À droite, l'école et ses élèves normaux, comme tout le monde.À gauche, le centre de redressement pour jeunes dangereux.Maintenant réunis, pour le pire.
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You againFranchement, la prison ça allait bien cinq minutes et c'était bien agaçant, il faut comprendre que dans la vie on a des besoins vitaux, pour certains c'est manger, dormir, les truc banals, moi c'était voler et ça devenait dur de voler si j'avais nul part où cacher mon butin, car cette maudite école tenait absolument à fouiller ma chambre, du coup je devais redoubler d'inventivité pour avoir des bonnes cachettes quand je ne trouvais pas quelqu'un à qui revendre mes petites trouvailles.
Quand c'était des clopes ou des sujets d'examen, c'était toujours simple de trouver des acheteurs, mais pour des téléphones et des choses dans le genre, c'était beaucoup plus dur. J'avais donc trouver quelques petites cachettes, les plafonds en carreaux déplaçables étaient particulièrement pratique, je trouvais toujours un moment pour cacher ce genre d'affaires discrètement. Malheureusement, je ne pouvais pas trop mettre de choses dedans, j'avais caché quelques petits trucs dans les buissons ou je scotchais parfois des choses sous les bancs.
Je m'étais donc mit dans le jardin, je regardais sous le banc où j'avais scotché un téléphone que j'avais réussi à piquer et à réinitialiser, y'avait plus rien, pourquoi y'avait plus rien ? Quelqu'un m'avait vu faire, pourtant c'était les vacances, j'étais particulièrement discret quand je le voulais, c'était une seconde nature. J'étais dégoûté, j'aurai pu continuer d'économiser pour le jour où je sortirai d'ici, si j'avais pas de thunes en sortant je finirai probablement sans abris et je voulais éviter ça.
J'avais pas spécialement d'ennemis ici, je ne m'étais pas trop fais remarquer pour l'instant. Y'avait bien les deux trois personnes qui avaient remarqué que je les avais volé, y'avait la fille qui s'était mise à hurler au secours quand j'avais fouiné dans ses poches, le gars qui parlait trop et qui je pensais beaucoup moins concentré et y'avait aussi le blond qui avait l'air aussi aimable qu'une porte de prison que j'avais réussi à semer. Aucun d'eux auraient pu chopper ce téléphone, il m'en voulait juste pas au point de m'espionner pour prendre mon butin, sûrement un pecno qui était passé par là et qui à pu le voir, tant pis, j'en volerai un autre demain.
Je m'allongeais sur le banc, j'étais en vacances et j'avais pas de T.I.G. à faire, je regardais le ciel bleu, je ne savais pas vraiment quoi faire, je passais trois quart de mes journées à courir ou à squatter ma chambre à la recherche d'une occupation. Peut-être que j'allais trouver une occupation fun aujourd'hui, je regardais le peu de gens dans la cour, la plupart était sûrement en cours et les autres chez eux, putain de vacances. Ⓒ ️ 2981 12289 0
Stazounet le magnifique se faisait grandement chier. Non pas seulement maintenant, mais de manière générale je veux dire. Dans sa vie. Mais depuis que les vacances d'été avaient débuté, même un rat mort se faisait moins chier que lui. Y'avait bien quelques clampins douteux qui étaient bloqués dans le bahut comme lui, mais c'n'était pas comme s'il allait leur taper la causette. Faut dire qu'elle n'est pas très amicale la blondinette, ou plutôt, qu'elle s'en branle de se faire des potes. De nature plutôt solitaire et ronchonneuse , il y avait bien une chose que notre tornade blonde ne boudait pas : ses clopes. Faut dire qu'il n'y avait pas tellement de libertés à Indare... Enfin pas de celles qui l'intéressent. La bestiole savait se débrouiller pour picoler en douce, mais se cacher n'a jamais été son truc. Déjà parce qu'il manque cruellement de subtilité, mais aussi parce qu'il préférait largement montrer au monde entier qu'il était un cas désespéré... Oui c'est un principe un peu étrange je vous l'accorde, mais voilà le sujet du jour : ses clopes.
