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J'ai besoin de cette chose, cette chose qui me maintiens en vie, qui me donne l'illusion malsaine de ressentir des choses. J'ai besoin de passer ma rage, ma haine là dedans, de passer cette envie omniprésente de crier à chaque personne qu'elles ne connaissent pas la douleurs, qu'elles sont incapable ne serait-ce que de comprendre la moindre chose. Mais je me retiens, je me renferme, je m'isole car j'ai peur, chacun mes faits peur, leurs regards, leurs acte, une peur maladive cette impression que tous me veulent du mal, mais ce n'est pas une peur paralysante, non c'est une peur qui me force à agir à avoir des réactions violente pour me défendre, c'est une des raisons de mon enfermement à l'IRS. Même si la raison première reste le meurtre de mon père. "Père", ce mot me répugne, que ce soit dans mes pensées ou dans ma bouche, il laisse un goût d'insatisfait, un goût d'injustice, un goût de haine.
Cette chose dont je parle, c'est bien le sport, du moins ce que je crois en être, j'en ai jamais participer à des sports mise à part à l'école, me faisant découvrir les plus classique et c'est vrai que j'en appréciais certains, mais je crois que j'avais tellement cacher ce sentiment d'appréciation qu'il avait finit par se cacher même à mes propres sentiments. La chose qui restait était ce sentiment de satisfaction et de sérénité lorsque je dépensais, lorsque je courais. Souvent malheureusement en cours de sport notamment, je restais vêtu de chose chaude et pesante pour ne pas dévoiler les cicatrices qui me complexe tant, j'ai subis bien trop de moquerie dans ma jeune enfance pour laisser cela se reproduire, d'autant plus que cela ne fera qu'envenimer mon cas si je me comporte mal, ma captivité ici et en général sera sûrement prolongé ce que je ne souhaite pas, mais absolument pas.
Actuellement, c'est la fin des cours et je ressens cette haine dans mes veines, cette colère incontrôlable, venin du serpent malsain qui me contrôle, je l'ai accumulé au cours de la journée et je dois m'en débarrasser et la seule solution restait le sport, bien souvent à ces heures il n'y a personne et cela tombe bien c'est ce dont j'ai besoin, la moindre personne me ferait faire demi-tour instantanément, car j'allais devoir me dépenser et hors de question de le faire en uniforme ou en tenue de sport que j'utilise pour les cours, il me faut ma liberté de mouvement. J'ai donc avec moi mon sac de cours dans lequel j'ai réussis à caser les affaires dont j'ai besoin.
J'aperçois le gymnase des IRS, lentement je viens pousser la porte ouverte et je me glisse à l'intérieur, une fois la porte refermé je marque un temps d'arrêt, une pause de quelques secondes pendant laquelle je retiens mon souffle et écoute les sons environnants.. Personne en apparence du moins. Ma méfiance ou ma paranoïa comme vous préférez me fait faire le tour de toute les pièces du gymnase, toilettes et vestiaires compris et une fois que je suis certains que personne n'est là, je relâche un peu ma vigilance et pousse un léger soupire de contentement, parfait. Je pénètre alors dans le terrain à usage multiple que nous avons, là, seul je retire mon uniforme et enfile les affaires que j'ai prise, un short et un t-shirt, tous deux dévoilant les cicatrices qui marquent respectivement mes jambes et mes bras. Je préfère éviter le contact avec tout miroir et si je fais ça ici c'est aussi pour avoir mes affaires à proximité au cas ou j'entendrais quelqu'un rentrer par la porte du gymnase, cela me laisserait le temps d'enfiler mon uniforme et de camoufler ces immondes marques. Quoi qu'il en soit je suis désormais seul ici et c'est la raison pour laquelle je suis venus.
Je commence par faire des échauffements assez classique, c'est devenus un réflexe je n'ai pas besoin d'y penser que j'ai déjà entamé mes mouvements, rotation des épaules, étirements etc. Je n'oublie aucune étape et une fois que mon corps est bien échauffé, je me lance dans ce que je faisais le plus souvent, courir. J'aime beaucoup courir, le gymnase offre le confort d'un sol plat mais surtout lorsque je cours je peux avoir une oreille attentive pour ce qui se passe me permettant de réagir si jamais j'entends quelqu'un commencer à rentrer dans le gymnase.
Le sport me fait un bien fou, je sens mes poumons se gonfler et se dégonfler dans mon poitrail, je sens chacun de mes muscles travailler, la fatigue je ne la ressens pas pour le moment, il faut dire que je pratique ce genre d'exercice de cardio depuis très très longtemps et cela a finis par me forger, mais à chaque tour que je fais, je remarque une chose qui attire mon attention. Ce ballon de basket laissé ici. A chaque fois que je le regarde je me rappel que j'avais à l'école un certains attrait pour ce sport, bien que le fait qu'il soit en équipe m'ai vite découragé il est vrai que ce sport m'attirait.. M'attire t'il toujours ? Il semble que oui car je n'arrive pas à m'ôter l'idée de pratiquer un peu, mais je sais que c'est une mauvaise idée, le bruit du ballon couvrirait ce pourquoi je dois être attentif. Alors je me retiens.
