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Isabella Krysten

Isabella
Invité
Anonymous

Fiche validée
Lun 21 Nov - 0:50
Isabella
Isabella Krysten
Ancien membre
Isabella Krysten
Surnom(s) : Bell
Âge : 16 ans
Date de naissance : 28/05/2000

Lieu de naissance : Londres
Nationalité : Anglaise
Orientation sexuelle : Hétéro

Classe : Troisième année
Groupe : Potion
Raison : Dépression et comportement auto-destructeur
Caractère

Isabella est prétentieuse, c'est un trait de caractère que rien ne pourra jamais lui enlever. Même si elle arrive à se rapprocher des autres et à ne plus les prendre de haut en permanence, elle ne peut s'empêcher de bomber le torse et de se vanter quand elle fait quelque chose mieux que les autres. Heureusement pour tous ceux qui ont à la supporter, elle n'est jamais plus de deuxième en cours,  à l'exception des maths.

Les chiffres, c'est ce qu'elle comprend le mieux. Elle déchire en calcul mental comme écrit, un peu moins dès que ça touche à la géométrie, et elle a un esprit logique indéniable. Et peu importe si ça ne colle ni à son style ni à son attitude, elle ne se prive pas de se vanter de ses talents. Et bien sûr, comme beaucoup d'adolescents, elle réussit toujours "sans le moindre effort". Pour les autres matières, elle ne se démarque pas vraiment - principalement parce qu'elle n'essaye pas. Elle prend des cours de danse en dehors du lycée, qui restent sa seule et unique passion. Probablement ce qu'elle ferait si elle était ici en Exchange.

Bell n'est pas quelqu'un de timide. Malgré son comportement qui pourrait taper sur les nerfs, elle a énormément "d'amis", des filles superficielles aux matheux. Elle a parfaitement conscience, un peu trop peut-être, qu'une grande partie n'en sont pas vraiment, mais elle s'en fiche : dans le lot, elle sait qu'il y en a qui l'aiment vraiment - en tout cas, elle le pense dans ses meilleurs jours. En attendant, tous ces plus ou moins vrais amis apportent à sa popularité et elle ne risque pas de s'en plaindre.

Isabella a été placée dans le programme Potion à cause de sa dépression et d'un comportement auto-destructeur. Elle est en dépression depuis trois ans et, si elle réussissait à donner le change au lycée et à garder un faux sourire collé sur le visage, elle s'effondrait presque systématiquement en rejoignant sa chambre. Seules la danse et la musique parvenaient temporairement à la sortir de sa torpeur mais tout le reste, le monde entier, lui semblait sans le moindre intérêt. Maintenant qu'elle est à l'IRS, son père l'a forcée à s'inscrire au pensionnat et elle a de plus en plus l'impression d'étouffer dans sa chambre triple.

Elle a parfois énormément de mal à ne pas fondre en larmes dans des situations qui n'ont rien de dramatique, et elle souffre d'une forme de phobie relationnelle proche de la paranoïa qui la pousse assez souvent à croire que ceux qui l'entourent, famille comme amis, ne sont avec elle que parce qu'ils s'y sentent obligés, ou juste par habitude, mais que tout le monde se sentirait bien plus libre si elle voulait bien s'en aller. A d'autres moments, le simple fait de se lever lui semble une tâche insurmontable et elle reste dans son lit, dans le noir, jusqu'à ce que quelqu'un vienne l'en sortir de force. Elle a l'impression d'être fuie par le bonheur, que son existence dans ce monde n'a aucun but, et elle s'agrippe à la moindre "bonne journée" comme à une bouée de sauvetage. Le problème, c'est qu'à ses yeux, elles ne sont pas bien nombreuses. En public, toutefois, elle s'efforce de ravaler ses larmes. Elle se contente de rester immobile, à fixer le vide, jusqu'à ce que tous les sentiments négatifs existants aient fini de traverser son crâne

Elle a une tendance assez prononcée à l'obéissance. Même si elle proteste, par principe et par fierté, elle finira toujours par céder si elle n'a aucun moyen de fuir. Elle n'aime pas spécialement se battre, et il faut vraiment le chercher pour qu'elle en vienne à préférer cette solution. La plupart du temps, elle s'enfuit. Si elle ne peut pas fuir, elle préférera obéir sur l'instant et comploter dans son coin pour se trouver une vengeance, en particulier si elle a été humiliée. Ça ne l'empêche pas d'être une belle connasse dans son genre aussi, qui utilise les gens pour son propre intérêt et qui, parfois, fait plus de mal que si elle s'était contentée d'un coup de poing en pleine figure.

