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Allongé sur son lit, Nick avait le regard fixé sur le plafond. Les conséquences de l'ouragan se faisaient sentir dans tous le quartier. Mais sur lui aussi. Il s'en était sorti sans blessures, comme sa sœur, mais contrairement à beaucoup d'autres. Et que ce soit pendant la tempête ou directement après, même s'il n'avait vu le nom de Nia nulle part parmi les blessés graves, il s'était inquiété pour elle. Il s'inquiétait toujours pour elle. À cause des problèmes de réseau et de téléphone, il ne pouvait même pas la contacter. Et ils n'avaient pas vraiment parlé non plus depuis... cet été.
Il soupira. La situation s'était faite plus compliquée que prévu. Il pensait que ce ne serait qu'une petite amourette de vacances, mais le degré auquel il s'était inquiété pour elle pendant la tempête indiquait autre chose. Et il avait beau savoir qu'elle allait probablement bien, il n'arrivait pas à se sortir tout ça de la tête. Au bout de quelques minutes, il renonça, attrapa une veste vite fait et quitta son appartement.
L'avantage, c'est qu'il savait où la trouver. Si l'université n'avait pas trop souffert de l'ouragan, elle avait son ancienne chambre, donc il pouvait aller la voir facilement. Il espérait d'ailleurs que le bâtiment était toujours intact parce que, sans ça, il aurait du mal. À moins de trouver les cours de mécanique et de deviner ses horaires, et il n'avait pas encore ce genre de pouvoirs.
Une demi-heure de métro plus tard, il atteignit enfin l'université. Une partie semblait être dans un sale état, mais la résidence Rainfall avait tenu le coup. Il attendit près des portes jusqu'à ce qu'un de ses anciens voisins la lui ouvre, puis il alla frapper directement à la porte de sa chambre. "Nia ?" Maintenant qu'il y réfléchissait, est-ce qu'elle était seulement dans sa chambre ? Si ça se trouve elle était en cours, ou avec quelqu'un, ou à l'hôpital... Il secoua la tête pour arrêter de s'imaginer des scénarios. Pas le moment.
Nick parle en #EF2F3C et en #F5634A (japonais) Ellia parle en #C173B6 et en #A98BA0 (japonais)
Je crois que je n'ai jamais aussi mal dormi que ces depuis ces deux derniers jours. Le jour même de l'ouragan, c'est plutôt normal. Tout le monde est encore bien remué. Le jour suivant, ma nuit a été pourrie par mon inquiétude au sujet de Nick. Je n'arrive pas à l'atteindre, les réseaux ont dit merde pour le moment et même s'il ne fait pas partie de ceux qui sont morts ou à l'hôpital, rien ne me dit qu'il va vraiment bien. Peut-être qu'il est porté disparu. Ou qu'il est malade. Ou qu'il soit légèrement blessé et que ça se soit infecté. Ou peut-être que son fils a été blessé et qu'il est parti le voir. Ou pire, son gosse est mort et Nick déprime. Trop de scénarios possibles.
Heureusement pour moi, aujourd'hui je n'ai aucun cours. Ca tombe bien, je n'avais pas envie d'en avoir. Je n'ai pas le coeur à les suivre, mon esprit est trop occupé par tout autre chose. Assise sur mon lit, je tente une nouvelle fois d'appeler Nick mais rien à faire, les réseaux ne sont toujours pas remis en place. Putain de téléphone. Jamais utilisable quand j'en ai réellement besoin. Je ne peux même pas aller le voir directement chez lui. Je ne sais pas où il vit. J'aurais dû le lui demander cet été... Quelle gourde !
Je finis par sortir un moment pour m'aérer l'esprit et j'en profite pour acheter quelques trucs à grignoter. La bouffe me permet souvent de passer mon stress sur autre chose que les objets. À mon retour, c'est une surprise qui m'attend devant la porte de ma chambre. Une agréable surprise et rassurante qui plus est. Sans que je ne comprenne pourquoi, le voir me met plus en joie que d'habitude. Il faut vraiment que j'aille voir quelqu'un pour ça, j'ai l'impression de m'engager sur un chemin totalement inconnu. Quoique...non. Ce n'est pas qu'une impression.
- Hello le rouquin !
Je m'approche de lui avec un sourire sur les lèvres.
- Je ne m'attendais pas à te voir ici par contre. Ca me fait super plaisir hein mais ça me surprend quand même !
J'ouvre ensuite la porte de la chambre et y entre, laissant Nick venir aussi. Je lance rapidement mon sachet de biscuits sur mon lit parmi quelques autres affaires. Essentiellement des livres de cours. Même quand j'ai congé, les révisions me poursuivent. Enfin là ce n'est pas encore fait. J'étais censée le faire à mon retour mais puisque Nick est là, je les remets encore à plus tard.
- Ca va ?
Il n'a pas l'air d'avoir subi la moindre égratignure. C'est mieux que je ne l'imaginais. Il n'a pas l'air déprimé non plus, c'est rassurant. Ou alors il le cache vraiment bien.
Nick/Ellia Ballentine
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Né(e) le : 18/04/1998
Date d'inscription : 01/11/2018
Pays d'origine : Etats-Unis
Nationalité : Américaine
Famille : Nick et Ellia sont jumeaux, leurs parents sont Holly Ballentine et Cahel McKelly. Nick a un fils de 7 ans, Rihei Ritsuda.
Situation amoureuse : N : En couple avec Jun / E : Célibataire
Personnage sur l'avatar : N : Rin Matsuoka / E : Shibuya Rin
Elle ne répondait pas à la porte. Elle n'était pas là, alors... Il aurait dû se douter qu'elle ne pouvait pas être à sa chambre en permanence, qu'elle avait une vie sociale ou au moins une vie tout court, mais pourtant il sentait une pointe de déception s'installer à côté de l'angoisse qu'il n'avait pas pu dissiper. C'est pour ça qu'il sursauta en entendant la voix qui s'adressait à lui. Il se retourna avec un sourire à la fois content et soulagé, qui trouva son reflet dans celui de la jeune fille.
