À droite, l'école et ses élèves normaux, comme tout le monde.À gauche, le centre de redressement pour jeunes dangereux.Maintenant réunis, pour le pire.
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Les actions définies et anticipées de chaque personnage dans la totalité de ce RP ont été mûrement réfléchies et consenties par les deux partis
Ma deuxième semaine de travail avait débuté. Samedi, j’étais allé faire ma première matinée à l’Université d’Indarë. Janna m’accompagnait. Si j’étais plutôt inquiet à l’idée de la confronter à des étudiants blessés, pour sa part, elle demeurait plutôt excitée d’aller au travail avec Papa. Elle était toujours contente de passer du temps avec moi… Pour trois petites heures, il ne s’était rien passé de spécial et ma fille avait pu jouer tranquillement dans son coin. Aujourd’hui mercredi 16 Septembre, je finissais le travail à midi et devais aller récupérer Janna à l’école car elle n’avait pas d’activité périscolaire l’après-midi. Je quittai l’infirmerie de l’ISS d’un pas rapide. Contrairement au vendredi, je n’avais pas le temps de m’arrêter quelque part pour discuter car la petite fille m’attendait pour manger ensemble. Sur le chemin de l’école, je me perdis dans de lointaines pensées, comme d’habitude. A chaque fois que mon esprit n’était plus occupé, je ressentais cette sensation de vide dans ma tête, dans mon corps et dans mon cœur, comme si je n’étais plus qu’une coquille vide se déplaçant parmi les gens dans la rue. Je devais avoir l’air d’un vrai zombie mais je m’en fichais. L’avis de mon entourage m’importait peu durant ces moments. Puis j’arrivais près de cette rue et là, c’était comme si je me décomposais. Je refusais de passer par cet endroit. Il me rappelait ce jour… Alors je faisais un détour. Tant pis si je devais marcher plus longtemps. A deux pas de l’école, je m’arrêtais toujours quelques secondes pour me remettre les idées en place, ne penser qu’à Janna qui m’attendait, à ses besoins et ses envies. Un demi sourire à la fois faux pour les maîtresses et autres parents, et sincère pour ma fille toujours heureuse de me retrouver. Pleine d’énergie comme d’habitude, elle courut à toute vitesse vers moi et sauta dans mes bras. Je me penchai, la soulevai et l’embrassai, avant d’observer son visage sous tous ses angles comme si je voulais trouver le moindre détail pouvant m’informer de son état. Puis je la reposai au sol et m’accroupis pour être à sa hauteur.
- Wie geht’s ? - Alles klar !
Elle avait un fort accent, comme moi quand j’usais de l’anglais. C’était marrant à entendre mais elle faisait chaque jour tous les efforts possibles pour « parler comme Papa ». Je ne savais pas pourquoi elle voulait tant apprendre l’allemand. Ça lui était venu peu de temps après la disparition de sa mère. En dehors de ça, elle ne me lâchait pas d’une semelle quand nous étions ensemble le soir et le week-end. D’ailleurs, impossible de lui faire lâcher ma main sur la route qui menait à la maison, même s’il n’y avait presque pas de voitures. Nous mangeâmes puis je laissai Janna aller jouer dans sa chambre avant sa sieste. En fin d’après-midi, nous nous rendîmes au parc, comme souvent le mercredi. Comme d’habitude, elle me tint la main sur toute la durée du trajet. Elle s’éloigna de moi seulement lorsque nous nous approchâmes des jeux pour enfants. Elle était super timide avec les adultes. Mais avec les autres gamins, elle ne perdait jamais une occasion de sociabiliser. Tant mieux, c’était une bonne chose pour elle. Après le drame, j’avais peur qu’elle se renferme et ne veuille plus côtoyer personne. Heureusement, son comportement ne changeait pas sur ce point, et ça lui occupait l’esprit. Pendant qu’elle s’amusait, j’allai m’asseoir sur un banc à proximité pour la garder à l’œil.
___________________________ *Wie geht’s ? Ҫa va ? *Alles klar : Très bien
Haku & Meyer16/09/20 Sur un air de violonLes cours étaient finis j’avais un peu de temps devant moi pour sortir avant de retourner à l’internat, je me changeais et pris mon violon. J’avais décidé d’en jouer un peu au parc comme tous les mercredi. Les habitués savaient tous que j’en étais un moi aussi depuis que j’étais arrivé à Londres. C’est donc avec le sourire que je partis en direction du parc qui n’était pas très loin. Je me dirigeais donc vers celui-ci d’un pas mi lent mi rapide. Je voulais prendre mon temps et à la fois j’avais envie d’arriver le plus vite possible pour me détendre. J’avais donc mon casque sur les oreilles et allais au parc.