Isabella ne s'aime pas. Elle a l'impression d'être un poids pour tout ceux qui l'entourent et elle a développé une bonne résistance à la douleur auto-infligée à force de se faire du mal volontairement. Si c'est une habitude dont elle s'est débarrassée au fil du temps, il lui arrive d'être encore tentée quand la peine devient trop forte.

Physique

Yeux : Bleus
Cheveux : Blancs
Taille : 1m56
Poids : 45kg
Corpulence : Mince
Vêtements et/ou style : Jupes courtes ou jean, vestes en cuirs ou en jean, tee-shirt ou débardeurs, le tout plus ou moins "destroy"
Signe distinctif : Une cicatrice sur le front, et ses cheveux
Autre chose ? Elle a une démarche dansante un peu perturbante au début.

Isabella Krysten peut être qualifiée de jolie fille, bien que son visage n'ait rien d'extraordinaire. Elle a un menton aux traits délicats, surmonté de lèvres assez épaisses pour ne pas être pincées mais pas trop pulpeuse pour s'intégrer sans se démarquer de son visage. Elle n'a pas des joues en chair mais malgré tout des pommettes assez visibles et hautes. Elle a un nez droit et fin, avec un grain de beauté sur la tranche qu'elle camoufle la plupart du temps. Ses yeux bleus sont légèrement effilés sur l'extérieur,soulignés de cernes qu'elle cache du mieux possible et surmontés de sourcil qu'elle entretient si régulièrement que personne ne se souvient de leur forme naturelle. Elle se maquille tantôt très légèrement, tantôt avec gloss, eyeliner et fard à paupières, sans oublier évidemment le grain de beauté, les cernes et les quelques boutons qu'elle doit cacher tous les jours.

Mais si Bell se démarque de la masse, ce n'est pas pour les adorables fossettes de son sourire ou pour le soin qu'elle apporte à garder une peau parfaite. C'est d'abord sa posture et sa démarche assurées mais dansantes comme s'il y avait toujours de la musique pour l'accompagner, mais c'est surtout sa longue chevelure blanche, une décoloration très régulière qu'elle applique sur ses cheveux châtain d'origine. On lui demande souvent son secret pour qu'ils restent en si bonne état. Une seule réponse : elle a les moyens de se payer des teintures et des soins capillaires de très haute qualité et de les faire appliquer par de grands coiffeurs.

Il fut un temps où Isabella ne portait que des robes hors de prix, finement brodées et cousues, du genre qui affiche aux yeux de tous sa richesse et sa grâce. Elle en a toujours quelques unes dans son armoire mais, quand elle ne porte pas son uniforme, elle porte plutôt des sweats ou des vestes en cuir ou en jean avec des jeans plus ou moins troués ou des jupes le plus souvent noires et des Docs Marteens, dans un style qui tranche totalement avec ses tenus d'avant. Elle ne porte des robes que pour des occasions spéciales ou quand elle est avec ses parents.

Elle a de petites ailes blanches tatouées sur la hanche droite, une cicatrice au-dessus de l’œil gauche, une bague à l'annulaire gauche et une collection de boucles d'oreilles dont elle ne doit porter qu'une ou deux paires à tout casser. Elle change de sac de cours tous les deux mois - sacs à dos qu'elle porte sur une épaule ou bandoulière - mais elle n'oublie jamais d'y accrocher la petite clochette qui lui a donné son surnom. Elle a aussi rarement les cheveux détachés.


