À droite, l'école et ses élèves normaux, comme tout le monde.À gauche, le centre de redressement pour jeunes dangereux.Maintenant réunis, pour le pire.
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Pour les anciens membres qui souhaiteraient s'inscrire à la V2, c'est par ici → https://indare.forumactif.com/ Pas mal de choses ont changé donc pensez à lire tous les sujets. J'ai aussi listé le plus gros des modifications dans le MP général envoyé pour l'ouverture.
Les actions définies et anticipées de chaque personnage dans la totalité de ce RP ont été mûrement réfléchies et consenties par les deux partis.
Je passai le dimanche à me morfondre, empaqueté dans la couette au fond de mon lit. Je ne pris pas de repas à midi, l’estomac bien trop serré pour avaler quoi que ce soit. En milieu d’après-midi, je dus me faire violence pour sortir de la chambre et aller prendre ma douche. Je restai tellement longtemps sous le jet, perdu dans mes pensées, que je finis par me rincer à l’eau froide. Au moins, ça réveillait. Aussi motivé qu’un détenu allant dans le couloir de la mort, je m’habillai, finis de me sécher les cheveux et me passai un coup de peigne. Il fallait vraiment que je fasse quelque chose pour arranger ma santé mentale. Je finirais par perdre mes cheveux… A seize heures, j’allai récupérer Janna chez sa grand-mère qui ne manqua pas de me dire que j’avais l’air fatigué. Je lui dis simplement que je dormais mal et elle me bassina avec des histoires de tisanes, remèdes naturels et méditation. J’écoutai sans rien dire, ayant seulement hâte de rentrer à la maison avec ma fille. Heureusement, j’avais pris ma semaine pour les fêtes. Je ne me sentais vraiment pas d’aller travailler dans mon état actuel. Je soupirai. Vendredi, ce serait déjà Noël… J’avais acheté deux cadeaux pour Janna, deux également pour Freja. Mais reverrais-je la violoniste maintenant que le mal était fait ? Ellen m’en voulait tellement qu’elle m’interdisait d’approcher son amie. Et je la comprenais. Mais ça me faisait si mal… Tout ça à cause de cet enfoiré de Ihn. Je ne savais pas comment rattraper les choses, si tant est qu’elles fussent rattrapables… Le lundi, comme Janna était aussi en vacances, je l’emmenai avec moi acheter le sapin. J’en choisis un petit que je calai dans le coin entre le meuble TV et la baie vitrée. Janna s’amusa à le décorer et je la portai pour qu’elle puisse mettre l’étoile en haut de l’arbre. Elle y ajouta le petit ange en terre cuite qu’elle avait fait à l’école, et sur lequel elle avait écrit « Maman ». Quand je la déposai par terre, elle se jeta dans mes bras et se mit à pleurer. Je restai un moment ainsi, un genou à terre, à la serrer contre moi. Ces premières fêtes sans Mary n’allaient pas être très joyeuses… Je devais faire en sorte que Janna puisse quand même en profiter. Le mardi matin, je reçus un message d’Owen qui demandait si nous pouvions manger ensemble à midi. J’ignorais ses intentions mais j’imaginais qu’il voulait savoir ce qu’il en était de ma relation avec Freja depuis l’altercation de samedi. Je ne savais pas si j’avais très envie d’en parler. Et en même temps, je me surpris à penser que j’avais besoin de compagnie. Alors je l’invitai à la maison. Il amena des burgers achetés sur le chemin. Janna en fut ravie, évidemment. Nous mangeâmes tranquillement. Owen faisait la discussion à la petite, lui demandant si elle aimait l’école, ce qu’elle apprenait, ce qu’elle aimait faire, à quoi elle jouait à la maison, etc. Elle ne l’avait pas beaucoup connu. Durant nos études d’infirmiers, nous étions trop occupés pour nous voir en dehors de l’hôpital en présence de Janna qui était toute bébé. Ensuite, elle l’avait vu quelques fois à l’hôpital, quand Mary allait la chercher à l’école et revenait travailler un peu. Mais sans plus. En tout cas, j’étais content de voir que le courant passait bien entre eux. Je ne savais pas Owen si doué avec les enfants. Il avait cette aisance naturelle du grand frère sympa et blagueur que je ne lui connaissais pas. Et en même temps, ça allait avec son caractère. Après le repas, Janna partit vaquer à ses occupations dans sa chambre. Je servis les cafés que je déposai sur la table basse. Owen se laissa tomber dans le canapé en soupirant, se plaignant qu’il devait bientôt retourner travailler alors qu’il était épuisé.
- Il penche ton sapin,fit-il remarquer en montrant le pied du doigt.
J’allai l’arranger. Comme nous l’avions acheté un peu tard, il n’en restait pas beaucoup et nous avions eu droit à celui qui ne tenait pas correctement. Je m’assis à côté d’Owen, face à l’écran de télévision éteint.
- J’imagine que tu n’as pas revu Freja depuis samedi,commença-t-il après quelques secondes de silence.
Je fis non de la tête, lui demandai s’il avait revu Ellen.
- Ouais hier,confirma-t-il.
Il sourit.
- Et t’inquiète, ça va.
Je bus une gorgée de café. Il m’imita et prit un air plus grave.
- Je n’y suis pas allé pour me réconcilier avec elle. Enfin si mais… je devais lui parler de toi pour ça.
Depuis quand étais-je un sujet d’entente ? Où voulait-il en venir ? Mon regard interrogateur le poussa à poursuivre.
- Tu sais, Meyer… On ne se connait pas beaucoup, nous deux, mais sache que je t’ai toujours apprécié et je suis content qu’on se revoie depuis… enfin, tu sais.
Je hochai la tête.
- Et… je ne sais pas ce que tu en penses mais je te considère comme un ami. Je suis sincère.
Je me figeai, levai un regard aussi étonné que soulagé vers lui. J’étais gêné de le montrer mais je me sentais vraiment heureux de l’entendre me dire ça. Il ne pouvait pas savoir à quel point.
- Fais pas cette tête, j’vais pas te rouler une pelle !railla-t-il en posant sa tasse à moitié vide devant lui.
Nous échangeâmes un rire. Il se racla ensuite la gorge.
- Et comme tu es mon ami, je n’ai pas envie de te laisser dans la merde,ajouta-t-il plus sérieusement.Et… j’ai fait ce qu’un ami fait pour venir en aide à son pote, c’est-à-dire me mêler de tes affaires. Et je suis désolé.
Il eut soudain l’air contrit.
- Je ne comprends pas,avouai-je légèrement anxieux.
Il soupira, laissa son dos reposer contre le coussin derrière lui et regarda l’écran noir de la télévision, pensif.
- Pardonne-moi, Meyer, mais je ne t’ai pas cru quand tu m’as dit que tu n’as pas maltraité Freja.
Mon estomac se contracta. Qu’avait-il fait, au juste ?
- Et comme tu ne m’as rien dit de plus, j’ai décidé de chercher la vérité moi-même. Alors hier, j’ai fouillé dans les archives de l’hôpital pour trouver ton dossier.