Fumer était bien le seul passe temps auquel il pouvait s'adonner sans avoir à cogiter... Mais voilà qu'un jour, Ô rage ! Ô désespoir ! Ô vieillesse ennemie ! Un lutin roux s'empara de ses clopes. Dans la plus grande des détentes. C'est qu'il peut être un peu long à la détente notre Stazounet, alors il mit un certain temps à percuter... Un laps de temps suffisant pour que le farfadet se fasse la malle. Oh notre gazelle tenta bien de le rattraper, mais cette opération se solda par un cuisant échec... Pour le moment. Ooooouuh, c'est qu'elle est rancunière notre sale bête... Et sacrément têtue... Puis faut dire qu'le farfadet avait osé chouraver ses clopes... Et qu'notre sale bête avait pas mal de temps à tuer. Pour autant il ne se lança pas particulièrement à sa recherche. Ne dit-on pas que le monde est petit ? Il suffisait qu'il garde un œil ouvert, puis quand l'occasion se présentera... Il la saisira.
... C'est-à-dire maintenant. La bestiole traînait dans la cour en maugréant contre je n'sais quoi, comme à son habitude, quand il aperçut par mégarde un animal au pelage roux allongé sur le banc...
« Eeeehh... »
Tiens donc mon Stazou, serait-ce notre jour de chance ?
Et si on allait jeter un œil !
Les mains dans les poches, la bestiole s'approcha de sa cible d'une démarche quelque peu crispée- c'est qu'notre tornade commençait déjà à bouillonner...
« OY SKRAZTA ! (farfadet) » cracha-t-il en donnant un violent coup d'pied dans le banc, histoire de réveiller les morts. Puis il le toisa, de ses mirettes ambrées qui semblent parfois s'enflammées sous le coup de la colère, pendant de trèèèès longues secondes. Quand finalement sa mâchoire se décrispa pour laisser passer ces quelques mots dans un espèce de grognement :
« Eeeeeeh... Alors c'est bien toi... »
Puis il le chopa par le col, le soulevant du banc.
« Tu m'dois des clopes, Skurwiel. (enfoiré) »
OUAIS, Et tu ferais mieux de nous les rendre OUAIS ! ...
You againJe me disais que j'allais bien pouvoir me reposer, j'enchaînais les insomnies en ce moment, j'avais beau être énergique ça arrivait à tout le monde d'avoir un coup de barre. Quelle idée d'avoir cambrioler des baraques quand on y pense, je ne pouvais pas me contenter de fouiller les trousses des mes petits camarades et voler tranquillement les portefeuilles des professeurs, non bien sur que non, pour me sentir aimé et apprécié je m'étais mis à ça et j'étais devenu accro à cette adrénaline, devoir être discret, ne pas faire un bruit, crocheter la porte en peu de temps, organiser et repérait ce qui pouvait bien valoir de l'argent.
Je fermais les yeux, je repensais à la belle époque, la vraie liberté me manquait un peu, bon j'étais toujours mieux ici que dans un centre de redressement hyper strict où je n'aurai pas osé parler à qui que ce soit par peur de me faire démonter la tronche et où je pouvais dire à mon passe temps préféré mais bon, ça ne valait clairement pas d'être dehors où on pouvait faire ce qu'on voulait, j'espérais que les travaux que je faisais me permettrait d'alléger ma peine et de pouvoir retrouver la vraie vie, en espérant ne pas devoir vivre dans la rue.
Je fus réveillé par un coup dans le banc et un con qui gueulait je sais pas quoi, c'était quoi ce genre de langage, pouvait pas parler anglais comme tout le monde ? J'ouvrais les yeux en soupirant, on pouvait pas pioncer en paix non ? J'étais presque sur le point de m'endormir, est-ce que moi j'allais shooter dans le lit des gens dans les chambres, bah non, j'avais du savoir vivre. De quoi c'était bien moi ? Je voyais encore un peu flou, je sentais une main me soulevait, merde, fallait vraiment que j'essaye de prendre du poids moi.
Il me réclama des clopes, j'ouvrais complètement les yeux, merde, c'était l'autre pecno que j'avais réussi à semer. Qu'est-ce que j'avais fait au karma moi aujourd'hui ? Je soupirais et j'essayais de me débattre un peu pour qu'il me relâche.
- Lâches moi débile !
