À droite, l'école et ses élèves normaux, comme tout le monde.À gauche, le centre de redressement pour jeunes dangereux.Maintenant réunis, pour le pire.
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Empire de sieste, au rapport ! Il n'y a pas beaucoup de monde aujourd'hui. Le lundi est toujours un peu vide, parce que les gens ont cours, j'imagine. Un petit groupe dans un coin qui chuchote et qui échange des cartes - à moins qu'ils soient en train de jouer ? - une fille qui dort déjà à l'autre bout de la pièce, et moi au milieu. J'ai eu le temps de me reposer un peu depuis que j'ai ouvert la porte, il y a déjà quelques personnes qui sont parties. En même temps, certains ont encore des cours, ils passent ici entre deux pour reprendre des forces. C'est un peu le but, aussi, même si je pourrai pas faire ça : si je m'endors entre deux cours, il faudra s'accrocher pour m'arracher à mon matelas. Si je suis là aujourd'hui, c'est juste parce que mon cours de musique a été annulé.
Contrairement à ceux qui sont de passage, j'ai mon installation bien à moi dans le club, mon petit quartier impérial. Bon, évidemment, c'est une salle de classe donc ça pas quelque chose de permanent, mais j'ai un matelas gonflable hyper confortable et, surtout, ma couette et mon oreiller, que j'ai rangés dans un casier juste à côté. Et des coussins plus petits, quelques peluches, bref je me suis fait un vrai petit château tout confort. Alors une fois blottie là-dedans, il y a pas grand chose qui peut me décrocher.
Parlant de ça, j'entends quelqu'un frapper. Pourtant, les membres du club savent que la porte est toujours ouverte, parce qu'on la bloque un peu avant que ça atteigne le verrou magnétique pour que les gens puissent entrer sans me réveiller ou réveiller les autres. Ça doit être quelqu'un de nouveau. En avril ? Pourquoi pas, après tout. Je me relève donc de ma section première classe en marchant à petit pas pour ne pas réveiller ma dormeuse. Le petit groupe est bien en train de jouer aux cartes, mais ils font pas de bruit, alors pourquoi pas ?
Doucement pour ne pas qu'elle grince, je pousse la porte pour l'ouvrir un peu plus grand et voir qui se tient de l'autre côté.
- Bonjour ?
Ouais, je sais, ça fait vachement moins royal dès que je commence à parler, mais c'est pas ma faute si je suis timide, impératrice de Sieste ou pas.
Ⓒ Naev paroles en #2E5324
Kae Obara
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Lun 17 Mai - 21:39
Kae Obara
Avec Naev Scarønson
Dans mon palais de coussins
Dormir, dormir, seulement dormir. Dorm...
« .. ara ? Mademoiselle Obara ?! »
Kae ouvrit un œil sous le regard amusé de ses camarades. Elle s’était apparemment assoupie en plein cours, ce qui ne semblait pas plaire à son professeur qui la fixait, sourcils froncés.
« Mademoiselle Obara ! Je vous rappelle que vous êtes en cours, si vous voulez dormir il y a un club pour ça. Alors ressaisissez-vous et mettez-vous au trav.. »
Un club pour dormir ? C’était exactement ce qu’il lui fallait ! La jeune fille se leva. D’un geste mécanique, elle fourra ses notes et ses livres de cours dans son sac avant de se diriger vers la sortie sous le regard médusé de son professeur. Elle était si fatiguée… Sans un mot elle referma la porte derrière elle.
Cela faisait des jours que ses nuits étaient agitées. Elle se réveillait en sursaut, trempée de sueur et le souffle court, au milieu de la nuit quand au moins elle parvenait à trouver le sommeil. La veille, l’adolescente avait fixé le plafond de sa chambre des heures durant, effrayée à l’idée de s’assoupir et que ces cauchemars la ramènent à nouveau à ce jour-là. Plus la date anniversaire approchait, plus le souvenir était vivace autant que douloureux. Depuis quelques jours, ses brulures la démangeaient. Le docteur Lewis lui avait assuré qu’il n’y avait là aucune cause physique, ses cicatrices étaient stables depuis plusieurs mois déjà. Pourtant Kae ne parvenait pas à faire abstraction. Elle voulait oublier tout ça mais son propre corps s’y opposait.
Elle était si fatiguée, elle voulait seulement dormir. Frottant ses yeux cernés d’une main, trainant son sac de l’autre, la Forge errait dans le bâtiment A de l’ISS à la recherche du fameux club. Les couloirs étaient vides à cette heure où la plupart des élèves étaient en cours. Tant mieux. Aujourd’hui était la date fatidique, le jour J, et fébrile comme elle était, Kae n’avait envie de croiser personne. Aujourd’hui en particulier, le poids du regard des autres était trop lourd à porter.
