À droite, l'école et ses élèves normaux, comme tout le monde.À gauche, le centre de redressement pour jeunes dangereux.Maintenant réunis, pour le pire.
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Le centre ville brillait de mille feux, à quelques centaines de mètres de là. Pourtant, dissimulé depuis les ombres, l'inconnu attendait patiemment que sa cible se dévoile, la lunette de son fusil longue portée rivée sur la sortie d'un building, à environ 400 mètres de là. L'assassin, lui, était positionné sur une hauteur, en plein coeur d'un échaffaudage. Un building en construction, désert de nuit. Idéal pour remplir son contrat. Soudain, le brun entrevit l'homme d'affaires qu'il était sensé supprimer alors que celui ci quittait l'immense tour, solidement protégé par toute une escouade de gardes du corps. - Alpha, ici Corbeau. La cible est en vue. Demande autorisation d'ouvrir le feu, appela alors le tireur sur son oreillette. - Autorisation accordée, Corbeau.
Le brun visa, anticipa la trajectoire de sa cible, et ouvrit le feu sans hésitation. L'instant d'après, l'homme s'effondrait au sol, une balle en pleine tête, et ses gardes du corps paniquaient, trop tard pour pouvoir faire quoi que ce soit. - Cible abattue, Alpha. Demande autorisation d'... Soudain, un violent brouillage dans l'oreillette du Corbeau lui fit ôter cette dernière afin de ne pas perdre l'usage de ses ouïes. Il regarda le matériel, sans comprendre, alors que même après l'avoir enlevé, il entendait toujours de loin le bruit violent qui venait de lui casser les oreilles et qui lui avait provoqué un sifflement des acouphènes, tant c'était puissant. - Bon sang, mais qu'est ce qui se passe ? Souffla -t-il pour lui même. Soudain, il entendit du bruit derrière lui, et lâcha l'oreillette au sol, avant de faire volteface, en tenant son fusil à deux mains.
Il entrevit aussitôt plusieurs hommes se déployer tout autour de sa position à son étage, et plongea derrière un muret pour se dissimuler. Excellent réflexe, car l'instant d'après, plusieurs coups de feux, bien que dissimulés par des silencieux, tentèrent de l'éliminer. Il sentit les balles siffler non loin de lui, planqué derrière sa cachette de fortune, et comprit que c'était du sérieux. Il attrapa une grenade à sa ceinture, la seule qu'il avait, la dégoupilla, et la balança vers la gauche, dans un coin où il avait repéré un attroupement d'ennemis, avant de se redresser brutalement, l'arme au poing, en visant sur la droite. La grenade explosa, lui fournissant ainsi une couverture dans le dos, tandis qu'il visait et éliminait deux adversaires situés sur sa droite. Il fonça sans hésiter vers les corps des types qu'il venait de tuer sur la droite, et chercha à comprendre de qui il s'agissait. Ces types étaient vêtus de noir, matériel militaire ou mercenaire standard, aucune trace, aucune piste. Agacé, le brun se colla à une paroi, non loin, conscient que d'autres ennemis traînaient toujours à l'étage. Il en profita pour recharger son fusil, et écouta ce qui se passait autour de lui, comme on lui avait appris.
Il entendit alors assez aisément un ennemi se déplacer lentement sur sa gauche. Il se redressa, l'arme au poing, et l'abattit d'une balle en pleine tête avant de se dissimuler à nouveau, pour se remettre à l'écoute. De cette façon, il en abattit deux de plus, avant de changer de position. C'est alors que... - Ne bouge pas, Corbeau ! Le héla une voix dans son dos, alors qu'il tentait de se déplacer. Le brun resta figé sur place. Qui étaient ces hommes, et comment connaissaient ils son nom ?! - Lâche tes arme, et tourne toi ! L'assassin laissa tomber son fusil à terre, puis son Glock, avant de se tourner lentement vers l'inconnu qui portait une cagoule noire, et qui pointait un pistolet vers lui. - Qui êtes vous ? Ne put s'empêcher de demander le brun, poussé par sa curiosité.
A cet instant, l'homme qui le tenait en joue ôta sa cagoule, et le regard de l'assassin s'étrécît d'incompréhension. C'était Kraüser. Son supérieur hiérarchique. Un homme de Black Thorn ! - Qu'est ce que c'est que ce bordel ?! Lança alors le jeune assassin, de plus en plus perdu. Face à lui, le blond eût un sourire à la fois mauvais et narquois. Il s'avança d'un pas, puis: - Tu ne comprends pas, hein ? Tu avais pourtant déjà été prévenu plusieurs fois... Le conseil t'avait dit que tu étais trop émotionnel, Corbeau... Que tu posais trop de questions... - Mais j'ai fait mon travail, cette fois !! Se défendit le brun d'une voix frustrée mais en colère. - Ca n'a plus aucune importance... Ton cas était déjà décidé avant cette mission... rétorqua le blond avant de lever son arme vers l'adolescent qui resta bouche bée face à une telle vérité. - Vous m'avez trahi... Souffla le brun entre ses mâchoires serrées, alors que ses yeux s'étrécissaient d'horreur.