Ouais, insulter quelqu'un alors qu'il me tenait et que je ne pouvais plus m'enfuir, c'était pas spécialement malin, voir carrément idiot mais je n'avais jamais été une foudre de guerre. Bon, j'allais devoir réfléchir, comment faire pour se sortir d'une situation pareille, aucune idée, j'pouvais toujours utiliser le "derrière-toi" mais ça marchait que dans les séries ce genre de connerie. Je les avais revendu y'a un moment ses clopes et je n'en avais plus du tout en stock.
- Restes calme mais j'ai plus tes clopes moi.
J'en avais sûrement fumé la moitié pour au final revendre l'autre moitié contre quelques thunes. Autant tenter un brin de second degré, même si ça n'avait pas l'air d'être son genre de se fendre la poire.
- Mais j'suis sur que si tu demandes gentiment à quelqu'un il voudra bien te dépanner une clope ahah.
J'étais nerveux, ça se sentait dans ma voix, je n'aimais pas être dans ce genre de situation et j'espérais qu'il n'allait pas être trop violent avec moi.
Le p'tit farfadet sembla mettre un temps à percuter. Quoi de plus normal ? Je n'ose imaginer ma confusion si j'étais soudainement tiré de mon sommeil par un individu louche me secouant comme un prunier tout en m'insultant en polonais.. Sans, qu'évidemment, je ne comprenne qu'il s'agit de polonais... Doux Jésus quel enfer.
« Oyy ! » insista t-il en le secouant un peu plus fort. Staz, je dois tout de même t'informer que tout ceci ne contribuera que moyennement à la situation, tu vas lui griller quelques neurones à ce petit...
Quand soudainement le farfadet sembla réaliser ce qui venait de lui tomber sur la tête. Alala... N'est-ce pas une journée formidable pour faire amende honorable ? ~ Neh ?? Manifestement chibi-chan ne semblait pas être du même avis.
« Lâches moi débile ! »
« Débile ??? C'est moi que tu traites de débile Skrazta ?! » fulmina t-il en resserrant sa prise autour de son col tout en le soulevant davantage pour se retrouver nez à nez avec lui.
Regard de braise ~~
Ouais nan mais, pardon, pardon, je sais... C'est moi, j'ai tendance à sortir du contexte... Pardon. Reprenons.
L'farfadet sembla tout de même réaliser que ce n'était pas le moment d'escalader en insultes. Sage décision. Cela ne se voyait peut-être pas, mais notre Stazounet était encore d'un calme relatif. Il n'aimait pas particulièrement intimider ou taper les plus p'tits. De plus qu'il en avait un pooooiil ras le cul de se faire réprimander pour ses écarts de comportements. Tout ce qu'il voulait lui, c'était ses clopes, puis on en parle plus. Que ce chibi-chan soit un voleur, ou encore mieux, un putain de clepto, il s'en battait les yeuks.
« Restes calme mais j'ai plus tes clopes moi. »
AH.
« Mais j'suis sur que si tu demandes gentiment à quelqu'un il voudra bien te dépanner une clope ahah. »
Haha. Oui. C'est un comique lui. Après ceci, je crois que le petit lui demanda vaguement de le lâcher, mais Staz ne l'entendit pas. Il eut un instant de blanc. Très bref. 2 secondes. Hahaha. Oui. L'empoignant toujours fermement, ses épaules se mirent légèrement à frémir, secouées par un ' rire ' nerveux et légèrement inquiétant.
« ahahaha, je vois. T'es un comique toi. Ecoute moi bien, ty mała ściero (petit enfoiré), si t'as plus mes clopes, c'est très simple, tu m'en trouves. Et n'essaye pas de me la mettre à l'envers, je finirai toujours par te retomber d'suss, pigé ? J'ai horreur de m'en prendre aux leprechaun dans ton genre, alors ne m'oblige pas à le faire. »
Siffla t-il en le rejetant brutalement contre le banc.
« J'espère que t'es pas trop con pour savoir c'que t'as à faire. »
Puisque qu'apparemment le farfadet n'avait pas de clopes sur lui, le blondinet n'avait pas d'autres choix que de le relâcher. Il se fichait bien d'où qu'il les sortait ses clopes, que ce soit les siennes, ou qu'il les chaparde à quelqu'un d'autre...
Rend à César ce qui appartient à César ! Voilà tout.
