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La Lune et le Miel Rp entre Charles Irridval et Aiko Tanaka - 29 février 2020Londres est une ville qu'Aiko Tanaka n'appréciait pas. Elle y trouvait un intérêt politique et commercial mais la ville ne lui inspirait aucune once de beauté. D'avancées, de cultures pourquoi pas. Mais la beauté était définitivement absente de cette capitale. Pourtant, aujourd'hui, elle était là pour affaire. Bien loin des contrats de mannequinat qu'elle avait l'habitude de négocier, c'était la mère qui se déplaçait.
Quelques semaines plus tôt, on lui rapportait l'état de sa fille, dans cette école. Après un ouragan, elle s'était cassée le bras. Aiko n'avait pas bougé. Qu'y pouvait-elle? C'était une catastrophe naturelle qui – que les dieux les en gardent – ne devraient laisser aucune trace sur le corps de sa descendance. Et puis, cela l'aura calmé – la descendante. Seulement là, on lui rapportait qu'Eri voyait une personne, régulièrement. Un autre enfant. Dans beaucoup de cas Aiko n'en aurait rien eut à faire. Mais non seulement ce gamin avait un père influençable, ce qui était un problème par extension; mais surtout... ce n'était pas une personne qu'Eri devait côtoyer. Damen Irridval, 15 ans, aimant porter des robes pour le bal de fin d'année et s’exhiber à moitié nu dans une chambre d'hôtel. Bien. Pour Aiko, le constat était clair. Cet enfant devait s'éloigner de sa progéniture. Et si elle pouvait se faire un allié de poids qu'était Charles Irridval, elle finissait gagnante.
Après avoir laissé son assistante prendre rendez-vous et préparer vol et hôtel, partant pour moins de trente heures, Aiko Tanaka arrivait devant la demeure des Irridval. Une grande bâtisse, d'un blanc presque trop pur et d'une rigidité que les japonais n'avaient pas à envier. Ils étaient bien trop voyants à son goût. Et pourtant elle ne montre rien. Elle se laisse avancer lorsqu'on l'autorise à entrer dans la propriété. Le temps est clair, il n'y a que peu de sons et seuls ses talons cassent le silence qui entoure sa démarche. Ses pas résonnent, tonnent et annoncent déjà ce qu'est la mannequin. Durs, un son qui claque. Un son qui tranche. Qui pique. Derrière le glaçant talon, on pouvait entendre les escarpins de l'assistance, doux et calme. Aiko observe les alentours et détaille l'endroit avec une vision asiatique. Elle note qu'il manque de la verdure. Mais c'était déjà quelque chose qu'elle avait noté sur la ville en elle-même, les européens n'avaient pas l'air d'être des amoureux de la verdure. Aiko s'arrête quelques secondes sous le chant d'un oiseau avant que sa longue robe ébène se remette à bouger sous une démarche altière. On la fait entrer alors que son buste s'inclinait avec la grandeur d'une monarque pendant que son assistante la présentait.
- Madame Tanaka Aiko vient d'arriver. Elle a rendez-vous avec Monsieur Irridval Charles. Pouvez-vous nous amener à votre maître ?
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Les élections approchent. À chaque jour de moins qui l'en sépare, Charles Irridval regarde défiler les frasques de son fils avec une colère plus grande, plus sourde, qui bat à ses tempes comme un roulement de tambour de fin du monde. Même si les britanniques n'accordent pas autant d'importance à la vie privée des hommes politiques que leurs voisins outre-Atlantique, chaque action de Damen est un risque de plus d'entacher sa carrière de manière indélébile. Être député est une chose et, même s'il reste riche et célèbre, il a bien moins l'attention des médias que s'il parvient à atteindre le poste qu'il convoite. Sa famille a toujours été l'atout qui rendait sa campagne spéciale ; depuis quelques années, elle est l'épine dans son pied dont il ne peut se débarrasser. Le fou sur son plateau d'échecs qu'il ne sait contrôler, quel que soit le moyen qu'il emploie. S'il lui coûte sa victoire...
» Mr Irridval, Ms Tanaka est arrivée.
Il soupire, se pince l'arrête du nez, récupère sa veste dans sa penderie avant de réajuster sa tenue. Chemise blanche parfaitement repassée, pantalon et veste sortis du pressing la veille. D'un petit geste, il replace ses lunettes, vérifie que sa coiffure est impeccable, puis il suit le secrétaire qui vient de l'interpeller. Natasha est probablement en train d'accompagner leur invitée dans un des salons réservés aux interviews et aux rencontres politiques qu'il a fait aménager. Et il ne doute pas une seconde que la visite de cette femme fasse partie de la seconde catégorie.
