[L'Ouragan] Garbos Tea Room, 142 Coopers Ln

17h40. Je m'étais réfugié avec Ken dans un salon de thé à première vue. Au bout de quelques minutes, je pouvais voir que je n'étais pas le seul. En effet, quatre autres personnes étaient avec nous, dans cet abri de fortune. Face à cet catastrophe imprévue, chacun d'entre nous s'était sauvé comme il le pouvait. Je ne savais pas encore le bilan humain de tout ceci, mais j'espérais ne pas l'alourdir. Je m'adressais alors aux autres personnes présentes, qui étaient ravies de me voir, car avec moi, peut-être qu'on arrivera à aller à l'arrière-salle, afin de mieux s'y réfugier. J'acceptais volontairement de les aider, et à 5, nous avions essayé d'accéder à la pièce suivante, mais malgré nos efforts combinés, impossible d'ouvrir la porte, qui était comme bloquée par un poids très lourd. Nous étions donc condamnés à subir les vents de l'ouragan qui projetait de temps à autres quelques éclats de verres, mais nous étions suffisamment protégés pour ne pas subir de coup, en théorie. Je m'adressais alors à eux, ayant un plan de secours.

-Je connais un endroit plus sécurisé. À The Oasis. On était en route pour y aller, mais avec les vents et l'épuisement... on a préféré venir ici pour se reposer. Qu'en pensez-vous? Après s'être reposé un peu, on repartira là-bas, parce qu'avec l'enfant, je ne peux pas me permettre de forcer autant que si j'étais seul.

Après une concertation avec les autres personnes présentes dans le salon de thé, il y a eu un avis mitigé. Deux d'entre eux disaient qu'il fallait mieux attendre ici, c'était plus sûr, tandis que deux autres disaient que l'endroit ne tiendra peut-être pas plus longtemps et qu'il était préférable de trouver un endroit plus sécurisé. Je leur avais garanti que l'endroit était bien protégé et qu'il y avait davantage de personnes. Quoiqu'il arrive, je partirais avec Ken quand nous serons reposés, et les autres étaient libres de nous suivre ou non. Avec toutes ces péripéties, il ne devait plus être loin de 18h.

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18h. Nous étions en train de nous reposer, nous préparant à sortir du bâtiment afin de continuer notre route vers l'hôtel afin d'être en sécurité dans un bâtiment plus sûr. Tout à coup, j'entendis Ken respirer de plus en plus fort, sans vraiment comprendre pourquoi. Avait-il peur, était-il tout simplement épuisé? Son état m'inquiétait, jusqu'à ce que l'une des personnes présente m'informa de ce qui était en train de se passer.

-Il fait une crise d'asthme. Il n'a pas de ventoline sur lui?

Je secouais la tête. C'est la première fois que j'étais confronté à cette situation, je ne savais pas comment la gérer. Heureusement que la personne avec moi était plus expérimentée et savait comment réagir. Il avait réussi à trouver un sac en papier et à le lui donner à temps, permettant à Ken de contrôler un peu mieux son hyperventilation. Je ne savais pas que le jeune avait ce problème, il m'avait l'air normal à première vue. Pendant que l'enfant se soignait, je remerciais son sauveur.

-Merci pour lui... J'avoue que je n'aurais pas su gérer cette crise seul. Si ça se trouve, c'est sa sœur qui a sa ventoline. Raison de plus qu'on rejoigne l'hôtel au plus vite.

J'attendis 15 minutes, le temps que Ken réussisse à se reprendre et à respirer de nouveau normalement. Suite à quoi, les volontaires nous suivirent, tandis que les deux autres ne voulant absolument pas partir du salon de thé, restèrent dans ces lieux. Parmi les deux autres qui nous ont suivi, l'un d'eux nous raconta que ce sont les propriétaires du salon de thé, William et Martha Robinson, qui leur ont spécifiquement dit, avant notre arrivée qu'ils ont bâti ce salon de thé ensemble, et que s'il le fallait, ils mourront dans ce même salon. Ce genre de réflexions me fit penser à mon objectif futur, à savoir d'ouvrir ma propre sommellerie. La passion était grande chez eux, tandis que moi, je n'ai pas encore eu l'audace de le faire. Je pouvais donc comprendre c qu'il ressentait, surtout à la vue de leur attachement sentimental.

Nous fîmes la moitié du chemin restant pour arriver à l'hôtel, arrivant non loin de la gare de St.Pancras. Avec l'ouragan, les vents étaient forts et violents, et avec les voitures poussées par le vent, le danger était présent à tout moment. Passer par la gare était tentant, mais à cause des vents, les chemins étaient bloqués par des débris ou inaccessibles, ce qui ne nous laissait guère le choix, à savoir continuer tout droit. Je tenais la main de Ken, tandis que les autres avançaient, au même rythme que moi. Nous étions au total 3 hommes et un enfant, en route vers l'hôtel ou un abri de fortune si jamais nous étions trop accablés par les vents.

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