Harrison Taylor

Comment décrire Harrison en quelques mots... En dehors des ses quelques complexes (couleur de peau en tête), Harrison est un garçon assez sûr de lui. Pas prétention pour autant, il a néanmoins confiance en ses capacités, tout en sachant à peu près situer ses limites... pour mieux les dépasser ensuite. S'il tolère assez bien l'échec, en tout cas mieux que beaucoup d'autre, il n'aime pas s’appesantir sur les siens, tout comme il n'aime pas terminer dessus. En clair, s'il rate quelque chose, il fera de son mieux pour rattraper les choses ensuite, pour ne pas avoir de regrets. Car s'il y a une chose qu'il gère très mal, c'est la culpabilité. Pas qu'il se sente toujours coupable, non, mais c'est une émotion qu'il fuit comme la peste, quitte à la rejeter sur les autres. Il n'a jamais su comment la supporter ni comment la contenir, sa réaction se résumant généralement soit à porter la faute sur la personne ayant le plus petit soupçon de responsabilité pour ne pas avoir à en porter le poids (ce qui marche très mal, vu qu'il finit toujours pas culpabiliser pour avoir déchargé ça sur un autre), soit il la ravale quitte à hurler ou à pleurer, puis il la noie sous autre chose. Généralement, sous une certitude jamais exprimée que ce n'était pas sa faute. Ouais, en définitive il finira toujours par rejeter la responsabilité sur quelqu'un d'autre, même s'il ne le fait pas à haute voix pour ne pas le blesser dans le processus. Le plus simple reste de rattraper l'erreur. Une parole de travers ? Il la corrige aussitôt par une autre. Un objet cassé , il le rachètera en double s'il le faut. Ça vaut pour tout, des mauvaises notes aux échecs sociaux.

Harrison a de toute façon toujours été le genre de personnes à vouloir tout réparer, tout soigner. Il jette très peu de choses, autant par attachement que par besoin de se prouver qu'il peut garder tout en état. Couture, bricolage, soins divers, il est toujours équipé pour que, quoi qu'il arrive, rien ne reste abîmé longtemps. Malheureusement pour lui, il manque cruellement d'inspiration et d'imagination, ce qui l'empêche d'utiliser tous ces talents pour créer des choses nouvelles. C'est un bon copieur et un bon repriseur, mais ça s'arrête là. Enfin c'est déjà pas mal si quelqu'un vous déchire votre jean, vous casse votre ordinateur ou vous donne un coup un peu trop fort dans le nez. Il est aussi très doué, ou en tout cas toujours volontaire, pour réparer des cœurs et des orgueils, ce qui a vite fait de lui le copain avec qui on reste quelques mois pour se remettre d'une rupture, ou le défenseur des opprimés. Il ne se plaint ni de l'un, ni de l'autre. Il est blindé aux déceptions amoureuses, sans doute parce qu'il n'est jamais vraiment amoureux des personnes avec qui il sort, et il a une carrure assez imposante pour que les petits tyrans des écoles y réfléchissent à deux fois avant de s'en prendre à ceux qu'il protège. En somme, c'est la bonne personne à voir si quelque chose ne va pas, que ce soit d'ordre matériel ou psychologique.

Mais malgré toute sa bonne volonté et sa gentillesse envers ses semblables, Harrison a toujours eu une capacité d'empathie plus forte envers les animaux. Plus simples à comprendre, moins prompts à l'utiliser pour leur profit, ils sont devenus rapidement ses meilleurs amis. Autant dire que si vous vous êtes blessé au pied en donnant un coup à un animal, il risque de vous casser le deuxième plutôt que de vous soigner. Par extension, Harrison est végétarien, et même s'il n'est pas du genre à vous harceler pour que vous changiez de régime alimentaire, il aura du mal à manger près de vous si vous prenez un steak saignant au déjeuner. Disons que dans sa tête, c'est comme si vous étiez en train de manger son ami, ça fait toujours un petit coup au cœur. Mais il ne vous aimera pas moins pour autant, il connaît assez les animaux pour accepter l'existence des prédateurs, même sans vouloir en être un.

Par contre, pour d'autres choses, il a le cœur bien accroché. C'est en fait assez difficile de le dégoûter au-delà d'un certain stade. Les restes d'une émotophobie au début de son adolescence l'ont poussé à entraîner son corps à résister à l’écœurement. Son estomac est très solide et même une blessure ouverte qui donnerait la nausée à certains rien qu'en l'imaginant ne lui provoquera qu'un vague haussement de sourcil avant qu'il ne s’attelle à la refermer. Même chose pour... à peu près tout, en fait, ce qui le rend assez serviable dans l'ensemble : c'est plus facile de nettoyer soi-même que de laisser faire quelqu'un qui serait possiblement écœuré (et dans la logique de son ancienne phobie, pourrait vomir et la faire paniquer). Et il est de toute façon assez dérangé par le désordre en général, ce qui fait qu'il vous proposera souvent un coup de main pour ranger vos affaires – ça et le fait que s'il est invité, par exemple, il n'aime pas être un poids et préfère aider le plus possible.