Léon Boysen

Léon, c'est une histoire assez simple, penchant vers le banal même. Mais pourtant qui sait, si elle avait été autrement serait – il ce qu'il est devenu aujourd'hui ? Il est nait dans la petite ville de Durham, dans le nord de l'Angleterre. Historiquement, cette ville est passée par plusieurs « étapes » Synthétiquement aujourd'hui, nous pouvons souligner que durant le XXème siècle, la concentration de mineurs au seins de cette ville fût plutôt conséquente. Il y a eu, de surcroît, pendant les grèves minières, un fort front syndicale à Durham. Mais paradoxalement, c'est aussi ici que s'est développé un noyau fort intellectuel. Suivit par l'ouverture d'une grande université. C'est dans cette dualité que la ville de Durham s'est construite. Évidemment, de nos jours, les mines sont fermés, mais le corps ouvrier reste quand même important.

C'est dans cet environnement que Léon à grandi. Issu d'une famille modeste, ni trop pauvre, ni trop riche, ils se trouvaient au centre de ce contraste.
La plus part des gens aux moyens aisés dans cette ville finissaient souvent dans des grandes universités aux quatre coins du pays. Suivant la plus part du temps, la route de leurs parents, eux-même anciens universitaires, cela démontrait simplement une suite logique. A l'inverse, les enfants d'ouvriers, souvent coupés d'une culture riche et approfondie, ne s'attardaient pas trop longtemps sur leur étude, et se projetaient déjà dans divers métiers.

Le père de Léon était parti lorsqu'il était très jeune. Il ne le connut très peu. Son père ne réclama aucune visite de sa part. Les pensions pour sa mère ? Aucune, bien évidemment. Mais tout compte fait, Léon s'en fichait pas mal, son père ne voulait pas de lui, tant pis, il ferait sans. Cet abandon créa de fort lien entre sa sœur, sa mère et lui. Ils se serraient les coudes en permanence. Mais cela n'empêchait pas sa mère d'être dur avec lui. On ne parle pas ici d'une mère indigne, non, elle faisait beaucoup pour lui, mais il est clair qu'il ne fût pas exonéré de moquerie de sa part. Et sa sœur étant trop jeune, ne pouvait riposter ou simplement prendre sa défense, elle ne comprenait pas toujours le fond du sujet. Mais ce serait trop incriminer sa mère que de dire qu'elle était horrible, elle manquait simplement de tact vis à vis de son fils, il y avait une part de sa sensibilité qu'elle ne comprenait sûrement pas. Maladroite mais combattante, car c'est toute seule qu'elle a, malgré tout, élevé ses enfants.

C'est aux alentours de ses 13 ans que Léon eu pour la première fois une approche avec l'Audio-Visuel. C'était aussi la première fois qu'il mettait les pieds à Londres. Il passait quatre jours chez sa Tati Sorcière. Ils l'appelaient comme ça, mais il n'avait jamais vraiment su pourquoi car elle n'utilisait aucune forme de spiritisme. Mais il l'aimait quand même beaucoup. Actrice comédienne, c'est grâce à elle qu'il pu rentrer en contacte si facilement avec ce milieu. Un jour où elle répétait, elle lui prêta une petite caméra, rien de très professionnel mais suffisant pour amuser l'enfant. Il passa la journée à prendre des photos, filmer, des futilités mais ça l'amusait. Il s'imaginait ensuite des idées de scénarios à mettre en scène. Bien sûr, ces premières images ne conclurent sur rien, si ce n'est que le développement de ce qui allait bientôt devenir, sa raison de vivre.

Une fois rentré à Durham, chaque brin de monnaie qu'il pouvait mettre de côté, il l'économisait, et quand il eut assez, il acheta en premier une caméra. Ce n'était certes pas un matériel de grand professionnel, mais elle permettait tout de même de belles images, et de plus, disposait d'options plutôt satisfaisantes pour le garçon. Après quoi, il investit dans du matériel son. Même genre de came que sa caméra. Mais encore une fois, suffisant pour lui.
C'est à partir de là qu'avec sa bande de copains, ils commencèrent à faire des petits films. Cela avait commençait avec de maigres sketchs, rien d'exceptionnel, mais plus ils tournaient plus ils se rapprochaient de courts métrages plus présentables.