"Tu ne décrochais pas ton téléphone. Tu m'as pas laissé beaucoup d'option," dit-il d'un ton amusé comme si c'était de sa faute, alors qu'il savait très bien que le réseau ne fonctionnait pas encore. Il la suivit à l'intérieur de sa chambre, pas trop mal rangée pour une chambre de résidence étudiante malgré les livres qui traînaient sur son lit. En tout cas, la pièce comme sa locataire ne semblaient pas avoir trop souffert de la tempête, ce qui le libérait du poids qu'il avait sur l'estomac depuis un moment. Elle allait bien.
Il acquiesça en réponse à sa question. "Ça va, mon immeuble n'a pas trop souffert, à part un petit incendie vite contenu. Et je vivais sur la côte est des États-Unis, on est... entraînés à gérer ça." Dans les faits, ils savaient surtout quoi faire en cas d'alerte ouragan. Alerte que personne n'avait eu à Londres, d'où le résultat assez catastrophique pour une partie de la ville. Mais Anko, Rihei, Ellia et lui s'en étaient sortis sans égratignure. Nia aussi, visiblement. "Toi aussi, tu as l'air d'avoir bien tenu le coup."
De ce qu'il savait, ça n'avait pas été le cas de tous les étudiants de l'université. Il savait qu'au moins une étudiante avait été retrouvée morte, et que certains autres étaient blessés. Son cœur avait manqué de s'arrêter quand il avait vu ça, avant de se remettre à battre plus ou moins calmement en voyant que le nom de Nia n'était pas affilié à la mention "décédée". C'était une autre fille, Anzu Lovell, sa colocataire pendant les vacances d'été, à qui il n'avait pas beaucoup adressé la parole. Il s'en était un peu voulu d'avoir été rassuré alors que quelqu'un était mort, mais il aurait vraiment eu du mal à s'en remettre si ça avait été un de ses proches, ou quelqu'un à qui il tenait. L'absence de réseau n'avait pas aidé ses nerfs.
"Je suis rassuré de voir qu'il ne t'est rien arrivé." Dès que le vent s'était calmé et qu'ils avaient eu confirmation de la fin de la tempête, il était passé voir sa sœur, puis sont fils, mais jusque là, il n'avait pas eu le temps de venir. Ce petit détour lui faisait du bien.
Nick parle en #EF2F3C et en #F5634A (japonais) Ellia parle en #C173B6 et en #A98BA0 (japonais)
Sortir m'a fait du bien. Ca m'a empêchée de me morfondre d'inquiétude dans mon coin. Je l'ai noyée dans le grignotage. Okay, je la noie encore dans le grignotage même en arrivant à l'université. C'est plus fort que moi. Que mes parents soient blessés ou non, je m'en tape royalement. Que Nick soit peut-être blessé et qu'il soit dans l'incapacité de répondre à mes appels, là par contre ça m'inquiète beaucoup. Même trop. J'ai vraiment peur pour lui. Du moins jusqu'à ce que je le voie posté devant la porte de ma chambre. Il a l'air en forme et ça, j'en suis heureuse. Un peu déçue aussi par mon imagination qui m'a encore fait n'importe quoi. Il faut vraiment que j'apprenne à canaliser tout ça sinon je vais réellement devenir folle un jour.
- T'es autant fautif que moi. Toi non plus tu ne décrochais pas. En plus t'as osé oublier de me donner ton adresse. Je n'ai donc pas pu passer te voir. Je me suis même demandée si tu me boudais.
S'il veut jouer à qui est la faute, j'y joue avec plaisir. L'ouragan est entièrement fautif, on le sait. Il nous a coupé le réseau un moment mais c'est plus drôle de se rejeter la faute l'un sur l'autre. Je le laisse ensuite entrer dans la chambre, jetant simplement mes affaires en vrac sur le lit. Flemme de ranger, surtout lorsque j'avais l'intention de les utiliser avant de changer mes plans. Je n'ai aucune honte à lui montrer ma chambre. Le seul lieu un peu en bordel, c'est mon lit. Même la fenêtre a été changée – heureusement –. Un peu en urgence certes mais le résultat est là, je ne me gèle pas la nuit. Actuellement le seul qui est aux abonnés absents, c'est mon ordinateur. Je n'ai pas encore pris la peine d'en racheter un. J'aurais peut-être dû le faire tout à l'heure.
- Ca me rassure. J'avais peur que t'aies été blessé physiquement ou moralement mais je suis contente de voir que ce n'est pas le cas. Et de mon côté ben...non je n'ai rien eu. Il y a juste la fenêtre qui avait souffert et mon ordi. Et un peu la chambre du coup à cause du vent qui s'infiltrait.
Mais ce n'étaient que des dégâts matériels. Si quelque chose pète, on peut soit le réparer, soit le racheter. Si une personne morfle, on peut l'opérer mais ça ne veut pas dire qu'elle sera comme avant. La preuve avec les quelques étudiants blessés et même certains qui en sont morts. Ses dernière paroles me provoquent toutefois une petite surprise. Un état qui devient rapidement visible sur mon visage. J'ai bien quelques amis – je crois – mais c'est la première fois que quelqu'un me dit cash qu'il est rassuré pour mon état. C'est étrange mais c'est vrai. En 19 ans d'existence, c'est la première fois que j'entends ces paroles à mon égard. C'est...plaisant. Un petit sourire timide se dessine sur mon visage, remplaçant la surprise.
- Ce n'est pas un stupide ouragan qui allait venir à bout de moi...
Ca fait du bien d'entendre quelque chose qui me fait penser que je ne suis pas qu'un simple objet finalement. Au moins aux yeux d'une personne. Je remets toutefois mes pensées en place. Un autre sujet me préoccupe et même si moralement Nick a l'air bien, ce n'est peut-être pas tant le cas que je ne l'imagine.
- Au fait, Rihei n'a rien eu ? Et sa mère ?
Peut-être qu'ils étaient avec lui mais ça m'étonnerait. Il en aurait sûrement touché un mot à leur sujet. Ou pas. Après tout ça ne me regarde pas vraiment, ça fait partie de sa vie privée. Je suis juste curieuse. J'espère que ça n'est pas trop dur pour eux psychologiquement parlant. Surtout pour le gamin. Tout en écoutant sa réponse, je me suis mise à ranger un peu mes bouquins de cours. Enfin ranger... Je les ai surtout empilés à côté de ma table de nuit.