Histoire

J’ouvre les yeux. Enfin je crois. J’en sais rien, à vrai dire. C’est normal que tout soit noir autour de moi ? J’entends un son. Bip. Bip. Je referme les yeux. Ah, ils étaient déjà fermé. Nouvel effort pour les rouvrir. Non, toujours pas. J’entends ma respiration. Une grande, très grand inspiration, comme si ça faisait des siècles que je n’avais pas inspiré d’air. Je n’arrive toujours pas à ouvrir les yeux. J’essaye de bouger la main. Ça fait mal.  Je crois que mon œil droit arrive à s’ouvrir. C’est lumineux, trop lumineux. Je referme l’œil. Quelqu’un crie. C’est un cri... de joie ? De surprise peut-être. J’ai envie de savoir. Il faut que j’ouvre les yeux, que je sache. Une paupière qui se soulève. Le blanc, la lumière, lutter pour garder l’œil ouvert – le gauche ne bouge toujours pas – percer la lumière. Il y a des petites loupiotes rouges et vertes. Et toujours ce bruit. Bip. Bip. Je crois que je l’ai déjà entendu quelque part.
« Elle est réveillée ! »
On crie. C’est une voix de femme, mais je ne la connais pas. Ou peut-être que si. C’est... flou. Je crois que c’est une fille, en fait, pas beaucoup plus vieille que moi. Ma... sœur ? J’ai une sœur, moi ?
Quelqu’un se penche sur moi. Une femme. Et encore du blanc, trop de blanc.
« Isabella ? Vous m’entendez ? »
Je n’arrive pas à parler. Trouver un moyen de dire oui. Ma tête ne hoche pas. Je cligne de l’œil deux fois. Elle a l’air de comprendre.
« Est-ce que vous pouvez bouger ? »
Je cligne une fois. Ça veut dire non. Je n’arrive pas à bouger mon œil gauche, comment pourrais-je bouger ? Mais je sens une main qui se serre autour de la mienne. J’ai envie de voir, je tourne l’œil dans la bonne direction. Un visage, un peu flou, mais je reconnais mon père. Mon père... Ri... Richard ? Je crois que c’est ça. Mon dieu, que j’ai mal. Expliquez-moi...
« Ne vous en faites pas, Mr Krysten, elle a pu ouvrir les yeux et elle nous comprend. Le reste de son rétablissement se fera petit à petit. Elle est en bonne voie. »
Richard Krysten. Et moi... I... Isabella ? C’est ce qu’elle avait dit. Isabella Krysten. Oui, ça semble familier. Il manque quelque chose. Maman ? Où est ma maman ? Comment s’appelle ma maman ?
Ma main droite bouge. Quelques doigts, seulement, mais soudainement tout s’agite autour de moi. J’ai bougé. Ça doit être bon signe.
« Est-ce que vous arrivez à respirer ? »
C’est à moi qu’on parle. Je ferme l’œil. Inspire. Oui, je peux respirer. J’ouvre l’œil, cligne deux fois, vois encore plus de blanc. Un sourire. Je sens une main qui se pose sur ma tête – une main rassurante ? – puis on tire quelque chose de mon nez. Ça fait mal. Je veux crier, je pousse un petit gémissement à peine audible.
« Et maintenant ? »
Je veux me rendormir. Tout était plus simple. Mais je respire. C’est plus difficile, mais j’arrive à faire entrer de l’air dans mes poumons. La main se déplace sur mon épaule après que j’ai cligné deux fois. Je veux parler, je n’y arrive pas. Je veux qu’on m’explique. Est-ce que je suis à l’hôpital ? Il s’est passé quelque chose ? Où est ma maman ? Où est... ma sœur ? Pourquoi je ne vois que mon père ?
Trop d’informations d’un coup. J’ai besoin... de fermer les yeux un moment. Bip. Bip. Je sais. C’est mon cœur qui bat. Je suis vivante. Oui, mais je le savais déjà, ça. J’ai été morte ?

