Calvin Rosebury

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"Et ça, papa, ça veut dire quoi? "
Calvin, 5 ans.
Il avait dans les mains le journal du jour, pointant du doigt les mots compliqué qu'il n'arrivait pas à comprendre. Il avait prit le reflexe de demander dès que quelque chose lui semblait incompréhensible. Sa curiosité rendait ses parents très heureux, se disant qu'ils étaient les géniteur d'un futur génie. Pourtant, au fil des ans, les choses se compliquèrent pour eux.

Au début de sa scolarisation au collège, ses parents furent convoqués par le directeur de l'établissement. Ne connaissant ni la cause, ni la gravité du rendez-vous, ils s'y rendirent sans vraiment se poser de questions, pensant même à une simple demande pour qu'il saute une classe en vue de sa réussite scolaire alors seulement supposée par ses parents. Cependant, une fois face au directeur, leur monde s'écroula de la pire des manières :
Le directeur leur annonça que leur fils avait tenté de mettre fin à ses jours suite à une crise d'origine inconnue.
"Il était devenu complètement fou. Personne ne sait ce qui lui est passé par la tête... Tout ce qu'on sait, c'est qu'il semblait se méfier de tout le monde et repoussait toute aide en hurlant des inepties. On pense même que sa tentative est due à sa crise. En tout cas, plus d'un élève ont été traumatisé par l'acte de Calvin. "

Au bord des larmes, son père lança un regard à sa femme mais n'y trouva qu'en guise de réconfort des poings serrés et un visage en colère. Elle allait perdre toute admiration. Elle venait de perdre son petit "génie". On lui avait retiré son fils pour le remplacer par un autre, selon elle. Et rien que pour ça, elle refusa d'aller le voir à l'hôpital contrairement à son père qui resta longtemps à son chevet, même s'il dormait profondément.
Dès qu'il fut sortit de l'hôpital, son père l'incita à voir un psychologue pour qu'il puisse un peu parler de tout ça, voyant bien qu'il ne semblait plus aussi locace qu'avant avec eux. Calvin accepta juste pour qu'on le laisse tranquille, ne se doutant pas d'à quel point il avait besoin de ça.
Son premier rendez-vous ne fut qu'une légère libération. Il n'avait alros qu'évoquer que sa tentative en elle-même et des conséquences que cela avait eut sur son entourage. Il disait regretter amèrement, même si au fond il mentait. Pour lui il se devait de mentir, ne jugeant pas son propre mode de pensée et de réflexion normal.
Le second fut un peu plus concluant pour la psychologue, Calvin ayant énnoncé très brièvement ses idées délirantes qu'il avait eut lors de sa crise. Il lui expliqua alors qu'il ne savait pas pourquoi il avait réagit ainsi, de même que ses souvenir étaient assez flous désormais. Comme si sa propre mémoire tentait d'effacer ce passage de sa vie.
Il resta bien longtemps uniquement chez sa psychologue qui finit par l'envoyer chez un psychiatre seulement au bout de quelques années, la crise isolée étant devenue quelque chose de répétitif chez lui. Et même si, évidemment, il ne tentait plus de se tuer, ses crises devenaient plus ou moins longues, durant parfois jusqu'à plusieurs jours.
C'est l'appel de son père à son psychiatre qui fit prendre cette décision drastique: Calvin devait être interné le temps de lui trouver un traitement, ne pouvant plus vivre ainsi.
C'est là-bas qu'il fut officiellement diagnostiqué comme étant schizophrène paranoïde, et ce fut pour lui la dernière fois qu'il vit sa mère. Cette dernière n'était jamais venu le voir à l'hôpital psychiatrique, de même que son père lui mentait souvent en lui disant qu'elle s'inquiétait pour lui mais qu'elle n'osait juste pas venir.
Comme le psychiatre avait expliqué au père de Calvin les difficultés qu'engendrait la maladie de son fils, il décida de lui trouver un établissement spécialisé qui pourrait convenir à ses besoins. Ce fut alors Indarë sans hésité, voyant qu'au moins on prendrait soins de son fils, car ce n'était certainement pas des cours à domicile et avec le comportement de sa mère qu'il aurait réussit à quoique ce soit. Après tout, il avait lui-même accepté le fait que, malgré tout, le chemin d'une vie "normale" ne pouvait pas lui convenir.