[2020] FB ⇝ The brute and the doll

The brute and the doll [Ft. Claire Lefèvre]

Elle était en train de fumer, rien de plus et rien de moins, mais tout en ayant prit soin de rester à l’abri des regards. Pourquoi ne sortait-elle pas ? La flemme, tout simplement. Et puis, personne ne venait jusqu’ici en temps normal. Ecrasant son mégot, elle le mit dans un petit boitier métallique. Hors de question de foutre son mégot par terre ! Le début de journée avait été plutôt calme, mais il fallait croire que ce n’était pas fait pour durer. Alors qu’elle s’apprêtait à sagement entrer dans le bâtiment, on la tira violement par le col, la faisant presque tomber.

- C’est pour ?

Et la voilà déjà avec un sourire provocateur, regardant les deux garçons qui se tenaient devant elle. Ils semblaient assez remonter, ce qui amusa encore plus la jeune femme.

- Il parait que tu as foutu une droite à notre sœur, Lucas.

Faisant mine de réfléchir, elle se gratta le crâne avant de secouer la tête.

- Non désolée, je ne vois pas du tout de quoi vous voulez parler. Allez, à plus !

Cette fois, elle se savait incapable de tenir tête à deux garçons, enfin, deux armoires à glace à l’air peu commode. Oui, cette pensée la fit sourire tandis qu’elle passait entre les deux… Avant d’être saisit par le bras. Ils lui donnèrent le nom de la personne en question, ce qui la fit tiquer. Ah oui, elle.

- Bah écoutez, si votre petite pisseuse ne s’en prenait pas H24 à un jeune potion qui ne demande rien à personne, je n’aurais pas eut besoin de la remettre à sa place. Maintenant, j’ai des co-

Une droite assez violente lui fut décrochée, la faisant chanceler quelques secondes. Bordel de- ! Un éclair de colère passa dans ses yeux tandis qu’un de ses pieds fonça dans l’entrejambe de son assaillant. Dire qu’elle avait passé trois jours sans se battre, son record actuellement… Mais là, il lui était hors de question de laisser passez un coup de cette ampleur passer sans plus réagir ! Et une bagarre éclata. Mais ses chances étant nulles, elle se fit lamentablement écraser. Aller à l’infirmerie ? Boff, pas pour elle ! Kate est forte, elle résistera à deux trois droite dans les dents… Non ? Ce fut un de ses amis qui dû la mener jusqu’à cette pièce qu’elle évitait en temps normal parce que sinon elle n’en aurait pas fini et passerait plus de temps ici qu’en classe. Ce qui, en soit, ne la dérangeait pas tant que ça. De sécher les cours, pas d’être ici à l’infirmerie, ce lieu qui la met plus mal à l’aise qu’autre chose. Peut être parce qu’elle s’y sent plus vulnérable, qui sait ?

Lorsqu’elle reprit enfin conscience, la première chose qu’elle sentit, ce fut un violent mal de tête. Elle grogna de frustration lorsque ses idées se remirent en place.

- Fait chier putain.

Cette délicatesse dans les mots, cette manière de ne jamais dire la moindre vulgarité… ne soyez pas jaloux voyons ! Il y avait quelqu’un à côté, qui semblait émerger. Au moins, elle n’était pas seule ici. Bon point en soit. Passant la main sur son visage, elle sentit une plaie sur son arcade. Chouette, une de plus ! Tout comme les petites plaies sur ses phalanges.

Elle bougea, tentant de se lever. La voix de sa camarade l’interpela.

- Un problème, blondie ?

Oui, vu son humiliation, elle était un peu sur la défensive, et ça avait été lancé un peu plus sèchement que ce qu’elle avait voulu de base. Mais ce n’était pas son problème à proprement parler.

- Aucune idée, mais doit pas être si tard. Son regard croisa une horloge, située assez loin. 14h30. Non attends, 18h10.

Et la voilà qui grognait encore. A croire que Kate s’approche plus de l’animal sauvage que de l’humain.

- ‘fait longtemps que t’es là ?

Autant faire la causette pour éviter de rester dans un silence le plus total.

The brute and the doll [Ft. Claire Lefèvre]

La mâchoire de la punk s’était légèrement contractée, réveillant une certaine méfiance. Mais en voyant son interlocutrice, elle se dit tout de même qu’il n’y avait rien à craindre. Personne n’est assez stupide pour se bastonner dans cette pièce qu’elle déteste. Même elle ne l’est pas assez, pour tout dire. Un léger rire fini par lui échapper tant bien que mal.

- Mouais, effectivement tu aurais été au bon endroit pour dormir. Même si je pense qu’une droite m’aurait demandé trop d’effort.

Heureusement qu’il y avait eut le petit rire juste avant, car vu le sérieux avec lequel elle venait de sortir ça… On aurait pu se poser des questions. Mais si jamais son interlocutrice ne comprenait pas, elle pourrait prendre un malin plaisir à l’effrayer quelques minutes encore ! Faut bien passer le temps, n’êtes vous pas d’accord ?

L’inconnue et sa camarade de mésaventure dirons-nous parla dans une langue qu’elle ne comprenait pas. Mais en réfléchissant, c’était sans doute une petite vulgarité qui échappait à bon nombre de personne. C’était sortit tellement naturellement que ça ne laissait que très peu de doute.

- C’était quelle langue ?

Kate réfléchit –vu son état, c’était sans doute un miracle-. Si son interlocutrice n’était là que depuis deux heures et ne l’avait pas vu, c’était un bon point, elle n’était pas restée inconsciente trop longtemps malgré ce qu’elle pensait.

- J’ai dû arriver peu après toi. Je me souviens juste qu’un pote m’a presque portée pour que je vienne ici. J’ai même pas vu la couleur de la porte à vrai dire.

La punk irait sans doute chercher des comptes auprès de ce pote pour avoir plus de renseignements. Après tout, pour qu’elle finisse à l’infirmerie, ça avait dû être assez violent. Elle les retenait, les deux armoires à glaces !

- Plus ou moins ça oui. Les deux grands frères d’une connasse n’ont pas supporté que j’en foute une à leur petite princesse qui prend un malin plaisir à martyriser un Potion.

Potion qu’elle appréciait beaucoup qui plus est ! Donc il lui était totalement hors de question de le laisser s’en prendre plein la figure plus longtemps. A ses yeux, elle avait plus agit pour la bonne cause. Même si elle avait un peu passé ses nerfs sur les deux jeunes hommes. Qui ne l’avait pas épargné non plus. Bordel, si jamais ses frères à elle apprennent ça, il risque d’y avoir une certaine vendetta en dehors de l’institution. Surtout Ethan. Elle n’aime pas lui mentir, mais cacher ça serait plus compliqué qu’en temps normal. Vive le pensionna dans ce genre de cas.

Un léger soupire lui échappa tout de même.

- Bordel.

Elle se mit en tailleurs sur le lit, ignorant les douleurs qui parcouraient doucement son corps. Pour ce qui était de la douleur, tout dépendait de quoi on parlait en fin de compte.

- Physiquement, je survivrais sans difficulté, mais mon égo a prit un sacré coup.

Bien que la punk savait qu’elle n’avait p as la moindre chance face à ces deux épaisses brutes.

- Toi, t’es là pour quoi ? J’ai, bizarrement, pas l’impression que c’est pour une baston. Ou alors, t’es super douée et n’a prit aucun coup mais a utilisé trop de force pour finir là.