----------------------------

Quand je me réveille, cette fois, il n’y a pas de cri de joie. Il y a une femme assise dans le coin de la chambre, sur un fauteuil. Je vois mieux, maintenant : mon œil gauche est ouvert. Cela fait une semaine, depuis la dernière fois. Je n’ai vu personne d’autre que ma famille. J’ai vu ma mère, Chelsea, mon père Richard, ma sœur – demi-soeur – Elyanna, même s’il m’a fallu plus longtemps pour me rappeler de son nom et la reconnaître. Cette femme, dans le coin, elle n’est pas de ma famille. Je crois que c’est une infirmière.
Quand elle me voit réveillée, elle s’avance. Je sens ses mains qui passe sous mes aisselles pour m’aider à me redresser dans le lit, et je la remercie d’un sourire timide. Je n’ai jamais aimé être complètement allongée. On a dû lui dire, enfin. Cette semaine était longue.
« Mademoiselle Krysten, est-ce que vous vous souvenez de ce qui s’est passé ? »
Non, je ne me souviens pas. Mon père me regarde avec un air inquiet, ma mère avec tristesse, ma sœur... je ne sais pas, elle a un regard incompréhensible. Mais aucun des trois ne m’a dit ce qui s’était passé. Alors je secoue la tête, faiblement – depuis la dernière fois, j’ai retrouvé un peu de mes mouvements – et l’infirmière s’assied sur le bord de mon lit.
« Vous avez percuté un mur de plein fouet en moto. C’est un miracle que vous en soyez sortie vivante. »
Un mur... Une moto. Je suis trop jeune pour avoir une moto, non ? Oui... Ce n’était pas la mienne. Celle de qui, déjà ? Je fronce les sourcils, fouille ma mémoire. Un nom remonte : James. James Hamilton. Deux sentiment contradictoire : une bouffée d’amour et un torrent de haine. Je t’aime, je te hais, je ne sais plus. Qu’est-ce qu’il était, pour moi ?
« Nous avons pour but de faire revenir votre mémoire. Vous avez été dans le coma pendant quatre mois, il vous faudra un certain temps pour recoller les morceaux. »
Retrouver la mémoire... Une voix me souffle que je n’en ai pas envie. Je l’ignore. J’écoute.
« Que pouvez-vous me dire sur les événements récents ? De cette année ? »
« Elyanna. »
C’est le premier mot qui me vient. Elyanna, c’est ma sœur, mais c’est récent. Pas elle, je veux dire : elle a deux ans de plus que moi. Non, ce qui est récent, c’est qu’elle ait une place dans ma vie. Avant, j’étais fille unique, pendant quelque chose comme 15 ans. Après, il y a eu un coup de fil et pouf, Elyanna. On a le même père, pas la même mère : elle est née avant que mon père rencontre la mienne, et il ne savait même pas qu’elle existait. C’était quelque chose du genre : j’avais une copine avant d’avoir mon diplôme et je me suis barré à Londres en la laissant là-bas.
Au début, je lui en voulais vachement parce que je pensais qu’il avait abandonné une nana enceinte juste pour monter à la capitale, mais en fait il savait juste pas qu’elle l’était. Du coup bon, j’ai pardonné quand même, et puis maintenant j’avais une grande sœur. Une grande sœur vachement différente vu qu’elle avait grandi dans une petite ville paumée-destroy et moi dans une grande famille bien riche mais entre sœurs, il faut apprendre à s’entendre. J’avoue que maintenant, je culpabilise un peu de l’avoir oublié. Même si c’était pas longtemps.
Je raconte tout ça à l’infirmière qui se contente de hocher la tête en cochant des cases sur un formulaire. Est-ce qu’on lui avait donné des informations à savoir et elle se contente de cocher ce dont je me rappelle, comme pour un genre d’exam ? J’ai jamais été très douée pour les exams – à part les maths – mes parents avaient été obligés de me prendre tout un tas de profs particuliers pour me faire rattraper mon retard et m’empêcher de redoubler. Jusqu’au collège, à peu près. Ensuite j’ai fini par y arriver de moi-même.
« À part ta sœur, quelque chose te revient ? »
Elle me regarde avec insistance. Peut-être que j’ai dit quelque chose de travers ou que j’ai oublié un truc important.
« Je me rappelle de James. »
Je ne me rappelle pas grand chose, à vrai dire. Il m’a fait quelque chose de mal, je crois. Quelque chose qui m’a mise très en colère.
« James Hamilton ? »
« Oui. »
Elle semble perplexe. Elle n’a pas l’air ravie que je me souvienne. Si c’était vraiment sa moto, comment c’est arrivé ? J’ai l’impression de l’avoir fait exprès. Mais ça serait bizarre, non ? J’ai l’impression qu'elle me dit pas tout... Je vais demander à Elyanna. Elle, elle me dit toujours la vérité.

