Interview du 27 janvier 2014.
J : Nous nous demandons tout de même comment est-ce possible, à votre âge, d'être doté d'un tel don... je... je veux dire... vous savez bien qu'il n'est pas commun qu'un jeune homme comme vous soit si spécial, si populaire, si mature en fait. Je vous avoue que j'ai l'impression de parler avec un adulte, mais je suis devant un véritable gamin.
Un rire assez aigu et pourtant puissant émane du petit être situé devant le journaliste qui reste stupéfait face à son invité.M : Et bien... je n'en ai aucune idée et ça me flatte que vous disiez cela, ça me touche même, car je n'ai jamais eu l'impression d'être réellement un enfant. Depuis tout jeune être débrouillard, réfléchir avec profondeur et analyse sont mon quotidien. Il était et est encore actuellement normal, selon moi, de totalement révolutionner le temps de la bêtise enfantine, de l'état puéril et ignorant de l'enfance/adolescence... Je ne me sentais véritablement pas chez moi dans cet acte de la vie qu'était le passage des jouets vers le travail afin de subsister à ses besoins vitaux. Je vous rassure, je suis bel et bien un humain, j'ai fait mon enfance et mon statut d'adolescent comme presque tout le monde, mais avec une toute autre vision de la chose, de l'approche qui a été mise en place. Peut-être est-ce mon entourage, mon caractère ? Je n'en ai aucune idée. La seule et unique chose dont je suis certain c'est qu'aucune personne ne m'y a obligé.
L'homme qui était assis de manière stricte, chiquement habillé en costume cravate assez sobres prenait note et dégustait mes paroles alors que moi j'en riais. Il m'étudiait telle une autre race inconnue à ce jour qui aurait été en contact avec la planète Terre or qu'hormis mon talent je n'avais rien de plus effroyable ou d'admirable qu'un autre enfant de mon âge. Certes j'étais célèbre, certes je savais pousser une réflexion plus loin que le bout de mon nez, certes je savais chanter comme le faisaient, et le font, les plus grandes divas du monde de la musique, mais ce sentiment qu'on m'épiait constamment, que l'on essayait d'à tout pris tirer informations exclusives ou dérapages me fatiguait.
Une interview pour en savoir plus sur ma vie privée et mon parcours ? Tu parles... Oui cela devait certainement être leur intention de base, mais moi je savais très bien que derrière cette "rencontre" se cachait un tout autre stratagème bien plus pervers qu'une simple discussion appelant à la détente et à l'information. Alors que les gamins ou adultes les plus acharnés sur mon sujet devaient être en train de baver devant leurs écrans pour saisir cette occasion de découvrir tous mes secrets, d'autres personnes moins justes en profitaient pour y extirper les moindres informations possibles à détourner, à caricaturer ou encore les moindres faux mouvements à exposer au grand public pour seul but de détruire mon image, ma personne et par la même occasion ma carrière, leur octroyant ainsi une belle somme à la clé pour leur travail fourni. Ces vautours, ces rats... je les hais autant que je peux.
Revenons-en à l'histoire principale qui est de savoir qui je suis, où ai-je vu le jour, que s'est-il passé afin que je passe du statut de "l'enfant classique" à la starlette mondiale que je suis désormais, à l'âge de 18 ans ?
Paris est ma ville de naissance, étant le résultat d'une union d'un père Français et d'une mère Anglaise, j'ai eu grâce d'avoir les deux nationalités sur mon identité. A l'époque, celui-ci sillonnait très souvent entre plusieurs pays, pour le travail et notamment de nombreux échanges avec l'Angleterre, son pays. Quelques fois nous l'accompagnions et partions en famille et puis il arrivait que je reste seul en France avec des nounous à ma garde. On ne peut pas dire que j'ai été un enfant malheureux, bien qu'une âme paternelle manquait souvent à l'appel, je le comprenais et n'ai pas développé une sorte de rejet pour les hommes ou un trouble de l'affection. Au contraire, dès mes 14-15 ans je savais très bien que c'était ce même sexe qui m'attirait et pouvait faire basculer mon cœur dans la dimension que Cupidon dédiait aux duos liés.
Aucun événement particulier ne s'est produit durant l’entièreté de ma vie qui ne se résume qu'à dix-huit pauvres petites années. Enfin... presque... Tandis que mes parents étaient, eux, dirigés vers la politique, j'avais, moi, été très souvent bercé par la musique. Amy Winhouse, Whitney Houston, Mickaël Jackson ou encore Madonna, toutes et tous m'ont endiablé le corps avec leurs mélodies sataniques. Mon talent, je le leur dois en partie puisque c'est avec les sortes de reprises de leurs tubes les plus connus que j'ai travaillé ma respiration, le contrôle de mes cordes vocales, l'utilisation des sons qu'ils soient graves ou très aigus. Au jour d'aujourd'hui, je suis très souvent comparé avec l'incroyable et talentueuse Mariah Carey quant à la similitude de nos voix. Rassurez-vous, quand je parle de similitude, ce ne sont pas exactement les mêmes bien entendu, mais la puissance peut en être comparable. C'est mon modèle, nous pouvons le dire ! Le changement soudain et très technique de registre dans ses chansons sont remarquables et celles-ci demeurent d'excellents exercices vocaux.
Parlons-en de ma voix qui est ce qui m'a démarqué des autres. A mes débuts, elle était stable et lisse, mais les années d'exercices, de productions et d'amusements ont quelque peu changé cette dernière. Légèrement rauque et en perte de son, elle donne cette impression que je fume trois paquets entiers de cigarettes par jours, tout en exagérant l'image. Il m'arrive, lorsque je chante, qu'elle se saccade à quelques endroits ce qui peut éventuellement en faire son charme. Ceci, je le dois, ou pas, aux nodules qui se sont installées sur mes cordes et que je n’enlèverai pour rien au monde au risque d'y perdre ma marque de fabrique.
Les débuts dans le monde du show-business se sont faits suite à ma candidature à une émission de jeunes talents aux Etats-Unis. Croyez-le ou non, je n'ai pas été sélectionné dans l'émission et n'ai pas été nommé grand vainqueur de cette saison. Cependant, un grand producteur et des stars reconnues se sont intéressés à mon cas ce qui a conduit à mon exposition au niveau international et, depuis peu, mondial.
Interview du 27 janvier 2014.
J : Mais tant de puissance... n'est-ce pas finalement nocif sur le long terme ? Avez-vous déjà eu cette impression qu'elle vous lâcherait en pleine représentation et que cela signifierait votre dernier salut ?
M : Toujours... Quelques fois je me dis que je pousse trop et que je me fais involontairement mal... mais... ce sont les risques du métier. La voix est fragile, vous savez, mais il faut savoir la dompter. Je dirais même qu'il faudrait d'abord apprendre à se dresser soi-même avant de ne serait-ce que penser à manipuler un objet fragile, par danger de le briser à tout jamais.