Je me retiens pendant une vingtaine de minute passé à courir puis je finis par céder, je ralentis ma course et me rapproche du ballon laissé ici, je me baisse légèrement et l'attrape de mes deux mains, je le tâte un peu, il est bien gonflé, je le jette une fois sur le sol et constate qu'il rebondit à la perfection. Je viens le caler dans le creux de ma main et tends l'oreille pendant une dizaine de seconde.. Toujours aucun bruit. Bon disons que je ne risque rien après tout ?
Je commence à dribbler, mon niveau est plutôt mauvais comment dire, j'ai une maîtrise de balle plutôt moyenne et lorsque je shoot je rate la plupart du temps, mais néanmoins j'apprécie, même seul cette façon de faire du sport me plaît, elle utilise toute les parties du corps que j'ai développé, je ressens vraiment l'utilité de mon dos, mes épaules et mes bras en général, à chaque shoot je m'améliore petit à petit, le claquement du ballon est omniprésent, il fait plus qu'occuper mes tympans, il les envahit, je ne fais plus attention à ce qui se passe autour. Après quelques minutes d'intense course balle à la main pour améliorer mon dribble, je suis un peu essoufflé mais surtout j'ai chaud, très chaud, je pose le ballon à mes pieds, haletant et commence à retirer mon t-shirt. Mais une fois que je le tiens entre mes mains, je réalise quelque chose.. Ce n'est pas le bruit de la porte que j'ai entendus ?
"N'oubliez pas de faire les recherches pour la semaine prochaine..."
Oui, bah oui.
Le professeur continua de donner des informations sur le travail à faire, mais Caitlyn ne l'écoutait déjà plus depuis longtemps. En effet, la petite horloge au-dessus du tableau captait toute son attention, bien plus intéressante que cette leçon d'anglais : 15h18. Allez. Allez. Plus que deux minutes. Alleeeez. Tic, 15h19. Le signal pour qu'elle commence à rassembler ses affaires.
En temps normal, la jeune femme n'était pas vraiment du genre à se dépêcher de sortir de cours. Au contraire, elle était généralement dans les derniers, ne voyant pas l'intérêt de se presser. Mais dès qu'elle apprit pendant la pause déjeuner que le gymnase était en libre accès aux élèves, elle n'eut plus que ça en tête : avec son arrivée à l'Institution, les cours et la sociabilisation, elle n'avait pas eu l'occasion de faire de sport depuis déjà environ deux semaines. Cela pourrait paraître peu, mais Wesker, habituée à un rythme quotidien, ressentait le besoin d'urgent de se vider la tête. Frapper un punching-ball, un ballon ou un élève, peu importe, elle en avait besoin.
Déjà levée avant même que la sonnerie ne retentisse, Caitlyn n'eut pas besoin d'y être conviée pour sortir de la salle de classe et rejoindre sa chambre. Tandis qu'elle préparait sa tenue, composée d'une paire de baskets blanches, d'un débardeur ample et d'un short, un sourire se dessina inconsciemment sur ses lèvres. L'idée de découvrir le gymnase et les activités proposées l'enchantait au plus haut point, elle n'aurait sûrement pas supporté devoir attendre son premier cours de sport pour se voir finir au centre d'une partie de balle au prisonnier débile. Après avoir rempli une petite bouteille d'eau et mit toutes ses affaires dans son sac, elle se dirigea -non sans peine pour le trouver- vers le gymnase de l'IRS. Une fois dans le bâtiment, elle se changea rapidement dans les vestiaires vides avant de mettre son baladeur dans sa poche. Maintenant, il ne lui restait plus qu'à trouver le cœur du gymnase et découvrir si elle allait partager cette séance de sport improvisée avec quelqu'un ou non.
En train de s'attacher les cheveux, elle sursauta sans qu'elle n'ait même poussé la porte : le silence venait d'être brusquement brisé par des coups puissants, très probablement causés par un ballon. Alors, ça sera basket, aujourd'hui ? Cela était une bonne nouvelle, car s'il y a quelque chose que Caitlyn aime plus que les sports en tous genres, c'est la compétition qu'ils impliquent. Elle poussa alors la porte pour découvrir un seul élève posant le-dit ballon au sol, visiblement essoufflé : il lui tournait le dos et n'avait pas l'air de l'avoir vu tandis qu'il commençait à enlever son t-shirt.
"Hey, jamais de strip-tease avant le premier rendez-vous."
Quoi ? Elle n'allait pas se contenter de le fixer en silence, ça serait gênant, non ? Le sourire de Caitlyn faiblit légèrement en apercevant le nombre important de cicatrices sur le corps du jeune homme. Sûrement un Potion. Mais d'un côté, qui pourrait se mutiler à des endroits pareils ? Dos, bras, jambes... Tout y était passé. Cependant, elle ne comptait pas s'attarder sur ce point, passant absolument outre. Elle en avait vu, des gens cassés, et elle savait bien qu'ici, il n'en manquait pas. Pour elle, ce n'était qu'un détail, mais il restait encore à voir si le principal intéressé penserait le contraire.