Tanaka... Depuis quelques temps, les magazines qu'on lui agite sous le nez se sont parés d'une nouvelle originalité, une petite adolescente japonaise, somme toutes peu connue en Angleterre mais qui s'est avérée, après recherche, très célèbre au Japon, fille d'une femme qui gère sa carrière d'une main de fer. Peu de détails sont trouvables sur internet quant aux raisons qui l'ont conduite en Angleterre, dans l'école de son fils. Un secret bien gardé qui ne fait que prouver davantage l'expertise politique de la mère. Le genre de personne qu'il ne faut pas contrarier, mais qu'il est plaisant d'avoir dans son camp. L'inconvénient est que, à cause de la stupidité de son fils, ce dernier point est plutôt mal parti. Nul doute que c'est encore un de ses jeux, qu'il utilise cette pauvre enfant comme une manière supplémentaire de saboter sa vie. Lui mettre à dos une mannequin célèbre, puissante et influente, ça lui ressemble bien. La seule chose qu'il peut faire pour l'instant, c'est s'assurer de contrôler les dégâts avant qu'une colère éventuelle ne ruine sa campagne.
Il entre dans le salon quelques minutes avant que son invitée ne fasse de même. D'un œil appréciateur, il note qu'une théière a été chauffée et préparée, installée sur la petite table vernie présente entre les sièges. La pièce est propre, parfaitement rangée ; il sait que quel que soit le mur qu'il effleure, aucune once de poussière ne s'invitera sur ses doigts. Alors qu'il avait pris le temps de s'asseoir, il se relève lorsque la porte s'ouvre, s'inclinant selon un angle parfaitement calculé et étudié pour la saluer dans les règles de l'art.
» Madame Tanaka.
Reste maintenant à voir quels dégât a fait son fils.
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La Lune et le Miel Rp entre Charles Irridval et Aiko Tanaka - 29 février 2020De toutes les choses qui paraissaient atroces pour Aiko, voir sa fille s'éloigner du Japon était la pire. Qu'elle oublie son nom. Qu'elle oublie sa présence, sa prestance. Pourquoi Diable l'aurait-elle éduqué toutes ces années pour que son enfant oublie tout ? Et ce blondinet toujours à ses côtés l'éloignait indubitablement du doux chemin qu'Aiko avait tracé pour Eri. Pourtant, loin de s'en plaindre, l'asiatique s'avançait avec sa suivante, saluant toutes deux une femme qui se présenta comme la secrétaire de Mr Irridval. Aiko laissa sa domestique la présenter alors qu'elle détailla sa tenue, son port, sa démarche. Secrétaire ? Vraiment ? Elle remit le poste en question et se tut, gardant sa voix surtout pour le père du petit yokai qui tentait de corrompre sa fille. Le bruit de ses talons cassent le silence alors qu'elle continue de suivre la secrétaire. Lorsque les femmes arrivèrent devant une porte, Aiko daigna lever le bras en direction de sa domestique.
- Je vous invite à discuter ensemble mesdames. Je doute que votre présence ne soit requise.
Douce façon pour annoncer qu'elle refusait des oreilles indésirables. Aiko avait l'habitude de discuter avec de grands poissons, plus ou moins dangereux, mais Charles Irridval était un étranger avant d'être un poisson quelconque. Aiko se rappela quelques différences entre anglais et japonais, se retenant de soupirer. Et la porte s'ouvrit, laissant Aiko Tanaka entrer avec une lenteur et une présence qu'Eri aurait qualifié de « pesant et d'irrespirable ». Sa mère lui faisait cet effet. Comme si elle attirait l'air et l'attention autour d'elle, comme si – inconsciemment – Aiko attirait les regards vers elle sans les laisser à autrui. Et devant elle, un homme incliné. Aiko s'inclina à son tour, aussi polie et respectueuse que ce que son éducation laisse entendre.
- Monsieur Irridval. C'est un plaisir.
Pas vraiment. Mais si on le lui demande, Aiko certifierait que si, cela en était un. La voix douce s'éleva doucement alors qu'elle se relevait avec une lenteur calculée. Une voix à l'accent presque imperceptible, témoignant de longues années à parler avec des anglophones.
- Je tenais à m'excuser de venir vous importuner avec notre entretien. J'admets avoir trouvé important le fait de venir vous parler de nos enfants. Je ne vous ferais pas l'affront de penser que vous n'en savez rien.
Elle attendit l'invitation du politicien à s'asseoir, gardant ce dos droit et ce regard perçant qui la caractérisait tant. Elle colla ses jambes, les penchant sur le côté en posant ses mains sur ses genoux, délicatement, contrastant avec son caractère affirmé et ses positions assurées qui font de la mannequin une personne compliquée à gérer. Elle souriait, calme et semblant douce.
- Pour autant, j'aimerais assez connaître votre avis sur... la relation qu'entretiennent nos enfants. Si relation il y a. Peut-être que votre fils vous en a parlé ? Ou touché un mot ?
