-être un peu moins. Dans ma tête pour voir quelqu'un comme une femme il faut qu'elle soit vieille, ou en tout cas plus vieille que moi d'une dizaine d'année, pareille pour être une adulte. J'aurais bien répondu non, mais bon, elle a déjà l'air de galérer à expliquer où elle veut en venir, c'est sûrement pas le moment pour mes considérations. Même si clairement... une adulte ? Non.

- Pas une enfant je suppose ?

Il y a un stade entre les deux, entre l'enfant irresponsable et irréfléchi et l'adulte trop sérieux. Notre stade. Non, Melo n'est pas une adulte et elle n'en sera jamais une parce qu'elle a mon âge, ou presque, et que je n'en serai jamais vraiment une. Est-ce que c'est une enfant pour autant ? Non, elle est capable de se débrouiller toute seule. Mais essayer de l'imaginer comme une adulte ça ne colle pas dans ma tête. Toute considération d'âge mise à part, je ne pourrais pas. Ce sont des images qui ne s'associe pas. Pas plus que l'image d'une femme, d'ailleurs. Je n'arrive même pas à me le représenter. "Melo" et "adulte", "Melo" et "femme", ça n'arrive qu'à faire buguer mon cerveau.
Et sa main sur ma joue n'aide pas. Elle fait remonter des mauvais souvenirs. J'ai envie qu'elle me lâche, qu'elle l'enlève, et je me sens insensible dès que cette pensée traverse ma tête. Et elle la traverse souvent.

- Si tel est le cas, cesse de vouloir me protéger de toi... je t'aime et tu ne me feras pas fuir... quoi que tu essayes... Tu as peur pour moi ? Alors cesse de me fuir pour ensuite penser que je serais toujours là pour toi... je ne peux pas te laisser mon cœur ainsi à ta disposition..
- De quoi tu parles ?..

La protéger de moi ? Si je la protégeais de moi, je lui aurais dit de partir. Mais la protéger de quoi, au juste ? La fuir ? Je n'ai pas la moindre idée de ce qu'elle veut dire. Je n'ai pas peur pour elle, je sais qu'elle souffre en restant près de moi et en m'aimant sans réciproque, mais c'est tout. Je ne la fuis pas, sinon je ne serai pas avec elle, et je ne la protège de rien - pour la même raison.

- ... Ne te fourvoie pas, je ne renonce pas à toi... j'en suis incapable... quoi que j'en dise... je veux juste que tu saches que... je ne veux pas que tu nous prives d'une chance parce que tu me penses incapable de tenir le coup, de pouvoir être à tes côtés ou que tu penses que je t'aime sans en saisir les conséquences...
- Une... chance ?

Ok, alors là je vois encore moins de quoi elle parle. Enfin non, je ne vois surtout pas comment ça a pu se frayer un chemin dans sa tête. La priver d'une chance ? Quelle chance ? Comment ça incapable de tenir le coup ? Qu'est-ce que...

- Qu'est-ce que Laura t'a raconté ?..

J'écarte ma tête de sa main dans mes cheveux avant qu'elle n'ait le temps de faire... quoi que ce soit qu'elle avait en tête. Qu'est-ce qu'elle est allée lui mettre dans le crâne ? Que je ne sortais pas avec elle parce que je n'avais pas envie de la faire souffrir ? C'est débile. C'est la réflexion la plus débile du monde. Quelle logique, et quels putain de sentiments débiles, pourrait pousser quelqu'un à ne pas sortir avec une personne qu'il aime et à le regarder se morfondre dans son ombre pour "ne pas le faire souffrir" ? Pire, à sortir avec quelqu'un d'autre ! À quel moment la grande reine des échecs et de la logique s'est dit que c'était une réflexion viable, une réaction normale ? C'est idiot. Si j'étais tombée amoureuse de Melody je lui aurais dit, je serai sortie avec elle, je l'aurais pas laissée souffrir en continu. C'est quoi, la réflexion ? Être cruelle pour ne pas faire souffrir quelqu'un, à quel moment ça a un sens ?

- Je suis grande Naomi... tu ne peux pas me briser...
- De quoi tu parles ? Qu'est-ce que tu cherches à dire ? Qu'est-ce que tu cherches à faire ?

Ma voix est un peu plus tranchante que d'habitude, qu'un peu plus tôt, même si elle reste assez contenue. Je suis passé d'une incompréhension un peu sèche à un ton nettement plus froid, même si je suis loin d'être agressive pour autant. Je veux une réponse. Une vraie, une rapide, pour que mon cerveau arrive à choisir entre les deux émotions qui s'agitent et tremblent un peu trop fort sous mon crâne.
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Mar 19 Déc - 16:26
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Melody Williams
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ft Naomi

ft Naomi


Je parle de nous..


- De quoi tu parles ? Qu'est-ce que tu cherches à dire ? Qu'est-ce que tu cherches à faire ?