A cet instant, Kraüser tira une balle sur le jeune adolescent, en plein torse. La détonation se répercuta en écho dans le crâne de l'assassin, alors qu'emporté par le recul, il chutait dans le vide avant de se cogner à une barre d'échaffaudage un peu plus bas, au niveau des épaules. Il brisa plusieurs échaffaudages dans sa chute, ce qui lui sauva la vie, avant de retomber violemment sur un sol en bois de l'échaffaudage, trois étages plus bas, sur le ventre.
La douleur lui fit perdre connaissance. Ses poumons le brûlaient, il voyait flou. Il n'arrivait plus à penser correctement. Il voulait croire que tout ça n'était qu'un affreux cauchemar. Que Black Thorn ne pouvait pas l'avoir trahi. Qu'il ne méritait pas ça ! Puis il revit un flash du tir qui venait de l'emporter. Et ses yeux s'étrécirent aussitôt, en même temps que ses poumons tentaient de se remplir d'oxygène. Il cracha aussitôt du sang, mais alors qu'il s'apprêtait à se retourner sur le dos dans le but de se relever au plus vite, il entendit le bois craquer en dessous de lui. - Oh, non... Murmura -t-il d'une voix à peine audible. L'instant d'après, il traversait le sol, et poursuivait sa chute sur plusieurs étages, avant de finalement atterrir dans la rivière traversant la ville juste en dessous de cet endroit.
Les hommes de Black Thorn apparurent au bord du précipice, à plusieurs niveaux. Au onzième étage, Kraüzer fixa les eaux ténébreuses de la rivière d'un air inquiet. Corbeau ne ressurgissait pas. Impossible de savoir si sa mission était accomplie. Impossible de savoir s'il l'avait tué. Malheureusement pour lui, l'Homme Trouble exigerait un peu plus de garanties que ça. - Braquez vos lampes sur les berges ! Il ne doit pas nous échapper, s'il est en vie ! A aucun prix ! Ordonna -t-il d'un ton sans réplique alors que ses hommes s'exécutaient aussitôt. Pourtant, ils eûrent beau éclairer partout, ils ne dénichèrent jamais le corps de l'assassin. S'il avait été tué, son corps avait été avalé par les eaux du Salt River. - Aucune trace de lui, chef ! Commenta alors un sous fifre qui se tenait au même étage que le blond, ce qui eût le don d'agacer ce dernier. Il s'avança vers le type et leva l'index gauche vers son visage, avant de rétorquer d'une voix menaçante: - Eh bien, vous avez intérêt à le trouver ! Parce que si nous revenons sans lui, je ne donne pas cher de notre peau ! C'est clair ?! - Très clair ! Répondit alors le soldat, regrettant visiblement d'avoir ouvert sa bouche. - Rompez, et allez inspecter les berges ! Il est blessé. Il ne peut pas être loin. Et dépêchez vous ! Nous n'avons que peu de temps devant nous avant l'arrivée des flics...
Le mercenaire blond entra dans le grand bureau assez mal éclairé. Malgré sa grande gueule et sa nature téméraire, il n'aimait pas trop rencontrer ce type. Il savait qu'il était dangereux. Encore plus que lui, en un sens. Il savait qu'il était son supérieur, et que s'il le désirait, il pouvait le faire tuer, de la même façon que le conseil avait ordonné l'élimination de Corbeau dix huit mois plus tôt. - Ah, vous voilà Kraüser ! Approchez ! Lui lança son interlocuteur, occupé à regarder des informations derrière ses multiples écrans, assis derrière son bureau. Ce dernier s'exécuta, et s'immobilisa en restant droit comme un i à environ deux mètres du bureau. A ce moment là, l'homme quinquagénaire se tourna vers lui, un verre de whisky à la main. - Alors ? Qu'est ce que ça a donné ? Qu'avez vous trouvé à Tokyo ? - Encore une impasse, monsieur.
Son supérieur ne sembla pas surpris. Il fit tourner le liquide dans son verre avec un léger sourire narquois, avant que le mercenaire n'ose à son tour une question: - Et de votre côté ? La réunion avec le conseil ? L'homme aux tempes grisonnantes le fixa alors avec un regard perçant durant quelques secondes, avant de répondre: - Ils pensaient que je ne servais à rien sur cette mission. Ils voulaient me retirer le dossier de Corbeau. - "Voulaient" ? Demanda alors Kraüser en notant le temps passé. - Oui... Jai dû dévoiler quelques cartes pour le conserver... Annonça alors son interlocuteur avant de boire une gorgée à son verre.