You againC'était bien mon jour, je me demandais souvent ce que j'avais pu faire au bon dieu pour que le sort s'acharne ainsi sur moi, moi je voulais juste piquer un petit somme au calme en attendant que la journée se passe bien tranquillement mais non, le blonde voulait remuer la merde. Il me secoua un peu plus, il a cru que j'allais faire tomber une récompense de mon t-shirt ? J'étais pas un putain d'orangina moi, on me secoue pas en fait.
Il s'offusqua du mot débile, bah quoi, il avait pas vraiment l'air d'avoir plus d'un neurone de connecté. Il me demanda si c'était lui que j'insultais, qu'est-ce que je disais, y'avait personne aux alentours, il voulait que je parle à qui, j'comprenais pas le dernier mot par contre, c'était quoi ça ? Je levais les yeux en baillant un peu, je voulais retourner dormir moi.
- Nan au pape grand malin.
Bon, l'insulter c'était peut-être pas la meilleure des manières pour le calmer mais j'ai jamais aimé qu'on me réveille. Il me souleva un peu plus, j'étais léger aussi, c'était pas spécialement dur, j'étais juste en face de son visage et ce n'était pas spécialement rassurant, bien au contraire, il avait un peu une tête de psychopathe, j'étais sur qu'il était là pour s'être battu ou un truc dans le genre, je devrai peut-être trouver quelqu'un avec qui parier sur les causes de détentions des forges, ça pourrait être marrant comme jeu, on trouvait l'amusement comme on pouvait.
Oh, il se mettait à rire, c'était pas si mauvais signe, en fait, si son rire était terrifiant un peu. Il disait que j'étais un petit comique, c'est vrai, c'est vrai, l'humour c'est un truc que j'aimais bien faire, j'trouvais toujours ça plus détendant. Il me disait de bien l'écouter, ça allait dur de se concentrer sur autre chose vu la situation, il voulait que je lui retrouve des clopes, je l'aurai fais, mais un mot ne passa pas, Leprechaun, il se prenait pour qui le blond complètement débile ? Il me rejeta sur le banc en me disant que je savais ce que je devais faire.
- T'as cru que j'étais ton esclave ? Déjà tu me dis des mots j'sais même pas d'où ça vient, ensuite tu me traites de leprechaun, tu me forceras à rien du tout.
Bah ouais, j'allais pas me laisser donner des ordres comme ça, surtout que j'aimais pas l'autorité alors qu'un mec que je connaissais pas venait me donner des ordres, je ne me laissais pas faire.
- Qu'on se mette d'accord, ton paquet de clope j'pourrai l'avoir en cinq minutes top chrono, voir même moins si j'suis dans un bon jour. Mais, j'fais pas ça gratuitement, alors sois tu me payes et je vais te le chercher avec un grand sourire, sois tu te démerdes. Puis si tu l'as plus ton paquet, tu peux t'en prendre qu'à toi même, faut faire attention à ses affaires.
Bon, j'étais pas une flèche, je m'étais énervé juste parce qu'il m'avait renommé comme une créature naine et je ne supportais pas ça. Ⓒ ️ 2981 12289 0
Alala... Sans le savoir notre Stazounet le magnifique avait prononcé le mot interdit : Leprechaun. De sa part c'n'était pourtant pas bien méchant... Disons qu'il est le maître incontesté des surnoms en tout genre. Après, j'admets qu'il ne faisait pas dans la subtilité. M'enfin bref. Dire que la blondinette n'était là que pour remettre les compteurs à zéro... Avec sa délicatesse habituelle... Ben c'était raté. Le farfadet n'était vraisemblablement pas d'humeur à se montrer coopératif. A peine relâché, le voilà qui se mettait à aboyer. Ou plutôt à couiner. Staz ne l'écouta qu'à demi mot, de toute façon le message était très clair : va t'faire, ou alors paye moi. Bien évidemment, aucune de ces deux options n'était acceptable...
Staz et son rire nerveux se stoppèrent bien rapidement. Plus le farfadet déblatérait ses conneries, plus la mâchoire de la bestiole se crispait. Il le fusillait du regard, faisant tout son possible pour ne pas céder à la tension qui gagnait chacun de ses muscles. Le moindre petit geste brusque pourrait lui être fatale. Pendant un instant, il se vit lui-même le chopper par le col pour le jeter à terre. Il semblait si frêle, lui briser un ou deux os semblait aisé et ce ne serait pas la première fois... Mais la sale bête faisant preuve d'un self-control inconsidérable pour ne pas céder à sa pulsion trop rapidement... A bien l'écouter, on pourrait presque entendre un râle de frustration s'échapper de sa grande gueule...