----------------------------

« Oui, tu l’as fait exprès. »
« Pourquoi ? »
Silence. J’ai l’impression qu’elle ne veut pas me répondre, ou qu’elle ne sait pas. Non, je pense qu’elle sait. Mais elle n’a pas l’air d’être avec moi, là, tout de suite. J’ai l’impression qu’elle est déconnectée.
« Elyanna ? »
« Tu m’as pas dit ce qu’il t’avait fait. Juste que c’était un salaud, et deux jours plus tard tu étais encastrée dans un mur. »
Toujours avec sa voix absente et sans émotions. J’avais oublié, cette façon de parler bizarre qu’elle avait.
« Tu finiras par t’en souvenir. »
Oui, sûrement. J’aurais bien aimé qu’on me le rappelle quand même. Mais il faut croire que je ne l’avais dit à personne. L’infirmière entre, Elyanna me salue d’un discret sourire avant de quitter la salle. Ils ne restent jamais là devant l’infirmière, elle a peur que je n’ose pas dire certaines choses en leur présence.
« Votre mémoire a encore quelques défaillances. Il est essentiel de raviver la dernière année avant d’entamer un travail plus approfondi. C’est pourquoi, avec l’accord de votre famille, nous avons amené James Hamilton. »
De nouveau, de l’amour. De nouveau, de la haine. L’infirmière elle-même semble le mépriser. Pourquoi ? J’ai planté sa moto dans un mur. Peut-être qu’il a porté plainte ? Il doit me détester, maintenant, non ?
« Oh, Bell... »
Je reconnais sa voix, elle me donne des frissons. Elle a ce ton inquiet et tendre que j’ai l’habitude d’entendre venant de lui. Il se penche au bord de mon lit et me prend la main. Je peux croiser son regard, ses yeux verts si profond que je me souviens avoir admirés des heures durant.
« Bell, je suis tellement désolé. Je... J’ai eu si peur que tu ne te réveilles jamais. J’ai compris à quel point je t’aimais... »
J’ai détruit sa moto, mais c’est lui qui s’excuse. J’allais demander pourquoi, j’allais demander ce qui s’était passé, mais soudain ça me revient. Tout. Lui, James Hamilton, mon petit ami depuis deux ans, et elle, Conny Marchwess, ma meilleure amie depuis... depuis des années. Ensembles. Je m’en souviens comme si c’était hier, d’un coup, de la colère qui m’a envahie, de l’envie de vengeance que j’ai ruminé pendant deux jours, de la souffrance qui avait récupéré sa place. Faire d’une pierre deux coups, quitter ce monde et me venger de ces deux connards. C’est pour ça que j’étais là, bien vivante.
Mais il est désolé. Et je l’aime. Et Conny... Conny est une salope. S’il fallait frôler la mort pour que James revienne... peut-être que j’ai réussi, en fin de compte ? Je le serre dans mes bras encore fragiles et il fond en larmes. Non, vraiment, il est sincère. Je peux calmer ma colère. Un peu. Plus que ça. Tout repousser sur Conny. C’est elle qui a détruit ma confiance, elle qui a séduit mon petit ami dans mon dos en se faisant passer pour mon amie. Salope.
James est rentré chez lui. L’infirmière m’a posé plus de questions. Sur notre relation, sur ce qui s’est passé, sur lui, tout simplement. Je me rappelle de tout, mais je n’ai pas envie de parler de Conny. Je dois l’effacer, de tout : de ma mémoire, de ma relation avec James, de la surface de la terre si j’en avais la possibilité. Elle me dit qu’il avait porté plainte pour le vol de sa moto, plainte qu’il avait retiré aussitôt en voyant mon état.
Oui, il s’est rendu compte qu’il m’aimait. Il a compris à quel point. C’est ce qu’il m’a dit.