Peut-être qu'il s'entendait avec son diable d'enfant. Peut-être qu'elle pouvait grappiller des informations ainsi. Ou peut-être qu'aller voir Eri, après cet entretien, lui en apprendrait plus. Ou peut-être que tout cela est vain et elle devait attendre de rapatrier sa fille au Japon, limitant les perturbations qu'elle pourrait rencontrer. Elle verrait. Pour le moment, Aiko n'avait en tête que cette photo de l'adolescent, à moitié nu, en talon, visiblement loin d'être sobre. Et ce démon voulait s'approcher de sa poule aux œufs d'or ? Il en était hors de question.
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Calme mais loin d'être serein, Charles ne relève pas la formalité qu'ils savent fausse l'un comme l'autre. Cette rencontre est une obligation plus qu'un plaisir et ils le savent tous les deux. Ils ne peuvent laisser la relation entre leurs enfants entraver quoi que ce soit, mais il ignore ce qu'elle cherche à protéger. Sa fille ? Probablement, personne ne souhaite être associé à Damen ou y voir associer ses proches. Mais quoi d'autre ? Sa réputation, sa carrière, son argent ? C'est probablement celui des Irridval qui est dilapidé entre leurs mains quand ils se retrouvent ensemble, mais il ne sait pas quel accès a Eri à l'argent de sa mère. Probablement pas grand chose.
Sa voix est trop douce, trop contrôlée. Il sait à quel genre de personne il a affaire et ça ne l'arrange pas du tout. Son fils le met dans une situation dont il se serait bien passé - une de plus - mais il ne connait pas assez les cartes qu'il a en main et celles de son interlocutrice pour pouvoir établir un plan d'avance. Poli, il l'invite simplement à s'asseoir tout en servant deux tasses de thés fumantes lui-même, en l'absence des deux femmes qui attendent de l'autre côté de la porte. Cette situation fait appel à toutes les choses que la politique actuelle ne lui a plus demandé d'utiliser depuis son élection, à commencer par l'absence d'organisation extérieure. Au moins, seul avantage du comportement de son fils, est-il paré à l'imprévisibilité.
» Il n'a pas eu besoin de m'en parler, dit-il en réponse à sa question.
En vérité, il y a bien longtemps que Damen ne lui adresse plus la parole que pour l'insulter, le provoquer ou montrer ouvertement qu'il ne l'écoute pas. Mais admettre l'absence totale de contrôle et de communication qu'il y a entre eux ne l'avancera à rien, même si les magazines en sont un témoignage constant.
» Pour autant, je connais sa manière d'agir. Il ne s'agit rien de plus que d'une tentative de sabotage comme il en a l'habitude.
Il reste persuadé que Damen ne côtoie cette fille que pour le mettre dans l'embarras, lui attirer des problèmes avec le plus de personnes possibles. Il a beau jouer les idiots en permanence, ses bulletins de notes prouvent à eux seuls qu'il n'est pas aussi stupide qu'il prétend l'être. A-t-il retenu le prénom de cette petite pour autant ? Probablement pas. Mais il ne peut ignorer la puissance de sa famille. Si elle ne lui a pas dit elle-même, Charles n'a pas eu beaucoup de recherches à faire. Que son fils ait pu faire les mêmes ne le surprendrait pas. Mais dire à une mère comme celle qui se trouve face à lui que sa fille n'est qu'un pion dans les plans d'un adolescent instable ? Ce n'est probablement pas la meilleure des approches.
» Il est peu probable qu'ils se fréquentent réellement. Ce garçon n'a pas d'attaches. Il s'affiche à ses côtés pour attirer davantage d'attention.
Et ruiner encore davantage sa réputation. Mais il sait que ça ne suffira pas à apaiser la femme qui se trouve face à lui, ni à la calmer. Et s'il mentionne la probabilité que cette relation s'arrête d'elle-même en mai, il n'y gagnerai rien. Ce serait la laisser trop longtemps entre ses mains.
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La Lune et le Miel Rp entre Charles Irridval et Aiko Tanaka - 29 février 2020 » Il n'a pas eu besoin de m'en parler
Oh. Donc il avait fait des recherches. C'était évident et la mannequin ne semble pas réagir à l'information. Il savait donc qui elle était. Ce n'était pas une nouveauté. N'importe qui cherchant le nom de « Tanaka » tombait indubitablement sur leur famille. C'était un fait, elle le savait et entretenait cette cherche. Les Tanaka pesaient lourd et il était hors de question que tout son joli travail soit détruit parce que sa descendance ne savait pas choisir ses camarades. Surtout un sale enfant comme lui. Fait que son propre père ne dément pas. En même temps, avec les premières pages de chiffon qu'elle avait trouvé, Aiko se doutait que le père ne devait pas tenir son chien de fils en laisse. Il suffisait de regarder sa fille pour savoir quelle était la bonne conduite à adopter. Eri au moins l'écoutait.