Raaaah... Tout serait tellement plus simple s'il était en extérieur... Mais patience, patience, il ne lui restait que quelques mois à tirer...
« Ecoute-moi bien... » finit-il par grogner de manière plus ou moins étouffée... « Je fais tout mon possible pour ne pas perdre patience... » poursuivit-il en se saisissant machinalement, et une fois de plus, du col du farfadet. De manière bien plus ferme cette fois-ci, exerçant une pression pour le coller au banc dont il n'avait pas forcément conscience. « Tout c'que j'veux, moi... C'est récupérer c'qu'il m'a été pris, puis on en parle plus... J'suis sympa non ? Est-ce que c'est si difficile à comprendre ? » siffla t-il entre deux grognements. « J'suis v'nu en toute bonne foi moi... Jusqu'ou tu vas m'pousser pour que j'récupère un truc qui m'appartient hein ? Et te fout pas de ma gueule avec ton fric. » finit-il par siffler tout en resserrant sa prise de seconde en seconde... Oh ce n'était pas bien volontaire, la sale bête ne faisait que gentiment céder à la frustration grandissante qui prenait petit à petit le contrôle de chacun de ses gestes... Mais ne va pas tout de même nous l'étouffer, mon Stazou.
:copyright:TE
HRP : en exclu, tous les sons un peu bizarres que peut faire notre petit Stazou, pour se faire une idée ;D Click~
You againTout ça pour des cigarettes, quand on y réfléchissait bien, je lui avais un peu sauvé la vie, je lui avais accordé plus d'espérance de vie et grâce à moi son futur cancer du poumon viendrait sûrement dans quelques années. Au lieu de m'engueuler et de réclamer son dû, il devrait sûrement me remercier de penser à sa santé, j'étais vraiment trop gentil avec les gens. Comment on me remercie ? On me choppe par le col back et on me soulève comme une vulgaire peluche, on me balançait et on m'insultait, nan mais franchement. Le monde était vraiment peuplé d'ingrats.
Il s'arrêta de rire, je ne savais pas si c'était une bonne ou une mauvaise chose, pour être honnête je m'en fichais un peu, il pourrait aller se gratter, moi je voulais bien être aimable mais quand on commençait à m'insulter moi et ma taille ça commençait un peu à m'énerver. Il faisait quand-même un lot de bruits chelous, j'étais pas sur que ce soit un forge finalement, j'espérais ne pas être tombé sur un taré de potions qui était là parce qu'il se battait avec tout le monde.
J'étais à la fois un peu apeuré et énervé, apeuré parce que je ne voulais pas trop prendre cher, j'aimais bien être intact et j'aurai bien aimé le rester mais énervé dans le sens où il m'avait insulté et qu'il aurait beau m'agresser je ne céderai pas, j'étais plus fort que ce qu'il pensait, peut-être pas physiquement mais mentalement c'était le cas, enfin dans ce genre de situations, dans d'autres je serai dans mon lit entrain de pleurer parce que personne ne m'aime.
Il me disait qu'il essayait de ne pas perdre patience, bah il n'avait pas de chance d'être avec moi, car c'était un peu ma spécialité en fait. Il me rechoppait le col, mais c'est que ça devenait une habitude cette affaire, il pouvait pas me foutre la paix franchement, c'était quoi un paquet de clopes dans une vie, 10 balles ? Je le vendais 7 pour que les gens soient plus intéressés par mes prix, mais bon s'il finissait par me le racheter pour lui ce serait 8 balles parce que c'était lui.
Je me sentais collé au banc, bon j'étais pas spécialement dans une bonne situation pour faire le malin mais on réfléchissait moins quand on était en colère. Il me disait qu'il voulait juste récupérer ses affaires, il disait même qu'il était sympa, je me retenais de partir dans un fou rire.
- Sympa ? J'irai pas jusque là.
Fallait pas déconner non plus, il me disait qu'il était venu en toute bonne foie, de fou, en secouant le banc, en m'intimidant et en me soulevant, il était même plus que sympa, je dirai adorable. Sa poigne se serra encore plus, mais c'est qu'il ne voulait plus me lâcher.