Nick/Ellia Ballentine
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Autant fautif qu'elle, ben voyons. Il sourit avant de lever les yeux au ciel avec une expression faussement désabusée. Ils savaient très bien qu'aucun d'eux n'était responsable même si elle avait raison sur un point : il ne lui avait jamais donné son adresse. Et ils ne s'étaient pas vraiment revus depuis l'été, ils avaient manqué d'occasions. S'il n'avait pas su qu'elle avait récupéré son ancienne chambre, ils n'auraient peut-être pas eu de moyen de se joindre. L'idée lui laissait un creux à l'estomac.
Il la suivit quand elle entra dans la pièce, remarqua du coin de l'œil la fenêtre flambant neuve et l'absence d'ordinateur sur son bureau. Peut-être qu'elle n'en avait juste pas mais, vu l'emplacement, la probabilité que l'ouragan ait tout bonnement détruit son pc d'une panière ou d'une autre n'était pas négligeable. D'ailleurs, elle ne tarda pas à le confirmer elle-même. Mais bon, c'était mieux que si elle avait été touchée. Une machine, ça se remplaçait ; un bras, beaucoup moins.
Pas vaincue par un ouragan, hein ? Nick sourit légèrement. Facile de dédramatiser la situation maintenant qu'elle était passé, mais ça reste agréable de pouvoir parler de ça sans plus s'inquiéter pour qui que ce soit. Ellia, Rihei, Anko et Nia : tous ses proches présents à Londres se portaient bien – même si Anko, en soit, n'était pas tant que ça qualifiable de "proche". À sa question, il secoua doucement la tête. "Non, ça va, tout le monde s'en est sorti indemne." Pas de blessure à déclarer, bien plus de peur que de mal. Il faut dire que, même si personne ne s'attendait à cette tempête, ils avaient tous relativement l'habitude des catastrophes naturelles, entre les ouragans d'Amérique et les séismes au Japon. Et ils avaient vécu pire à Hoshi, même si Rihei avait eu très peur. L'école n'avait pas encore repris, ils ne savaient pas si tous ses camarades étaient en bon état. Si l'un d'eux avait été blessé ou pire, ça risquait d'être assez dur à gérer. "Et toi, ta famille ?" Elle ne lui en avait jamais vraiment parlé. Peut-être que le sujet n'était pas le meilleur à aborder.
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Celui qui a le moins d'excuse pour l'absence de nouvelles données, c'est bien lui. Les téléphones étaient HS certes mais lui il connaît le lieu où je loge. Moi non. Je ne sais pas où il habite. C'est dommage d'ailleurs parce que je me serais sûrement pointée chez lui durant l'ouragan. Je reste néanmoins heureuse de voir qu'il est en bonne santé et de savoir que le reste de sa famille va bien aussi. Tant mieux. C'est une très bonne nouvelle. Au moins eux ils ont survécu et sont restés en bon état contrairement à mon pc qui a terminé sa triste vie sous une branche. Rip petit ordi. Je t'aimais, j'ai perdu des fichiers en plus mais tu étais surtout un bon compagnon de route. Je ne t'oublierai jamais même si je dois te remplacer par un autre.
Ma joie habituelle se ternit cependant légèrement lorsqu'il aborde ma famille. Je ne vais pas lui en vouloir, il ne peut pas savoir comment je m'entends avec mes géniteurs. Je ne lui ai jamais parlé d'eux après tout. Sachant cela, comment aurait-il pu deviner que ma relation avec ma famille est juste catastrophique ? Impossible. Sauf s'il est télépathe.
- Apparemment mes géniteurs vont bien d'après ce que j'ai vu dans les médias. Enfin s'ils avaient clamsé, ça n'aurait pas été une grosse perte de toute façon...
Oui mes paroles sont dures envers eux mais ils le méritent. Mes géniteurs perdent la vie ? Je m'en fiche. Ca ne me ferait même pas réagir. La preuve étant que durant l'ouragan, je ne me suis pas du tout inquiétée pour eux. Pas un seul instant.
Je termine tranquillement d'empiler mes bouquins à côté de la table de nuit puis m'assieds sur le lit. Je regarde ensuite Nick en retrouvant bien vite un sourire et tapote sur le matelas.
- Tu veux t'asseoir ? Ce sera plus agréable que de rester debout non ?
Enfin après s'il aime être debout, libre à lui. Le plus important pour moi, est qu'il se mette à l'aise. Sans perdre mon sourire, je décide de lui poser une question qui me trotte en tête depuis quelques instants.
- Au fait, tu voulais me parler d'un truc en particulier ou tu es juste venu vérifier que j'sois encore entière ?
J'admets que la seconde hypothèse me surprendrait mais en même temps, elle me ferait chaud au coeur. Ca m'intrigue vraiment de savoir la raison de sa venue. Je ne m'en plains pas, bien au contraire, mais j'ai quand même la sensation qu'il voulait parler d'un truc à la base. J'espère que je me fais juste des idées. Ca ne ferait qu'une fois de plus parmi tant d'autres mais selon le sujet, ça me rassurerait aussi de n'être que trop imaginative. Et maintenant que ma question est posée, je le regrette amèrement. Le ton n'était pas froid ou autre, il était même enjoué mais je réalise que j'ai plutôt mal tourné la phrase. Merde. J'espère qu'il ne le prendra pas mal.
- Pardon j'espère que j'te vexe pas avec ma question, je l'ai assez mal tournée. En fait c'est juste que j'ai une sensation bizarre depuis tout à l'heure et je manque régulièrement de tact...
Promis, je fais des efforts pour améliorer ce point. C'est l'un de mes défauts que j'essaie de changer parce que je sais que ça peut blesser des gens ou m'attirer des problèmes. C'est déjà arrivé. Le second défaut que je tente d'améliorer, c'est le fait d'agir et de réfléchir après. Il faut que j'apprenne à faire l'inverse.
Nick/Ellia Ballentine
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Ah, visiblement son lien avec sa famille n'était pas phénoménal, pour ne pas dire carrément catastrophique. Elle en parlait comme d'étrangers – non, pire, d'ennemis. À croire que si on lui donnait une arme, elle irait les tuer lui-même. Il avait rencontré d'autres personnes avec des relations de famille horribles, à commencer par Anko qui s'était fait virer de chez elle, alors ça ne le surprenait pas. Par contre, ça lui faisait réaliser une fois de plus la chance qu'il avait d'avoir la sienne, aussi tordue soit-elle aux yeux du monde extérieur. Les Ballentine n'étaient pas un exemple dans leur relation avec les autres mais, entre eux, ils étaient bien plus soudés que de nombreuses familles. "Nous contre le reste du monde" aurait pu très bien s'appliquer à eux.
