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Qu'est-ce qu'il m'avait pris de picoler autant ? À nouvel an j'avais déjà bien subi au réveil mais apparemment, ça ne m'avait pas suffi. J'avais remis ça. À peine réveillée, je crus qu'on avait remplacé ma tête par une cloche. Ca sonnait encore et encore. J'avais bien du mal à me souvenir de ce que j'avais fait durant la nuit. Je me rappelais de la soirée avec mes collègues, la danse, les toilettes, Jagger..... Etrangement cette simple pensée m'inquiéta et me fit jeter un coup d'oeil autour de moi. J'étais chez moi par je ne savais quel moyen, dans mon lit sans savoir comment j'avais réussi à monter les escaliers, et....et Jagger se trouvait juste à côté de moi. Oulà ! Je me regardai un instant. J'étais nue. Je soulevai légèrement le duvet pour observer le dormeur. Il était nu aussi.
Je me levai doucement car mon mal de crâne était encore bien présent et partis à la salle de bain pour me prendre une aspirine et enfiler un peignoire par la même occasion. En ressortant, je fis un peu plus attention à ce qui se trouvait dans le couloir. Mes vêtements et ceux de Jagger, éparpillés un peu partout sur le sol. Il y en avait même dans les escaliers et à l'étage en dessous. Inutile d'avoir inventé la poudre pour savoir ce qu'il s'était passé à notre arrivée ici. Quelque chose que je m'étais interdite de faire tant que je ne saurais pas si ça en valait la peine. Un soupire sortit de ma bouche. Je désespérais déjà de ma propre connerie.
Je revins dans la chambre et regardai un instant celui qui roupillait dans mon lit. J'eus un léger sourire béat en le regardant dormir mais je me repris rapidement. Je savais ce que ce genre de réaction présageait et je ne pouvais pas laisser aller trop loin. J'avais trop peur de me faire encore berner. Et puis, rien ne me disait que ce serait réciproque. Non, vraiment, je ne pouvais pas. Je me rapprochai du lit et lançai un coussin sur Jagger pour essayer de le réveiller.
- Réveille-moi la marmotte, c'est presque midi.
Le ton n'était pas hostile mais pas des plus calmes non plus. On pouvait sentir que quelque chose me tracassait. C'était bien le cas. J'étais tiraillée par la peur. J'avais couché avec lui dans les toilettes publiques, ça s'était reproduit dans la chambre. J'avais brisé ma promesse avec un type dont je ne savais rien de ce qu'il pouvait ressentir. Enfin presque rien. J'avais cru comprendre que je le hantais mais impossible de savoir si c'était vrai ou non. Nous étions ivres à ce moment-là. L'ivresse pouvait nous faire dire n'importe quoi. Et faire aussi n'importe quoi. Je ne savais plus comment gérer tout ça.
Le réveil avait été dur pour moi, il allait l'être aussi pour Jagger. Et pas seulement à cause de mon lancé de coussin. Lui aussi subissait le contre-coup de la cuite de la nuit. En plus il me manquait des épisodes de la soirée et je comptais sur lui pour me les rappeler. Les vêtements éparpillés, sa présence en tenue d'Adam dans mon lit et ma tenue d'Eve au réveil m'indiquaient assez de choses mais je gardais encore un espoir con. Un espoir inutile.
Lorsqu'il me demanda de l'aspirine, je ne pus m'empêcher de tiquer. Il ne se souvenait pas de ce que nous avions fait ou il n'en avait carrément rien à foutre ? Pour le coup, je le regardai avec un air complètement hébété. C'était plus fort que moi. Il sortait de la chambre et moi je buguais encore. Je ne parvenais même pas à répondre. De toute façon il ne m'en laissait pas le temps. Ce con s'habillait au fur et à mesure qu'il ramassait ses vêtements et qu'ils descendait.
Je soupirai un coup et enfilai des sous-vêtements ainsi qu'une nuisette. Je ne travaillais pas aujourd'hui alors pourquoi prendrais-je la peine de m'habillais plus que ça ? Je refis un passage à la salle de bain pour prendre l'aspirine et descendis tranquillement en ramassant les habits qu'il restait.
- Ca va, un peu de patience ça arrive ! Et pas besoin de gueuler, j'suis là...
