Camiel Valenz

Camiel Valenz, né d'un père français et d'une mère anglaise à Londres (Angleterre) y passe les trois premières années de sa vie. Mais la petite famille déménage à Chartres (France) en raison du travail de son père, et le jeune garçon y vit 10 ans, avant que les Valenz doivent à nouveau déménager à Manchester pour des raisons similaires. Camiel, violoncelliste, alors scolarisé dans le système français, se voit contraint d'entrer dans un lycée anglais, et abandonne ses cours de violoncelle pour des raisons pratiques, à son plus grand désarroi.

Camiel entre dans sa chambre, situé à l’étage, près des escaliers. À droite de la grande fenêtre centrale, se trouve un lit aux couleurs chatoyantes. À sa gauche, comme incrusté au mur, sont rangés dans des étagères des livres de toutes sortes, accompagnés d’un bureau et d’une grande armoire. Au milieu de tout cela, il y a un pupitre, des partitions de musiques, et un violoncelle protégé par un étui noir. Sur le lit, de multiples affaires ont été disposées, allant des vêtements aux fournitures scolaires en passant par une vieille peluche âgée de 15 ans maintenant. Camiel étouffe un bâillement, se frotte les yeux, puis sort sa valise rouge bordeaux logée sous son lit. Il la dépoussière vaguement, avant de l’ouvrir. Soigneusement, d’un air maussade, il s’attèle à remplir sa valise de vêtements, de style décontracté et toutes les couleurs, sans oublier une réplique de l’uniforme scolaire qu’il porte actuellement. Petit à petit, le nombre de vêtements étalés sur le lit diminue, jusqu’à totalement disparaître. Il ne reste plus que la peluche, qu’il met rapidement dans la valise, ainsi que les affaires scolaires qu’il place dans son sac d’école.

Le jeune Valenz se souvient encore de l’annonce de ses parents, à ses 13 ans, où ils lui ont annoncé que suite à la mutation de son père dans le cadre de son travail, ils iraient vivre à Manchester. Le jeune garçon s’était contenté de hocher la tête, signe de sa compréhension. De toute façon, que pouvait-il faire contre cela ? Rien, à part participer à la fête d’adieu de fin d’année qu’allait organiser ses amis, ainsi que leur donner régulièrement des nouvelles. De toute façon, il irait dans un lycée français, non ? Et bien non, comme si ses parents avaient décidé de tout faire pour le contrarier, Camiel devra aller à Indraë Secondary School (ISS) à Londres. Une école anglaise, bien évidemment, où les cours seront en anglais, où la majorité des étudiants seront anglais, mais avec de bons étudiants comme le démontre la classe « Excellence ». Le jeune adolescent n’a pas pu démonter à ces arguments, et même sa très légère dyslexie-dysorthographie, qui n’a désormais plus d’impact dans sa scolarité (mais qui lui donne quelques difficultés en anglais), n’a rien plus faire pour les faire réfléchir. Quoique maintenant, après une année passée dans cet établissement, il n’a pas à s’en plaindre. C’est un endroit plutôt sympa, bien que la proximité de l’ISS avec Indraë Reformary School (IRS) aurait dû l’inquiéter.

Camiel a hâte de retrouver ses camarades de classe, mais surtout les cours qui lui ont tant manqué. Avec le sourire, il ferme sa valise ainsi que son sac qu’il attache à cette dernière. Se tournant vers son violoncelle, il ramasse les partitions qui traînent autour de l’instrument, les range dans la pochette de l’étui où il est confiné. Il le caresse, un air nostalgique sur le visage. Il se rappelle encore de son premier cours de violoncelle, âgé de 5 ans, son examen de fin de premier cycle, puis, juste avant de partir pour l’Angleterre, l’examen de fin du second cycle. Depuis qu’il est ici, il n’a pas repris de cours de violoncelle, mais il a continué à en jouer seul, histoire de ne pas perdre ses acquis. Cette année encore, il n’en jouera sans doute pas souvent au cours de l’année scolaire, mais le fait de savoir que son violoncelle est là, lui fait du bien.

Camiel met le violoncelle sur son dos. D’une main, le jeune homme prend la valise qu’il fait rouler, puis descend les escaliers. Il dit au revoir à ses parents et quitte sa maison pour l’ISS.