J’eus l’impression de recevoir un seau d’eau glacé en pleine figure. Il savait. Car dans ce dossier ne figurait pas seulement mon parcours professionnel à l’hôpital. Il y avait aussi mon suivi psychiatrique depuis mon enfance en France, avec les détails sur ma maladie et les mises à jour régulières jusqu’à janvier 2020. J’aurais pu être en colère pour ça, pour le fait qu’il se soit permis d’aller fouiner dans ma vie privée. En fait, j’étais surtout triste et effrayé. Il venait de me dire qu’il me considérait comme un ami alors que je lui avais caché ce secret depuis toujours. Me voyait-il encore de la même façon ou avait-il peur de moi maintenant ? Je me sentais misérable.
- Eh…fit-il en posant sa main sur mon épaule.
Il m’accorda un regard compatissant.
- Peu importent ces troubles dont tu souffres, on va t’aider à les affronter.
Je fronçai les sourcils.
- Comment ça, « on » ?m’enquis-je inquiet.
Il pâlit un peu, retira sa main et se gratta l’arrière du crâne, embarrassé.
- Ouais, bon… euh… je…bafouilla-t-il mal à l’aise.J’en ai parlé à Ellen hier soir… Mais du coup, elle comprend mieux et ne t’en veut pas !ajouta-t-il précipitamment pour se rattraper.C’est plutôt cool, non ?
Je me contentai de hausser les épaules. Si je comprenais bien, ils étaient désormais tous les trois au courant pour Ihn. Comment arriver à les regarder en face maintenant ?
- Et en fait, Freja lui en avait déjà parlé avant,déclara Owen avec déception.J’étais le seul con à ne rien savoir…
Je me penchai en avant, les coudes sur mes cuisses et lâchai un long soupir en baissant la tête.
- Tu m’en veux ?demanda Owen confus.
Je hochai négativement la tête.
- Non…répondis-je finalement.
Je ne pouvais pas lui en vouloir. Si je lui avais dit la vérité avant, il ne se serait pas senti obligé d’aller consulter mon dossier. Comme il le disait, il était mon ami et voulait m’aider. Alors non, je ne pouvais pas être en colère.
- C’est moi qui suis désolé,fis-je en triturant mon alliance.
Il me donna une tape dans le dos, signe qu’il reprenait contenance, ainsi que son attitude positive.
- Ne t’en fais pas, je comprends,dit-il.Et je te l’ai dit, je ne vais pas te laisser dans la merde. Je vais t’aider. On va t’aider,renchérit-il en appuyant sur le « on ».
Il termina sa tasse de café, moi également. Puis il regarda l’horloge au-dessus de la télévision et se leva.
- Je dois y aller, merci pour l’accueil.
Je le remerciai à mon tour pour les burgers et le raccompagnai à l’entrée.
- Et si ça tourne mal ?m’enquis-je alors qu’il s’apprêtait à ouvrir la porte.Si je fais une connerie ? Si… je m’en prends aussi à toi ou à Ellen ?
La main sur la poignée, il se tourna vers moi et me sourit.
- On fera en sorte que ça n’arrive pas,dit-il simplement.
Janna accourut et se jeta dans ses jambes.
- Tu pars ?demanda-t-elle tandis qu’il s’accroupissait devant elle. - Eh ouais, ma grande. Je dois aller soigner des mamies en détresse.
Il me fit un clin d’œil, un sourire moqueur au coin des lèvres. Il embrassa Janna et me serra vivement la main en guise d’au revoir. Je ne m’attendais pas à ressortir de cette conversation plus détendu. Même si je demeurais stressé à l’idée qu’Ellen et lui soient au courant pour ma maladie, j’étais rassuré par le fait que je n’aurais plus à la cacher. Maintenant, il fallait que je réussisse à entrer en contact avec Freja et Ellen pour leur présenter mes excuses. Je me devais de le faire, quoi qu’elles puissent penser. Janna avait son dernier cours de piano de l’année demain après-midi. Ce serait l’occasion. Ce fut donc avec une détermination mêlée d’angoisse que je laissai ma fille à sa professeure le lendemain, et me rendis à la salle de répétition que Freja et Ellen occupaient régulièrement. En arrivant devant la porte, j’hésitai en les entendant jouer. Entrer directement ? Frapper et entrer ? Frapper et attendre ? S’imaginaient-elles que je viendrais à leur rencontre ? Trop de questions… je commençais à avoir mal au crâne. Et j’avais l’air d’un con à rester planté là. Alors, tourmenté, je frappai quand j’entendis qu’elles faisaient une pause, et patientai.
Blood clickFreja & Meyer Noël « Fröhliche Weihnachten» Nous étions mercredi aujourd’hui et j’avais une répétition avec Ellen. Elle avait eu confirmation de mes dires comme quoi Meyer souffrait d’un TDI et au final elle ne lui en voulait plus, enfin, c’est ce qu’elle m’avait dit et je l’espérai de tout cœur. En tout cas, notre répétition se passait plutôt bien, si on oubliait les nombreuses pauses que je devais faire à cause de mon bras. J’avais vraiment mal et ça Ellen le voyait et c’était elle qui me faisait faire des pauses régulièrement. Cependant cela me faisait penser à Meyer, non pas parce qu’il m’avait fait du mal et d’ailleurs ce n’était pas lui mais sa seconde personnalité qui l’avait fait, mais je pensais à lui surtout parce qu’il me manquait. Terriblement, j’en avais mal au cœur, ne dormais que très peu et enchaînais les fausses notes en jouant du violon, non ce n’était pas que la faute de mon bras, je l’avouais. J’avais tellement mal au cœur, je ne désirais que lui, être dans ses bras et l’embrasser. Lorsque je m’approchais du piano je ne pouvais pas m’empêcher de prendre le soliflore et sentir la rose dedans, elle avait un parfum si doux et me faisait tellement penser à cette soirée aussi géniale que maudite. Dans le fond, une chose était plutôt bien pour Meyer: il n’aurait plus à mentir. NOUS n’aurions plus à mentir car ils sauront que ce n’est pas de sa faute et qu’il ne pouvait rien y faire. Enfin si mais ça engendrerait une perte encore plus déchirante pour lui: sa fille, la perte de la garde de Janna et je crois qu’il ne pourrait pas le supporter après la perte de Mary même s’il m’aimait… Enfin, une énième fausse note me fit ouvrir les yeux et je vis que Ellen regardait mon bras qui tremblait énormément, j’avais mal et grimaçais.
-Tu veux faire une pause ma chérie? Dit-elle d’une voix inquiète et compatissante à la fois.
«Oui je.. J’en peux plus…» Je massais mon bras alors qu’on entendit frapper à la porte et vîmes Meyer dans l’encadrement de la porte. Ellen me regarda avec un sourire.
-Tu peux entrer et si possible… Embrasser la femme que tu aimes.. Elle fit un grand sourire.
Le panneau s’ouvrit bientôt et je fis face à Ellen. Ses yeux azur me scrutèrent un instant et un sourire s’étira sur ses lèvres. Qui aurait cru qu’elle m’avait giflé samedi en la voyant sourire comme ça aujourd’hui ? Elle se tourna pour regarder derrière elle, reporta son attention sur moi.
- Tu peux entrer et, si possible… embrasser la femme que tu aimes,déclara-t-elle en ouvrant la porte en grand.