- Sauf que, ça ne t'appartient plus et à moi non plus, donc soit tu me payes, soit tu me lâches et fissa, tu tiens vraiment autant à moi pour pouvoir serrer si fort mes fringues ?
Je soupirais, je voulais vraiment la paix, pourquoi j'avais atterris dans cette fichue école moi. Je levais les yeux au ciel, me retenant de retirer mon haut pour fuir, fallait faire face à un moment.
- Puis je te l'ai dit, fallait faire attention, si à la moindre distraction t'es distrait et tu ne surveilles plus tes affaires tu peux t'en prendre qu'à toi même ! Fallait me rattraper le jour même !
Ok, j'allais sûrement m'en prendre une, voir deux mais hors de question de laisser une grosse brute me dire ce que je dois faire. Ⓒ ️ 2981 12289 0
Inspiration... Expiration.... Inspiration... Expiration... Allez tous avec moi on ouvre ses chakras, aôôôôôômmm... Dieu que cette situation était frustrante... ! Une épreuve mentale remarquable pour notre Stazou qui possédait une résistance à la frustration aux ras des pâquerettes... Ce petit défaut lui avait valu bien des embrouilles ! Son assistante sociale et sa psy n'avaient de cesse de lui répéter qu'il devait apprendre à gérer sa colère... Les gueuses tentaient même de lui donner quelques exercices à réaliser... Mais rien ne semblait fonctionner pour cette tête de pioche qui en voulait à la vie elle-même. C'était comme si quelque chose bouillonnait constamment au fond de lui... Un bruit de fond continu qui soudainement lui hurlait dans les oreilles... Pourtant Stazounet faisait de son mieux pour tenter de baisser le volume. Pourquoi ce farfadet ne le voyait-il pas ? Il avait beau s'insurger de sa petite taille, c'était bien la seule chose qui lui sauvait la peau. Si l'rouquin avait été du même gabarit que lui, la blondinette n'aurait eu aucun scrupule à lui en coller une. Ou deux.
Mais non, il fallait qu'ce Chibi-chan continue à faire son effronté. Il était le premier en tort, pourquoi ne le comprenait-il pas ? C'est le jeu de voler, mais c'est aussi le jeu de reprendre. Malheureusement pour le farfadet, il était tombé sur une tornade blonde à retardement qui malgré son explosivité, était d'une patience stupéfiante quand il s'agissait d'obtenir ce qu'il voulait. Après tout, la bestiole avait bien patienté des jours et jours avant de lui retomber dessus... Le problème étant, maintenant qu'il l'avait sous la papatte, qu'il avait une irrépressible envie de lui décalquer la gueule. Voilà voilà.
Oh je vous passe le discours du rouquin. Staz n'en percevait qu'un bourdonnement approximatif de toute façon, il était bien trop occupé à faire taire la voix enragée dans sa tête qui lui crevait les tympans. Il n'avait plus vraiment conscience de tenir une poupée de chiffons à bout de bras. La tension de ses muscles était telle qu'il aurait tout simplement pu l'étouffer sur ce banc sans s'en rendre compte. La mâchoire crispée, on pouvait entendre des râles plus ou moins glauques s'échapper de ses dents serrées. Sacrément solides ces machins-là, incroyable qu'elles ne cèdent pas sous la pression...
« [...] t'en prendre qu'à toi même ! [...] »
Eeeeehhhh hahaha
Staz flancha pendant une petite seconde. Rien qu'une pitite. Toute pitite. Pitite, pitite seconde. Sa conscience s'éteignit pendant un instant et comme il s'était vu le faire, il balança violemment le rouquin hors du banc. Quand il regagna un semblant de lucidité, le rouquin était au sol, à plat ventre. Staz le maintenait à terre en l'écrasant de son poids, un genou dans son dos et sa main droite à l'arrière de sa tête, histoire de lui faire littéralement manger la poussière you know. Puis faisant preuve d'un professionnalisme à toute épreuve, Staz prit tout de même soin de lui retourner un bras dans son dos. Histoire que le farfadet se tienne VRAIMENT tranquille. Et pour ceux qui posent des questions, oui, la bestiole a l'habitude. A la différence que dans cette situation, il n'éprouve aucune satisfaction.