Hé merde. Mon corps fut prit d'un léger soubresaut mêlé entre la surprise, la panique et la colère. Car même si j'avais semble t'il entendus le bruit de la porte bien trop tard je ne m'attendais pas à ce que la dîtes personne se trouve juste derrière moi. Par réflexe je m'étais tourné dans sa direction tout en plaquant mon t-shirt contre mes pectoraux, cela ne cachait absolument pas les cicatrices qui couvrait le reste de mon corps, mais comment dire.. C'était une maigre consolation ? Je ne savais pas comment prendre la phrase qu'elle venait de me dire humour ou je ne sais quoi ? Ces codes m'échappaient et il faut dire que cela j'étais loin, bien loin d'être à l'aise face à cette situation. Aussitôt je remettais maladroitement mon t-shirt un peu paniqué, cela ne faisait qu'augmenter le temps que j'aurais mis pour l'enfiler en temps normal, mais cela ne se contrôle pas. Une fois replacé sur mon corps. Mon regard fuit légèrement vers le bas, tournant sur le côté comme hésitant pour finalement revenir se poser sur le visage de la concernée, elle était seule alors disons que cela limitait la casse..
Sérieusement, je n'avais vraiment pas de chance la seule fois ou je m'autorise un écart dans ma mise en garde est soldé par l'apparition soudaine d'une élève. Je peste intérieurement et ses pensées font monter une sorte de colère en moi, elle naquit dans mon foie provoquant une légère douleurs et une boule dans mon ventre, puis elle remonte lentement jusqu'à venir créer une boule dans ma gorge, boule douloureuse comme irritant les parois de mon oesophage. Mon regard se durcissait par automatisme, les sourcils légèrement froncés alors que je me mordais la lèvre inférieur par réflexe, cherchant à contenir cette colère car ce n'est pas bonne pour moi à ce que dit le psy.. J'augmentais inconsciemment la pression de ma mâchoire, mes poings se serraient tordants le tissue de mon short et soudain je sentis dans ma bouche le goût du sang. Automatiquement je relâchais ma lèvre, et constatais que j'avais mordus si fort qu'un léger poinçon de sang était apparut. Ce n'était pas visible mais j'avais bien sentit le goût, je m'étais mordus nerveusement jusqu'à en saigner en seulement quelques secondes.
Une fois ma lèvre relâchée c'est comme si je ne pouvais pas contenir la haine qui avait jusqu'ici grandit en moi, ma bouche s'articulait d'elle même, ma langue claquait haineusement contre mon palais alors que je crachais une haine inexpliqué et irrationnel envers la pauvre étudiante qui n'avait rien demandée.
- Tu fais chier !
Vous savez.. Le manque d'argument ? En plus dans le contexte cela ne voulait pas dire grand chose et comme réponse à sa phrase précédente on avait vu mieux. C'est pas temps que je manquais de répartie c'est plus la colère qui aillant pris le contrôle de ma personne me plongeait dans un état où mon cerveau était plutôt absent.
Rageusement, je me retournais et mon pieds vint shooter le ballon de basket. Pour ceux qui savaient que c'étaient une mauvaise idée moi je ne le savais pas. Ca faisait mal, ma résistance à la douleurs étant plutôt élevé, une simple grimace apparut sur mon visage avant que cela ne s'éteigne mais je ne recommencerais plus. Le ballon fusa en direction du mur du gymnase et rebondit dessus dans un claquement violent avant de rebondir dans ma direction, il claquait une seconde fois sur le sol et repartit vers ma tête à grande vitesse, in extremis, je levais ma main devant mon visage et stoppa le ballon à quelques centimètres seulement de mon nez. De bon réflexe pour dire que j'ai l'air constamment endormis. Le ballon retombait au sol en rebondissant légèrement. C'est bizarre mais j'ai l'impression que cette action vient de me calmer, je n'ai plus la chaleur dans mon ventre ni ma gorge, cette espèce d'irritation malsaine que je ressens lorsque je suis en colère. Je réalisais alors la grossièreté de ce que j'avais fais et venais de dire. Automatiquement je poussais un soupire un peu las avant de me tourner lentement d'un air presque honteux dans la direction de la demoiselle aux cheveux bleus qui n'avait rien demandé à personne et qui s'était fait gueuler dessus, j'avais un air toujours un peu neutre même si mes yeux reflétaient un air un peu désolé, la carapace qui entourait mes sentiments étaient solides.
- Excuse-moi. Je te laisse.
Des excuses comment dire très brève et peu formulée mais je n'avais pas spécialement envie de m'attarder ici. Savoir mes cicatrices dévoilées aux yeux d'une parfaite inconnu me rendait nerveux. Bordel ce que je n'aimais pas ça. Elles me dégoûtaient, me rappelaient mon passé et tant de chose désagréable. Elles déformaient mon corps et lui donnaient cet aspect hideux alors comment dire.. Je n'avais aucun envie que ce soit la première impression que les gens aient de moi, je voulais seulement me rhabiller et m'isoler dans ma chambre d'internat jusqu'au lendemain. Passant à ses côtés en traînant un peu le pas, le ballon de basket cessa de rebondir alors que je me dirigeais vers les affaires que j'avais laissé près de la porte.
En temps normal, Caitlyn ne se serait pas gênée pour répondre avec excès comme elle l'avait déjà fait par le passé. Cependant, là, elle se contenta de hausser les sourcils en regardant le jeune homme, bouche bée. L'insulte en elle-même n'avait rien de choquant, mais dans cette situation, c'était plus le fond que la forme : elle n'avait rien à se reprocher, sur ce coup.
