Dan Maxwell

> L'histoire de ce que tu as déjà entamé de ta vie n'es guère complexe, dramatique, atypique ou quoique ce soit du genre. Non, tu as une histoire relativement simple, sans grand débordement... ou du moins, en partie.

Pour dire, tu es né dans une bourgeoise et catholique famille londonienne, le 03 Juin 2 001. Tu as y a été élevé sous une éducation assez stricte, surtout par ta mère, avec qui tu as été dans l'obligation de te soumettre aux nombreux versets de la Bible. Enfant modèle et obéissant, tu t'y soumettais sagement. Sagement, ou surtout naïvement. Tu ne connaissais rien d'autre que cela, étant inscrit dans une école primaire catholique, avec que des enfants autant de bonne famille que toi. Il y avait juste ton père qui, quand il rentrait, était amené à contredire nombreux des idéaux de ta mère... ce qui te laissait perplexe et commençait à t'inciter à en faire autant. A en faire autant, doucement mais sûrement, ce qui déplaisait beaucoup à maman

A tes dix ans, ce fut la première fois qu'il eu un véritablement chamboulement dans ta vie, soit la venue au monde de ta petite sœur. Au début, tu étais jaloux comme un poux, tu ne l'aimais pas, qu'importe ce que t'avais appris cette maudite Bible sur la colère envers autrui. Cette jalousie dura un, puis trois, puis six mois, jusqu'à ce que l'attendrissement vienne finalement te toucher. Et à partir de ce moment là, tu t'occupais d'elle presque plus que ta mère, tel un vrai grand frère complètement dévoué à sa petite sœur. Vous grandissiez ensuite ensemble, enchaînant les bêtises en un duo de petits démons, commençant à de plus en plus désobéir à l'autorité de maman.

Bien sûr, en tant que pratiquante entièrement dévouée à ses croyances, comme pratiquement tout le reste de sa famille, ta mère n'a guère un esprit très ouvert sur beaucoup de point. Et en tant qu'adolescent en pleine puberté qui découvrait de plus en plus de chose, autant sur le monde que sur lui-même, cela t’amenait à beaucoup te disputer avec elle. Surtout sur un sujet qui te touchait directement, et dont tu avais pris conscience aussi brusquement qu'un coup de poing dans le ventre. Soit, le sujet de l'homosexualité... chose que ta propre génitrice voyait encore comme une maladie mentale des plus écœurantes. Tu aurais voulu lui parler, lui dire cette part de toi, mais en ayant tâter le terrain tu avais pris conscience que cela reviendrait à te faire rejeter de tous dans ta propre famille.

Une frustration énorme naissait donc dans ce corps qui évoluait et grandissait sans que tu le contrôle vraiment, sans pouvoir en parler à qui que ce soit. Tu l'évacuais alors grâce à deux choses bien distinctes, soit ta petite sœur en passant du temps avec elle ou au basket. Au basket, ce sport dans lequel tu as très vite été remarqué, de par ta grande taille, ta vitesse, tes mouvements, ton travail d'équipe,... tout un ensemble qui faisait de toi un excellent joueur. Tu as donc vite enchaîné les compétitions dans l'une des meilleure équipe junior, pour ensuite recevoir une proposition de suivre sur cette voie pour possiblement devenir un joueur pro. C'est donc ainsi, à l'âge de 15 ans, que tu es entré à Indarë à surtout dans le but de suivre un programme Gifted. Un programme qui t'aiderait à gagner en notoriété dans ce sport que tu maniais déjà si bien.

Ayant déjà une belle gueule à cet âge, de bonne taille et au corps commençant à bien se dessiner, tu t'es vite fait remarquer. Et sans même que tu contrôle la chose, tu t'es retrouvé comme gars populaire... toi qui comptais en profiter pour trouver quelqu'un à qui parler de ton soucis majeur, c'était déjà mal partit. Tous te voyaient déjà comme le beau gosse qui enflammait toutes les nanas, et tes fréquentations qui ne sont pas forcément les meilleures n'ont pas aidé à un possible machine arrière pour rester toi-même. Ayant peur d'être rejeté en étant surtout en internat, tu as donc menti à tous, soit aux personnes avec qui tu traînais, aux filles avec qui tu sortais, et surtout à toi-même. Bientôt trois ans que tu portes ce masque dans ce lycée, trois ans que tu fais de ton mieux pour que tout reste tel qu'il est. Tu espères donc finir ta dernière année ici sans que rien ne vienne perturber ta tranquillité et tes bonnes habitudes.