Mon esprit était vide, je marchais tel un automate avec la musique dans les oreilles. Juste ce son, pas de trace de Aku. Ça faisait un bien fou! C’est donc avec un sourire aux lèvres que je marchais, replaçant mes affaires sur mon dos. J’avais aimé mes cours, comme toujours. J’adorais apprendre alors le lycée pour moi c’était la meilleure des choses! De plus, bien que j’entendais Aku me parler j’avais quelque chose sur quoi me concentrer alors que le reste du temps… Même si je jouais de mes instruments pour ne pas y penser il était plus fort que moi pour beaucoup de fois et ça finissait toujours de la même manière et même l’écriture n’y faisais rien parfois, lorsque je ne pouvais faire que ça. Mais aujourd’hui, pour la première fois depuis des jours je ne l’avais pas entendu de toutes la matinée! C’était déjà un pas en avant, bien qu’un infime pas. Il fallait se satisfaire de la plus petite des avancées mon psy m’avait dit avant que je ne parte pour Londres. Enfin que sans m’en rendre compte j’arrive dans le parc. Marchant quelques minutes je retire mon casque et fais un petit coucou aux habitués. Ils me regardaient toujours avec un petit sourire. J’avais l’impression de servir à quelque chose durant ce petit laps de temps. Je sors donc mon violon de son étui après avoir posé mes affaires sur le banc qu’ils me laissaient toujours. Ça me faisait chaud au cœur et je jouais avec toute la passion que j’avais pour leur faire plaisir.
Enfin qu’après une quarantaine de minutes à jouer sans cesse je me décidais à arrêter et rangeais tout en faisant un petit signe aux personnes qui m’écoutaient si souvent. D’ailleurs ces personnes me pensaient sûrement muet. En effet je n’avais jamais parlé devant eux, je me contentais juste de jouer, voilà tout. Bref mes affaires sur le dos je partis tranquillement en remettant mon casque sur mes oreilles jusqu’à m’arrêter un instant devant les jeux pour enfants. J’aimais bien les enfants, je m’entendais bien avec eux.
*Moi je les déteste! Ça fait que chialer pour un oui ou pour un non! Comme toi!*
Je secouais la tête. Ça aura duré un peu plus longtemps que d’habitude. Malgré tout je regardais toujours les enfants, ils respiraient la joie de vivre, à leurs âge… À leur âge j’étais renfermé sur moi même malgré que les sévices de mon père n’aient pas commencé.
*Regarde c’est l’infirmier sur le banc là bas!*
Je haussais un sourcil et regardais. Je me posais plusieurs question puis au final je me décidais à aller le voir. Arrivé devant lui je tendis la main en souriant.
« Bonjour Meyer! Comment vas-tu? Lequel est à toi? Je suis curieux… » Ⓒ ️ DABEILLE
Je sortis mon téléphone portable pour surfer sur Internet. Je ne faisais pas grand-chose de spécial. A vrai dire, je m’ennuyais un peu. Parfois, Janna m’appelait pour que je la regarde descendre du toboggan, ou pour que j’admire sa vitesse au parcours. Évidemment, je ne manquais pas de la féliciter, et elle en était ravie. J’étais en train de regarder sur un site de bonnes affaires – sans être à la recherche de quelque chose en particulier – quand un air de violon s’éleva plus loin dans le parc. Cela faisait plusieurs fois que je l’entendais. Depuis les jeux pour enfants, je ne voyais pas qui jouait. Comme je devais surveiller Janna, je n’osais pas m’éloigner. Et quand il était l’heure de rentrer à la maison, le violoniste était parti. Je ne le voyais jamais mais ça ne m’empêchait pas de l’écouter. J’avais toujours aimé la musique. Durant mon adolescence, quand je ne tapais pas sur quelqu’un pour décharger ma haine, je m’enfermais dans la musique. Il m’était même arrivé de jouer d’instruments comme la guitare ou le piano. Mais c’était il y a longtemps, je ne demeurais pas certain de savoir jouer de nouveau. Bref, je rangeai mon téléphone et profitai du violon pour faire le vide dans ma tête. Un peu compliqué avec les gamins qui criaient mais c’était déjà ça. Au moins, j’arrivais à me détendre. Le violoniste joua une bonne quarantaine de minutes, de quoi me laisser le temps de décompresser totalement. J’étais presque déçu qu’il cesse sa musique mais bon, tant pis. Je fis coucou à Janna qui agitait sa main dans ma direction. Elle était au milieu des cailloux avec ses petits camarades et avait l’air de bien s’amuser à trouver les plus jolis.
- Bonjour Meyer !
Je tournai la tête à gauche, vit quelqu’un venir vers moi. Ses longs cheveux noirs encadraient son visage fin et pâle et, contrairement à la dernière fois que nous nous étions vus, il souriait à pleines dents. Ça faisait plaisir à voir. Cette fois, il ne portait pas son uniforme mais un kimono. Sur une épaule, il tenait la bretelle d’un sac à dos et sur l’autre, l’étui d’un violon. Alors… depuis tout ce temps, c’était lui qui jouait ? Ça ne pouvait pas être une coïncidence, c’était forcément lui. En tout cas, il était doué.