Après avoir envoyé le ballon contre le mur avec colère, il s'était retourné vers elle à nouveau pour lui présenter ses excuses, et c'est à cet instant que la jouvencelle remarqua que son visage lui était familier, puisqu'il était en effet dans sa classe d'espagnol. Raison de plus pour laquelle ça serait fâcheux de couper court à cet échange, il serait relativement gênant de se voir chaque semaine après cela.
Croisant ses mains dans son dos, elle s'approcha tranquillement de lui et lâcha d'un air détendu :
"Hey, relax Max, j'te chasse pas. En plus, jouer au basket toute seule, ça craint."
C'était un argument convaincant comme un autre, mais du point de vue de Wesker, il en fallait plus. Après tout, un partenaire de jeu était exactement ce dont elle avait besoin actuellement, mais elle avait bien compris que lui, à l'inverse, préférait largement la solitude. Ce qu'il lui fallait, c'était une raison de rester qui serait dans son intérêt. Taper dans le mille.
Cherchant une meilleure excuse pour mettre son plan diabolique à exécution, la demoiselle baissa les yeux vers le ballon en commençant à s'étirer d'un air naturel, déterminée à le faire rester. Quand soudainement, ding, idée.
Un petit sourire en coin peint sur les lèvres, elle détourna le regard un moment avant de se remettre à fixer l'élève en relevant la tête avec un air de défi.
"Après, si t'as peur de la défaite, j'comprendrai, hein..."
Certes, elle ne connaissait pas sa personnalité, et n'avait de ce fait aucune idée quant à la réussite de son plan. Or, d'un autre côté, qui serait contre un challenge, surtout posé de la sorte... ?
Je m'apprêtais à me baisser pour ramasser mes affaires lorsque mes sens toujours sur mes gardes m'alertèrent que la personne qui m'avait sans le savoir importuné se rapprochait. Immédiatement je mis fin à mon entreprise et me braqua, faisant rapidement volte-face pour l'avoir dans mon champs de vision et surtout pour la tenir un peu à l'écart ne serait-ce que par mon attitude ou mon regard qui traduisait sans problème ce que je sous-entendais. "T'approche pas plus." Ce qu'elle semblait comprendre ou bien simplement faire d'elle même, le résultat m'allait c'est le principal.
- Hey, relax Max, j'te chasse pas. En plus, jouer au basket toute seule, ça craint.
Je ne savais pas du tout quoi répondre dans cette situation, déjà d'une certaine manière il fallait que mon cerveau traite l'information disons. Elle me proposait ni plus ni moins de jouer avec elle, c'était bien la première fois dans ma vie que cela arrivait alors oui, ça avait de quoi me surprendre. Inconsciemment ou presque je me mis à analyser la demoiselle, de long cheveux bleus, un visage représentant une certaine sauvagerie bien que très doux et agréable à regarder elle ne pouvait cacher son côté un peu sauvage si je puis dire, niveau taille elle était sensiblement aussi grande que moi et ses yeux étaient couleurs noisettes, plutôt étiré pour une occidental et à l'intérieur se reflétait une certaine vivacité. Un air presque chapardeur disons, je n'étais pas fan de cela je n'appréciais guère être bousculer disons.
Mais maintenant revenons à la questions sur laquelle j'ai involontairement laissé planer un blanc, devrais-je jouer avec elle.. Je n'avais jamais partagé ma séance de sport et c'était un peu ma façon à moi de respirer de me sentir en vie disons, la plupart du temps je me sentais comme une coquille vide, une âme errante dans des couloirs sans intérêt. Et l'IRS n'était pas vraiment le meilleur endroit pour faire de nouvelle rencontre ou se sociabiliser. Mais elle, avec son air un peu.. Rebelle disons que c'est ce que je percevais me proposais de partager la chose qui me maintenait en vie avec elle. Une choix plutôt compliqué en vérité sachant que je ne savais pas à qui j'avais à faire mais que d'un coté j'avais aussi mon comportement à faire pardonner.. Mais j'avais aussi cette sensation de malaise dû à mon physique. Maintenant que j'y repensais la réponse surgissait d'elle même. Non impossible, je pouvais pas décemment la laisser face à mes cicatrices, elles commençaient même à me démanger tellement j'y pensais. Mais c'est à ce moment que je me rendis compte aussi que malgré ce que je pensais elle semblait n'en avoir rien à faire.. C'est vrai cela, elle n'avait eu aucun regard indiscret ou même phrase gênante à l'encontre de ces marques qui me dérangeait tant. Le problème prenait donc une tout autre tournure.
- Après, si t'as peur de la défaite, j'comprendrai, hein...
Le doute n'était plus possible, c'était vraiment une petite emmerdeuse mais pas dans le sens péjoratif du terme disons, sa provocation était clair, tonitruante est même pas camouflée, non elle me provoquait comme ça simplement pour m'inciter à relever ce qui prenait la tournure d'un défi. J'étais pas du genre à me laisser impressionner mais pas non plus du genre à vouloir rouler des mécaniques ou répondre à des provocations aussi stupides, mais derrière la sienne on y décelait une attention presque douce, une sorte d'incitation à jouer, c'est plus comme si elle cherchait une raison de plus à venir me faire jouer avec elle plutôt que de chercher réellement à me défier. Et cette attention me toucha malgré moi.