Et Aiko releva un sourcil lorsqu'il reprit la parole. Une tentative de sabotage ? En voilà un fait intéressant. Non seulement il ne contenait pas son adolescent de fils mais en plus il lui laissait les cartes, accès et autres informations pour qu'il puisse saboter la vie de son père ? Voilà quelque chose d'intéressant qu'Aiko nota dans un coin de son esprit. Encore une fois, elle se félicita de ne pas laisser à son enfant la possibilité de faire de même. Comme si elle était assez stupide pour que quelqu'un ruine son travail. C'était idiot. Européen mais idiot. L'enfant espère-t-il jouer d'Eri pour l'atteindre ? A quel point ce père avait-il loupé l'éducation de son enfant pour qu'il le pense capable de saboter quoi que ce soit ?
» Il est peu probable qu'ils se fréquentent réellement. Ce garçon n'a pas d'attaches. Il s'affiche à ses côtés pour attirer davantage d'attention.
- Qu'il se soit attaché ou non, cela m'importe peu. Il est à ses côtés et cela est largement suffisant pour nous contrarier tous deux. Vous parce qu'il est évident que vous ignorez ses desseins, moi parce que j'apprécierais qu'il ne mette pas des idées dans l'esprit de ma fille.
Des idées stupides et enfantines. Soit. Mais des idées quand même. Elle n'allait pas dire qu'elle les pensait idiot. Il était politicien et sûrement meilleur député que père. Enfin, quand on voit son enfant sur Closer, aussi sobre qu'un alcoolique ou un toxicomane, on devrait remettre son éducation en cause.
- Néanmoins, nous avons l'air d'accord. Cette relation doit cesser. Je n'aimerais pas que le Japon vienne contre-carrer vos plans d'avenir tout comme vous n'aimerez pas que votre enfant contre-carre les miens. Ma fille m'est importante. S'il en vient à avoir trop d'importance pour elle, je serais dans l'obligation de sévir.
Aiko décolla ses jambes pour les repositionner, les croiser avec douceur, attrapant le thé. Elle fit un léger commentaire sur le thé. Un commentaire vide et sans importance. Eri devait rester sa petite Eri. Elle l'avait formé, formaté, éduqué pour qu'elle devienne la nouvelle égérie du Japon. Elle y était presque. Elle n'avait aucunement l'intention de laisser toutes ces années être brûlées par un adolescent qui n'avait que pour lui sa belle gueule et l'argent de son père. Ⓒ ️ 2981 12289 0
Damen Irridval
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Il ne peut lui donner tort. L'attachement ou non de son poison personnel au trésor de cette femme importe peu. Non, ce qui compte, c'est qu'il soit vu avec elle. Et ça, ça ne fait que lui rajouter une épine dans le pied. Il faut penser à l'avenir. Si Aiko Tanaka ne peut avoir que peu d'impact sur la politique de Londres, toute capitale soit la cité, elle peut en avoir sur celle de l'Angleterre. Et s'il veut un jour sa chance en tant que premier ministre, il doit prendre le problème à la racine. Le problème est que, comme souvent, la racine du problème est son fils. Il était pourtant si parfait quand il était enfant. Souriant, obéissant, correct, adapté à tout ce qui se passait autour de lui. Il était certes avide d'attention et de regards, mais pas de scandales. Ce changement de comportement lui échappe, mais il coïncide bien trop avec le début de sa campagne au poste de maire pour que Charles n'y voie pas un lien.
» Son but n'a jamais changé. C'est un gamin en manque d'attention qui n'a de cesse de vouloir faire la couverture des magazines. Il a oublié comment le faire correctement.
Correctement, en étant quelqu'un d'exemplaire, digne de l'attention qu'on lui porte, digne des regards des caméras. Il aurait pu avoir toute la gloire qu'il voulait s'il avait simplement pris la peine de bien se comporter. Il aurait été admiré au lieu d'être méprisé. Mais s'il avait fait ça, il n'aurait pas pu saboter sa campagne. Heureusement, les britanniques n'accordent pas tant d'importance que ça à la vie personnelle de leurs politiques. Aux États-Unis, le comportement de Damen aurait signé son arrête de mort.
» Je sais quels moyens de pression utiliser pour qu'il cesse de la voir. Cette relation ne m'arrange pas plus que vous.
L'école n'accepterait jamais de les empêcher de se fréquenter, malheureusement, mais il connaît les méthodes de son fils. Jeter son argent par les fenêtres pour organiser des soirées, boire et garder son excentricité intacte. Sans vivres, il n'impressionnerait plus personne. Il ne serait qu'un gamin parmi d'autres. Quelle que soit la raison pour laquelle Eri Tanaka le fréquente, Charles est à peu près sûr qu'elle disparaîtra avec l'argent. Pas d'alcool, pas de sorties, pas d'extravagance. Au fond, les billets qu'il peut jeter aux autres sont sa seule manière d'être intéressant.
» Je pense que vous n'aurez aucune difficulté à trouver les mots pour qu'elle s'éloigne de lui et qu'elle vous revienne. Quitte à ce qu'elle en souffre. Mieux vaut agir avant qu'elle ne s'attache à lui. Ça n'en sera que mieux pour vous, pour moi, et pour elle.