Sa réplique fend l'air comme pour trancher le léger silence qui a commencé à emplir la pièce. J'ai enfin réussi à lui tirer une réaction, une autre que de la simple sémantique, j'ai réussi à lui faire exprimer ce qu'elle ressent mais aurais-je dû ouvrir la bouche? N'aurais-je pas dû tout garder pour moi comme toujours ? Mon cœur est convaincue que si, qu'il aurait dû une nouvelle fois se taire et se laisser noyer par toutes ces réflexions. Qu'est-ce que je pouvais espérer d'autre? Être aimée d'elle? Foutaises. Jamais ça n'arrivera. Je suis un élément du décor. Je ne serais jamais au premier plan, je ne serais jamais ce qui rythme sa vie, ce qui hante ses pensées.. Qu'est-ce que j'ai osé espérer? Toucher le soleil ? Et bien comme Icare, le soleil m'a repoussé, comme elle a repoussé ma main pourtant innocente et comme elle me repousse à nouveau. Je me suis brûlé les ailes simplement. On ne lève pas ses yeux vers le ciel sans subir la brûlure de la lumière sur ses pupilles. J'essaye d'esquisser une réponse mais les pires sentiments qui m'habitent ne cessent de me souffler de me taire. De partir. De fuir cette colère, cette incompréhension que je perçois dans son regard. Je ne sais que répondre, que dire et je me perds dans ce regard aussi apeurée que perdue. Je suis en train de la perdre. Ce même sentiment que j'ai ressenti cette nuit de Mai emplit mon esprit, inéluctablement, insidieusement sans que je ne parvienne à ériger une barrière mentale pour retenir ce fléau qui corromps chaque lueur d'espoir qui se trouve sur son passage. J'ai envie de pleurer et pourtant elle n'a rien fait pour ça mais je cède peu à peu jusqu'à finalement répondre.

-"Ce que je cherche? Juste que tu me comprennes.."

Ce ne sont que de simples mots mais je sais qu'ils sonnent eux-aussi comme un reproche. Ce n'est pas ce que je ressens. Ce n'est pas ce que je veux qu'elle ressente mais je sais que j'aurais beau dire le résultat sera le même alors j'argumente, je complète mais le cœur n'y est plus, tout simplement car j'ai l'impression de la perdre. D'être incapable de quoi que ce soit. Même lui exprimer ce que je ressens n'aboutit qu'à un malentendu. Peut-être que le destin veut simplement que je me taise et que je sombre à nouveau dans mon enfer personnel pour ne jamais en sortir. Peut-être que je devrais me garder loin de l'amour, tenter d'oublier et ne plus rien montrer? Peut-être que je devrais devenir une autre? Peut-être que je dois simplement m'y faire?

-"Je veux juste.. je peux juste.. je.."

Les mots peinent à sortir tant la ritournelle de la culpabilité résonne dans ma tête rendant toute réflexion impossible. Oui je me sens coupable. Coupable d'égoïsme. Égoïste car je me sens obliger de lui exprimer mes sentiments. Coupable de parjure. D'avoir parjurer ma dévotion. Je veux juste pouvoir lui dire ce que j'ai sur le cœur et pourtant je sens que ça n'aboutira à rien. Rien de bénéfique. Je suis perdue. Perdue comme jamais. J'ai envie de fondre en larmes. J'ai envie de m'enfuir. J'ai envie de n'avoir jamais existé simplement. J'ai l'impression d'avoir un trou béant dans la poitrine qui aspire chaque mot que je voudrais prononcé et je finis par sortir précipitamment sans vraiment le vouloir tout ce que j'ai sur le cœur.

-"Je cherche juste à tenir le pire des dilemmes : être une bonne meilleure amie alors que chaque partie de moi me crie continuellement que je mérite même pas de respirer ton air.. alors que chaque fragment du miroir brisé qu'est mon cœur me hurle que je t'aime.. j'ai dis que je ne remettrais pas ça sur le tapis.. j'essaye de faire au mieux... je voudrais que tu sois plus ouverte envers moi.. je voudrais que tu cesse de me voir comme une enfant simplement pour faire de mon mieux.. Tu veux savoir ce dont je parle, ce que je tente ? Je tente simplement d'être aimée. Aimée d'amour? Même pas. Je ne renoncerais pas mais je préfère ne pas y penser. Je veux que tu m'aimes suffisamment pour te laisser aller avec moi! Que tu cesse de penser que tu vas me briser le cœur à la moindre de tes paroles, au moindre geste, au moindres instant que tu passe avec ton.."

Le prénom peine à sortir.

"..Jack. Spoiler : Je souffre. J'aurais toujours mal. Pas de ta faute. De ma faute. C'est ma culpabilité qui me dévore. Pas toi. Cette culpabilité ne fait que grandir quand je vois dans tes yeux que je suis même incapable d'être une bonne amie car tu as peur de me perdre ou de me briser alors regarde moi dans les yeux et ose me dire que je fais quelque chose de mal Naomi. Tu ne le pourras pas parce que je ne pense qu'à ton bonheur."




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Rp terminé (tout public)
Lun 25 Déc - 19:28
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Naomi Lawford
Ancien membre

09 Août
2017
An ocean away
Day Two

Melody Williams
Naomi Lawford

- Ce que je cherche? Juste que tu me comprennes...

Que je la comprenne... J'aimerais bien, mais j'ai l'impression qu'on n'arrive jamais à être sur la même longueur d'ondes. Elle est trop émotive et moi, trop pragmatique. Si on ajoute à ça le fait que je ne sais pas ce que Laura a pu lui raconter mais que rien que ce que j'imagine me met sur les nerfs, et l'angoisse assez courante que j'ai pour Melo et dont elle ne veut visiblement plus, c'est pas gagné niveau compréhension pour ce soir.