La japonaise s’arrêtait devant une porte. Ca avait l’air d’être là, que devait-elle faire maintenant ? Frapper à la porte en prenant le risque de réveiller les gens qui dormaient probablement à l’intérieur ? Elle ne pouvait quand même pas entrer, juste comme ça si ? Elle frappa trois petits coups discrets, espérant que quelqu’un l’ait entendu. Quelques instants plus tard la porte s’entrouvrit et une frimousse timide apparut dans l’entrebâillement.
- Bonjour euh.. c’est bien ici le club où on peut dormir ?
Quel âge pouvait bien avoir cette gamine ? Était-elle réellement au lycée ? Elle avait l’air si jeune, Kae ne voulait pas l’effrayer. Elle tenta un timide sourire amical. Entre l’uniforme bleu et sa tête de déterrée ce n’était pas gagné.
De l'autre côté de la porte, il y a une fille qui a l'air plus âgée que moi. Longs cheveux noirs et yeux noirs aussi, d'après ce que j'ai compris quand mon frère m'expliquait les différences physiques entre les gens elle est plus ou moins lointainement originaire d'Asie, je crois ? C'est cette forme d'yeux là, normalement. Elle a un uniforme bleu, celui de l'IRS, celui qu'avait Alix avant. Je me demande pourquoi. Je suis peut-être un peu trop curieuse ; heureusement je suis trop timide pour poser la question. Je hoche juste la tête, peut-être avec un peu trop d'énergie.
- Oui.
J'ai dû me retenir à la dernière seconde de pas faire un cri enthousiaste. Déjà parce que les gens dorment, donc je vais pas les réveiller, quand même. Et parce que ça serait carrément bizarre de me mettre soudainement à parler fort. Pas comme si je le faisais pas tout le temps, en vrai, c'est soit ça soit je bafouille. Un jour j'aurais le niveau du milieu et je parlerai normalement.
Je toussote pour essayer de me calmer et de reprendre mon sang-froid, puis je m'écarte un peu en tirant la porte, histoire qu'elle puisse rentrer. Visiblement, elle est crevée ; ça tombe bien c'est à ça que sert cette salle, l'après-midi. Je la laisse donc voir notre enchevêtrement de matelas, futons, coussins, poufs et autres endroit confortable et je tire sur les muscles de mes lèvres pour afficher un sourire.
- Bienvenue dans l'Empire de sieste.
Wouh, j'ai réussi à le dire du premier coup sans bafouiller, sans crier et sans avoir peur qu'elle se moque du nom de mon club ! Je commence à m'améliorer. En fait, si j'avais pas toujours ce cheveux sur la langue, ça serait parfait. Faut croire que passer autant de temps avec Billie finit par vraiment être utile... à moins que ce soit d'en passer avec Kim et de l'aider à rattraper sa propre timidité.
- On a plein de trucs pour dormir, ça dépend ce que tu préfères.
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Kae Obara
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Ven 4 Juin - 20:48
Kae Obara
Avec Naev Scarønson
Dans mon palais de coussins
Kae sourit devant l’enthousiasme de son interlocutrice. Elle n’était pas beaucoup plus petite qu’elle mais elle avait un petit quelque chose d’adorable qui donnait envie de faire en sorte qu’elle soit toujours contente. Et puis, sans mentir, c’était plutôt agréable d’être bien accueillie comme ça. Le club avait-il à ce point besoin de nouveau membre que la blondinette se réjouisse de son arrivée comme ça ? Peu importait la raison au fond, ça mettait un peu de baume au cœur de la japonaise. En général elle faisait surtout face à de l’indifférence ce qui ne la dérangeait pas plus que ça quand ça ne se transformait pas en hostilité.
La jeune fille qui semble d’ailleurs gérer le club, tira un peu plus la porte pour la laisser rentrer et voir les douillettes installations de la salle de classe.
- Bienvenue dans l'Empire de sieste.
Kae regarda autour d’elle émerveillée. Tout était réunit pour pouvoir dormir confortablement, même le petit groupe au fond qui jouait aux cartes murmuraient pour ne gêner personne. Elle remercia en son for intérieur son pauvre prof de math qui l’avait mené à ce lieu providentiel même s’il n’avait probablement pas l’intention de lui faire la pub du club.
- C’est un bien bel empire que vous avez là Votre Majesté ! commenta-t-elle à voix basse pour ne pas déranger encore plus la dormeuse.
La Forge laissa échapper un bâillement, couvrant sa bouche de sa main gantée juste à temps pour ne pas infliger à sa comparse la vision de ses amygdales. Elle observa les différents futons et autres matelas avant de répondre.