« Vraiment , vraiment... A cause de toi c'est encore ma psy qui va m'casser les couilles... R'garde c'que tu m'obliges à faire... J'en ai vraiment pas envie pourtant... »
La voix de notre blondinette était étouffée par la frustration qui lui nouait la gorge.
« Tu n't'es jamais dit... Qu'il était possible que tu chourraves la mauvaise personne... Surtout dans ce repaire de chtarbés... T'en a du cran dis donc, mais vraiment, vraiment... Pourquoi tu captes pas que j'fais tout pour me retenir là... Faut que j'fasse quoi ? Que j't'en colle vraiment une ? Que j'te pourrisse la vie ici ? Que j'trouve un moyen de niquer tes affaires ? Crois-moi, j'ai tout mon temps et pire que ça, j'me fais sacrément chier... Alors c'est quoi l'deal ? J'récupère mes clopes et on en reste là, ou on s'amuse à jouer à chat ? »
You againY'avait plusieurs stades d'impatience, y'avait celle où j'avais trop envie de faire un truc, genre une connerie, sortir avec des potes imaginaires, elle était plutôt cool celle-ci, malheureusement j'étais confronté à deux beaucoup moins cool, celle qui te donnait hâte qu'une chose se finisse comme un cours bien bien chiant, ou une file d'attente et l'autre qui était la perte de patience, quand quelqu'un te poussait trop à bout, bah il avait réussit à en atteindre deux d'un coup et le jeune homme blond qui avait l'air d'un gros psychopathe gagnait un Jude particulièrement de mauvaise humeur et très peu coopératif.
Je le jugeais un peu plus, il avait vraiment aucune dégaine, rien qui pouvait laisser paraître un peu de sympathie et son regard était assez flippant, on ne sera jamais amis lui et moi, parce que ouais, ça m'était déjà arrivé de m'embrouiller avec quelqu'un pour un vol que j'avais commis puis de sympathiser avec cette personne, situation improbable et qui me paraissait impossible avec lui, qui voulait devenir ami avec une brute pareille ? Autant taper la discute à un des meurtriers de cet endroit.
Je fus de nouveau propulsé avec force au sol, putain de merde mais il savait faire que ça lui ? Ça me faisait mal en plus, mon corps heurta de plein fouet et ma tête cogna aussi, merde, j’étais sur le ventre, tête contre terre, je le sentais agripper mon bras, qu’est-ce qu’il faisait ce débile et qu’est-ce qu’il comptait me faire. Il me maintenait au sol et commença une clef de bras, la putain de sa mère, pourquoi est-ce que ça arrivait toujours qu’à moi ? Vraiment trop injuste. Moi je n’avais rien demandé à personne, je voulais juste faire ce pourquoi j’étais doué sans qu’on m’embête. Les gens étaient vraiment débilus parfois, surtout lui en fait.
Il me disait que sa psy allait encore lui casser les couilles à cause de moi, il pouvait toujours rebrousser chemin, moi je ne tenais pas spécialement à ce qu’il reste ici, j’étais même plutôt content s’il me laissait aller en paix. Aller Melinda Gordon, laisse-moi aller vers la lumière.
- J’tai jamais demandé de rester hein
Je laissais ma tête tomber sur le bitume en soupirant et en l’écoutant, j’étais con, ça me faisait mal. Je fis gneuhgneuhgneuh dans ma tête, l’écoutant à peine, il me servait un discours vraiment nase, il me menaçait de me taper, de me pourrir la vie, de ruiner mes affaires, si j’en avais quelque chose à faire, la plupart était directement revendu. Bon, j’allais devoir trouver un moyen pour me casser d’ici. Essayons l’homophobie primaire de la plupart des détenus. Il voulait jouer à chat hein ?
- C’est génial, j’ai toujours rêvé de le faire dans cette position, jouons mon gros chaton. Grrr
Mon autre main fit un mouvement pour accompagner le dernier bruit que j’avais fait, la plupart face à l’homosexualité faisait une grimace et faisait leur dramaqueen, certains débiles mentaux pensaient même qu’il fallait un contact pour les rendre gay à leur tour. Je souriais en pensant à ma connerie et je relevais la tête fier de ma bêtise.
The Wiesel Den 
![[2021] It's just a cigarette and it cannot be that bad Tbab](https://zupimages.net/up/21/15/tbab.png)