Ҫa, pas besoin de me le répéter. Je fis un pas à l’intérieur de la salle, laissai Ellen fermer derrière moi. Aujourd’hui, Freja portait un haut noir à manches longues et une jupe longue noire et rouge décorée de rubans et lanières, de style gothique. Elle portait pas mal de vêtements de ce genre et ça lui allait plutôt bien. Son visage laiteux et ses cheveux de jais se mariaient parfaitement au genre. Maintenant qu’elle se trouvait devant mes yeux, je n’eus plus aucune hésitation. Je fis quelques pas vers elle, la vis poser son violon et me rejoindre également. Elle se jeta dans mes bras, moi dans les siens, et nous échangeâmes un long baiser. Seulement trois jours que nous nous étions quittés et elle m’avait terriblement manquée. D’autant plus parce que je croyais ne plus pouvoir la revoir. La prendre à nouveau dans mes bras, l’embrasser, sentir sa chaleur, son parfum… C’était devenu vital. Je ne m’étais jamais senti aussi bien qu’auprès d’elle ces derniers jours. J’avais besoin d’elle, quoi qu’en pense Ihn. Et j’allais tout faire pour le convaincre. Nous nous séparâmes enfin, surtout par respect pour Ellen qui ne devait plus savoir où se mettre. Je remarquai que le bras blessé de Freja tremblait, ce qui me ramena très vite à la réalité. Malgré la douleur, elle s’entraînait quand même… J’y posai ma main un instant, caressant son épaule du bout des doigts pour descendre jusqu’à son coude, une lueur d’inquiétude dans le regard. Je me tournai vers Ellen pour les avoir toutes les deux dans mon champ de vision. Penaud, je me raclai la gorge, et pris la parole.
- Je… je suis là pour présenter mes excuses.
Mes yeux se posèrent d’abord sur Freja.
- A toi, d’abord, pour t’avoir encore fait du mal.
I hold you clickFreja & Meyer Noël « Fröhliche Weihnachten » Je posais mon violon au moment où Ellen parla, de là où j’étais je ne voyais que des ombres mais plus Meyer s’avançait plus je voyais sa taille imposante se dresser devant moi. Il fit encore quelques pas et je me jetais dans ses bras qui m’avaient tant manqué. Nous nous embrassâmes un long moment, je ne saurai dire combien de temps, cependant lorsqu’il se finit j’en voulais encore plus mais… Il y avait Ellen et ce n’était pas poli pour elle. Mais j’avais tellement peur qu’à cause de cette soirée nous ne pouvions plus nous revoir, que l’embrasser et le sentir contre moi était une délivrance. Je soupirai alors qu’il dû voir mon bras qui tremblait, avec toutes ces émotions je l’avais oublié… Meyer posa sa main sur mon épaule puis la descendit, le contact ne me faisait pas mal, il était tellement doux en même temps. Je me demandais si là aussi il était… N’importe quoi de penser à ça maintenant et je rougis alors que l’infirmier se racla la gorge pour s’excuser auprès de moi de m’avoir maltraité mais pour être honnête, je n’en avais que faire, je savais à quoi m’attendre avec son autre personnalité… Je savais qu’elle me détestait. Puis il s’excusa d’avoir encore menti à Ellen qui soupira.
-Disons que tu avais des bonnes raisons. Fit-elle en posant la main sur l’épaule de Meyer. Maintenant que je sais que ce n’est pas toi, on va dire que je serai un peu plus indulgente mais.. Avec Owen on fera plus attention à vous deux… Tu comprends?
Je souris et vins passer mon bras dans le dos de Meyer et me serrai un peu à lui juste pour sentir sa chaleur. Nous discutâmes ensuite du réveillon, ce que nous allions faire. Pour Meyer se serait avec sa belle mère et Janna, Owen était en famille et Ellen et moi le passerions toutes les deux. Enfin qu’avec tout ça les deux heures s’écoulèrent assez vite. Comme j’avais dit à Ellen que Meyer jouait du piano elle lui proposa de jouer une musique en duo bien qu’il ne savait pas lire une partition et, il s’en sortait très bien je trouvais. Mais avant ça il m’aida à soutenir mon violon pour que je puisse jouer du violon un peu plus tranquillement. L’infirmier parti ensuite chercher des boissons chaudes
La pianiste poussa un léger soupir mais ne quitta pas son sourire.
- Disons que tu avais de bonnes raisons,dit-elle en venant poser un instant sa main sur mon épaule.Maintenant que je sais que ce n’est pas toi, on va dire que je serai un peu plus indulgente mais… Avec Owen, on fera plus attention à vous deux… Tu comprends ?
Je hochai la tête. Même si l’infirmier m’avait déjà dit hier qu’Ellen ne m’en voulait plus, ça faisait du bien de l’entendre de vive voix de sa part. Bon, elle avait dit être « un peu plus indulgente ». Je devais faire attention et c’était normal. Owen avait beau affirmer qu’ils feraient le nécessaire pour que je ne m’en prenne pas également à eux deux, j’étais quand même terrifié à l’idée que ça arrive. Ihn était imprévisible, nous devions nous attendre à tout. Il y avait tout de même quelque chose qui me gênait dans la réponse d’Ellen. Elle disait que ce n’était pas moi… et ce n’était pas tout à fait vrai. J’avais beau considérer Ihn comme une deuxième personnalité, un être à part entière même si nous partagions le même corps, je l’avais créé. Il était le fruit de mon tourment, quelque cho… quelqu’un d’aussi différent que similaire à ma propre personne. Il était moi, et j’étais lui. J’agissais sous son influence, il agissait sous la mienne, consciemment ou non. Même s’il faisait le mal autour de lui, je demeurais autant fautif parce que pas assez fort pour le contenir. Je l’avais créé pour m’aider à surmonter les épreuves, et il s’était retourné contre moi car j’étais faible, voilà tout. Le bras de Freja dans mon dos me fit sortir de mes songes. J’étais rassuré de pouvoir à nouveau la côtoyer, ne pas subir les regards suspicieux d’Ellen, ne pas me cacher de toutes ces nouvelles personnes que j’arrivais à fréquenter depuis le décès de Mary. Mais ça ne changeait pas grand-chose à la situation. Il fallait vraiment que je sois vigilant. Je ne voulais pas les perdre tous à cause de cette foutue maladie. Comme Freja devait allonger sa pause à cause de son bras, la conversation dévia vers le sujet des fêtes. Pour ma part, je passais le Réveillon chez ma belle-mère avec Janna. Comme ce serait le premier Noël sans Mary, il y aurait sûrement pas mal de monde : les grands-parents de Mary, ses oncles et tantes, les cousins et petits cousins. Au moins, Janna pourrait jouer avec des enfants de son âge, ou presque. Je n’étais pas spécialement motivé par cette journée. Tout le monde me demanderait des nouvelles, et j’aurais droit aux regards tristes et aux souvenirs déprimants. Ҫa allait être long… mais je n’avais pas vraiment le choix. J’aurais préféré le passer avec Freja et Ellen, par exemple, puisqu’elles me dirent qu’elles le fêtaient seulement toutes les deux. Owen, lui, serait avec sa famille. Je ne savais même pas s’il avait des frères et sœurs… Je notai dans ma tête qu’il fallait vraiment que je m’intéresse davantage à lui. Après tout, nous étions amis. Finalement, les deux heures s’écoulèrent plutôt vite. Nous discutâmes pas mal des fêtes et de choses plus banales. Je les regardai ensuite jouer, aidai Freja à soutenir son violon pour lui faciliter l’entraînement. Après tout, elle était blessée par ma faute, je lui devais bien ça. Je m’assis également à côté d’Ellen au piano. La jeune violoniste lui avait parlé de mes talents sur cet instrument, alors la pianiste voulut tenter un duo. Le problème, c’était que je ne savais pas lire les partitions. Je me confiai sur cela, très embarrassé. Mais elle me rassura sur le fait que nous allions jouer une mélodie assez simple, facile à retenir en l’écoutant une fois. Je dus pas mal improviser sur les moments que je ne connaissais pas. Mais je réussis à me débrouiller assez pour avoir droit à des félicitations. A un moment, je sortis nous acheter des boissons chaudes et nous les dégustâmes ensemble, assis dans un coin de la salle sur un fond de musique qu’écoutaient les demoiselles pour la reproduire durant les répétitions. Puis vint l’heure de récupérer Janna à son cours de piano. Freja et Ellen avaient également terminé, et nous sortîmes tous les trois dans le couloir. Elles déclarèrent qu’elles allaient fumer dehors en attendant mon retour. Quand Janna et moi les rejoignîmes devant le conservatoire, ma fille se jeta dans leurs jambes pour les embrasser. Elle ne manqua pas de leur dire, fière d’elle, qu’elle avait fait de grands progrès au piano et qu’elle voulait les leur montrer. Freja lui demanda alors ce qu’elle avait demandé comme cadeau de Noël. Janna énuméra tout un tas de choses plus ou moins envisageables qui nous firent beaucoup rire. Elle ajouta, comme je l’avais dit à Freja et Ellen, que nous ferions le Réveillon chez sa grand-mère.