Non. Manger ne me rendrait pas de meilleure humeur. En temps normal oui, mais pas aujourd'hui. Je posai les cachets d'aspirine sur la table et m'assis sur une chaise. J'étais encore bougonne à force de remuer mes pensées, d'essayer de rassembler mes souvenirs et surtout, d'essayer de comprendre pourquoi Jagger ne réagissait pas plus que ça au fait que l'on avait sans doute fait une bêtise durant la nuit. Je n'arrivais pas me remettre les idées en place. Se souvenait-il de ce qu'il m'avait dit dans les toilettes ? Le pensait-il réellement ou était-ce juste l'ivresse qui parlait ? Et dans le lit... M'avait-il prise pour une conquête de plus dans son palmarès ou tout comme moi, il avait juste dérapé ?
Je ne parvenais vraiment plus à faire le tri et ça me désespérait. Ma tête se laissa aller contre la table tandis que je me la cachai un peu avec les mains par dessus. Je soupirais de désespoir contre moi-même. J'avais été idiote, j'avais agi sans réfléchir et maintenant j'étais perdue.
- Bordel mais pourquoi j'me souviens plus de cette nuit ? Et pourquoi je n'arrive pas à me remettre les idées en place ?
Je relevai la tête et commençai à prendre le petit-déjeuner avec Jagger. Je l'observais du coin de l'oeil pour voir si quelque chose pourrait m'indiquer son état d'esprit. Un indice, un geste même minime. Je ne voyais rien. Soit j'étais aveugle, soit il savait très bien les cacher. Ou alors il n'y avait vraiment rien de rien. J'en avais marre de ne pas savoir alors je me jetai à l'eau.
- Tu te souviens de ce qu'il s'est passé hier soir ?
J'écoutais la réponse qu'il me donnerait tout en continuant de grignoter. J'étais trop troublée pour parvenir à rester sans réponse. Il m'en fallait. Que ce soit juste des bouts de souvenirs ou la totalité, il fallait que je sache si son manque de réaction était juste par amnésie ou si ça cachait autre chose.
Nous avions tous les deux bien besoin d'une aspirine. Bon sang ce que ça faisait du bien lorsque le mal de tête s'en allait ! Sauf que le mien risquait de revenir. J'avais littéralement laissé mon crâne venir s'écraser bruyamment sur la table. Je n'arrivais pas à accepter ce que j'avais fait, mes souvenirs me manquaient et ça m'agaçait, ma propre connerie me désespérait. Mon cerveau était rapidement devenu une décharge à problèmes sans solutions exécutables sur le moment et à questions sans réponses. Finalement lorsque je me redressai, j'osai poser la question qui me titillait depuis un moment. J'avais bien quelques doutes sur ce qu'il s'était passé mais je voulais la confirmation. La première partie, c'était bien les mêmes souvenirs. La fin par contre, je ne savais pas si c'était vraiment vrai ou non mais cela confirmait tout de même le fait que nous avions passé une nuit chaude.
J'observais Jagger qui affichait un sourire de vainqueur avant de rajouter une remarque sur ma jalousie. Je tiquai un peu, non pas sur sa taquinerie concernant ma possessivité, mais sur ce sourire qu'il avait. C'était comme s'il me disait « J'ai obtenu ce que je voulais. Tu fais maintenant partie de mes conquêtes. » et cette idée m'était insupportable. Les paroles qui suivirent ne me rassuraient pas du tout. Un super coup. Alors c'était bel et bien ça. Je n'étais qu'une conquête. Alors pourquoi m'avoir dit dans les chiottes que je le hantais ? C'était seulement pour m'attirer dans ses filets ? Si c'était bien le cas, j'avais été vraiment plus stupide que je ne le pensais. Me faire manipuler une première fois n'était pas suffisant, il fallait que je tombe une seconde fois dans un piège.
- N'en rajoute pas s'il te plaît. Ce n'est pas le fait d'être un bon coup qui m'inquiète mais de voir à quel point j'peux être conne.
Je ne voulais pas n'être qu'un simple bon coup au lit. Je voulais être plus que ça. Je voulais être avec lui, dans ses bras, lui dire ce que je ressentais. Mais je n'osais pas lui parler de tout ça. La crainte que ce ne soit pas réciproque et de me faire manipuler encore une fois restait présente. Ses mains sur mes épaules me détendaient toutefois en partie. Il massait bien le bougre. Encore une fois, il me parla de ce qu'il m'avait avoué dans les toilettes du night club et il en rajouta une couche après ce qu'il s'était passé durant la nuit. Ses baisers sur ma peau me tiraient des frissons. Des souvenirs flous dans le cerveau mais très nets pour le corps. Ses gestes ne me laissaient pas du tout indifférente. Je pourrais lui dire n'importe quoi, mon corps me trahissait dès le départ.