Un court silence s'installa entre les deux hommes, avant que blond ne reprenne la parole, d'un ton hésitant: - Et... et maintenant ? - Vous partez ce soir pour Londres avec plusieurs équipes, que j'ai déjà formé pour vous ! Annonça le quinquagénaire d'une voix assurée. - Londres ? - C'est là bas que Corbeau se cache ! J'en suis persuadé, à présent. Nous n'avons toujours pas découvert sa fausse identité ni son adresse, mais nous savons qu'il se trouve quelque part en ville. Le mercenaire jaugea son supérieur avec un scepticisme évident, avant de rétorquer: - Qu'est ce qui vous fait dire ça ? - Le Dr Lawson est morte là bas en juillet dernier, soit disant d'un accident. Je pense que ce n'est pas le cas. Qu'elle a été assassinée.
Le mercenaire fixa l'Homme Trouble en doutant de plus en plus de ses arguments, trouvant que ça faisait particulièrement léger: - Et alors ? Que faisait elle là bas, pour commencer ? - Elle surveillait un de nos anciens cobayes. Un certain Barton, Will Barton. Un cobaye scientifique. Rien à voir avec le projet Enfants Terribles, ajouta l'Homme Trouble devant l'incompréhension du blond. - Et si Barton l'avait tué ? Avança ce dernier, de plus en plus dubitatif. - C'est une possibilité intéressante, oui. Bien qu'improbable. J'ai son dossier sous les yeux. Barton est avant tout ressorti de ces expériences particulièrement instable et à la recherche de son propre univers dans le but de se protéger, mais incapable de faire de mal à une mouche. - Dites moi que vous avez plus que ça... Je trouve ça plus que léger pour affirmer que Corbeau se trouve là bas...
Le quinquagénaire eût un sourire narquois devant tant de doutes: - Sceptique, hein ? C'est bien ! C'est ce qu'il faut... Assura -t-il alors. Il appuya sur un bouton et derrière lui sur un écran géant s'afficha le dossier de plusieurs membres d'escouade de Black Thorn, apparemment décédés. - Ces membres d'équipe ont été envoyés à Londres en novembre dernier pour une opération secrète. Malheureusement, nous avons perdu le contact avec eux lors du passage de l'ouragan au dessus de la ville, qui a fait beaucoup de dégâts là bas. Toutes les communications ont été coupées pendant plusieurs heures, et de nombreuses vies ont été perdues. Il but une nouvelle gorgée de son verre, et soupira, avant de reprendre: - Toujours est il que cette escouade a été apparemment entièrement décimée à Londres durant cette tempête. Kraüser plissa les yeux alors qu'il imbriquait lentement les pièces du puzzle les unes dans les autres. - Je veux bien croire que Mme Lawson ait glissé sur une margelle de piscine et se soit brisé la nuque avant de se noyer, bien que je ne voie pas très bien ce qu'elle aurait fait près de la piscine en question. Mais je commence sérieusement à douter que ce soit une coincidence, lorsque quelques mois plus tard, toute une escouade du centre disparaît sans laisser de traces dans la même ville...
Toujours un peu hésitant, le mercenaire se décida malgré tout à poser une autre question: - Le conseil vous a réattribué le dossier lorsque vous lui avez dévoilé ces infos ? - Ils me donnent un an pour trouver Corbeau et l'éliminer. - Pardonnez moi, mais qu'est ce qui vous fait dire qu'il sera encore là bas ? En admettant qu'il y ait jamais été, Corbeau aura depuis longtemps disparu lorsque nous nous déploierons sur place. Il sait parfaitement que nous le recherchons, surtout après ce qu'il a fait. L'Homme Trouble fixa le mercenaire, un sourire étrange ourlant ses lèvres: - Je ne crois pas... Si c'était le cas, il aurait déjà quitté Londres depuis un moment... Mon instinct me dit que quelque chose le pousse à prendre des risques envers et contre tout, et à rester dans cette ville. Une faiblesse inconnue, dont il est victime. Et nous allons profiter de cette faiblesse pour l'éliminer. C'est là l'occasion idéale pour vous de réparer l'erreur commise à Phoenix.
Un court silence s'installa entre les deux hommes le temps que le blond n'assimile les informations que venait de lui fournir son supérieur. Il semblait satisfait par ces explications, et ne posa pas d'autre question. En constatant cela, l'aîné poursuivit son brieffing: - Vous prendrez la tête de multiples équipes, Kraüser ! Commanda -t-il alors en tendant légèrement son verre en direction du soldat. Et vous quadrillerez le secteur aussi efficacement que possible. Notre Enfant Terrible est là bas. Il se terre, quelque part. J'en suis convaincu. Trouvez le, et tuez le ! Le temps nous est compté ! - A vos ordres ! Répondit aussitôt le mercenaire avant de saluer, et de faire demi tour dans le but de quitter la pièce. Il commença à s'éloigner, mais l'Homme trouble le héla une dernière fois: - Kraüser ! Il attendit que le soldat se soit immobilisé, et ne se tourne vers lui, puis: - Ne le sous estimez pas, cette fois ! Et ne revenez pas avant de l'avoir tué ! Vous n'aurez pas de troisième chance... - Je ne le raterai pas ! Assura le subalterne avant de quitter le bureau, sous les yeux de l'Homme Trouble, un peu dubitatif, faisant tourner le peu de whisky qui restait au fond de son verre.