[2021] Bravo, Connard ! [FT. Nia Calaway]

Mon avion avait atterri il y a peu, L’Angleterre. Quelle drôle d'ambiance, c'est très loin de la Corée. Mon père étant originaire d'Italie, il m'avait déjà vendu l’Europe avec excitation. Les jolies filles, la bonne bouffe, les magnifiques paysages. Enfin après, c'est comme ça dans tous les pays vous allez me dire non. J'avais visité énormément de pays dû à mon travail cependant pour je ne sais quelle raison l’Angleterre était toujours passé à la trappe. Pourtant, malgré la réputation du pays où il pleut tous les jours, j'étais plus excité. Les bus à doubles étages, les soldats de la reine imperturbable. Il paraît qu'ils n'ont pas le droit de réagir peu importe ce qu'on fait devant eux. Je me dois d'essayer ça à tout prix. Enfin, j'ai le temps, je vais rester ici pour un petit moment, après tout, je dois rattraper ma scolarité, m'occuper de mes problèmes personnels et m'amuser un peu dans ma vie jeune adulte bordel !

J'étais encore en train de récupérer mes nombreux bagages. J'avais pris le strict minimum. Après tout, j'avais tout mon temps de faire des courses aujourd'hui vu qu'on avait atterri à 8 H DU MATIN PUTAIN. Quatorze heures de vol pour arriver le matin. Si ça c'est pas du sadisme. Un jour, je me vengerais de ma directrice, je le jure sur ma vie. L'avantage, c'est qu'à une heure aussi matinale, on pourrait se dire que c'est vide, mais même pas. Ce foutu aéroport était aussi rempli qu'une actrice pornographique après un gang Bang. Ne jugez pas mes comparaisons. J'étais en train d'attirer l'attention, tout ce que je voulais éviter donc, mais en même temps, c'est logique. C'est complètement grillé. Qui est assez con pour porter des lunettes de soleil, un bonnet et un masque en plein été à part un malade mental ou une célébrité.

Du coup, les regards étaient désagréablement tournés sur moi. J'ai jeté un regard à ma manager avec un petit sourire en coin. « Je te laisse gérer tout ça, je vais trouver de quoi m'échapper en ville avant qu'on ne me grille et que je fasse socialement agresser par des paparazzis. Je trouve déjà étonnant que personne ne m'attende à l'aéroport, on va dire que c'est un miracle. Ou que mon déguisement est parfait. En même temps, je ressemble à un agent secret comme ça en mode incognito non ? »

Elle me jeta un regard amusé avant de me répondre un simple « non, tu ressembles à un mec frileux » puis elle me fit signe de partir. Comment briser mes rêves en quelques mots . Ce n'est pas très sympa ça. Mais bon, je la pardonne parce que je bosse avec elle depuis plusieurs années quand même. Me dirigeant vers les douanes. L'agent me jeta un regard perturbé, après tout, je n'avais pas de valise, ni même de petit sac.

« Papier, et merci de vider vos poches avant de passer au détecteur merci »

Le passage le plus embêtant très clairement, retirant, ma boucle d'oreille, ma montre, mon collier, ainsi que mes différents bracelets puis pour finir le contenu de mes poches. Passant le portique sans encombre. Là, où m'attendaient les problèmes, c'était juste après, au contrôle des papiers . Posant mon passeport dans la petite encoche prévu à cet effet. « Masque et lunette s'il vous plaît. » J'avais envie de pester, mais il valait mieux ne pas froisser les agents de l'ordre. Retirant tout doucement mes lunettes, puis après un mouvement gauche droite d'une dextérité incroyable pour vérifier que personne ne faisait le curieux dans ma direction, je baissai mon masque aussi. « Ma fille est amoureuse de vous. Je devrais vous faire une fouille anale juste pour ça. » Mon corps se crispa à cette idée, faisant remonter de vieux souvenir pas très agréable. «  Non, merci, je ne suis pas responsable des cœurs que je brise, et ce n'est pas encore considéré comme un acte criminel. »