Enfin ça c’était surtout il y a un an, lorsqu’elle accompagnait encore sa mère. Un picotement lui parcouru le bras et Kae se gratta distraitement à travers la manche de son uniforme avant de poursuivre.
- Ca marche comment ici ? Je peux m’installer et m’endormir là, juste comme ça ?
Ah ha ! Elle a sourit. Elle avait l'air toute épuisée il y a quelques secondes, mais maintenant elle sourit, c'est donc ma première victoire d'impératrice. C'est le rôle d'un dirigeant, après tout : rendre son peuple heureux. Alors ouais, elle fait pas encore partie de l'empire mais c'est au moins une visiteuse et aucun pays ne peut prospérer si les gens qui y passent ne se sentent pas bien. Donc, euh... c'est bien. Je me suis un peu perdue dans ma métaphore.
Je la laisse entrer pour lui montrer bien les lieux et qu'elle puisse voir à quoi ressemble le club. Je sais qu'on est un peu à part, vu qu'on est les seuls qui n'avons pas vraiment d'activité à proprement parler. Mais je suis juste trop contente que l'école ait accepté quand même qu'on ouvre. Faut dire qu'on fait du mal à personne ; c'est même l'inverse, on est d'utilité publique. La sieste, c'est sacré. Je glousse un peu à son premier commentaire. Oui, je suis fière d'avoir réussi à faire tout ça par moi-même et (presque) sans aide. Vu comme je suis maladroit et comme j'ai tendance à tout faire rater, c'était pas gagné d'avance, mais j'ai même pas eu besoin de faire une révolution, cette fois.
En tout cas, ma peut-être-future-citoyenne a l'air franchement fatiguée, vu le bâillement qu'elle vient d'avoir, donc je lui expose tout de suite les différents endroits où elle peut dormir avec un geste de la main. Elle a pas l'air très difficile, il semblerait. Je me demande bien pourquoi elle a l'habitude de dormir n'importe où. C'est une aventurière ? Une voyageuse ? Ça me rappelle un peu mon enfance, vu qu'on déménageait tout le temps, avant qu'Alix devienne épileptique. Est-ce que j'ai le droit de poser la question ? J'ai peur de dire une bêtise.
- Ça dépend. Si tu veux rester une voyageuse occasionnelle, tu peux faire ça. Si tu veux rejoindre le club, tu peux choisir ton titre de noblesse ou ton rôle dans l'empire.
Ça n'a absolument aucun impact en dehors du nom, mais j'aime bien faire ça. Comme ça je suis pas la seule à avoir un titre.
- Y a juste les rois et reines qui ouvrent les portes les jours où j'ai cours mais sinon tout est un peu pareil.
Je désigne la fille endormi d'un geste du menton.
- Elle, c'est la duchesse Miranda.
Les deux garçons sont des mercenaires : ils viennent quand ça les arrange et ils ne dorment pas tant que ça, finalement, donc ils n'ont pas pris de titre. Chacun fait ce qu'il veut, de toute façon, je suis une gentille impératrice.
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Kae Obara
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Sam 3 Juil - 12:12
Kae Obara
Avec Naev Scarønson
Dans mon palais de coussins
Un titre de noblesse, vraiment ? Après tout ça allait plutôt bien avec le nom du club alors ce n’était pas si étonnant. Et puis la miss devant elle avait l’air d’y tenir. D’ailleurs, qu’y avait-il au-dessus d’une reine ? Une impératrice ? En tout cas Kae ne s’était pas trompée, c’était bien elle la « chef » de ce club. La jeune fille se tint le menton d’un air pensif avant de répondre.
- Voyageuse c’est pas mal pour l’instant, il faut que j’y séjourne un peu avant de m’établir dans ton empire.
Elle réprima à grand peine un bâillement. De toute façon elle n’était pas en état de réfléchir ou de prendre une quelconque décision pour l’instant, aussi triviale soit-elle. Le matelas le plus proche semblait l’appeler et son coussin moelleux paraissait être la chose la plus douce au monde.
- Je crois que je vais faire comme la duchesse alors. Je peux ? demanda-t-elle en désigna le matelas.
Une fois l’approbation de l’impératrice obtenue, Kae posa son sac à coté de son nouveau refuge et ôta ses chaussures pour s’y installer. Elle desserra le nœud de son col et déboutonna sa veste d’uniforme sans l’enlever pour être plus à l’aise. La Forge s’allongea, les bras bien droits le long de son corps sans le toucher et un soulagement sincère apparu sur son visage lorsqu’elle ferma enfin les yeux.
« ...Comtesse Kae ça serait joli non ? Vicomtesse peut-être ? Ou Seigneuresse, c’est classe ça. Marquise sinon… ? »
Et elle sombra dans un profond sommeil.