- Et le jour de Noël, d’habitude, on le fait avec Papa et Maman,dit-elle en attrapant le pan de ma veste.
Un demi malaise s’installa, rapidement rompu par Janna qui reprit la parole.
- Papa,fit-elle en levant son visage de porcelaine vers moi.Est-ce qu’on peut faire Noël avec Freja et Ellen ? Et Owen aussi ?
Je haussai les sourcils, surpris. Je ne m’attendais pas à cette demande. Et en vérité, cette idée me plaisait énormément. Mais est-ce que les principaux concernés seraient libres ?
- Il faut leur demander,déclarai-je en ébouriffant ses cheveux.
Set me off clickFreja & Meyer Noël « Fröhliche Weihnachten » À la fin des deux heures, nous avions bien travaillé et il était temps pour Meyer d’aller chercher Janna et nous en profitions pour aller fumer une cigarette dehors, voulant attendre pour voir la petite fille. Je ne l’avais pas vu depuis trop longtemps à mon goût, j’aimais vraiment Janna. Fumant donc tranquillement nous parlions de ce que nous pourrions faire pour le Réveillon, à mon avis ça allait être très calme. Un apéro dînatoire sûrement enfin, c’était même sûr vu que cette fois- ci nos parents ne venaient pas à Londres. Après quelques minutes à attendre Ellen me prévint que la petite arrivait en courant vers nous, nous jetions donc nos clopes derrière nous en vitesse et, effectivement je sentis les bras de Janna frôler mes jambes puis me les serrer. Je me baissais et eu le droit à un bisou qui me donna le sourire aux lèvres. Je me relevai et demandai alors qu’est ce qu’elle voulait comme cadeaux de noël. Personnellement je ne lui avais rien acheté de ce qu’elle avait demandé donc j’espérais que ça lui plairait… Nous avions bien ris pendant l’énoncé de sa liste mais tout devint plus triste lorsqu’elle expliqua que d’habitude elle le fêtait avec Mary et Meyer, ça me faisait vraiment de la peine pour elle, je suppose que ça allait être dur comme noël. Mais bizarrement elle posa une question qui m’étonna. Faire noël avec Meyer, elle, Owen et Ellen?
Je réfléchis un instant, de toute façon je n’avais rien contre cette idée, au contraire, ça me fit très plaisir et je m’agenouillai en voyant Meyer décoiffer la petite fille. Je la recoiffais délicatement.
«C’est très gentil Janna! On viendra avec grand plaisir!» Je vis la tête de l’enfant se tourner vers Ellen.
-Bien sûr ma belle! On sera tous là, tu es vraiment une gentille petite fille.
Et dès qu’on eu fini de dire ça et qu‘elle fut recoiffée elle m’enlaça tendrement et je passais mes bras derrière son dos avec le sourire.
Les filles réfléchirent puis Freja s’agenouilla devant Janna, posant sa main sur sa tête pour remettre quelques-unes de ses mèches de cheveux en place.
- C’est très gentil Janna ! On viendra avec grand plaisir !
La petite regarda Ellen, cherchant sûrement sa confirmation.
- Bien sûr, ma belle !dit-elle avec un grand sourire.On sera tous là, tu es vraiment une gentille petite fille.
Contente, Janna fit un câlin à Freja qui le lui rendit, visiblement réjouie elle aussi. Cette vision me conforta dans l’idée que ma fille ne m’en voudrait sûrement pas de refaire ma vie avec la violoniste. Au vu de ses questions l’autre soir, quand Freja était venue manger à l’appartement, ça avait même plutôt l’air de la ravir. Ce qui me faisait cogiter, par contre, c’était le fait que les deux musiciennes passent les fêtes seules. N’avaient-elles pas de la famille ? Je ne les connaissais pas encore assez pour le savoir. J’allais devoir y remédier bientôt. Comme Janna voulait aussi voir Owen à Noël, je demandai à Ellen si elle connaissait les plans de l’infirmier pour ce jour-là. D’après elle, il n’avait rien de prévu. Elle lui envoya donc un message pour lui demander s’il était partant pour venir le fêter avec nous. Il répondit presque aussitôt que c’était bon pour lui. Parfait ! Restait à savoir où nous passerions la journée. Même si ce n’était pas très grand, je proposai chez moi. Janna aurait sa chambre et ses jouets pour ne pas être trop perturbée, et Ellen et Owen pourraient emprunter le canapé convertible s’ils voulaient rester dormir. Nous nous séparâmes sur ces bonnes paroles. Étant donné que Noël était dans moins de deux jours, nous devions rapidement nous organiser pour les repas de midi et du soir. La conversation WhatsApp fut très pratique pour que chacun énumère ce qu’il comptait acheter et cuisiner. Et tout le monde accueillit l’idée d’un repas aux différentes nationalités. Le programme était le suivant : pour midi, Owen s’occupait du saumon d’Ecosse fumé aux tomates séchées et crème de citron. En plat principal, je choisis le canard farci accompagné de choux rouges et de pommes, un plat typique que tous les allemands aimaient consommer en cette période. Quant à Ellen et Freja, elles nous réservaient un dessert danois qu’elles préférèrent garder secret. Le soir, tout le monde préparerait des toasts de saumon, œufs de poisson, foie gras et autres gourmandises pour un apéritif dînatoire. Ellen ferait une tarte aux légumes et Freja s’occuperait des verrines, salées comme sucrées. Quant à Owen, il couperait quelques légumes croquants et préparerait une crème pour les tremper dedans. Le 24 décembre, Janna et moi nous rendîmes chez ma belle-mère. Entre le repas d’aujourd’hui et celui de demain, sans compter le Réveillon du Nouvel An, j’avais intérêt à continuer le sport si je voulais rester en forme. La journée se déroula normalement. Janna s’amusait bien avec ses cousins et cousines. Pour ma part, je m’ennuyais un peu. L’une des tantes de Mary, fraîchement célibataire, passa une bonne partie de l’après-midi à m’envoyer des signaux, persuadée qu’elle arriverait à me séduire avec ses airs de femmes mûres à la mentalité d’ado. Je l’ignorai complètement, m’échappai plusieurs fois en prétextant aller fumer. Et heureusement, elle détestait la cigarette. Je me rassurais comme je pouvais en envoyant parfois des messages à Freja, lui racontant mes mésaventures, partageant quelques mots d’amour que j’avais hâte de lui dire en face. Le soir, au dîner, tout le monde porta un toast à Mary. Je redoutais ce moment car ma belle-mère fondit forcément