Me recachant derrière mon masque, il était temps de fuir de cet endroit dangereux. Hélant un taxi à la sortie de l'aéroport. Mon regard vers l'entrée de ce dernier. Je me sentais un peu coupable de laisser ma manager seule pour gérer tout le reste. Enfin, en cas de problème, elle pouvait toujours appeler le studio pour demander de l'aide. Je suis une star, j'ai le droit de faire mon petit caprice non. « J'aimerais me rendre au quartier Chelsea. Plus particulièrement King's Road » le trajet m'avait paru interminable. L'incompétence du chauffeur ainsi que sa lourdeur à poser quarante mille questions alors que je cherchais juste à être tranquille. Nom d'un chien lâche moi la grappe. Tu ne vois pas que je n'ai pas envie de te parler. Et impossible de faire le touriste qui ne parle pas la langue. Je lui avais demandé de m’emmener à King's Road dans un Anglais parfait. Juste. Ferme ta gueule s'il te plaît. C'était une des rares fois de ma vie où j'étais content d'entendre le bruit de foule. Ce bruit qui était actuellement salvateur à mes oreilles. Mine de rien, entre le temps d'attente des bagages, le passage à la douane, le temps de trouver un taxi et le trajet, il était déjà dix heures et demie. Sortant du véhicule pour me retrouver dans une rue marchande plutôt luxueuse. J'étais complètement dans mon élément.

M'arrêtant devant un magasin qui ironiquement avait une image d'un magazine en vitrine avec moi dessus. C'est vrai que je suis vachement sexy quand même. Bon après, il y a pas mal de préparation et de maquillage sans oublier un très bon éclairage mais quand même. J'étais donc en train de reproduire la pose du mannequin dans le reflet de la vitrine quand la vendeuse m'interpella « Je peux vous aider Monsieur ? »

« Vous ne trouvez pas ce jeune homme magnifique sur l'affiche ? »

Elle me lança un regard suspect, se demandant sûrement si j'étais gay ou fou. Puis elle hocha la tête pour valider mes dires ou me faire plaisir avant de se réfugier dans son magasin. Bref, repartons en exploration. Et c'est à ce moment-là que mes yeux eurent l'impression de reconnaître un visage familier. « Nia ? » Un couple sortant du magasin me regarda. Non, je ne parle pas de vous bande de débile. Puis le mec lâcha un « Naya . Comme dans le roi lion ? » ( en français dans le texte) et sa copine de répondre «  non, ça, c'est Nala abruti ». De mon côté, mon cerveau était toujours en train de cogiter pour essayer de me rappeler le nom de famille de la demoiselle. « Alaput ! » Je ne l'avais pas hurlé, mais c'était similaire à Eurêka. Et j'avais visiblement attiré l'attention. « Tu as dit quoi foutu rosbif . Si tu veux insulter ma copine, essaye au moins de bien t'y prendre, connard ! » Pardon ? Je crois qu'il y a une incompréhension dans le tas. Bon en soi pratique la boxe régulièrement, donc je n'ai pas vraiment peur, mais bon mieux valait s'excuser. En revanche mon cerveau lui n'était pas vraiment de cet avis. Au lieu de dire, pardon, il lâcha un sauvage : «  Oui, Oui Baguette, Omelette au fromage. » ( En français dans le texte)

Eh merde. Le Français péta un câble, ce qui est parfaitement compréhensible à ce stade-là de foutage de gueules. Et son premier réflexe fût de m'arracher mon masque et mes lunettes de soleil. Puis son regard alterna entre l'affiche derrière moi et moi-même. Il regarda autour de lui, sûrement à la recherche de garde du corps prêt à lui casser la gueule. J'étais à deux doigts de pouvoir m'excuser et mettre fin à cette erreur. « Déso... » Cependant, une alerte de plus de cent vingt décibels surpassa mon excuse. « AAAAAAAAAAAAAH ! C'est JAKE MILIZE ! » .

Ah shit, here we go again. « Non, » C'est le seul moyen de défense que j'ai trouvé. Pas très efficace en revanche. Voyant une foule commençant à se former près de moi. Puis une idée me traversa la tête. « Hé, mais ! Avec Jake y a aussi ELIZABETH ALAPUT ! Elle sort du magasin là-bas ! » Je plains la femme rousse que j'ai vendue au diable, mais c'est quelques secondes de répit m'ont permis de commencer à courir vers mon objectif. Une vraie rousse qu'il me semble connaître. Et au pire si c'est faux, je passerais juste une fois de plus pour un con … Arrivant à la hauteur de mon objectif, attrapant son poignet avant de lui lâcher un simple : « Cours ! »

Non je ne suis pas un psychopathe. Je verrais si je dois mourir une fois en sécurité.