J'écoute sa tirade en silence. Entièrement, pour une fois. Sans laisser un mot passer à côté, une seule phrase m'échapper. Si elle veut que je la comprenne, même en m'en sachant incapable, je peux au moins essayer. Même si certaines phrases, comme son "je mérite même pas de respirer ton air", me donnent un tantinet envie de lui coller des baffes – en toute gentillesse bien sûr. J'ai dit que j'avais beaucoup de mal avec le dénigrement personnel ? J'ai beaucoup de mal avec le dénigrement personnel.

- Je voudrais que tu cesse de me voir comme une enfant simplement pour faire de mon mieux.. Tu veux savoir ce dont je parle, ce que je tente ? Je tente simplement d'être aimée. Aimée d'amour? Même pas.

Comme une enfant ? C'est comme ça qu'elle s'imagine que je la traite ? Pourquoi, parce que je ne veux pas qu'elle souffre ? Visiblement oui. Qu'est-ce qu'elle voudrait, alors ? Que j'oublie que c'est mon amie et que je la laisse souffrir en silence ? Non, puisqu'elle veut que je l'aime, même uniquement dans ce sens du terme. Elle veut que je l'aime sans m'inquiéter. Comme si c'était un seul instant possible. Ça n'a pas de sens.

- ...Cette culpabilité ne fait que grandir quand je vois dans tes yeux que je suis même incapable d'être une bonne amie car tu as peur de me perdre ou de me briser alors regarde moi dans les yeux et ose me dire que je fais quelque chose de mal Naomi. Tu ne le pourras pas parce que je ne pense qu'à ton bonheur.
- C'est parce que tu es mon amie que j'ai peur de te perdre.

Pas une bonne amie ? N'importe quoi. Oui, évidemment, il y a cet élément en plus, ses sentiments que j'essaye de ménager un peu, mais c'est minime. Si j'avais vraiment aussi peur qu'elle le pense, elle ne serait pas là. Elle aurait fini comme les autres, laissée quelque part dans mon sillage parce que ça aurait été plus simple que de prendre des pincettes. Et encore, des toutes petites pincettes, parce que si je le voulais vraiment je pourrais la ménager beaucoup plus.

- Je n'ai pas peur de perdre Jack, pas plus que je n'avais peur de perdre Arthur, ou Grace. J'en ai même... absolument rien à battre, d'avoir perdu Grace.

Ma voix tremble un peu mais je sais que c'est une colère au fond de moi, que j'essaye de contenir. Elle a été mon amie, elle a voulu plus, je lui ai donné un échantillon, je l'ai laissée partir et si elle est encore là, c'est parce qu'elle m'en veut. La seule chose que je regrette avec Grace, c'est qu'elle en soit venue à me détester.

- Tu penses être une mauvaise amie parce que je m'inquiète pour toi ? Tu penses être une mauvaise amie parce que je préfère te voir sourire que pleurer ? Je n'ai pas envie que tu souffres mais je n'ai pas envie que tu partes. Je suis égoïste parce que je te gardes auprès de moi alors que je sais que je te fais souffrir. Toi, quelque chose de mal ? Non. Moi oui. Et je continue quand même.

Respire. Calme-toi. Ta voix s'est barrée dans les aigus là, c'est mauvais. J'arrive même pas à savoir si c'est parce que je m'énerve ou parce que ça m'a blessée. Les deux, sûrement. J'essaye de ne pas crier, je veux pas qu'elle pense que je lui en veux. Est-ce que je lui en veux ? Non, je ne crois pas. J'ai juste les poings un peu serrés et une boule dans la gorge. Ça veut dire que je perds le contrôle. Mauvais. Calme-toi.

- Je ne te traite pas comme une enfant. Je ne te vois pas comme une enfant. Je te vois comme une amie. Une amie proche. Tu voudrais plus, je sais. J'aurais pu te donner plus. Comme j'ai fait pour d'autres. C'est ça que tu voulais dire, par "une chance" ? Ne me dis pas...

Respire. Respire douuucement. J'ai les yeux qui brûlent et c'est pas le moment. Je me suis levée. Pas brusquement mais levée quand même, et j'ai les mains qui tremblent, et j'ai envie de hurler. Pas sur elle non, juste pour me débarrasser de ce qui a commencé à bouillir sans raison parce que mon contrôle de la colère est moins fort quand d'autres émotions s'en mêlent. Et parce que c'est toujours celle-là qui l'emporte. Contiens-la. Ne crie pas. Ma voix peut trembler si elle veut mais rien de plus... contrôle...

- Ne me dis pas que c'est... ça que tu veux...

Je pourrais, oui. il reste trois jours, je pourrais flirter avec elle comme j'ai fait avec Grace, avec Erik, avec tant d'autres. Et après quoi ? Si je suis le même modèle, ça sera la dernière fois qu'on se voit. Juste un été de coloc et plus de nouvelles. Si vraiment... si vraiment Laura lui a raconté tout et n'importe quoi, même si elle lui a juste expliqué l'histoire de Grace...
Non, tu ne peux pas vouloir ça. Tu ne peux pas...
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Lun 15 Jan - 16:04
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Melody Williams
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Le vase déborde


- C'est parce que tu es mon amie que j'ai peur de te perdre.