"Pardon, je ne savais pas que tu les détestais autant. Je vais éviter le sujet", dit-il avec un petit sourire désolé, pas vexé pour autant. Éviter les sujets qui fâchent n'était pas spécialement une seconde nature, mais il n'avait aucune obligation de parler de sa famille et, après tout, elle ne semblait pas avoir de problème à parler de la sienne, à lui. Tant qu'il pouvait parler de sa sœur, de son fils ou de ses parents sans qu'elle se crispe, il ne voyait pas le mal à éviter le sujet des siens.
Acquiesçant, il vint s'installer à côté d'elle, content de pouvoir se poser un peu après le trajet qu'il venait de faire. Le métro vers le centre-ville de Londres était souvent bondé, et il avait fini par se lever à mi-trajet pour laisser une dame en béquille s'asseoir. Ça faisait donc bien une vingtaine de minutes qu'il était planté sur ses jambes et, aussi sportif soit-il, se transformer en piquet n'était agréable pour personne.
"Un peu les deux..." répondit-il à sa question. Il s'inquiétait pour elle, c'était la raison principale, mais quitte à être là, autant en profiter pour parler de ce qui le tracassait. À savoir ce qui s'était passé entre eux cet été et le fait que ni lui ni elle n'en avaient reparlé. Il voulait savoir où se situer par rapport à elle. "Je m'inquiétais pour toi, ces derniers jours... enfin, même pendant la tempête." Il s'était même inquiété pour elle un peu plus que pour sa sœur. Parce qu'il savait qu'Ellia était en sécurité avant que le courant soit coupé, et qu'elle connaissait les mesures en cas d'ouragan. Pour Nia, il était moins sûr, ça ne l'avait pas aidé à rester serein à propos d'elle.
"Un sensation bizarre ?" Comment ça, bizarre ? Était-elle mal à l'aise avec lui ? Vu ce qui s'était passé, c'était possible mais... à la fin du voyage, ils étaient plutôt en colère. Est-ce qu'elle lui en voulait de n'avoir pas eu beaucoup de temps pour reprendre contact avec elle ? Peut-être qu'elle avait de lui l'image d'un mec qui vivait une petite amourette de vacances puis ignorait totalement la personne avec qui il l'avait partagé. Et le pire c'est qu'au regard de sa relation avec Anko... il ne pouvait même pas démentir avec autant de sincérité qu'il l'aurait voulu. Certes, à l'époque il avait 16 ans et une dépression, mais là, il n'avait ni l'une ni l'autre de ces excuses. Ils ne s'étaient que peu vus depuis la rentrée. Certes, elle avait ses cours et lui son nouveau boulot mais... est-ce que c'était une raison suffisante ? Il se prenait sans doute la tête pour rien.
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Une simple question a suffi à ternir légèrement mon sourire. Rien de méchant même si j'évite en général d'évoquer le sujet famille. Pas parce que ça me dérange ou autre, au contraire je n'en suis pas réellement gênée. Plutôt parce que quand je parle de mes géniteurs, les insultes finissent toujours par prendre le dessus et ça peut devenir désagréable pour mon interlocuteur. Alors soit je fais attention à ne pas aborder le sujet trop longtemps, soit je ne l'aborde pas du tout. Je retrouve bien vite mon sourire habituel après les excuses du rouquin. Il ne doit pas se faire de souci pour ça.
- Oh t'inquiète pas, tu ne pouvais pas le savoir. Ce n'est pas un sujet que j'aborde beaucoup parce que j'ai tendance à me laisser aller sur les insultes. J'imagine que de temps en temps il faut se lâcher quand même mais j'suis pas certaine que tu veuilles m'entendre quand j'deviens salée. Enfin si tu veux quand même en parler, j'peux le faire, ça me dérange pas réellement.
En plus il paraît que ça fait du bien de parler de ses problèmes avec des gens. J'avoue être assez débutante sur ce point puisque je ne le fais jamais. Il faudrait peut-être que j'essaie un jour.
J'invite finalement Nick à venir s'asseoir et je suis bien contente qu'il ait accepté. Est-ce un mal de se sentir bien à côté d'une personne ? Je suis bien en sa présence alors le fait de l'avoir juste à côté, c'est un bonus que je ne refuse pas. Je m'inquiète ensuite de la raison de sa venue. Une question posée sans trop de tact mais sans intention de vexer non plus. Juste une curiosité mal exprimée. Je ne sais pas pourquoi mais savoir qu'il s'est inquiété pour moi dernièrement, ça me fait plaisir. En principe je n'aime pas causer du souci aux gens mais étrangement cette fois c'est l'inverse. Ca me fait chaud au coeur en plus d'accélérer son rythme de battement.
- Je... Ben comme tu vois, je suis toujours en un seul morceau. Tu pourras dormir l'esprit tranquille ce soir.
Et maintenant il faut que je lui explique ma sensation bizarre. Bravo. Enfin MES sensations devrais-je dire.
- Et bien j'ai juste la sensation que quelque chose te tracasse. C'est pour ça que j'te demandais si t'étais venu pour me parler.
Et apparemment, c'est le cas. Il doit vraiment me parler. C'est à cause de ce qu'il s'est passé durant l'été ? Il a honte de ce qu'on a fait ? Il veut qu'on oublie ce qu'il s'est passé dans la piscine ? Mais....je ne veux rien oublier moi ! Je ne veux pas faire comme s'il n'y avait rien eu. Il ne peut pas me demander un truc pareil ! Il ne va pas le faire hein ? Si je lui parle de l'autre sensation étrange que je ressens, il changera peut-être d'avis. Le problème c'est que moi-même je ne comprends même pas ce que ça signifie, je n'ai jamais senti un truc pareil alors comment je pourrais lui expliquer le truc pour qu'il comprenne si moi-même je ne sais pas ce que c'est ? Tant pis, j'essaie quand même !
- En fait j'ai aussi une autre sensation étrange mais je t'avoue que celle-ci, je ne sais pas ce que c'est. Je ne l'avais jamais ressenti avant.