- Jagger...
Un murmure tandis que je fermais les yeux pour profiter de son contact. Ma main alla caresser un peu sa chevelure. J'étais un peu envoûtée et c'était le cas à chaque fois que je me trouvais en sa présence. Après quelques secondes, j'eus comme un mini électrochoc dans ma cervelle. Comme si un mini-moi me secouait et me hurlait dessus pour me dire de ne pas trop me laisser aller avec lui. Je ne le pouvais pas tant que je n'étais pas certaine que ce que je ressentais était réciproque. Je finis donc par le repousser gentiment et me mis debout avant de le regarder. Ca n'avait pas l'air de lui plaire. Il avait perdu son sourire. Soit il venait d'en prendre un coup à son égo de prédateur coureur de jupons, soit je venais réellement de le peiner.
- Je...
Je craquais. Je pris ma tête entre les mains en rageant contre moi-même. J'avais besoin d'évacuer.
- Rha putain j'en ai marre ! Plus j'essaie de mettre de l'ordre dans mes idées, plus c'est le bordel !
Je ne savais pas quoi faire. Tout lui dire au risque d'être déçue ou garder tout secret, souffrir au fond de moi mais être protégée contre une éventuelle déception ? Je regardai à nouveau Jagger même si on pouvait lire dans mon regard que j'étais totalement perdue.
- Ecoute, pour ce qu'il s'est passé hier...je...euh...on devrait oublier. T'en avais envie, j'en avais aussi envie mais je m'étais promise de ne pas succomber tant que...
Pas tant que je ne saurais pas ce qu'il ressent réellement envers moi.
- Enfin bref je...je ne voulais pas que ça se passe comme ça. Pas en étant à moitié ivre.
Sans vraiment m'en rendre compte, je lui avouais indirectement que je voulais avoir des relations intimes avec lui. Je voulais même plus que de simples relations au lit et aussi plus qu'une simple amitié avec lui.
Ses massages me faisaient terriblement du bien. Le contact de ses lèvres m'envoûtait encore alors que j'avais décidé de me reprendre. J'étais faible face à cet homme. Il arrivait toujours à briser mes défenses. Comme si le destin voulait qu'on soit ensemble malgré une relation qui serait sans doute compliquée du fait de nos passés respectifs et de nos caractère. Je finis tout de même par le repousser à contre-coeur avant de craquer complètement avec les envies qui se mélangeaient au fond de moi. Ma tête était devenue un mixeur à idées. Les paroles de Jagger m'enfonçaient encore plus dans ma torpeur. Ce n'était pas prévu de s'envoyer en l'air. Il voulait apparemment juste me voir et passer du temps avec moi tout simplement. L'acte intime n'était qu'un bonus indirectement. Ca m'en laissait bouche bée.
- Je...
Je ne savais pas quoi dire. Je ne m'attendais pas du tout à ce genre de révélations. Qu'il vienne pour moi, qu'il pense que je mérite mieux que lui, que j'étais même la meilleure chose qui lui soit arrivé. Ca faisait beaucoup à encaisser, à accepter que cela puisse être vrai, que ce n'était pas des paroles en l'air pour me manipuler. Quand je le vis prendre son blouson et qu'il m'annonça son départ avant de se diriger vers la porte, ça ne fit qu'un tour dans ma tête. Je voulais qu'il reste. Ca me faisait mal de le voir partir à cause de moi. J'avais le coeur brisé de savoir que je venais peut-être de réduire le sien à néant avec mes paroles. Avant qu'il n'ouvre la porte, je me jetai littéralement sur lui.
- Jagger !
Je m'appuyai contre son dos et passai mes bras autour de lui pour l'étreindre tendrement contre moi.
- Reste...s'il te plaît...
J'avais posé mon visage contre son dos – dur de faire autrement vu qu'il était plus long que moi de toute façon – et resserrai encore un peu mon étreinte sur lui.
- T'en vas pas.... Je ne voulais pas te dire toutes ces choses. Je n'arrive pas à tout gérer. J'ai honte de m'être faite avoir sous l'emprise de l'alcool mais en même temps, même quand je ne suis pas ivre je perds tous mes moyens face à toi. Je m'en fiche de mériter mieux que toi ou non. J'veux personne d'autres à mes côtés. Seulement toi.