Adieu la culpabilité. Ses paroles la fait disparaître en un éclair, remplacé par une frustration indéfinissable. "C'est parce que tu es mon amie que j'ai peur de te perdre." Tu parles d'une évidence. Merci Naomi de me dire ce que je sais déjà. J'ai beau vouloir plus qu'une simple amitié, plus qu'un simple amour à sens unique, je suis bien consciente de l'affection que tu me témoigne et j'ai bien conscience que je compte à tes yeux. Peut-être plus que tout au monde comme en témoigne le pas que tu me laisse faire dans ta vie, ta manière de me sourire et de t'inquiéter pour moi, cette manière que tu as de ne pas supporter ma sœur de part sa proximité. A tes yeux, je t'appartiens: Que tu le concède ou pas. Spoiler : tout le monde en a conscience, moi la première, Laura la seconde, Jack peu après , pour son plus grand déplaisir et mon plus grand plaisir; et tout le monde derrière. Toute l'humanité entière, tout ce monde hormis la plus importante : toi. Je cherche juste à ce que tu en prenne conscience, conscience de cette certitude qui germe dans mon cœur un peu plus chaque jour, cette certitude que notre entourage et ton attitude galvanise un peu plus à chaque échange, cette certitude qui veut briser le rempart de mes lèvres pour te crier "Avoue-toi que tu m'aimes.. avoue-le..". Je n'en fais cependant rien pour éviter de franchir le point de non-retour et je reprends l'écoute de la conversation, malgré les brides emportés par ma réflexion.

- Je ne te traite pas comme une enfant. Je ne te vois pas comme une enfant. Je te vois comme une amie. Une amie proche. Tu voudrais plus, je sais. J'aurais pu te donner plus. Comme j'ai fait pour d'autres. C'est ça que tu voulais dire, par "une chance" ? Ne me dis pas...

Sa colère est perceptible mais je ne compte pas laisser tomber. Pas cette fois. J'en ai assez de rester dans l'ombre, de taire mes sentiments, de laisser le spectacle de ses amours se dérouler sous mes yeux sans que jamais je ne puisse intervenir. Je ne veux plus être spectatrice mais une actrice. Je sais que j'ai ma place dans ce théâtre sans message, sans aucun sens. Au fond, c'est peut-être moi qui suis en colère. Une colère à peine tourné vers elle, une colère exclusivement tourné vers moi-même. Je suis incapable de briller, de m'exprimer, de lui apparaître et ça me frustre. Ça me frustre suffisamment pour me faire apparaître des souvenirs, des souvenirs loin d'être radieux. Ceux de ma dernière crise de jalousie ou de colère - nommez-la comme vous voudrez - et le plus étonnant m'apparaît : je suis bien plus en colère aujourd'hui. Certes, je ne suis pas agressive et suffisamment neutre dans mes actes et mon ton pour paraître mesurée mais mon poing serré, lui, ne ment pas. Le mince filet de sang qui sort des blessures que mes ongles enfoncés dans ma paume ne ment pas non plus.

- Ne me dis pas que c'est... ça que tu veux...

Comment peut-elle simplement penser ça de moi? De mes épreuves? Pensait-elle que je suis suffisamment déprimée pour me consacrer corps et âme à quelqu'un dans le seul but de jouir de quelques instants de bonheur? Comment pouvait-elle simplement évoquer cette hypothèse alors qu'elle avait vu mieux que quiconque les blessures que mon amour unique et exclusif avaient pu m'occasionner? Non, je ne me battais pas pour ça. Je me battais pour bien plus que ma propre existence, mon propre bien-être, je me battais pour le véritable amour, celui de mon existence.

-"Tu as cette opinion de mes sentiments? Tu es sérieuse?" dis-je sans même m'en rendre compte avant de sentir les larmes couler sur mes joues.

J'avais parlé sans le vouloir mais je crois qu'elle venait de passer le point de non-retour sans s'en rendre compte, le point où je ne pouvais plus contenir mon calme. Les mots qui suivirent en furent les meilleures preuves.

-"C'est cette opinion-là que tu as de mon amour pour toi? Jack est un incapable au point de te donner cette idée là d'un véritable amour?! Ah oui c'est vrai ! Il ne t'aime pas comme je t'aime. Il ne sait même pas ce que c'est d'aimer, pour lui tout est un jeu. Je joue ma santé dans cette histoire sans jamais me plaindre et tu penses ça.. Est-ce que tu comprends.. Tu m'ordonnerais de mourir que je me jetterais sous un train dans la seconde et tu penses que je n'aspire qu'à un simple flirt? Tu te trompes. Tu te trompes lourdement. Tu ne comprends pas.."

Petit à petit, je retrouvais un certain calme, nuançant un peu mon propos même si le mal était sûrement fait. Je venais peut-être de m'attirer les foudres de ma bien-aimée et de compromettre mes chances avec elle mais comment pouvais-je me déclarer être son amie, voire plus, si je ne faisais pas l'étalage le plus honnête de ma pensée à celle qui importait plus que quiconque? Je finis par reprendre mon calme, après quelques secondes pour reprendre mon discours, espérant rattraper mon dérapage.

-"Oublie ce que je viens de dire.. Je me suis juste sentie blessée.. Je ne t'en veux pas tu sais.. C'st juste que ce n'est pas ce que je veux.. Ce n'est pas ce que je veux ni pour moi, ni pour toi.. Quoi que tu en penses, tu restes ma priorité.." murmurais-je avant de la regarder, en quête d'une marque, d'une attention, de quelque chose qui m'assurerait de ne rien avoir brisé à jamais.

-"Peut-être que je devrais dormir.. Je suis épuisée.."