Pendant que je lui parle, je prends doucement sa main et me tourne légèrement face à lui. Juste de quoi éviter un torticolis pour lui parler. Mon regard ne lâche pas celui de Nick, essayant de voir ce qui peut traverser son esprit, même si je me trompe bien souvent sur les véritables pensées des gens.
- Et puis j'ai pas envie que tu me dises d'oublier ce qu'il s'est passé cet été ! J'ai bien aimé ce qu'il y a eu et...t'es la première personne avec qui je me sens vraiment bien alors je veux pas que tu me dises que j'ai plus le droit de t'approcher...
Ai-je dit que mon imagination trop fertile peut me faire partir loin dans un délire ? Non ? Et bien maintenant c'est fait. Nick en a même un aperçu alors que je lui tiens toujours la main. C'est peut-être con mais j'ai réellement peur qu'il me sorte un truc de ce genre. Je ne veux pas qu'il me dise qu'on doit s'éloigner l'un de l'autre.
Nick/Ellia Ballentine
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Ah, donc elle préférait ne pas en parler pour ne pas montrer qu'elle pouvait devenir vulgaire et agressive. Nick rigola légèrement. Comme s'il pouvait faire la moindre remarque à ce sujet. Pas parce qu'il était spécialement du genre à le devenir, non, mais sa sœur par contre... à force de voir Ellia dans ses pires moments, il était plus ou moins vacciné aux réactions violentes et aux comportement extrêmes. Il suffisait de l'avoir vue dans son adolescence. "T'en fais pas pour ça, j'ai l'habitude." Bon, il n'allait probablement pas mentionner sa famille à tour de bras, de toute manière. Il ne les connaissait pas et, visiblement, ça ne risquait pas de changer.
Il pencha légèrement la tête sur le côté. La sensation que quelque chose le tracassait, hein ? Il ne pouvait pas dire le contraire, mais il avait aussi l'impression que ce n'était pas exactement de ça qu'elle parlait à l'origine. Sa manière de tourner autour du pot et d'essayer de noyer le poisson lui rappelait son propre comportement, dans certaines circonstances. Des circonstances précises qui, généralement, appelaient des sensations bizarres, en fait. Cela dit, contrairement à lui, elle n'évita pas le sujet longtemps. Il n'avait pas besoin de se poser dix mille questions pour savoir quelle était celle qu'elle n'avait "jamais ressenti avant", encore moins quand elle prit sa main dans la sienne.
Quand elle commença à parler et à s'inquiéter, il pressa doucement ses doigts avec un petit sourire. "Nia... Nia, calme-toi. Je n'ai pas l'intention de te dire ça." Oublier ce qui s'était passé ? Pourquoi ? Le temps qu'ils avaient passé ensemble n'avait rien eu de désagréable, bien au contraire. Et puis, même si ce n'avait été que le temps du voyage scolaire, ils s'étaient côtoyés un long moment. Ils s'entendaient bien, elle était mignonne et il n'avait pas beaucoup de questions à se poser pour savoir si le courant passait entre eux – ils le savaient déjà, depuis cette fameuse semaine. Il secoua doucement la tête et vint replacer une des mèches de la jeune fille derrière son oreille. "Respire. C'est de ça que je voulais te parler. Mais pas comme tu l'as imaginé. Tu as beaucoup trop d'imagination." Il rigola un peu, puis reprit son sérieux.
"En fait, j'avais peur que tu m'en veuilles. Parce qu'on ne s'est pas beaucoup parlé depuis qu'on est revenus à Londres. Je ne voulais pas que tu penses..." Il tiqua légèrement, réalisant qu'Anko lui avait adressé exactement la même phrase des années plus tôt, avant qu'il ne quitte le Japon. Il l'avait interrompue avant qu'elle finisse, mais il savait que l'idée générale était la même. "Je ne voulais pas que tu penses que je suis du genre à... faire ça avec n'importe qui. Pas parce que.. hm..." Il s'embrouillait. Il secoua la tête pour remettre ses idées en place avant de reprendre. "Il y avait quelque chose entre nous, non ? Ou peut-être que je ne devrais pas parler au passé... Je ne sais pas trop où tu en es, toi..."
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Note pour plus tard : Le fait de devenir salée, très salée même, ça ne semble pas déranger le rouquin. Au contraire, ça a plutôt l'air de le faire rire. Peut-être qu'un jour on abordera plus sérieusement le sujet de la famille du coup. On verra. En attendant quelque chose me préoccupe bien plus que mes géniteurs ou le fait de me montrer vulgaire devant Nick. C'est cette sensation qui ne me quitte pas depuis tout à l'heure. J'ai l'impression que quelque chose le travaille et ça me perturbe. Je veux savoir. J'aimerais aussi savoir pourquoi j'ai une sensation étrange en moi depuis un moment, je ne sais pas ce que c'est et ça par contre ça m'agace. Je n'aime pas quand je ne comprends pas ce qui m'arrive.
Peu de temps après cet avoeu, je me suis rapidement mise à imaginer n'importe quoi. Je ne veux pas oublier ce qu'on a fait. Je ne veux pas qu'on mette un terme à notre relation, qu'elle soit seulement amicale ou...autre ? Je ne veux pas couper les ponts. Il me rassure aussitôt en m'expliquant rapidement qu'il ne comptait pas me dire un truc pareil. Je peux souffler. Ca me soulage. Je peux calmer mon cerveau et mon imagination débordante. Il faut vraiment que j'apprenne à canaliser mes pensées.
- Désolée... Je m'imagine vite beaucoup trop de scénarios.
Non, à peine. Le pire c'est que je suis vraiment très souvent complètement à côté de la plaque. Sachant cela, je devrais retenir la leçon et ne plus me fier à tout ce que mon cerveau me fait croire. Et bien non, je ne retiens aucune leçon. Il m'explique donc ce dont il voulait réellement me parler. Il a juste cru que je lui en voulais. C'est drôle de voir que je ne suis pas la seule d'entre nous a avoir imaginé n'importe quoi. Pourquoi je lui en voudrais ? Ce qu'il s'est passé entre nous a été consenti. Il ne m'a forcée à rien. Et après, la reprise de contact a été difficile puisqu'il a fallu reprendre le boulot ou les cours et ensuite il y a eu l'ouragan. Je n'ai vraiment aucune raison de lui en vouloir.