Elle n'avait pas l'air d'être une mauvaise personne, elle n'avait pas répondus à ma bêtise par de la bêtise, elle me proposait même une partie et j'étais loin d'avoir eu ma dose de sport quotidienne, partir me frustrerait plus que cela m'arrangerait. Il était temps de surmonter ta paranoïa Jarwick !
Je prenais une grande inspiration avant d'expirer l'air de mes poumons dans un long et continue souffle avant de me décider à répondre.
- Bien.. Mais je te préviens, je suis affreusement mauvais.
Autant dire la vérité non ? Vu que l'idée était que l'on s'oppose l'un à l'autre je n'allais pas me la jouer pro ou même personne douée alors que j'étais véritablement un manche à balai qui essaye de jouer au basket. Non sérieusement il semblerait que j'aimais ce sport mais le manque de pratique se faisait bien ressentir impossible de le camoufler. Un micro sourire vint orner mes lèvres avant de s'évanouir aussi vite qu'il n'était venus suite à cela, je posais à tour de rôle ma main sur le coude du bras opposé et venait m'étirer les bras en effectuant une pression à cette endroit. Suite à quoi, je commença lentement à me diriger en direction du terrain qui allait accueillir notre affrontement, lui laissant le soin de se saisir du ballon.
La réussite de sa mission décrocha un grand sourire à Caitlyn, qui se hâta d'attraper le ballon pour le glisser sous son bras. Suivant l'autre élève au centre du terrain, elle se retourna vers lui à nouveau :
"T'inquiète, je s'rais gentille alors." lâcha-t-elle, en ajoutant à cela un clin d'œil complice.
Contrairement à ce que l'on pourrait assumer en vue de la personnalité et de l'amour de la compétition très présent chez la jeune femme, elle était loin d'être mauvaise joueuse. C'était une vraie amoureuse du sport, pas de la réussite, et elle tenait à respecter sa toute dernière parole en faisant des fleurs à son adversaire durant la partie si elle jugeait qu'il en avait besoin.
Au delà d'avoir réussi à amener une autre personne à jouer avec elle, le côté "grande sœur" de Wesker était lui aussi comblé : d'après le peu qu'elle avait vu du jeune homme jusqu'ici, il était plutôt du genre renfermé et solitaire, fait qui était d'autant plus simple à démontrer de par l'échange particulier que les deux élèves avaient eu il y a de cela quelques minutes. C'était assez surprenant qu'il ait accepté de jouer aussi rapidement, et passer rien qu'un peu de temps avec une élève qui ne penserait à le juger sous aucun prétexte pouvait avoir un effet bénéfique sur lui.
Ironiquement, Caitlyn n'était pas vraiment du genre à penser que les rendez-vous chez le psychologue étaient de grande utilité, elle ne manquait d'ailleurs pas de le faire remarquer lors de ses entretiens hebdomadaires. À l'inverse, elle savait que la sociabilité l'apaisait grandement et l'aidait à surmonter ses problèmes : peut-être que cette solution était quelque chose de personnel, qui ne marcherait pas pour tout le monde, mais ça valait le coup d'essayer.
La jouvencelle fit rebondir le ballon une fois avant de se remettre à regarder son camarade, puis croisa les bras en déclamant d'un air ironiquement solennel :
"Déplacements toujours en dribblant, interdiction de faire plus de deux pas sans dribbler, de reprendre le dribble après l'avoir arrêté, et pas d'obstruction !"
Ne pouvant s'empêcher de pouffer de rire, elle reprit son expression joviale initiale et lui plaqua le ballon contre le torse pour le lui passer, comme pour le laisser témoigner de sa force non-négligeable. Le geste n'était pas une mise en garde et encore moins de la vantardise, juste un petit quelque chose qui l'informerait quant à sa vigueur s'il y avait prêté attention.
Après avoir tenté de faire travailler sa mémoire moyennement fiable dans le but de se souvenir du nom du jeune homme, l'ayant entendu à plusieurs reprises lors du dernier cours passé avec lui -où il avait notamment pété un câble, elle rajouta plus calmement :
"Bon... Euh, Jarwick, c'est ça ? J'te laisse la balle, commence quand t'es prêt."
Elle se plaça parfaitement en face de lui, légèrement penchée, toujours en arborant son petit sourire en coin. Il était temps de juger ce que "affreusement mauvais" voulait dire pour lui...