----------------------------

« On va laisser les événements récents de côté pour l’instant. J’aimerais tester votre mémoire des choses que vous n’avez pas vécu. Que pouvez-vous me dire sur vos parents ? Votre enfance ? Que vous ont-ils raconté ? »
Mon père vient de Luton, la ville paumée-destroy dont je parlais un peu plus tôt. Il a fait des études pour devenir avocat et il est monté à la capitale. Au bout d’un mois, il travaillait sur le cas de Chelsea Ayling, une chirurgienne victime de harcèlement qu’il a défendu – un peu trop défendue, si vous voulez mon avis, vu qu’on en arrive rarement à ce stade de proximité en se contentant de rester professionnel. Bref, il sont sortis ensemble un mois après la victoire de ma mère à son procès, même s’ils ont attendu bien plus longtemps pour le rendre public (les vices de procédure, tout ça).
Au bout d’un an ils se sont pris un appart, des serpents et un chat, et puis ils ont dû se sentir seuls – en même temps un an avec pour seul compagnie des reptiles qui dorment le jour et la grosse marmotte qui nous sert de chat familial, faut pas s’étonner que ça devienne long – et bref ils ont décidé d’avoir un enfant. Moi. Bon, et aussi un peu parce qu’un grand avocat et une grande chirurgienne, ça génère assez d’argent pour faire un foyer stable.
Enfin je suis née un peu tôt. Sept mois de grossesse et bonjour la gamine prématurée. Ça veut dire qu’il a fallu me mettre en couveuse quelques jours puis me mettre dans une section spéciale avec ma mère, et aussi que c’était la vraie explication à mes difficultés d’apprentissage – déjà on a de la chance, certains naissent en ayant plus de mal que moi. Du coup j’ai mis plus de temps à apprendre à marcher et à parler, j’ai fais mes premiers pas stables vers trois ans et mon premier mot aux alentours de deux ans (et je parlais "vraiment" à quatre ans, à peu près). Du coup en maternelle j’avais un peu de mal à suivre et ma mère a posé un congé maternité plus long pour pouvoir m’aider à apprendre et à ne pas avoir trop de retard sur les trucs basiques, comme parler, compter et même les jeux de construction que les bambins maîtrisent.
Ils ont pris de l’avance pour essayer de m’apprendre à lire, histoire que je sois au même niveau que les autres élèves de ma classe, mais ce qui m’a vraiment permis de ne pas redoubler malgré mon retard ça a été les chiffres. J’adorais ça depuis toute petite, peut-être parce que j’ai appris à compter avant de savoir parler correctement. J’ai quand même eu un peu de mal après la maternelle, parce que mes parents ont un peu court-circuité le système scolaire pour essayer de tout m’apprendre en avance.
Après... L’infirmière m’arrête d’un signe de la main.
« Ça ira. On reprendra demain. Il y a un sujet que nous n’avons pas encore abordé. Votre père tenait à ce que j’attende que vous soyez en meilleure forme avant d’en parler. »
Je ne sais pas de quoi elle parle mais j’ai peur que ça ne me plaise pas. Dès qu’elle est sortie, je décide d’essayer de me rappeler toute seule. Un conseil : c’est pas comme dans les films, ça revient pas d’un coup sans prévenir. En fait, je me serais sûrement rappelé de rien si j’étais pas tombée sur le nom de Clara dans un bouquin. Après, effectivement, c’est revenu. Par à-coups, peut-être, mais c’est revenu. Et j’ai compris pourquoi j’avais cette sensation d’être triste sans connaître la raison.

