[2017] Oh God... Why ?!

Etrangement, ma journée avait très bien commencé, j'étais d'humeur joyeuse et les cours s'étaient vraiment bien passés. Tellement que ça m'avait donné envie d'aller faire un peu de théâtre à l'auditorium, je n'avais pensé qu'à ça toute la journée. Quand les cours du vendredi se sont finis, j'avais presque couru jusqu'à l'auditorium tellement j'avais hâte. En plus j'étais sûre à 2 000% que je serais seule, et donc que je pourrais bénéficier librement de la scène tout entière. Le publique ne me dérangeait pas le moindre du monde, mais je ne savais pas, je voulais juste être seule, en autre je ne voulais ne pas être dérangée par une bande d'ado surexcitée après les cours et pouvoir travailler sur des scènes qui me sortaient de la tête en ce moment. Je ne comprenais pas vraiment ce qui m'arrivait, j'oubliais tout ces temps si, et pourtant tout aillait pour le mieux. À cause de ce manque de concentration cuisant j'avais même un peu de mal dans le théâtre, et pourtant ça ne me ressemblait pas. Mais, je me disais qu'aujourd'hui ça pourrait être différent étant donné que la journée s'était bien passée et que je n'avais encore rien perdu.

Rentrer dans la peau d'un personnage n'était pas très difficile en soi, mais ça demandait une concentration et un effort psychologique important. Bien évidement c'était quelque chose que je maîtrisais, après tout, sans vouloir par être pour une personne narcissique, je n'avais pas intégré le programme Exhange pour rien. Voilà à quoi j'avais pensé pendant tout le trajet jusqu'à l'auditorium. Je devais sûrement avoir l'air d'un zombie à déambuler ainsi dans les couloirs de l'ISS puis de dans ceux de l'IRS.

En arrivant, je constatai sans vraiment de surprise que l'auditorium était désert, normal me diriez-vous à cet heure là de la journée et je ne dirais pas le contraire. Personnellement ça m'arrangeait bien, je pourrais au moins exploiter pleinement mes capacités, chose que je n'avais pas fait depuis un long moment déjà, un peu trop long d'ailleurs. Mais avant de commencer à faire quelque chose qui ressemblerait un minimum à une scène de pièce de théâtre, il fallait déjà que mon soit dans de bonne condition de travail. Heureusement que j'avais pensé à passer chercher une tenue adéquate avant de me rendre ici, parce que soyons honnête, les uniformes ont beau être beaux et classes, ils ne sont vraiment pas pratique du tout en ce qui concerne le sport ou le théâtre. Donc, je m'étais rendue dans les coulisses pour enfiler quelque chose de plus confortable, c'est-à-dire un haut simple et un jogging avant de rejoindre la scène.

Une fois sur scène, j'ai entamé ma séance d'échauffement habituelle. Tout d'abord j'ai commencé par travailler mes vocalises, d'ailleurs ça faisait un sacré baille. J'avais ensuite enchaîné sur une petite impro' que j'avais tout droit sortie de ma tête. Oh un truc vraiment tout bête, je jouais une scène de chagrin immense, pourquoi ? Hum, je ne savais pas moi même, je devais sûrement juste en avoir l'envie je pense. Cette scène comportait énormément de gestuelle et de faciès, deux choses essentielles en théâtre, ça rendait la scène nettement plu réaliste. Après une bonne heure d'intense effort physique, je commençais à fatiguer grave, même une représentation n'était pas aussi épuisante ! J'aurais sûrement dû être un peu plus régulière dans mes répétitions au lieu de tout toujours remettre au lendemain, après tout, le théâtre était pour moi aussi important que les autres disciplines scolaires. Bref, tout ça pour en venir au fait que, je ne devais plus me laisser aller niveau théâtre, surtout si je voulais devenir comme ma chère mère, femme qui m'avait envoyé ici, à Indarë. Je descendais tranquillement de la scène pour aller rejoindre mon téléphone posé sur l'un des sièges du premier rang, et c'est à travers l'écran pas encore illuminé de mon portable que je remarquai que quelque chose clochait. Je me sentais comme mise à nue, comme sans défense et dépourvue de toute force, il n'était plus là, il avait déserté sa place. Je ne comprenais pas comment est ce que j'avais fait pour ne pas remarquer plus tôt son absence, lui toujours là, à mes coteś..

« Et merde... Où est ce qu'il est passé...? » Avais-je déclaré tout tremblante.

Mon être tout entier ne comprenait pas, ne voulait pas comprendre. Alors j'ai entrepris une fouille de l'auditorium.

Pendant 30 longues minutes j'ai cherché ce bijou si chère à mes yeux dans l'auditorium, mais absolument partout ! Et pourtant je n'arrivais pas à mettre la main dessus. À cet instant bien précis, j'avais l'impression d'être maudite. Comment ? Mais comment est ce que j'avais bien pu faire pour l'égarer ? Lui qui est toujours solidement fermé autour de mon cou, souvenir des USA, souvenir des moments heureux, cadeau de mes parents avant leur divorce.. J'étais mais tellement anéantie par ce drame, que j'en perdis l'équilibre et vins m'écrouler sur l'une des chaises du premier rang. Ils allaient m'assassiner à cause de lui.. Mais honnêtement, ce n'était pas ce qui me faisait le plus mal ou le plus peur. Ce qui me terrifiait, c'était que quelqu'un le retrouve et la garde ou le vende. Je ne m'en remettrais pas si cela arrivait, je serais tellement affligée. C'était mon anti-stresse, porte-bonheur, le seul lien qui reliait encore mes parents..