Il n'a aucun doute sur le fait qu'ils préfèrent l'un comme l'autre voir souffrir les deux adolescents que les laisser ruiner tout ce qu'ils ont construit. Mais Eri sera probablement la seule à souffrir. S'il ne peut plus la voir, Damen trouvera une autre cible, une autre personne à afficher dans les magazines pour qu'on le regarde et qu'on parle de lui. C'est la seule chose qu'il sait faire, au grand regret de son père.
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La Lune et le Miel Rp entre Charles Irridval et Aiko Tanaka - 29 février 2020 » Son but n'a jamais changé. C'est un gamin en manque d'attention qui n'a de cesse de vouloir faire la couverture des magazines. Il a oublié comment le faire correctement.
L'intérêt d'Aiko se refocalisa sur son interlocuteur. Ainsi, même s'il ne le contrôle pas, le père connaissait son fils ? Et bien, en voilà une bonne nouvelle. « C'est un gamin en manque d'attention qui n'a de cesse de vouloir faire la couverture des magazines. » Ils avaient donc des points communs, père et fils. C'était intéressant. En apprenant à connaître leur ennemi, à savoir le petit blond, la japonaise s'assurait de prendre des renseignements sur ses ennemis. D'abord le grand brun puis le petit blond d'ici une dizaine d'années. Surtout s'il insistait pour être proche de sa petite Eri. En parlant de cela, le politicien, lui, avait l'air de savoir comment faire pression sur l'enfant. Bien.
- Puis-je me permettre de savoir quels moyens vous compter utiliser ? Non pas que je m'en soucie, votre éducation ne requiert que votre avis. Mais selon vos méthodes, cela pourrait impacter ma fille.
Elle écouta les mots qu'il lui dit. Et elle sourit. Une pointe de tendresse, un bon peu de dureté dans ce sourire de requin. Tout comme lui qui semblait plus se préoccuper de l'adolescente plutôt que de son fils, la mannequin ne s'en cachait pas. Lui voulait que son fils le laisse tranquille pour son élection, elle voulait que sa fille revienne pour leur carrière commune.
- Concernant Eri... Ça ne devrait pas poser de soucis. Si j'étais la seule variable. Néanmoins, avec votre enfant... J'aurais besoin d'un plan un peu plus stable entre nous afin de me préparer à un refus de la part de ma fille.
C'était improbable. Mais Aiko n'était pas du genre à mal faire les choses. Elle visualisait un peu plus le père. Apprenons à connaître les deux. Elle avait suffisamment confiance en Eri pour comprendre ce qui l'intéressait chez le fils du politicien. Elle y croyait. Vraiment. Elle était persuadée que personne ne pouvait comprendre sa fille comme elle.
- En imaginant que Damen lui ai retourné le cerveau et donc qu'elle en vient à refuser... comment comptez-vous faire pour que votre enfant s'éloigne du mien ? Je n'ai pour but que de rentrer avec Eri. Mais je ne suis pas un monstre... si nous pouvons obtenir ce qui nous intéresse sans qu'il n'y ait de répercussions, ou pas assez pour que cela devienne un véritable problème bien entendu.
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Impacter sa fille ? Non, c'est peu probable. Ou alors, en bien, en l'éloignant des substances que Damen pourrait mettre à sa portée. Sans argent, il aura une cure forcée. Ça ne lui fera pas de mal, vu tout ce qu'il semble consommer, et ça l'empêchera d'embrigader d'autres personnes. Charles n'en peut plus de voir de plus en plus d'adolescents être arrêtés en possession de drogues qui s'étaient avéré provenir de son fils.
» La tendresse de sa mère la pousse bien trop souvent à lui laisser accès à de l'argent qu'il ne devrait pas avoir. Je n'ai qu'à couper cet accès, et à sécuriser les autres. Sans argent, il perdra une bonne partie de son entourage, et de son assurance.
Avec une mère comme la sienne, il doute que la petite Eri soit spécialement attirée par l'argent. Elle a dû avoir accès à suffisamment de choses dans sa jeunesse pour ne pas se précipiter sur celui des autres. Néanmoins, sans tout ce qu'il achète et se procure, Damen n'est qu'un adolescent comme les autres. Insolent et irrespectueux peut-être, mais comme les autres. Et qu'importe si sa mère n'est pas la seule à lui laisser accès à de l'argent. Il n'a pas besoin de préciser à cette femme que Damen dispose de son propre compte en banque ; tant qu'il lui coupe les vivres, la manière n'est pas importante. Seulement le résultat.
» Je ne dis pas bien sûr que cela suffira à éloigner votre fille. Mais entre vos actions et la réduction drastique de son potentiel relationnel, je pense que nous n'aurons aucun mal à les éloigner.