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Jeu 25 Jan - 0:44
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Naomi Lawford
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09 Août
2017
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Bien sûr que ce n'est pas ça qu'elle veut. Je le sais, je le sens, elle me l'a fait comprendre de façon assez violente pour que je soit incapable de croire le contraire, mais je n'ai plus la force d'essayer de comprendre. De quelle chance elle peut parler. Je n'ai pas envie de lui dire à nouveau que c'est la seule chose que je suis en mesure de lui offrir, pas envie de lui expliquer encore une fois que comme ce n'est pas ce qu'elle veut, elle ne peut pas parler de chance. Parce qu'il n'y en a pas. Parce qu'elle est mon amie, aussi cruel que ça puisse paraître.
Je n'ai pas envie de le répéter. Pas envie de revoir la frustration passer sur son visage. Elle ne sera jamais heureuse, et moi non plus. Pas à cause d'elle, mais parce que je suis comme ça. Laura me l'a dit, elle avait raison, ses mots reviennent parfois dans ces moments-là.
Tu ne seras jamais heureuse. Non, et les gens que j'entraîne avec moi non plus.

- Il ne sait même pas ce que c'est d'aimer, pour lui tout est un jeu.

Pour moi aussi. Pour moi aussi, ce n'est qu'un jeu. Je m'accroche à Jack parce que c'est la première fois que j'ai l'impression que quelque chose va durer dans le temps, mais j'ai déjà balancé un coup de poignard en travers de notre histoire il y a quelques semaines, en flirtant avec Erik. Alors, est-ce que je vaux mieux, à tes yeux ? Ou est-ce que c'est juste parce que c'est moi ? Jack joue sûrement moins que moi avec les limites, tire probablement moins que moi sur la corde. Si l'un de nous deux joue à un jeu plutôt que d'aimer, c'est plutôt moi, mais Melody ne sera jamais capable de le voir.

- Est-ce que tu comprends.. Tu m'ordonnerais de mourir que je me jetterais sous un train dans la seconde et tu penses que je n'aspire qu'à un simple flirt? Tu te trompes. Tu te trompes lourdement. Tu ne comprends pas..
- Non, je ne comprends pas. C'est toi qui ne comprends pas.

Arrête de me dire que tu m'aimes. Arrête de croire que ça va changer. Arrête de souffrir à cause de moi. Je n'ai pas envie de te redire des choses qui planteront une lame de plus dans ton cœur.

- Qu'est-ce que tu veux, alors, hein ? De l'amour ? Je ne peux pas t'en donner. Je ne peux pas, d'accord ? Je ne sais pas de quelle chance tu parle, je ne sais pas ce que Laura t'a raconté. Je pourrais dire que je m'en fiche mais c'est faux. Je ne m'en fiche pas, parce que je te fais du mal. Je voudrais ne pas avoir à te dire ça.

Ma voix tremble. Je crois que Melody a parlé, mais je ne l'ai pas écoutée. J'ai arrêté d'écouter quand elle m'a dit que je ne comprenais pas, mais je crois que je lui ai coupé la parole. Tant pis, ce n'est pas comme si je ne faisais pas ça en permanence.

- Peut-être que je ne comprends rien. Peut-être que je suis trop bête pour comprendre. Quoique tu veuilles, je ne peux pas te le donner. Pas pour ne pas te faire souffrir, ça serait débile, si je pouvais t'en empêcher je ne serais pas là à te regarder pleurer. Parce que je ne peux pas. Je ne peux pas te mentir, je ne peux pas jouer un rôle pour toi, je ne peux pas te traiter comme une parenthèse dans ma vie.

J'ai les poings serrés. Ma voix est partie dans les aigus. Je ne saurais même pas mettre un nom sur cette émotion. Est-ce que je suis en colère ? Oui. Je suis en colère parce que Laura ou qui que ce soit d'autre me forcent à choisir entre lui mentir et lui répéter des choses que je n'aurais jamais voulu redire. Je suis en colère qu'elle s'imagine que je lui mens, que je la laisse souffrir pour je-ne -sais-quelle raison alors même que je l'aimerait. Quoi, est-ce parce que Laura lui a dit que ma seule "histoire" avait duré un mois ? Est-ce que Melody s'imagine que je refuse de sortir avec elle de peur que ça ne dure qu'un mois ? C'était ça, l'idée ? Que je jugerai ses sentiments trop forts pour moi ? Que j'aurais peur qu'elle sombre à nouveau une fois l'idylle terminée ? C'est stupide. Ça n'a jamais rien empêché. Si j'ai des sentiments je les vis, même sur une courte période, et il est quasiment de notoriété publique que je les regarde disparaître sans me soucier de l'effet de cette disparition sur les autres.

- Tu sais comment je fonctionne. Laura t'a dit que je suis instable, que je ne reste jamais longtemps avec quelqu'un, elle t'a dit quoi d'autre ? Que je ne sortais pas avec toi parce que je ne te pensais pas capable de supporter que ça s'arrête au bout d'une semaine ?

Ne pas craquer. Pas maintenant. J'essaye de reprendre le contrôle de ma voix, de mes poings serrés, de mon cœur qui résonne tellement fort dans ma poitrine et dans mes tempes que j'ai l'impression qu'il veut juste sortir pour me laisser gérer seule. J'ai les larmes aux yeux et j'ai juste envie de me mordre la langue pour les faire disparaître. C'est stupide. On ne se comprend pas. Je suis idiote. Je n'ai pas envie de crier, pas envie de m'emporter.