en larmes, et il fallut un moment pour la consoler. Encore une fois, je m’enfuis à l’extérieur pour ne plus avoir à supporter cette vision. Par chance, nous avions porté ce toast en l’absence des enfants qui jouaient dans le salon. Je n’avais pas envie d’avoir à consoler Janna aussi. Nous ne restâmes pas longtemps après le dessert. Comme ma fille n’avait pas fait de sieste, elle était complètement épuisée. Et je devais me lever tôt demain pour préparer le canard farci. Après avoir chargé ses cadeaux de Noël dans la voiture, nous rentrâmes à l’appartement. Le lendemain, jour de Noël, l’ambiance était à la fête et au stress en même temps. D’habitude, nous cuisinions toujours ensemble avec Mary. Là, je me retrouvais seul à faire le plat principal pour cinq personnes. J’espérais ne pas me rater. J’avais acheté tout ce qu’il fallait, il ne restait plus qu’à suivre la recette à la lettre pour être certain de ne pas faire de bêtises. Je me levai très tôt afin de pouvoir mettre le canard au four au moins deux heures avant l’arrivée des invités. Il ne restait plus qu’à surveiller la cuisson et arroser la bête avec son jus de temps en temps. J’étais plutôt content de moi parce que je n’avais rien fait cramer, ni raté la farce, ni coupé le chou n’importe comment. Je pus aller prendre sereinement ma douche et m’habiller, quelques minutes seulement avant que l’on frappe à la porte.
Nous étions enfin le 25, la veille nous avions beaucoup conversé par message avec Meyer qui me racontait que l’une des tantes de Mary le draguait. J’étais à la fois jalouse et amusée, je ne manquai pas de lui dire. Il avait d’ailleurs rigolé en lisant ma “jalousie” dans mes messages. Enfin que ce fameux 25 arriva et j’étais stressé car c’était le premier noël qu’ils passeraient sans Mary. Je savais que ça ne dérangeait pas que “l’amoureuse de papa” soit là mais j’avais peur qu’elle croit que je la remplace. Meyer nous avait aussi prévenu que Janna ne croyait pas au père noël et n’y avait jamais cru. Ça nous arrangeait tous au final de ne pas lui faire croire qu’un homme en rouge avait déposé des cadeaux chez eux alors qu’elle ne les connaissait que depuis peu. Nous étions donc arrivés aux alentours de midi avec Owen, Ellen et moi. Owen avait préparé un saumon venant d’Écosse et avec Ellen nous avions fait un dessert du Danemark, un risalamande. Une sorte de riz au lait mélangé à de l’amande, de la chantilly et arrosé de jus de cerise chaud. Nous étions donc arrivés tous les trois dans un taxi devant chez Meyer littéralement chargés comme des mules enfin, sauf moi à cause de mon handicap, ces idiots ne m'avaient autorisé à porter seulement les légumes pour la tarte salée de ce soir. Nous arrivions donc devant la porte de Meyer à qui, au passage je n’avais pas du tout dit comment je m’habillais, une robe un peu comme celle des gothiques lolita grise et noire qui je pense lui plairait…
Enfin bref, nous étions donc devant la porte de chez Meyer et je sonnai pour qu’il vienne nous ouvrir. Nous n’avions pas à attendre longtemps en une minute tout au plus la porte était ouverte. Je lui fis un grand sourire et j’entendis Janna arriver en courant. Meyer la prévint qu’elle ne pouvait pas dire bonjour pour l’instant car nous avions trop de choses dans les mains donc elle attendit patiemment. Une fois tout posé elle demanda un câlin et un bisou à chacun de nous trois. Nous rangions tout ce qui devait rester au chaud et ce qui devait rester au froid. J’allais ensuite embrasser Meyer tendrement et Janna s’exclama:
-Papa il a une belle amoureuse!
Je ne manquais pas de rougir comme une pivoine et de la remercier alors que les autres rigolaient tous en chœur, enfin, sauf Meyer.. Je pense
J’enfilai mon jean noir et finis de boutonner ma chemise grise, appelai Janna qui s’habillait aussi. Je lui avais fait mettre la robe bleu nuit à petits pois dorés qu’elle avait porté le jour du concert philarmonique. Elle lui allait très bien et faisait ressortir ses yeux verts. En ouvrant la porte, je découvris le trio chargé comme des mules de tous les ingrédients et éléments du repas que nous allions consommer aujourd’hui. Je demandai à Janna de s’écarter pour qu’ils puissent poser tout ça sur la table, et ranger certaines choses dans le frigo. Les mains enfin libres, chacun put nous saluer. Freja avait les cheveux lâchés et ondulés, je la trouvais très jolie ainsi. Elle portait une jolie robe grise et noire de style gothique lolita. Sans nous être consultés, nous étions assortis sur les couleurs. Après une courte hésitation, je l’embrassai, même si Janna était présente. Ma fille ne manqua pas de se planter devant nous avec un sourire au coin des lèvres et une lueur espiègle dans le regard.
- Papa, il a une belle amoureuse !dit-elle avant de rire timidement.
Le visage de Freja passa du pâle au rouge et elle la remercia tandis qu’Owen et Ellen riaient. Je me contentai d’un sourire avant de déposer un baiser sur la tempe de Freja.
- Elle a bien raison,murmurai-je à son oreille.
Elle rougit de plus belle. Comme je n’avais pas fini d’installer la décoration de la table, tout le monde m’aida à mettre les couverts et présenter l’apéritif. Pour faire un peu plus de place, j’avais poussé le canapé contre le buffet, puis mis une rallonge à la table afin de pouvoir y déposer les plats sans nous encombrer. D’abord, nous discutâmes musique. D’ailleurs, Owen se chargea d’en mettre un peu en fond sonore, choisissant des tubes du moment agréables à écouter lors d’un repas. Ellen nous parla de sa passion pour la peinture et j’eus droit au « moi aussi je veux essayer de peindre comme les grands ! » de Janna. Bon, au moins, je savais quoi lui acheter pour son anniversaire. Owen nous fit une dissertation complète sur sa passion du cinéma fantastique. Je profitai de l’attention de tout le monde pour glisser ma main sur la cuisse de Freja et échanger un sourire avec elle. Le repas commença. Le saumon préparé par l’infirmier était excellent.
- Bon j’avoue, je l’ai fait chez ma mère pour qu’elle m’aide, sinon ça aurait été une catastrophe,déclara-t-il après nous avoir tous servis.