En parallèle, Léon se passionna aussi pour la prise de son. Que ce soit des prises de bruitages, de la gestion sonore lors des montages, ou tout simplement musicalement, gérer l'intensité du son, régler les aigus et les basses comme il faut, ce genre de manipulations l'intriguait autant que l'image.
Mais malheureusement, l'école dans laquelle il suivait ses cours ne proposait pas ce genre d'option. Et la seule école de Durham à avoir ce genre spécialité était privé. Même si les revenus du foyer n'était pas stériles, les frais de scolarité de cette école était indéniablement hors budget. Léon le savait très bien, alors, comme il avait l'habitude de faire, il intériorisa ses énergies négatives pour en ressortir un sourire et quelques blagues sur le sujet. Cela ne l'empêcha pas d'exploiter cette discipline en dehors de l'école, au contraire, s'il ne pouvait avoir accès à une telle scolarité, alors il apprendrait en autodidacte. En tout cas c'est ce qu'il pensait, jusqu'à ce que sa tante lui parle d'une école à Londres, réputée pour ses cours qualitatifs. Elle l'incita à passer les concours pour une spécialisation en audio-visuel. Léon avait 14 ans à ce moment là. Il ne se sentait pas du tout prêt. Vrai ou Fausse, il s'était fait une image extrêmement sélective sur les concours d'entrée, tellement, qu'il préférait  prendre une année de préparation à son admission. L'année s'écoulant entre ses 14 et ses 15 ans, fût sûrement l'une des plus productives de sa vie. Il tourna comme jamais il avait tourner auparavant. Il passa beaucoup de temps avec des techniciens, amis de sa tante. Affinant ainsi ses connaissances dans la technique du son.

Un an après, il se sentait fin prêt pour affronter l'Institution Indarë. Cette journée fût 'une des plus stressante pour lui. Bien sûr qu'il n'y avait rien de dramatique s'il n'était pas accepté dans un cursus Gifted, mais si c'était le cas, c'était une immense porte aux milles chemins qui s'ouvrait à lui.

Lors de son concours, il présenta tout ce qu'il pouvait. Il mit toute sa volonté et sa motivation en avant, ésperant que cela soit suffisant. Il expliqua son parcours, montra ses créations, partagea ses projets. Une des seules fois où il parla autant à cœur ouvert.

Léon reste quelqu'un de très mystérieux. Et ce statu lui convient parfaitement, il adore se faire désirer, et garder une part de secret en guise de carotte pour ses conquêtes. Mais devant des jurés, d'autant plus, ces jurés, pas de ça. Il ne prendrai pas de risques inutilement.

Une fois passé, il n'y avait plus qu'à attendre la délibération de ces derniers.  Les semaines passèrent, et toujours rien. Mais évidemment, comme attendu, un jour une lettre particulière arriva dans sa boite aux lettres, provenance Indarë Institute. En voyant cela, il regarda dans le blanc des yeux sa mère, puis, sa sœur, avant de partir s'isoler. Il ne savait pas comment il allait réagir, si jamais la réponse était négative. Il ouvrit méticuleusement la lettre. Son cœur battait à 120 Battements Par Minutes, C'est a peine s'il ne fermait pas les yeux au moment de la lire. Et puis, et puis, il entrevue les mots « Félicitations » « Accueillir »  il se sentit rassuré, et lu la lettre en entier. Il était prit. Son visage fût alors envahit pas un immense sourire. Il allait pouvoir réaliser son rêve.

Il fût admit en pensionnaire Semainier, C'est à dire qu'il revenait pour les vacances chez lui. Au vu de la distance entre Durham et Londres la plupart du temps il rentrait plutôt chez sa Tante, de plus que cela lui permettait d'être constamment en contacte avec son milieu de prédilection. Il rentre de temps en temps voir sa famille à Durham, mais il est difficile pour lui de mettre de coté son travail.

Aujourd'hui, il entame sa troisième année à Indarë. Actuellement Pensionnaire Semainier, ce n'est pas l'élève le plus brillant de sa promo, mais quand il s'agit de sa spécification, il fait honneur à son admission. .