- Comment vas-tu ?demanda Haku en tendant une main chaleureuse.Lequel est à toi ? Je suis curieux,ajouta-t-il en désignant les enfants.
Je lui serrai volontiers la main, l’invitai à s’asseoir à côté de moi.
- Je vais bien, merci,répondis-je.
J’allais lui retourner la question mais fus coupé par le cri de Janna.
- Papaaaaa !
Elle courait vers nous. Elle s’arrêta devant moi en dérapant dans les graviers, regarda Haku et se mit à rougir.
- Ma fille, Janna,la présentai-je au jeune homme.Dis bonjour.
Elle nous regarda tour à tour, les joues cramoisies, et bégaya un bonjour timide en se cachant à demi derrière moi.
- Enchanté Janna, moi c’est Haku,dit-il enjoué.
Elle rougit de plus belle.
- Tu voulais quelque chose ?demandai-je en époussetant son pantalon.
Janna reprit contenance et hocha vivement la tête.
- Oui ! Tu peux venir me pousser sur la balançoire ?
Je croyais qu’elle jouerait plus longtemps avec ses camarades mais leurs parents les avaient rappelés pour s’en aller. Il ne restait plus que nous. Je me levai, me tournai vers Haku.
- Excuse-moi, le devoir m’appelle.
Janna attrapa ma main pour m’emmener vers la balançoire. Mais elle se retourna et, le visage à nouveau rouge, ouvrit la bouche.
- T… tu veux venir te balancer aussi ?demanda-t-elle à l’étudiant.
J’eus un sourire en coin. Finalement, elle n’en avait pas si peur.
Haku & Meyer16/09/20 Sur un air de violonJ’étais heureux d’avoir pu jouer pour ces gens, ça me détendait de faire plaisir, ça m’empêchait de me faire du mal. Je pouvais parfois entendre Aku me parler, me disant que c’était débile et que je perdais mon temps mais bizarrement je n’y faisais pas vraiment attention, ça faisait réellement un bien fou. Mais tout a une fin, je ne jouais que quarante minutes, à chaque fois, pas une de plus mais ça leur allait. Enfin, je suppose? Ils ne m’avaient jamais demandé donc bon… Après ce ne sont que des suppositions mais qu’importe. Je rangeais tout et partis pour sortir du parc. Mais comme à mon habitude je regardais un peu les gens pour enfants. Cela me rappelait des souvenirs, douloureux mais tout de même, la voix de Aku retenti comme une cloche près de mes oreilles et je grimace jusqu’à voir une tête qui m’était familière. Je regardais un plus, aucun doute, c’était l’infirmier qui m’avait soigné, Meyer… Je me décidais donc à aller le voir avec un grand sourire en lui tendant la main qu’il me serra gentiment. Même assis il était vraiment imposant! Et il n’eu pas le temps de répondre à ma question que tout à coup on entendit un cri d’une petite fille qui appelait son père en courant. Bien entendu c’était la petite fille de l’infirmier, elle lui ressemblait vraiment et ça me fit sourire encore plus, je la regardais attendri.
*Mais putain qu’est ce que t’en a à foutre de cette mioche! En plus tu lui fais peur mon salaud!*
« Enchanté Janna moi c’est Haku! » Dis d’un ton joyeux. Elle demanda ensuite à son père de venir à la balançoire avec elle. Et alors que Meyer me disait qu'il devait partir je hochais la tête de haut en bas, après tout c’était sa fille alors il devait bien s’en occuper. Et puis elle avait une bouille si mignonne!
*Tu parles!*
Ta gueule toi! Je secouais la tête et revenais dans le monde réel lorsque j’entendis la voix de la petite fillette alors qu’elle se retournais vers moi. Elle avait les joues rouges mais je ne pu m’empêcher d’accepter. J’aimais faire plaisir aux enfants, je posais donc mon sac et mon étui à violon sur le banc et me rapprochais de eux deux.
« Bien sûr que je veux! Je ne vais pas le refuser à une petite fille aussi jolie que toi voyons! » Je souris en fermant les yeux et inclinant la tête sur le côté.
*Tu fais pitié!*
Si je pouvais ne plus l’entendre… Je me mordis la langue et me dirigeais vers eux tranquillement et une fois que la petite fille soit assise sur la première balançoire je me mis sur la seconde.
Haku déposa ses affaires sur le banc et se rapprocha de nous.
- Bien sûr que je veux !répondit-il enthousiaste.Je ne vais pas le refuser à une petite fille aussi jolie que toi, voyons !