Les cris autour d’elle se noyaient dans le brouhaha tonitruant auquel se mêlaient les sirènes de l’ambulance. Le monde tournoyait autour de Kae qui m’en percevait que de vagues fragments floutés par son état proche de l’inconscience. Tout son corps baignait dans les lumières rouges et bleues du gyrophare et une douleur vive et profonde. C’était comme être au centre d’un brasier tout en ressentant la morsure du froid. La douleur était si intense qu’elle n’arrivait plus à respirer.
Kae ouvrit les yeux. Elle était à bout de souffle, trempée de sueur. Tout lui paraissait toujours si réel, le bruit dans ses oreilles, la douleur sur sa peau… Il lui fallut quelques instants avant de se situer, de se souvenir du club et de ses occupants.
Une voyageuse, alors. Ah, mais je ne doute pas de ma capacité à la convaincre de rejoindre mon empire. on est le meilleure empire existant sur cette planète, après tout ! Dans quel autre pays trouve-t-on des poufs géants et des matelas un peu partout ? On est même sollicités par le conseil des élèves en tant que fournisseurs ! ... Ouais, bon, le frère de Billie nous a emprunté un pouf géant pour la salle du conseil, mais ça compte. Je fais du troc avec le pouvoir suprême de l'école, c'est bien la preuve que mon empire est important.
- Bien sûr, je t'en prie. Il y a toujours de la place pour un voyageur épuisé, dans l'Empire de Sieste.
Je fais une petite révérence avant de me décaler pour la laisser accéder à son matelas-taverne. Oui, je considère que les plus proches de l'entrée sont les auberges pour les visiteurs. C'est logique, non ? En tout cas, elle a l'air vraiment épuisé. Je vais pas la déranger plus longtemps, et je vais pas la fixer pendant qu'elle va dormir, ça serait bizarre. je vais retourner dans mon palais pour continuer ma sieste ; si quelqu'un entre pendant que je dors, les mercenaires sauront indiquer le chemin.
• • • • •
Quelqu'un secoue mon bras, non ? J'ai l'impression. J'ouvre les yeux avec un petit gémissement pour voir un des fameux mercenaires en train d'essayer de me réveiller.
- Naev, la nouvelle, elle...
Il me l'indique d'un signe de tête. Elle a pas l'air bien, effectivement. Un cauchemar ? Elle respire comme si elle était poursuivie par tous les réveils de la planète. Je saute de mon palais.
- Va lui chercher un verre d'eau, s'il te plaît.
Il hoche la tête et je me dirige vers notre voyageuse, un peu avant qu'elle se réveille, en sueur et haletante. Ça a dû être vachement intense, comme cauchemar. Je grimace un peu. J'en faisais des comme ça aussi, avant. Avant d'arriver à Londres et avant qu'Alix aille mieux.
- Je sais pas, je dormais aussi.
Je souris en essayant de la rassurer. Quand je suis dans mon rôle de chef de club, j'en arrive presque à oublier ma timidité. Mais là, elle va pas bien, donc c'est pas le moment de bafouiller ou de galérer à m'exprimer.
- Ça va ? Un des gars va ramener de l'eau.
J'espère que ça va aller, elle a l'air totalement perdue. Le mercenaire finit par revenir au pas de course avec le fameux verre et le lui tend, aussi essoufflé qu'elle. Il en fait toujours un peu trop, quand il veut se rendre utile - enfin, je suis pas mieux.
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Kae Obara
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Mar 3 Aoû - 13:06
Kae Obara
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Dans mon palais de coussins
Kae avait du mal à reprendre son souffle. Elle était encore complètement perdue entre le cauchemar, le souvenir et la réalité. La présence de la blondinette devant elle la rassura, elle avait l’air de calmement maitriser la situation. Son sourire semblait dire que la jeune métisse était en sécurité maintenant, que ses cauchemars resteraient loin d’elle.
- Désolé, je ne voulais pas te réveiller…
Elle passa une main gantée sur son visage et hocha la tête. Elle était réveillée maintenant, ça irait. Elle avait même pu se reposer un peu, avec ça elle pourrait tenir un moment avant de devoir à nouveau fermer l’œil et retourner à ses cauchemars.
- Merci.
La lycéenne accepta le verre d’eau du mercenaire et le but à petites gorgées. La fraicheur de l’eau apaisa sa gorge en feu et la chaleur qui l’étouffait. Ça aurait été mieux si elle avait pu enlever sa veste mais les regards qui pesaient sur elle la gênait.
- J’aurais dû m’y attendre, je suis désolée. Je ne voulais pas déranger tout le monde mais comme les dortoirs sont fermés et qu’on me laissait pas dormir en classe…
Soudain la jeune fille aux cheveux d’ébène aperçu une marque couleur chair sur le bout de son gant.
