Ombrage Lazare

Où suis-je ? Tout est de blanc et un bruit régulier transperce le silence. Un * bip * qui s'accélère au rythme de mon cœur. En tournant la tête, je vois des personnes tourner autour de mon corps allongé. Une femme vint vers moi, tandis qu'elle me parlait, je voyais des ombres mouvantes dernières de grandes baies vitrées.

- Mademoiselle, je m'appelle Jessica. Vous êtes à l'hôpital de Bordeaux. Je vais vous poser une série de questions tout en vous auscultant.
- M'ausculter ? Je ne comprends pas ...
- De quoi vous souvenez-vous en dernier ?
- C'est assez flou ... Je crois que je sortais de table avec mes parents...
- Bien, et c'était à quelle date ?
- Quelques jours après mon anniversaire... En mai. Pourquoi on est quand ?
- Vous êtes en septembre Mademoiselle Lazare.
- QUOI !? Mais... que ... où sont mes parents et mon frère ? Et comment cela se fait que je ne me souvienne de rien entre mai et septembre !
- Veuillez vous calmer. Je vous répondrez après un examen complet.
________________________________________________________________

Trois jours plus tard
Deux hommes entrèrent dans ma chambre. J'avais était prévenue de leur visite. Toutefois, les infirmières ou le docteur Jessica n'avaient rien voulu me dire sur l'origine de cette visite. Tout ce que je savais, c'était que j'avais eux un traumatisme crânien qui m'avait plongée dans le coma pendant plusieurs mois. Toutes mes autres questions avaient été balayées sous cette excuse "Vous devez vous reposer d'abord. Laissez-vous le temps de reprendre des forces et nous verrons ensuite".
Aujourd'hui, mes suppliques avaient été entendues et ces deux messieurs allaient me les donner. Les deux hommes s'assirent sur des chaises. Quant à moi, je devais rester dans mon lit. Rehaussée par quelques coussins, je les regardais dans les yeux. Ils parurent un peu mal à l'aise, gigotant sur leurs chaises, attendant quelque chose. Finalement, la porte se rouvrit sur une femme replète. Elle vint s'installer à mes côtés aussi, mais de l'autre côté de mon lit. Elle remit ses lunettes en place tout en disant d'une voix douce :

- Je m'excuse de mon retard. Ombrage, je suis là pour surveiller si ces deux messieurs ne font rien d'illégale.

- Pardon, mais qu'est-ce qu'ils vont faire ?  
- Ils vont t'interroger sur...
- Pardonnez-moi Madame, mais il semblerait que les médecins ne lui aient rien a dit.
- Oh ...
- Oui, c'est pourquoi je veux savoir ! Pourquoi je suis dans un hôpital avec une bosse sur la tête ! Je ne me souviens de rien à partir du mois de mai !
Les deux hommes semblèrent perdirent de leurs fougues tout a d'un coup. Comme s'ils étaient profondément déçus.
- Vous ne vous souvenez de rien de la nuit du 15 juillet ?
- Non, pourquoi ?
Un instant de silence se fit. Aucun des trois adultes ne parla, mais ils se fixèrent du regard comme pour parler silencieusement. L'un des hommes qui avaient le moins parlé se racla finalement la gorge et dis d'un air gêné :
- Dans la nuit du 15 juillet, nous avons retrouvé votre frère, Alexisse, un pistolet a la main. Il visait ta grand-mère. On t'a trouvée inconsciente non loin et tes parents tout aussi inconscients au rez-de chaussé. Tu sais ce qu'il s'est passé cette nuit-là ?
Je ne dis rien. Ma voix était bloquée par l'émotion. Des larmes se mirent à couler au coin de mes yeux et je me mis à trembler. Papa et Maman étaient ... ils étaient où ? Et Ale ? D'une voix rauque, je demandais :
- Où sont-ils ? Ale et mes parents ?
D'une voix très douce, la dame me dit tout en me caressant le dos :
- Ton frère a était arrêté. Et tes parents sont dans le même hôpital que toi. Mais ils dorment encore.
- Pourquoi Ale ...
Le plus costaud des hommes prit la parole avec une voix dure et sec :
- Il vous a agressé, toi et ta famille, dans un accès de rage. Et il a failli te tirer déçus si ta grand-mère ne t'avait pas secourue !
- INSPECTEUR ! Elle devait nous donner son propre avis sans que l'on ait à l'influencer !
- Cette enfant doit savoir !
- Cela suffit vous deux ! Sortez de cette chambre !
Alors que les deux hommes se disputaient, ils ne m'avaient pas vu me recroqueviller en position fœtale devant leurs accusations. Ce n'est que lorsque la femme les congédia qu'ils le remarquèrent.
Mais trop tard, le mal était fait. Et il avait creusé un trou énorme dans mon cœur. Alors que la porte se refermait sur ces deux gorilles, je voulus crier. À la place, je me mordis mon poing. Laissant mes larmes couler allégrement sur mes joues et oubliant la présence de la femme dans ma chambre.
_______________________________________________________________________________
Par la suite, ma grand-mère vint me chercher. Elle avait été choisie pour devenir mon tuteur, mes grandes tantes étant bien trop sénile pour me garder. Je vécus un an avec elle où je réappris à vivre normalement. Enfin, normalement est un bien grand mot. J'appris plutôt à vivre avec l'idée que mes parents étaient inconscient, mon frère emprisonner et que j'étais toujours amnésique. Une idée s'était formée dans ma tête, comme je ne savais pas la vérité, j'attendrais patiemment de la savoir par mon frère. Et même s'il m'était interdit de le revoir, je le ferais !

Après un an à vivre chez ma grand-mère, mes parents se réveillèrent. Ma joie n'atteignit pourtant son paroxysme que lorsque je fus autorisé à retourner vivre chez eux. Soit un an après leur réveil. La raison était apparemment que ma grand-mère qui m'aimait trop ne voulait pas me laisser repartir. Toutefois, je la comprenais, elle allait me manquer aussi !
__________________________________________________________________________________
Un an plus tard

Je n'arrivais pas a le croire ! Mais pourtant, c'était la réalité ! J'allais LE revoir ! Le juge avait était d'accord pour tester Ale voir si a la fin de sa peine, il pouvait retrouver sa famille ! Je devais être le test d'Ale. On verrait alors s'il pouvait revoir Papa et Maman ! Je ... J'allais aller en Angleterre, a la Indarë School pour le retrouver... Comme quoi, l'expression : je te retrouverais par vent et marré avait du sens ! Bon, nous devions déménager et vendre notre maison en France pour en acheter une a Londres. Mais peu importe !

Ale, mon cher frère, me voilà !  

[Si votre personnage suit le programme Exchange, mentionnez la découverte de son talent dans son histoire]