- Tu me penses si cruelle que ça ? Tu penses que je ne préférerais pas te voir sourire, te faire sourire ? Même pour un mois, pour deux, même pour trois semaines piochées au hasard ? Que je te trouves faible ? Fragile ? Tu penses que je préfère te laisser souffrir plutôt que de te retourner tes sentiments ? C'est ça ? Et tu dis que je juges mal tes émotions et ta façon d'être ?

Arrête. Arrête, tu es en train de lui faire du mal. Tais-toi. Calme-toi, baisse d'un ton, ne crie pas. Je n'y arrive pas. Pourquoi ? Est-ce que ça m'a blessée qu'elle pense ça de moi ? Qu'elle s'imagine que je ne lui retourne pas ses sentiments par complaisance, par fausse compassion ? Qu'elle s’imagine que j'ai pitié d'elle ? Je ne sais pas. J'ai mal au cœur et je ne sais même plus si c'est sa faute ou la mienne, si c'est par colère ou par peur.

- Peur que tu ne tiennes pas le coup...

Un marmonnement, un ton presque ironique. J'ai les dents serrées, mais je ne suis même plus sûre que la colère en soit la raison. Je suis perdue entre l'impression atroce de lui déchirer le cœur à mains nues et celle qu'on n'arrivera jamais à se comprendre, que notre amitié est morte à cause de ma stupidité et à cause des sentiments que je n'ai pas su voir. Et si je les avais vus avant ? Si j'étais sortie avec elle, même pour qu'on se sépare en peu de temps comme je sais si bien le faire ?

- Tu aurais été heureuses... même quelques mois, même si peu... tu aurais eu des souvenirs à emporter, des sourires et des moments à revivre...

Ne pleure pas. Tu n'as pas le droit. C'est toi qui la fais souffrir. C'est toi qui lui fais du mal. C'est toi qui lui criait dessus il y a cinq minutes et maintenant tu pleures ? Hypocrite. Idiote. Égoïste. Je retiens les larmes mais ma voix est étranglée quand j'arrive à reprendre la parole.

- Et tu penses que j'aurais voulu te priver de ça ?!

C'est presque un cri. Un mélange entre la peine qu'elle me fait, celle que je lui fais, ma colère contre moi-même et contre l'image que j'ai pu lui donner de moi. Je la regarde un moment, le corps trop droit, la tête trop tendue. Quand est-ce que je me suis levée ? Il y a un moment, je crois. Je ne m'en suis même pas rendue compte.
Est-ce que je l'ai blessée ? Je n'en ai pas envie. Rien que l'idée me donne encore plus envie de me cogner la tête contre un mur pour en faire sortir ma stupidité. Je n'arrive même pas à vraiment la regarder. Elle est floue. À moins que...
Hors de question. Je n'ai pas le droit. Je détourne la tête en arrêtant presque de respirer pour empêcher la moindre réaction incontrôlée, mais mon corps n'a pas l'air de cette avis. Quelque chose doit sortir, que ce soit la colère ou la peine, et je me retourne subitement pour sortir de la chambre, fermer la porte derrière moi.
M'effondrer à moins d'un mètre, assise contre le mur du couloir.
Je suis une idiote. Une idiote méchante, cruelle et incapable.
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Dim 4 Fév - 23:43
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Grandir


- Non, je ne comprends pas. C'est toi qui ne comprends pas.

Les mots de la blondinette continuent de tourner en écho dans ma tête alors que des brides de ses paroles parviennent difficilement jusqu'à mes oreilles mais c'est comme si l'essence même de ce qu'elle tente de me dire peine à franchir la barrière de mon cœur. Elle a raison : je ne comprends pas. Comme j'ai tout aussi raison : elle ne comprends pas. J'ai cette impression tenace et désagréable qui m'enserre la gorge et le cœur de manière insupportable alors que j'identifie peu à peu la raison de ce mal. Je suis assez proche d'elle pour la toucher, rien qu'en tendant le bras, je pourrais tout à fait effleurer sa joue mais je n'arriverais pas vraiment à la toucher. Mes sentiments creusent un fossé de plus en plus large et profond entre nous : je la fais souffrir. Depuis quand est-ce le cas? Depuis le soir où j'ai décidé de lui ouvrir mon cœur? Je recule doucement sans même m'en rendre compte. Un pas. Un second. La distance entre nous s'agrandissaient mais j'étais incapable de la réduire ; j'avais provoqué cette situation. Une situation sur laquelle je n'avais aucun contrôle. J'avais simplement voulu être plus proche d'elle et je n'avais réussi qu'à empirer les choses. L'échec complet. Total. Moi. Un miroir complet de tout ce dont j'étais capable en amour. M'accrocher et faire souffrir : même celle que j'aime plus que la vie elle-même. Les larmes me montaient aux yeux sans qu'aucun mot ne puisse dépasser mes lèvres. Une fois de plus, j'étais impuissante.

- Peut-être que je ne comprends rien. Peut-être que je suis trop bête pour comprendre. Quoique tu veuilles, je ne peux pas te le donner. Pas pour ne pas te faire souffrir, ça serait débile, si je pouvais t'en empêcher je ne serais pas là à te regarder pleurer. Parce que je ne peux pas. Je ne peux pas te mentir, je ne peux pas jouer un rôle pour toi, je ne peux pas te traiter comme une parenthèse dans ma vie.