- Merde ! pesta-t-elle tout bas.
Kae attrapa son sac toujours posé à coté de son matelas et en sortit un petit miroir de poche. La sueur qui perlait encore sur sa peau pale avait sans doute fait couler le maquillage destiné à masquer les marques de brulures sur son cou et le coté de son visage.
Elle jeta un coup d’œil au lycéen qui lui avait apporté de l’eau. Il n’était sans doute pas méchant juste curieux, il voulait sans doute bien faire, mais sa présence la mettait mal à l’aise. Elle ne pouvait pas vérifier la tenue de son maquillage si on la fixait. Il risquait de voir ses brulures et cela lui était insupportable.
La présence de la cheffe du club en revanche lui posait moins de problème. Pourquoi elle l’ignorait mais la Forge avait la sensation qu’elle ne la jugerait pas. Son attitude étrangement calme la laissait penser que peut-être son apparence ne la dégouterai ni ne l’effrayerait.
S'y... attendre ? Est-ce qu'elle faisait souvent ce genre de cauchemars ? Peut-être qu'elle était comme Naev avant, qu'elle faisait plein de cauchemars différents pour plein de raisons différentes. Quand elle était petite, elle avait eu tout un tas de choses qui lui avaient fait faire des cauchemars : le stress des déménagements constants, la culpabilité d'avoir entretenu malgré elle l'addiction d'Alix, l'angoisse des cirses d'épilepsie de son frère, les affres de son procès injuste... Pour elle qui dormait énormément, le moindre cauchemar pouvait se répéter à l'infini, et elle savait qu'un sommeil sur deux risquai d'en entraîner un. Est-ce que c'était aussi le cas de sa voyageuse ?
- Tu fais beaucoup de cauchemars ?
Elle baissa de volume au milieu de sa phrase en voyant la jeune fille baisser les yeux sur sa main comme si elle avait remarqué quelque chose. Intriguée, Naev inclina légèrement la tête, mais elle ne posa pas de question. Elle se contenta de suivre ses mouvements des yeux, jusqu'à la voir poser son regard sur le mercenaire porteur d'eau. Si l'Impératrice de sieste n'était pas la fille la plus douée du monde pour lire les émotions de ses semblables sur leur visage, elle comprit sans trop de mal le petit malaise qui brillait dans les prunelles de sa nouvelle recrue. Alors elle se tourna doucement vers ses mercenaire.
- Merci de ton aide. Je vais m'occuper du reste, t'embête pas.
Elle lui sourit en croisant les doigts pour qu'il ne le prenne pas mal ou qu'il n'insiste pas, parce que sa réserve de courage allouée à la communication était très loin d'être inépuisable. Si elle était naturellement moins timide quand elle venait en aide à quelqu'un, ça ne la rendait pas hyper confiante pour autant et elle préférait économiser ses forces pour ne pas se retrouver à bégayer dans les quinze prochaines minutes.
- Ça va ? Tu as besoin de quelque chose ?
Se concentrer sur le fait d'aider quelqu'un. Ça n'était pas bien difficile. Et puis c'était son club, elle était impératrice, elle devait être à la hauteur de sa couronne !
Ⓒ Naev paroles en #2E5324
Kae Obara
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Sam 7 Aoû - 12:35
Kae Obara
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- D’habitude ça va mais en ce moment…
La japonaise serra son miroir de poche entre ses mains gantées. Elle regarda son hôte congédier le mercenaire avec douceur et esquissa un sourire timide, reconnaissante. Sitôt le lycéen parti, elle ouvrir le miroir et le tendit devant elle pour regarder son cou. Elle écarta discrètement une mèche de cheveux qui tombait sur le coté de son visage pour mieux voir l’étendue des dégâts et soupira. Le gros de son maquillage était toujours en place mais les taches rougeâtres de ses brulures transparaissaient par endroits. Kae attrapa son sac et en sortie une trousse à maquillage bien fournie dont elle sortie une crème teintée. Ça ne serait pas parfait, juste un petit rafistolage d’urgence, mais tant pis.
- Maintenant ça va, merci. C’est un jour un peu particulier pour moi aujourd’hui et… Enfin c’est une date anniversaire que je préférerai oublier mais mon cerveau n’a pas l’air d’accord.
La Forge allait commencer son ouvrage cosmétique quand elle réalisa qu’elle allait devoir enlever son gant devant la jeune fille. C’était une chose qu’elle puisse apercevoir quelques marques carmines entre ses cheveux et le maquillage qui les couvraient en partie, s’en était une autre de dévoiler sa main brulée sans artifice, sans filtre. Ces mains avaient été plus touchés que le reste. Leur forme, leur couleur, la texture de sa peau, tout avait des allures monstrueuses. Depuis un an ses mains étaient le constant rappel du drame qui l’avait frappé, elles la faisaient se sentir hideuse.