Je ne m'attendais pas à autant de familiarité malgré son air très sauvage comme je l'ai décris auparavant, elle n'hésitait pas clin d'oei, tutoiement et phrase décontracté, elle était dans son élément et moi pas dans le mien. Ce genre de réaction avait le don lorsqu'il m'était destiné de me brusquer un peu. Mais au moins elle m'avait assurée qu'elle serait gentille, je ne savais pas vraiment comment le prendre alors je faisais la chose que je savais le mieux faire, me taire. Prenant simplement place au centre du terrain, mon regard fatigué et vide fixait mon opposante prendre place en face de moi. Elle était à son aise et je pouvais déceler une certaine assurance dans ses mouvements, je la regardais faire rebondir le ballon une fois et elle put si elle y prêtait attention déceler une étincelle dans mon regard à ce moment précis, étincelle qui disparut dès lors qu'elle croisa les bras et commença à énumérer les règles. Règles classique mais un rappel n'était jamais de trop pour un novice comme moi, je les enregistrais et approuvais d'un simple hochement de tête. Je ne compris pas vraiment la raison de son rire un peu grossier, elle pouffait en vérité et il n'y avait pas grand chose de cristallin ou charmeur dans son rire, en même temps c'était loin d'être son but mais cela allait à l'encontre des livres qu'on nous faisait lire et leurs romantisme fantasque. Je n'eus pas le temps d'approfondir cette pensée car la demoiselle plaquait le ballon contre mon torse avec une force que je ne lui soupçonnais pas, pas au niveau de la mienne sans me jeter des fleurs mais c'est vrai que c'était tout de même assez inattendus. Sans pour autant laisser mon visage exprimé ma surprise, je récupérais le ballon entre mes mains et je reculais d'un pas alors qu'elle exprimait très clairement son désir de me laisser la balle. Ce qui me marqua fut le fait qu'elle utilisait mon nom pour m'appeler, je n'avais pas souvenirs de lui avoir dit, puis je la regardais à nouveau et comme un flash cela me revint. C'était elle la nouvelle du cours d'Espagnol ! C'était quoi son nom déjà ? Caytlin, c'est cela ! Caytlin Wesker, ça me revenait maintenant ! Plutôt étonné que ma mémoire soit fonctionnel à ce niveau je me contentais simplement de répondre de ma voix forcé sur le grave.
- D'accord, bonne chance... Caitlyn.
La balle entre les mains, je pliais légèrement les genoux une fois cette distance bien mise en place et soudain, un éclair vif s'alluma dans mon regard, il n'y avait plus cet air mort de l'intérieur, une sorte de vie nouvelle semblait prendre possession de mon corps et il était désormais impossible de ne pas le remarquer. Tout en même temps que l'éclair d'une vivacité nouvelle était apparus dans ma rétine normalement inanimé j'avais lancé les hostilités laissant glisser le ballon sous la paume de ma main droite et entamant un dribble alors que je m'élançais sur ma gauche et donc le flanc droit de mon adversaire. Ce n'était pas ma technique qui pouvait impressionner car elle n'avait rien d'exceptionnel mais mon explosivité pouvait la surprendre, il faut dire qu'au jugé je n'avais pas l'air d'être du genre à proposer des grandes prouesses sportive, même si elle avait vu mon torse nue et avait pus constaté le développement plutôt surprenant de mes muscles mais cela entrait tellement en contraste avec mon attitude que cela avait certainement dû la surprendre.
En mois d'une seconde je m'étais retrouvé quasiment à la même hauteur que la miss et envoyait au cours d'un dribble le ballon au niveau de ma main gauche pour ne pas laisser la balle trop facilement exposé à un vol de sa part, ce qui m'attardait était désormais de voir sa réaction car j'étais concentré est le moindre de ses mouvements passeraient sous l'analyse de mon regard nouveau.
La vivacité du jeune homme fit hausser les sourcils à Caitlyn. Cela eut le mérite de l'impressionner plus qu'autre chose, elle avait l'impression qu'une toute nouvelle personne se présentait à elle, ce qui suffit à convaincre que sa proposition de jeu avait été une bonne idée. Ce n'était peut-être qu'un détail, mais le simple fait de commencer à dribbler l'animait d'une flamme nouvelle, et ce phénomène était tout simplement humainement joli.
Néanmoins, la demoiselle ne comptait pas se laisser déconcentrer si facilement, penser le contraire serait mal la connaître. Débutant le match, elle jouait plus qu'elle ne faisait du sport, comme si cette activité considérée comme vive était ici douce. Il était impossible de ne pas le ressentir, d'ailleurs, ce sentiment de douceur qui planait autour d'eux.
Les rebonds du ballon étaient bruyants, leurs chaussures de sport crissaient occasionnellement contre le sol ciré, mais Caitlyn ressentait un fond d'apaisement qu'elle espérait communicatif : elle ne trahissait pas sa parole et le laissait parfaire ses techniques, lui prenant le ballon lorsque ses placements n'étaient pas judicieux, ne se laissant aller qu'à quelques coups bas. À l'inverse, elle était loin de le laisser gagner ; tout d'abord parce qu'elle était loin de prétendre d'être une professionnelle, mais aussi parce qu'elle aurait trouvé cela parfaitement inutile.
Le basket était un sport qu'elle chérissait tout particulièrement de par son origine typiquement américaine. Elle avait beau avoir peu de souvenirs de cette période de sa vie, bien qu'elle en constituait la majorité, les journées d'été à jouer en extérieur étaient quant à elles une mémoire qu'elle ne pouvait concevoir d'oublier. Ces instants, aussi exténuants qu'ils pouvaient être, étaient rattachés à un certain sentiment de fraternité et de sécurité qui contrastait avec l'ambiance générale de son quartier.