J’avais l’impression d’avoir un autre Haku devant moi. Et, même si je ne le connaissais pas encore, ça ne pouvait pas être Aku. Comme Ihn, je le voyais mal agir aussi gentiment face à une enfant… ou n’importe qui d’autre, d’ailleurs. Le jeune homme devait se sentir mieux à l’extérieur de l’école. Peut-être – et même sûrement – que jouer du violon l’aidait à affronter la vie avec plus d’aisance. C’était surprenant mais pas moins appréciable. Je préférais ça plutôt que son air déprimé de l’autre jour. Devant ma fille, ça aurait été dérangeant. Nous allâmes à la balançoire. Chacun prit place sur un siège et je commençai à pousser la petite. Le parc se vidait peu à peu, en même temps que le soleil déclinait dans le ciel. Il avait fait si beau aujourd’hui qu’il ne faisait pas froid, même en début de soirée. Un silence s’installa entre nous, seulement brisé par le grincement des balançoires.
- Alors Janna, quel âge as-tu ?s’enquit Haku sur le ton de la conversation. - J’ai cinq ans !répondit-elle instantanément.
Comme si elle se sentait plus libre et en sécurité sur sa balançoire en mouvement, elle avait l’air soudain plus à l’aise.
- Plus haaauuut !s’écria-t-elle gaiement. - Tiens-toi bien,prévins-je avant de la pousser un peu plus fort. - Ouiii ! Je vole !
Et elle éclata de rire. J’aimais ces moments où elle ne se souciait plus de rien, si ce n’était de son petit bonheur. Elle était dans son monde où tout allait pour le mieux, et ça me rendait heureux. En se balançant aussi, Haku la regardait, l’air enchanté. Je profitai du fait que Janna ne faisait plus attention à nous pour lui adresser la parole.
- Comment tu vas depuis la semaine dernière ?m’enquis-je en lui jetant un regard en coin.
Haku & Meyer16/09/20 Sur un air de violonLa petite fille était si jolie, bien que je ne sois pas gay, je ne savais même pass ce que j’étais d’ailleurs, elle était aussi belle que son père à défaut de connaître sa femme, j’aimerai d’ailleurs bien la rencontrer un jour, elle doit être aussi gentille que Meyer. Ou sa petite fille. Assis sur la balançoire je tournais ma tête en direction de l’infirmier et de Janna. Quant à moi je me balançais doucement en frottant mes pieds contre le sol, souriant en entendant la petite fille demander à son père d’aller plus vite et qu’elle volait. C’était attendrissant, j’aimais vraiment l'innocence qui émanait des jeunes enfants pour ma part je l’avais perdu depuis bien longtemps, depuis que je savais que la vie n’était pas rose et que tout le monde n’était pas forcément attentionné, sincère et chaleureux. Je baissais la tête un instant jusqu’à ce que j'entende la voix de Meyer parvenir jusqu’à mes oreilles. Comment ça allait depuis la semaine dernière? Pour être honnête je ne le savais pas, mon moral était en dents de scies alors je ne savais pas quoi lui répondre. Cependant je pouvais lui affirmer quelque chose.
« Je n’ai rien fait depuis une semaine… » Dis-je en regardant au loin, fixant un point imaginaire. « Tu es… Resplendissant quand tu es avec ta fille! » Dis-je en le regardant avec un sourire en inclinant la tête sur le côté.
Je ne savais pas vraiment si quelque chose comme ça se disait, il allait peut être le prendre mal? Je me mordis la langue mais, son visage était vraiment tout autre lorsqu’il était avec sa fille bien que je ne le connais pas plus que ça et que c’était la première fois que je voyais ce spectacle. Il avait vraiment l’air d’un père aimant, j'aurai voulu ça moi aussi mais à place j’eus un pervers narcissique qui se prenait pour le plus fort du monde. Je grimaçais, pourquoi pensais-je à ça en cet instant! Il fallait que je profite de ce moment de bonheur que m’apportaient Meyer et Janna car oui, leur joie était clairement contagieuse MAIS dans le bon sens du terme, la preuve Aku n’osait même pas parler, dire une insulte ou quoi que se soit d’autre. Ma grimace se transforma en sourire joyeux alors que je les regardais de nouveau c’était beau.