Priver Damen de fonds est une chose qu'il a souvent envisagée. Ce n'est cependant pas si facile. Nul doute qu'il en a stocké une bonne partie en liquide. Quoi qu'il montre au monde, il n'est pas idiot, et il doit bien se douter que la possibilité de se voir couper les vivres lui pend au-dessus de la tête comme une épée de Damoclès. Mais s'il n'y a que ça, il trouvera bien quelqu'un dans son entourage susceptible de le renseigner sur les endroits où il stocke son argent.
» Damen utilise les autres pour se faire bien voir, pour attirer l'attention. S'il a vraiment réussi à retourner le cerveau de votre fille, je pense qu'un petit rappel de cet état de fait devrait la faire revenir à la réalité. Personne n'aime être un jouet entre les mains de quelqu'un. Sa réputation n'est plus à faire mais, si vraiment votre fille refuse, je peux m'arranger pour faire ressortir des photos en les faisant passer pour récentes et appuyer ce propos.
Faire croire à la petite Eri qu'elle n'est qu'une poupée parmi d'autres dans les mains de Damen... C'est probablement un fait bien plus qu'un mensonge, mais s'il est assez beau parleur - et il l'est - elle peut très bien s'être convaincue de l'inverse. Convaincu qu'il est son ami, qu'il l'apprécie vraiment, alors qu'il se sert simplement d'elle pour faire jaser les paparazzis.
La tendresse de sa mère? Ils n’étaient donc pas si complices que ça. La mannequin nota l’information sous sa douce chevelure, s’évitant de hâter ses conclusions. Elle-même n’était pas si proche que cela de son époux et estimait qu’elle n’avait pourtant rien à se reprocher si l’on parlait d’éducation. Comme ce qu’elle pensait, il venait lui confirmait que son enfant avait accès à plusieurs sources d’argent. Elle se nota en tâche de fond de re-vérifier qu’Eri n’avait pas accès à son compte. Au Japon pas avant sa majorité. Elle re-vérifierai. On n’était jamais trop prudent. Surtout pour elle.
“J’ai n’ai qu’à”. Comme si cela allait être simple. Non… Vu les frasques de l’enfant et l’intérêt de sa fille, Aiko sentait qu’il était plus complexe que prévu que de couper toutes rentrées d’argent à son rejeton. Si c’était elle, elle aurait développé un marché à côté. Mais peu importe. Ce qui dérangeait Aiko était autre. Elle n’aimait pas cette hypothèse où son fils aurait assez de pouvoir sur sa fille. Elle n’aimait pas cela et pourtant, elle était la première à l’envisager. Eri était une petite pâte qu’il suffisait de savoir modeler. Et si cet enfant avait trouver le moyen de parler à Eri?
- Réduction de son potentiel relationnel…?
Elle sourit doucement en hochant la tête. Oui, cela se tenait… Vu ce qu’il avait eu comme père… Il devait avoir une ressemblance non? Si ce gamin se comportait comme son paternel, Aiko trouvait ça étonnant qu’Eri s’en soit rapprochée. Mais bon… Eri pouvait changer en deux ans. Bien qu’elle doutait de voir son enfant avoir autant changé. On parlait de sa fille. Aiko avait bien trop confiance en son éducation pour en douter. Et la mère se laissa à réfléchir à sa proposition. Eri ne remettrait que moins en question si elle avait des “preuves”.
- Cela me semble être une idée assez acceptable. Si vous pouviez avoir des photos rapidement, j’entends voir ma fille en sortant de votre demeure.
Elle dénoua et recroisa ses jambes lentement. Elle gardait le dos parfaitement immobile, le regard toujours planté dans celui de son interlocuteur.
- Puis-je me permettre d’annoncer que votre fils n’est nullement un être… acceptable? Sa réputation ne m’importe peu et s’il faut le discréditer aux yeux d’Eri… Votre accord serait plutôt une bénédiction…
Eri devait encore apprendre d’elle, c’était indéniable. Mais il fallait remettre cette enfant dans le droit chemin. Plus elle s’éloignait d’Aiko, plus dure serait la chute pour elle. La mère sentait que son sang se corrompait. Peut-être que cette école est une des meilleures… Peut-être. Si elle corrompt plus qu’elle ne soigne, il faudra y remédier. Aiko gardait en tête d’éloigner Eri de ce pays. Mais son époux avait insisté, arguant qu’elle partirait moins longtemps en étant dans le meilleur établissement.
- Parlons peu, parlons sincèrement. Le temps est une chose dont vous avez l’air de manquer et c’est également mon cas. Je connais suffisamment Eri pour savoir que lui montrer une preuve - modifiée ou pas - ne sera qu’une preuve à ses yeux. Elle me croira. Pour autant, il me faudrait cette accusation, cette image ou peu importe ce que cela puisse être. Pouvez-vous m’aider à clôturer cette affaire rapidement Monsieur Irridval?