Le dilemme était ardu dans l’esprit encore embrumé de Kae. Si montrer ses mains lui était extrêmement pénible, risquer que n’importe qui puisse voir les brulures de son cou lui était insupportable. Contrite, elle tira sur le bout des doigts de son gant et le retira lentement, priant pour que la demoiselle en face d’elle n’y prête pas attention.
- Tu t’appelles comment ? Tu es à l’ISS c’est ça ?
S’efforçant de faire la conversation le plus normalement possible, la lycéenne mit une crème teintée sur l’extrémité de son doigt constellé de taches vermeilles et l’appliqua sur les manques dans le maquillage de son cou. Son regard posé sur le miroir dans son autre main allait alternativement de son reflet à celui de la jeune blonde, attentive à ses réactions.
D'habitude... Donc elle faisait bien des cauchemars assez régulièrement. Une part de curiosité pointa le bout de son nez au fond de l'esprit de Naev. Quel genre de cauchemars ? Pourquoi ? Était-ce lié à des angoisses ou à des souvenirs ? Ou les deux ? Additionné à son manque naturel de vision périphérique et de regard pour l'apparence des autres, ce petit questionnement intérieur l'empêcha de remarquer tout de suite ce qui dérangeait vraiment sa voyageuse dans le reflet qu'elle regardait sans véritablement sembler satisfaite de ce qu'elle voyait. À vrai dire, elle ne comprit qu'il s'agissait de maquillage que quand la jeune fille sortit, justement, une trousse de maquillage.
- C'est quelque chose de grave ?
Puis Naev réalisa que ce n'était pas forcément poli de poser ce genre de question, surtout qu'elle venait elle-même de dire qu'elle ne souhaitait pas s'en souvenir, et elle posa une main sur sa bouche.
- Euh... tu es pas obligée de répondre, désolée.
Est-ce qu'elle était trop intrusive ? Cette fille ne la connaissait pas du tout, elle risquait de la prendre pour une fouineuse qui se mêlait de tout. Naev roula un instant des yeux pour ne pas avoir l'air de la fixer comme si elle insistait pour avoir une réponse. Non, non, ce n'était pas du tout son intention. Pourquoi sa curiosité parlait plus vite qu'elle ?
- Je m'appelle Naev. Naev Scarønson. Et toi ? Je suis en Tradition, oui, ajouta-t-elle en hochant la tête.
Elle n'osait pas trop regarder dans sa direction mais visiblement, sa voyageuse ne lui en voulait pas trop pour sa question, alors elle se permit de relever les yeux et aperçut l'état de sa main. Cette fois, elle parvint à museler sa curiosité et se contenta d'ouvrir un peu la bouche, avant de réussir à orienter ses paroles sur un autre sujet. Ou sur le sujet de base de la conversation, selon le point de vue.
- Mon frère aussi était à l'IRS, comme toi. À cause de...
"Moi". Non, ce n'était absolument pas vrai mais elle avait toujours du mal à s'ôter de la tête l'idée qu'elle l'avait poussé à s'enfoncer encore plus vite dans son addiction quand elle l'aidait à sortir en douce. Si elle n'avait pas fait ça, peut-être qu'ils auraient pu le soigner plus vite.
- … d'une addiction, je crois.
Rikissa lui avait toujours dit que les gens qui avaient besoin de parler pour se sentir mieux le faisaient toujours plus facilement s'ils se trouvaient face à une personne qui baissait sa garde. En soi, Naev n'avait pas vraiment de garde à baisser mais d'une certaine façon, en parlant d'elle, elle essayait un peu de signifier que, si sa voyageuse en avait besoin, elle pouvait parler sans avoir peur.
- Moi aussi je faisais des cauchemars à cause de ça...
La culpabilité lui avait pesé pendant pas mal de temps, en vérité, au point que ses parents avaient fini par se résoudre à l'envoyer elle aussi chez le psy qui avait suivi Alix jusqu'à ce qu'elle parvienne de nouveau à dormir la nuit.
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Dans mon palais de coussins
- C'est quelque chose de grave ?
De grave ? La question surprit Kae. Qu’est ce qu’elle entendait par là ? Est-ce que c’était grave au point que sa vie soit menacée ? A l’époque de l’agression ça l’avait été mais c’était il y a longtemps, maintenant ses blessures avaient guéries, même ses cicatrices étaient presque stabilisées. Ses brulures ne la faisaient plus souffrir enfin la douleur qu’elle ressentait n’était pas réelle. Est-ce que ça impactait sa vie encore aujourd’hui, un an après ? Oui, totalement. Elle y pensait chaque jour, chaque heure, chaque seconde, à chaque regard qu’elle croisait, à chaque fois qu’elle devait ôter ses gants…
Perdue dans ses pensées, la Forge entendit à peine la blondinette balbutier ses excuses. Elle revint à l’instant présent lorsqu’elle se présenta.