« Et toi sinon? Quoi de neuf depuis la semaine dernière? SI ce n’est pas indiscret? Janna doit demander beaucoup d’attention vu son âge! Elle est très gentille en tout cas mais je me demande, tu arrives à gérer avec ton travail? »
C’était clairement indiscret et je regrettais déjà les questions que je lui avais posé mais pourtant je me forçais à ne rien lui dire pour voir s’il allait me répondre ou non. Après tout je ne lui en voudrais pas s’il ne me répondait pas, j’espérais juste que.. Qu’il ne m’envoie pas balader trop fort. Je dois avouer que je n’ai pas vraiment le moral en ce moment, et comme souvent, pour me faire réprimander, je me mettrais surement à pleurer et il ne comprendrait peut être pas? Ou peut être que si? Je n’en suis pas sûr du tout, prions qu’il ne m’envoie pas baladé trop méchamment… Enfin que je m’arrêtais de me balancer sur la balançoire toujours en regardant les deux les deux autres personnes.
feat. Haku Ogawa Il réfléchit quelques instants et dit :
- Je n’ai rien fait depuis une semaine…
Je le remerciai intérieurement de ne pas être explicite alors que ma fille était présente. Je n’avais pas envie qu’elle me pose des questions bizarres dont les réponses n’étaient pas adaptées à une gamine de cinq ans.
- Tu es… resplendissant quand tu es avec ta fille !
Je le regardai, surpris. Il me souriait, visiblement content de se trouver là avec nous, dans cette ambiance joviale colorée par les rires de Janna. Personne ne m’avait encore dit à quoi je ressemblais quand je m’occupais de ma fille. Pour moi, j’étais toujours le même : le visage plutôt neutre et marqué de fatigue, dépressif. Mais apparemment, même si je ne m’en rendais pas compte, Janna faisait de moi un homme plein d’entrain et de gaieté. J’avouais que je n’avais jamais pensé à le voir sous cet angle. Je ne pensais pas paraître si heureux avec ma fille, alors que l’absence de ma femme me pesait chaque jour. Non… j’étais bête. Si je montrais vraiment un visage impassible et triste, Janna le ressentirait, elle ne voudrait plus s’approcher de moi, elle aurait même peur de moi. Or, ce n’était pas le cas. Conséquemment, je demeurais plutôt content que Haku m’ait fait la remarque. Même si j’avais l’air déconcerté, ça me réconfortait.
- Et toi sinon ? Quoi de neuf depuis la semaine dernière ? Si ce n’est pas indiscret ? Janna doit demander beaucoup d’attention vu son âge ! Elle est très gentille en tout cas, mais je me demande… Tu arrives à gérer avec ton travail ?
Tellement de questions… Haku m’étonnait. Lui qui semblait si méfiant la dernière fois, le voilà qui souhaitait discuter comme s’il voulait se rapprocher de moi. Je n’étais pas très doué dans les relations humaines mais, à mon avis, s’il parvenait à se détendre en ma présence, c’était une bonne chose et je ne devais pas le repousser. De toute façon, ce n’était pas le but et il ne m’avait rien fait de mal. Je ne voyais pas pourquoi je devais reculer.
- J’ai fait mon premier jour à l’infirmerie de l’université samedi,répondis-je en continuant de pousser la petite fille sur la balançoire.Et ça s’est bien passé. Je dois emmener Janna avec moi parce que, comme il n’y a pas d’école le samedi, je n’ai personne pour la garder. Mais ça va, ce n’est que trois heures le matin. Elle s’occupe avec des dessins.
Bon, avec ce que je venais de dire, il allait forcément réaliser que nous vivions à deux, et pas à trois. J’espérais seulement qu’il ait la décence de ne pas y faire allusion. Je ne me sentais pas prêt à parler de Mary maintenant. C’était trop tôt. Je tentai donc un léger changement de sujet en ajoutant :
- En général, elle est calme. Elle sait jouer seule et trouve toujours quelque chose à faire pour ne pas s’ennuyer. Et elle est aussi très curieuse et aime apprendre.
Janna pencha la tête en arrière pour me regarder, m’offrant son visage à l’envers éclairé par un sourire taquin.
Haku & Meyer16/09/20 Sur un air de violonSi j’avais tourné ma phrase ainsi ce n’était pas pour rien, sa fille avait cinq ans à peine. Elle n’aurait peut être pas compris mais à cet âge là les enfants pose BEAUCOUP de question, c’est compréhensible dans un sens. Je souriais à à Meyer en lui disant qu’il n’était pas le même en compagnie de sa fille et cela sembla le surprendre. Avais-je dit quelque chose de mal? Je n’avais dit que la vérité pourtant, je me grattais l’épaule un peu fort et m’arrêtais très vite en m’en rendant compte, il y avait Janna ce n’était pas le moment de péter un boulon ou laisser sortir l’autre, pas du tout le moment. Alors je posais des question à l’infirmier, plus que ce que je m’étais dit dans ma tête au moment où j’y avais pensé. Je hoche la tête lorsqu’il me dit qu’il a fait son premier jour à l’université, je ne savais pas qu’il faisait aussi ça, son emploi du temps devait être chargé, il m’expliqua ensuite pour sa fille. Heureusement qu’elle arrivait à se canaliser en effet.
« Je t’aurai bien proposé de garder ta petite princesse mais je pense qu’elle est mieux avec son papa chéri! » Je ris gentiment et vois le visage de Janna se pencher vers son père en souriant.