Il avait amené un vin blanc qui se mariait super bien avec le poisson. Mais j’évitai de me resservir car il y avait bien d’autres choses à boire ensuite. A ma plus grande fierté, tout le monde apprécia le canard farci et le vin rouge qui l’accompagnait. J’aimais beaucoup le sucré salé, me régalai avec les morceaux de pomme mélangés au chou. Janna ne mangea pas beaucoup de canard. Il fallait dire que c’était une viande au goût un peu fort, et elle n’en avait pas l’habitude. Quand nous passâmes au fromage, elle demanda à aller jouer le temps d’arriver au dessert. Comme elle avait été sage, je l’autorisai. Elle débarrassa son assiette et ses couverts, et les déposa au fond de l’évier. Une petite pause s’imposait avant le dessert. Tout le monde avait pas mal mangé. Même si nous avions pris notre temps et qu’il était quasiment l’heure de goûter pour Janna, nous avions besoin de souffler un peu. Et ce fut le cas de le dire car nous nous rendîmes tous les quatre sur le balcon pour fumer une cigarette. Il n’y avait pas de vent mais il faisait un peu froid dehors. Chacun chaudement vêtu d’une veste pour mieux supporter la température, nous nous ressemblâmes autour de la petite table en fer sur laquelle reposait le cendrier. Je m’appuyai contre la barrière, attirant Freja à moi, son dos contre mon torse pour nous réchauffer mutuellement.
- Je ne sais pas vous mais moi, je suis partant pour refaire ça le 31,déclara Owen enthousiaste.On pourrait aller voir le feu d’artifice de minuit ensemble !
Dreams clickFreja & Meyer Noël « Fröhliche Weihnachten » M’embrassant sur la tempe et m'affirmant que la petite fille avait dit en chuchotant à mon oreille, je rougis un peu plus. Et après ça les autres finirent de mettre la table. Nous nous installions ensuite dans le salon pour l’apéritif et ainsi parler d’un peu tout pour ensuite passer à table. Nous avions donc parlé entre autre de musique où les deux hommes furent un peu étonnés d'entendre que j’écoutais du metal, enfin, surtout du metal symphonique. Puis on passa à Ellen qui avoua qu’en plus de sa passion pour la musique peignait et adorait cet art. Et Janna de dire qu’elle voulait peindre comme les grands ce qui fit bien rire Owen, Ellen et moi, à croire que nous étions ses nouveaux modèles ce qui me fit assez sourire. Meyer en profita pour passer sa main sur ma cuisse et je posai la mienne sur la sienne, j’aimais assez ce contact, je lui caressai donc lentement sa main en souriant doucement jusqu’à ce que le repas commence. Owen nous avouant que si le saumon était aussi bon c'était parce que sa mère l’avait aidé à le cuisiner. Il avait amené du vin blanc, chose que je ne bois pas en général mais il était particulièrement bon et, peut être par gourmandise je m’en resservis un peu. C’était ensuite au tour du plat de Meyer qui sentait tout aussi bon que celui de Owen, un vrai délice à sentir et le goût allait avec et comme pour le vin blanc je n’aimais d’habitude pas forcément le canard, ayant un goût assez fort mais le mélange sucré/ salé le rendait particulièrement bon. Janna demanda ensuite la permission pour sortir de table et comme elle avait assez bien mangé, Meyer l’autorisa à sortir de table.
Restant encore attablés après avoir fini de manger histoire de finir nos verres de vins et souffler un peu avant le dessert nous sortîmes pendant que Janna jouait histoire de fumer une cigarette. Dehors il faisait froid mais rien ne valait la clope d’après manger je n’arrivais pas à faire sans elle. J’allumai ma cigarette et tirai une latte en me sentant soudainement attrapé par l’arrière pour me retrouver contre le torse de Meyer. Je poussai un soupir d’aise et continuai de fumer alors qu’Owen s'exclama qu’il referait bien la même chose pour le 31. Je hochais la tête, d’accord avec lui. D’ailleurs je n’étais pas la seule à l’être, j’oubliai tout de même que participer à un feu d’artifice pour moi n’avait pas grand chose d’intéressant mais bon, je gardai le sourire quand même. Après tout je n’allais pas me laisser abattre par de simples lumières aussi belles soient-elles. Une fois les cigarettes finies, nous rentrâmes dans l’appartement où la différence de température était énorme. Puis je fis gaiement:
«Vous voulez ouvrir les cadeaux ou on attend ce soir?»
Janna s’exclama alors toute excitée:
-Oh ouiiiii papa dis oui!
À mon avis j’avais lâché une bombe dans un pays de bisounours!
Freja et Ellen parurent motivées également. Nous ne savions pas encore où nous ferions la fête mais il y avait fort à parier que ce serait chez la violoniste. Les cigarettes consommées, nous retournâmes à l’intérieur de l’appartement.
- Vous voulez ouvrir les cadeaux ou on attend ce soir ?demanda Freja tandis que nous retirions nos vestes.
Janna arriva en courant, toute excitée. Apparemment, la proposition n’était pas tombée dans l’oreille d’une sourde.
- Oh ouiii ! Papa, dis oui !s’exclama-t-elle en sautillant.
Je ricanai.
- Ҫa nous laissera le temps de digérer pour le dessert,déclarai-je au plus grand bonheur de ma fille.
Je laissai Owen, Ellen et Freja s’installer sur le canapé. Je tirai une chaise à côté de la jeune violoniste pour m’asseoir dessus. Janna, elle, s’assit à même le sol devant le sapin sous lequel les cadeaux reposaient. Elle voulait faire la distribution à chacun, ça l’amusait. D’abord, elle offrit ses dessins. Elle nous avait tous dessinés étant en train de faire nos activités préférées. Freja jouait du violon avec une grande robe rouge, et ses cheveux noirs allaient jusqu’au sol. Ellen était devant un piano disproportionné, bien trop gros pour son personnage. Owen portait sa blouse d’infirmier et auscultait un enfant avec un stéthoscope rose. Le dessin qui m’était destiné me représentait en train de jouer avec Janna, un château de Lego entre nous. J’eus un léger pincement au cœur en réalisant qu’elle n’avait pas dessiné Mary avec nous. Mais je n’étais pas au bout de mes surprises : ma fille avait réalisé une dernière œuvre représentant sa mère avec des ailes d’ange. En la contemplant, je me sentis aussi triste qu’heureux, et ne pus m’empêcher de prendre Janna dans mes bras pour lui dire que j’étais fier d’elle. Vint la distribution des paquets. Quand tout le monde eut reçu ses cadeaux, nous commençâmes le déballage. A Janna, j’avais offert une maison de poupée et un livre de contes. Elle ne savait pas encore lire mais je me chargerais de lui faire connaître les histoires le soir, avant de dormir. Je ne lui avais jamais rien lu pour la divertir, c’était Mary qui s’acquittait de cette tâche. Owen lui avait pris un livre de coloriage sur les princesses Disney, « la valeur sûre pour une petite fille quand tu ne connais pas ses goûts », disait-il. De la part d’Ellen, elle eut droit à une dinette avec tous les fruits et légumes qui existaient. Avec ça, elle pouvait ouvrir son marché imaginaire. Freja lui avait choisi un petit piano qui lui permettrait de jouer à la maison, ainsi qu’une robe Raiponce que Janna s’empressa d’enfiler. Pour agrémenter son déguisement, elle lui ajouta une chaîne à laquelle était accroché un pendentif particulier : c’était une main en corail et or. Freja expliqua qu’il s’agissait de la main protectrice, un bijou Corse qui, d’après ce qu’il se racontait là-bas, avait le pouvoir de protéger les âmes. Comme le représentait le pendentif d’un joli rouge vif, les hommes mettaient leur pouce entre l’index et le majeur pour se protéger du mauvais œil. Taillées depuis des années à partir du même modèle, ces amulettes en corail étaient toutes sculptées à la main et donc toutes différentes les unes des autres. C’était un choix de cadeau très original, elle avait eu une bonne idée. Et il plaisait beaucoup à Janna.