- Je n'ai aucune raison de t'en vouloir. Ce qu'il s'est passé cet été a été consenti des deux côtés, tu ne m'as forcée à rien. Et puis on ne s'était rien promis non plus. Je n'ai même jamais pensé que tu étais un coureur de jupons.
Et puis même si ça avait été réellement le cas, qu'est-ce que j'aurais pu y faire ? Rien du tout. Je l'apprécie tel qu'il est. Comme maintenant alors qu'il s'embrouille. C'est mignon. Cependant le reste me trouble quelque peu. Il y a quelque chose entre nous ? Où j'en suis ? Honnêtement j'aimerais bien le savoir moi-même. Je ressens bien un truc en sa présence mais je ne sais pas ce que ça signifie. C'est la première fois que ça apparaît. Si je lui en parle, peut-être qu'il pourra m'aider à comprendre. Non ? Un autre détail m'intrigue. S'il me parle de tout ça, est-ce que ça veut dire qu'il ressent un truc similaire pour moi ? Pourquoi les sentiments sont-ils si difficiles à décrypter ?!!!
- Euh ben...comme j'te l'ai dit, j'ressens bien un truc étrange mais c'est la toute première fois que ce genre de sentiment est présent chez moi. Et c'est présent quand t'es là. Ou même simplement quand j'pense à toi.
Je sais que ce n'est pas de l'amitié. L'émotion ressentie n'est pas du tout la même. Elle est plus forte. Mes géniteurs ne m'ont jamais appris les notions de ce domaine. Ni même de l'amour familial. Ils m'ont juste montré ce que c'est le rejet et à quel point c'est douloureux. La plupart des gens que j'ai rencontrés m'ont juste appris ce que c'est que d'être manipulée, utilisée pour atteindre un but et ensuite jetée dès qu'il n'y a plus d'utilité. Il a fallu que je prenne rendez-vous avec monsieur Stevens pour comprendre ce que c'est.
- Et toi, tu... T'as aussi un sentiment comme ça ?
Je ne suis peut-être pas douée pour demander les choses de manière « douce » mais si je me fais des idées, je préfère le savoir tout de suite plutôt que de l'apprendre plus tard. Ce serait plus douloureux mais surtout plus difficile à accepter les faits et à passer à autre chose.
Nick/Ellia Ballentine
Londres |:| Coach / Handball
Sexe :
Identité de genre :
Orientation sexuelle : N : Bisexuel / E : Aro-asexuelle
Messages : 362
Age : 26
Taille / Poids : N : 1m83, 82kg / E : 1m65, 57kg
Né(e) le : 18/04/1998
Date d'inscription : 01/11/2018
Pays d'origine : Etats-Unis
Nationalité : Américaine
Famille : Nick et Ellia sont jumeaux, leurs parents sont Holly Ballentine et Cahel McKelly. Nick a un fils de 7 ans, Rihei Ritsuda.
Situation amoureuse : N : En couple avec Jun / E : Célibataire
Personnage sur l'avatar : N : Rin Matsuoka / E : Shibuya Rin
Beaucoup trop de scénarios, c'était le cas de le dire. Devait-il se vexer qu'elle l'ait pensé capable de venir jusqu'ici lui dire de tout oublier ? Certains l'auraient sûrement fait, mais il n'était pas si facile à vexer et, de toute manière, il connaissait bien les problèmes d'une imagination trop débordante. Lui-même avait eu son lot d'idées illogiques quand il se posait des questions sur les réactions des autres. Son cerveau avait cette même tendance à aimer le torturer.
Il rit légèrement. Jamais pensé qu'il était un coureur de jupons, hein ? Ça l'arrangeait. Il avait déjà entendu la sœur d'Haley l'accuser de ça, et une seule fois lui avait suffit. Vraiment. S'il pouvait ne plus jamais être qualifié de la sorte, ou de quoi que ce soit d'approchant, il ne s'en porterait que mieux. Ce fut la seule réaction qu'il eut avant d'enchaîner avec sa question, préférant éviter de s'épancher en paroles pour ne pas risquer de s'embrouiller davantage ou de bégayer. Ce n'était vraiment pas le sujet sur lequel il communiquait le plus facilement et le plus distinctement, et il avait très souvent tendance à s'emmêler les pinceaux quand il essayait de s'expliquer.
C'était une de ces différences qu'il avait avec elle, ça et sa totale absence de talent pour le dessin. Elle ne tarda pas à le lui prouver en ouvrant la bouche pour lui répondre, de façon bien trop claire et bien trop directe. l'espace d'un instant, il se demanda comment elle était capable de s'exprimer aussi facilement alors qu'elle semblait totalement perdue sur le sujet. Des deux, c'était visiblement lui qui s'y connaissait le mieux, et lui qui parlait comme s'il était complètement paumé. Ça en disait long sur la véritable assurance derrière son comportement, dès que des sentiments étaient en jeu... il retombait dix ans en arrière à chaque fois.
Incapable de réussir à organiser des mots clairs, il lui répondit par un hochement de tête tandis que son pouce caressait doucement ses doigts. Puis il prit une inspiration avant de se décider à croiser son regard puis se pencher un peu vers elle. "Si tu veux... on peut essayer de préciser un peu ce 'étrange'." Son autre main remonta doucement se poser sur sa joue, descendant jusqu'à se poser sous sa mâchoire pour relever un peu son visage. "Tu en dis quoi ?" Un petit sourire étira ses lèvres, pas aussi prétentieux qu'auraient pu le laisser penser ses paroles. Plutôt calme, en fait. Il n'était pas du genre de personne qui se formalisait d'un "non". Même si, aussi proche d'elle, il pouvait réaliser à quel point il préférait qu'elle dise oui.
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Je commence à croire que jamais je n'apprendrai la leçon. Je sais que mon cerveau est une machine à scénarios dramatiques en tout genre. Je le sais très bien ! Et pourtant je continue de me fier à ce qu'il me dicte. Je peux m'estimer heureuse que Nick ne m'en tienne pas rigueur. Il en vient même à avoir un petit rire. Je ne sais pas si ce sont mes excuses qui en sont la cause, le fait que je ne l'ai jamais pris pour un coureur de jupons ou s'il pensait tout simplement à une connerie mais le résultat est là. Et j'aime le voir sourire ou rire. J'aime quand tout le monde le fait en général mais quand Nick c'est différent. Le voir ainsi me rend plus gaie que si c'était n'importe qui d'autre. C'est étrange de se dire que le simple sourire d'une personne en particulier suffit à enjoliver une journée. Et quand il s'embrouille c'est le coup de grâce. Il donne horriblement envie de le taquiner un peu pour l'embrouiller encore un peu plus. Il est adorable quand ça lui arrive.