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Un plan commence à se dessiner entre les deux adultes, pour modeler la vie de leurs enfants. Leur accord ? Pour quoi faire ? Ils sont leur responsabilité, leurs actions les affectent suffisamment pour qu'ils veuillent les modifier et les contrôler. S'il ne lui suffit que d'un photo pour ça, pour convaincre la petite Tanaka qu'être entre les mains de Damen, c'est servir de jouet aux jeux idiots d'un adolescent puéril, il n'a aucune raison de le refuser à sa mère. Bien au contraire. Priver son fils d'une nouvelle manière de nuire à sa carrière n'a que des avantages.
» Bien sûr. Plus vite ce sera réglé, mieux ce sera.
En sortant de chez lui ? Elle aurait ces photos et des arguments sans le moindre problème. Mais plus que ça. Pour la première fois, Charles Irridval est prêt à s'associer avec les paparazzis qui prennent un malin plaisir à utiliser son fils contre lui. Ressortir une vieille photo oubliée est une chose, en trouver une nouvelle en est une autre. Et connaissant son fils, un simple coup de fil devrait lui permettre d'en obtenir des inédites à utiliser à son profit. S'il peut les avoir entre les mains plutôt que de les voir apparaître dans un magazine, pourquoi s'en priver ?
» Je suis au courant. Et vous n'avez pas à vous soucier de mon accord, vous l'avez.
Damen, pas un être acceptable ? Croit-elle le lui apprendre ? Si, pour une fois, la sale réputation qu'il s'amuse à se construire peut lui mettre des bâtons dans les roues et enrayer ses jeux et ses plans idiots, autant en profiter. Finalement, en essayant d'utiliser cette petite comme une pièce de plus dans son puzzle, son fils a créé une association qui pourrait lui être plus profitable qu'il ne l'imaginait. Charles n'est pas idiot, il sait qu'il n'aura jamais les faveurs de cette femme, mais il n'en a pas besoin : s'associer avec elle pour déjouer au moins un des rouages puéril de Damen est largement suffisant.
Calmement, l'homme se lève de son fauteuil pour approcher la porte, cognant du bout de l'index au battant pour attirer l'attention de son assistante. Lorsqu'il ouvre la porte, la jeune femme se tient de l'autre côté, droite et à l'écoute.
» Natasha, peux-tu me rapporter quelques photos issus des magazines à scandales ? De Damen, pas seul, quelle que soit la compagnie. Pas trop récentes.
Il ne sait pas ce que lit l'adolescente, mieux vaut ne pas lui mettre entre les mains des images qu'elle reconnaîtrait, pour qu'elle ne se rende pas compte de la manipulation derrière ces photos.
» Tout de suite, monsieur.
Elle semble intriguée, mais il ne dit rien pour l'aider à comprendre, et elle s'éloigne rapidement dans le couloir. Serein, il revient s'asseoir. Ça ne devrait pas prendre bien longtemps.
Pas une seconde Aiko n’avait envisagé que son interlocuteur puisse vouloir autre chose. Oh ils pourraient jouer ensemble, jouer à ces jeux d’adultes qui mêlent corruption, argent et politique. Ils pourraient mais la nippone était fatiguée rien qu’à l’idée de commencer cela. Et puis, elle n’était qu’une mannequin, c’était à son époux de se mêler des grandes puissances externes. Le rôle d’Aiko consistait à porter l’image et le nom. Et bientôt ce sera à Eri de les représenter. Sa mère avait bien travaillé sur le visuel de sa fille, sur ses manières et surtout sur les photos qui ont été montrées. Eri a une image de douce innocence à côté de sa mère. Cette dernière le sait et en joue. Personne ne doute des réflexions de l’adulte alors avec son enfant, cette petite si ingénue… Oui, Aiko en a la certitude, Eri sera douée pour manier les autres. Elle y veillera.
- J’aime à savoir que votre accord m’est donné, il me serait déplaisant que de vous vexer pour ne pas avoir poser une évidente question.
Bien sûr qu’elle avait son accord. Pour des raisons qu’elle ne peut qu’imaginer, Charles Irridval semblait tenter de contrôler son diable de fils et il en était à essayer de le restreindre de force. Il semblait vouloir lui nuire. Ce qui, aux yeux de l’asiatique, était une indiscutable preuve de son manque de compétences parentales. S’il avait mieux modelé sa tête blonde, il n’aurait jamais eu autant de soucis qu’en cet instant. Et encore… Damen avait l’âge d’Eri. Il était fondamentalement moins malléable qu’il y a 5 ou 10 ans… Mais la vraie question, d’après Aiko, à se poser était la suivante : N’était-il pas trop tard pour moduler ce garçon?
Qu’importe. Tant que ce diablotin d’enfant restait loin d’Eri, peu importe tout ce qu’il peut devenir. Mais les cartes étaient déjà en route. Le corps du politicien se lève et Aiko le suit du regard dans un silence parfait. Dans son champ de vision, la fameuse Natasha qui l’avait accueillie. Si Aiko jugeait le comportement entre les deux, elle avait affaire à son assistante. Elle se demande, brièvement, une nouvelle fois si elle était aussi professionnelle que ce qu’elle montrait. Ou bien l’assistait-elle plus que de raison? Non pas que la réponse ait une once d’intérêt si ce n’est satisfaire une curiosité passagère.