- C’est rigolo, on dirait un bonbon,fit-elle remarquer en tenant le corail entre deux doigts, la tête baissée pour pouvoir le voir.
Elle nous remercia tous, un grand sourire aux lèvres. Comme elle allait désormais être occupée à jouer avec tous ses cadeaux, nous nous occupâmes des nôtres. Owen offrit un nouveau chevalet à Ellen, puisqu’apparemment, il était vieux et abîmé. Une toile vierge l’accompagnait. Il lui mit également autour du cou un joli collier avec un pendentif en forme de cœur, leurs initiales gravées à l’intérieur. Freja découvrit de ma part un livre écrit en braille que j’avais dû commander car il n’existait pas pour les malvoyants : « Lettre d’une inconnue » de Stefan Zweig. Étant friande de ce genre de roman basé sur une histoire d’amour assez triste, je m’étais dit qu’il lui plairait. Comme Owen, j’avais aussi choisi un bijou : un bracelet en argent muni d’un petit pendentif en forme de fleur, dont les pétales étaient sertis de pierres précieuses.
Das letzte Streichholz clickFreja & Meyer Noël « Fröhliche Weihnachten » Apparemment Janna avait accueilli ma question à bras ouverts et à présent Meyer ne pouvait plus dire non, ce qui me fit légèrement rire. Nous nous asseyons donc tous dans le salon et Janna commença par offrir un dessin à chacun d’entre nous. Je dû bien rapprocher mes yeux du dessin mais il était magnifique. Ensuite elle distribua tous nos cadeaux. Ils m’expliquaient ce que chacun avaient reçu et c’était très beau à mes yeux. Lorsque Janna ouvrit mon second cadeau elle le mit de suite ce n’était autre qu’un déguisement de princesse raiponce qu’elle mit de suite. Elle me tendit ensuite un petit paquet, son dernier cadeau de ma part. Je lui dis de se mettre dos à moi et lui passait le bijou autour du cou. Je n’eus pas de mal à fermer l’accroche étant donné que mon toucher était bien plus précieux que mes yeux, si je puis dire. Elle en fut apparemment ravie en disant ensuite que ça ressemblait à un bonbon. J’eus un petit rire chaleureux avant d’expliquer quelle était la signification de ce bijou en corail. Ce n’était pas un bijou de mon pays mais j’aimais la signification de ce genre de bijoux. Une fois cela fait, Janna partie jouer avec tous ses nouveaux jouets. Elle allait en avoir pour des heures et peut-être allait-elle même profiter de ceux-ci au lieu de savourer le dessert qui demeurait encore secret.
Ce fut ensuite aux adultes de s’échanger leurs cadeaux. Ellen qui était passionnée de peinture fut agréablement surprise du cadeau que Owen lui avait offert puis pour couronner le tout elle avait eu un beau pendentif avec leurs initiales gravés dessus. Au moins je n’étais pas la seule à avoir offert un bijou comme cadeau. Quant à Ellen elle lui offrit le coffret du Seigneur des Anneaux version longue, je ne pu m’empêcher de faire une remarque.
«Owen tu as de la chance Ellen pourra être sous le plaid avec toi car elle adore le seigneur des anneaux…» Je lui fis un clin d’oeil.
Vint les cadeaux de Meyer à mon attention avec un livre que je connaissais de nom mais que je n’avais jamais eu le loisir de lire, apparemment il ressemblait au livre que j’allais offrir à Meyer mais je me gardai de lui dire, il le découvrirait en temps voulu. Il m’offrit ensuite un bracelet tout simple en argent. Moi qui adorait l’argent.. Avec un pendentif en forme de fleur que je regardais de plus près en voyant que les pétales étaient serties de pierres précieuses. Je l’embrassais et attendis qu’il ouvre ses cadeaux. Il put donc découvrir un livre, le livre dont je lui avais parlé qu’il avait vu lorsqu’il était venu chez moi la première fois. Puis il ouvrit ses deux derniers cadeaux: une gourmette pour homme avec écrit le prénom Janna serti d’une petite pierre de quartz rose ainsi qu’un chevalière avec nos initiales et encore une fois un quartz rose qui les séparait. Ces pierres étaient certes roses mais assez petites pour qu'on ne voit pas vraiment la couleur.
«Je sais que la pierre ne fait pas très masculine mais ça signifie l’amour, la tendresse dans le foyer ou le couple. J’espère que ça te plaira quand même…» Je rougis légèrement.
Il m’assura qu’il aimait et m’embrassa tendrement et je le vis gigoter, sûrement pour mettre les bijoux, je souris. Passé cela nous offrions une box pour un week entre amoureux entre Ellen et Owen et, quelle ne fut pas notre surprise lorsqu’ils nous montrèrent leur cadeau. La même box… Un grand fou rire de la part de nous quatre et s’en suivi un petit rire de Janna.
-Ils sont dingo ces adultes. Dit-elle avec un ton espiègle.
Ravie, Freja m’embrassa en guise de remerciement. J’étais content que ses cadeaux lui plaisent. J’avais peur de faire fausse route, d’avoir choisi quelque chose de trop banal, pas assez intéressant. Je n’étais pas très doué pour les cadeaux… Mais apparemment, je pouvais être soulagé. De la part d’Ellen, Owen reçut le coffret complet de la trilogie du Seigneur des Anneaux en version longue.
- Owen, tu as de la chance, Ellen pourra être sous le plaid avec toi car elle adore le Seigneur des Anneaux,fit remarquer Freja en lui adressant un clin d’œil. - C’est génial ! J’avais hâte de les revoir !s’exclama l’infirmier surexcité.A nous le marathon de douze heures !
Ellen fit de gros yeux paniqués, ne s’étant sûrement pas attendue à devoir enchaîner les films de cette façon, et tout le monde rit. J’ouvris les cadeaux de Freja qui m’étaient adressés. Je retrouvai le livre dont elle m’avait beaucoup parlé chez elle, et qu’elle était en train de lire quand j’étais venu lui dire la vérité sur Mary. Nous aurions donc tous les deux de la lecture. Ça tombait bien, depuis quelques jours, je me disais que cela ne me ferait pas de mal de me poser de temps en temps et lire un bon livre. La violoniste m’offrit aussi une gourmette avec le prénom de Janna gravé, serti d’une petite pierre de quartz rose, ainsi qu’une chevalière également munie d’un quartz séparant nos initiales.
- Je sais que la pierre ne fait pas très masculine mais ça signifie l’amour, la tendresse dans le foyer ou le couple,expliqua Freja en rougissant.J’espère que ça te plaira quand même.