Là où je ne pourrai cependant jamais le taquiner, c'est concernant notre relation. Enfin notre situation actuelle la concernant. On s'est embrassés, on a même fait plus que ça mais est-ce que ça veut dire qu'on est plus que des amis ? Pas la moindre idée. L'embarras ne retient même pas ma spontanéité naturelle. Peut-être que le fait de ne rien connaître sur le sujet aide. Ou peut-être que c'est parce que je n'ai jamais eu de mal à dire ce que je ressens pour les personnes bien qu'habituellement, c'est de la simple amitié ou de la haine. Maintenant que j'y pense, je n'ai pas eu de mal à en parler au sexologue. Certes il est là pour nous écouter et nous conseiller, mais de là à lui poser des questions sur un sujet plus ou moins intime sans tourner autour du pot, il n'y en a pas beaucoup qui doivent le faire. Je lui ai même dit – sans entrer dans les détails – ce qu'il s'est passé entre Nick et moi durant l'été. Sérieusement...qui parle ouvertement de ça ?
Le rouquin ressent quelque chose de similaire et quelque part, ça me rassure. Qu'est-ce qu'il se serait passé si ça n'avait pas été réciproque ? Notre amitié aurait-elle tenu ? J'espère bien que oui. Je n'ai pas envie de le perdre. Lorsque son regard croise à nouveau le mien, je ne peux pas m'empêcher de craquer. Comment se fait-il qu'il soit encore célibataire alors qu'il a des yeux à tomber. Même moi qui ne m'étais jamais réellement intéressée à l'amour et tout ce qui va avec, je suis sous le charme. Et c'est de pire en pire à chaque fois que je le vois.
- J'en dis que oui. J'veux pouvoir préciser ça.
Autrement qu'en harcelant monsieur Stevens avec mes questions... En fait il me faudrait carrément un mode d'emploi...
La proximité est trop tentante. Il est si près. Si envoûtant. Je commence à me demander s'il est vraiment humain. Il a une bouille trop craquante. Et ce sourire... Aaaaaaaaaah ! Pourquoi ça me donne tant envie de l'embrasser ?! Le sexologue ne m'a pas dit qu'une simple expression faciale pouvait faire cet effet ! Pub mensongère ! On m'a bernée ! Je proteste ! J'irai manifester aussi ! Mais avant, je règle ce petit détail qui me trotte en tête. J'embrasse donc Nick avec douceur, posant ma main sur sa joue. Le contact dure quelques secondes puis mes yeux se reposent sur le visage du rouquin, le sourire aux lèvres.
- Là, la sensation étrange est plus forte par exemple. Et c'est toujours le cas quand je suis proche de toi.
Nick/Ellia Ballentine
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Famille : Nick et Ellia sont jumeaux, leurs parents sont Holly Ballentine et Cahel McKelly. Nick a un fils de 7 ans, Rihei Ritsuda.
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Préciser ça... Pour lui, il n'y avait pas grand chose à préciser. La proximité accélérait bien trop les battements de son cœur pour qu'il ait le moindre doute. Il y avait quelque chose entre eux, quelque chose d'autre qu'une attirance et ce qui s'était passé pendant les vacances d'été. Mais elle n'avait pas l'air beaucoup plus à l'aise avec le sujet que lui quand Carry s'était rapprochée de lui. Il ne pouvait pas vraiment l'en blâmer ni la juger sur ça, lui-même avait du mal à poser des mots sur ce qu'il pensait ou ressentait. Il n'y avait qu'à se rappeler de comment s'était passé son premier rendez-vous avec Jun...
Ce souvenir lui tira une légère pointe à la poitrine qui eut la délicatesse de disparaître quand les lèvres de Nia se posèrent sur les siennes. Leur baiser, bien que bref, fit renaître le rythme irrégulier de son cœur, et sa main vint se poser doucement sur celle qui était venue contre sa joue. Il sourit. Honnêtement, la tendresse dans cet acte qui n'était censé être qu'un "test", la façon dont elle lui avait caressé le visage par réflexe, et le sourire qu'elle affichait... tout ça ne pouvait vouloir dire qu'une chose. Il ne put s'empêcher de rire très légèrement au commentaire qu'elle fit ensuite. Il avait presque l'impression d'être un sujet d'étude.
"Il n'y a pas des milliers d'explications possibles, tu sais..." Pourquoi était-il aussi serein ? Parce qu'il ne voulait pas accentuer la gêne de Nia ? Parce qu'il s'était déjà passé des choses entre eux ? Il avait l'impression de prendre le rôle de mentor alors même que ses propres expériences en la matière étaient toutes relatives. Sa relation la plus longue avait été celle avec Carry, et c'était elle qui lui avait couru après. Pareil avec Anko. Quant à Jun... il préférait ne pas trop y penser. Mais il n'avait pas l'habitude d'être celui qui calme l'autre devant le malaise ; son comportement habituel était plus de bégayer que d'apaiser les gens.
Du bout du pouce, il effleura délicatement sa main. Aussi serein soit-il, il ne savait plus vraiment quoi faire à partir de là. Il avait envie de l'embrasser, ça aurait été difficile de le nier, mais il ne voulait pas avoir l'air d'être seulement attiré par son physique. Si ça n'avait été que ça, il n'aurait pas eu peur pour elle pendant l'ouragan, après tout...
"C'est bien qu'il y a quelque chose de plus que de l'amitié, non ?" souffla-t-il pour briser le silence. Peut-être qu'il voulait juste qu'elle arrive à cette conclusion par elle-même. Déjà, il essayait de ne pas penser au fait qu'il avait beaucoup trop envie de la serrer dans ses bras et de rester là, en la gardant contre lui. Ni au fait qu'il avait envie de l'embrasser encore une fois. Chaque chose en son temps... pas vrai ? Même s'ils avaient un peu effectué certaines des étapes dans le désordre...