Je n'avais décidément pas eu la même enfance. Mais, un truc me chiffonnait il ne vivait donc qu’à deux? Ils devaient être divorcés… Je me refusais à tout autre idée, ce serait bien trop triste pour la jeune Janna et, bien entendu pour Meyer il en va de soit! Je n’allais donc pas lui poser la question, il me le dirait plus tard, quand il me fera plus confiance… Je pense? Et puis parler d’un divorce aussi n’est pas forcément chose aisée. Dans les deux cas l’infirmier en souffrirait. Je me mordis la langue et fixais le sourire de la petite fille, elle paraissait si pure et innocente. Je me tournais ensuite vers mon sac et en sortis des gobelets.
« Tu veux un peu de thé à la rose, c’est particulier mais très bon… En revanche désolée je n’ai rien pour ta fille » Je me gratte l’arrière du crâne, gêné.
feat. Haku Ogawa - Je t’aurais bien proposé de garder ta petite princesse mais je pense qu’elle est mieux avec son papa chéri.
Il rit. C’était gentil de sa part mais je ne préférais pas. Nous nous connaissions à peine. De plus, Haku était jeune, il ne savait pas maîtriser Aku. Un accident était si vite arrivé… L’étudiant descendit alors de la balançoire et alla ouvrir son sac à dos pour en sortir des gobelets.
- Tu veux un peu de thé à la rose ?demanda-t-il en se tournant vers moi.C’est particulier mais très bon. En revanche, désolé, je n’ai rien pour ta fille…ajouta-t-il gêné en se grattant l’arrière du crâne.
Je ralentis la balançoire jusqu’à l’arrêter.
- Je veux bien,répondis-je, fouillant dans mes souvenirs pour essayer de me rappeler la dernière fois que j’avais bu du thé.
Je ne m’en souvenais plus. Je préférais le café mais un thé de temps en temps ne faisait pas de mal.
- Ne t’en fais pas pour Janna, elle boira de l’eau. - Oui ! Je peux avoir la bouteille ? S’il te plaît Papa,fit-elle en remarquant mon air interrogateur.
Je fouillai dans ma sacoche. Une bouteille de 25cl y rentrait facilement. C’était plutôt pratique en cas de petite soif quand nous n’étions pas à la maison.
- Viens, on va s’asseoir.
Nous rejoignîmes Haku et nous installâmes tous les trois sur le banc, Janna entre lui et moi. Pendant que le jeune homme préparait la boisson chaude, j’ouvris la bouteille d’eau et la donnai à ma fille.
- Danke sz… danke schzon,tenta-t-elle devant mon sourire gentiment moqueur. - Danke schön,corrigeai-je en articulant bien. - Danke… schön.
J’ébouriffai sa petite tête blonde, pris le gobelet que me tendait le jeune homme et le remerciai. J’attendis qu’il se serve avant de pouvoir goûter à ce breuvage que je ne connaissais pas.
- En effet, c’est particulier,commentai-je.Mais c’est bon, j’aime bien.
Haku répondit qu’il en était très heureux. Je bus une autre gorgée, approchai le gobelet du nez de Janna qui voulait humer l’odeur du thé.
Haku & Meyer16/09/20 Sur un air de violonMeyer arrêta de balancer sa petite fille et ils vinrent vers moi. Janna boira doncc de l’eau bien que j’aurai aimé avoir quelque chose pour elle même si je n’avais pas prévu cette rencontre et, comment aurai-je pu savoir que l'infirmier avait un enfant. Enfin si elle se contentait d’eau c’était pour le mieux elle avait même l’air d’être ravi de boire de l’eau et non une boisson sucrée, elle me rappelait un peu moi à son âge. Je souris et il alla prendre la bouteille d’eau dans son sac avant de venir s’asseoir sur le banc avec la fillette. Elle se mit entre lui et moi et essaya de prononcer merci en allemand ce qui me fit sourire de nouveau en les écoutant et regardant. Je tendis donc le gobelet à Meyer et m’en remplissais un, celui-ci se réchauffant instantanément au contact du liquide. Je le pris donc entre mes deux mains, j’aimais la chaleur qui s’en dégageait et je soufflais légèrement avant de boire à mon tour. Le thé à la rose était un breuvage doux et à la fois fort en goût, il fallait donc le faire infuser comme il se devait. Pas assez il serait fade et trop infusé il serait bien trop écoeurant mais avec l’habitude j’avais réussi à bien jauger le temps d’infusion, grâce à ma mère aussi. Lorsque l’homme m’indiqua qu’il appréciait je fus soulager.
« J’en suis heureux dans ce cas! »
Puis ce fut au tour de Janna de prendre la parole et à ce qu’elle me dit mes yeux s'illuminèrent. En effet je prenais grand soin de mes cheveux longs et noirs de jais. Ils étaient brillants et parfaitement entretenus tout comme ceux de ma mère alors j’en étais assez fier.