- Je vous remercie Monsieur Irridval.
Aiko pencha son buste lentement, les gestes en accord avec ses paroles. Elle se laissa attendre quelques instants en réfléchissant aux mots qu’elle emploierait avec sa fille. Quelque chose semblait la déranger. Quelque chose qu’elle n’arrivait pas réellement à comprendre. Eri était trop souvent avec Damen pour que ce ne soit qu’une coïncidence. Mais vu l’enfant, pourquoi était-elle à ses côtés? Elle n’aurait jamais dû s’en approcher.
- Puis-je me permettre une dernière question? Envisageons que votre fils ait déjà trop engrainé ma fille et qu’elle refuse donc de m’écouter… - Aiko n’y croyait sincèrement pas. Mais parfois les cas les plus improbables étaient ceux qu’il faudra vivre.- saurez-vous contenir votre enfant? D’ici deux ans Eri reviendra au Japon. Il serait ennuyeux pour nous deux que Damen essaie de la ramener n’est-ce pas? Ⓒ ️ 2981 12289 0
Damen Irridval
ISS |:| Quatrième année
Sexe :
Identité de genre :
Orientation sexuelle : Pansexuel
Messages : 260
Age : 20
Taille / Poids : 1m70 / 67kg
Né(e) le : 26/03/2004
Date d'inscription : 29/04/2019
Pays d'origine : Angleterre
Nationalité : Britannique
Famille : Personne qui vaille plus qu'un coup d'oeil
Situation amoureuse : S'approprier les gens, c'est vulgaire
Personnage sur l'avatar : Adrien Agreste - Miraculous Ladybug
Couleur(s) de parole : Damen : #669966 ||| Charles : #cc6600 ||| Natalia : #3399ff ||| L'assistante : #ff99ff |||
Doubles comptes : Tessa Buchanan
Commentaires/Citations : Entre ciel et terre c’est le diable qui me tend la main, donc j’me sers un dernier verre quitte à finir dans le ravin.
Sexe : Métier : Député Naissance : 05/01/1980 Logement : 55 Abingdon Villas Famille : Père de Damen
Natasha se chargera parfaitement de la mission qui lui a été confiée, il le sait et n'en doute pas une seconde. Bientôt, elle reviendra avec suffisamment de photos pour rendre crédible la petite manipulation nécessaire à éloigner cette enfant de son fils. Peu lui importe ce que deviendra cette gamine après tout ça, tant que Damen n'obtient pas ce qu'il veut, ce petit sabotage puéril qu'il n'a eu de cesse de perpétrer depuis quelques années. Dire qu'au début, il était la parfaite petite tête blonde à exposer dans les magazines, l'image à montrer pour s'attirer de la sympathie. Mais l'adolescence fait faire des choses bien stupide, et il ne doute pas que des influences extérieures ont su mettre assez d'idées dans la tête de son fils pour en faire ce qu'il est devenu aujourd'hui. Sans doute aurait-il mieux fait de le faire étudier à la maison au lieu de l'inscrire dans une école, aussi réputée soit-elle. Cela lui aurait évité ce genre de souci.
Pendant que son assistante opérait ses recherches, les deux adultes s'observaient dans un silence calme, difficile à qualifier. Pesant n'aurait pas été le terme exact, car il ne se sent pas oppressé par sa présence. Mais une chose était sûre, l'ambiance ne baigne pas de bienveillance. Il faut dire qu'aucun des deux ne transpire cette émotion de quelque manière que ce soit. Croisant les doigts sur ses jambes, les pieds posés droits sur le sol, Charles hausse un sourcil circonspect. Ah, la mère parfaite a peur de ne plus savoir récupérer sa fille ? Intéressant. Il sent bien qu'elle le juge depuis qu'elle est entrée, et entendre la moindre possibilité de doute dans ses paroles a quelque chose de calmant et de satisfaisant. Sa question lui tire néanmoins un petit sourire sardonique.
» Damen ne fera jamais une chose pareille.
Aller chercher un de ses nombreux jouets humains dans un pays étranger ? Non, ce serait trop d'efforts, surtout pour un adolescent qui ne fait même pas l'effort de s'habiller convenablement, ou même de simplement s'habiller, pour se présenter dans le monde réel. Quel que soit l'univers dans lequel son vice s'est pris à graviter depuis que les drogues et l'alcool lui embrument le cerveau, il se trouve à des années-lumière de l'inquiétude qu'il pourrait ressentir pour un autre être humain. Alors sacrifier son temps pour empêcher une jeune fille de rentrer chez elle et la ramener dans un pays qu'il semble exécrer de toute son âme ? Plus qu'hautement improbable. Impossible.
The Wiesel Den 
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