Je ne parvenais pas encore à lui dire les trois petits mots tendres qu'on se disait généralement dans cette situation. Néanmoins mes paroles les sous-entendaient. Le fait de ne vouloir que lui à mes côtés, était pour moi une façon indirecte de lui faire comprendre ce que je ressentais. Je finis par le relâcher et je me plaçai devant lui. Doucement, je lui retirai le blouson et l'accrochai au porte-manteau. Je n'allais rien faire d'intime, je voulais juste lui montrer que je voulais vraiment qu'il reste et que je ne disais pas ça par peur de le voir partir et d'être seule. Je le regardai ensuite un instant avant de coller mes lèvres contre les siennes. C'est comme ça que j'aurais voulu que ça se passe. Que je sois pleinement consciente de mes actes et pas seulement à moitié. Je voulais l'embrasser de mon plein gré et non guidée par l'alcool. Mes bras l'entourèrent à nouveau pour le garder contre moi alors que je mis fin au baiser avant de cacher mon visage contre son torse. Je ne savais pas s'il devait travailler ou non mais peu m'importait.
La logique ne fonctionnait plus chez moi. Je voulais en premier qu'il s'éloigne de moi et au moment où il s'apprêtait à le faire, je le retenais. Je voulais au final qu'il reste près de moi. Je ne supportais pas l'idée qu'il s'en aille. Je l'avais d'abord enlacé pour lui parler un peu, cachant mon visage contre son dos. Puis je m'étais mise devant lui pour lui retirer son blouson – sans arrière-pensée – pour le convaincre de rester à mes côtés par les gestes cette fois. Le fait qu'il m'enlace et qu'il pose sa tête sur la mienne me rassura. Malheureusement cela ne dura pas. Les paroles qui suivirent m'enlevèrent cette sensation de tranquillité qui s'était installée dans mon esprit quelques secondes auparavant.
- Non je...j'en ai pas besoin, j'te le jure !
Je n'avais vraiment plus l'esprit tranquille. Je voulais Jagger à mes côtés et lorsque je le lui faisais comprendre, il fuyait à nouveau. Du moins, mentalement parlant. Physiquement, il me serrait juste encore plus dans ses bras et ça me faisait du bien. Il me rassurait à nouveau. Je n'étais pas comme les femmes qu'il fréquentait juste pour une nuit de plaisir. Il souhaitait aussi que je lui laisse une seconde chance. Il n'avait pas besoin de trop insister pour ça. Je comptais bien lui en laisser une. Je n'avais pas besoin d'une semaine pour avoir la réponse à son souhait. Il ne me laissa toutefois pas répondre quoi que ce soit avant de sceller à nouveau ses lèvres aux miennes. Je terminai coincée entre la porte et lui pour un contact des plus agréables.
Je profitai un peu du contact avant de finalement le rompre. Je n'essayais pas de me dégager. Je restais entre lui et la porte, caressant les cheveux du barman. Ma main descendit ensuite sur sa nuque avec douceur, comme si j'essayais encore de le convaincre de ne pas me laisser. Non. En fait ce n'était pas « comme si ». C'était vraiment ce que je cherchais encore à faire au fond de moi.
- Non, ça ne me va pas vraiment puisque c'est déjà réfléchi mais je suppose que tu ne me laisses pas le choix.
Je doutais fortement qu'il me laisse vraiment choisir. Il pensait qu'il me fallait plusieurs jours pour prendre une réelle décision. Je pouvais comprendre. En temps normal, c'était toujours mieux de prendre un peu de temps pour les réflexions. Cependant je n'étais pas vraiment dans le bon état d'esprit. J'étais devenue impatiente, à vouloir ce que je désirais sans attendre. Une semaine me paraissait bien trop longue pour prendre une décision alors que dans ma tête, elle était déjà prise. J'étais néanmoins prête à patienter si ça pouvait lui faire plaisir et le rassurer.
- À dans une semaine du coup ?
Ouais. À dans une semaine. J'allais trouver les jours bien longs. Heureusement que ma semaine allait être un peu chargée. Elle me permettrait de faire passer le temps plus vite, ou du moins d'en avoir l'impression. Je laissais donc partir Jagger bien que ce soit à contre-coeur puis je retournai vaquer à mes propres occupations avec autant d'énergie qu'une limace au réveil. Je n'avais plus envie de faire quoi que ce soit de la matinée. Et même de la journée entière en fait. J'avais juste envie de retourner dans mon lit et me noyer sous les draps.