« Tu es très gentille de me dire ça Janna! Je les laisse pousser depuis longtemps en plus! Mais toi aussi ils sont très beaux tes cheveux! » Je la regarde avec un petit sourire puis détourne le regard vers Meyer. « Vous comptez rester longtemps encore? Ah tiens… Je passe du coq à l’âne mais… » Je regarde Janna puis Meyer. « Vous aimez le violon? »
Le visage du jeune homme parut s’éclairer. Visiblement, le compliment de Janna l’avait beaucoup touché.
- Tu es très gentille de me dire ça, Janna !dit-il heureux.Je les laisse pousser depuis longtemps en plus !
Effectivement, ils étaient très longs. Ils devaient demander beaucoup d’entretien. Quand je me voyais galérer avec la tignasse de ma fille, je n’imaginais même pas ce que ça devait être de prendre soin d’une chevelure comme celle de Haku.
- Mais toi aussi ils sont très beaux tes cheveux !ajouta-t-il, ce qui ravit ma fille.
Elle aussi aimait ses cheveux. J’attendais le moment où elle allait dire qu’elle les voudrait aussi longs que ceux de Haku mais elle se contenta de sourire. Je l’avais échappé belle…
- Vous comptez rester longtemps encore ?s’enquit l’étudiant.Ah tiens… je passe du coq à l’âne mais… vous aimez le violon ?
Je hochai vivement la tête.
- Oui, c’est un bel instrument,dis-je en posant instantanément mon regard sur l’étui de Haku.Autant par son aspect que par le son qu’il produit. Tu aimes le violon toi aussi ?demandai-je à Janna. - Oui !
Je regardai ma montre.
- C’est bientôt l’heure de rentrer mais si tu veux nous jouer quelque chose, on ne dit pas non,déclarai-je avec un sourire. - Oh oui ! Joue de la musique pour nous, Haku !s’exclama Janna en sautillant sur ses fesses, faisant vibrer le banc.
Il accepta avec joie. Nous le laissâmes sortir son instrument de musique et se préparer. Je terminai mon thé, posai le gobelet près de son sac à dos pour ne pas qu’il l’oublie. Janna rangea la bouteille d’eau dans ma sacoche et grimpa sur mes genoux en me tournant le dos, tremblante d’impatience. J’entourai ses hanches avec mes avant-bras, joignant les mains sur ses cuisses. Elle s’y accrocha comme on s’accroche à la barre de sécurité d’un manège. Quand Haku ajusta le violon sur son épaule, ma fille murmura un « Ouah… » impressionné. Et elle avait raison. Même sans avoir commencé à jouer, à ce moment-là, le jeune homme dégageait un charisme surprenant. Il nous accorda un sourire avant de lancer les premières notes. Durant une vingtaine de secondes, il joua en pinçant les cordes. Puis l’archet prit la relève et il nous emmena dans son monde. Un monde visiblement merveilleux et rempli de bonheur à en juger par sa façon de jouer et le sourire qui ne quittait pas son visage. J’avais l’impression que tout disparaissait, qu’il n’y avait plus que nous et Haku qui jouait, rien d’autre. Janna écoutait attentivement, comme si elle enregistrait chaque note. Elle avait tellement envie de s’approcher du violoniste que je dus la retenir pour ne pas qu’elle tombe de mes genoux. C’était vraiment plaisant à entendre. La mélodie était jolie, douce et entraînante à la fois. J’avais l’impression qu’elle m’apaisait, je me sentais bien, presque somnolent. Mais je restai concentré jusqu’au bout, jusqu’à ce que le dernier son s’évanouisse et se perde dans l’espace. Aussitôt Janna applaudit et je fis de même. Puis soudain, elle sauta de mes genoux et alla se jeter dans les jambes de Haku en le serrant fort contre elle.
- C’était trop bien !fit-elle en levant un visage rayonnant vers lui.