Ma main se serre alors que je me concentre pour ne pas trop laisser exprimer mon désespoir. Je ne peux pas être d'accord. J'ai envie de l'interrompre. J'ai envie de lui crier de cesser. Non, elle n'est pas stupide. Je suis la seule idiote ici. Je suis la seule qui ne comprends pas que j'ai rêvé mais que je dois désormais me résoudre à me réveiller. Le réveil est douloureux. Insupportable mais je ne peux pas dormir plus longtemps car chaque minute de cette utopie ne fait que briser un peu plus Naomi. Je... Je dois tourner la page.. Tourner une page que je pensais pouvoir maintenir ouverte toute ma vie. La vérité c'est que je suis trop faible. Trop faible pour cette dévotion dont je me targuais il y'a peu de temps. Je suis une idiote égoïste comme les autres. Il est temps de laisser Naomi écrire son histoire près de moi et de rejoindre les personnages secondaires.

-"Moi non plus Naomi.. Je ne peux me résoudre à te voir disparaître de ma vie.. Je..."

Je brûle d'envie de lui dire, de lui exprimer de nouveau ce que je ressens, de lui faire part de ce tourbillon dans ma tête , de lui exprimer qu'à mes yeux le monde s'est divisé en deux espaces : celui que je partage avec elle et celui que les autres occupent. Je ne peux pas. Je ne peux plus. Je dois grandir et oublier cette amour interdit, à sens unique. Ce pilier de ma reconstruction. Je ne serais jamais plus la même mais je dois oublier.

-"Je.. veux juste ton bonheur.." finis-je par conclure.

Un mensonge marche toujours mieux lorsque la vérité l'enrobe presque entièrement. Je désire son bonheur mais je ne pouvais pas me résoudre à ne pas en être l'actrice, ne pas pouvoir côtoyer tout les instants de son existence, je ne voulais plus être abandonnée. Peut-être n'étais-je pas réellement amoureuse? Peut-être que je me suis convaincue que mon besoin d'elle était de l'amour? L'oeuvre d'une horrible personne aux motifs pitoyables.. Je reste une petite princesse capricieuse, incapable d'appréhender la pureté du cœur malgré tout semble t-il. John avait raison, toutes ses filles aussi.

- Tu aurais été heureuse... même quelques mois, même si peu... tu aurais eu des souvenirs à emporter, des sourires et des moments à revivre...

Sa voix ressemble à une guitare désaccordée. Je déteste ce son. Non c'est pas le son qui me déchire le cœur mais le chagrin que je lis sans peine sur son visage. Je fais un pas en avant , prête à la prendre dans mes bras, quitte à ce qu'elle me rejette mais.. Je me stoppe dans mon élan. Je ne peux pas. Je ne dois pas enfoncer le clou plus que nécessaire. Mon esprit en est à ne plus pouvoir interpréter ses paroles ni même les comprendre. Heureuse? Oui je l'aurais été. Oui j'aurais su me remettre de cette rupture mais j’aurais gardé en moi à jamais le poids de cette échec car je pensais que toi et moi ça serait une histoire d'éternité mais il n'en sera rien. J'arrête tes frais.

- Et tu penses que j'aurais voulu te priver de ça ?!

Je ne peux plus réprimer mes larmes en entendant ces paroles, aussi, les larmes se mettent à couler sur mes joues tandis que je la vois quitter la pièce. Je ne réagis pas. Je reste planter là à observer la porte de cette chambre sans même esquisser un geste pour la retenir, un peu comme si cette porte représentait un obstacle bien trop grand. En vérité, c'est ce fossé entre nous qui m'en empêche. Il m'en empêche au point qu'il me fallut quelques minutes avant de poser un pied devant,l'autre, puis le premier et finalement je franchis la porte pour la retrouver dans le couloir dans une vision qui me déchire le cœur. Je ne peux plus être celle qui t'aime mais je reste ton amie.

-"Naomi.." dis-je en m'approchant doucement avant de me mettre à sa hauteur. " Hey.. excuse moi tu veux... viens là..."

Je la prends doucement dans mes bras, venant la placer contre ma poitrine et caresser ses cheveux d'un geste presque maternelle avant de la bercer doucement. Je reste ainsi silencieuse à continuer ce manège pendant de longs instant avant de reprendre la parole.

-"On va rester comme ça aussi longtemps que tu en as besoin.. après tout.. je serais toujours ta meilleure amie.."

Le pincement de mon cœur ne transparut même pas dans ma voix : peut-être que je m'étais déjà faîte au fait que la clef du bonheur était en d'autres mains que celle que je désirais ardemment sur moi.


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Jeu 8 Fév - 17:01
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Naomi Lawford
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09 Août
2017
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Melody Williams
Naomi Lawford