Leur âge, ethnicité ou mode de vie... Lorsque les adolescents se rendaient au terrain, tout cela n'avait plus vraiment d'importance. Ils ne discutaient pas particulièrement, tout simplement car ils n'étaient pas là pour ça, mais partager ces moments avait quelque chose de magique. Quelque chose de presque émouvant, qui restait toujours en travers de la gorge de Wesker lorsqu'elle jouait aujourd'hui.
Le temps passait et la jouvencelle était en train de mener de peu, venant tout juste de marquer un nouveau panier. Elle n'avait absolument pas fait attention au temps depuis lequel la partie avait commencé, mais ressentait le besoin urgent de faire une courte pause, ce qui suffisait à lui indiquer qu'au moins une bonne demi-heure s'était écoulée. Se retournant vers son adversaire, presque haletante, elle passa une main dans ses long cheveux en lui adressant un petit sourire en coin.
"Ça te dit... On fait une pause, vite fait... ?"
Elle s'éclaircit rapidement la gorge, une main sur la hanche, et s'avança jusqu'à son sac pour prendre sa gourde remplie d'eau avant de s'adosser au mur. Tout en se déshydratant, elle pensait à cette "séance" qui avait été jusque-là une réussite, se demandant si Jarwick passait lui aussi un bon moment. Cela l'amena d'ailleurs à se remémorer des propos avancés par celui-ci par rapport à son niveau avant le match, et bien qu'elle n'était pas du genre à vanter son opposant, elle décida de reprendre la parole d'une voix plus douce :
"Honnêtement, t'es pas si mauvais. Juste un peu nul, mais ça passe."
À partir de cela, libre à lui de comprendre l'humour dont elle faisait preuve à la fin de sa déclamation. Après tout, Caitlyn ne changerait son ironie légendaire pour rien ni personne au monde.
Elle était douée, et je ne pouvais pas douter là dessus même étant novice. Ses réflexes étaient particulièrement bon même si elle avait été surprise elle ne c'est laissait pas déconcentrer démontrant sa clairvoyance, son attrait pour le jeu mais aussi d'une certaine manière son respect envers son adversaire dans notre cas, moi.
Je n'avais jamais connus la joie d'un affrontement respectueux dans lequel les deux adversaires se donnent corps et âmes, et cette sensation avait quelques choses de plaisant bien qu'étrange et difficile à saisir pour ma personne. Il n'y avait pas ou très peu d'échange de mot nous jouons et c'étaient tout, la respiration saccadé, chaque action était calculé de mon côté du moins, je donnais tous ce que je pouvais et ressentais un plaisir certains. Il n'y avait aucun coup bas, personne qui critique, au coin croche pied volontaire, coup dans les côtes et autre chose qui faisait que j'évitais les sports d'équipes depuis le collège.
Les frappes du ballon, le bruit de la planche qui résonne et le ballon qui frotte les filets démontrant pour de bon qu'elle venait de marquer est restait en tête dans ce duel, je me faisais dominer et n'en était pas surpris. Je récupérais le ballon et m'apprêtais à repartir lorsqu'elle se retourna et me questionna pour une pause. Aussitôt, je reprenais une posture plus détendus, dépliant mon dos et mes jambes et venant coincer le ballons sous mon aisselle, comme si j'avais un bouton on off la concentration extrême et la flamme lisible dans mes yeux aux moments du match venait de s'éteindre alors que j'acquiesçais simplement. Cette pause me faisait prendre conscience d'une chose, elle était meilleur que moi sur presque tout les points, technique, déplacement et même la vision du jeu mais il restait un endroit où j'excellais, l'endurance. Un bon point, car là où elle était presque haletante et proposait une pause, je me sentais bien mieux, la peau de mon visage avait pris quelques couleurs et rougis légèrement, j'avais quelques sueurs perlant au coin du front, mais ma respiration était très vite calmer et je ne ressentais que peu de fatigue, chose assez surprenante d'un point de vue personnel car cela faisait peu de temps, normalement il fallait bien plus de temps pour atteindre cet état, même si visuellement j'ai l'air d'être en pleine forme ce qui peut parfois frustrer.
Sans en faire la remarque, je ne voulais pas me vanter de quoi que ce soit, je me rapprochais légèrement de l'endroit où elle était gardant une certaine distance, restant debout je m'adossais à mon tour contre le mur du gymnase et leva lentement ma tête en direction du plafond commença presque déjà à divaguer avant que sa voix ne me raccroche à la réalité.
- Honnêtement, t'es pas si mauvais. Juste un peu nul, mais ça passe.
Je ne comprenais pas vraiment l'ironie ne l'ayant jamais côtoyer ni même utiliser mais, cette phrase ne me dérangeait pas pour autant, j'avais appris quelques choses, les vainqueurs écrivent l'histoire et d'une certaine façon cela me rappelait cette situation elle dominait notre échange et menait de plusieurs point faisant d'elle la gagnante je ne me voyais pas contester ce qu'elle disait. Je n'étais pas très bon et elle était meilleur que moi, c'était son droit le plus total de dire que j'étais un peu nul. Je rabaissais lentement mon regard vers elle et me décidais alors de tout de même lui répondre.
- Je t'avais prévenus..
Je laissais planer un petit blanc, j'avais envie de dire quelques choses mais cela restait coincé dans ma gorge car je ne savais pas l'exprimer et surtout je ne comprenais pas ce sentiment mais je finis par céder et dire ce que j'avais en tête.