Bien sûr que ça me plaisait ! Et je ne manquai pas de le lui dire, avant de l’embrasser. C’étaient de très beaux bijoux dont je me parai tout de suite. En plus, leur couleur métal seyait avec mon style vestimentaire. Il restait notre cadeau en commun pour Owen et Ellen. Ces derniers s’étaient aussi cotisés pour nous. C’était déjà marrant de constater que nous avions eu la même idée, mais encore plus lorsque nous découvrîmes les deux box « Week-end en amoureux » identiques que Freja et Ellen tenaient dans leurs mains. Nous éclatâmes de rire, et j’entendis Janna pouffer dans son coin en disant que « les adultes étaient dingos ».
- Manquerait plus qu’on réserve au même endroit et qu’on ait les chambres collées,plaisanta Owen.
J’espérais secrètement que ce ne soit pas le cas. Si je devais passer un week-end entier avec Freja, je voulais que ce soit juste tous les deux, sans personne pour nous déranger. Heureusement que maintenant, Janna ne râlait plus pour aller chez sa grand-mère… Je pourrais ainsi la faire garder le jour où nous voulions partir. A cette pensée, mon cœur fit un grand bond d’enthousiasme. Pendant quelques minutes, nous consultâmes ce cadeau aux multiples choix, chacun y allant de ses commentaires sur les lieux proposés et les options qui les accompagnaient. Les filles proposèrent alors de servir le dessert. J’appelai Janna et nous nous remîmes à table.
Auf kurs clickFreja & Meyer Noël « Fröhliche Weihnachten » Les cadeaux étant enfin ouverts et distribués , je ne pu m’empêcher de toucher le pendentif. Il faudrait que je me mette assez proche d’un miroir pour pouvoir le contempler car il avait l’air clairement magnifique. Suite aux cadeaux que nous nous étions fait entre couple, sans se le dire et découvrant que c’était la même box spéciale amoureux nous avions tout simplement éclaté de rire, ce que dit Janna aussi d’ailleurs. Elle était tellement attendrissante, je m’y étais vraiment très vite attachée. Lorsque Owen dit qu’il ne manquerait plus qu’on choisisse le même endroit, je regardais Meyer puis pris la parole.
«Nous porte pas malheur Owen!”»
- Rhaaaa bah quoi j’imagine! J’dis pas que ça va arriver! Dit-il en riant de plus belle. En plus si j’dois passer un week end en amoureux je veux être seulement avec ma chérie!
Nous rigolâmes de nouveau alors que Ellen embrassa tendrement Owen. Il était à présent temps de prendre le dessert, de plus c’était l’heure du goûter donc ça tombait pile poil au bon moment. Tout le monde se leva et Ellen m’attrapa par mon bras valide pour qu’on aille à la cuisine pour prendre les desserts. Lorsque nous revenions nous présentions ceux-ci.
«Ça c’est de notre pays, on l’appelle la risalamande. C’est une sorte de riz au lait avec des amandes de la chantilly et du sirop de cerises griottes!» Dis-je avec enthousiasme.
Ellen mit une coupe devant chacun de nous et une fois qu’elle fut assise nous commençâmes à manger tranquillement dans le silence. J’avalais un morceau et pris la parole.
Freja et Ellen s’occupèrent de sortir des coupes en verres du frigo. Elles en déposèrent une devant chacun puis la jeune violoniste prit la parole.
- Ça, c’est de notre pays, on l’appelle la Risalamande. C’est une sorte de riz au lait avec des amandes, de la chantilly et du sirop de cerises griottes !
Elles s’assirent et nous commençâmes à déguster.
- Alors ?s’enquit Freja tandis que j’avalais ma première bouchée. - C’est trop bon,répondis-je aussitôt.
Je n’en avais pas du tout l’air mais j’étais très gourmand, surtout de desserts et gâteaux. Et celui-ci était juste excellent ! La légèreté et la fraîcheur du sirop de cerises s’associait parfaitement avec la douceur du riz au lait et le croustillant des amandes. Quand Janna me tendit sa coupe à moitié mangée car cela faisait trop pour elle, je la remerciai et la terminai volontiers. Je l’autorisai à retourner jouer.
- J’en peux plus !fit Owen en laissant son dos reposer contre le dossier de sa chaise, une main sur le ventre.Sans déconner, c’est un des meilleurs repas de ma vie !
Je devais avouer que j’en garderais un très bon souvenir. Et nous n’allions pas dîner tôt, vu l’heure à laquelle nous venions de finir le repas de midi. Peu importait, c’était Noël. Nous reprendrions un bon rythme jusqu’au 31 décembre. Je me demandais ce que nous ferions à manger cette fois. Pour le moment, je n’en avais aucune idée et je n’avais plus vraiment envie de parler de nourriture. Rassasiés jusqu’au gosier, nous décidâmes de faire la vaisselle tout de suite. Il y avait pas mal de choses à nettoyer et, comme je ne possédais pas de lave-vaisselle, cela donnait un peu de travail à faire. Chacun y mit du sien. Pendant que les filles débarrassaient, je lavais et donnais à Owen la vaisselle à rincer. Il la déposait ensuite dans l’égouttoir, en prenant soin de faire un maximum de place. En général, je ne prenais pas la peine de m’embêter à sécher la vaisselle. Je trouvais que c’était une perte d’énergie. De toute façon, nous n’en avions pas besoin tout de suite. Quand tout fut propre et rangé, nous nous installâmes autour de la table pour discuter de banalités. Je dégotai ma vieille mallette de poker, histoire de faire passer le temps en jouant tous ensemble.
- P’tain, je suis nul,me lamentai-je en regardant Freja rafler encore une fois mon maigre butin et celui des autres. - Et moi donc, regarde ça comme elle nous plume !protesta Owen en la pointant d’un doigt faussement accusateur.Heureusement que c’est pas un strip poker, on aurait fini à poils depuis longtemps ! - Et il y aurait de quoi se rincer l’œil au moins ?demanda Ellen avec un sourire moqueur.Qu’on ne vienne pas pour rien la prochaine fois !
Owen ricana.
- Bien sûr, ma p’tite dame ! Qu’est-ce que tu c… Oh !fit-il soudain en se levant.Je viens de penser à un truc ! J’ai oublié un dernier cadeau pour Meyer.
Il partit fouiller dans sa sacoche à l’entrée et revint avec un objet brillant dans la main. Il me le lança, je l’attrapai au vol sans chercher à comprendre ce que c’était.
- Et pour le papi du groupe, un retour à la sexualité !
Je levai l’objet que j’avais dans la main, faisant se dérouler une série de préservatifs aux différents parfums de fruits. J’eus l’impression d’avoir mis la tête dans le four, baissai rapidement le bras pour tout cacher sous la table. Owen et Ellen éclatèrent de rire. J’évitai soigneusement de regarder Freja et me cachai le visage d’une main, le coude posé sur la table. Il m’avait bien eu, je ne m’y attendais pas du tout ! Toutefois, je ne pus m’empêcher de rire.
- Espèce d’enfoiré,lâchai-je en me levant.
Je décrochai un préservatif et le lui balançai à la figure.
- Gardes-en au moins un pour te dépuceler,raillai-je sous les rires des filles. - Ah le bâtard !répliqua-t-il en le récupérant quand même.
Je m’éclipsai dans la chambre pour cacher mon « cadeau » quelque part où Janna ne risquait pas de tomber dessus, et revins m’asseoir à côté de la violoniste.
The Wiesel Den 