- Kae Obara. Je suis en 4ème année de Forge.
La japonaise capta alors le regard de sa comparse sur sa main. Grillée. En même temps vu l’état de sa peau et la distance qui la séparait de la jeune fille, c’était naïf de penser qu’elle ne la remarquerait pas. Elle lui en fut cependant reconnaissante de ne rien dire à ce sujet et de reprendre la conversation comme si de rien était.
Une addiction ? Son frère devait certainement être en Potion alors. A moins que son addiction ne l’ait poussé à commettre un délit. On lui avait dit lorsqu’elle était arrivée dans l’établissement que l’IRS était le repaire des violents et des tarés quand ils n’étaient pas les deux. Elle en avait vu des addicts quand elle accompagnait sa mère au travail et dans ses soirées. Alcooliques, cocaïnomanes ou bien simplement des personnes en recherche constante d’attention au point que ça frôle l’addiction... Elle n’était pas surprise qu’un addict se retrouve à l’IRS.
Le sujet avait quand même l’air assez pesant pour son hôte. Ou du moins il l’avait été. Kae ne savait pas ce que c’était d’avoir un frère, elle était fille unique et avait toujours vécue seule avec sa mère, mais elle pouvait imaginer. Imaginer la douleur de voir quelqu’un qu’on aime s’enfoncer dans des méandres dont il n’arrivait pas à s’extirper.
- Comment tu as fait ? Comment tu as fait pour que ça s’arrête, pour dormir tranquille à nouveau ?
Était-ce seulement possible que ça s’arrête ? Que ces souvenirs cessent de la hanter ? Est-ce que ça serait la même chose chaque année à l’approche de la date fatidique ?
Elle est en Forge… comme Alix dans sa dernière année. Je n'aime pas ce programme. Pas les gens qui sont dedans, mais le truc en lui-même. "Tu es dangereux", voilà ce que ça a l'air de dire. C'est pour ça qu'Alix a commencé à faire n'importe quoi dès qu'il a été transféré là-dedans. Heureusement, de ce que j'ai vu, ça n'a pas l'air d'être visible ailleurs que sur leur carte dorée ; leur uniforme est le même que celui des Potion. Mais quand même… pourquoi ils séparent les gens comme ça ? Faut que j'arrête d'y penser. Donc elle s'appelle Kae. C'est pas un prénom anglais, je crois. Comme le mien, du coup. Enfin le mien, même moi je me demande encore où mes parents l'ont trouvé.
Je lui parle un peu d'Alix. Pas beaucoup, en fait, parce que c'est un peu difficile pour moi de tout remettre en ordre. J'étais vraiment petite quand il est entré à Indarë, je me souviens plus de son passage en Forge parce que j'étais assez grande pour comprendre tout ce qu'il y avait autour. Enfin… presque tout, on va dire.
- Je…
Comment j'ai fait ? Mes parents m'ont emmenée voir un psy. Mais si elle est à l'IRS, elle doit en avoir un aussi, surtout avec des cauchemars comme ça.Elle est sûrement là à cause de ça, non ? Elle n'a pas l'air d'une criminelle, ça doit être quelque chose dans sa tête. Ou alors c'est comme Alix, on l'a mise là alors qu'elle aurait pas dû y être. Parce que la "justice" est tout sauf juste. Au moins, mon empire est mieux géré que ça, lui. On est tous égaux et si y a des problèmes, c'est moi qui fait des révolutions, de toute façon.
- J'avais quelqu'un pour m'aider… Il m'a expliqué comment arrêter de me sentir coupable…
Et c'était pas facile, de me rentrer dans la tête que ce qui était arrivé à Alix n'était pas ma faute. Même maintenant, j'y crois pas tant que ça mais… au moins je dors mieux la nuit. Mes colocs m'ont pas dit que je faisais des cauchemars, en tout cas.
- Tu… Tu as quelqu'un pour t'aider, toi… ?
Si elle est tout seule, comment elle peut arrêter de penser à ses rêves ? C'est trop dur.
Ⓒ Naev paroles en #2E5324
Kae Obara
IRS |:| Quatrième année
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Orientation sexuelle : Inconnue
Messages : 114
Age : 20
Taille / Poids : 1m62 / 50kg
Né(e) le : 24/11/2003
Date d'inscription : 12/02/2021
Pays d'origine : Japon
Nationalité : Japonaise et anglaise
Famille : Sa mère Kimiko
Situation amoureuse : ...Néant...