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Pourquoi c'est si compliqué de comprendre des sentiments ? J'en suis venue à voir un sexologue pour parler de toutes ces choses que je ne comprends pas. Que je ne parviens pas à décrypter seule. Parlez-moi d'un moteur et je comprendrai tout sans aucun problème. Je pourrai même en faire tout un dossier complet en peu de temps. Parlez-moi d'amour et c'est comme si on me parlait une langue inconnue. Monsieur Stevens m'aide et heureusement. J'aurais eu l'air encore plus débile face à Nick si j'avais dû lui demander pourquoi mon rythme cardiaque s'accélère toujours avec lui. Pourquoi j'aime tant ses caresses ? Pourquoi le moindre contact avec lui me rend toute guillerette ? Ca aurait fait trop de questions auxquelles il aurait dû répondre. Un peu décevant de devoir apprendre tout ça à une personne de 19 ans...
Je laisse mon corps agir un peu tout seul, restant tout de même un peu aux aguets parce que j'ai vu ce que ça a donné la dernière fois que je l'ai laissé agir totalement seul. Cette fois je me contente d'un simple baiser et d'une caresse sur son visage. Il a la peau douce. Je ne pourrai jamais me lasser de le toucher. C'est bizarre et perturbant. Lorsqu'il rit un peu, je craque encore un peu plus. Ce n'est décidément pas un truc qui arrive durant une amitié basique. C'est donc ça la différence entre l'amitié et l'amour ? C'est très léger comme différence. Trop léger même... Il doit y avoir d'autres signes. Je n'ai sûrement pas encore tout capté. Je veux en découvrir plus et je veux le faire avec lui.
- Sans doute oui mais j'ai encore quelques difficultés à...comprendre ce genre de chose.
Et j'en ai un peu honte, je dois l'avouer... Et pourquoi je lui ai avoué ma faiblesse ?!! Ce n'était pas du tout ce que je voulais faire à la base ! C'est nul de lui dire que je suis une quiche encore en apprentissage dans ce domaine ! Stupide Nia ! Il m'a mise en confiance je ne sais pas comment et c'est sorti tout seul... Ce type est redoutable. Son charisme est plus puissant que je ne le croyais.
Un silence s'installe entre nous durant quelques instants qui semblent longs. Je ne sais pas trop quoi dire. Je ne sais pas vraiment ce qu'il faut faire dans ce genre de situation. Est-ce que les couples...non pas couple...je ne sais même pas si on en est un ou non. Est-ce que les gens amoureux passent des longs moments en silence à se regarder dans les yeux et sourire comme des idiots ? J'espère que non, c'est ennuyeux. En public ils sont plus actifs en tout cas mais nous, on n'est pas en public alors je ne sais pas. Puis Nick brise le silence en me posant une question.
- Oui c'est bien ! Quelque peu troublant mais bien. C'est...tout nouveau aussi pour moi alors je m'excuse d'avance si je fais ou dis des trucs bizarres. Ou encore si je semble perdue.
Pourquoi j'ai ressenti le besoin de lui fournir une explication sur ma façon hasardeuse d'agir ? Il a dû s'en douter pourtant... Après quelques secondes d'hésitation, je décide de m'installer doucement à califourchon sur lui. Si ça lui gêne, il aura juste à me repousser. Je n'en serais pas vexée. Je passe mes mains autour du cou du rouquin et rit légèrement en le taquinant.
- Autre fait troublant, avec toi je suis bien plus calme qu'avec les autres personnes. Apparemment t'as un effet canalisant sur moi.
Le ton est taquin mais au fond, mes paroles sont vraies. Je suis habituellement énergique, je saute sur les gens, je gigote tout le temps, etc. Pourtant avec lui toute cette énergie est canalisée et même si j'ai souvent envie de lui sauter dessus telle une sauvage, je parviens à ne pas le faire. Comme quoi la connerie que je lui ai dit n'en est peut-être pas une.
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C'était perturbant. Il avait l'impression de se revoir, lui, à quatorze ans, quand il avait fini par accepter de sortir avec Carry sans trop savoir à quoi s'attendre. Difficultés à comprendre ou à se projeter, à avoir la moindre idée de comment tout ça fonctionnait, alors qu'elle avait bien plus d'expérience. L'inversion des rôles lui laissait une drôle d'impression, mais l'essentiel, c'était que ce ne soit pas une sensation désagréable. La situation l'apaisait, comme si elle était... normale. Comme si c'était de ça qu'il avait besoin, en ce moment. Être avec elle, ne penser à rien d'autre. Pas à l'ouragan, ni à l'inquiétude qu'il avait pu avoir, juste du calme et de la simplicité. Il sourit doucement en attrapant une des longues mèches rouges si similaires aux siennes entre ses doigts.
Quand elle s'excusa, il ne put retenir un autre petit rire, plus attendri que moqueur, avant de délaisser ses cheveux pour venir lui effleurer la joue. "On l'est tous à un moment ou un autre, non ?" À vrai dire, c'était la première de ses relations où il ne se sentait pas perdu, justement. Les autres avaient toutes représenté une première dans quelque chose. Première copine, première fois, premier copain. Il la laissa s'installer au-dessus de lui sans broncher, posant naturellement une main sur sa cuisse et l'autre sur sa hanche, comme si c'était la position la plus normale qu'il puisse prendre dans leur situation. C'était un peu le cas, après tout. Il n'allait certainement pas lui dire de bouger et encore moins la pousser.
"Canalisant ?" Vraiment ? Il la rendait plus calme ? Il fit mine de réfléchir, tapotant le dos de son pouce sur ses lèvres avant d'approcher son visage du sien. "Je n'arrive pas à savoir si c'est une qualité ou un signe que je devrais faire quelque chose pour changer ça... comme ça, par exemple." Nick ponctua ses paroles d'un baiser déposé sur ses lèvres, passant sa main derrière sa nuque pour l'attirer un peu plus vers lui et prolongé le contact, souriant doucement, malgré sa respiration un peu moins sereine, lorsqu'il écarta un peu son visage. Il sentait encore son souffle contre ses lèvres. "Toujours calme ?" De la provocation ? Peut-être un peu, comme si une part de lui s'était libérée d'un poids maintenant qu'il avait confirmation que quelque chose se passait entre eux. Et puis, il devait bien admettre qu'elle était mignonne, avec son petit air perdu. Si c'était de ça qu'elle s'excusait parce qu'elle ne comprenait pas tout, elle était toute pardonnée.
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