[2018] Tu m'veux quoi toi ?!

Cet enfoiré...si je le revoyais, je lui ferais sa fête. Comment se faisait-il qu'il n'était pas à l'IRS ? Non. Même pour eux, il resterait trop dangereux. Il devrait juste être enfermé dans une cellule. Quelle idée de voler un couteau pour se balader aussi ?! Voilà qu'à cause de lui je me retrouvais au seul endroit où je ne voulais pas y mettre un pied. Heureusement, d'après l'infirmière, je n'avais pas besoin de sutures. Ce n'était pas assez profond pour ça et normalement ça devrait se soigner sans me laisser une marque sur le bras. Cependant l'autre crétin allait m'entendre.

Pendant la pause de midi, l'un des étudiants avait trouvé malin de faucher un couteau à la cantine et faisait le zouave avec dans la cour. Cet imbécile fini ne faisait même pas attention à qui se trouvait autour de lui. Nous étions trois à avoir été blessé. L'un avait dû être envoyé à l'hôpital, l'autre était déjà reparti de l'infirmerie et moi....ben je m'y trouvais encore parce que j'avais attendu trop longtemps avant de m'y rendre. J'avais patienté jusqu'à la fin de la journée avec un bandage de fortune. Tout ça pour suivre les cours jusqu'à la fin et éviter le plus longtemps possible le passage à l'infirmerie.

Ce qui me faisait plaisir, c'est que l'autre macaque ne s'en sortait pas à si bon compte. Il avait eu une discussion avec la directrice et je crois un professeur et il allait devoir se faire pardonner. D'après ce que j'avais compris, il aurait du travail d'intérêt général à faire durant deux ou trois mois. Ou peut-être plus.

Je patientais donc sur le lit avec une perfusion plantée dans le bras. Je n'avais pas perdu trop de sang heureusement mais l'infirmière m'en avait tout de même mis une pour rajouter du liquide. Et il y avait aussi un truc dedans pour renforcer les globules rouges ou je ne sais quoi. Bref je n'avais rien compris mais je me retrouvais quand même avec une putain d'aiguille plantée dans le bras alors que j'en avais une peur bleue de ces trucs. Autant dire que je me faisais royalement chier.

J'entendis finalement la porte s'ouvrir et se refermer et j'eus un espoir vain. J'avais cru que l'infirmière venait me retirer cette saleté du bras. Mais non. C'était juste un autre étudiant. Et je le connaissais. Du moins, de réputation. Nous étions dans la même classe mais on ne s'était jamais vraiment adressé la parole sauf lorsque nous y étions obligés pour un exercice à faire en duo par exemple. Un type intelligent mais vicieux. Pas vicieux dans le sens sexuel mais dans le sens sadique. Il aimait tourmenter les autres.

- Tiens. Tu viens jouer les infirmiers ou tu t'es aussi fait avoir par un crétin ?

J'avoue, je me demandais ce qu'il foutait là. Je pensais qu'il profiterait de la fin des cours pour torturer un autre élève. Il le faisait régulièrement d'après ce que j'ai entendu dire. Je m'attendais aussi à ce qu'il soit encore avec une autre fille éventuellement. Quand il se faisait chier personne, il se tapait une étudiante en chaleur. Fut dire qu'il avait de quoi s'occuper avec toutes les connes qui lui tournaient autour.

Un mois... Daryl avait disparu durant un mois de l'académie. Il n'en pouvait plus, son cerveau allait exploser alors après avoir consulté un ami de la famille qui était médecin, Daryl avait été mit en repos forcé. Ses parents l'avaient envoyé en France chez un cousin pour qu'il se repose.

Qu'arrivait il à Daryl? c'était simple, il était perdus, perdus à cause des sentiments qu'il éprouvait pour Maël et qu'il n'arrivait pas à déchiffrer, il était amoureux? il n'en savait rien, d'après le médecin de famille qui connaissait son secret , l'aventure qu'il avait eut avec Tristan, l'étudiant rejetait sa colère sur le jeune Maël, il en voulait à Tristan de l'avoir abandonné, et comme il ne pouvait rien y faire, il se vengeait sur Maël? D'après son médecin, le fait qu'il ait eu ses premières aventures avec un homme ne faisait pas de lui un homosexuel pour autant, il lui avait d'ailleurs expliqué que beaucoup d'hommes aimaient les deux sexes et que s'il était réellement homosexuel il n'arrivait pas ou n'aurait pas spécialement envie de coucher avec des filles...hors Daryl le faisait et parfois par plaisir plutôt que par obligation. D'ailleurs le fait que Daryl soit plus sympa avec les filles qu'avec les garçons qui l'attiraient n'était pas anodin...c'était tout simplement parce qu'il éprouvait de la colère envers les hommes.

Bref Daryl arriva devant l'institut avec sa valise et soupira. Il était temps pour lui de changer de vie, il avait donc décidé de laisser Maël tranquille, d'un côté il avait son numéro de téléphone et il ne l'avait même pas appelé pour savoir pourquoi il était absent alors pourquoi Daryl s'en soucierait. Les hommes étaient tous les mêmes apparemment...

L'étudiant entra dans son école et il alla directement déposer ses affaires dans sa chambre. Il n'avait croisé ni Jaden, ni Sébastien et tant mieux il n'était pas état pour se battre verbalement. Une fois ses affaires déposées, il prit un sachet de médicament, son ordonnance et se dirigea vers l'infirmerie pour confier le papier à la responsable afin qu'il puisse garder ses calmants avec lui. Comme l'avait dit le médecin, la frontière entre la dépression et la folie est mince et Daryl devait tout faire pour ne pas finir en potion.

Daryl ouvrit la porte de l'infirmerie. Une fois le petit couloir passé, il entra dans la salle principale. Son regard était neutre, mais son regard était sombre, il n'avait pas cet air de petit con qu'il avait en général, non là il avait la tête de ces gens déprimé et mal en point moralement. Il tourna la tête vers une chevelure rouge feu et arqua un sourcil. Il répondit d'une voix calme et morose "Tu parles de l'autre idiot et de son couteau?"
Il venait de revenir et n'avait donc pas assisté à l'incident, mais il avait déjà entendu les bruits de couloir. Et en voyant le bras de Nia car oui il était sa classe et donc connaissait son prénom relié à la perfusion et la bande sur son bras il avait vite fait le rapprochement. Il décida d'être pas trop désagréable et répondit.
"Je viens juste filer mon ordonnance à au toubib...j'ai un traitement à suivre"
Il n'avait rien dit de plus, il n'était pas le genre à se confier. Il croisa ses bras sur son torse et ajouta.

"Pas trop mal?"

Il s'approcha du lit où elle était et s'adossa contre le mur qui soutenait la tête de lit en tournant la tête vers elle les bras toujours croisés. Elle avait surement remarqué son absence vu qu'ils étaient dans la même classe et pour être honnête Daryl n'avait jamais ennuyé Nia, déjà parce que en général il persécutait que les garçons et en général assez soumis, en l'occurrence Maël et les filles...il n'avait pas besoin de courir après elles, elles venaient d'elles-mêmes.