Haku & Meyer16/09/20 Sur un air de violonLa question n’était pas tombée dans l’oreille d’un, que dis-je, de deux sourds. Janna était tellement impatiente qu’elle en faisait trembler le banc où nous étions tous les trois assis cela me fit sourire chaleureusement. J’adorais déjà la petite Janna ! Mon sourire ne disparut pas tant que je n’avais pas sorti ce si bel instrument, un trésor à mes yeux. J’avais commencé tôt et ma passion ne s’était jamais échappé depuis. J’adorais la musique ce n’était pas à nier et le fait de pratiquer le shamisen et le piano en plus ne faisait que mettre ma passion un peu plus en avant bien que je jouais à présent un peu moins du piano car je n’en avais plus, mon shamisen et mon violon ne m’avait pas quitté. Après les quelques notes pincées vint l’archet que je maniais avec une certaine dextérité depuis le temps. Mon visage était rythmées par les variations de notes mais deux choses ne changeaient pas, mes yeux clos, ça m’aidait à me concentrer, à me visualiser les notes c’est bête mais, quand je fermais les yeux et que je jouais je voyais ces notes sous forme d’ondes de couleurs. Puis l’autre chose était mon sourire, le violon étant le premier instrument dont j’ai appris à jouer il est vite devenu mon ami, le meilleur de mes amis, l’unique aussi. Il traduisait ce que je n’arrivais pas à coucher sur papier où ce que je n’arrivais tout simplement pas à dire alors j’espérai faire comprendre à Meyer que là, aujourd’hui, avec eux je me sentais bien malgré le fait que nous allions bientôt partir chacuns de notre côté.
Je me contentais donc juste de jouer pour eux, pour moi, me laissant bercer par ma propre musique. Avec le temps les notes glissaient grâce aux mèches de crins et des cordes qu’elles frottaient, ça me faisait vibrer de tout mon être. Au départ je détestais le son qui s’en échappait mais je savais que pour faire sortir un beau son de cet instrument il fallait de la patience et du travail alors c’est ce que j’ai fait et depuis je ne m’arrêtais plus. En pensant à ça un nouveau sourire un peu plus grand que les autres et qui montrait ma dentition se peint sur mon visage. Mon visage était serein, heureux, j’étais perdu dans ces ondes de couleurs qui me réchauffaient tout le corps mais la mélodie devait bien finir à un moment ou un autre et le moment était venu. Je jouais donc la dernière note et rouvris mes yeux sous les applaudissements de Meyer et de Janna. Je la vis ensuite sauter des genoux de son père et venir me serrer fort contre elle. Je levais mon violon et mon archet sous la surprise en regardant la petite fille, attendris, je lui caressais les cheveux alors qu’elle me regardait.
« Merci ma puce! » Je me tournais ensuite la tête vers Meyer. «Je suppose que tu as aimé aussi à en juger par tes applaudissements! »
- Je suppose que tu as aimé aussi à en juger par tes applaudissements ! - Bien sûr !répondis-je instantanément en me levant.C’était très agréable.
Je réfléchis quelques secondes tandis que Janna revenait vers moi pour prendre ma main. J’aurais pu argumenter plus que ça. Haku méritait mieux. Mais je n’étais pas doué pour faire des compliments, surtout à propos d’un domaine dans lequel j’étais débutant. J’aimais la musique mais pas au point d’avoir un avis constructif dessus…
« Ça c’est parce que tu ne fais pas d’effort aussi, »commenta Ihn avec dédain.
Je me raclai la gorge.
- Je ne suis pas expert, loin de là, mais j’aime beaucoup ta façon de jouer,repris-je en essayant de ne pas montrer mon embarras.Ça fait plusieurs fois que je t’entends et j’aime toujours t’écouter, ça égaye la journée.
Je lui accordai cette fois un sourire sincère car je l’étais réellement. A chaque fois que je surveillais Janna pendant qu’elle s’amusait, je demeurais toujours content et rassuré de constater que le violoniste – dont j’ignorais encore l’identité jusqu’à aujourd’hui – était présent pour transmettre sa musique aux personnes présentes ici. Réjoui, Haku me remercia. Il était temps de rentrer à la maison. Beaucoup moins, voire plus du tout timide avec lui désormais, Janna lui dit au revoir en agitant la main avec entrain. Je lui souhaitai bon retour chez lui, le remerciai encore une fois pour le thé et la musique. Puis nous prîmes la direction de l’appartement. En chemin, Janna chantonnait, apparemment ravie de sa journée. Je lui demandai si elle s’était bien amusée avec ses camarades de jeu. Elle confirma, me raconta qu’à la fin, ils farfouillaient tous dans les cailloux autour du toboggan pour trouver ceux qui brillaient. Malheureusement, elle n’en avait déniché aucun. Toutefois, cela n’eut pas l’air de la contrarier car elle lança sans plus attendre le sujet suivant. Évidemment, il s’agissait de Haku qui jouait du violon. Elle avait beaucoup aimé sa prestation. Tout comme moi, Janna était sensible à la musique. Je me demandais si elle avait envie de s’y essayer, de jouer d’un instrument. Elle ne m’en fit pas part, passa rapidement à un autre sujet. Bon… Peut-être plus tard. Comme il restait un peu de temps avant l’heure de dîner, je lui proposai de passer au cimetière. Nous rendions visite à Mary tous les mercredis après le parc. Quand nous pouvions, nous achetions des fleurs pour embellir la tombe. Là, il était trop tard mais rien n’empêchait de passer. Janna accepta et nous bifurquâmes à droite en direction du cimetière.
The Wiesel Den 