Idiote. Cruelle. Méchante. Inutile. Incapable. Colérique. Monstrueuse. Insensible. Destructrice.
Arrête.
Pourquoi je n'ai pas pu arrêter ? Pourquoi j'ai continué de crier, continué de m'énerver, continué de détruire et écraser avec application tout ce qui était à ma portée ? Où est passé le contrôle de ma colère, le contrôle de mes émotions, le contrôle de mes paroles ? Pourquoi est-ce que mon cerveau fonctionne toujours plus vite que moi ? Plus vite que ma logique, plus vite que mes émotions, qui ont toujours au moins trois trains de retard ? Pourquoi je suis toujours comme ça ?
Tu n'as pas le droit de pleurer.
Je sais. Je le fais quand même. Loin d'elle. C'est moi qui lui fait du mal, c'est moi qui la piétine sans arrêt et qui tord le cou à ses rêves, à ses sentiments, à ses sourires. Je n'ai pas le droit de pleurer. Je suis la méchante dans l'histoire. Les méchants ne pleurent pas, ils n'ont pas le temps, ils constatent d'abord les dégâts. Mais ils ne pleurent pas. Ils n'ont pas le droit. Je n'ai pas le droit. C'est de ma faute. Ce sont mes mots, mes actes, mes paroles, ma façon d'être.
Alors arrête de pleurer comme si c'était toi qui souffrait.
Pourquoi je pleure, alors ? Pour m'attirer de la pitié, me faire pardonner, passer pour la victime. C'est ça, non ? C'est ce que je suis. Mauvaise et irresponsable, incapable d'assumer que je blesse les autres et préférant affirmer qu'ils me blessent. Pour qu'ils s'excusent, à ma place. Parce que je suis une garce cruelle et insensible, et que les garces cruelles et insensibles ne s'excusent pas.

- Naomi... Hey.. excuse moi tu veux... viens là...

Ne t'excuse pas. Ne rentre pas dans mon jeu. Ne tombe pas dans mon piège. Tu ne vois pas que c'est ça que je fais aux gens ? Je décharge ma colère et je leur laisse la culpabilité, les excuses et les inquiétudes, pour continuer d'entretenir mon vide émotionnel. Je ne vaux pas la peine que tu t'attaches à moi. Je ne vaux pas la peine d'être ton amie. Je vaux encore moins la peine que tu m'aimes. Comment tu peux ne serait-ce qu'y penser ? Je ne le mérite pas. Je ne le mériterai jamais. Je ne mérite ni compliment, ni sourires, ni affection, parce que je suis là pour les détruire. Je ne supporte pas les excuses, je ne supporte pas les sentiments, je ne supporte pas la compassion. Je ne mérite rien. Arrête de prendre soin de moi comme si j'étais quelqu'un de bien.

- On va rester comme ça aussi longtemps que tu en as besoin... après tout... je serais toujours ta meilleure amie...

Jusqu'à ce que je plante la lame de trop et que je détruise le peu qu'il reste. Est-ce que je vaux mieux que l'autre ? Probablement pas. Tu es destinée à avoir des meilleures amies pitoyables et destructrices. Peut-être que je serai la dernière à porter ce titre. Si je ne t'ai pas déjà tuée, déjà détruite, je n'en suis pas loin... C'est ça, je serai le point final de ton drame, celle qui t'arrachera le cœur puis qui pleurera pour que quelqu'un s'excuse à ma place.
Ton amie. Je ne crois même pas pouvoir mériter ce mot. Alors meilleure amie ? A qui je veux faire croire ça ? Je suis ta malédiction.
Et pourtant je n'ai pas bougé.
Je reste là.
A pleurer.
A transformer sa peine en compassion.
Encore une fois.

- Désolée...

C'est un mot qui m'écorcherait presque la langue, tant je n'ai pas l'habitude de le prononcer. Pas que je ne le pense pas, mais je ne mérite pas qu'on me pardonne. Je ne le veux pas. Mais là, je ne veux juste pas qu'elle s'excuse. Qu'elle se croie responsable, alors qu'elle est toujours la gentille de l'histoire qui s'en prend plein la gueule sans raison. Un cycle de vie qui l'a fait tomber sur moi, parce qu'il fallait bien remplacer tous ceux qui l'ont fait souffrir. Autant canaliser ça dans une seule personne, ça va plus vite.

Je me relève lentement en m'appuyant des deux mains sur le mur, sans la repousser pour autant. Juste... tenir debout, rester droite, assumer d'être mauvaise jusqu'au bout au lieu d'aller pleurer dans ses bras. Je suis forte, je peux assumer et contenir ma propre cruauté quelque part dans mon cœur et laisser les autres l'ignorer. Je n'ai pas le droit de m'effondrer, pas après avoir fait autant de mal autour de moi.
Les méchants, ça reste droit, et ça sourit.
Je me contenterai de la première partie.

- Tu as besoin de sommeil.

Elle, pas moi. Peut-être que si j'arrête de dormir, je finirai par mourir d'épuisement. Ça me donnerait une vraie raison de m'effondrer, une vraie raison d'être à terre plutôt que mes piètres stratagèmes pour attirer la compassion des autres et leur laisser tous mes poids sur le cœur. Pas comme si j'allais le faire un jour. Pas comme si j'en avais envie. Mourir ne fait pas partie de mes projets immédiats, si je le pouvais ça ne ferait même pas partie de mon avenir. Je suis assez lucide pour savoir que certaines personnes s'en porteraient mieux, trop lucide pour ne pas être consciente que la plupart s'en porteraient plus mal encore. Mais tant que je suis en vie, je reste debout. Parce que je ne peux pas m'effondrer et absorber la pitié de gens qui en auraient bien plus le droit que moi.

Je prends la main de Melody. C'est stupide, ça n'aura que le même effet, le même que mes paroles, un bon mélange de signaux émotionnels au cas où j'aurais loupé une partie de son cœur au passage. Tant pis, le mal est déjà fait. Je vais juste la ramener à l'intérieur, la laisser dormir, me coucher, reforger le cœur de glace et de pierre qui tient tout mon être en place et continuer de tenir debout. Parce que je n'ai pas le droit de m'effondrer.
Le monstre ici c'est moi.
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