La réponse de son opposant lui décrocha un petit rire : elle n'était pas vraiment inattendue, puisque Jarwick n'avait rien d'un vantard, mais cette information ne cassait pas le côté comique donné par un certain manque d'assurance pour autant.
En toute honnêteté, Wesker trouvait évident que le jeune homme, bien que n'ayant jamais pratiqué cette activité en particulier, pouvait néanmoins être considéré comme un sportif ; aussi bien sur le plan physique que cardiologique, puisqu'il gardait un air neutre malgré tous les efforts dont il avait fait preuve durant le match.
"... Merci."
Tournant la tête vers lui à nouveau, ces remerciements décrochèrent un haussement de sourcils chez la bleuette. La première réaction qu'elle voulait avoir était de lui demander tout simplement pour quelle raison il la remerciait, mais la sincérité qui raisonnait dans sa voix lui cloua le bec, lui laissant -contrairement à son habitude de par sa vive répartie habituelle- le temps de réfléchir à sa réponse avant de parler.
"Y'a pas de quoi."
Cette réponse était aussi vague que l'affirmation du damoiseau, mais au final, Caitlyn n'estimait pas avoir besoin de plus de détails. Comme ça avait été le cas pendant l'affrontement, les deux Forges n'avaient pas l'air de devoir parler pendant des heures pour comprendre ce que ressentait l'autre. Ici, sans pour autant pouvoir l'expliquer clairement, elle comprenait ce qui avait poussé le silencieux à lui dire merci.
Jetant un coup d'œil à son petit baladeur trônant dans sa poche, la jeune femme poussa un léger soupir en remarquant qu'il était temps pour elle de retourner au bâtiment. Bien qu'elle s'était autant dépensée aujourd'hui que ce qu'elle avait espérée, le fait de ne pas pouvoir finir ce match comparable à une mini thérapie pour l'autre élève lui restait un peu en travers de la gorge. Enfin, maintenant qu'elle savait que le gymnase était en libre accès, il n'y avait aucune raison de maudire le temps qui passe.
Détachant sa queue-de-cheval avant de passer une main dans sa crinière bleue pour lui redonner sa forme initiale, Caitlyn se retourna vers le garçon avec un joli sourire désolé.
"Ah, j'dois rentrer là... Mais je suis pas contre la revanche une autre fois, si ça t'dis."
Au final, elle avait passé un bon moment avec lui, et ne comptait pas s'arrêter en si bon chemin, alors pourquoi pas ? Et puis, elle se disait que s'il venait à refuser, le sentiment de gêne qui se ferait ressentir à chaque cours commun ne manquerait pas d'agir comme karma. Win-win.
Je ne sais pas non plus pourquoi je l'ai remercier alors le côté vague de sa réponse ne me surpris. J'avais juste sentit le besoin de le faire et donc je l'avais fais. Désormais je trouve cette situation un peu gênante pour dire vrai, des remerciements sans réels argument c'est un peu étrange non ? Certainement mais c'était déjà étrange que j'ai accepter de disputer un match avec elle, partageant ainsi ma séance de sport, en somme cette journée n'a rien de banal.
Je ne la regarde pas et laisse mes yeux plongé dans l'immensité du rien du tout devant moi. Le gymnase au couleurs morne, c'est pas ouf pour des élèves avec des pensées toute plus étrange les une que les autres ? M'enfin qu'est-ce que j'en sais ? Je ne connais pas les autres élèves de l'IRS après tout c'est à peine si je leurs adresse la parole.
La fameuse Cait, je suppose étant donné qu'elle n'a pas réfuté mon affirmation reste tout de même visible dans mon champs de vision du coin de l'oeil, ne lui faisant pas suffisamment confiance pour lui tourner le dos, je remarque donc qu'elle détache sa queue de cheval et devine donc que le match semble finit, lorsqu'elle se tourne vers moi je tourne à mon tour mon visage pour croiser son regard, question de respect alors qu'elle m'annonce ce que je pensais, elle doit partir mais me propose de jouer une revanche un jour.
Je ne sais pas vraiment quoi répondre, il est vrai que cette séance avait été agréable mais cela signifie t'elle que je dois répéter l'opération au risque que cela me déplaise ? C'est une question compliqué à laquelle je n'ai pas de réponse et ne voulant pas retenir ma partenaire de jeu plus longtemps étant donné que je présume que son départ a une bonne raison d'être, je me contente de lui répondre d'un air vague et neutre.
- Ouai.. On verra.
Cela ne sonne pas comme un refus mais pas une acceptation non plus, pour dire vrai c'était juste une réponse sincère car en effet, on verrai si cela se reproduit ou pas, une chose était sûr en tous cas, cette rencontre a chamboulé mes habitudes et elle risque de hanter mes pensées pour la soirée.
Je récupère alors mes affaires et lui adresse ce qui je crois est un sourire, dans les faits cela est une sorte de micro rictus durant un instant très court alors que je lève ma main en l'air, mes affaires sous le bras.
- A la prochaine.
Puis je me dirige vers les vestiaires des garçons pour m'y changer. Je me doute bien qu'une fois que je serais sortis elle sera déjà partit alors je lui dis au revoir maintenant.