Personnage sur l'avatar : Lee Jihye de Omniscient reader's viewpoint
Couleur(s) de parole : #663366
Lun 27 Sep - 11:28
Kae Obara
Avec Naev Scarønson
Dans mon palais de coussins
- Si par quelqu’un tu veux dire un psy, oui je me coltine une thérapie avec une psy de l’IRS mais ça ne m’aide pas vraiment. Je dors toujours aussi mal.
Elle n’aimait pas la psychologue qu’on lui avait assigné. Son ton compatissant, sa façon de la traiter comme une personne fragile, comme une victime, elle détestait ça. Tout dans leurs rendez-vous réguliers, lui faisait sentir que sa thérapeute la considérait comme la pauvre grande brulée qui avait mal tournée. Elle essayait de le cacher mais la japonaise n’était pas dupe, elle sentait sa pitié dans chacun de ses mots. A moins que ce ne soit que le reflet de son propre dégout d’elle-même.
- Je ne me sens pas coupable, je suis en colère. Ce n’était pas de ma faute. J’ai rien fait moi, c’était ce taré qui… je ne… ce n’était pas de ma faute…
Les souvenirs refirent surface à mesure que Kae prononçaient ses mots. La scène lui apparaissait par fragments, sa mère, l’inconnu, les cris et la bouteille, elle qui s’interposait… Le film du souvenir qui défilait devant ses yeux stoppa net avant que l’acide n’atteigne sa peau. C’était comme rêver de chuter et de se réveiller juste avant l’impact.
- C’est lui qui…
La lycéenne releva les yeux vers son interlocutrice. Son regard était empli du désespoir de quelqu’un qui vient de réaliser une chose horrible. Ses lèvres tremblaient un peu et ses yeux se remplirent de larmes. Les perles d’eaux salés commencèrent à dévaler la pente de ses joues pales sans qu’elle ne puisse les arrêter. - … Si je ne m’étais pas interposée… C’est moi qui.. c’est de ma faute…
Les vannes étaient ouvertes. Toutes les émotions qu’elle refrénait depuis si longtemps la submergèrent. Elle prenait enfin conscience de la culpabilité qu’elle avait enfouie tout au fond d’elle et qui la rongeait depuis maintenant un an.
Une psy de l'IRS. Oui, ils en ont par défaut, je me trompais pas. Mais je sais qu'Alix détestait ça. Est-ce qu'elle aussi, c'est son cas ? Mon frère m'a dit que j'avais eu de la chance, de tomber sur un psy qui me correspondait bien. Peut-être que le sien ne lui correspond pas, et que du coup elle peut pas parler librement de ses problèmes ? Je sais pas comment ils choisissent les psys, ici. Déjà, je sais pas si c'est normal que ce soit obligatoire.
Elle me dit qu'elle ne se sent pas coupable et qu'elle est juste en colère. Je sais pas du tout ce qui lui est arrivé. Quelqu'un lui a fait du mal ? C'est pour ça que sa peau est brûlée, ou c'est totalement autre chose ? Je peux pas imaginer qu'elle l'ait fait elle-même – même si on m'a dit que certaines personnes allaient très loin parfois – c'est quand même vachement grave, ce qu'elle a. Et dans sa tête aussi, ça a l'air grave.
Elle a l'air perdu. Ses yeux… J'ai jamais vu une expression comme ça dans les yeux de quelqu'un, à part mes parents et ma sœur au procès d'Alix. Lui, il avait plus de colère que de tristesse, mais Kae… elle a l'air au bord de l'effondrement. Est-ce que j'ai bien fait de luo parler de ça ? Parler fait du bien parfois mais… si ça se trouve, c'est encore trop récent et ça lui fait du mal ? Pourquoi c'est si compliqué de communiquer avec les gens ?
Elle pleure. Je l'ai fait pleurer ! Je fais quoi ? Je sais pas consoler les gens. On m'a dit que pleurer, c'était pas mauvais, quelque chose à propos de je sais plus quoi dans le cerveau, mais… j'ai peur de l'avoir blessée. C'est peut-être trop tôt pour parler de ça. Comment… Comment faisait mon psy, déjà ? Je me souviens plus de ce qu'il me disait.
- Si… Si tu as été blessée en protégeant quelqu'un, c'est de la faute de la personne qui attaquait…
C'est ça que ça veut dire "s'interposer", non ? Est-ce qu'elle culpabilise parce qu'elle pense qu'elle aurait pu arrêter le conflit autrement ? Ou que la personne aurait pas été aussi radicale si elle ne s'était pas dressée sur son chemin ? C'est difficile de toute comprendre, je sais pas comment font ceux dont c'est le métier. Ils doivent savoir tellement de choses…
The Wiesel Den 
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