----------------------------

« Clara... »
L’infirmière hoche la tête, mais aujourd’hui, elle n’essaye pas de me faire parler plus. Pas d’encouragements, pas de commentaires. Rien d’étonnant, vu la difficulté du sujet. Je n’ai pas envie d’en parler. Je m’en souviens, mais je n’ai pas envie d’en parler. Je ferme les yeux un moment pour ne pas me mettre à pleurer. Respire.
Clara, c’était une de mes amies. Quand je dis une de mes amis, vu que je n’en ai pas beaucoup, je dirais surtout que c’était une amie très, très importante. Comment expliquer ça. On était proches, très proches. C’était mon amie depuis l’école primaire, un peu celle sur laquelle je copiais quand j’avais du mal, aussi. Enfin bref c’était Clara, ma meilleure amie si vous voulez employer ces mots-là.
Est-ce que j’ai vraiment besoin de le dire ? Clara a eu un accident quand j’avais treize ans. Elle s’est fait renverser en rentrant de l’école, un jour où ma mère était venue me chercher plus tôt parce que j’avais fait un malaise. Ça veut dire, en clair, que la seule fois où j’étais pas là, pas avec elle, il lui est arrivé quelque chose. Je me suis sentie tellement mal, et tellement seule. Je n’ai jamais été très douée pour gérer la tristesse – on va dire que je n’avais pas eu beaucoup d’occasion de m’y habituer, en même temps. Alors la seule façon que j’ai trouvé de...
Je me coupe avant de parler et regarde mon bras. J’avais oublié, tout ça. Ça ne m’était pas revenu hier. Les marques. Compas, ciseaux, tout ce qui me passait sous la main, comme si avoir mal apaisait ma tristesse. Si ça avait vraiment marché, je ne serai sûrement pas là aujourd’hui, à l’hôpital après avoir volontairement foncé dans un mur. Bien sûr, ce n’était pas la première fois que j’avais voulu mourir mais...
« Mademoiselle Krysten ? »
J’imagine qu’elle le sait. Ils ont dû voir mes bras, quand ils m’ont soigné. Mes cicatrices. Alors je raconte tout. J’ai la gorge serrée, mais je dois parler pour leur prouver que ma mémoire est intacte, pour qu’ils me laissent sortir d’ici et rentrer chez moi, là où ma famille attend que je rentre. Enfin j’espère. Si ça se trouve, ils se portaient mieux sans moi. Peut-être qu’ils n’avaient pas envie que je me réveille... N’y pense pas. Raconte. Raconte tout ce dont tu te souviens. Ce sera bientôt terminé.

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J’ai encore quelques pertes de mémoire, des conséquences minimes du choc. J’oublie des choses sans trop d’importance, donc ça va. Ma vie, malgré les passages que j’aurais bien aimé oublier pour toujours, n’a pas de gros blanc au milieu. L’accident n’a pas eu de grosses séquelles, à part cette cicatrice au-dessus de l’œil qui me poursuivra toute ma vie et cette lueur d’inquiétude dans les yeux de mes parents. Eux aussi savent maintenant, pour mes bras. Ils m’ont envoyée chez un psy qui m’a diagnostiquée dépressive. Ça aurait pu donner lieu à des rendez-vous réguliers chez des psys – ils ont les moyens – mais ils ont préféré m’envoyer dans une école spécialisée, Indarë, parce qu’ils font aussi soutien psychologique. Ou asile scolaire. Ou école psychiatrique. Bref ce que vous voulez, mais en gros j’ai été admise ici pour dépression, et ils font gaffe en permanence à ce que je me blesse pas. Et Ely est venue peu après parce que le côté cool, c'est qu'ils font aussi un truc pour les élèves surdoués.
Ne le dites à personne, mais j’ai réussi à convaincre Elyanna de me fournir des faux papiers pour que je puisse conduire la moto que j’ai acheté il y a pas longtemps (et planquée, évidemment). Et promis, celle-là, je la garderai intacte.

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Martel Vint Svent
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Fiche validée
Mer 7 Déc - 16:56
Martel Vint Svent
Règles spécifiques appliquées à l'élève Isabella Krysten :

- Interdiction d'utiliser un rasoir, un compas, un ciseau ou tout autre objet tranchant sans surveillance
- Ses affaires et sa chambre doivent être fouillées régulièrement pour s'assurer qu'elle ne tentera pas de se faire du mal
- Obligation de rendez-vous au moins hebdomadaire avec un des psychiatre de l'école
- Interdiction de s'approcher des véhicules motorisés présents dans le parking d'Indarë
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